Synthèse des données Amphibiens sur l`ensemble du Marais Poitevin

Transcription

Synthèse des données Amphibiens
sur l'ensemble du Marais Poitevin
(Partie Deux-Sèvres)
Février 2008
Synthèse des données amphibiens du Marais Poitevin, partie Deux-Sèvres, DSNE 2008.
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Synthèse des données Amphibiens
sur l'ensemble du Marais Poitevin
(Partie Deux-Sèvres)
Février 2008
Rédaction : Sandrine Bracco
Chargée de missions conservation d'espèces menacées, Chiroptères et Amphibiens ;
Nicolas Cotrel
chargé de mission naturaliste
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION
P.4
SYNTHESE DES DONNEES
P.5
I. Les Urodèles
1. Salamandre tachetée
2. Triton palmé
3. Triton crêté
4. Triton marbré
5. Triton de Blasius
II. Les Anoures
1. Alyte accoucheur
2. Pélodyte ponctué
3. Crapaud commun
4. Crapaud calamite
5. Rainette verte
6. Rainette méridionale
7. Grenouille agile
8. Grenouille rousse
9. Grenouilles vertes
III. Diversité et pression d'observation
p.5
p.5
p.5
p.6
p.7
p.7
p.8
p.8
p.9
p.10
p.10
p.11
p.12
p.13
p.14
p.15
p.19
PROPOSITIONS DE SUIVIS
P.21
CONCLUSION
P.22
BIBLIOGRAPHIE
P.23
3
INTRODUCTION
La vaste région géographique constituée par le Centre-ouest peut être considérée comme l'une
des plus intéressantes en France pour la faune des Amphibiens. En effet, l'extrême variété des
milieux naturels dans la cadre géographique concerné permet d'y observer une remarquable
biodiversité.
Ainsi, le Centre-ouest de la France héberge environ 23 espèces d'Amphibiens : 6 espèces
d'Urodèles (auxquelles il convient de rajouter le Triton de Blasius, hybride entre le Triton crêté,
Triturus cristatus et le Triton marbré, Triturus marmoratus), et 17 espèces d'Anoures (en incluant
les 6 espèces de Grenouilles vertes parmi lesquelles deux d'origine hybride, des kleptons).
Le Marais Poitevin est situé dans cette vaste région. Le Parc Interrégional du Marais Poitevin a
donc commandé à Deux-Sèvres Nature Environnement une synthèse des données Amphibiens
existant sur ce site afin d'avoir une vue globale sur nos connaissances, mais aussi d'envisager des
perspectives de suivis dans le cadre de la mie en place d'un observatoire du patrimoine naturel. Ce
travail fait suite à une autre synthèse réalisée en 2001.
L'objet de ce rapport est donc de faire un état des lieux de nos connaissances sur la partie deuxsévrienne du Marais. Chaque espèce contactée fait l'objet d'une carte de répartition. A partir de ces
données initiales, des propositions de suivis seront ensuite envisagées.
A noter tout de même que la présence des espèces est en fonction de nos connaissances actuelles,
issues des inventaires aléatoires ou d'informations ponctuelles. Toutes les mares n'ont pas été
prospectées et un seul passage par mare a été réalisé (et non trois comme le mentionne le protocole
national). L'absence d'une espèce sur une commune n'implique pas forcément qu'elle n'est pas
présente mais juste une absence d'observation.
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Synthèse des données
I. Les Urodèles
1. Salamandre tachetée, Salamandra salamandra
Cette espèce caractéristique du bocage et des boisements est absente du Marais Poitevin deuxsévrien. Aucune donnée n'a à ce jour été récoltée pour cette espèce.
2. Triton palmé, Triturus helveticus
Il est un de nos amphibiens les plus ubiquistes. Il se rencontre à peu près partout et se reproduit
dans une gamme de milieux aquatiques très étendue : fossés, mares, abreuvoirs, ruisseaux, ornières
en eau et flaques, étangs...
On pourrait donc s'attendre à le trouver sur toutes les communes du Marais. Cependant, cette
synthèse ne nous révèle sa présence que sur 12 communes sur les 19 incluses dans le Marais
Poitevin (49 mentions). Principalement observé dans des mares, il apprécie également les réseaux
de conches peu poissonneuses comme le tertiaire atterri et les tourbières.
Carte 1: Répartition communale du Triton palmé sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin
5
3. Triton crêté, Triturus cristatus
Le triton crêté est l'espèce de Triton la moins représentée sur l'ensemble du Marais Poitevin.
Cette espèce en Poitou-Charentes se trouve en effet dans la limite sud de son aire de répartition. Ce
Triton est plus exigeant que les autres Tritons dans le choix de ses sites de reproduction : mares
assez profondes (au moins 40 cm), permanentes et en général, pauvres en végétation aquatique
(Thirion et al., 2002).
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On ne le retrouve que sur 4 communes dans le Marais Poitevin deux-sévrien :
Amuré : 2 mares
Frontenay-Rohan-Rohan : 3 mares
Mauzé-sur-le-Mignon : 1 mare
Sansais : 10 mares
Ces données, même relativement ponctuelles, sont très intéressantes. En effet, cette espèce n'était
pas mentionnée dans le DOCOB du Marais Poitevin en 2003.
L'ensemble de ces mares appartient à l'entité marais bocager dense. Il semblerait que l'évolution
des pratiques sur ces zones bocagères (comblement de mares, pollution), et en particulier sur
Sansais, ait entraîné depuis la disparition de plusieurs de ces mares colonisées par le Triton crêté.
Espèce inscrite aux annexes II et IV de la Directive Habitats
Carte 2 : Répartition communale du Triton crêté sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin
6
4. Triton marbré, Triturus marmoratus
Ce grand Triton est présent dans tous les départements du Centre-ouest de la France avec
localement de bonnes populations (Thirion et al., 2002). Contrairement au Triton palmé, cette
espèce est exigeante et moins adaptable. Il s'observe dans les points d'eau plutôt limpides, assez
souvent riches en végétation. Classiquement, il est l'hôte des mares et abreuvoirs des zones
faiblement cultivées ou forestières.
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Il a été rencontré sur la majorité des communes du Marais Poitevin (24 mentions) :
Amuré : 3 mares
Arçais : 1 mare
Coulon : plus de 4 mares
Frontenay-Rohan-Rohan : 2 mares
Le Bourdet : dans la tourbière du Bourdet-Amuré
Magné : 4 mares
Mauzé-sur-le-Mignon : 1 mare
Niort : 1 mare
Prin-Deyrançon : dans la tourbière
Sansais : 2 mares, soit une présence 5 fois moins importantes que le Triton crêté alors que cette
dernière est bien moins présente sur l'ensemble des zones bocagères deux-sèvriennes que le
Triton marbré
Avec plus de 20 sites répertoriés, cette espèce colonise aussi bien les mares que les tourbières
mais est absente du marais mouillé. Par exemple, sur Magné, lors de l'étude menée par Nature
Environnement 17 dans le cadre du LIFE hydraulique, l'espèce a été observée sur les mares de la
zone bocagère limitrophe au marais mouillé de l'Ouchette, mais jamais au sein même du marais
dans les conches ou les prairies inondables.
Espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive Habitats
7
Carte 3 : Répartition communale du Triton marbré
sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin.
5. Triton de Blasius, Triturus X Blasii
Cet hybride est issu du croisement naturel entre les Tritons crêté et marbré ; on le rencontre
essentiellement dans le Centre-ouest de la France où se chevauchent les aires de répartition de ses
deux espèces parentales. Son aspect est intermédiaire entre ces deux espèces. Les hybrides de
seconde génération sont peu nombreux car la survie des larves est très faible (Duguet, 2003).
Il n'a pas été rencontré sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin.
8
II. Les Anoures
1. Alyte accoucheur, Alytes obstetricans
Il utilise comme habitat dans la région aussi bien des parcs de château, que des anciennes
plâtrières, des cimetières, places de village ou fonds de vallées. Il est essentiellement terrestre et se
réfugie en journée sous des pierres.
C'est une des espèces d'Anoures les moins contactées sur le Marais Poitevin (3 communes ; 7
contacts au total, dont 1 seul pour Frontenay-Rohan-Rohan et Prin-Deyrançon). Toutes ces
observations ont eu lieu dans les centre-ville des communes concernées, sauf à Prin-Deyrançon où
l''espèce à été vue dans la tourbière.
Carte 4 : Répartition communale de l'Alyte sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin.
9
2. Pélodyte ponctué, Pelodytes punctatus
Ce petit crapaud fréquente toutes sortes de zones humides : mares oligotrophes à eutrophes,
permanentes ou temporaires, prairies humides inondables, ruisseaux, marais saumâtres. Pourtant
une seule donnée pour cette espèce sur la commune de Niort en 1999, dans le quartier de Souché,
sur le Lambon (affluent de la Sèvre niortaise situé en amont de Niort).
On peut donc considérer que cette espèce n'a jamais été observée dans le Marais Poitevin deuxsévrien. Cependant, une station a été découverte au Mazeau (Vendée) cette année. Cette commune
étant limitrophe du département, il est possible qu'un ou plusieurs individus puisse gagner les
communes adjacentes.
•
Carte 5 : Répartition communale du Pélodyte ponctué
10
3. Crapaud commun, Bufo bufo
Comme son nom l'indique, il est assez courant de rencontrer cette espèce qui fréquente aussi bien
les mares que les étangs pour se reproduire, même accueillant des poissons. Il est présent dans tous
les types de milieux : villages, prairies, boisements humides... Les communes sur lesquelles les
données manquent correspondent plus certainement à une sous-prospection qu'à une absence de
l'espèce.
Carte 6 : Répartition communale du Crapaud commun
4. Crapaud calamite, Bufo calamita
Aucune donnée n'est à signaler pour cette espèce sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin.
Une recherche dans des prairies inondables de bordure de marais mouillé, d'anciennes carrières
pourrait permettre de mettre en évidence sa présence.
11
5. Rainette verte, Hyla arborea
Cette espèce est surtout présente dans la moitié nord de la France où elle fréquente les fourrés, les
bosquets et les lisières en période terrestre. Habitante typique des milieux bocagers, elle recherche
les mares abreuvoirs qu'elles soient entourées ou non de végétation haute. Elle semble souffrir
actuellement d'une régression importante de ses effectifs, sans doute en raison de la raréfaction des
sites de reproduction et peut être d'un certain morcellement de ses populations (Thirion et al.,
2002).
Toutefois, elle se retrouve sur 11 communes du Marais Poitevin deux-sévrien, essentiellement
sur Prin-Deyrançon et Sansais (1 à 2 sites pour les autres communes).
Sur les 27 points d'eau où l'espèce a été contactée, la majorité sont des mares du marais bocager
mais elle a également été observée dans des conches, des prairies inondables et certaines tourbières.
Carte 7 : Répartition communale de la Rainette verte
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6. Rainette méridionale, Hyla meridionalis
Cette espèce est répandue dans le sud de la France. Elle est en diminution sur une grande partie
de sa distribution en raison probablement de la modification des pratiques agricoles et des feux de
forêts. Elle est présente dans tous les milieux de la pinède au bocage, de la ville au marais salant.
Sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin, elle n'a cependant fait l'objet que d'une seule
observation (contact sonore : 1 mâle dans un choeur de rainettes vertes) sur la commune de PrinDeyrançon en 1999. En effet, il semblerait que cette partie se situe à l'extrême nord de son aire de
répartition. Il s'agit de l'une de des seules observations effectuée en Deux-Sèvres pour cette espèce,
toujours contacté au chant.
Carte 8 : Répartition communale de la Rainette méridionale
13
7. Grenouille agile, Rana dalmatina
Plutôt méridionale, la Grenouille agile est une espèce de plaine assez typique des milieux
bocagers. Elle se reproduit dans des petites mares, des rigoles, des ornières, des fossés en bordure
de marais. En dehors de sa courte saison de reproduction, il n'est pas rare de la trouver dans des
prairies en forêt ou sur des chemins, même en pleine journée.
Elle est très bien représentée sur le Marais Poitevin et a fait l'objet de nombreuses observations
(n=57). C'est l'espèce la plus observée sur le Marais, notamment en phase terrestre. Elle colonise
également l'éventail le plus complet, après le complexe des grenouilles vertes, soit les mares,
tourbières, réseaux secondaires et tertiaires.
Carte 9 : Répartition communale de la Grenouille agile
14
8. Grenouille rousse, Rana temporaria
En Deux-Sèvres, cette espèce fréquente les boisements, même de petite taille, et se reproduit soit
à l'intérieur des massifs boisés dans les zones inondées (ornières de chemins, petits ruisseaux non
permanents, fossés), soit dans les prairies inondables situées à proximité de ces boisements. Il
semble que cette espèce soit sensible au maintien de petits boisements humides connectés entre eux
Thirion et al., 2002).
La Grenouille rousse n'a été signalée qu'une fois avant 2000 (fiche ZNIEFF Marais Poitevin Dupont, 1985), puis observée sur 3 sites :
•
Marais du Bourdet-Amuré : en 2000 (Rosoux-Baron, fiche ZNIEFF) puis en 2001 (CERA
Environnement, diagnostic CREN)
•
Marais de l'Ouchette (Magné) : en 2005 lors du projet LIFE hydraulique où Nature
Environnement 17 a réalisé des investigations batrachologiques sur tout le site, ce qui a permis
la mise en évidence de cette espèce sur dépressions prairiales de prairies et jeunes peupleraies
essentiellement mais aussi sur mares de chablis et fossé tertiaire en cours d'atterrissement
•
Marais de Galuchet (Niort) : depuis 2005, lors du diagnostic et du suivi du site (DSNE-GODS)
où jusqu'à 35 pontes ont été recensées sur mares de chablis, fossés tertiaires atterris et une mare
de prairie
Carte 10 : Répartition communale de la Grenouille rousse
15
9. Grenouilles vertes
Les grenouilles vertes sont les Amphibiens les plus répandus et les moins exigeants en terme
d'habitats : trous d'eau, bassins de jardin, fossés, baisses, rivières... Il en existe 9 espèces en France
et 3 Kleptons. Actuellement, on pourrait en rencontrer 5, voire 6 espèces, dans le Centre-ouest de la
France. En effet, cette région, et particulièrement le Poitou-Charentes, serait une zone charnière
pour toutes ces espèces. Les grenouilles septentrionales à sacs vocaux clairs y trouvent leur limite
méridionale ; les grenouilles méditerranéennes à sacs vocaux sombres y atteignent leur limite
septentrionale, alors que la grenouille rieuse est répandue de façon aléatoire sur une grande partie de
la région.
La différenciation entre ces espèces est basées sur des critères morphologiques (souvent peu
fiables car il existe des variations intra-spécifiques importantes) et des critères bio-acoustiques (plus
fiables, mais plus laborieux à déterminer).
Sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin, deux espèces ont pu être identifiées avec
certitude (Grenouille rieuse Rana ridibunda et Rana K. esculenta, l'hybride entre Rana lessonae et
Rana ridibunda), les autres ont été regroupées dans le groupe « grenouilles vertes indéterminées ».
•
La Grenouille rieuse : C'est une espèce indigène du centre de l'Europe probablement
introduite pour la gastronomie et l'expérimentation en laboratoire ; elle peut être rencontrée
un peu partout. Cependant, elle affectionne surtout les eaux relativement profondes et
s'accommode bien de l'anthropisation des zones humides (barrages, marais, endiguements,
canaux, étangs artificiels, abreuvoirs,...). C'est la grenouille verte qui s'adapte le mieux à la
vie dans les rivières, même poissonneuses. Pourtant, elle n'a été rencontrée que sur 5
communes, probablement le long de la vallée de la Sèvre niortaise. Ceci est probablement
dû à une sous -prospection des autres secteurs.
•
La Grenouille verte (Rana K. esculenta) : Assez peu d'informations existent sur cette espèce,
cependant, elle semble plus éclectique que la Grenouille de Lesson, par ailleurs absente du
Marais Poitevin. Elle est présente sur les même localités que la Grenouille rieuse.
16
Carte 11 : Répartition communale de la Grenouille rieuse
Carte 12 : Répartition communale du Klepton Rana esculenta
17
Carte 13 : Répartition communales des Grenouilles vertes
indéterminées sur la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin.
18
III. Diversité et pression d'observation
Carte 14 : Diversité communale des espèces d'Amphibiens
Cette carte est à traiter avec quelques réserves et à mettre en relation avec la carte suivante
concernant la pression d'observation par commune. En effet, les communes ayant la diversité la plus
importante en nombres d'espèces d'Amphibiens rencontrées (10 à 12 espèces sur Niort et Sansais)
sont aussi les plus prospectées.
Les communes ne faisant l'objet d'aucun observation d'Amphibiens sont tout simplement les
communes non prospectées (Vallans, Usseau, Saint-Hilaire la Palud).
19
Carte 15 : Pression d'observation sur les différentes communes
de la partie deux-sévrienne du Marais Poitevin.
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IV. Propositions de suivis
Au vu des résultats que présentent les cartes précédentes, plusieurs propositions de suivis ou
compléments d'inventaires peuvent être envisagés.
1. Compléments d'inventaires
La carte 15 nous montre bien les différences de pression d'observation sur les communes de la
partie deux-sévrienne du Marais Poitevin. Aussi, il semble indispensable de combler dans un
premier temps les lacunes sur les communes n'ayant pas fait l'objet d'inventaires :
•
Saint Hilaire la Palud,
•
Vallans
•
et Usseau,
puis sur celles n'ayant fait l'objet que de peu de prospections (1 à 4 observations) :
•
Bessines,
•
Saint Symphorien,
•
Granzy-Gript
•
et Epannes
•
ainsi que toutes les communes comptant entre 5 et 13 observations
2. Suivis spécifiques
Un suivi des populations d'Amphibiens en général pourra être intégré à l'Observatoire du
Patrimoine Naturel du Marais Poitevin afin d'évaluer leur état de conservation, l'influence de la
gestion hydraulique, des prédateurs tels que l'Ecrevisse américaine...
Ces suivis peuvent aussi se différencier en plusieurs milieux, avec des espèces « emblématiques »
à suivre :
•
marais mouillé (réseau tertiaire, zones inondées) : Pélodyte ponctué, Grenouille rousse
•
marais bocager (mares) : Triton crêté, Triton marbré, Rainette arboricole
Ce suivi se ferait sur des quadrats échantillons à l'échelle du casier hydraulique et sur plusieurs
années. Le protocole que les différents partenaires et acteurs départementaux pourraient mettre en
place est actuellement en cours d'élaboration.
Enfin, l'importante quantité d'informations provient d'un inventaire dédié aux mares de cette zone
échantillon (¼ de carte IGN 1/25000e, 1528O S-O) réalisé par Deux-Sèvres Nature Environnement
dans le cadre de l'inventaire des mares du Poitou-Charentes en 1999. Au delà de l'inventaire
Amphibiens, considéré alors comme l'un des descripteurs de la qualité écologique de ce milieu
(avec les odonates), une cartographie et une caractérisation de ces mares. Il pourrait être intéressant
de réactualiser cet état des lieux.
21
CONCLUSION
Ce premier travail de synthèse était nécessaire et utile en ce sens qu'il a permis de mettre en avant
les lacunes de prospection sur certains secteurs du Marais Poitevin deux-sévrien. Il paraît donc
prioritaire dans un premier temps de compléter ces lacunes afin de pouvoir réaliser un véritable état
des lieux plus complet.
Dans un deuxième temps, les prospection seraient à cibler sur certaines communes et certaines
espèces ; les espèces connues pour être assez répandues et présentes sur de nombreux milieux sont à
rechercher en priorité afin de compléter les cartes communales de répartition de chaque espèce.
L'Observatoire du Patrimoine Naturel du Marais Poitevin pourra ensuite nous permettre, avec la
mise en place d'un protocole d'étude rigoureux, de suivre l'évolution des populations sur certains
secteurs échantillons (casiers hydrauliques) et de la mettre en relation avec la présence d'espèces
invasives prédatrices, la variation des niveaux d'eau et les modes de gestion hydrauliques...
Enfin, des suivis spécifiques pourraient être envisagés sur certaines espèces emblématiques.
22
BIBLIOGRAPHIE
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24
ANNEXES
25
Annexe 1 : Liste rouge des Amphibiens et Reptiles du Poitou-Charentes
26
27
28

Synthèse des données Amphibiens sur l`ensemble du Marais Poitevin

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