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‘‘La belle histoire de l’Air...’’
Des tout premiers meetings aériens d’avant la grande
guerre, en ce lieu bien champêtre de « la Mouillère », aux
grandes manifestations sportives d’aujourd’hui qu’autorise une
infrastructure aéroportuaire moderne, l’aventure aéronautique
jonzacaise est une belle histoire:
Celle d’hommes et de femmes hors pair, dont certains feront
de leur passion une carrière professionnelle, celle d’un
territoire qui a su se mobiliser pour bâtir un lieu de formation
et de loisirs, hérité d’un épisode bien sombre de notre passé.
Bienvenue dans la vallée du Petit Prince !
Sommaire
Edito
« Jonzac-Airport » a été inauguré le 17 juin 1940 en fin d’après-midi dans
la tristesse de la débâcle générale de l’armée française. Le Groupe de
Reconnaissance II/33 arrivait de Châteauroux avec ses deux escadrilles
La Hache et comme par hasard La Mouette. Parmi ces pilotes qui ont pour
la première fois posé leurs roulettes sur la « palenne » de la Grand Vau,
figurait le Capitaine Antoine de Saint-Exupéry. Un grand Français, déjà
connu comme pionnier de l’Aéropostale et célèbre écrivain.
A bord d’un Marc Bloch 174, avion construit par celui qui allait devenir
Marcel Dassault, l’homme au trèfle à 4 feuilles (dont il ne se séparait
jamais et qui a survécu même au camp de la mort), Saint-Ex se pose après
avoir survolé notre petite rivière du Trèfle, qui encore, comme par hasard,
borde notre « vallée du Petit Prince ». Les légendes naissent quelquefois de
coïncidences surprenantes.
Ils étaient là pour sauver leurs avions, pour aider la France à rester ce
qu’elle a toujours été, un grand pays de courage et de dignité. Au sol, les
débats entre les équipages étaient nourris. Il y avait ceux qui voulaient
sauver les avions et ceux qui voulaient s’envoler en Afrique pour continuer
la guerre à partir de l’Empire. Le même jour, le Général de Gaulle avait quitté
Mérignac, survolé notre Estuaire de la Gironde, notre Haute-Saintonge, se
dirigeant vers Londres. On connaît la suite de cette grande histoire.
C’est ainsi que l’aérodrome de Jonzac-Neulles est entré dans la légende et
qu’a commencé une autre grande histoire que ce modeste ouvrage évoque
à partir de témoignages de pilotes, d’amis de l’aéronautique et d’archives
privées.
Que tous soient remerciés de leur contribution toujours passionnée à cette
belle aventure de l’air à Jonzac !
Claude Belot
Sénateur-Maire de Jonzac,
Président de la Communauté de Communes
de la Haute-Saintonge
Réalisation et montage : CDCHS - Impression : Imprimerie Michot Jonzac
Une région très aéronautique
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Les débuts de l’aviation à Jonzac
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Les meetings aériens du début du XXème siècle
Les premiers pilotes jonzacais
La vallée du Petit Prince
Des hommes courageux et passionnés
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L’Aérodrome de Jonzac-Neulles
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L’aéroclub
L’infrastructure prend forme
Des deux pistes historiques à l’actuelle « 32 »
De l’abri de M.Seguin aux constructions éroportuaires
Le parc des avions
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Les activités sur l’aérodrome
Aviation
Formation Montgolfières
L’aviation légère et les constructeurs amateurs
L’aéromodélisme
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Les grands moments de l’aérodrome
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Antoine de Saint-Exupéry à Jonzac
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Une région très aéronautique
En matière de formation aéronautique, notre
secteur géographique affiche une grande
concentration avec notamment Cognac,
Saintes (Paban), Rochefort et Bordeaux. Dans
l’Entre-deux guerres, l’aérodrome des Landes
de Bussac accueille également une section de
l’aviation populaire qui permettra à un grand
nombre d’amateurs de s’initier au pilotage.
L’aérodrome de Jonzac-Neulles est né dans une région très friande des choses de l’air.
C’est en effet au sud-ouest de la France, loin des frontières allemandes, qu’à la veille de la Seconde Guerre
mondiale, le gouvernement avait choisi de délocaliser l’industrie
aéronautique et les écoles de pilotage.
Jonzac accueillit ainsi des ateliers de l’entreprise Hispano Suiza et, à l’abri de la voûte des carrières d’Heurtebise, étaient fabriqués les moteurs
destinés à équiper l’avion de chasse Dewoitine D520 dans lequel l’armée française plaçait tous ses espoirs. Equivalent du Spitfire anglais et
du Focke-Wulf allemand, le Dewoitine était performant avec ses 935 chevaux. Il atteignait les 520km/h en vol horizontal et beaucoup plus en
piqué. Il s’est illustré contre l’Allemagne lors de la bataille de France. La signature précipitée de l’armistice le 22 juin 1940 et l’occupation allemande provoquèrent l’arrêt immédiat de cette production.
Le but était de démocratiser ce nouveau sport
tout en constituant une pépinière de pilotes
susceptibles d’enrichir les rangs de l’armée
de l’air. Les Pères-fondateurs de l’aviation
Jonzacaise y ont fait leurs premières armes et
obtenu leurs brevets sur ces terres de bruyère.
Par la suite, le terrain de Bussac-Forêt fut
réquisitionné par l’armée française en 1939,
puis par les allemands durant l’occupation.
1915 - Bussac Foret (Ch. Inf) - Le camp d’Aviation (Collection J.A)
En 1951, dans le cadre des accords de l’OTAN, il deviendra l’une des plus importantes bases américaines de la Charente-Maritime.
L’aéro-club Montguyonnais qui a formé de nombreux pilotes saintongeais doit donc céder la place, mettant un terme à l’aviation civile à
Bussac. Le retrait de la France de l’OTAN en 1966 entraîne le démantèlement du camp. L’armée française réinvestit les lieux, hypothéquant
l’espoir d’y voir revivre un jour un aérodrome.
« Pendant tout l’hiver
39,
les Jonzacais ont été les
témoins des essais
des moteurs.
1916 - Bussac Foret (Ch. Inf) - Le camp d’Aviation (Collection J.A)
C’était plutôt bruyant »
rapporte l’historien jonzacais,
James Pitaud.
Dewoitine D520
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Les débuts de l’aviation à Jonzac
Les meetings aériens au début du XXe siècle
Au début du 20e siècle, Jonzac accueille de grands meetings aériens organisés sur le
terrain de la Mouillère, à l’hippodrome, route d’Ozillac, lieu des manifestations populaires d’alors. A cette époque, des pilotes de renom réalisent des démonstrations devant
une foule nombreuse. Le 15 août 1913, le jeune Issartier, célèbre figure de l’aviation
bordelaise, (il est à l’origine de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac) et Dupont se présentent devant les Jonzacais sur un Deperdussin (Armand Deperdussin 1860-1924, fut
l’un des plus célèbres constructeurs d’avions d’avant la première guerre mondiale.)
Jonzac - Fêtes du 15 Août 1913 - L’Aviateur Issartier au départ
Collection J.A
Les premiers pilotes jonzacais
Ces manifestations font des émules dans la jeunesse saintongeaise. Parmi tant d’autres, Pierre Normand de Saint-Simon-de-Bordes (le père
d’ André Normand, bijoutier de la rue des Carmes) et Louis Lefèvre de Jonzac, qui devint concessionnaire Ford dans notre ville, obtiennent
leur brevet de «pilote-aviateur» en 1917.
La Première Guerre mondiale bat son plein et l’aviation représente l’un des faits nouveaux du conflit.
Licences de Pierre Normand et de Louis Lefèvre
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C’est une véritable ode à l’aviation dans les rues de la ville en
fête. Aeroplanes, Zeppelins ont pris place aux côtés des
fanions et lampions.
(Carte postale collection privée - C.Cabri)
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Les débuts de l’aviation à Jonzac
La vallée du Petit Prince
L’état-major des armées avait identifié dans le sud-ouest
atlantique, un lieu stratégique, proche des bases de
Bordeaux et de Cognac, facilement repérable du ciel, entre
deux clochers, ceux de Neulles et de Jonzac.
Plat, dégagé de toute culture, vierge de construction, cet endroit pourrait se transformer en terrain d’aviation improvisé,
pour une mission, une urgence, voire un repli de nos forces
aériennes...
La plaine de La Grand Vau ne ressemble alors en rien aux
beaux champs cultivés et irrigués d’aujourd’hui; c’est une
terre de « palenne » que seuls la mécanisation agricole et ses
puissants engins pourront révéler fertile. Ces quelque 150
hectares sont donc réquisitionnés par l’Armée en 1939.
(Photo : M.A Leger : Rencontre de constructeurs amateurs - 1993)
C’est le 17 juin 1940, lors de la débâcle qu’il servira d’escale au groupe de reconnaissance II/33 auquel appartenait Antoine de Saint-Exupéry, le but étant de sauver
notre flotte aérienne de combat des mains ennemies. Pour
les uns, la détruire, pour les autres, partir en Afrique du
Nord pour continuer le combat, c’est le choix de Saint-Ex
et c’est ainsi que la Grand Vau devient dans la légende « la
vallée du Petit Prince ». Durant l’occupation allemande,
elle sera transformée en zone d’entraînement pour les
Heinkel, chasseurs-bombardiers de la Luftwaffe, basés à
Cognac (de 1940 à 1944), qui y pratiquent le tir en piqué sur
cible avec des obus en ciment.
Le 17 juin alors qu’Antoine de Saint-Exupéry entreprend cette fuite
vers le sud, l’Afrique où il rêve de poursuivre le combat pour la
France, presque à la même heure, le Général de Gaulle, lui, quitte
Bordeaux vers l’Angleterre avec le même dessein. Ils auraient pu se
croiser dans le ciel de la Haute-Saintonge.
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Le Tiger Moth DH 82, biplan des années 30,
construit par de Havilland Aircraft Company,
utilisé entre autres par la Royal Air Force.
Un Tiger-Moth, biplan anglais, élira domicile pendant quelques mois à compter de septembre 1944 à Jonzac, route de Puits-Neuf. Sa mission
de surveillance consistait à repérer un retour éventuel de l’armée allemande à partir de la poche de Royan. Une partie de la deuxième division
blindée du Général Leclerc, venue pour déloger l’occupant de Royan, était alors installée à Jonzac, où elle resta jusqu’à Noël, rappelée alors en
urgence en Alsace pour contrer la dernière offensive allemande.
(Photo collection C.Cabri)
Général De Gaulle
Groupe II/33
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c’est un
champ dévasté où sommeillent des tonnes de béton.
Mais l’histoire y a déjà forgé sa destinée aéronautique.
Au café du commerce, plusieurs Jonzacais commencent à rêver d’y voir naître un véritable
terrain d’aviation où l’on pourrait voyager dans
les airs, apprendre à piloter, construire des
aéronefs, sauter en parachute, faire évoluer
des aéromodèles et pourquoi pas s’envoler en
montgolfière... ou encore proposer une ligne
régulière ‘‘rapide’’ Jonzac-Paris...
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Les débuts de l’aviation à Jonzac
Des hommes courageux et passionnés
Dans l’élan général de reconstruction de la société d’après-guerre, une soixantaine de Jonzacais armés de pelles, de pioches, de tracteurs,
de remorques et surtout de leurs bras et de leur enthousiasme s’attellent au nettoyage du terrain, sous la houlette de passionnés d’aviation
parmi lesquels :
Auguste Pussot
Raymond Ravet
Raoul Dagnaud
Louis Pariès
Raymond Duc
et bien d’autres... Tous seront récompensés de leurs efforts par l’Armée qui leur offrira des baptêmes de l’air sur la base de Cognac.
De quoi susciter, s’il en était encore besoin, de nouvelles vocations.
Raymond Ravet
(Photo collection P.J. Ravet)
Antoine de Saint-Exupery,
Citadelle, 1948
Charpentier « en fer », commerçant installé auprès du Pont de Pierre, Raymond Ravet était aussi un « féru » d’aviation. Trésorier de l’aéroclub dés sa création, puis président de 1966 à 1975, adjoint au Maire, chargé des travaux, il plaidera la cause de l’aérodrome au conseil municipal avec ferveur et toujours beaucoup d’enthousiasme. Il
vouait aux avions une grande passion. Formé sur le Terrain de Bussac, il obtint son brevet en 1947 et effectua plus
de 1 500 heures de vol. « L’avion c’est avant tout une belle leçon de modestie et un fort sentiment de liberté …»
Jean Dumontet lui succèdera à la présidence.
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
L’Aéroclub
C’est le 21 août 1945 que les statuts seront déposés en Sous-Préfecture de Jonzac et le 12 décembre de la même année que la fédération
d’aéronautique lui donnera son agrément. M. Pussot, Président fondateur, organise l’école de pilotage. Le 17 janvier 1947 arrive le merveilleux Stampe BCLO, avion-école, prêté par l’Etat (Service de l’Aviation Légère et Sportive lequel a repris les objectifs et moyens de l’aviation
populaire d’avant-guerre.)
La première page du registre des délibérations est écrite le 15 juin 1947 (Assemblée générale, précédant le conseil d’administration du 19 où
il sera procédé à l’élection du bureau). Sous la présidence de M. Pussot, l’aéroclub compte alors 167 membres. Ses Vice-présidents sont MM.
Hertzog et Seguin, le trésorier est M. Ravet (adjoint M. Gouzou), le secrétaire général M. Chauvin (adjoint M Pariès). Les fonctions sont réparties de la façon suivante : M. Seguin est le commissaire des vols (adjoint M Cayer), MM. Dagnaud et Pariès sont chargés de l’entretien du
Stampe et du matériel, MM. Seguin et Ravet suivent l’épineux dossier de l’édification du hangar, MM. Camus et Duc, celui de l’aménagement
de la seconde piste.
Stampe
Ce modèle d’entraînement (prévu pour 1 pilote et son élève), construit par la Société Nationale de Construction
Aéronautique du Nord est doté d’un moteur Renault 4P03, 4 cylindres, d’une puissance 140 ch,
d’une envergure de 8,4m et d’une longueur 6.90 m, sa vitesse en piqué est de 230 km/h.
(Photo collection M Dagnaud)
Invitation à la soirée-baptême du Stampe,
Compter un fils d’imprimeur et un restaurateur dans
son équipe permet de faire les choses en grand.
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Certificat d’immatriculation
Le Stampe Bravo Charly Lima Oscar,
premier avion basé à Jonzac.
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
Pour le monitorat, le poste est alors occupé par M. Angibeau, puis par M. Boularme. M. Dagnaud, dont on salue, dés les premières pages de
ce registre, « l’inlassable activité, l’entier dévouement à la cause de l’ACJ, le mérite de l’initiative de sa création aux côtés de son président », assumera
cette noble fonction, déterminante pour le dynamisme et la pérennité du club à partir de 1950. Il formera des générations de pilotes jusqu’en
1973 : 67 Jonzacais « pur sucre », 245 de la région (sur l’aérodrome de Jonzac/Neulles), dont une cinquantaine de femmes et près de 450
dans toute sa carrière.
1957 - A l’ombre du Stampe, le Président Marcel Hertzog (et sa légendaire barbichette) pose pour la photo traditionnelle des jours de brevets.
Ingénieur des arts et métiers de formation, il était constructeur de matériel agricole et installé à Jonzac. (Photo Mme JC Caillaud)
Carte de Président de M.Pussot
Raoul Dagnaud
(Photo Collection R Dagnaud)
Formé lui-même à Bussac par l’aviation populaire, il est titulaire du brevet
dés 1939 qu’il obtiendra aux commandes d’un Caudron-Luciole. C’est à la
demande expresse de M. Hertzog (devenu Président, suite à la disparition de
M Pussot en 1949) et de M. Boularme (appelé à quitter la région), que cet
artisan mécanicien va suivre une formation de pilote instructeur en février
1950, à Saint-Yan, en Saône et Loire où vient de se créer la célèbre Ecole Nationale d’Aviation Civile (ENAC).
Promotion de juillet 1957, Jean Charles Caillaud (qui sera président en 2001)
et Bernard Jeanneteau entourent leur Pilote-instructeur
Raoul Dagnaud et M. Serouet, Commissaire (Photo Mme JC.Caillaud)
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Une belle marque de confiance certes, mais il hésitera un peu, serait-il à la
hauteur des espoirs du jeune club ? L’argument développé par ses pairs « cinq
semaines de vol gratuit assurées », aura tôt fait de lever les derniers doutes de
ce passionné d’aviation qui inscrira à son compteur plus de 16 000 heures
de vol et participera à de nombreux meetings où il excelle en acrobaties
aériennes. Cette contribution exemplaire au développement de l’aviation lui
a valu la médaille de l’aéronautique.
Promotion été 1956, Claude Belot, M. Tessonneau,
Roger Vantalon et Helyette Mazerat
(Photo Collection R.Dagnaud)
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
L’infrastructure prend forme
« Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit. »
Antoine de Saint-Exupery, Le Petit Prince, 1943
(Photo G. Lemaitre)
Des deux pistes historiques à l’actuelle « 32 »
Raymond Ravet, trésorier du club et également conseiller municipal, avait pris le dossier en main. Le 30 décembre 1949, après
un exposé argumenté et passionné, il obtint du conseil municipal
l’accord de principe de la création d’un aérodrome intégré au
« Plan d’aménagement et de circulation aérienne de la France »
L’armée ayant abandonné les lieux, le Ministère des Travaux Publics, faute de crédits, avait déjà restitué à ses propriétaires une
grande partie des 150 hectares réquisitionnés en 1939.
De l’abri de M. Seguin aux
constructions aéroportuaires
Dés l’arrivée du Stampe en 1947, se pose de façon urgente la question
des infrastructures bâties. M. Seguin offrira un abri avec un hangar
de fortune, situé à près d’un kilomètre sur la colline de La Coterelle.
Convoyer le Stampe, tracté par une Citroën B2 (appartenant aussi à
M. Seguin) à « l’écurie » nécessitait d’arrêter la circulation routière mais
cela se passait dans la bonne humeur.
La ville de Jonzac devait donc se positionner au plus vite en déclarant
ce projet d’aérodrome d’intérêt public afin de pouvoir acquérir une
superficie suffisante de terrain. Ce fut chose faite deux ans plus tard
après la signature de quelques 23 actes (c’était bien avant le remembrement !), pour un montant de 510 000 F. D’une superficie totale de
21ha.61a.48c, la parcelle permettra le tracé de deux bandes d’envol
perpendiculaires d’une longueur approximative de 600m et d’une largeur de 100m. Un espace totalement dégagé de l’axe des pistes pourra accueillir à l’avenir des constructions « Aérogare, buffet, ravitaillement, stockage de marchandises, salle d’attente de passagers
etc.. » Extrait du Rapport présenté par M Ravet en plaisantant.
Meeting dans les
années 60.
(Photo Collection R Dagnaud)
par la Citroën B2
Stampe, tracRtéDagnaud)
Le convoi du to
n
(Pho Collectio
(Photo : CDCHS - La piste de nuit)
Le Stampe devant le hangar 1.
« Le bel oiseau trouve enfin son nid »
(Photo Collection R Dagnaud)
L’axe Nord-Ouest-Sud-Est sera allongé en 1959 d’une centaine
de mètres, puis à nouveau à la fin des années 1970, pour atteindre
les 1 376 mètres de l’actuelle piste 32. Il sera balisé et agréé pour
le vol de nuit en 1980. En 2012, le balisage lumineux sera modernisé et doté du système d’allumage à distance de la piste « PCL »
(Pilot Control Lighting) et d’aide à l’atterrissage de jour comme de
nuit « PAPI » (Precision Approach Path Indicator.) L’axe Nord-EstSud-Ouest est désormais fermé.
(Photo : CDCHS 2013)
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
Balayés par un coup de vent violent en 1957, hangar et club-house seront plus solidement reconstruits l’année suivante par la ville de Jonzac.
Début 1957, le Président Hertzog a le plaisir d’annoncer l’arrivée prochaine de l’électricité au terrain. Le 25 mars 1959, considérant que le
raccordement de l’aérodrome au réseau du téléphone est important tant du point de vue de la sécurité que des relations en général, le conseil
d’administration accepte le devis transmis par les PTT.
La montée en puissance de l’activité de l’aérodrome et l’engagement de la commune pour l’acquisition des terrains sauront convaincre le
SALS de la pérennité du site. Il fait don d’un premier hangar. Livré en pièces détachées, il sera construit en 1951 par les membres du club.
(Photo M.A Léger)
L’Assemblée générale du 15 janvier 1956 a pu se tenir pour la première fois dans le club-house flambant neuf de l’aérodrome en
présence du Maire René Gautret et de Monsieur Lavalette de
Pons, Vice-Président du Comité Régional. Le 22 juillet 1956, alors
que Mgr Chauvin procède à la bénédiction du tout nouveau Jodel,
baptisé Paloma, un second hangar est édifié en quelques heures.
Meeting aérien dans les années 60, les deux hangars sont
construits, le club-house se situe au bout du hangar 2, près
du motoplaneur Fournier RF3.
(Photo collection R.Dagnaud)
En 1966, les cours du brevet élémentaire des sports aériens (BESA) et l’activité de la section aéromodélisme sont hébergés
au Château des Fossés (Commune de St-Martial-de-Vitaterne avant sa démolition.)
(Carte postale, collection Ville de Jonzac)
Le second hangar en construction,
devant lequel on aperçoit le ‘‘Pou
du ciel’’ de M. Baron (originaire de
Guimps) et ‘‘la Grolle’’ construite
par René Léger.
(Photo M.A Léger)
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
Remise des clés de l’aérodrome à la Ville de Jonzac.
Le 27 décembre 1955,la clé du terrain est officiellement et très symboliquement remise à la municipalité.
Un troisième hangar, hérité d’une entreprise de traitement phytosanitaire aérien installée quelques années sur le site, abritera à compter
de 1986 les avions et ULM des constructeurs amateurs, nombreux dans le secteur (on en compte 9 du temps de M. Lacroze, instructeur
dans les années 1990.)
De gauche à droite :
M. Demelle, Léon Poncet, Raoul Dagnaud, Marcel Hertzog, Président de l’ACJ, Eliette Dagnaud, Raymond Ravet,
Jacques Marboeuf, Elie Berthomé, René Gautret (Maire de Jonzac) Louis Pariès, Joseph Estignard,
M Rouleau (Sous-Préfet), M. Husson, Mme Nézeraud, Jules Grelety, Robert Chaillaud,
M. Harribey (Secrétaire de la Sous-Préfecture), M. Bernard, M. Cros (Procureur) M. René Beurg.
(Photo collection R. Dagnaud)
La configuration actuelle, avec la tour de contrôle, le club-house et le logement du gardien sera achevée à la fin des années
1970, sous la houlette de Claude Belot, autre grand passionné d’aviation, devenu Conseiller Général et Maire de Jonzac et ce, au
grand plaisir de Raymond Ravet qui, durant des décennies avait plaidé la cause d’un équipement moderne, digne de Jonzac.
(Photo CDCHS. V.Sabadel)
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
Le Parc des avions
En juillet 1950, le Stampe, premier avion école de
l’aérodrome, sera détruit lors d’un tragique accident qui endeuillera le club et stoppera son activité
pendant plusieurs mois. Un nouveau Stampe (livré
hors d’usage) sera cédé à l’aéroclub par l’Etat en
1951 ainsi que des pièces détachées. MM Pariès et
Fontaine consacreront de nombreuses heures à faire
que ce puzzle reprenne les airs. L’aéroclub voisin de
Pons prêtera quelques temps son Stampe ce qui permettra la poursuite de la formation.
Le DR 1051 Sicile
(Photo collection
R. Dagnaud)
Scan Carte Vac
En novembre 1953, un Adam RA-14 sera « gracieusement »
mis à disposition. Le club fait l’acquisition d’un Potez 60 et,
en juillet, la flotte s’étoffe du Stampe remis à neuf. L’année
1955 marquera le dynamisme retrouvé du club, avec l’arrivée d’un nouveau Potez, un 43/58 de 120CV, la réalisation
de 513 heures de vol, l’obtention de 8 brevets du premier
degré et 4 du second
«résultats splendides pour notre petite Ville qui se classe
ainsi au même rang que Marseille, 2ème ville de France !»
DR 400-160 - Un bel oiseau
à quatre pla pour vot
re prochain voyage,
le dernier arrivé ences
juillet 2013
1956 verra l’arrivée du premier Jodel 112 qui préfigure l’avion de tourisme moderne. « Pas très puissant, pas très rapide, pas très silencieux,
mais ô combien sécurisant et fiable ». Un second sera acquis l’année suivante alors que le club enregistre déjà 750 heures de vol, puis un troisième en 1959 (où l’on a franchi largement le cap des 1 000 heures), un
quatrième en 1962. Suivra une longue série de Robin DR, dont Le Petit
Prince (DR315).
Mai 2000 - Arrivée du CESSNA F150L.
Dominique Chainier
succède à Jean Cramier après 5 ans
de présidence
(Photo collection Y. Laroche Joub
ert)
Carte VAC. DGAC
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L’aérodrome de Jonzac-Neulles
C’est à bord de ce Jodel, que Claude Belot participera au Tour de
France Aérien des jeunes pilotes en 1961. Dans ces années là, trois
autres jeunes brevetés de l’aéroclub inscriront leurs noms dans cette
prestigieuse épreuve, Jean-Pierre Ravet, neveu de Raymond, trésorier
puis président du club, Claude Suire et Fabien Léger. Les deux premiers
feront une belle carrière aéronautique en tant que pilotes
de ligne à Air France.
(Photo Collection R.Dagnaud)
Baptême du Petit Prince, Acquis en 1970, le Robin DR 315 dit « Petit Prince » est un avion école doté d’un moteur Lycoming de 115 cv. C’est aussi
un très bon avion de voyage. C’est à bord d’un autre Robin de l’ACJ, le DR 220 que Fabien Léger, petit-fils de René,
participera lui aussi à la « grande boucle » des jeunes pilotes en 1988. (Photo PJ Ravet)
Les activités sur l’aérodrome
Aviation
L’aéroclub de Jonzac en Haute-Saintonge propose de nombreux vols de découverte des alentours de Jonzac (baptêmes de moins de 30 mn) et,
en vol partagé, le survol des îles, du célèbre Fort Boyard, du grand Estuaire de la Gironde, des vignobles du Cognac ou du Bordelais, du massif
forestier de la Double Saintongeaise égayée de lacs bleu-turquoise et d’un chevelu hydrographique particulièrement dense... Cette merveilleuse
région touristique est encore plus belle vue d’en haut. De jour comme de nuit, il est facile de se laisser tenter par un grand bol d’air.
Formation
L’école de pilotage est une activité historique de l’aérodrome, des
centaines de pilotes y ont été formés. Elle compte, en moyenne, une
dizaine d’élèves par an.
Un partenariat entre l’aéroclub de Jonzac en Haute-Saintonge et le
lycée de Jonzac en facilite l’accès aux jeunes. L’instructeur et plusieurs
membres de l’aéroclub donnent les cours qui préparent au Brevet d’initiation aéronautique (BIA) aux élèves du lycée ou du collège qui le
souhaitent. Le BIA, est délivré conjointement par les ministères de l’Education Nationale et de l’Ecologie et du Développement Durable. La
vingtaine d’heures d’enseignement est consacrée à l’aérodynamique,
l’aérologie, la météorologie, la dynamique des vols, la réglementation et l’histoire de l’aviation.
André Touzeau
Parmi les autres types d’avions ayant appartenu à l’aéroclub, figurent un Fournier RF3 (motoplaneur), un Piper PA38 Tomahawk (avion école), un
Cessna F150L (avion école).
L’aéroclub de Jonzac en Haute-Saintonge qui assure aujourd’hui l’essentiel de l’activité de l’aérodrome, compte deux avions, un Robin DR 400 Major, 4 places, 160 cv (équipé IFR vol aux instruments et vol de nuit) et un Robin HR 200, (dessiné par Chris Heintz) biplace, 120 cv, avion école.
2013 - Les avions de l’aéroclub (Photo CDCHS V Sabadel)
En 2006, un Pottier P230 a été légué à
l’aéroclub par l’administration pénitentiaire. Construit au Pénitencier de Bédenac dans le cadre d’une expérience
de réinsertion professionnelle des détenus de 1999 à 2005, il a été cofinancé
par l’Europe et le Conseil Général de la
Charente-Maritime et était destiné à la
formation de jeunes pilotes.
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Parole d’instructeur :
« N’aimeriez-vous pas être comme
Jonathan le goéland, libre de voler
de vos propres ailes ?…La recette :
un zeste de volonté, un peu
de d’assiduité et beaucoup de
passion ! » André Touzeau, pilote
instructeur de l'aérodrome depuis
2000.
(Photo collection Y. LarocheJoubert)
l'âge de 17 ans. Quelques années
André Touzeau a obtenu son brevet de pilote à
s et d'instructeurs professionnels
pilote
de
d'Etat
plus tard, il suivra la formation
nautique est devenue une vraie
à l'ENAC de Carcassonne. Sa passion pour l'aéro
eignement en vol. Il lui aura
d'ens
vocation. A son actif plus de 12 000 heures
i sa retraite. Il avoue, en
rd'hu
aujou
et
loisirs
consacré sa vie professionnelle, ses
en avion qu'en voiture... »
plaisantant, avoir sûrement « passé plus d'heures
Les jeunes au
(Photo collectrallye Transaintongeais
ion Y.Laroche
Joubert)
Les cours du BIA sont gratuits et ont lieu au lycée, le mercredi après-midi. Le BIA est une première étape vers le Brevet
de Base qui permet de voler seul dans un rayon de 30 km,
après une formation pratique d’une quinzaine d’heures
de vol en moyenne dont cinq en solitaire.
En complément de la bourse de la Fédération Française
d’Aéronautique, une aide financière de la Communauté de Communes de la Haute-Saintonge a été mise en
place en 2013 afin d’encourager la formation des jeunes.
Un brevet de pilote coûte ainsi le prix d’un permis de
conduire une voiture. L’école de pilotage de l’aérodrome
assure également la formation au brevet de pilote privé (le
PPL, à partir de 17 ans) qui ouvre la porte de tout l’espace
aérien européen autorisé. Pour cette licence, 25 heures de
formation en double-commande et 10 heures en « solo supervisé » est le minimum à prévoir. Le vol de nuit nécessitera quant à lui 5 heures de vol dont 3 en double-commande.
25
Les activités sur l’aérodrome
Montgolfières
En 2013, trois montgolfières sont gérées à l’aérodrome, «La Charente-Maritime », appartenant au Conseil Général, « Les Antilles de Jonzac » et « Le Pineau des Charentes », aérostats de la Communauté de Communes de Haute-Saintonge. Quatre « mousquetaires » en
assurent le pilotage, Michel Nougé, Marc et Myriam Rullaud, Philippe Gradaive. Mais les montgolfières de Jonzac, c’est aussi une grande
famille de passionnés (récupération des équipages, gestion, entretien, élèves…) qui œuvre tant pour le plaisir des passagers que pour le
spectacle qu’ils offrent à tous de voir ces géantes illuminer notre ciel quotidien.
Emblématiques de la Haute-Saintonge, les montgolfières ont élu domicile
dans son ciel depuis 1996, date à laquelle, le Conseil Général confia la gestion
de « La Charente-Maritime II » à l’aéroclub, à la grande joie de Jean Cramier,
alors Président. Sa sœur « La Charente-Maritime I », ambassadrice du département des Mouettes en France et à l’étranger, était gérée par l’Aéroclub de
France et pilotée par Philippe Foubert qui assure aujourd’hui avec sa compagne
Marie-Christine Brunet la formation des aérostiers de Jonzac.
Promotion 2013/2014 des élèves pilotes. Aux côtés de leurs instructeurs,
Philippe Foubert et Marie-Christine Brunet : Christophe Arnaud,
Dominique Chainier,
Philippe Chatain et Samuel Lévaique
(Photo Marie Laure Gobin)
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(2001) Jean Charles Caillaud, président de l’ACJ et l’équipe
du tournage du générique de Fort Boyard, filmé à bord de
« Charente-Maritime »
(Photo CDCHS A Gendre)
A l’occasion de la 18ème Coupe d’Europe de Montgolfières 2013, les trois
résidentes escortent Eliane, la talentueuse trapéziste accrochée
à la nacelle de Michel Sabaté.
(Photo CDCHS V Sabadel)
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Les activités sur l’aérodrome
L’aviation légère et les constructeurs
amateurs
Pou du ciel
Le Bébé Jodel construit par Francis Sire
Pons), René et Jean-Claude
Léger (Saint Ciers Champagne) testent(de
l’hélice. (Photo M.A. Léger)
Parmi eux, René Léger, figure emblématique dans ce domaine. Il
a alors déjà construit sa première Grolle (1948). En 1955, il sortira « Mon Rêve », biplace de 40ch, puis en 1965, un monoplace
doté d’un moteur Volkswagen. Ses fils Jean-Claude et Alain, pris
du même virus, consacreront des milliers d’heures à leur passion
et produiront de beaux appareils : 5 pour Jean-Claude, 3 pour
Alain, des HN (Henri Nicollier.) Fabricant d’hélices en bois, installé
à Saint-Ciers-Champagne, Alain Léger a acquis une belle notoriété
européene dans la sphère des constructeurs.
L’aéromodélisme
Dés sa création, l’aéroclub a ouvert une section d’aéromodèles. Le premier concours organisé sur le terrain date de 1964 (à l’initiative de
M. Roumeau de Marignac.)
L’activité aéromodélisme comprend trois disciplines, la formation à l’écolage (pilotage en double commandes) et à la construction, le vol et
la voltige pour les plus qualifiés.
Depuis quelques années, il a été créé à Jonzac un club à part entière sous le nom d’« Aéromodélisme de Haute-Saintonge.» Particulièrement dynamique, il compte 31 adhérents, âgés de 9 à 69 ans. Quand la météo le permet et principalement le dimanche, ces passionnés se
retrouvent, à l’aérodrome où un espace (ancienne piste) leur est réservé. Des rencontres interclubs et des concours sont désormais régulièrement organisés sur le terrain de Jonzac. Le club est dirigé, en 2013, par Geoffrey Laroche-Joubert.
Dans les années 80 et 90 les constructeurs amateurs organisent
des rassemblements tous les deux ans environ sur l’aérodrome, sous
l’égide de la fédération RSA (réseau du sport de l’air). Ils attirent des
quatre coins de France et parfois de l’étranger, une foule de passionnés, on y cite Nicollier, Délémontez, Robin, Mignet… on y croise des
Cricri, Menestrel, Bébés Jodel, autogyres autres Pou du ciel...
(Photo CDCHS V.Sabadel)
Nicollier HN
800 construit
par Alain Léger
(Photo M.A léger)
(Photos Aéromodelisme de Haute-Saintonge)
Lors de l’assemblée générale du 30 avril 1949, il est fait mention
d’un appui moral à la création d’une section d’aviation légère
groupant les constructeurs amateurs. Ils sont déjà nombreux ces
passionnés habiles et rigoureux souvent artisans menuisiers, mécaniciens, forcément courageux et débrouillards pour entreprendre la
construction d’aéroplanes.
« S’il vous plait Monsieur... Construis-moi un avion... »
Le rassemblement des Constructeurs amateurs de septembre 1997 a été
honoré de la présence de Jean Délémontez, concepteur des Jodel et des
Robins DR. Ici, il est à bord de l’avion de Joël David d’Arthenac. En 1948, le
premier Jodel, D9, dit le Bébé Jodel, construit à l’origine « pour le plaisir »
connaîtra un grand succès auprès des constructeurs amateurs.
(Photo M.A.Léger)
(Photo JC. Léger)
Les Pataplumes
Bien décidé à faire de son rêve de voler une réalité, tout petit, René Léger s’accrochait
des plumes aux jambes… Ce qui lui valu le surnom de Pataplume. Son fils, JeanClaude et son petit-fils, Fabien, construirons les pataplumes I et II.
28
29
Les grands moments de l’aérodrome
Dés 1954, l’aérodrome a accueilli des meetings aériens. Des célébrités sont
venues s’y produire ou s’y entraîner, comme Colette Duval (1930/1988.)
Mannequin chez Dior, comédienne, aviatrice et parachutiste hors pair, elle a
marqué la mémoire de beaucoup de Jonzacais. « Avec elle, c’était toujours plus haut
pour les lâchers, c’était une vraie casse-cou», raconte M. Dagnaud. Le 24 mai 1956 à
Copacabana, elle saute dans le vide à plus de 11 000 mètres d’altitude (-30°C),
après 3 mn 18 s de chute libre , à 200km/h, elle ouvre son parachute à 250 m au
dessus de la mer… Plus près de nous, Catherine Maunoury qui ne manque ni de charme,
ni de talent (10 fois championne de France et double championne du
monde de voltige aérienne) est une habituée du terrain de Jonzac où
elle s’est beaucoup entraînée avec toute l’équipe de France.
Catherine Maunoury
Catherine Maunoury est aujourd’hui
Directrice du Musée de l’air
et de l’espace Du Bourget
Colette Duval
Jean-Charles Caillaud, président en 2001 et André Touzeau, instructeur,
en grande discussion avec Catherine Maunoury. Le journaliste Bernard
Chabbert, spécialiste de l’aéronautique, dira à son sujet « que le meilleur
pilote d’Air France est une hôtesse de l’air... »
(Photo collection Y. Laroche-Joubert)
Le Bourg
et, le 20
Novembre
‘‘A l’aérod
2013
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Catherinice alement
Maunoury
1998 - Tour de France aérien des jeunes pilotes (Photo OMT Jonzac)
Septembre 1954 - Affiche Meeting aérien
à Jonzac
Un membre de L’équipe de voltige de l’Armée de
l’Air (Photo collection Y. Laroche-Joubert)
Le vol de précision, la voltige aérienne donneront lieu à de nombreuses représentations lors de meetings et de journées portes ouvertes,
dont un championnat de France en septembre 2004 (titre décerné à Pascale Alajouanine) et un championnat régional (2000.) L’équipe de
France, sous la direction de Claude Bessière, champion du monde 91, le Centre Passion de Catherine Maunoury, les Cartouches Dorées de
Cognac et même l’équipe officielle des USA (en 2000), sont venues s’entraîner à Jonzac.
(Photo collection R.Dagnaud)
30
Septembre 1958 - Meeting, Potez (Photo collection R.Dagnaud)
31
Les grands moments de l’aérodrome
A deux reprises, en 1998 et 2004, l’aérodrome a eu la grande joie d’accueillir le Tour de France aérien des jeunes pilotes. En 1998, la fête dura
4 jours avec un superbe meeting aérien qui a déplacé une grande foule d’amateurs, affluence similaire constatée lors de la Coupe d’Europe de
montgolfières 2013, où le spectacle a été qualifié de magique.
2004 - Tour de France aérien des jeunes pilotes (Photo CDCHS V.Sabadel)
Août 2013 - Yann Laroche Joubert, président de 2002 à 2013, aux commandes de son
hélicoptère pour des baptêmes toujours très appréciés. (Photo Colette Macintosh)
‘‘Ce qui embellit le désert c'est qu'il cache
un puits quelque part. ‘‘
2001 - Journée Portes ouvertes de l’aérodrome
Le petit prince
Ces grandes manifestations sont devenues complexes à organiser, elles requièrent beaucoup de rigueur et de travail mais l’aéroclub de Jonzac en
Haute-Saintonge, dirigé par Pascal Roth, est bien décidé à poursuivre dans cette
voie et s’est porté candidat pour un troisième Tour de France en 2014.
1998 - Tour de France des jeunes pilotes
32
33
Saint-Exupéry à Jonzac
Les irréductibles du II/33
Le 17 juin 1940 à 12h30, le nouveau Président du Conseil annonce sur les ondes qu'il a demandé l'armistice à l'Allemagne et appelle à cesser
le combat. Si ce communiqué apaise un état-major désemparé et désorganisé, il ne convainc pas les irréductibles.
Saint-Exupéry, le pilote patriote
Pionnier de l'Aéropostale, écrivain déjà couronné de deux grands prix (Le Femina en 1931 pour
Vol de Nuit et le Grand prix du roman de l'Académie Française en 1939 pour Terre des hommes),
Antoine de Saint-Exupéry a rejoint l'escadrille de la Hache du groupe de reconnaissance II/33, le 2
décembre 1939.
Malgré ses 39 ans, il veut voler et ne pas mener un combat d'arrière-garde, il souhaite être un pilote
parmi d'autres pilotes. Il s'adaptera très vite aux Potez 63-7 dont son unité est équipée. Il testera et
convoiera les nouveaux Bloch 174 à leur sortie d'usine et participera aux missions de reconnaissance
dans le ciel d'Arras, d'Amiens, de Péronne, de Château-Thierry. Il tirera de cette période la trame de
son prochain livre Pilote de Guerre, publié en 1942.
Potez 63-11
Potez 637
Bimoteur à ailes basses, avion de reconnaissance et de liaison français conçu par les ingénieurs
Coroller et Delaruelle et produit par la Société Nationale de Construction aéronautique du
Sud-Ouest. Motorisation : Hispano-Suiza moteur 2X640 ch. Doté d’une envergure de 16 m,
d’une largeur de 11,07m, sa vitesse maximale est de 425 km/h. Il dispose d’une gondole ventrale
sous le fuselage destinée à l’observation. Le Groupe II/33 vole avec le Potez 637 en novembre
1939. Utilisé pendant la campagne de France, il est assez vite remplacé par le Potez 63-11 qui
reçoit un nez vitré, plus adapté aux missions de reconnaissance.
34
Le Groupe II-33
Le Groupe II-33, groupe d’observation, est formé depuis 1920 par les escadrilles SAL 6 « La Mouette » et SAL
33 « La Hache », SAL signifiant Salmson, du nom de l’avion avec lequel volaient ces escadrilles à l’époque de la
Grande guerre. Il devient Groupe de reconnaissance en 1938. Il est dirigé à l'époque de Saint Exupéry par le
Commandant Alias. Désarmé le 25 juin 1940, Il est autorisé à reprendre part au combat sur les Bloch 174 après
le triste épisode de Mers El Kébir, (tentative de destruction de la flotte française par la marine britannique, le 3
juillet 1940). Le Groupe change alors de nom devenant le Groupe de reconnaissance 2-33 (en chiffre arabe) et
prend l’insigne de la croix de Lorraine ornée de la Hache et de la Mouette.. En 1942, le GR 2/33 se sépare de La
Hache et se voit doté de Hurricane, puis de Spitfire Mk V. Le 2/33 prendra le nom de « Savoie » le 3 novembre
1943. Il participera à la campagne de Tunisie et sera équipé en1945 des fabuleux P-51 Mustang (modèle F-6D),
Les deux escadrilles s'illustreront au cours de la campagne d'Italie, puis jusqu'à la victoire finale.
La Hache
Elle tire son nom d'un jeu de mots (la hache d'A. Bordage) du nom de son capitaine en 1914. Durant l'entredeux-guerres, elle effectue des missions de surveillance et des relevés topographiques de la Ruhr. Ayant intégré le groupe II-33, elle est dirigée par le Lieutenant René Gavoille à l'époque de Saint-Exupéry qui l'intègre en
décembre 1939. En mai 1943 la Hache est rattachée au 3 RD Photo Group américain, commandé par le colonel
R. de Roosevelt, fils du Président des Etats-Unis.
Photo publiée avec l’autorisation de la
famille d’Antoine de Saint-Exupéry
MB 174
Avion français de reconnaissance, construit par Marcel Bloch, mis en service en janvier 1939.
D’une envergure de 17,9 m et d’une longueur de 12,25 m, sa vitesse maximale est de 530 km/h, il
s’agit d’un bimoteur équipé de 2 Gnomes et Rhône 14N, d’une puissance respective de 1 030 ch.
Sa première mission de guerre date du 29 mars 1940 avec Antoine de Saint Exupéry aux commandes. Cinquante six exemplaires ont été construits jusqu’en mai 40, seuls trois ont été perdus
pendant la campagne de France.
C’est à bord d’un Bloch 174 qu’Antoine de Saint Exupéry atterrît à la Grand Vau le 17 juin 1940.
Après avoir lancé un dernier message « aux autorités frileusement repliées à Bordeaux », les informant que la croix gammée flotte sur les
clochers jusqu'à la Loire, le groupe II/33, sous l'autorité du commandant Alias quitte Châteauroux avec pour but de rallier l'Afrique, sauver le
matériel qui pouvait l'être, et le souhait d’organiser de là-bas une résistance, de préparer un débarquement allié, une libération...
La Mouette
Créée à Reims en décembre 1912, la D6 (vol sur Deperdussin) a participé à de grandes batailles durant la
guerre 14/18. Devenue la SAL 6 en 1918, elle prend le nom de la Mouette en 1920 alors qu'elle est rattachée
au 33ème Régiment d'aviation de l'armée du Rhin.
35
Saint-Exupéry à Jonzac
L' étape jonzacaise (du 17 au 19 juin 1940)
Du haut de ses 7 ans, Michel se souvient avoir vu des camions stationnés le long des bois sur la route de Neulles, des hommes épuisés qui
attendaient à l'ombre et le bruit assourdissant des avions.
L'unité roulante du groupe II/33 était partie la veille de Châteauroux, emmenant hommes et matériel vers Bordeaux où elle devait embarquer pour Casablanca à bord du Massilia.
Louis Pariès, déjà curieux d'aéronautique, lui aussi alerté par ce bruit fila voir du côté de la plaine de la Grand Vau. « Il y avait là des Bloch,
des Potez, un quadrimoteur Lioré-et-Olivier... »
Le Groupe II/33 arrive en terre jonzacaise le 17 juin dans l'après-midi. Saint-Exupéry passera deux nuits à Jonzac. Il sera logé au 29 Rue
de la Corderie (chez Louis Lefèvre, pilote de la guerre 1914/1918) celle-là même qui porte aujourd'hui le nom des Héros de Jonzac : Pierre
Ruibet et Claude Gatineau, auteurs du sabotage du dépôt de munitions de la Kriegsmarine des carrières d'Heurtebise, le 30 juin 1944.
Le 24 et le 25 juin, leur Journal de marche révèle l’indignation de l’escadrille : «La journée est pénible : nous apprenons que l’armistice, qui
a été demandé par le maréchal Pétain, prendra effet effectivement le 25 juin à 0 h 35. Qu’est devenu notre échelon maritime ? Journée de
deuil national. Tous, au terrain, nous sommes consternés. Faire confiance à nos chefs et rester unis comme nous l’avons été au cours de la campagne de France, telle doit être notre devise. Nous recevons l’ordre de désarmer nos avions. La camaraderie qui a régné au groupe persiste
et grâce à cela nous nous sentons moins isolés.»
Bien qu’il bénéficiât déjà d’une grande notoriété, la présence de Saint-Exupéry à Jonzac est demeurée fort discrète. Cette Région est pourtant liée à l’histoire de sa famille. Du côté paternel, l’un de ses illustres aïeuls avait embarqué aux côtés de La Fayette dans un vaisseau sans
aile pour combattre en Amérique et du côté maternel, une parenté plus proche, l’unit à la famille De Lestrange à Chevanceaux… Mais nous
sommes en pleine débâcle, l’escadrille de Saint-Ex vient de perdre 17 de ses équipages dans le ciel d’Arras, Jonzac voit passer beaucoup
d’étrangers fuyant l’envahisseur qui, dans quelques jours, franchira aussi ses portes.
Revue Icare 1976
1940.
A Jonzac, avant le départ pour l’Afrique du Nord, le 17 juinChéry,
t,
De gauche à droite : Hochédé, Lacordaire, Alias, PénicauCoulomb
Cazenave, Gavoille, Gelée,
Le 18, sous le commandement du Capitaine Olivier
Pénicaut, un détachement de cinq équipages dont
celui de Saint-Exupéry, rallie Bordeaux pour faire réparer les Bloch à l’usine de construction, située à côté
de l’aéroport de Mérignac. Ils y découvrent « une belle
pagaille », une quantité d’avions, abandonnés de leurs
équipages, des hommes sur le départ. Ils repartent vers
Jonzac avec un bimoteur Caudron Goéland 233, piloté par Hochédé et un quadrimoteur Dragon de Havilland bourré de matériel, rapatrié par Lacordaire.
Le 19 juin, de retour à Bordeaux où les Bloch ne sont
toujours pas réparés, Saint-Ex « emprunte» un quadrimoteur Farman F 222 (bombardier de 33 mètres d’envergure et de 22 mètres de long, il pouvait accueillir 5
membres d’équipage, 40 passagers et plus de 4 tonnes
de bombes.)
Le 20 juin, il rejoint le groupe à Perpignan, avec, à son bord : beaucoup de matériel, des mécaniciens et quelques personnalités qui avaient
essayé en vain de convaincre le nouveau gouvernement réfugié à Bordeaux, de rejoindre l’Afrique du Nord pour y poursuivre le combat. Le
même chaos l’attend à Perpignan où des avions français et polonais qui tentent aussi de rejoindre l’Afrique sont bloqués. Il aidera les Français
à décoller et prendra les Polonais à son bord qui devront abandonner leurs avions faute d’autorisation.
« Le Farman avait des allures d’arche de Noé » rapportera Suzanne Massu, infirmière du secours des blessés militaires, également du
voyage depuis Bordeaux où elle errait en quête d’un bateau. Le 21 juin, le Farman quitte la France pour Oran. Le détachement Pénicaut
rejoindra le groupe II/33 le 22 juin à Alger-Maison Blanche.
36
Le bimoteur Caudron Goëland 233, piloté par Hochédé
L’arche de Noé. C’est à bord d’un Farman 222 de ce type que Saint Exupéry
s’envole vers Perpignan. Arrivé à Alger, le Groupe II-33 aura sauvé, 8 Bloch 174,
un Dragon De Havilland, un Caudron C440 Goéland et ce Farman 222.
Le Dragon De Havilland piloté par Lacordaire
Quadrimoteur à aile haute, le F222 est un avion français, construit par Henri et Maurice
Farman et mis en service en 1937. Bombardier de nuit, c’est un géant d’une envergure
de 36 m et d’une longueur de 21,44 m. Il est équipé de 4 moteurs Gnome-Rhône 14N,
d’une puissance respective de 860 ch. Sa vitesse est de 325 km/h.
Témoignage
Extrait de la Revue Icare, 1976, Récit de Suzanne Massu au sujet de « son pilote », ( trois ans après le départ de Jonzac)
« En 1943, sur le terrain de Casablanca où j’attendais mon avion, voilà soudain que, dans un rire sans éclat, un homme me prend
le bras : C’est Saint-Exupéry. « Venez vite voir ce que je viens de trouver » et il m’entraîne. « l’Arche de Noé » me dit-il, en me
montrant notre Farman, affalé sous un hangar. Nous sommes restés là quelques minutes, sans parler, contemplant le grand oiseau
mort qui avait représenté pour nous, jadis, l’évasion. »
37
Saint-Exupéry à Jonzac
Anecdote
Pour l’anecdote, James Pitaud nous raconte
« Le hasard fera que le mécanicien de Saint-Exupéry ait une cousine à Jonzac chez qui ils se feront
conduire…on se souvient leur avoir servi une omelette dans le petit jardin qui borde toujours la Seugne ».
Extrait du journal de marche
Dans le Journal de marche est écrit de Jonzac « Petite ville sympathique,
que dans d’autres moments, on aimerait visiter.»
C’est en souvenir de ces trois jours passés en terre
jonzacaise que le nom de l’auteur du Petit Prince a été
donné à l’Ecole primaire et à la Place du Lycée.
Ecole Saint-Exupéry, mur Est et salle des Colonnes, Fresques
réalisées en février 2013 par les artistes Katre & Reso.
Message du Général Gavoille
En 1994, le Colonel
Bernard Vezhinet aux
côtés de Claude Belot,
Sénateur - Maire de
Jonzac, devoile une
plaque commémorant
l’atterrissage de
Saint-Exupéry à
l’aérodrome de
Jonzac. Il rappela
l’attachement de
l’Armée française
au modèle que
représente SaintExupéry.
Antoine d
e
Eric More Saint-Exupéry est l’
la ville de au, un passionné de inspirateur de ce fe
participé à Jonzac. Plus de 30 l’écrivain-aviateur, stival, initié par
et
0 scolaires
d’anima ce bel hommage
de Hau accueilli par
grandes étations: expositions, sp rendu à Saint-Ex, à te-Saintonge ont
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tr
littéraire, apes de la vie du célèctacles et conférence avers une série
s, retraçan
vec la parti
bre aviateu
Correspondance du Général Gavoille à son ami Raymond Ravet.
le Tuault, cipation d’artistes r et présentant son t les
co
Benoît Ha
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En 1950 alors Colonel, il sera commandant de la base aérienne de Cognac.
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Jeunesse, e de la Fondation
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présentée al’espace, au cours d’ude
u cinéma «
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Familia »e
.
Vol de nuit
Nouveau clin d’œil à Saint-Exupéry : En 1985, le téléfilm
« Vol de nuit », évocation de l'aviation nocturne d'hier à
aujourd'hui de Christian Auxemery, a été tourné à l'aérodrome
de Jonzac qui présentait les atouts indispensables
(pistes enherbées et équipements pour le vol de nuit.)
38
Le Festival d
e
de Jonzac (18s Petits Princes
juin 2010)
Revue Icare
Extrait de la revue Ica
re de 1976 propos du
Général Gavoille
commandant de la 3è
me escadrille du gro
upe II/33. « Et
c’est brutalement la
fin : un beau matin
nous trouvons, gardé
s
par des sentinelles, no
s avions encastrés les
uns dans les
autres, hélices et gou
vernes démontées. Po
ur nous, la défaite
est complète : nos rés
ervistes sont démobil
isés, nos amis
disparaissent. Saint-Ex
upéry embarque le 8
août à destination
de la France. Après
avoir revu sa chère ma
man, les siens, il
décide de partir pour
l’Amérique.»
39
Saint-Exupéry à Jonzac
Raid Latécoère 2011
A l'occasion du Festival des Petits Princes 2010, la Communauté de Communes et les entreprises de Haute-Saintonge
s'étaient mobilisées afin de permettre à Sophie Denis, jeune
diplômée de l'ENAC, installée à Jarnac-Champagne, de participer au Raid Latécoère. Rêve devenu réalité en octobre 2011.
Le but du Raid Latécoère est de faire revivre l'esprit des
pionniers de l'aéropostale, Latécoère, Mermoz et bien sûr
Saint-Exupéry : Relier les hommes par l'aérien. Outre l'aventure que représente ce parcours historique, le raid se double
d'une mission humanitaire visant à soutenir des projets éducatifs en Afrique.
L'édition 2011 ( 9 étapes reliant Lézignan-Corbières à Bandjul
au Sénégal ) était parrainée par Catherine Maunoury, grande
personnalité de l'aéronautique, bien connue à Jonzac...
L 'aéropostale version2013, les
De : Sophie DENIS
2011 21:45
Envoyé : jeudi 13 octobre
ère
éco
Objet : raid Lat
Tarfaya, ancienn
ement Cap Juby (P
hoto Sophie Denis)
nouvelles par mail
@
Bonjour à tous,
sur Tarfaya,
s le 12 octobre d’Essaouira, cap
En pleine forme, nous reparton
du ciel :
où est né le petit Prince… Vue
anciennement Cap Juby, la ville
m, au même
e en étant postés tous les 100
des militaires délimitent la pist
avions du Raid
y a plus de 90 ans et nos 10
endroit que celle qui existait il
avion est parqué
même le sable tassé. Chaque
Latécoère 2011 se posent à
mains…) Puis
es d’ensablement mais il y a des
dans le sable (quelques problèm
e déjà s’efface...
ge, le désert réapparaît et la pist
le lendemain, après le décolla
et une grande
pour moi, beaucoup d'émotion,
Un moment tellement mythique
à vous tous !
m'ont permis de vivre ça. Merci
pensée pour les personnes qui
« Etre homme c' e st
précisément être responsable.
C' e st sentir, en posant sa
pierre, que l' o n contribue
à bâtir le monde. »
Antoine de Saint-Exupery, Terre des hommes,1939
Sophie
L’équipage et l’a
vion au
Haute-Sa x couleurs de la
(Photos Sophinietonge
Denis)
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Conclusion
Cap sur la Haute-Saintonge
Soixante treize ans d’histoire, de bonheur personnel ou collectif, de grands événements aéronautiques, de visites de personnalités
qui ont passé beaucoup de temps dans notre ciel et sur le terrain de « Jonzac Airport » comme Antoine de Saint-Exupéry, le Général
René Gavoille, Colette Duval, Jean Delémontez ou encore Catherine Maunoury...Soixante treize ans aussi de formation de centaines de
pilotes qui ont appris ici la joie mais aussi la difficulté de voler avec des instructeurs de grand talent comme Raoul Dagnaud, André
Touzeau et quelques autres.
Cette belle histoire continue, portée par une volonté partagée de la Ville de Jonzac, de la Communauté de Communes de la HauteSaintonge et de l’aéroclub de Jonzac en Haute-Saintonge qui assure aujourd’hui l’essentiel de l’activité locale. Mais, sachons tous que
ce grand lieu de légende et de bonheur est ouvert à la circulation aérienne publique de jour comme de nuit et que l’on peut y atterrir
en toute autonomie tous les jours de l’année grâce à son équipement complet mais aussi à une météo généreusement clémente.
C’est cela la part de modernité de la Haute-Saintonge, c’est cela la contribution de ce lieu à la réussite d’un territoire d’avant-garde.
Vous y serez toujours les bienvenus pour voler en avion ou en montgolfière, pour apprendre à piloter ou tout simplement vous
détendre dans ce monde de passionnés et dans cet endroit magique, la vallée du Petit Prince...
Pôle nature
de Vitrezay
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Pôle nature
de Vitrezay
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