les chroniques de stargate arcadia

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les chroniques de stargate arcadia
LES CHRONIQUES DE STARGATE ARCADIA
AuBe
Disclaimers :
La porte des étoiles est sous la responsabilité du SG-C qui lui même dépend du Pentagone. Tout ce
petit monde est propriété de la MGM.
L’Arcadia ne dépend de personne mais appartient tout de même à M. Matsumoto.
P4X-48C est une création de l’auteur. Je la prête si quelqu’un a besoin d’une planète.
Les « chroniques de Stargate Arcadia » rassemblent une série de petites fics dépendant des deux
« Stargate Arcadia », écrites pour le fun et parce que je manque cruellement d’inspiration pour
« Stargate Arcadia 2 » ces temps-ci.
Il s’agit d’un crossover entre « Stargate SG-1 » et « Space pirate Captain Harlock ». Ce n’est pas
forcément nécessaire d’avoir lu « Stargate Arcadia » avant de commencer, sauf si l’on veut savoir
comment Harlock a atterri au SG-C… et quel est l’intérêt stratégique de P4X-48C.
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I – LECON DE CONDUITE
Personnages : O’Neill, Harlock. Carter sur la fin.
Situation : quelque part entre les chapitres 3 et 4 de Stargate Arcadia 1.
SG-1 dispose d’une soirée avant de partir sur P4X-48C pour tenter de réinitialiser la porte des
étoiles. Le colonel O’Neill en a profité pour emmener Harlock faire un tour à l’extérieur – en partie
pour lui faire découvrir le vingt-et-unième siècle, mais surtout parce que l’officier de sûreté de la
base a frôlé la crise de nerfs lorsqu’Harlock a eu l’idée de tester un par un tous les dispositifs de
sécurité des zones sensibles.
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Jack O’Neill se demandait s’il n’aurait pas mieux fait de rester au SG-C préparer la mission du
lendemain. Il se demandait également s’il rentrerait entier chez lui ce soir. Il jeta un coup d’œil par
la vitre côté passager. Mmm. Le bas-côté défilait trop vite et avait l’air trop rocailleux pour qu’il
puisse sauter en marche. Il respira à fond.
− Mon garçon, ôte-moi d’un doute. Lorsque je t’ai montré le fonctionnement des pédales, j’ai bien
fait la distinction entre l’accélérateur et le frein ?
− Évidemment, colonel. De toute façon les commandes de ce véhicule sont très basiques. Un
enfant saurait s’en servir.
− Oui, justement. Et tu n’aurais pas envie de te servir du frein, par hasard ?
Jack avait proposé à Harlock de prendre l’air juste après que celui-ci lui eut montré un « petit
programme intéressant qui met bien en évidence les défauts de votre système informatique »,
quelques secondes avant que les générateurs électriques de la base ne décident subitement de
démarrer ensemble une séquence automatique de découplage et que l’éclairage ne passe en mode
« grand secours ». Le jeune homme avait poliment accepté et avait même fait mine de s’intéresser
au paysage. Tout était parti de travers lorsque le colonel s’était arrêté dans une station service et
qu’Harlock lui avait demandé, l’air de rien, si il ne pouvait pas prendre le volant « juste pour voir ».
− Vous trouvez que je vais trop vite, colonel ?
− Non, vite, c’est encore trop faible. Je te signale simplement que ça ne sert à rien d’essayer de
décoller, tu es dans une voiture, pas dans un aéronef.
− Oui, j’avais remarqué. Je ne pensais pas qu’un engin aussi primitif aurait autant de ressource…
Et il n’est pas encore à fond.
− Primitif ? Ne critique pas mon 4x4 neuf, tu veux ? Et… ahh ! Bon sang, regarde la route ! Et
ralentis ! Tu veux ma mort, ou quoi ?
− Du calme. Ce n’est qu’une grande route droite déserte. Que pensez-vous qu’il puisse arriver ?
Jack entendit la sirène au moment où ils dépassèrent le deuxième panneau publicitaire. Il aurait dû
s’en douter : c’était la planque favorite du shérif du coin lorsqu’il était en mal de contraventions
pour excès de vitesse.
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−
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−
Je crois qu’on nous suit, constata Harlock.
La police, soupira O’Neill. Arrête-toi.
‘z’êtes sûr ? Vous risquez d’avoir des ennuis…
Évidemment que je suis sûr ! Je n’ai pas envie d’aggraver mon cas !
Le jeune homme stoppa sur le bas-côté et eut le bon sens de ne pas tenter de manœuvre stupide,
comme un dérapage ou un freinage au frein à main. O’Neill le fusilla tout de même du regard, pour
la forme.
− Sortez du véhicule et placez les mains sur le capot ! cracha le haut-parleur de la voiture de
police, derrière eux.
− Sors et ne fais pas d’histoires, fit O’Neill.
− Ça va ! Je tiens cependant à mentionner le fait que mes relations avec les forces de l’ordre ne
peuvent pas être qualifiées d’excellentes.
− Tiens donc. Et bien ceux-là ne te connaissent pas, alors arrange-toi pour ne pas te faire
remarquer, okay ?
− Mmm.
Jack leva les yeux au ciel et obtempéra aux injonctions du policier, tout en vérifiant qu’Harlock
faisait bien de même. Bon sang ! C’était la dernière fois qu’il prêtait sa voiture à un voyageur
temporel, pensa-t-il alors que le shérif vérifiait qu’il ne portait pas d’arme.
− Permis de conduire et papiers du véhicule, demanda celui-ci à Harlock une fois qu’il eut terminé
de contrôler les deux hommes.
L’intéressé haussa un sourcil interrogatif. C’était le moment d’intervenir.
− Colonel Jack O’Neill, fit Jack en sortant sa carte militaire de sa poche. Je réponds de ce jeune
homme, mais il n’a pas de papiers.
Le policier le considéra d’un air suspicieux.
− Possédez-vous un ordre de mission ou tout autre document autorisant cet homme à conduire
sans permis cinquante miles au dessus de la vitesse autorisée, mon colonel ?
− Euh… non.
− Et une pièce justificative certifiant son identité ?
− Non plus.
Argl. Il savait qu’il oubliait quelque chose en quittant le SG-C.
− C’est votre véhicule, mon colonel ?
− En effet. Les papiers sont dans la boîte à gants.
− Je suis désolé, monsieur, mais je dois vous confisquer votre permis. Cette disposition prend effet
immédiatement.
− Je vois. Je peux appeler pour qu’on vienne nous chercher ?
Le policier saisit Harlock par le bras.
− Bien sûr. Mais je vais devoir effectuer des contrôles d’identité plus poussés au poste, mon
colonel. Dites à la personne que vous contacterez de vous récupérer là-bas… et d’amener toutes
les autorisations dont vous avez besoin… Si vous voulez bien me suivre…
− Quoi ? s’exclama Harlock. Hors de question que je…
− Nous vous suivons, coupa O’Neill avec un regard appuyé à Harlock. Laissez-moi juste le temps
de passer un coup de fil, d’accord ?
− Pas de problème, monsieur.
Jack rentra dans son 4x4, enleva au passage les clés de contact – il n’avait plus de permis, soit, mais
il ne tenait pas non plus à ce qu’on lui vole sa voiture – et attrapa son téléphone portable dans le
vide-poches côté conducteur.
− Allô, Carter ?
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Le commissariat…
Jack O’Neill avait apposé ses empreintes digitales sur une feuille, s’était fait photographier de face
et de profil et avait même donné une goutte de son sang « pour le fichage génétique ». Il s’était
ensuite fait cuisiner par deux inspecteurs – « que faisiez-vous sur cette route, à cette vitesse, et c’est
qui, ce type qui n’a pas de papiers ? » – maintenant il poirautait depuis près d’une heure pendant
qu’Harlock subissait le même sort.
Et Carter qui n’arrivait pas…
Il était de mauvaise humeur, mais il avait décidé de prendre sur lui. Après tout, le gamin n’avait pas
encore fait de scandale, et ça, c’était plutôt une bonne nouvelle… La porte du bureau dans lequel
Harlock avait été enfermé avec les deux inspecteurs s’ouvrit finalement.
− Fascinant. Tout ça pour un simple excès de vitesse, commenta le jeune homme.
− Je crois que c’est plutôt parce que tu n’as pas de papiers d’identité, mon garçon, répondit
O’Neill.
Un des inspecteurs était sorti en même temps qu’Harlock.
− Absence totale de coopération, déclara-t-il, laconique. Vous, les militaires, vous vous croyez
toujours tout permis…
Fort heureusement, le major Carter fit son entrée à ce moment, ce qui empêcha le colonel de
répondre vertement.
− Major Samantha Carter, se présenta-t-elle. J’ai ici tous les justificatifs nécessaires, ajouta-t-elle
en tendant une liasse de papiers.
L’inspecteur grogna un remerciement et parcourut rapidement les documents. Jack donna un discret
coup de coude au major.
− Vous en avez mis du temps, chuchota-t-il. Qu’est-ce qui vous a retardé ?
− Mon colonel, protesta Carter, ces papiers possèdent toutes les signatures et cachets
administratifs des autorités compétentes jusqu’au plus haut niveau hiérarchique que j’aie pu
trouver en un minimum de temps. Ça ne se réalise pas sur un claquement de doigts.
L’inspecteur avait fini de lire. Il avait une moue résignée.
− J’ai ici un sauf-conduit signé d’un général George Hammond, dit-il. Ainsi qu’une attestation
d’identité. Il semble que ce soit en règle.
L’homme soupira.
− J’ai l’impression que je n’ai d’autre choix que de vous laisser partir.
− Yep. Si vous pouviez me rendre mes papiers…
L’autre se fendit d’un demi sourire.
− Je garde votre permis de conduire, mon colonel. Il n’est écrit nulle part ici – l’inspecteur agita
les feuilles du SG-C – que vous êtes autorisé à dépasser les limitations de vitesse…
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Sitôt hors de portée d’oreilles d’un policier quelconque, O’Neill s’était mis à fulminer contre les
forces de l’ordre, les autoroutes, les limitations de vitesse, Harlock et l’univers en général. Le jeune
homme avait l’air de trouver ça drôle et – le comble ! – Carter également.
− Je vous reconduis au SG-C, mon colonel, sourit-elle.
− Et ma voiture ? grogna Jack. Qui va la récupérer ? Je ne vais quand même pas la laisser sur le
bord de la route pendant que nous partons en mission !
− Vous n’avez qu’à donner vos clés à Walter, mon colonel. Il trouvera bien le temps de faire
l’aller-retour…
− Pas question ! Je ne prête pas mon 4x4 à n’importe qui !
Carter haussa un sourcil avec un regard vers Harlock.
−
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−
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Une résolution que j’ai prise moins de dix minutes après lui avoir passé le volant, expliqua Jack.
Quelle idée, aussi…
Mrf.
Si vous le souhaitez, colonel, intervint Harlock avec un vague sourire ironique, je peux me
charger de votre voiture. Je connais le chemin du retour, ça ne devrait pas poser de problème…
− C’est ça, gamin. Sans permis de conduire, sans papiers, et si tu ajoutes que tu ne dépasseras pas
la vitesse autorisée, je ne te croirai pas.
− Ou sinon, je vous remorque, mon colonel, fit Carter. Mais on risque d’y passer la soirée.
O’Neill soupira en essayant de prendre l’air malheureux – ça ne semblait pas inspirer le moindre
soupçon de culpabilité à Harlock (au contraire).
− Très bien, céda-t-il. Walter s’en occupera.
Il secoua la tête pour bien signifier qu’il n’abandonnait son 4x4 à son sort qu’à regret, et se focalisa
sur le futur immédiat : passer la nuit au SG-C, non merci ! Il offrit à Carter un sourire charmeur.
− Mais je ne rentre pas au SG-C, continua-t-il. Vous feriez bien d’en faire autant, major, vous avez
besoin d’une bonne nuit de repos avant la mission de demain.
Il laissa passer quelques secondes puis reprit innocemment :
− Que diriez-vous de nous déposer chez moi, et de rester prendre une bière, major ? Je pourrais
même commander des pizzas…
Carter eut une moue songeuse tandis qu’elle évaluait les avantages réciproques d’un algorithme
récalcitrant et d’une pizza.
− Une spéciale, avec les poivrons et le chorizo, ajouta Jack, histoire de faire pencher la balance
dans le camp de la pizza.
− C’est d’accord, se décida la scientifique. Promettez-moi seulement de ne pas me faire
l’historique des coupes de base-ball des années précédentes comme la dernière fois.
− Comme vous voulez.
Bah. Il pourrait toujours en discuter avec Harlock.
Il fit les gros yeux au jeune homme qui faisait mine de s’installer à l’avant de la voiture de Carter,
lui désigna d’autorité la banquette arrière sans se soucier du regard noir qu’Harlock lui lançait en
retour et prit place lui-même sur le siège passager, à côté du major. La scientifique lui adressa un
sourire rayonnant.
La soirée n’était pas encore perdue.