Devenez juré de notre prix du roman Opération d`Automne

Transcription

Devenez juré de notre prix du roman Opération d`Automne
Vendée
Ouest-France
Jeudi 30 octobre 2014
7
À Pouzauges, cette pause qui fâche les facteurs
France Turbot : « C’est un plan de reprise »
Hier après-midi, 150 facteurs du Bocage ont défilé dans les rues de Pouzauges. Ils s’opposent à la mise
en place d’une pause déjeuner et la suppression de quatre tournées.
France Turbot, basée à L’Épine, a été placée en redressement
judiciaire, hier. Des négociations pour une revente sont en cours.
Pourquoi ? Comment ?
Trois questions à…
Pourquoi instaurer une pause
à midi ?
Selon la direction, suite à la baisse
du trafic du courrier, la réorganisation
du temps de travail doit permettre de
transformer le métier de facteur, en
y ajoutant du service à la personne.
« En 2010, à Pouzauges, on était à
16 600 plis par jour, et on en est à
12 500 cette année », indique Laurence Camescasse, à la direction de
la communication.
Quelles conséquences
pour les facteurs ?
Aujourd’hui, les facteurs disposent
d’une pause repas de 20 minutes,
comptée dans le temps de travail.
Elle correspond à une aide d’environ
« 40 € par mois ».
La mise en place d’une future pause
déjeuner, de 45 minutes et non rémunérée, imposerait aux agents de
Comment l’entreprise en est-elle
arrivée là ?
Nous n’avions plus le choix, nous
sommes dans une impasse financière. Nous payons là une pollution violente qui a eu lieu en 2011.
Elle a éradiqué pratiquement toute
la production de naissains d’huîtres
sur Noirmoutier. Nous avons perdu
580 millions d’huîtres. À la production de l’année qui était détruite, s’est
ajoutée la centaine d’ostréiculteurs
auprès de qui nous n’avons pu honorer les commandes. L’année suivante, ils s’en sont souvenus et nous
avons dû faire des offres commerciales. Ceci a représenté un préjudice commercial très lourd. Sur trois
ans, il est estimé à environ six millions d’euros. On n’arrive pas à remonter ça.
Les 150 facteurs grévistes ont défilé, depuis le centre de tri de Pouzauges, jusqu’à la mairie. Une délégation a été reçue
par la maire afin d’obtenir l’ouverture de négociations avec la direction.
retourner au centre de tri, pendant
leur tournée, entre 12 h et 12 h 45.
La journée de travail commencerait
donc entre 7 h 30 et 8 h et se terminerait après 15 h. Conséquence :
« Une distribution du courrier plus
tardive », estiment les syndicats.
Pourquoi le conflit dure-t-il ?
Jusqu’à présent, les négociations
entre syndicats et direction patinent.
« Elle joue le pourrissement », s’insurge Patrice Brillouet, de Sud-PTT,
et reste « arc-boutée sur des propositions de principe ». Toutefois,
après la manifestation d’hier, la maire
de Pouzauges Michelle Devanne, qui
a reçu une délégation de manifestants, aurait obtenu des avancées de
la direction du centre de tri. Une rencontre était prévue à 7 h 30 cematin,
« avec des propositions pour sortir
du conflit », explique le représentant
de Sud-PTT.
Existe-t-il un risque de contagion
à d’autres centres vendéens ?
C’est une possibilité. Le centre de
Pouzauges reste, pour l’instant, le
seul à être touché par cette pause
méridienne. À Talmont-Saint-Hilaire,
elle a déjà été mise en place, mais
ne serait « pas appliquée », selon les
syndicats. Les autres employés du
Bocage, qui ont suivi hier le mouvement, reconduisent la grève aujourd’hui. « D’autres centres pourraient
nous rejoindre lors des prochaines
prises de service », termine Patrice
Brillouet.
Lionel PIVA.
Que va devenir France Turbot ?
Nous sommes dans un plan de reprise. Nous avons travaillé en amont.
Nous sommes actuellement en discussions avec des repreneurs pour
nos deux activités : le turbot et les
huîtres. Il faut du temps pour monter
Archives Ouest-France.
Michel Adrien, propriétaire du
Groupe Adrien dont dépend France
Turbot.
Pourquoi les facteurs ont-ils
manifesté aujourd’hui
à Pouzauges ?
Les facteurs du centre de courrier de
Pouzauges poursuivent une grève illimitée, démarrée le 20 octobre. Depuis le début du conflit, la distribution
du courrier dans le secteur a été fortement perturbée.
Les grévistes refusent une nouvelle
organisation de travail qui prend effet
le 18 novembre. La direction souhaiterait supprimer quatre tournées, aujourd’hui au nombre de 22. Surtout,
elle imposerait de nouveaux horaires
et une pause déjeuner obligatoire.
Les tentatives de négociations
n’ont rien donné. Nouvelle étape
hier : les plates-formes des Herbiers, Mortagne-sur-Sèvre, Les Essarts, Chantonnay, La Châtaigneraie,
Mouilleron-en-Pareds, ont rejoint les
grévistes et manifesté dans les rues
de Pouzauges.
les dossiers, mais je suis très confiant
pour qu’une reprise se fasse dans
des conditions pas trop mauvaises.
Dans l’immédiat, une baisse
d’activité est prévue ?
Non. La chance est que l’entreprise
tourne et que nous avons des entrepreneurs intéressés. Il faut nous laisser travailler et ça ne se passera pas
trop mal. Les gens dans l’entreprise
sont motivés et nous produisons.
L’activité sur le site de L’Épine et à
Trédarzec (Côtes-d’Armor) continue,
nous avons pris toutes nos précautions.
Recueilli par
Fabien PIÉGAY.
Du mardi 28 octobre au samedi 8 novembre
Opération d’Automne
e
Ouveerrnotveumr
bre
1 15h à 18 h
Sam. de
vembre
Dim. 2 hno
et de 15h à 18h
de 10h à 12
lundis
ouvert tous les
NOUVEAU de 15h à 18h
-20
l’article qui
% sur
vous fait craquer !
(sur présentation de cette publicité)
Femme : Pause CaFé - Fuego - Betty BarCklay - karting
Homme : Camel - Bruno st-Hilaire - monte Carlo - olymP
Femme du 38 au 60 - Homme du 38 au 64
CHAVAGNES-EN-PAILLERS
www.ceppe-habilleur.fr
La Vendée en bref
A Saint-Gilles, les « sardines » retournent vers l’océan
Dimanche, ils se retrouveront une
nouvelle fois sur la grande plage de
Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Un nouveau bain d’automne, pour les « sardines ».
Et ces aficionados seront au rendez-vous, comme à chaque fois, les
« premier et troisième dimanche
du mois », depuis septembre et jusqu’au mois de juin.
« Mais les plus assidus y vont tous
les dimanches », explique Christine.
« L’an dernier, nous étions entre
six et trente, à chaque fois, de 5
à 82 ans. Cette année, il y a beaucoup de nouveaux, peut-être parce
qu’il fait encore beau et chaud »,
commentait-elle lors du dernier bain.
Vous êtes tentés ? Le rendez-vous
est fixé ce dimanche 2 novembre, à
11 h, sur le remblai de Saint-GillesCroix-de-Vie, côté Merlins.
Ferme des 1 000 vaches : après le jugement, un appel à la mobilisation
Le prix
Ouest-France
ÉtonnantsVoyageurs
Devenez juré
de notre prix du roman
Vous avez entre 15 et 20 ans, participez au jury du prix Ouest-France
Étonnants Voyageurs et faites décoller votre roman préféré.
Inscriptions avant le 1er mars 2015.
Renseignements sur www.ouest-france.fr/etonnants-voyageurs-2015
Prix parrainé par
Mardi, des paysans de la Confédération paysanne étaient convoqués devant le tribunal correctionnel
d’Amiens, à la suite d’actions portées contre la ferme des 1 000 vaches. Les peines vont d’une simple
amende à 5 mois de prison avec sursis.
La Confédération paysanne de
Braderies solidaires dans
trois villes de la région
Au début du mois de novembre des
braderies solidaires auront lieu dans
trois villes de la région. Elles sont organisées par le Secours populaire de
Vendée « pour lutter contre la pauvreté et la précarité ».
Elles auront lieu le jeudi 6 et vendredi 7 novembre, de 10 à 17 h, à
la zone d’activités de Belle-Place
à La Roche-sur-Yon (contact :
02 51 36 24 29). Une autre se tiendra en parallèle le jeudi de 10 h à
16 h, rue Paul-Émile-Victor (contact :
02 51 24 03 05). Une troisième aura
lieu le samedi suivant à la salle de la
Concorde, à Saint-Sulpice-le-Verdon,
en partenariat avec le camping Les
Blés d’Or.
La première se tiendra, elle, le dimanche 2 novembre, de 9 à 13 h, rue
Georges-Clemenceau à Saint-Hilairede-Riez (contact : 02 28 10 44 84).
Vendée appelle, dans un communiqué de presse, à la mobilisation,
pour « empêcher la généralisation
de cette agriculture industrielle. »
Pour Hubert Piveteau, coporte-parole du syndicat : « 25 usines à lait
de ce type par département suffiraient à assurer la production de lait
en France, alors qu’il y a 900 fermes
laitières en Vendée. La question est
qui doit produire notre nourriture :
des paysans ou des usines ? L’investisseur de l’usine des 1 000 vaches se vante de pouvoir produire
du lait à 270 € la tonne, grâce aux
subventions de la méthanisation.
Aucun producteur de lait vendéen
ne peut survivre à ce prix-là ! »