Juin 2014 - Association ELA
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Juin 2014 - Association ELA
Juin 2014 ● 4€ ● Revue trimestrielle de l'Association Européenne contre les Leucodystrophies Les ambassadeurs d’ELA à la Géode 86 • Assemblée Générale et Colloque familles/chercheurs 2014 • 4e édition de “Mets tes baskets dans l’entreprise” • Lancement d’un nouvel essai thérapeutique, témoignage Sommaire Numéro 86 · juin 2014 Médecine Actualités scientifiques • 4 Lancement d’un essai clinique • 5 Première Journée Scientifique ELA • 6 Mets tes baskets à l’école Bilan du 9e Prix Ambassadeur ELA • 7 24 heures dans la peau d’un ambassadeur • 9 e Rétrospective : 20 édition de la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie à l’école” • 10 Les grandes écoles aussi se mobilisent pour ELA ! • 12 Liste des établissements inscrits au 3e trimestre • 13 Mets tes baskets dans l’entreprise Bilan à mi-parcours de la 4e édition de la campagne • 14 Partenariats Galop d’essai réussi pour ELA au Grand Steeple-Chase de Paris • 16 ELA à la Une de La Tribune • 17 Comment soutenir l’association ELA ? • 18 Événements Assemblée Générale et Colloque familles/chercheurs • 19 Rockaway is walking on the moon •23 À Rots, c’est le show • 24 e édition de la Course des ruelles à Colombiers • 24 4 Nouvelle édition réussie de la Foulée Braxéenne • 24 Les Boucles du Cœur se mobilisent pour ELA • 25 Saint-Georges Lagricol, village solidaire • 25 Challenges Alvarum relevés pour ELA • 26 Pierre Douglas et l’Orchestre Universitaire de Tours • 26 Le lycée Anne-Sophie Pic éveille les papilles d’ELA • 26 Près de chez vous Remerciements • 27 Quêtes • 27 Développement international > Belgique 3e jogging-marche inter-entreprises à Charleroi • 28 Un relais du cœur de Châtelet à Villeneuve-lès-Avignon • 28 Des pompiers réalisent un périple à vélo • 28 > Espagne La troupe Stog Teatre solidaire • 29 Joyeuse Saint-Jordi • 29 > Italie De la natation solidaire à Naples • 29 e 6 conférence scientifique internationale sur les leucodystrophies • 29 Match de bienfaisance • 29 Joyeuses Pâques • 29 Bonne fête aux mamans d’ELA • 30 > Luxembourg Tournoi de football solidaire • 30 Un journal au grand cœur • 30 > Océan Indien Spectacle musical • 30 > Suisse Un pèlerinage citoyen • 30 Le défi de Stéphane • 30 Un tandem peut en cacher un autre • 31 Eric Gerini, nouveau membre d’honneur d’ELA • 31 Les employés de deux Novotel mettent leurs baskets à Zurich • 31 Témoignage Sébastien, prêt à rejoindre un nouvel essai thérapeutique • 32 Médico-social Frères et sœurs face à la maladie • 34 Ils nous ont quittés… Vianey Bertaux • 38 Jérôme Gauthey • 38 Maïwenn Choisnard • 39 Gaëtan Marié • 39 Zoom sur… Sophie Thalmann • 40 Édito L’Europe d’ELA Comme le faible taux de participation aux dernières élections l’atteste, la question de l’Europe n’intéresse guère nos concitoyens, sauf à la condamner de tous les maux. Loin de nous l’idée de porter un jugement, encore moins d’en faire une analyse politique globale, mais force est de constater que le combat d’ELA, comme celui des maladies rares en général, ne peut s’accommoder d’une telle frilosité. Notre action dépasse chaque jour les réticences, les freins, les limites, les frontières que porte le rejet de l’Europe. Il est évident que la rareté de nos maladies entraîne des problèmes spécifiques, comme les retards dans le diagnostic, les difficultés d’accès aux soins et l’insuffisance d’une recherche éparpillée dans différents laboratoires européens. L’Union Européenne œuvre pour améliorer tous ces aspects. Elle organise la diffusion des connaissances et des informations via Orphanet, par exemple. Elle référence les centres d’expertises et les encourage à s’inscrire dans des filières à l’échelon de l’Union Européenne. Ce maillage européen de centres experts est une réalité dans le monde des leucodystrophies. ELA contribue à le faire vivre. Pour ne citer que les plus proches de nous : le Pr Alfried Kohlschütter, spécialiste de la leucodystrophie métachromatique à Hambourg (Allemagne) ; le Pr Yanick Crow, référent de la maladie d’Aicardi-Goutières à Manchester (Angleterre) et à Paris, puis le Pr Mario Van der Knaap, spécialisée dans les leucodystrophies indéterminées (Pays-Bas), sont autant d’exemples d’une communauté scientifique qu’on a tout intérêt à rapprocher. Les laboratoires pharmaceutiques hésitent à investir un marché jugé trop petit et, donc, incompatible financièrement. C’est pourquoi l’Union Européenne a adopté le statut de médicament orphelin visant à “récompenser” les labos qui investissent dans nos problématiques par des baisses d’impôts ou encore la garantie d’un monopole durant plusieurs années sur l’exploitation du médicament en question. Ce sont des décisions importantes qui conditionnent les progrès de traitement dans nos maladies. L’approche d’enzymothérapie dans la leucodystrophie métachromatique (laboratoire Shire) a obtenu la désignation de médicament orphelin. La thérapie génique dans l’adrénoleucodystrophie et les approches de traitement dans la maladie d’Aicardi-Goutières, ou la molécule MD1003 dans l’adrénomyéloneuropathie pourraient également l’obtenir. Ce n’est pas rien. Bloc-notes Nouveaux arrivants • 42 Photo du trimestre • 42 Agenda • 42 ELA Infos : Revue trimestrielle d’ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies) : 2, rue Mi-les-Vignes • CS 61024 • 54521 Laxou Cedex Tél. : 03 83 30 93 34 • Fax : 03 83 30 00 68 • Courrier électronique : [email protected] • Directeur de la publication : Guy Alba • L’équipe d’ELA : Chloé Artigues, Françoise Bonnet, Guillemette Chatellard, Marine Clément, Carine Cormary, Jean-Luc Corti, Fanny Cottard, Jean-François Dhainaut, Marie-Josée Duran, Josiane Eckmann, Philippe Faveaux, Christelle Ferry, Gabrielle Flipo, Günther Foerstner, Elfi Frank, Jean-Paul Friedrich, Magali Haefeli, Yann Laurain, Dominique Lejeune, Camille Lemaire, Myriam Lienhard, Giselle Martínez-Rey, Gaël de Miomandre, Angélique Morville, Cindy Oger, Delphine Pernot, Pascal Priamo, Pascal Prin, Barbara Rabot, Anne Rousselot, Stéphanie Russo, Jean-Claude Satta, Clémentine Slembrouck, Christelle Sturtz, Linda Taormina, Jean-Jacques Vigneront, Laétitia Visconti • Crédits photos : François-Xavier Artigues, Hélène Bamberger P.O.L, Christopher Courtois, André D, Didier Goupy,Patrice Latron, D. Maitre, Nyima Marin/Agence TOMA, Alain Mounic, TF1 Events • Conception et réalisation : Phonem Communication • Impression : La Nancéienne d’Impression • Abonnement annuel : 16 € • Numéro : 4 € Commission paritaire : n°0116 H 84204 • Reproduction d’articles ou d’extraits d’articles autorisée après accord donné par la rédaction de la revue • Mention obligatoire : “Extrait du bulletin d’information d’ELA, Association Européenne contre les Leucodystrophies”. ELA s’est construite dans cet état d’esprit de mise en commun de nos expériences, de nos pratiques et de nos moyens. Le Conseil Scientifique d’ELA est résolument international, comme le sont nos programmes de recherche. Le seul critère qui vaille, c’est l’excellence. Nous sommes déjà présents dans sept pays. Chacun contribue à l’effort commun en fonction des moyens disponibles. Dès demain, nous allons accentuer cette dynamique. Nous devons réunir les malades, partager les savoirfaire, réfléchir à une meilleure prise en charge et lancer de nouvelles recherches et de nouveaux essais cliniques internationaux. Alors que l’Europe ne fait plus recette, l’Europe d’ELA s’impose comme une évidence, voire comme un modèle. Guy Alba, Président ELA infos n° 86 | juin 2014 | 3 Médecine Actualités scientifiques Conséquences de l’accumulation de psychosine pour la maladie de Krabbe Maladie : Maladie de Krabbe Modèle expérimental : Cellules de la myéline (oligodendrocytes) humains Type d’étude : Physiopathologie Laboratoire : Dr Ralph A. Johnson, Département de Pathologie et de Médecine de Laboratoire, Université Médicale de Caroline du Sud, Charleston, S.C., Etats-Unis La maladie de Krabbe est une maladie neurodégénérative caractérisée par une démyélinisation progressive contre laquelle aucun traitement n’est efficace et dont l’issue est fatale. Cette maladie est causée par un déficit dans une enzyme, la galactocérébrosidase, résultant en une accumulation toxique de psychosine, principalement dans les cellules de la myéline appelées les oligodendrocytes. Cette quantité élevée de psychosine pourrait entraîner la dégénérescence des oligodendrocytes et, ainsi, induire la démyélinisation. Dans cette étude, les répercussions d’une accumulation de psychosine par les cellules, induite expérimentalement, sur le devenir et la survie des oligodendrocytes sont explorées. En diminuant la synthèse de lipides et de protéines composant la myéline, et en induisant la mort des oligodendrocytes en voie de maturation, l’excès de psychosine empêche la formation de cellules d’oligodendrocytes spécialisées et matures. Ce processus pathologique induit par la psychosine implique l’activation d’une enzyme, la phospholipase A2 sécrétée. L’inhibiteur de cette enzyme, l’acide 7,7-diméthyleicosadienoïque (ou DEDA), permet d’atténuer ce processus et laisse entrevoir la possibilité d’un traitement pour la maladie de Krabbe. Source: J.S. Won, J. Kim, M.K. Paintlia, I. Singh, A.K. Singh. Role of endogenous psychosine accumulation in oligodendrocyte differentiation and survival: implication for Krabbe disease. Brain Res. 2013, 1508:44-52. Des cytokines pro-inflammatoires élevées chez les patients atteints du syndrome Aicardi-Goutières Maladie : Syndrome Aicardi-Goutières Sujets : Vingt-deux patients et huit sujets sains Type d’étude : Physiopathologie Laboratoire : Dr Adeline Vanderver, Centre de Recherche en Médecine Génétique, Département de Neurologie, Centre Médical National pour Enfants, Washington D.C., USA Le syndrome Aicardi-Goutières est une maladie génétique héréditaire caractérisée par une calcification au niveau cérébral, des atteintes de la substance blanche du cerveau et une augmentation de l’interféron alpha, protéine de la famille des cytokines dont le rôle est de défendre l’organisme des agents pathogènes. Afin d’identifier les cytokines les plus prédictives de cette pathologie, une exploration large de l’expression de ces protéines est conduite dans le plasma et le liquide céphalorachidien de patients à des âges différents. Ainsi, le plasma de vingt-deux patients portant des mutations connues est analysé et comparé à huit sujets sains du 4 | ELA infos n° 86 | juin 2014 même âge. En parallèle, un dosage des cytokines dans le liquide céphalorachidien de trente-trois patients, incluant les vingt-deux malades précédemment testés, est réalisé selon la même méthode. Une élévation significative de certaines cytokines comme le ligand FMS-like Tyrosine Kinase 3 (Flt3L), l’IP-10, l’interleukine (IL)-12p40, IL15, le facteur-alpha de nécrose tumorale (TNF alpha) et le récepteur alpha à l’IL-2 soluble est observée, que ce soit dans le plasma ou dans le liquide céphalorachidien des patients. La plupart des cytokines diminuent de façon exponentielle avec l’âge. Cependant, il existe des cytokines comme l’IP-10 qui gardent un taux élevé au-delà de la petite enfance. En conclusion, les patients atteints du syndrome Aicardi-Goutières présentent une élévation de cytokines pro-inflammatoires au niveau du plasma et du liquide céphalorachidien. Certaines de ces cytokines restent élevées au-delà de la phase initiale de la maladie et pourraient représenter d’excellents marqueurs diagnostiques et thérapeutiques de la maladie, mais aussi permettre une meilleure compréhension de la pathologie. Source: A. Takanohashi, M. Prust, J. Wang, H. Gordish-Dressman, M. Bloom, G.I. Rice, J.L. Schmidt, Y.J. Crow, P. Lebon, T.W. Kuijpers, K. Nagaraju, A. Vanderver. Elevation of proinflammatory cytokines in patients with Aicardi-Goutières syndrome. Neurology 2013, 80(11):997-1002. Vulnérabilité des cellules de la myéline immatures dans le cerveau en période néonatale Maladie : Leucomalacie périventriculaire Type d’étude : Physiopathologie Laboratoire : Dr Wenbin Deng, Département de Biochimie et de Médecine Moléculaire, Institut de Médecine Régénérative Pédiatrique, Faculté de Médecine, Université de Californie à Davis, Sacramento, CA, USA La prématurité, qui est en augmentation, représente un problème important, aussi bien du point de vue économique que du point de vue de la santé publique. La leucomalacie périventriculaire est la forme prédominante de lésions cérébrales chez les enfants prématurés et la cause principale d’infirmité motrice cérébrale. La maladie se caractérise par des dommages de la substance blanche avec une perte importante de cellules de la myéline (ou oligodendrocytes). La vulnérabilité des oligodendrocytes en développement ou immatures face à la toxicité neuronale, au stress oxydatif et à l’inflammation, est un facteur majeur du déclenchement de la maladie. Les études récentes sur des modèles de souris avec une leucomalacie périventriculaire révèlent que les zones de contact entre les neurones et les oligodendrocytes en développement sont rapidement et profondément endommagées dans la substance blanche immature. Cette perte de contact survient avant la mort des cellules dans la substance blanche immature. La détérioration du développement de la substance blanche en période néonatale entraîne des déficits fonctionnels et comportementaux. La préservation de l’intégrité de la substance blanche est probablement la voie à suivre pour traiter et prévenir les atteintes neurologiques et les handicaps de la leucomalacie périventriculaire. Source : X.B. Liu, Y. Shen, J.M. Plane, W. Deng. Vulnerability of premyelinating oligodendrocytes to white-matter damage in neonatal brain injury. Neurosci Bull. 2013, 29(2):229-38. Médecine Les maladies POLD et HDLS ne forment qu’une seule entité Maladies : Leucodystrophie orthochromatique pigmentaire (POLD) et leucoencéphalopathie héréditaire diffuse avec sphéroïdes axonaux (HDLS) Sujets : Deux familles présentant des cas de POLD Type d’étude : Génétique Laboratoire : Dr Rosa Rademakers, Département de Neuroscience, Clinique Mayo, Jacksonville, Floride, Etats-Unis La leucodystrophie orthochromatique pigmentaire (ou POLD) et la leucoencéphalopathie héréditaire diffuse avec sphéroïdes axonaux (ou HDLS) sont des maladies neurodégénératives rares caractérisées par des anomalies de la substance blanche du cerveau, une perte de myéline et un gonflement des prolongements neuronaux, les axones. Bien que considérées comme des maladies distinctes, leurs caractéristiques pathologiques et cliniques suggèrent le contraire. Cependant, aucun lien génétique ou physiologique entre ces deux maladies n’a pu être établi jusqu’à présent. Récemment, des mutations du gène CSF1R ont été identifiées chez des familles atteintes de HDLS. L’objectif de cette étude est de déterminer si les mutations CSFR1 sont aussi à l’origine de la maladie POLD. Pour ce faire, le séquençage du gène CSF1R a été réalisé chez deux familles POLD et des mutations du gène CSF1R ont été identifiées. Les tissus analysés chez ces patients POLD montrent des atteintes neuronales typiques de la maladie HDLS. Ainsi, les premières preuves génétiques apportées par cette étude montre que les maladies HDLS et POLD ne représenteraient qu’une seule entité clinique. Une nouvelle dénomination pour cette entité est proposée : ALSP pour “Adult-onset Leukoencephalopathy with axonal Spheroids and Pigmented glia” ou “leucoencéphalopathie avec sphéroïdes axonaux et glie pigmentée débutant à l’âge adulte”. Source : A.M. Nicholson, M.C. Baker, N.A. Finch, N.J. Rutherford, C. Wider, N.R. Graff-Radford, P.T. Nelson, H.B. Clark, Z.K. Wszolek, D.W. Dickson, D.S. Knopman, R. Rademakers. CSF1R mutations link POLD and HDLS as a single disease entity. Neurology 2013, 80(11):1033-40. La psychosine, nouveau marqueur prédictif de la maladie de Krabbe ? Maladie : Maladie de Krabbe Echantillons : Sang séché de nouveau-né Type d’étude : Diagnostic Laboratoire : Dr Joseph J. Orsini Jr., Département de la Santé de l’État de New York, Centre Wadsworth, Albany, NY, USA La maladie de Krabbe est une pathologie due à un déficit en galactocérébrosidase, une enzyme intervenant dans la dégradation d’un constituant lipidique majeur de la myéline. La forme prédominante de la maladie est caractérisée par une dégradation neurologique progressive à partir de l’âge de 6 mois, avec un décès survenant généralement avant l’âge de 2 ans. La carence en galactocérébrosidase se traduit par une accumulation d’un lipide complexe appelé la psychosine. Plus de 1,2 million de nouveau-nés ont été testés pour la maladie de Krabbe dans l’État de New York (USA) grâce à un test de dépistage néonatal mesurant l’activité de la galactocérébrosidase sur du sang séché de nouveau-né. Parmi les nouveau-nés testés, quatre ont été diagnostiqués comme porteurs de la forme infantile de la maladie de Krabbe. Six autres nouveau-nés à haut risque de développer la maladie ne présentent pour le moment aucun symptôme de la maladie. Le but de l’étude est de déterminer si la psychosine peut être un marqueur utile de la maladie et de sa progression. La concentration en psychosine sur sang séché est déterminée chez différentes catégories d’enfants à l’aide d’une technologie pointue couplant la chromatographie en phase liquide à haute performance à la spectrométrie de masse. Les concentrations suivantes de psychosine ont été mesurées : • 7 à 50 nanogrammes de psychosine par millilitre de sang chez les patients avec une maladie de Krabbe connue • 23 à 73 nanogrammes de psychosine par millilitre de sang chez les bébés identifiés par le dépistage néonatal de l’état de New York et porteurs de maladie de Krabbe infantile • 1,7 à 5,7 nanogrammes de psychosine par millilitre de sang chez les nourrissons asymptomatiques En résumé, les concentrations de psychosine, mesurées sur sang séché de patients dont la pathologie est confirmée, sont au moins quatre fois plus élevées que celles de nouveau-nés asymptomatiques. Des études complémentaires sont cependant nécessaires afin de déterminer si la psychosine peut être utilisée comme marqueur prédictif de la maladie et de sa progression chez les nouveau-nés diagnostiqués par dépistage néonatal. Source : W.L. Chuang, J. Pacheco, X.K. Zhang, M.M. Martin, C.K. Biski, J.M. Keutzer, D.A. Wenger, M. Caggana, J.J. Orsini Jr. Determination of psychosine concentration in dried blood spots from newborns that were identified via newborn screening to be at risk for Krabbe disease. Clin Chim Acta. 2013, 419:73-6. Veille scientifique assurée en partenariat avec l’INISTCNRS, Institut de l’Information Scientifique et Technique. Lancement d’un essai clinique pour les patients adultes atteints d’adrénomyéloneuropathie Grâce à la générosité de nos donateurs, nous sommes heureux de vous annoncer le démarrage d’un nouvel essai clinique, financé à 100 % par ELA à hauteur de 800 000 €, évaluant une nouvelle molécule chez des patients atteints d’adrénomyéloneuropathie (AMN). Les travaux de recherche du Dr Frédéric Sedel, auxquels ELA a contribué, ont abouti à l’identification d’une molécule MD1003 comme traitement prometteur dans la sclérose en plaques (SEP) progressive. Quelques résultats préliminaires dans l’AMN ont permis de poser le socle d’un nouvel essai clinique testant l’efficacité et la tolérance du médicament MD1003 dans l’AMN, dont le démarrage est imminent. Le médicament MD1003 peut stopper la progression de la maladie chez des patients atteints de SEP progressive. Un patient atteint d’AMN traité avec ce médicament pendant cinq mois a montré une amélioration clinique comparable à celle observée dans la SEP progressive. L’essai pour les patients AMN sera réalisé sur deux sites hospitaliers en Ilede-France, à l’hôpital Bicêtre par le Pr Patrick Aubourg et à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par le Dr Yann Nadjar. Deux autres centres en Allemagne et en Espagne participeront à cet essai. Soixante patients masculins seront recrutés pour l’essai. Un tiers d’entre eux recevra le placebo et les deux autres tiers le médicament MD1003 pendant un an. Pendant les douze mois qui suivront, tous les patients prendront le médicament. Pour plus d’information sur l’essai et pour savoir si vous pouvez y participer, consulter le site d’ELA sur http://ela-asso.com/?p=59107 ELA infos n° 86 | juin 2014 | 5 Médecine Première Journée Scientifique ELA À l’initiative du Conseil Scientifique de la Fondation ELA s’est tenue la première Journée Scientifique ELA à Paris le 4 avril dernier. Ce rendez-vous, organisé la veille du Colloque Familles-Chercheurs 2014 et réservé à des scientifiques travaillant dans le domaine des leucodystrophies, a permis de faire le point sur l’avancement des projets de recherche financés par ELA et, plus généralement, sur la recherche médicale dans ce domaine. PROGRAMME 8h45 Mot de bienvenue 13h Pr Charles ffrench-Constant, Président du Conseil Scientifique de la Fondation ELA 9h Modérateurs : Prs Patrick Aubourg (France) et Alfried Kohlschütter (Allemagne) Session scientifique 1 - Diagnostic des leucodystrophies Études précliniques • Thérapie génique pour transfert intracérébral du gène ARSA pour la MLD - Dr Caroline Sevin (France) • Thérapie génique pour la maladie de Canavan - Dr Guangping Gao (USA) Études cliniques • Effet d’exercices physiques sur la fonction et la pathologie des femmes avec une adrénomyéloneuropathie - Dr Kathleen Zackowski (USA) • Evaluer l’effet d’un cocktail d’antioxydants chez des patients atteints d’adrénomyéloneuropathie - Dr Aurora Pujol (Espagne) • Présentation de l’essai clinique MD1003 dans l’adrénomyéloneuropathie - Dr Frédéric Sedel (France) • Essai clinique de phase I/II de thérapie génique associant des cellules souches hématopoïétiques pour le traitement de la leucodystrophie métachromatique Dr Alessandra Biffi (Italie) Modérateur : Pr Jean-Louis Mandel (France) • Nouveaux gènes identifiés pour les leucodystrophies indéterminées - Pr Enrico Bertini (Italie) • Amélioration du diagnostic pour les leucodystrophies - Pr Jean-Louis Mandel (France) 10h Session scientifique 2 – Comprendre les mécanismes des leucodystrophies Modérateur : Pr Raul Estevez (Espagne) • Comprendre le syndrome Aicardi-Goutières - Dr Yanick Crow (Royaume-Uni) • Mécanismes responsables des leucodystrophies liées à la polymérase III - Dr Geneviève Bernard (Canada) 11 h Session scientifique 3 – Nouveaux modèles expérimentaux pour les leucodystrophies Modérateur : Pr Volkmar Gieselmann (Allemagne) • Développement de modèles expérimentaux pour la leucoencéphalopathie mégalencéphalique avec kystes sous-corticaux - Pr Raul Estevez (Espagne) • Modèle in vitro du syndrome CACH - Dr Marie Harrisingh & Pr Charles ffrench-Constant (RoyaumeUni) 6 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Session scientifique 4 - Thérapies pour les leucodystrophies 16h Clôture de la journée scientifique Pr Charles ffrench-Constant, président du Conseil Scientifique de la Fondation ELA Téléchargez les actes de la journée en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/PwwNv5 Mets tes baskets à l’école Dossier spécial Bilan du Prix Ambassadeur ELA La 9e édition du Prix Ambassadeur ELA s’est déroulée dans le cadre privilégié de la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris. Comme chaque année, l’association a souhaité réunir, autour d’un temps fort, les élèves qui se sont le plus investis lors de la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie” durant l’année scolaire qui vient de s’achever. Des centaines d’élèves, d’enseignants et de chefs d’établissements sont venus assister à une prestigieuse cérémonie nationale, rythmée par de multiples interventions sur la scène de l’amphithéâtre Gaston Berger de la Villette. “Vous pouvez être très fiers de vous”, s’exclame Sandrine Quétier à l’attention des ambassadeurs. Animatrice TV et marraine d’ELA, elle a une nouvelle fois brillamment animé ce temps fort. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle a accueilli tous les intervenants de cette rencontre, en commençant par Marion Bartoli qui, en dépit de son actualité très chargée, a mis un point d’honneur à venir saluer l’engagement des jeunes scolaires. La championne de tennis a exprimé son bonheur d’être marraine d’ELA, ainsi que son attachement aux familles qu’elle a eu le plaisir de rencontrer lors de diverses manifestations. Sophie Thalmann, membre d’honneur très investie au sein d’ELA, a pris ensuite le relais. L’ex-Miss France, devenue animatrice TV, s’est même rappelée de sa rencontre avec Jérémy, un jeune garçon atteint d’une leucodystrophie, au Stade de France en 1998. “À l’époque, en tant que Miss France, il m’arrivait plein de belles choses. C’était pour moi le moment de donner aux autres…” Depuis, Sophie n’a pas dérogé à la règle. Elle a toujours fait son possible pour répondre aux sollicitations de l’association et avoue avoir beaucoup appris en devenant maman à son tour. Toujours admirative devant le courage et la force des familles concernées par la maladie, elle est fière de leur apporter un peu de bonheur. Sur scène, Cécilia Hornus, comédienne de théâtre et de télévision (on la connaît notamment pour son rôle de Blanche dans le feuilleton “Plus belle la vie”) et membre d’honneur d’ELA, ou encore Fréderic Bouraly, comédien qui interprète le personnage de José dans la série “Scènes de ménages”, ont également partagé leur expérience aux côtés de l’association. Tous ont exprimé le lien très fort qui les unit aux familles. Des familles témoignent C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotions que le public a pu découvrir un petit film retraçant le quotidien de la famille de Lyna, 5 ans, atteinte d’une forme de leucodystrophie. Présents sur scène, les courageux parents ont pu témoigner du réel soutien apporté par ELA dans leur vie. Ils ont notamment souligné le rôle majeur de l’association concernant toutes les démarches administratives, l’avancée de la recherche et, surtout, les moments de répit dont ils bénéficient lors de rencontres avec d’autres familles d’ELA. Raja, la maman de Lyna, a insisté sur l’importance du soutien moral apporté par l’association, car le sentiment d’incertitude est omniprésent dans leur vie. “Même si on essaie de vivre normalement avec la maladie, on avance au jour le jour. On n’est jamais sûr de rien et on évite de penser à l’avenir.” Autre aperçu du quotidien avec la maladie, le témoignage sur scène de Sébastien, un adulte atteint d’une leucodystrophie, qui a expliqué que, malgré ses difficultés de motricité, il menait une ELA infos n° 86 | juin 2014 | 7 Mets tes baskets à l’école vie des plus normales. Marié, père de famille, il débutera au cours de l’été un essai thérapeutique porteur d’espoir proposé par le Dr Fréderic Sedel. Ce dernier, présent également sur scène, en a profité pour présenter au public quelques images pédagogiques de ce protocole financé par ELA à hauteur de 800 000 €. l’entreprise, cette action connaît une belle ascension. À ce titre, Fanny Didier, responsable du service communication de la société Globecast, est intervenue pour expliquer en quoi consiste cette opération solidaire dans le milieu professionnel. Elle a précisé à quel point cette manifestation était fédératrice. Des gens de tous horizons se mobilisent Des parrains s’investissent Au cours de cette année scolaire, plus de 2 millions d’euros ont été collectés par les élèves dans le cadre de l’opération “Mets tes baskets et bats la maladie”. Une mobilisation fièrement saluée par Guy Alba, Président-Fondateur de l’association. Et depuis la création d’ELA, ce sont 35,4 millions d’euros qui ont été affectés à la recherche. Christophe Michel, professeur d’EPS au collège Darius Milhaud de Sartrouville (78), est venu témoigner de sa participation. Depuis plusieurs années, son établissement scolaire fait preuve de beaucoup de bonne volonté et d’une motivation sans failles pour ELA. Bien conscient du travail et de l’organisation que cela suppose, Christophe évoque l’esprit d’équipe et la solidarité sur laquelle il peut compter au sein de la direction et de l’ensemble du collège. Adaptée au monde de Guy Alba a souhaité saluer l’ensemble des enseignants et des chefs d’établissements qui permettent de faire vivre la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie”. Puis, s’adressant aux ambassadeurs présents, il a remercié chaleureusement ceux qu’il baptise “les champions de la solidarité”. Absent de la cérémonie pour des raisons professionnelles, l’emblématique parrain Zinédine Zidane a tout de même réservé une petite surprise au public en apparaissant dans une vidéo réalisée pour eux. Face caméra, il a remercié les jeunes pour leur investissement et a rappelé l’importance de la mobilisation du plus grand nombre aux côtés d’ELA. À l’issue de ces diverses interventions, les ambassadeurs ont eu le plaisir d’applaudir Louis Delort & The Sheperds, de la comédie musicale “1789”, qui ont interprété leurs tubes. Après avoir présenté aux spectateurs son nouvel opus, le groupe a laissé place au chanteur Grégoire qui a offert au public un titre sensible et de circonstance, “Ton handicap”, qui a beaucoup touché l’assemblée. Une façon originale de rendre hommage aux familles d’ELA et de faire un clin d’œil à Tristan, son petit protégé concerné par la maladie. Au synthétiseur, il se met à jouer la partition du morceau qui l’a fait connaître, “Toi + Moi”, dont les paroles ont été réécrites par les élèves du collège Anne Franck d’Harly (02). L’ensemble des parrains a rejoint la scène et, en chœur avec le public, a entonné ce message de solidarité : “Toi plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent, pour lui, pour elle, on veut faire quelque chose…” Un grand moment d’émotion. 8 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Mets tes baskets à l’école 24 heures dans la peau d’un ambassadeur “Je veux faire avancer la recherche en participant aux opérations d’ELA, car c’est un privilège de ne pas être malade, de pouvoir être debout…” Du haut de ses 14 ans, Bastien Daud’hui est un ambassadeur d’ELA exemplaire. En classe de 4e à l’Ensemble scolaire Sainte-Bernadette de Clermont-Ferrand (63), il participe depuis quatre ans à l’opération “ Mets tes baskets et bats la maladie”. Pour cette grande cérémonie nationale qu’est le Prix Ambassadeur, Bastien nous raconte sa journée, avec l’aide de son enseignant, Romain Lhoste. Reportage. Mercredi 4 juin • 4 heures du matin : Je suis très matinal, stressé et impatient. Le temps ne passe pas assez vite. Mon petit-déjeuner avalé, j’enfile mon t-shirt floqué du logo d’ELA et me met en route pour la gare de Clermont Ferrand. C’est parti pour 3h30 de train ! • 9h45 à la Porte de la Villette : Après quelques heures de train et quelques stations de métro, j’arrive enfin à la Porte de la Villette. Tout doucement, je me rapproche un peu plus de la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris. • 10h05 à la Cité des Sciences et de l’Industrie : Je contemple enfin Paris. Moi qui n’ai jamais eu l’occasion de visiter la capitale, je découvre un monde qui ne m’est pas familier. Face à l’immensité de la ville Lumière, je me sens même un peu dépaysé, moi qui ai plus l’habitude des paysages auvergnats. Je cherche des yeux la Tour Eiffel, mais je comprends très vite que le tourisme viendra plus tard. La Cité des Sciences et de l’Industrie se dresse devant moi. Il pleut. Mais je suis heureux. • 10h15 aux portes de l’amphithéâtre Gaston Berger : Les portes s’ouvrent enfin. J’arrive au stand ELA pour récupérer mon diplôme, preuve de mon engagement, ainsi que mon t-shirt et mon cadeau, une très jolie montre. Ni une ni deux, je file aux vestiaires enfiler mon maillot, et je m’installe auprès des élèves de mon académie dans l’immense amphithéâtre Gaston Berger. Séparé de mon enseignant, je patiente difficilement sur son siège fuchsia, la couleur d’ELA. J’ai hâte que le spectacle commence. • 11h30 pendant la cérémonie : Je constate agréablement que le Prix Ambassadeur est la continuité de ce que j’ai vécu tout au long de l’opération “Mets tes baskets…” : un grand moment de partage. Touché par les témoignages des différents intervenants et par les reportages diffusés sur les écrans géants, je n’ai qu’une envie, rencontrer les familles d’ELA ainsi que quelques parrains. Emu, je ne suis pas prêt d’oublier ces belles rencontres. En tant qu’ambassadeur, je représente mon établissement à Paris. J’ai tenu ma promesse : j’ai rapporté les photos de classe de tous mes camarades afin de les faire dédicacer par un maximum de personnalités présentes. Ainsi, le chanteur Grégoire ou encore les humoristes Titoff et Arnaud Tsamère ont joué le jeu avec plaisir. Je repars avec des clichés griffonnés et le cœur léger. Comblé par cette journée remplie d’émotion, je rentre chez moi avec des souvenirs plein la tête. J’ai hâte de retourner au collège pour raconter mon histoire extraordinaire à tous mes camarades. J’espère sensibiliser encore plus de monde pour aider l’association. Et je suis sûr d’une chose : l’an prochain, je vais mettre les bouchées doubles pour assister de nouveau à la cérémonie du Prix Ambassadeur ELA ! Retrouvez l’interview de Bastien en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/1joLrx7 ELA infos n° 86 | juin 2014 | 9 Mets tes baskets à l’école Rétrospective : 20e édition de la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie à l’école” C’est enfin les vacances ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ELA a pu compter, cette année encore, sur la mobilisation du plus grand nombre. Des jeunes dans les établissements scolaires aux enseignants, en passant par les soutiens médiatiques, tous se sont impliqués massivement pour sensibiliser le grand public au combat quotidien des familles et de l’association. Pour sa 20e édition, la campagne solidaire “Mets tes baskets et bats la maladie” a mobilisé près de 280 500 élèves et permis de collecter près de deux millions d’euros. Rappelons que depuis son lancement en 1994, cette opération a déjà rapporté plus de 23 millions d’euros, soit plus de la moitié des sommes consacrées par ELA à l’accompagnement des familles et à la recherche médicale. C’est dire si l’implication des établissements scolaires est indispensable à l’association ! Des élèves très impliqués pour ELA Premier temps fort de l’opération 2013-2014 : la 10e Dictée d’ELA en octobre dernier. Cette année, c’est Joël Dicker, lauréat du Prix Goncourt des Lycéens 2012, qui a prêté sa plume pour rédiger “Changer le monde”, un texte inédit inspiré du combat des personnes atteintes de leucodystrophies et repris par des milliers de jeunes à 10 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Mets tes baskets à l’école travers toute la France. Bien plus qu’un simple exercice de grammaire et d’orthographe, il s’agit surtout d’un moment d’échange et de réflexion autour de la solidarité et du handicap. Des personnalités aussi prestigieuses que l’animateur TV Denis Brogniart, les comédiens Frédéric Bouraly, Léa François et Cécilia Hornus, le chanteur Grégoire, le basketteur Florent Pietrus, ou encore la journaliste Valérie Trierweiler, ont même endossé le rôle de professeur d’un jour, aux côtés de Guy Alba, PrésidentFondateur d’ELA, pour lire la Dictée dans les salles de classe partout en France et, ainsi, donner un écho particulier à l’événement. Après ce temps de la réflexion, place à l’action. Du 14 au 19 octobre, pendant la semaine ELA, des écoles ont organisé un événement, le plus souvent sportif. Une façon symbolique pour les élèves de prêter leurs jambes à leurs camarades malades qui ne peuvent plus s’en servir. Au total, 490 établissements scolaires, soit plus de 146 000 élèves, se sont mobilisés pour l’association. Une action qui a pu être proposée tout au long de l’année. Troisième et dernier temps fort de l’opération : la 9e édition du Prix Ambassadeur ELA (lire notre reportage précédemment). Cette cérémonie récompense les élèves qui représentent le mieux les valeurs solidaires et citoyennes de la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie”. Le 4 juin dernier, des centaines d’ambassadeurs étaient réunis à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris (19e) pour recevoir un diplôme, symbole de leur engagement envers ELA, ainsi qu’un t-shirt et une montre aux couleurs de l’association. Brillamment présentée par Sandrine Quétier, animatrice TV et marraine d’ELA, la cérémonie fut l’occasion de réunir sur scène une trentaine de fidèles parrains de l’association, ainsi que deux familles d’ELA et de nombreux autres invités. Un moment d’échange et d’émotion unanimement partagé. Rendez-vous l’an prochain ! À graver d’une pierre blanche : le lancement de la 21e édition de la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie” aura lieu le 13 octobre avec la 11e Dictée d’ELA rédigée par Marie Darrieussecq (lire sa biographie ci-après), Prix Médicis 2013. Ce premier temps sera suivi de l’événement sportif pendant la semaine nationale du 13 au 18 octobre. Comme d’habitude, les établissements scolaires pourront aussi organiser cette opération à une date de leur choix durant l’année. En attendant, l’équipe d’ELA souhaite aux élèves, professeurs, directeurs d’écoles, familles et parrains de passer d’excellentes vacances. À l’année prochaine ! Inscrivez-vous à l’édition 2014-2015 de “Mets tes baskets…” ! Si vous souhaitez participer à l’opération à la rentrée prochaine, remplissez le formulaire à détacher en pages centrales et renvoyez-le à l’adresse indiquée au verso. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter Barbara au 03 83 30 98 16 ou Laétitia au 03 83 30 98 13, ou par e-mail à [email protected] Marie Darrieussecq, une plume de renom pour ELA Pour la 11e édition de la Dictée d’ELA, c’est Marie Darrieussecq, écrivain et psychanalyste française, qui a accepté de prêter sa plume à l’association. Née en 1969 à Bayonne, où elle passe son enfance, Marie Darrieussecq se passionne très tôt pour la littérature. Bachelière en Lettres en 1986, elle reçoit, deux ans plus tard, le prix du Jeune écrivain de langue française pour sa nouvelle “La Randonneuse”. Elle étudie en hypokhâgne et khâgne avant d’intégrer la célèbre Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, à Paris, en 1990. Elle poursuit ses études de Lettres à la Nouvelle Sorbonne et à Jussieu, à Paris, puis enseigne à l’Université de Lille. Tout en préparant une thèse de Doctorat, elle écrit “Truismes”, son premier roman à succès, en six semaines seulement ! Rapidement, il est perçu comme l’événement de la rentrée littéraire de l’année 1996. Ce livre a d’ailleurs valu à Marie Darrieussecq d’être retenue pour bon nombre de récompenses prestigieuses, notamment le Prix Goncourt dont elle fut finaliste. Les années suivantes, elle continue de publier des ouvrages régulièrement, s’essayant à des genres variés. Ainsi, dans ses œuvres, elle s’attache à décrire le corps et ses sensations, ainsi que certains thèmes la touchant particulièrement, comme la relation mère-fille, les limites de l’identité, l’errance, la solitude. Véritable touche-à-tout, Marie Darrieussecq est aussi devenue psychanalyste en 2006 et a écrit une pièce de théâtre l’année suivante. Depuis septembre 2011, elle anime “Place aux femmes” sur France Culture, une chronique hebdomadaire diffusée dans l’émission “Les Matins”. En 2013, son roman “Il faut beaucoup aimer les hommes” est récompensé par le renommé Prix Médicis. Pour la 11e Dictée d’ELA, Marie Darrieussecq met son talent et son goût de l’écriture au service de l’association. Son texte inédit, inspiré du combat des enfants malades et de leur famille, permettra de sensibiliser les jeunes scolaires à la lutte contre les leucodystrophies. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 11 Mets tes baskets à l’école Les grandes écoles aussi se mobilisent pour ELA ! On le sait, les élèves des écoles, collèges et lycées sont nombreux à se mobiliser autour de l’opération “Mets tes baskets…” depuis plus de vingt ans. De leur côté, les étudiants de l’enseignement supérieur ne sont pas en reste. Eux aussi foisonnent d’idées toutes plus originales les unes que les autres pour soutenir le combat des familles d’ELA. Tour de France des plus belles initiatives. Course pédestre à Aix-en-Provence (13) Les Alternants de niveau BAC +3 au sein du Groupe Merkure ont mené leur module “Organisation Evénementielle” en proposant à tout public une course solidaire “Hé la course !” dans le magnifique cadre du lac de Peyrolles. Tournoi de foot à Besançon (25) En Franche-Comté, c’est autour de la petite Margaux, atteinte d’une leucodystrophie, que les étudiants de L’Université de Besançon se sont mobilisés en organisant un tournoi de football. De multiples initiatives à Toulouse (31) Jump pour ELA Les étudiants de l’ISEG ont organisé un rassemblement original pour fédérer les jeunes de la ville Rose. Malgré le froid et la pluie, tous se sont rassemblés place du Capitole autour d’artistes live, danseuses et DJ pour “sauter” ensemble sur la chanson “Jump around”. Pour soutenir cette action, une campagne de communication très réussie sur les réseaux sociaux, avec la participation de nombreuses personnalités sportives et artistiques, a permis de relayer l’événement. Journée de solidarité Toulouse Business School (TBS) a réussi le pari de réunir à la fois les étudiants et les équipes administratives de l’école autour de la cause d’ELA. La journée a débuté par la Dictée de sensibilisation d’ELA, suivie d’animations sportives et ludiques. L’ensemble de l’équipe enseignante et administrative de l’école a compté ses pas tout au long de la journée grâce au podomètre ELA. 12 | ELA infos n° 86 | juin 2014 De la Zumba à Tours (37) Mettre ses baskets et se bouger pour ELA ? C’est le défi que se sont lancés plusieurs groupes d’étudiants de l’ESCEM (ex FBS). Motivés, et déterminés certains se sont lancés dans une Zumba solidaire et d’autres ont organisé un tournoi sportif en faveur d’ELA. À la clé ? De la convivialité pour la bonne cause. Du Futsal à Nancy (54) Une centaine de joueurs de Futsal a été sensibilisée à la cause d’ELA grâce aux étudiants de la section Langues Etrangères Appliquées de la Faculté de Lettres de Nancy qui ont organisé un tournoi solidaire. Les organisateurs de ce bel exploit sportif ont pu rencontrer Guy Alba, PrésidentFondateur d’ELA, au siège de l’association à Laxou. Des défis sportifs à Lille (59) Les étudiants de la Faculté de Droit de Lille redoublent d’imagination pour apporter leur soutien au combat contre les leucodystrophies. Cette année, après avoir planché sur la traditionnelle dictée en octobre, ils ont investi les parcs de la ville pour y organiser des défis sportifs. Les Ingénieurs artistes d’un soir à Calais (62) Pour la seconde année consécutive, les élèves de L’École d’Ingénieur du Littoral Côte d’Opale ont dévoilé leur “incroyable talent”. Le temps d’un show exceptionnel autour du chant, de la danse ou encore du théâtre, de nombreux artistes en herbe se sont retrouvés sur scène pour offrir au public un spectacle solidaire de près de trois heures. À votre tour ! Vous aussi, vous pouvez organiser votre événement pour ELA! Quelle que soit votre formation (PIC, BTS, DUT, licence, master ou équivalent), créez l’animation qui vous ressemble, de la plus classique à la plus inattendue. L’équipe d’ELA s’engage à vous accompagner tout au long de votre projet. Alors n’hésitez plus et envoyez-nous vos idées par e-mail à [email protected]. Mets tes baskets à l’école Liste des établissements inscrits au 3e trimestre n Académie d’Aix-Marseille • 05 · Ecole primaire de Saint-Chaffrey • 13 · Lycée Professionnel Gambetta et Groupe Merkure d’Aix-en-Provence · Ecole Sainte-Madeleine de Cabannes · Collège Lucie Aubrac d’Eyguières · Ecole élémentaire Jean Mermoz, Ecole Prado Plage et EPIDE de Marseille • 84 · Ecole Pierre de Coubertin et Lycée Philippe de Girard d’Avignon · Collège Jean Garcin de l’Isle-sur-la-Sorgue n Académie d’Amiens • 02 · Ecole primaire de Grugies · Ecole primaire de La-Neuville-en-Beine · IFSI IFAS de Saint-Quentin · Collège Gérard Philippe de Soissons · Ecole primaire de Thenelles · Ecole Léo Lagrange de VillersCotterêts • 60 · Collège Constant Bourgeois de Guiscard · Ecole primaire de Mareuil-laMotte · Collège Pierre Mendès France de Meru · Ecole de Pierrefonds • 80 · Collège Victor Hugo d’Ham n Académie de Besançon • 25 · Collège André Boulloche de Bart · Collège Notre-Dame et Université de Franche-Comté de Besançon • 39 · Collège Xavier Bichat d’Arinthod • 70 · Ecole primaire de Flagy · Ecole et Collège Saint-Joseph d’Héricourt · Ecole primaire Louis Pergaud de Port-sur-Saône • 90 · Collège Léonard de Vinci de Belfort · Collège Mozart de Danjoutin · Cité Scolaire Jules Ferry de Delle n Académie de Bordeaux • 33 · Ecole Bon Pasteur, Collège SainteMarie Bastide, Collège Sainte-Marie Grand Lebrun et Sup de Pub – Inseec de Bordeaux · CFA Agricole et LP Agricole Viticole de Libourne de Montagne · Lycée Victor Louis de Talence • 40 · LEAP de Saubrigues • 47 · Lycée professionnel Antoine Lomet d’Agen · Ecole de Layrac • 64 · Ecole primaire d’Arcangues · Ecole élémentaire publique de Bassussarry · Collège privé Arretxea de Saint-Pée-surNivelle n Académie de Caen • 14 · Collège Langevin Wallon de Blainvillesur-Orne · LP Notre-Dame de Nazareth de Douvres-la-Délivrande · Collège Marcel Gambier de Lisieux · Ecole primaire Charles Huard de Saint-Martin-de-Fontenay • 50 · Ecole primaire la Polle de CherbourgOcteville · Collège Immaculée Conception de Saint-James · Maison Familiale Rurale de Saint-Sauveur-Lendelin • 61 · LP Maréchal Leclerc d’Alencon · Ecole primaire de Saint-Maurice-lès-Charencey n Académie de Clermont-Ferrand • 03 · Ecole primaire de Chassenard • 15 · Collège Georges Pompidou de Condat • 43 · Collège La Présentation de Saugues · Ecole Saint-Joseph de Saint-Paulien · Ecole Sainte-Bernadette de Sainte-Florine • 63 · Collège Saint-Alyre et Collège SainteThérèse les Cordeliers de Clermont-Ferrand n Académie de Corse • 20 · Collège les Padules d’Ajaccio n Académie de Créteil • 77 · Lycée Lafayette de Champagne-surSeine · Lycée Jules Ferry de Coulommiers · Collège Fréderic Chopin de Melun · Ecole Alfred Binet de Samois-sur-Seine • 93 · Collège Eugène Carrière de Gournaysur-Marne · Ecole Notre-Dame de LivryGargan · Collège Pierre de Geyter de Saint-Denis • 94 · Ecole Pasteur de Limeil-Brevannes · Ecole Saint-André de Nogent-sur-Marne · Ecole Notre-Dame-de-Toutes-Grâces du Perreux-sur-Marne n Académie de Dijon • 21 · Collège Jules Ferry de Beaune · Collège Félix Tisserand de Nuits-SaintGeorges · EPL de Quetigny-Plombières-lèsDijon • 71 · Ecole élémentaire de Charbonnières · Ecole primaire Marcel Pagnol et Collège Victor Hugo de Lugny · Collège Jean Moulin de Marcigny · Collège Les Epontots de Montcenis · Ecole primaire René Boudier de Viré • 89 · Lycée Pierre Larousse de Toucy · Collège Chateaubriand de Villeneuve-surYonne n DOM TOM et étranger • 974 · Groupe Scolaire de Domenjod de Sainte-Clotilde · Ecole primaire Ravine Cocos de Sainte-Marie · Ecole élémentaire des Benjoins des Trois-Bassins • 990 · Lycée Français International de Porto (Portugal) n Académie de Grenoble • 07 · Ensemble Scolaire Saint-Françoisd’Assise - Ecole Saint-Régis d’Aubenas · Ecole primaire d’Alboussière · MFR de Villeneuve-de-Berg • 26 · R.P.I. Mirmande-Cliousclat · Conseil Municipal des Enfants de Montélier • 38 · MFR de Mozas de Bourgoin-Jallieu · Ecole Ciers et Ecole élémentaire Curtille des Avenières · Ecole primaire publique d’Huez · Ecole Le Petit Prince de l’Isled’Abeau · Lycée des Métiers Elie Cartan de La-Tour-du-Pin • 73 · Collège Notre-Dame-du-Rocher de Chambéry • 74 · Ecole communale de Bonneval-sur-Arc · Collège du Bas Chablais de Douvaine · ISETA de Chavanod · Ecole primaire de Machilly · Collège-Lycée Saint-Joseph de Sallanches n Académie de Lille • 59 · Cite Scolaire Paul Duez de Cambrai · Ecole primaire Paul Eluard de Coudekerque-Branche · Ecole primaire Léon Lambert de Coutiches · Lycée d’Excellence de Douai · Collège Lucie Aubrac de Dunkerque · Institution SaintPierre de Fourmies · Lycée Placide Courtoy de Hautmont · Institut d’Hazebrouck · Collège Saint-Paul d’Hem · AMOS, Ecole du Sacré-Cœur et Faculté des Sciences Economiques et Gestion de Lille · Ecole Jules Ferry de Quesnoy-sur-Deûle · Ecole primaire Suzanne Lanoy de Râches · ESPEME Lille de Roubaix · Ecole primaire Marcel Benoist de Saint-Amand-les-Eaux · Ecole primaire de Saint-Momelin · Collège Cardinal Liénart de Tourcoing · Lycée Professionnel Jacques Yves Cousteau de Wasquehal • 62 · Ecole Jacques Prévert d’Aix-Noulette · Collège Madame de Sévigné d’Auchel · LP Jean Charles Cazin de Boulogne-sur-Mer · Ecole primaire de Coyecques · Ecole Jules Verne d’Eleu-dit-Leauwette · Ecole Jean Ferrat de Ferques · Collège Jean Rostand de Marquise · Ecole Sacré-Cœur NotreDame de Noyelles-Godault · Collège Marguerite Berger de Pas-en-Artois · Ecole primaire de Rivière · Ecole SainteMarie de Saint-Omer · Lycée Voltaire de Wingles n Académie de Limoges • 19 · LP Lavoisier de Brive-la-Gaillarde • 87 · Collège Jean Moulin d’Ambazac · Collège Louis Timbal de Châteauponsac · Collège Guy de Maupassant de Limoges n Académie de Lyon • 01 · Collège Louis Armstrong de Beynost · Ecole primaire Louis Armand d’Oyonnax • 42 · Ecole Georges Fouilland de Régny · MFR de Saint-Chamond · Collège SaintCamille de Saint-Just-en-Chevalet • 69 · Ecole Saint-Clair de Brignais · Collège René Cassin et Ecole primaire Jean Jaurès de Corbas · Ecole primaire de Couzon-auMont-d’Or · Collège Jean de Tournes de Fontaines-sur-Saône · Ecole du Bourg de Francheville · Ecole primaire Hilaire Dunand d’Irigny · Ecole Chevreul-SainteCroix, Cité Scolaire Internationale de Gerland, Lycée Jean-Baptiste Colbert, Ecole Notre-Dame-des-Minimes et Collège Victor Grignard Mermoz de Lyon · Collège Pierre Brossolette d’Oullins · Ecole primaire Albert Mouton de Saint-GenisLaval · Collège Plan du Loup de Sainte-Foylès-Lyon · Ecole primaire Makarenko B de Vaulx-en-Velin n Académie de Montpellier • 11 · Ensemble Scolaire Jeanne d’Arc de Castelnaudary · Ecole Fabre d’Eglantine de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse • 30 · Collège d’Alzon Notre-Dame de Beaucaire · Collège Saint-Joseph de SaintAmbroix • 34 · Ecole Supérieure de Commerce de Montres d’Herserange · Inspection Départementale de Jarny · Collège Maurice Barrès de Joeuf · LP Jean Morette de Landres · Ecole primaire Emile Zola de Laxou · Collège Paul Verlaine de Longuyon · IUT Charlemagne de Nancy · Ecole primaire de Tantonville · LP Marie Marvingt de Tomblaine • 55 · Ecole primaire et Collège Louis de Broglie d’Ancemont · Ecole primaire de Dieue-sur-Meuse · Ecole du Centre de Pagny-sur-Meuse · Ecole primaire de Tillysur-Meuse · Ecole RIP Rive Gauche de Villers-sur-Meuse • 57 · Ecole élémentaire d’Algrange · Collège Robert Schuman de Behren-les-Forbach · LP Schweitzer de Bitche · Collège Charles Péguy de Cattenom · Ecole Grand Ban de Clouange · Ecole élémentaire de Cornysur-Moselle · Collège Marie Curie de Fontoy · Ecole et Foyer du Bruch de Forbach · Collège Hurlevent d’Hayange · Ecole Les Mésanges de Macheren · Lycée de la Communication et IUT de Metz · Ecole primaire Pougin et USEP de Montigny-lesMetz · Collège Louis Armand de Moulinslès-Metz · Ecole Les Venelles de Plappeville · Institution Sainte-Chrétienne de Sarreguemines · Collège Saint-Pierre Chanel de Thionville · Ecole Saint-Exupéry de Volstroff • 88 · Ecole primaire de Celles-sur-Plaine · Collège Maurice Barrès et Ecole SaintNicolas de Charmes · Collège Jean Rostand de Châtenois · Lycée JeanBaptiste-Siméon Chardin de Gérardmer · Ecole élémentaire de Luvigny · Collège et LP Jeanne d’Arc et Institut Médico Technique de Neufchâteau · Collège Elsa Triolet de Thaon-les-Vosges n Académie de Nantes • 44 · Lycée Camille Claudel de Blain · Ecole Sainte-Marie et Ecole Urbain le Verrier de Nantes · Ecole Les Petits Mousses de Préfailles • 72 · MFR de Bernay-en-Champagne · LP Funay - Hélène Boucher du Mans n Académie de Nice • 06 · Ecole élémentaire Saint-Claude d’Antibes · Collège Cocteau, Ecole maternelle Lu Nistou et Ecole élémentaire Marinoni de Beaulieu-sur-Mer · Ecole Saint-Barthélemy Mixte 1 et Université de Nice · Association LEA du Plan-de-Grasse · Ecole élémentaire du Rouret · Ecole des Moulins et Ecole maternelle Tordo de Tourrette-Levens • 83 · Ecole primaire Auguste-Carbonnel, Ecole Henri Michel Collège et Paul-Emile Victor de Vidauban n Académie d’Orléans-Tours • 18 · Ecole Marcel Sembat et Lycée Professionnel Vauvert de Bourges · Ecole de La-Chapelle-Hugon · Collège Marguerite Audoux de Sancoins • 28 · Collège Saint-Joseph d’Auneau · Collège Martial Taugourdeau de Dreux · LP Sully de Nogent-le-Rotrou • 36 · Collège Léon XIII et Collège Beaulieu de Châteauroux • 37 · ESCEM Tours · Collège Notre-Dame-laRiche et Institution Sainte-Jeanne d’Arc de Tours · MFR Val de L’Indre de Sorigny • 41 · Lycée La Providence de Blois n Académie de Paris • 75 · Institut de l’Assomption et Collège Evariste Galois de Paris n Académie de Poitiers • 16 · EREA Les Chirons de Puymoyen • 17 · Ecole primaire Gabriel Chobelet de Nieul-sur-Mer • 86 · Lycée Edouard Branly de Châtellerault · Ecole Saint-Joseph d’Usson-du-Poitou · Ecole Marcel Pagnol de Vouneuil-surVienne n Académie de Reims • 10 · Ecole primaire de Fontaine-Mâcon · Collège Saint-Dominique-Savio de Troyes • 51 · Ecole élémentaire d’Huiron · Lycée Agricole Lasalle Reims-Thillois de Thillois • 52 · Lycée Eugène Decomble de Chaumont n Académie de Rennes • 22 · MFR de Plérin • 29 · Ecole Saint-Jean-Baptiste de Brest · Ecole privée Sacré-Cœur de Plounéventer · Ecole Saint-Joseph de Taule • 35 · Collège Martin Luther King de Liffré · Ensemble Scolaire Immaculée Jean-Paul II de Saint-Grégoire • 56 · Ecole Notre-Dame-la-Blanche de l’Ilede-Hoëdic · Collège Goh Lanno de Pluvigner · Collège Kerdurand de Riantec · Collège privé Jeanne d’Arc de Rohan · Ecole primaire Albert Guyomard de Séné n Académie de Rouen • 76 · Collège privé La Providence d’Eu n Académie de Strasbourg • 67 · Collège Nicolas Copernic de Duttlenheim · Ecole élémentaire de La Vieille Ile d’Haguenau · Ecole élémentaire d’Hilsenheim · Ecole Boucheseche d’Hoenheim · Ecole GSI du Goeftberg d’Hohengoeft · Institut Médico Pédagogique du Ried d’Huttenheim · Collège du Parc d’Illkirch-Graffenstaden · Ecole élémentaire de Quatzenheim · Collège Bois Fleuri de Schweighouse-surModer · Ecole élémentaire de Soultz-sousForêts · Lycée Stanislas de Wissembourg • 68 · Ecole Léonard de Vinci de Kembs · Collège Emile Zola de Kingersheim n Académie de Toulouse • 12 · Lycée agricole privé de Vaxergues de Saint-Affrique • 31 · Ecole élémentaire de Baziège · IGS de Blagnac · Collège Jules Valles de Portetsur-Garonne · Collège Jacques Prévert de Saint-Orens-de-Gameville · Lycée Airbus, European Communication School, ISEG, LPP Myriam, Collège Claude Nougaro, Toulouse Business School et Collège Nicolas Louis Vauquelin de Toulouse · Collège Pierre Labitrie et Collège Léonard de Vinci de Tournefeuille · Collège Marcel Doret de Vernet • 32 · Ecole Saint-Paul d’Auch · Ecole et Collège Notre-Dame Du Clos Fleuri de l’Isle-Jourdain • 46 · Ecole Saint-Etienne de Cahors • 65 · Ecole primaire de Pouzac • 81 · Ecole Jeanne d’Arc de Puylaurens • 82 · Ecole publique d’Albefeuille Lagarde · LEAP Jeanne de Lestonac de Beaumontde-Lomagne n Académie de Versailles • 78 · Collège Charles Péguy du Chesnay · Collège Saint-Louis Notre-Dame-du-BelAir de Montfort-L’amaury · Collège Pasteur de La-Celle-Saint-Cloud · Lycée Condorcet de Limay · IUT de Rambouillet · Ecole Jean Moulin de Saint-Léger-en-Yvelines · Collège Darius Milhaud de Sartrouville · Lycée Général et Technique Marie Curie de Versailles • 91 · Ecole Camille Magne et Ecole élémentaire Port-Sud de Breuillet · Collège Louise Michel de Corbeil-Essonnes · Collège du Pont de Bois de Saint-Chéron · Ecole Louise Michel de Savigny-sur-Orge • 92 · Collège Dupanloup de BoulogneBillancourt · Ecole Gaston Ramon de Garches · Collège Bienheureux Charles de Foucauld et Collège Maréchal Leclerc de Puteaux • 95 · Collège Petit Bois de Pierrelaye · Ecole Les Tilleuls d’Us ELA infos n° 86 | juin 2014 | 13 Mets tes baskets dans l’entreprise Bilan à mi-parcours de la 4e édition de “Mets tes baskets dans l’entreprise” À la fin du mois de juin, ils étaient 19 000 collaborateurs de plus de 80 entreprises à avoir chaussé leurs baskets pour ELA. Un début de campagne prometteur pour cette belle journée de solidarité dans l’entreprise. Le temps d’une journée, les collaborateurs des entreprises participantes à la campagne “Mets tes baskets” se sont munis d’un podomètre et ont multiplié leurs pas pour ELA. Pour chaque pas, l’entreprise s’est engagée à reverser un centime d’euro à l’association. Plébiscitée par les collaborateurs pour sa convivialité, et appréciée par les coordinateurs pour sa simplicité d’organisation, l’opération a accueilli, au sein du “Club des entreprises qui marchent pour ELA”, vingt-cinq nouvelles sociétés solidaires. Preuve que l’opération continue de fédérer le plus grand nombre. L’entreprise St Hubert a, quant à elle, eu moins de chance: l’équipe au grand complet, accompagnée par Vianney et sa maman, a du rebrousser chemin du fait de la pluie. Le pique-nique s’est transformé en repas convivial en intérieur. Une journée chargée en émotion qui restera gravée dans les esprits: “C’est notre troisième participation et c’est la première fois que nous rencontrons une famille d’ELA, avoue l’un des collaborateurs. C’est un moment très fort ! On sait pourquoi on marche, c’est important.” En fin de journée, le nombre de pas a été doublé par la direction pour remédier à cette mésaventure pluvieuse, à la grande joie des participants. De multiples animations solidaires Cours de yoga, courses à pied, jeux vidéo… les entreprises ont redoublé d’imagination pour faire de cette journée un moment convivial. C’est le cas de la Française des Jeux (FDJ), partenaire historique d’ELA qui, une fois encore, a mis les petits paniers dans les grands pour accueillir Florent Pietrus, joueur international de basketball, et Gil Alma, comédien, tous deux parrains d’ELA. Les collaborateurs enthousiastes ont ainsi pu affronter les 2,05 mètres du sportif de haut niveau dans un match en un contre un. Un grand moment de partage et de générosité, chaque panier marqué rapportant des euros supplémentaires à l’association. Profitant du temps estival de ce mois de juin, certaines entreprises ont invité leurs collaborateurs à partager un pique-nique en plein air. Du parc d’Issy-les-Moulineaux, investi par l’entreprise Globecast, en passant par celui de Nanterre, occupé par les collaborateurs de Mitsubishi Electric, ELA était à la fête. Joris, 4 ans, atteint d’une leucodystrophie, a ainsi pu profiter d’une partie de football endiablée pendant que ses parents échangeaient avec des salariés attentifs. 14 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Mets tes baskets dans l’entreprise Cette édition a également été marquée par la Coupe du Monde de football. C’est au rythme de la samba brésilienne que Marion Bartoli a été accueillie avec joie au sein du Crédit Agricole qui renouvelait, pour la deuxième année consécutive, son partenariat. Accompagnée par Guy Alba, Président-Fondateur d’ELA, en présence de Jean-Paul Chifflet, Directeur Général du Crédit Agricole, la championne de tennis et marraine d’ELA a partagé son engagement auprès de l’association en invitant les collaborateurs à faire le plus grand nombre de pas pour ELA. Autres lieux, autre mobilisation. Pour la première participation de The Walt Disney Company France, on a pu mesurer l’enthousiasme et l’engagement de ses collaborateurs grâce à une course de dix kilomètres organisée sur le temps du déjeuner. “C’est une très belle opération et nous souhaitons recommencer l’année prochaine”, admet l’un des participants. Au total, trois-cent-quinze salariés sur quatre-cents sont venus chercher leurs podomètres. Un taux de participation record ! Du côté de Boston Consulting Group (BCG), fidèle partenaire d’ELA, un baby-foot géant ainsi qu’une vente aux enchères spectaculaire, en présence de Valérie Vogt, comédienne et marraine d’ELA. Grâce à la complicité du parrain historique Zinédine Zidane et à l’incroyable générosité des collaborateurs, c’est un maillot dédicacé par les joueurs du Real de Madrid qui a été vendu 23 000 € ! Une mobilisation tout au long de l’année Si la journée nationale de cette quatrième édition a eu lieu le 5 juin dernier, notez bien que chaque entreprise peut participer à la date de son choix. Les opérations se sont succédé tout au long du mois de juin et des entreprises ont déjà pris rendez-vous pour la rentrée prochaine. Semaine du handicap, journée nationale du don, séminaire d’entreprise… Cette journée de convivialité est la vôtre. L’occasion de sensibiliser vos collaborateurs au combat d’ELA, tout en les invitant à prendre soin de leur capital santé. Chaque pas compte ! Vous aussi, mettez vos baskets ! Il est encore temps de rejoindre le “Club des entreprises qui marchent pour ELA”. Il vous suffit de remplir le formulaire d’inscription qui se trouve au centre de ce numéro, et de nous le retourner à ELA, MTBE, 28 rue de Châteaudun, 75009 PARIS. Vous pouvez également vous inscrire en ligne en vous rendant sur www.ela-asso.com/mtbe ou par e-mail à [email protected]. Les entreprises suisses également en “mode podomètre” le 5 juin dernier ! Mission accomplie également en Suisse avec 2500 collaborateurs qui ont fièrement arboré le podomètre ELA le 5 juin dernier. Conquis à la fois par le concept et le but de l’événement, ils étaient quelque trente chefs d’entreprise à ouvrir leur porte, à l’instar de Dominique Legros, CEO de Dentsply Maillefer. Parmi les divers défis sportifs mis en place pour faire bouger les neuf-cents collaborateurs participant, notons une course à pied très spéciale en présence de Xavier Thevenard, vainqueur 2013 de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Ce dernier s’était déjà prêté à la lecture de la dernière Dictée d’ELA en France, “mais [il se] sent davantage à l’aise dans cet exercice-ci”, avoue-t-il. Un grand merci à Accord Emploi SA à Yverdon-les-Bains (VD), Adecco Ressources Humaines SA à Yverdon-les-Bains (VD), Amarok Sécurité & Services au Fuet (BE), Au Bonheur des animaux* à Tavannes (BE), Au Chat bleu à Bienne (BE), BCBE à Tavannes (BE), Bleunature à Bienne (BE), Boillat décolletage SA à Loveresse (BE), Boissons Evalet à Tavannes (BE), Boutique Gaby* à Tavannes (BE), Centre Physio Santé à Tavannes (BE), Crehaolic SA à Bienne (BE), Crevoisier SA* aux Genevez (JU), Dejac SA* à Chavornay (VD), Dentsply Maillefer à Ballaigues (VD), Diametal SA à Bienne (BE), DSR à Ballaigues (VD), Esprit Beauté à Tavannes (BE), Garage du Rallye à Sorvilier (BE), Garage R. Udressy SA à Collombey (VS), ICS Tech Sàrl à La Neuveville (BE), ID Voyages à Tavannes (BE), Importexa SA* à Lutry (VD), Meyrat SA* à Bienne (BE), Novotel City-West à Zürich (ZH), Novotel ZH Airport à Glattpark (ZH), OCPC* à Tavannes (BE), Pemsa Human Resources* et ses huit agences dans différents cantons, Royal Canin* à Dällikon (ZH), Sandro Broch à Tavannes (BE). * Entreprises solidaires depuis la première édition de “Mets tes baskets dans l’entreprise”. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 15 Partenariats Galop d’essai réussi pour ELA au Grand Steeple-Chase de Paris Emotion, frisson et grand spectacle étaient au rendez-vous, en ce dimanche 18 mai très ensoleillé, à l’Hippodrome d’Auteuil de Paris. France Galop, société organisatrice de courses hippiques, a profité de la 136e édition du Grand Steeple-Chase, courue sur une distance de 6 000 mètres avec ses vingt-trois obstacles, pour donner une visibilité à l’association et faire profiter du spectacle une dizaine de familles d’ELA. Jean-Christophe Giletta, Directeur Général adjoint en charge de la communication, du marketing et du développement de France Galop, revient sur ce partenariat naissant. installé dans une allée très fréquentée de l’Hippodrome d’Auteuil afin de permettre de sensibiliser le public au combat des familles et d’animer une boutique de produits dérivés. Et tout au long de la journée, le spot ELA a été relayé sur les écrans géants de l’Hippodrome. Enfin, nous avons reversé à l’association 1 € pour chaque entrée payante afin de collecter des fonds qui serviront à soutenir l’accompagnement des familles et à financer la recherche médicale. À la fin de la course, un chèque de 11 000 € a été remis à Guy Alba et Pascal Prin, Trésorier et membre fondateur d’ELA, par Bertrand Belinguier, Président de France Galop, Jean d’Indy, Vice-Président, et Thierry Delègue, Directeur Général. • ELA INFOS. Pourquoi l’Hippodrome d’Auteuil était-il “The place to be” le 18 mai dernier ? • Jean-Christophe Giletta. Le Grand Steeple-Chase de Paris, c’est la plus grande course d’obstacles de l’année, un monument du sport qui existe depuis 1874. Tout le monde hippique se mobilise pour ce rendez-vous de l’extrême. • E.I. Pourquoi avoir choisi de soutenir ELA ? • J.-C.G. J’ai rencontré Guy Alba, Président-Fondateur de l’association, lorsque j’étais encore Directeur de la programmation au Stade de France. Nous avons travaillé ensemble sur divers projets caritatifs. Au fil des années, des liens se sont tissés. Il y a un an et demi, lorsque je suis arrivé à la direction de France Galop, je me suis dit qu’il fallait continuer de soutenir le combat. C’est donc tout naturellement que j’ai pensé à ELA pour initier ce partenariat. • E.I. En quoi consiste-t-il exactement ? • J.-C.G. Nous avons offert une grande visibilité à l’association. Ainsi, le logo d’ELA a été systématiquement associé à notre plan de communication. Sur place, un stand aux couleurs d’ELA a été 16 | ELA infos n° 86 | juin 2014 • E.I. Quelle était la particularité de la course dédiée à ELA ? • J.-C.G. Le Prix Stanley, une épreuve de 3 500 mètres composée de onze obstacles, portait pour l’occasion le nom d’ELA. À l’issue de cette course, un souvenir de l’association a été remis au propriétaire, à l’entraîneur, au jockey et au cavalier d’entraînement du poulain gagnant par Guy Alba. Ce moment très particulier a été partagé par de fidèles parrains de l’association, notamment l’animatrice TV et membre d’honneur d’ELA Sophie Thalmann, son mari le jockey Christophe Soumillon, le chanteur Grégoire et, également, l’international français Eliaquim Mangala, récemment sélectionné au Mondial de football, qui a fait l’honneur de rejoindre officiellement la grande famille d’ELA ce jour-là. • E.I. Vous avez invité de nombreuses familles d’ELA à cette course. En quoi leur présence vous paraît-elle primordiale ? • J.-C.G. Inviter les familles touchées par la maladie, c’est leur donner l’opportunité de découvrir un univers qu’ils ne connaissent pas forcément, celui des courses de chevaux. C’est aussi, je l’espère, leur permettre d’oublier leur quotidien difficile le temps d’une journée. • E.I. Ce partenariat est-il destiné à perdurer ? • J.-C.G. Evidemment ! Avec ELA, on s’inscrit dans la durée pour au moins trois ou cinq ans. Retrouvez l’album photo de la journée en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/1o2luq1 Partenariats ELA à la Une de La Tribune Pour ce Toulousain de seulement 37 ans, la priorité est d’apporter une information de qualité, tant au niveau globale et que locale. Quand il a appris qu’ELA développait son action “Mets tes baskets dans l’entreprise” partout en France, Jean-Christophe Tortora, PDG de l’hebdomadaire La Tribune, a offert une sur-couverture publicitaire dans son édition du 6 juin, ainsi que la publication, sur son site Web (www.latribune.fr), d’une interview croisée entre Guy Alba, Président-Fondateur d’ELA, et Zinédine Zidane, membre d’honneur de l’association. Rencontre avec un • ELA INFOS. Pourquoi avez-vous offert à la campagne “Mets tes baskets dans l’entreprise” une telle visibilité ? • Jean-Christophe Tortora. En tant que grand média économique, avec une audience de 1,8 million de visiteurs uniques par mois, je considère que La Tribune a, à la fois, une responsabilité d’information et une mission de sensibilisation auprès de son lectorat. Il m’a semblé opportun de profiter de la campagne “Mets tes baskets dans l’entreprise”, menée par ELA depuis quatre ans, pour prouver que La Tribune peut être un média sensible à d’autres enjeux que le business, la rentabilité ou la croissance. C’est aussi un moyen de donner de la visibilité et du sens à une opération solidaire auprès de nombreuses entreprises présentes, le 6 juin dernier, à notre traditionnel petit-déjeuner Club Entreprises La Tribune, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de région Paris Ile-de-France. À cette occasion, des centaines d’exemplaires du journal ont été distribués à nos invités, ainsi qu’un flyer d’information sur l’association et un podomètre ELA. Le thème de cette rencontre : “Le défi de la responsabilité d’entreprise”, a d’ailleurs été développé par notre invité principal Charles Lantiéri, Directeur Général délégué à la Française des Jeux (FDJ) et Président de la Fondation FDJ, qu’ELA connaît très bien… du numérique, mais aussi l’économie sociale et solidaire… • E.I. En tant que dirigeant d’entreprise, êtes-vous particulièrement sensible au développement du capital santé et du bien-être de vos salariés ? • J.-C.T. C’est un enjeu majeur. Le capital humain est le premier capital d’une entreprise. Il faut donc le préserver autant que possible. Cela passe par un accompagnement spécifique tout au long de la vie professionnelle. • E.I. Pensez-vous qu’un jour La Tribune participera à l’opération “Mets tes baskets dans l’entreprise” ? • J.-C.T. L’an prochain, on tentera de développer l’opération au sein de nos équipes en région. • E.I. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le concept de l’opération “Mets tes baskets dans l’entreprise” ? • J.-C.T. Je ne connais pas d’autres actions qui mobilisent à ce point l’ensemble des collaborateurs d’une entreprise. L’opération “Mets tes baskets…” démontre que l’action caritative n’est pas le seul fait du dirigeant, mais bien une démarche collective de l’ensemble des salariés. J’apprécie tout particulièrement l’aspect innovant et territorial de l’opération, car je défends moi-même un média décentralisé (on a dix bureaux en région). Comme ELA est très présente dans les territoires, j’espère que La Tribune pourra être le relais de sa campagne citoyenne partout en France. • E.I. Globalement, quelle est la stratégie de votre entreprise en matière de politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ? • J.-C.T. Je crois que l’entreprise a un vrai rôle social à jouer dans notre société. C’est quand même le lieu où l’on consacre le plus temps et d’investissement personnel dans notre vie. Parmi les sujets qui me tiennent à cœur, je compte notamment l’égalité professionnelle, la diversité et l’égalité des chances, par le biais Retrouvez l’interview croisée de Guy Alba et de Zinédine Zidane parue sur le site de La Tribune en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/TgSojT ELA infos n° 86 | juin 2014 | 17 Partenariats Comment soutenir l’association ELA ? De nombreuses entreprises s’engagent pour ELA. Cette aide indispensable nous permet de mener à bien nos missions et renforce notre conviction qu’ensemble, nous pourrons vaincre la maladie. Tour d’horizon des différentes formes de soutien envisageables. Que vous soyez dirigeant d’entreprise, responsable, ou encore collaborateur, vous pouvez entraîner votre entreprise dans un bel élan solidaire. De multiples possibilités existent en fonction des projets, des expertises et des orientations de votre société. Du don financier au don en nature, en passant par l’organisation d’événements solidaires ou la mise en place de “produits partages”, nous vous proposons un panel de propositions. À vous de choisir ! Participez à la campagne “Mets tes baskets dans l’entreprise”* Le temps d’une journée, équipés d’un podomètre, les collaborateurs de votre entreprise marchent pour ELA. Le principe est simple : pour chaque pas effectué, l’entreprise s’engage à reverser 1 centime d’euro à l’association. Une belle opération solidaire, fédératrice et clés en main, accessible à toutes les entreprises. Misez 1 € par salarié pour ELA** En mobilisant l’intégralité de vos équipes à faire un don de 1 € pour ELA, vous leur donnez l’opportunité de soutenir directement le combat d’ELA. Pariez sur le mécénat* Pour une entreprise, s’engager dans du mécénat, c’est apporter un soutien qui lui ressemble. Cela peut se traduire par un don financier (mécénat en numéraire), un don en nature (don ou apport de biens, prêt de local, de terrain, prestation de services…), ou encore un mécénat de compétences, qui permet à une entreprise de mettre ses salariés à disposition de façon ponctuelle et gracieuse. Par ce dernier biais, vous pouvez nous aider dans l’amélioration de notre logistique ou encore dans le soutien de notre communication. Et vous offrez à vos collaborateurs l’opportunité de donner du sens à leur engagement professionnel. Organisez un événement solidaire au profit d’ELA* Vous pouvez associer votre entreprise à ELA en organisant un événement (soirée de gala, vente de charité, vente aux enchères, spectacle…). L’équipe d’ELA vous soutiendra dans cette organisation. 18 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Donnez une image citoyenne à votre marque* Votre entreprise vend des produits ? Engagez-vous à reverser une partie du prix de la vente à l’association. Ce type de partenariat est accessible à toutes les formes d’entreprises et permet au consommateur d’effectuer un acte d’achat solidaire. Ponctuellement, ou sur une période plus longue, la mise en place de “produits partages” est l’occasion de soutenir ELA de manière originale. Proposez l’arrondi sur salaire*** Le principe est simple : vos salariés peuvent arrondir leur salaire à l’euro inférieur (ou toute autre somme). Cela vous permet de reverser à ELA la somme ainsi prélevée. Arrondissez à l’euro supérieur* Cet arrondi est un micro-don que tout acheteur peut décider de faire sur sa facture, en ligne ou en caisse. Développez le partenariat médias* Les partenariats médias nous sont également très précieux pour mobiliser le plus grand nombre. Faites-nous bénéficier d’espaces publicitaires ou rédactionnels gracieux à travers votre média (print, TV, radio, site web) afin de soutenir nos campagnes de communication. * ELA étant reconnue d’Utilité Publique, cela signifie que votre entreprise bénéficiera d’une réduction d’impôts égale à 60 % du montant du don dans la limite de 5 pour 1 000 du chiffre d’affaires. **En dessous de 10 €, ELA fournit les attestations fiscales sur demande. *** L’arrondi sur salaire relève d’un don personnel. Il donne droit à une réduction sur le revenu de 66 % de la valeur du don pour un montant total annuel ne dépassant pas 20 % du revenu imposable du donateur. Vous avez une proposition de partenariat à nous faire ? Réfléchissons ensemble à un dispositif adapté à votre entreprise. Nos contacts : • Françoise Bonnet, Responsable Générale Développement & Mécénat, [email protected] Tél. : 01 71 72 28 26 • Clémentine Slembrouck, Chargée de missions “Mets tes baskets dans l’entreprise” et Partenariats, [email protected] Tél. : 01 71 72 28 02. Événements 23e Assemblée Générale et Colloque familles ELA/chercheurs Les 5 et 6 avril derniers, 360 personnes ont participé à l’Assemblée Générale et au Colloque Familles/Chercheurs d’ELA au Novotel Vaugirard à Paris. L’occasion pour Guy Alba, Président-Fondateur d’ELA, Christine Doublé, Secrétaire Générale et Pascal Prin, Trésorier et membre fondateur, de présenter les différents rapports de l’association (moral, d’activité, scientifique et financier). Rapport d’activité Guy Alba “Cette année encore, la participation des scolaires a été importante. Elle sert désormais d’exemple aux adultes qui n’hésitent plus à mettre leurs baskets au sein de leur entreprise. Parallèlement à ces deux opérations phares initiées par ELA, nous avons pu compter sur le soutien inconditionnel de nos parrains et marraines ainsi que sur celui de nos sympathisants”, souligne Christine Doublé dans son rapport d’activité. L’occasion pour elle de revenir sur les faits qui ont marqué ELA en 2013, parmi lesquels deux grands temps forts : 20e édition de “Mets tes baskets à l’école” Rapport moral “Renforcer nos principales missions en les recentrant sur la personne malade et sa famille”, tel fut le fer de lance de l’association ELA en 2013. C’est ce que souligne Guy Alba dans son rapport moral. Cet axe de travail a eu pour effet vertueux de privilégier les programmes de recherche menés en collaboration avec certains laboratoires. Résultat, de nouveaux gènes ont été identifiés dans les leucodystrophies jusqu’alors indéterminées, un essai clinique prometteur dans l’Adrénomyéloneuropathie (AMN) a été lancé au printemps 2014, une base de données cliniques associée à une biobanque européenne et un réseau mondial de patients sont en cours de développement… Toujours guidée par l’intérêt des patients, l’association ELA structure progressivement son pôle dédié à l’Accompagnement des familles avec le recrutement d’une Conseillère en économie sociale et familiale et d’une Assistante sociale. Enfin, l’association ELA a organisé une conférence internationale des antennes à Luxembourg, acte fondateur d’un rassemblement qui s’est déjà amplifié avec la création d’ELA Allemagne alors qu’ELA Japon est à l’étude. Retrouvez l’intégralité du Rapport moral 2013 en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/1pg79uC Retrouvez l’intégralité du Rapport d’activité 2013 en flashant ce QR Code ou rendezvous sur http://bit.ly/1pBCGow Depuis 1994, plus de 3,6 millions d’élèves et enseignants ont pris part à cette opération solidaire parrainée par le Ministère de l’Education nationale. L’opération a d’ores et déjà permis de collecter près de 23,2 millions d’euros depuis sa création, soit plus de la moitié des sommes consacrées par ELA à la recherche médicale et à l’accompagnement des familles. Elle se décline en trois temps forts : • 1 - Sensibiliser avec la 10e Dictée ELA, rédigée par Joël Dicker, lauréat du Goncourt des Lycéens 2012. • 2 - Mobiliser avec l’événement sportif organisé tout au long de l’année scolaire. • 3 - Récompenser avec la 8e cérémonie du Prix Ambassadeur ELA au Théâtre Marigny à Paris présentée par les animateurs TV Sandrine Quétier et Cyril Hanouna, également parrains d’ELA. 3e édition de “Mets tes baskets dans l’entreprise” Tout au long de la journée du 6 juin, partout en France, des milliers de collaborateurs ont marché pour ELA et fait grimper le nombre de pas affiché sur leur podomètre. Alors que l’événement demeurait une journée de travail classique pour certains, d’autres ont pu profiter de l’opportunité de faire un peu de sport. Ainsi, au siège de PwC, par exemple, ils étaient nombreux à s’essayer au British Military Fitness, un cours de gym musclé, aux côtés de Zinédine Zidane. À Saint-Cloud (92), des salariés de diverses sociétés ont participé à un rassemblement inter-entreprises. L’occasion de multiplier leurs pas pour ELA le temps d’une course à pied et de faire des rencontres dans un contexte de solidarité. Au final, c’est une centaine d’entreprises réparties sur cent-seize sites qui se sont mobilisées et ont permis de collecter 350 000 euros, soit une augmentation de 33 % par rapport à l’édition précédente. La présentation du rapport d’activité fut également l’occasion de donner la parole à Gunther Forstner, Président d’ELA Allemagne créée en 2013, ainsi qu’à Rie Honma, Présidente de l’association japonaise A-Future, et Ai Honma, Trésorière, en vue de la probable création d’ELA Japon. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 19 Événements Christine Doublé Bilan financier Pascal Prin a détaillé le rapport financier 2013 et commenté les documents consignés en annexe (bilan, compte de résultats et compte Emplois-Ressources). Le bilan fait apparaître un excédent d’un montant de 1 204 298 € au titre de l’exercice 2013. L’actif du bilan est composé : • De l’actif immobilisé, qui correspond aux investissements réalisés par ELA, déduction faite des amortissements correspondants, soit une variation de – 110 360 € au titre de 2013. • De l’actif circulant, qui traduit l’activité d’ELA, d’une part les stocks, les créances sur ses partenaires (produits à recevoir), soit une variation de + 146 755 €, et d’autre part les placements et disponibilités, soit une variation de + 1 069 220 €. L’augmentation anormale des disponibilités est liée à un ordre de virement non exécuté par la banque (en contrepartie, au passif, le poste des dettes a une augmentation similaire). Bilan scientifique En qualité de Président de la Fondation de recherche, Guy Alba a énoncé le bilan et les perspectives scientifiques à venir. L’occasion de rappeler que treize projets de recherche scientifique et médicale sur les leucodystrophies ont été financés par la Fondation ELA en 2013, soit un budget total de 991 022 €. Puis de faire le point sur les instances de la Fondation, le Colloque Familles/Chercheurs, le symposium international autour des technologies IRM et l’état d’avancement du projet de création d’un lieu de stockage d’échantillons biologiques associé à une base de données cliniques porté par l’association ELA. 20 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Le passif du bilan est composé : • Des fonds propres, qui correspondent aux réserves pour un montant de 7 437 192 €, dont 1 000 000 € de fonds de pérennité, • Des autres fonds associatifs, relatifs à la subvention d’investissement du Conseil Régional de Lorraine dans le cadre du financement du CEM, • Des fonds dédiés, affectés à l’informatisation des familles, au soutien des familles et à la recherche. La diminution de ce poste s’explique par la reprise effectuée en 2013 à hauteur de 1 290 320 €, concernant essentiellement la recherche. • Des dettes, comprenant notamment la charge à payer de 927 947 € au bénéfice de la Fondation au titre des programmes de recherche. Événements Compte de résultats Le compte de résultat présente les produits générés et les charges consommées au cours de l’exercice 2013. La différence entre les produits et les charges permet de dégager un résultat de 1 204 298 €. Il est une base indispensable pour le pilotage de l’association et se décline en trois classes : • L’exploitation, qui traduit l’activité courante de l’association et qui fait apparaître un résultat d’exploitation s’élevant à 1 197 616 €. Les produits correspondent principalement aux dons pour un montant de 4 392 151 € et à la reprise des fonds dédiés à la recherche pour 1 290 320 €. Les charges relatives aux dépenses de fonctionnement (approvisionnement, achats divers, services extérieurs), aux charges de personnel, aux impôts et taxes (taxe foncière, taxes sur les salaires) et aux autres charges s’élèvent à 2 942 686 €. On constate une augmentation de 155 829 € due au renforcement des équipes par l’embauche d’une chargée de mission à la prospection. Les charges relatives aux dépenses directes liées aux missions sociales (Center Parcs, recherche…) s’élèvent à 1 865 840 €. On constate une augmentation de 680 643 € au titre des dépenses liées aux missions sociales, principalement la recherche. • Le financier, qui traduit la politique financière de l’association. • L’exceptionnel, qui contient des éléments non récurrents de l’activité. liées à l’appel à la générosité du public et au fonctionnement. • La mission “Accompagnement des familles”, qui s’élève à 1 086 057 €, en progression de près de 20 % par rapport à 2012, traduit la volonté de l’association d’être à l’écoute et au service des malades et de leur famille. • Le financement de la Recherche pour l’entité Association ELA représente 1 534 784 €, dont 1 180 144 €, correspondent à la reprise des fonds affectés sur l’exercice 2012. • Les sommes attribuées pour les autres missions sociales (930 984 € à la sensibilisation du public et 174 000 € au développement international) sont stables par rapport à 2012. • Les frais liés à la recherche de fonds s’élèvent à 481 874 €, soit en augmentation de 12 % par rapport à 2012. Ceci traduit le choix de développer la prospection auprès des partenaires publics et privés. • Les frais de fonctionnement représentent 468 124 €, soit une diminution de 9 % par rapport à 2012 traduisant le contrôle des dépenses. • On constate en fin d’exercice un excédent de ressources de 1 204 298 €, dont l’Assemblée Générale aura à se prononcer sur son affectation. • Les sommes collectées auprès du public correspondent à 3 613 767 €. • On peut noter que la majeure partie les fonds privés (subvention, partenariat…) servent à couvrir les frais de fonctionnement et d’appel à la générosité du public. Pascal Prin Compte Emplois-Ressources (CER) • Pour rappel, le CER est alimenté par les charges et produits du Compte de résultats et permet de présenter l’affectation aux emplois des ressources collectées auprès du public. • Le total des ressources de l’année s’élève 4 736 749 €, dont 3 613 767 €, soit 76,30 %, proviennent des dons du public. • La campagne “Mets tes baskets et bats la maladie” dans le milieu scolaire présente une certaine stabilité avec 2 057 205 €. La collecte moyenne par établissement étant en baisse, c’est le nombre plus important d’établissements scolaires participants qui nous permet d’être à l’équilibre. • La campagne “Mets tes baskets dans l’entreprise”, avec une collecte de 333 561 € (hors vente de podomètres) est en progression de 30 % par rapport à 2012. • Les mailings, dont le montant global s’élève à 716 511 € (soit +4,5 % par rapport à 2012), affichent un ratio de 7,49 € collectés pour 1 € dépensé. • Les autres produits liés aux manifestations diverses, en baisse du fait de la non récurrence de certains gros événements, représentent les émissions TV, les actions au profit d’ELA, les dons directs et les legs et donations. • Les fonds privés, qui s’élèvent à 777 495 € au total, représentent les versements réalisés par les structures européennes et affectés à la recherche (295 241 €), les partenariats avec les entreprises dans le cadre du mécénat général (Olympia, The Evian Championship…) pour 186 889 €, ainsi que les partenariats avec les entreprises (295 366 €). • Les subventions, pour un montant de 180 375 €, proviennent des collectivités territoriales (Conseils Régionaux, Conseils Généraux, municipalités) dans le cadre de la campagne “Mets tes baskets…” et des administrations (ministères, FEDER) dans le cadre de la Biobanque. • Les autres produits, qui s’élèvent à 165 111 €, sont surtout constitués par les produits financiers. • Les emplois font apparaître une augmentation des sommes affectées aux missions sociales et une maîtrise des dépenses À l’issue de l’Assemblée Générale, les différents rapports ainsi que le budget prévisionnel 2014 ont été adoptés à l’unanimité des suffrages exprimés. Puis chaque adhérent présent a procédé au renouvellement du tiers sortant du Conseil d’Administration (lire notre encadré ci-après). Retrouvez l’intégralité du Bilan financier 2013 en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/SKTsFY ELA infos n° 86 | juin 2014 | 21 Événements Répartition de l’utilisation des fonds pour un don de 100 € collecté auprès du public 0 9,1 € ■ missions sociales 0,61€ ■ frais de recherche de fonds ■ frais de fonctionnement 90,29 € Rapport du commissaire aux comptes …/… Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l’association à la fin de cet exercice…/… Villers-lès-Nancy, le 20 mars 2014 Retrouvez l’intégralité des rapports de l’association dans la rubrique “ELA vous rend des comptes” sur notre site www.ela-asso.com, ou demandez-les par écrit à Association ELA – 2, rue Mi-les-Vignes – CS 61024 – 54521 LAXOU Cedex. Élection au Conseil d’Administration À l’issue de la 23e Assemblée Générale, le nouveau Conseil d’Administration de l’association ELA a été élu. À ce titre, Guy Alba conserve son statut de Président, Christine Doublé celui de Secrétaire Générale et Pascal Prin celui de Trésorier. Philippe Levillain a été élu Vice-Président aux côtés de Gérard Pollet. Parmi les membres, nous avons le plaisir d’accueillir pour la première fois Delphine Mariotti. De gauche à droite, en haut : Delphine Mariotti, Gérard Pollet, Pascal Noirot, Christine Doublé, Pascal Prin, Guy Alba, Georges Lauro, Gaël de Miomandre. En bas : Jean-Marc Di-Rado, Estelle Royer, Philippe Levillain et Myriam Lienhard. Sont absents de la photo : Patrick Ducasse, Jean-Paul Friedrich et Bernard Panza. 22 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Les employés du Novotel marchent pour ELA En marge de la journée du 5 avril, les collaborateurs du Novotel Vaugirard ont participé à l’opération “Mets tes baskets dans l’entreprise”. Equipés d’un podomètre dès le matin, ils ont compté leurs pas tout au long de leur service afin d’aider ELA dans son combat. Lors du dîner de gala, Guy Alba s’est vu remettre des mains de Jennifer Gosse, représentante de l’hôtel, un chèque de 1 754,72 €. Un immense merci ! Événements Rockaway is walking on the moon Ambiance électrique à l’Olympia le 25 mai dernier ! Pour la 7e année consécutive, le groupe Rockaway a galvanisé le public lors d’un concert privé organisé au profit de la lutte contre les leucodystrophies. Après Dire Straits, Supertramp, les Beatles, Elton John, Jean-Jacques Goldman et Téléphone, c’est aux mélodies du cultissime groupe The Police et de son leader Sting que s’est frotté le groupe de Christian Jeanpierre, journaliste sportif et membre d’honneur d’ELA qui était à la batterie. Un pari audacieux et réussi. En guise d’ouverture, la journaliste Isabelle Ithurburu a accueilli Guy Alba, Président-Fondateur d’ELA, pour faire un discours. Puis se sont succédé, sur la scène de l’Olympia, des invités de marque tels que les chanteuses Chimène Badi et Lorie, le musicien Michael Jones, le rugbyman Pascal Papé, le champion du monde de football Franck Leboeuf, le comédien Kad Merad ou encore l’entraîneur d’Arsenal Arsène Wenger. Tous ont repris les grands classiques “Walking on the moon”, “So lonely”, “Message in a bottle” ou, encore, le morceau très attendu “Roxanne”. Comme chaque année, le concert a fait salle comble. Et de nombreux partenaires* ont permis de collecter 40 000 € pour aider au financement de la recherche scientifique et de l’accompagnement des familles concernées par les leucodystrophies. Un grand merci pour leur soutien sans faille ! * BCG, BTP Concept, Casino, Center Parcs, Colas IDF, DCS Easyware, EHTP, Eiffage, Eurovia IDF, Fondation LCL, Fresh Food Village, Jean Lefebvre IDF, L’Olympia Bruno Coquatrix, Novelty, Pierre et Vacances, Razel, Spie IDF, STRF, Valérian et Vinci Mulhouse. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 23 Événements 4e édition de la course des ruelles à Colombiers À Rots, c’est le show! Le 9 mars dernier, les ruelles de Colombiers (70) ont vu défiler des centaines de randonneurs et de coureurs de tous âges venus participer à l’événement organisé par l’association “Nature des 2 Ponts” au profit d’ELA. Au programme : un temps de sensibilisation autour des leucodystrophies, et un temps d’action avec des parcours sportifs adaptés de 5 et de 10 kilomètres. Sur place, Julien Casoli, athlète handisport, Antoine Villedieu-Rota, freefighter et Laurent Mangel, cycliste professionnel, tous trois parrains d’ELA, les ont encouragés dans leur effort sportif. En toile de fond, le souvenir de la petite Emma, disparue en décembre dernier et qui était présente avec sa famille à chaque édition, planait dans l’esprit de tous. Un grand succès, donc, pour cet événement qui aura permis de collecter la somme de 5 325 € grâce aux différentes courses, ainsi qu’à la tombola. Prochaine édition en mars 2015 ! Le 29 mars dernier, l’association “Happy Feet Company” et Muriel Cann, représentante d’ELA en région, ont organisé une soirée de gala en faveur d’ELA au centre d’animation de Rots (14). Le spectacle a été assuré bénévolement par les danseurs de claquettes de Happy Feet Company , les choristes d’Arpador, les danseurs de Sync’Rots Danse et les musiciens du groupe Red & Yellow avec une prestation en hommage aux Beatles. Diverses animations étaient proposées, comme des tombolas avec de nombreux lots à gagner, des enveloppes surprises, une buvette et une vente de crêpes pour se restaurer… Au total, ce ne sont pas moins de cent-trente participants qui ont défilé sur scène pour le plaisir des yeux des centaines de spectateurs. La bonne ambiance générale aura permis de collecter la somme de 3 405,50 € au profit d’ELA. Un grand merci aux nombreux bénévoles qui ont œuvré pour la réussite de cette soirée et aux nombreux partenaires qui ont apporté leur soutien moral, matériel ou financier à l’événement. Nouvelle édition réussie de la Foulée Braxéenne pour ELA Cela fait douze ans que la Foulée Braxéenne organise une course à pied solidaire en faveur d’ELA à Brax (31). Pour l’édition 2013, qui s’est déroulée le 9 juin, la course, la tombola des commerçants ainsi que les dons des chorales ont permis de rapporter la somme de 9 060 €. Lors de la cérémonie de remise du chèque, qui s’est déroulée le 22 mars dernier pendant le Festival Rock’ELA à la salle des fêtes de Brax, Thierry Zanatta, l’ancien Président de l’association braxéenne, a salué “la volonté de fer de tous les membres de l’association, mais aussi des bénévoles, des sponsors et des donateurs qui œuvrent tous en mémoire de Romain, l’enfant du pays disparu des suites d’une leucodystrophie”. La soirée musicale fut l’occasion pour les groupes Geod, Particles, The Airtist, Signs et Amoul Solo d’investir la scène pour le plus grand plaisir des trois-cents spectateurs présents. À la fin du concert, Philippe Capmartin, l’actuel Président de l’association braxéenne, a dressé un bilan chiffré des actions 2013, puis a remis le montant des dons 2013 à Axel, le petit frère de Romain. 24 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Les Boucles du Cœur se mobilisent pour ELA Événements Du 14 avril au 30 juin, l’opération “Les Boucles du Cœur”, proposée par les magasins Carrefour et Carrefour Market, soutient ELA. Avec le système d’arrondi sur facture à la caisse, la sélection de “produits partage” en rayon, les animations diverses en magasin et le principe du don en ligne, les clients et les collaborateurs de l’enseigne ont eu la possibilité de participer, chacun à leur manière, à cette grande campagne de solidarité. Et tous les moyens étaient bons pour collecter un maximum de dons pour lutter contre les leucodystrophies. Parmi les grands temps forts, retenons la séance de “tirs au but solidaires” à la mi-temps du match amical de football FranceNorvège le 27 mai dernier au Stade de France. Le comédien Frédéric Bouraly, les handballeurs Jérôme Fernandez et Valentin Porte, le chanteur Grégoire, les animateurs TV Stéphane Plaza, Sandrine Quétier et Sophie Thalmann, et l’humoriste Claudia Tagbo, tous parrains d’ELA, ainsi que des collaborateurs de magasins qui ont collecté le plus de dons au profit des Boucles du Cœur, ont chaussé leurs crampons pour marquer le coup. À l’issue de cet événement, Eric Bourgeois, Directeur exécutif du groupe Carrefour, a remis un chèque de 30 000 € à Guy Alba, Président-Fondateur d’ELA. Saint-Georges Lagricol, village solidaire En mars dernier, l’association Saint-Georges Joie, présidée par Maurice Beyssac, a organisé la 13e édition de sa journée de solidarité en faveur d’ELA. Au programme, une marche en hommage à Anthony, l’enfant du pays disparu en 2001 des suites d’une leucodystrophie, ainsi que des animations (jeux de société, ventes d’ouvrages réalisés par les dentelières) et un grand repas convivial. Parmi les nouveautés, cette année, une sortie en VTT et une vente de bracelets à l’initiative des adolescents du village. À la fin de la journée, la somme de 4 081,50 € a été reversée à ELA. Interrogé sur son attachement particulier à la cause, Maurice Beyssac raconte qu’il a été particulièrement touché par le sort de la famille d’Anthony. Au point de publier un hommage dans la gazette locale de l’époque. Et c’est en échangeant avec sa famille qu’est née l’idée d’organiser cette journée de solidarité. À Saint-Georges Lagricol, la générosité est le maître mot depuis toutes ces années. Toutes les associations voisines, ainsi que la municipalité, participent activement à ce projet. Le succès n’est plus à démontrer car près de 40 000 € ont été collectés pour ELA depuis le lancement de l’opération. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 25 Événements Challenges Alvarum relevés pour ELA! Motivation et détermination furent les maîtres mots des dix-sept courageux coureurs qui se sont surpassés lors du Semi-marathon et du Marathon de Paris en mars et en avril derniers. Chacun d’entre eux a couru sous les couleurs d’ELA après avoir ouvert une page de collecte de dons sur le site Alvarum. Et le simple fait de se mobiliser pour une bonne cause semble avoir permis aux participants de se dépasser : “J’ai pensé aux familles d’ELA tout au long de la course, raconte l’une d’eux. Pour elles, j’étais fière d’aller jusqu’au bout du challenge !” Une autre participante ajoute : “Quand la fatigue a commencé à se faire sentir, toutes mes pensées se sont tournées vers les familles d’ELA. En particulier vers une amie qui nous a quittés trop tôt. Je dédie cette course à Chris.” La coquette somme de 17 310 € a été reversée à l’association. De quoi soutenir l’accompagnement des familles d’ELA et financer la recherche médicale. “J’encourage tout le monde à participer à cette chaîne de solidarité au moins une fois dans l’année, s’exclame l’un des coureurs. Du défi, des sourires, de l’aventure et, surtout, une belle association à soutenir, plus qu’un choix, c’est un devoir !” CQFD. A votre tour, vous pouvez rejoindre l’équipe d’ELA et collecter des dons en participant aux Challenges Alvarum en flashant ce QR Code ou en vous rendant sur http://challenges.alvarum.com/mon-challenge/ Pierre Douglas et l’Orchestre Universitaire de Tours se produisent pour ELA Le 19 février dernier, le public a répondu présent à l’invitation de Joëlle Meffre, déléguée d’ELA en région et organisatrice d’un concert qui s’est déroulé dans la salle des fêtes de Tours (37). Parfait mélange d’humour et de musique, le spectacle a réuni le chansonnier et imitateur Pierre Douglas, ainsi que l’Orchestre Universitaire de Tours. Sous la direction de Martial Djébré, plus de soixante musiciens ont joué avec brio l’ouverture “Les Hébrides” de Félix Mendelssohn, ainsi que “Pirates des Caraïbes” de Hans Zimmer. Puis, sous la conduite de Pierre Douglas, les musiciens ont ensuite interprété le concerto pour piano n°20 de Mozart, grâce au talent de la soliste Marielle Maurice, ancienne professeur de piano de Pierre Douglas au Conservatoire Régional de Saint-Maur. Lors de cette soirée, Pierre Douglas a également passé en revue l’actualité politique à sa façon et a ravi le public par des sketchs tous plus subtils les uns que les autres. La salle comble, ravie, a permis de collecter 2 723 € pour ELA. De gauche à droite : Joëlle, Pierre Douglas, Marielle Maurice et Martial Djébré 26 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Le lycée Anne-Sophie Pic éveille les papilles d’ELA Pour la neuvième année consécutive, le lycée hôtelier AnneSophie Pic de Toulon s’est engagé pour ELA. À l’initiative de Bernard Panza, professeur et membre du Conseil d’Administration de l’association, et Jean-Marc Vallée, proviseur du lycée, l’établissement a organisé un repas de gala au profit de l’association. Dans le prolongement de la Dictée d’ELA, qui avait été organisée en octobre 2013 avec les joueurs du Rugby Club Toulonnais, les étudiants ont accueilli une centaine de convives autour d’un repas gastronomique le 18 mars dernier. L’objectif : sensibiliser le public aux leucodystrophies et au combat des familles d’ELA, tout en faisant découvrir la haute gastronomie dans une ambiance conviviale. Sur place, une importante délégation de l’Ordre International des Anysetiers “Toulon la Royale” a fait le déplacement, accompagnés par leur Grand Maistre du pourtour méditerranéen de l’Ordre, Serge Sappino. Les partenaires du lycée se sont montrés une nouvelle fois généreux : cent-deux bouteilles de vin ont été offertes par le domaine du Château du Galoupet, ainsi que vingt bouteilles de Champagne Michel Nicaise d’Aÿ. Yves Masia, partenaire depuis les débuts de ce gala, a une nouvelle fois donné de sa personne en animant une tombola tout au long du dîner. Au total, ce sont près de 6 300 € qui ont été collectés pour ELA en une soirée. Près de chez vous Face à la maladie, les familles, les amis et les sympathisants d’ELA redoublent d’imagination et d’ingéniosité pour recueillir des fonds. Que chacun y trouve ici l’expression de nos plus sincères remerciements. • La section football de l’ESCR du Cannet (06) a versé à ELA 500 € à l’occasion de leur participation au challenge Cabièces. • La somme de 568 € a été collectée lors de l’événement “Urban football” organisée à la Cité Mixte du Parc Impérial de Nice (06). • Le Tout Terrain Club du Cabardès (11) a organisé, pour la 6e année consécutive, une randonnée moto tout terrain. Lors de cet événement, 500 € de produits ELA ont été vendus aux spectateurs. • Les bénévoles de la Compagnie d’Arc de Condé-sur-Noireau (14) ont organisé leur journée de soutien à ELA au cours de laquelle 1 938 € ont été collectés, dont 423 € recueillis sur le stand de vente de produits ELA tenu par Magali et Jean-Yves Catherine de Ger (50). • Grâce au soutien des étudiants du BTS Communication du Lycée Rive Gauche de Toulouse (31), ainsi qu’au fidèle engagement du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, le traditionnel concert des professeurs du Conservatoire a permis de collecter 2 655,60 € au profit d’ELA. • La somme de 1 080,10 € a pu être collectée lors de la 22e édition de la piste de Napatant organisée par le Marathon de Briey (54). • Véronique et Fréderic Lukaszka ont participé au vide-grenier de Baisieux (59) collectant, à cette occasion, la somme de 107 € en faveur d’ELA. • À l’initiative de Lionel Garnier, l’Entente Sportive Basket Villeneuve d’Ascq (59) a dédié à ELA la 19e journée championnat de Ligue Féminine de Basket. La somme 771,20 € a été collectée provenant de dons et des ventes stand d’articles ELA confié à Laurence Ponce. de de de du • “L’opération Fromage” mise en place par le Rotary club d’Arras (62) à l’occasion des fêtes de fin d’année, a permis de reverser 1 100 € au profit de la lutte contre les leucodystrophies. • La Ligue d’Alsace de Karaté (68) a soutenu ELA en collectant 878,73 € durant la compétition qui s’est déroulée à Obernai en février. • La somme de 92 € a été collectée par l’Atelier du Boulev’Art lors de la manifestation “Colombier Art” (70). • Catherine Sublet, d’Argonay (74), a participé à un tournoi de golf au cours duquel elle a animé un stand ELA. La somme de 441 € a ainsi été collectée. • Les filles du Roi Soleil, déjà très investies lors de leur participation au Raid Amazone, ont organisé une Zumba Solidaire à Versailles (77). À cette occasion, elles ont convié la jeune Solenne, atteinte de leucodystrophie, au cours d’une soirée pendant laquelle 2 368,20 € ont été collectés. • La somme de 2 262 € a été collectée lors du tournoi organisé par la section football de l’Olympique Club Giffois (91) en décembre dernier. n Quêtes n Décès • À la suite du décès de son frère, Yves Payot, de Glun (07), nous a remis la somme de 200 €. • Jean-Marie Barrau, de Peyrusse-le-Roc (12), nous a adressé les 506,30 € recueillis lors du décès de son frère. • Les parents de Gaëtan Marié, de Thorigné-Fouillard (35), ont souhaité nous remettre la somme de 1 710 € recueillie lors de ses funérailles. • La famille de Maïwenn Choisnard, de Tours (37), a désiré nous adresser la somme de 500 € recueillie lors de ses obsèques. • Marie-Pierre Vigier-Sanglier, de Saint-Max (50), nous a remis les 610 € collectés lors du décès de son époux Patrice. • Régis Doucy, de Bachy (59), nous a versé la somme de 290 € collectée lors de l’enterrement de son papa. • À la suite du décès de Vianey, la famille Bertaux, de Berlaimont (59), nous a envoyé les dons recueillis lors de ses obsèques, soit 3 150 €. • Lors de la cérémonie funéraire de sa maman, M. Bertrand, de Staffelfelden (68), nous a fait parvenir 76 €. • Les proches de Denise Rottier, de Croissy-sur-Seine (78), nous ont transmis les 347 € réunis lors de ses obsèques. Nous exprimons nos plus sincères condoléances à toutes ces familles. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 27 Développement international Un relais du cœur de Châtelet à Villeneuve-lès-Avignon 3e jogging-marche inter-entreprises à Charleroi Le 25 avril dernier, en partenariat avec le Sporting de Charleroi (RCSC), l’antenne belge d’ELA organisait le troisième jogging-marche inter-entreprises sur le site du parc scientifique de l’Aéropôle de Gosselies en présence de Gaël de Miomandre, Président d’ELA Belgique, et de son fils Guillaume, atteint d’une leucodystrophie. Au programme ? Une course de 5 km par équipe de trois personnes ou une marche libre de 2,5 km. Pour encourager les cinq-cents participants et bénévoles, le Sporting a réuni sa “dream team” autour de personnalités telles que Walter Chardon, directeur commercial du RCSC, Francis N’Ganga, joueur, et Mehdi Bayat, administrateur commercial. Le succès fut total, auréolé d’un soleil éclatant et d’une température très clémente. Leur démarche solidaire a permis de collecter plus de 13 500 € au profit d’ELA. Du 28 avril au 3 mai, vingt-quatre coureurs ont relié Châtelet, en Belgique, à Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard, soit plus de 1 000 kilomètres. Rien que ça ! Ces passionnés de course à pied ont imaginé ce défi fou de traverser la France en seulement six jours pour faire parler du combat d’ELA, en soutien à Marc Roure, représentant de l’association en région dont la petite-fille est atteinte d’une leucodystrophie. Les coureurs, issus des clubs d’athlétisme de Châtelet (B), de Vimoutiers (Normandie) et de Villeneuve-lès-Avignon (Gard), se sont répartis en deux équipes de douze. Chacune leur tour, elles ont eu pour objectif de courir 100 km en dix heures. Avant la course, les participants ont alors cherché à collecter le plus de dons possibles pour ELA. Parrainage pour les Belges, animations pour les Villeneuvois ou encore sponsoring pour les Normands… Chacun a œuvré à sa façon pour aider à financer la recherche médicale et soutenir l’accompagnement des familles concernées par la maladie. Ils s’étaient fixé comme objectif de collecter 10 000 €. Défi relevé haut la main puisqu’ils ont remis un chèque de 12 729 € à ELA. Au final, tous ces courageux sportifs ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour soutenir l’association. Ils auront couru chacun plus de 50 km avec des moments difficiles comme la montée de 8 à 9 % sur 6 à 7 km en direction de Vallon-Pontd’Arc. Les relayeurs ont heureusement été encouragés par des familles ELA. Une aventure qui restera dans les mémoires. Retrouvez l’interview de Bruno Murgia, l’un des coureurs, en flashant ce QR Code ou rendezvous sur http://bit.ly/SNXn4s Des pompiers réalisent un périple à vélo pour ELA Du 19 au 23 mai, des sapeurs-pompiers de Namur (Belgique) et de Saint-Malo ont relié les deux villes à vélo, soit plus de 760 km en seulement quatre étapes. La veille du départ, le chef du centre de Namur et celui de Saint-Malo, accompagnés de la Ministre Régionale de la santé, ont rencontré les courageux participants pour les encourager dans leur effort sportif et solidaire. Pour ce challenge, les quarante-quatre coureurs, épaulés par dix accompagnateurs, ont parcouru ensemble, et au même rythme, entre 140 et 190 km par jour. Un véritable défi ! Heureusement, ils ont pu reprendre des forces aux villes-étapes de Charleville-Mézières, de Compiègne, d’Evreux, et de Flers où des animations étaient organisées. Le vendredi, les coureurs ont franchi la ligne d’arrivée à Saint-Malo épuisés, mais très fiers de leur exploit. À l’arrivée, le député Gilles Lurton et ses deux adjoints Claire Guinemer et Guillaume Loiseau ont animé la cérémonie de remise des prix et ont remercié les partenaires de l’événement, notamment l’enseigne Cora. Au total, 10 000 € ont été remis à Philippe Levillain, Vice-Président d’ELA. Retrouvez l’interview de Pierre Hamon, l’un des organisateurs de la course, en flashant ce QR Code ou rendez-vous sur http://bit.ly/1kH3jmL 28 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Développement international De la natation solidaire à Naples La troupe Stog Teatre solidaire pour ELA Le 15 février dernier, la troupe Stog Teatre a profité d’une représentation d’une adaptation très libre de “Reservoir Dogs”, le grand classique du cinéaste Quentin Tarantino, au théâtre Can Gomà de Mollet del Vallès, pour soutenir ELA. Un élan de générosité nécessaire, selon Marie José Garcia et Carlos Blanco, représentants d’ELA Espagne à Barcelone. “Vitale, cette collaboration a non seulement permis de collecter des fonds pour ELA, mais également de sensibiliser le grand public à la lutte contre les leucodystrophies, expliquent-ils. Nous les remercions vivement pour leur soutien et leur enthousiasme, et saluer leur performance scénique qui a régalé les spectateurs. Cette nuit restera inoubliable !” Joyeuse Saint Jordi! Dans le cadre de la fête populaire du Jour de la Saint Jordi, le 23 avril dernier, la délégation catalane de l’antenne espagnole d’ELA a présenté, pour la troisième année consécutive, un stand de roses solidaires sur la Rambla de Mollet. Un grand merci à toutes les personnes qui ont fait de cette journée une réussite. Un bonheur ! 6e conférence scientifique internationale sur les leucodystrophies C’est sur le thème “Les leucodystrophies, diagnostic prénatal, approches thérapeutiques et gestion de la maladie au quotidien” que s’est ouverte la sixième conférence scientifique internationale sur ces maladies rares les 29 et 30 mars à l’Ergife Palace Hôtel de Rome. L’occasion pour les experts scientifiques d’informer les familles concernées sur l’état de la recherche et de leur donner des pistes pratiques pour mieux gérer la maladie dans la vie de tous les jours comme, par exemple, l’appui nutritionnel pour les enfants ayant des difficultés à manger dans les différentes phases évolutives de la maladie. Un grand merci aux intervenants, notamment le Pr Dall’Oglio, Directeur de OU et de la chirurgie endoscopique à l’Hôpital Bambino Gesù de Rome, le Pr Leuzzi, Directeur de l’UOC Enfant Neuropsychiatrie Umberto I et Professeur de neurologie et de psychiatrie à l’Université La Sapienza de Rome, le Dr De Angelis, Chirurgie et Endoscopie de l’appareil digestif à l’Hôpital Bambino Gesù de Rome, le Dr Cerchiari, Directeur de l’École d’orthophonistes à l’Université La Sapienza de Rome, le Dr Chiarini Testa, U.S. O de pneumologie à l’Hôpital Bambino Gesù de Rome, le Dr Filocamo, Responsable de S. S. D laboratoire de diagnostic prénatal sur les maladies métaboliques et Responsable de la biobanque génétique à l’Institut Giannina Gaslini de Genève. Le 18 mai dernier, des enfants de 7 à 12 ans de clubs de natation et de water-polo ont participé à des activités sportives au profit d’ELA à la piscine Acqua Chiara de Naples. Au programme : des jeux ludiques, du sport, de la musique, de l’animation… le tout dans une ambiance conviviale. Un grand merci à l’association sportive Acqua Chiara, à San Carlo et au Centre Aktis pour leur soutien Match de bienfaisance Le 20 mai dernier, le match de football Italie/Brésil, organisé au profit de l’antenne italienne d’ELA au Stade Olympique de Rome, a permis de collecter des fonds pour l’association. À cette occasion, de nombreuses personnalités étaient présentes. Joyeuses Pâques! Le 5 et le 12 avril dernier, Romina Banfi et ses amis ont animé un stand ELA et ont vendu des violettes et des œufs de Pâques au profit de l’association. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 29 Développement international Tournoi de football solidaire Début février, lors de l’Assemblée Générale d’ELA Luxembourg, Jean-Marie Mossong, Président FC Gasperich, a remis un chèque de 1 000 € Jean-Paul Friedrich, Président d’ELA Luxembourg. Les dons ont été collectés suite au tournoi de football solidaire qui est organisé chaque année pour les enfants malades, notamment les enfants d’ELA. Bravo et merci pour cette belle initiative. Bonne fête aux mamans d’ELA! Le 11 mai dernier, l’antenne italienne d’ELA a animé un stand de roses rouges accompagné d’objets dérivés aux couleurs de l’association à la paroisse Saint-Grégoire-le-Grand de Rome à l’occasion de la Fête des mères. Spectacle musical A l’initiative d’EDF La Réunion, partenaire d’ELA, de nombreux parrains de l’association étaient invités au spectacle musical Li Té Ve War (Elle voulait voir, en créole) le 12 mai dernier au Casino de Paris. Davy Sicard et Danyèl Waro, chanteurs et musiciens, ont embarqué les spectateurs dans un voyage poétique entre l’île de la Réunion et la métropole. Un pèlerinage citoyen Du 11 au 25 août 2013, Samuel Terrier et son fidèle âne Anatole sont repartis sur le chemin de Compostelle. A nouveau, ce pèlerin au grand cœur a proposé à son entourage de parrainer son effort sportif en faveur des familles concernées par les leucodystrophies. De Lourdes à Bilbao, Samuel a donc emporté avec lui les sourires des malades pour donner encore plus de sens à sa démarche. “Si j’ai choisi d’aider à nouveau ELA, c’est que j’ai vu, dans l’étincelle qui illumine le regard d’Olivia, tant d’énergie et de vie que c’est elle qui me portera et qui me fera dépasser bien des montagnes”, explique-t-il. Cette action a connu un véritable succès en mobilisant plus de quatre-vingt-dix donateurs (privés et entreprises) qui ont permis à Samuel de collecter la somme de 8 075 francs suisses, soit près de 6 600 €, en faveur d’ELA Suisse. 30 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Un journal au grand cœur Le 19 février dernier, Jeff Strasser, parrain d’ELA, et Jean-Lou Siweck, rédacteur en chef du “Luxemburger Wort”, ont reversé intégralement les honoraires perçus dans le cadre de la publication d’articles de football dans le journal. Au total, un chèque de 1 000 € a été remis à Jean-Paul Friedrich, Président d’ELA Luxembourg et à son fils Max, atteint d’une leucodystrophie. Un grand merci à eux. Le défi de Stéphane pour ELA Le 25 avril dernier, Stéphane Abry, ultramarathonien, a tenté de battre le record du monde des douze heures sur tapis de course. Afin de donner encore plus de sens à sa performance, ce valaisan solidaire a collecté des fonds pour aider ELA dans son combat contre les leucodystrophies. “Je vais offrir mon cœur et mes jambes pour la course et pour les enfants d’ELA”, at-il dit. Cette opération s’est déroulée dans le cadre du salon Prim’Vert de Martigny, qui a également accueilli un stand ELA. Au niveau sportif, l’objectif des 146 kilomètres n’a pas été atteint du fait de douleurs dorsales. Mais Stéphane a dépassé ses limites pour tenir les douze heures de course et battre son record personnel en avalant plus de 111 kilomètres ! La somme de 1 425 francs suisses, soit près de 1 165 €, obtenue grâce au site Alvarum, à la vente d’articles siglés ELA et à la générosité du public du salon Prim’Vert, a été remise à ELA par le généreux sportif. Sa prestation aura offert une belle visibilité à l’antenne suisse d’ELA dans les médias. Développement international Un tandem peut en cacher un autre “Quand je commence quelque chose, je vais jusqu’au bout !”, s’exclame Théo, 13 ans, originaire du canton du Valais. Pour ce jeune suisse atteint d’une adrénoleucodystrophie, une maladie génétique rare qui lui provoque, notamment, un handicap de la vue, parcourir 550 km en tandem en une semaine, du 19 au 25 avril, pour relier Sion à Paris : “C’est normal !”, plaisante-t-il. Pour son père, Bertrand, Vice-Président d’ELA Suisse, qui l’a guidé tout au long du périple, c’est une autre histoire : “Etant beaucoup moins sportif que mon fils, je me sens éreinté, mais tellement heureux d’avoir accompli cet exploit. C’est une fierté ! Certaines étapes ont été plus dures que d’autres. Mais même dans les moments difficiles, on s’est serré les coudes. D’autant que nous étions accompagnés de Sylvie et de Patrick, la tante et l’oncle de Théo, ainsi que d’Eric, un ami qui nous escortait en voiture balais avec les boissons, les collations, les pièces de rechange et la trousse de secours en cas de pépin. C’était très motivant de les savoir auprès de nous. Et nous étions suivis par tellement de monde sur les réseaux sociaux, sur lesquels on postait quotidiennement des photos, que nous n’avions pas le droit de baisser les bras !” Alors qu’il viennent à peine de franchir la ligne d’arrivée, installée en leur honneur par les collaborateurs de l’Hôtel Explorers, situé à quelques minutes de Disneyland Paris, la maman de Théo ainsi que son jeune frère, ses grands-parents, son parrain et sa marraine les accueillent à bras ouverts. Une haie d’honneur, formée par les collaborateurs de l’hôtel, vient compléter cet accueil chaleureux. Pascal Prin, Trésorier et membre fondateur d’ELA, Léa François, comédienne dans la série “Plus Belle la vie” et marraine de l’association, ainsi que Sébastien, atteint de la forme adulte de l’adrénoleucodystrophie, ont même fait spécialement le déplacement pour les applaudir. Pendant qu’il pioche au hasard parmi les délicieuses pâtisseries préparées en son honneur par le chef de l’hôtel, Théo se remémore sa semaine. Il retient particulièrement la première étape avec son petit frère William et son “coach” Alexandre Moos, champion de cyclisme sur route en Suisse. Mais également sa rencontre fortuite avec son moniteur de ski qui l’a, du coup, suivi sur une étape en voiture. En plus de l’exploit humain, ce défi avait pour objectif de sensibiliser le public rencontré sur les routes. “On ne pouvait pas nous louper. Nos tandems étaient customisés aux couleurs d’ELA. Seul problème, on n’a pas croisé grand monde dans la campagne française…”, ironise Bertrand. Pour collecter des dons, l’heureux papa a eu l’idée de créer une page sur le site Alvarum. Résultat : près de 19 300 francs suisses, soit près de 15 800 € réunis. Prochain défi pour Théo ? “Dans quelques semaines, je participerai à la course Morat-Fribourg, avec mon oncle, puis au Tour des Alpages en juillet.” Aussi, le jeune garçon caresse l’espoir de participer, un jour, aux Jeux Paralympiques. Souhaitons-lui bonne chance ! Découvrez l’interview de Bertrand, le père de Théo, en vous rendant sur http://ela-asso.com/evenements/theo-et-bertrand-un-tandem-de-choc/ Eric Gerini, nouveau membre d’honneur d’ELA Suisse Directeur général de Pemsa Human Resources, Eric Gerini a été nommé membre d’honneur d’ELA Suisse lors de son Assemblée Générale. Depuis 2007, Pemsa, membre du groupe français DLSI, a multiplié ses soutiens à l’antenne suisse d’ELA en favorisant son développement. Parmi ses grandes actions, on notera, par exemple, la prise en charge des frais de deux collaborateurs de 2007 à 2009, un don en guise de cadeau de Noël, du sponsoring lors d’une compétition de golf en faveur d’ELA et lors de la manifestation Cœur 3 Etoiles, la participation à l’opération “Mets tes baskets dans l’entreprise” depuis la première édition… Eric Gerini a également initié une action sociale des clubs Kiwanis de Lausanne en faveur d’ELA, le partenariat de cœur avec le CAS Open Gstaad ainsi qu’un stage au sein de son entreprise pour un jeune homme atteint d’une leucodystrophie. Un grand merci, donc, pour son engagement sans commune mesure, sa solidarité, sa générosité et ses extraordinaires qualités humaines. Arnaud Tourin (à droite) et son équipe. Les employés de deux Novotel mettent leurs baskets à Zurich Les collaborateurs des deux Novotel de Zurich ont participé à l’opération “Mets tes baskets dans l’entreprise” les 23 et 24 avril derniers. Un élan de solidarité remarquable, puisqu’ils ont rivalisé d’imagination pour multiplier leurs pas pour les familles d’ELA. Grâce au soutien enthousiaste de l’ex-coureur cycliste Franco Marvulli, à la mobilisation fantastique des employés et à l’engagement des directeurs généraux, Xavier Chanrion et Arnaud Tourin, cette première édition fut un formidable succès. Ces deux journées de mobilisation interne, organisées en faveur de la lutte contre les leucodystrophies, ont permis de collecter la somme de 8491 francs suisses, soit près de 7 000 € et 849 100 pas, pour financer la recherche scientifique et l’accompagnement des familles. Franco Marvulli (à gauche) et Xavier Chanrion entourent Mélanie Thomas, représentante d’ELA ELA infos n° 86 | juin 2014 | 31 Témoignage Un nouvel essai thérapeutique soutenu par ELA débute bientôt Dans quelques semaines, un essai clinique sur l’adrénomyéloneuropathie sera conduit en France, en Allemagne et en Espagne. Sébastien, un adulte atteint de cette forme de leucodystrophie, va y participer. Avec son épouse Delphine, il témoigne de son quotidien avec la maladie et de ses attentes liées à la découverte potentielle d’un traitement médical. Par Agnès Duperrin, journaliste Au volant de sa voiture, rien n’indique que Sébastien Mariotti est atteint d’une maladie génétique, si ce n’est la canne posée à côté de lui. Comme chaque jour, il rentre du travail, direction la maison, pour rejoindre Delphine, sa lumineuse épouse, et leurs deux enfants. “J’ai découvert mon adrénomyéloneuropathie il y a une dizaine d’années, avant tout symptôme, parce que la maladie avait été détectée chez mon frère”, explique, dans un sourire, ce trentenaire élégant et longiligne. Pour Sébastien, pas question de s’apitoyer. Avec calme et clarté, il décrit les premiers signes: un pied qui butte dans une marche en montant les escaliers, des difficultés à marcher longtemps et, depuis que ses jambes refusent d’avancer avec souplesse, le besoin d’une canne pour se déplacer et d’un fauteuil roulant pour les longues balades. Sa maladie évolue ? Oui, “mais nul ne sait à quel rythme, cela varie beaucoup d’une personne à l’autre. Tant mieux, cela évite de trop s’angoisser à l’avance”, estime Sébastien. Pragmatique, il a troqué le tennis contre la natation, et consacre deux soirées par semaine à des séances de kiné pour s’entretenir. Il vient d’emménager dans une maison adaptée : douche avec un syphon extra plat, portes larges et même un ascenseur pour rejoindre l’étage, tout ce qui simplifie la vie est bon à prendre. Il sait que certains malades développent une forme cérébrale et qu’il n’existe, à ce jour, aucun traitement capable de le soigner. Il en parle sans panique. C’est son caractère : aller de l’avant, toujours. Aucun traitement ? Pas sûr. Lorsque le Pr Patrick Aubourg, le grand spécialiste des leucodystrophies qui le suit, lui a proposé d’intégrer un essai thérapeutique pour tester un nouveau médicament, Sébastien a tout de suite accepté. Avec des espoirs raisonnés : “Si cela ralentit la maladie, ce sera vraiment bien. Si je peux me passer de canne, ou marcher plus longtemps sans me fatiguer, ce sera encore mieux !” glisse-t-il, toujours souriant. À ses côtés, Delphine acquiesce. Elle le soutient dans chacune de ses décisions. “Il explique les choses avec tant de précisions et de conviction qu’on ne peut qu’être d’accord”, reconnaît-elle. Elle savait à quoi s’attendre en l’épousant : “Sébastien m’a parlé de la maladie dès que nous nous sommes rencontrés, il y a neuf ans. J’ai dit OK. Cela ne nous empêche pas de vivre. Il se débrouille seul matériellement, il y tient. Mais pour moi, pas question d’être fatiguée. Je sais que je ne pourrais pas lui demander de faire les choses à ma place, notamment auprès des enfants. C’est ainsi.” 32 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Témoignage Comme toujours, elle sera solidaire durant l’essai thérapeutique. En plus des gélules à prendre matin, midi et soir durant deux ans, il y aura des examens réguliers (IRM, prises de sang, mesures de la distance parcourue en marchant durant un temps donné…). Il s’agit de vérifier l’absence d’éventuels effets indésirables et de mesurer les effets bénéfiques du traitement. Le protocole de l’essai a été conçu par le Pr Patrick Aubourg et le Dr Frédéric Sedel en collaboration avec ELA. Le Dr Frédéric Sedel précise : “Nous allons inclure soixante candidats adultes en France, en Espagne et en Allemagne. Durant un an, quarante recevront la molécule et vingt un placébo (médicament sans principe actif), ce qui nous permettra de mesurer l’efficacité de notre traitement.” Cette molécule a déjà été utilisée dans des maladies très rares, mais à des doses bien plus faibles. Cela permet aux chercheurs de gagner du temps et de monter un essai thérapeutique en quelques mois, au lieu de cinq à dix ans. Elle est actuellement testée à un fort dosage auprès de deux-centdix malades atteints de sclérose en plaques. “Nous pensons qu’elle peut agir au niveau de certaines enzymes en stimulant la synthèse de la myéline, poursuit le Dr Sedel. Or, dans la sclérose en plaques comme dans les leucodystrophies, c’est cette myéline qu’il s’agit de réparer…” Voilà pourquoi ELA s’est engagée à financer le projet, en partenariat avec la start-up MedDay qui fournit le médicament. Un apport financier important d’ELA, 800 000 €, pour un nouvel espoir de traitement : “Les maladies métaboliques concernent des protéines impliquées dans la transformation chimique de petites molécules, qui permettent de synthétiser les composants de la cellule, ou de fabriquer de l’énergie. Ici, notre médicament pourrait réussir à augmenter la production d’énergie dans les neurones démyélinisés…”. Le Dr Sedel aborde la maladie, non pas sous l’angle génétique, mais sous son côté métabolique, un peu comme s’il escaladait une autre face de la montagne. À l’issue de la première année de test, les soixante malades, dont Sébastien, seront tous traités avec la molécule active. Si les résultats sont satisfaisants, alors d’autres leucodystrophies pourraient en bénéficier, y compris chez les enfants qui en ont tant besoin. Un rêve bien présent dans la famille de Sébastien. Delphine ne le cache pas : “Lorsque je rencontre au sein d’ELA les épouses de patients et les parents d’enfants malades, je mesure à quel point toutes ces personnes sont formidables pour faire face à ces maladies jour après jour. Chacun espère pouvoir demain les stopper. C’est pour cela que chez ELA, nous nous serrons les coudes, nous partageons nos difficultés et nos joies, nous nous mobilisons pour rassembler des fonds et soutenir les chercheurs.” En devenant membre du Conseil d’Administration d’ELA, Delphine a décidé de prendre des responsabilités au sein de l’association. Une autre façon de soutenir son mari et de relever le pari de l’espoir. ELA infos n° 86 | juin 2014 | 33 Médico-social Frères et sœurs face à la maladie Depuis une trentaine d’années, chercheurs et praticiens s’interrogent sur les répercussions possibles de la maladie d’un enfant sur ses frères et sœurs. Deux questions se posent : en quoi la maladie peut-elle affecter les relations fraternelles ? Comment soutenir au mieux les frères et sœurs confrontés à la maladie, et peut-être au décès, de l’un des leurs ? Par Clémence Dayan, psychologue clinicienne L’annonce de la maladie Les frères et sœurs perçoivent la maladie d’abord à travers ce que vivent les parents, d’autant que cette notion de “maladie” paraît souvent abstraite pour les jeunes enfants. Au moment de l’annonce, ce n’est donc pas seulement l’explication de la maladie qui compte pour les enfants, mais surtout le dialogue sur ce qui se passe dans la famille : ils ont fondamentalement besoin de partager les émotions qui circulent. Parler de ce qu’ils pensent et ressentent va leur permettre : • d’alléger leur culpabilité ; • de réduire l’aspect étrange de la situation en s’appropriant petit à petit ce qui arrive ; • de se sentir moins impuissant face à la situation car, si on les écarte totalement de ce qui se passe, les frères et sœurs vont se sentir inutiles, ce qui est très inconfortable. En outre, les frères et sœurs sont aussi victimes de l’incapacité des parents à penser ce qui arrive, du fait de l’aspect traumatisant de l’annonce de la maladie. Or, un enfant a besoin de s’appuyer sur la capacité de l’adulte à lui traduire, à lui expliquer ce qui arrive pour s’approprier et mettre du sens sur les événements. À défaut, il va d’autant plus imaginer et construire ses propres pensées. Culpabilité et honte Deux sentiments sont généralement partagés par tous les frères et sœurs : la culpabilité et la honte. Il existe plusieurs sources à la culpabilité : • ne pas pouvoir consoler, soulager les parents, agir pour améliorer les choses ; • penser être à l’origine de la maladie : le monde psychique de l’enfant, notamment avant six ans, est, en effet, dominé par une “toute puissance de la pensée magique”. Il pense qu’il est responsable de ce qui peut arriver autour de lui et croit que ses paroles peuvent suffire à provoquer un événement ; • se sentir coupable d’avoir été épargné par la maladie. Avec ce vécu de culpabilité, comment alors développer ses compétences ? Les frères et sœurs sont souvent tiraillés entre l’envie d’être de bons enfants pour leurs parents et la culpabilité d’accentuer les différences avec l’enfant malade. La honte est aussi un affect souvent ressenti, mais culpabilisant. Ce qui affecte le plus les enfants et les adolescents, c’est le regard des autres sur l’enfant malade, qui renvoie rejet, agressivité, moquerie. 34 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Ces deux sentiments sont donc très fréquents, mais difficiles à dire, et vont pourtant avoir des conséquences sur la construction du lien fraternel. Inhibition des mouvements agressifs Le lien fraternel est fait d’amour, de complicité, mais aussi d’agressivité, de rivalité et de jalousie entre les enfants. C’est un lien profondément ambivalent et c’est ce qui en fait toute sa richesse. Toutefois, pour que ces mouvements agressifs puissent s’exprimer, il faut que les enfants se sentent suffisamment forts et relativement égaux les uns par rapport aux autres. Or, quand l’un des enfants est malade, les relations sont déséquilibrées parce qu’il est toujours perçu comme étant plus fragile, donc inattaquable. De plus, les parents attendent souvent des frères et sœurs qu’ils soient protecteurs, gentils, attentionnés avec lui, voire qu’ils en prennent soin, et les frères et sœurs vont souvent accepter volontiers cette mission. Ce sera une manière pour eux d’apporter leur aide à la situation. Ainsi, en regard de la morale et des idéaux personnels et familiaux, les mouvements agressifs à l’égard de l’enfant malade seront très souvent inhibés. Mais il va bien falloir que cette agressivité s’exprime, puisqu’elle est aux fondements du lien fraternel. Elle sera donc détournée : • elle peut être déplacée sur un tiers : camarade d’école, troisième enfant de la fratrie… • elle peut être retournée contre soi: symptômes, échec scolaire, mises en danger de soi… dans le but inconscient de ne pas agresser l’enfant malade et d’attirer quand-même l’attention sur soi; • elle peut enfin être transformée en son contraire, en une sollicitude excessive : c’est ce qu’on appelle la parentalisation. Parentalisation Elle provient à la fois de cette transformation et du devoir que s’assignent les frères et sœurs de prendre soin de l’enfant malade pour seconder les parents, les soulager du poids de la maladie. C’est valorisant de tenir cette position dans la famille et c’est une façon constructive de faire face à ce qui arrive, mais il faut être attentif car il y a un risque. En effet, les frères et sœurs deviennent alors des enfants hypermatures, hyperadaptés, responsables, sérieux, dévoués, très Médico-social impliqués dans les soins de l’enfant atteint. Mais ils sont, comme tout le monde, faillibles et, alors, l’échec peut devenir difficile à vivre. De plus, masquer ses souffrances, ses inquiétudes, ses peines, est risqué : ces éprouvés risquent de ressurgir de manière soudaine et devenir difficiles à comprendre pour l’enfant lui-même ou pour son entourage. Identification C’est un processus central de la construction du lien fraternel. Pour se sentir frère et sœurs, les enfants ont besoin de reconnaître qu’ils ont des choses en commun, mais aussi des différences qui les distinguent les uns des autres. En cas de maladie, ce mouvement d’identification devient complexe et parfois angoissant. En effet, il peut être difficile, voire dangereux, de ressembler à ce frère fragile : si je suis comme mon frère malade, est-ce je ne serais pas moi-même un peu malade ? À l’inverse l’enfant malade peut leur apparaître si radicalement différent d’eux qu’ils ne parviennent pas à reconnaître en lui des caractéristiques communes et, parfois, ont du mal à se sentir frères. Qu’en est-il de ce lien fraternel quand l’un des enfants va mourir ? Les frères et sœurs sont d’abord affectés par la souffrance parentale. Quand ils savent leur enfant bientôt condamné, les parents sont transformés par l’inquiétude et la souffrance. Ils sont en difficulté pour parler aux frères et sœurs, parce qu’eux-mêmes ont du mal à intégrer ce qui se passe. Ils vont donc être en difficulté pour expliquer aux frères et sœurs les traitements, l’évolution de la maladie et, surtout, pour leur parler du décès de l’enfant malade. Ils ont peur de leur causer du chagrin et, plus inconsciemment, de rendre la mort réelle en en parlant (si on la nomme, c’est donc qu’elle va bel et bien arriver). Les fantasmes de “toute-puissance de la pensée magique” des frères et sœurs auront d’autant plus de place et risquent d’envahir leur pensée, ce qui sera encore renforcé par leur âge. Plus un enfant sera jeune, plus il risquera de penser qu’il a quelque chose à voir avec la mort prochaine de l’enfant malade. Le sentiment de culpabilité devient alors intense et envahissant. De plus, les enfants vont vouloir protéger leurs parents. Pour cela, ils vont se faire tout petits et s’empêcher d’être tristes, de régresser ou de s’effondrer, alors que ce sont des processus nécessaires à l’élaboration du deuil. Toute la difficulté consiste donc, pour les frères et sœurs, à se positionner ni trop loin, ni trop proche de l’enfant malade. Margaux, atteinte d’une leucodystrophie, et sa sœur jumelle Solène ELA infos n° 86 | juin 2014 | 35 Médico-social Lyna, atteinte d’une leucodystrophie, et sa sœur Syrine Le lien fraternel Du fait de l’identification évoquée plus haut, quand l’un des enfants de la fratrie va mourir, les frères et sœurs peuvent craindre de mourir eux aussi, d’autant plus que l’enfant condamné envahit la pensée et la vie des parents. Les professionnels repèrent également une grande ambivalence des frères et sœurs vis-à-vis de l’enfant malade. Ils éprouvent de l’amour, la crainte de le perdre, ils y sont très attachés. Mais en même temps, ils ressentent aussi souvent beaucoup de jalousie face à celui qui ravit toute l’attention et la disponibilité des parents. Ils peuvent même en venir à souhaiter que la mort survienne rapidement pour retrouver leurs parents d’avant. Les frères et sœurs vont évidemment cacher ces sentiments, parce qu’ils s’en sentiront très coupables et en auront honte, ce qui peut causer une certaine souffrance psychologique. Comment accompagner les frères et sœurs ? Les frères et sœurs ont besoin d’être soutenus dans leur capacité à reconnaître, nommer et ressentir leurs émotions. Ils doivent pouvoir exprimer leur jalousie, leur agressivité, leur souhait de mort. Entendre que ces sentiments ne sont pas monstrueux, mais 36 | ELA infos n° 86 | juin 2014 communs à tous les enfants dans la même situation, leur permettra de se sentir moins coupables et permettra que leur estime de soi ne soit pas trop endommagée. Par ailleurs, il est essentiel d’expliquer aux frères et sœurs ce qui se passe, ce que l’on fait pour l’enfant malade, les informer d’un décès possible, de sa cause et de la temporalité de ce décès. Si les parents ne s’en sentent pas capables, alors il faut faire appel aux professionnels. C’est important parce que cela permettra d’éviter aux enfants de se sentir responsables de la mort de leur frère ou de leur sœur et de se préparer au deuil à leur façon et à leur rythme. De même, il est important d’accompagner les enfants dans leur lien fraternel. Ils ont souvent besoin d’être aidés pour comprendre l’enfant malade. C’est important pour eux de savoir ce qu’il ressent, ce qu’il vit, pour pouvoir s’y ajuster, et faire en sorte que l’enfant reste leur frère, même s’il est transformé par la maladie. Il ne doit pas devenir un étranger pour eux. De plus, pouvoir comprendre les gestes, la posture, l’expression de l’enfant permettra de garder en souvenir des images de lui qui ont du sens pour eux. S’il ne me regardait plus, c’était à cause de la maladie, pas parce qu’il ne voulait plus me voir. Donner du sens permet d’atténuer le traumatisme et de préserver le lien fraternel jusqu’au bout. Médico-social Une expérience fraternelle difficile, mais riche Le lien fraternel peut être une ressource pour tous les enfants. Les enfants, plus que les adultes, vont avoir tendance à percevoir l’enfant malade comme un enfant et non comme un malade, ce qui est fondamental pour lui. Ils transforment la maladie, la voient différemment des adultes, ce qui leur permet de penser cette réalité douloureuse et de la rendre plus acceptable avec les moyens qu’ils ont. D’où l’importance de créer et favoriser des occasions pour que les enfants parlent entre eux de la maladie, pour que chacun puisse se construire avec. C’est également important en tant que parent de ne pas trop intervenir dans le lien, de laisser les enfants le construire ensemble, comme ils le feraient pour une fratrie ordinaire. L’idée étant de ne pas trop “contaminer” ce lien de nos craintes, et de nos projections d’adultes. Par ailleurs, les relations avec l’enfant malade sont aussi sources de plaisir, d’enrichissement, d’ouverture, d’humilité… et d’amour. Cette relation fraternelle marque profondément les fratries, dans un sens positif. Les frères et sœurs parlent de personnalité plus souple, d’un authentique sens du dévouement, d’une ouverture d’esprit et d’une capacité à faire face aux difficultés qu’ils n’auraient sans doute jamais acquises sans leur expérience si singulière. Conclusion : quelques pistes de prévention Pour éviter, prévenir les risques d’une souffrance dans la fratrie, plusieurs pistes sont possibles : • offrir parfois aux frères et sœurs des moments privilégiés avec les parents, les grands-parents ou des amis sans le frère ou la sœur malade (loisirs, vacances…) ; • expliquer la maladie (origine, conséquences, avenir…) et, surtout, tout ce que ça implique comme changements et particularités dans la famille, sans avoir peur des questions que l’enfant pourrait poser. Lire des livres adaptés peut soutenir le dialogue. La lecture conjointe permettra d’aborder des questions que l’enfant se pose et lui montrera que les parents sont prêts à l’entendre sur cette question ; • jouer en famille ou favoriser le jeu entre les frères et sœurs pour développer leur complicité et l’expression de leur rivalité. Les jeux fraternels sont des moments privilégiés où les enfants se positionnent les uns par rapport aux autres et créent des liens très forts ; • leur permettre de participer à un groupe de parole. Depuis quelques temps, des groupes fratrie sont créés par des professionnels ou des parents dans des associations ou des institutions ; • mettre en place un soutien psychologique individuel si besoin. lll Bibliographie conseillée lll Parcours de Clémence Dayan • “Bleu de rose” de Marie Chartres, L’Ecole des Loisirs, 2009 (roman pour adolescents). • “Mon grand petit frère” de Brigitte Peskine, Bayard Jeunesse, 2001 (roman 9-12 ans). • “Le deuil, y’a pas de mal à être triste” de R.W. Alley, Editions du Signe, 2003 (livre pédagogique à partir de 5 ans). • “Pour toujours et à jamais” de Alan Durant et Debi Gliori, Gautier-Languereau, 2004 (album jeunesse à partir de 3 ans). • Psychologue clinicienne (2003), docteur en psychologie clinique (2008), thèse sur les frères et sœurs de personnes autistes. • Psychologue à l’hôpital Necker, puis en centre social et en crèche et, enfin, au CAMSP de l’hôpital de Versailles depuis 2009. • Chercheur au CESAP depuis 2011 (thèmes de recherche : fratrie en placement, fratrie et handicap/maladie, polyhandicap), chargée de cours, formatrice. lll CONTACTS Pôle Accompagnement des familles d’ELA • À votre disposition du lundi au jeudi de 9h à 18h et le vendredi de 9h à 17h Cindy Oger Responsable Tél. : 03 83 30 82 63 E-mail : [email protected] Camille Lemaire Conseillère en économie sociale et familiale Tél. : 03 83 33 03 31 E-mail : [email protected] Anne Rousselot Assistante sociale Tél. : 03 83 33 48 51 E-mail : [email protected] ELA infos n° 86 | juin 2014 | 37 Ils nous ont quittés Jérôme Gauthey Jérôme Gauthey nous a quittés le 12 février 2014 des suites d’une maladie de PelizaeusMerzbacher (PMD). Il était âgé de 28 ans et était originaire de Saint-Apollinaire (21). Sa famille lui rend hommage. Jérôme, mon chéri, mon bébé, ma petite grenouille Ta naissance a été une joie. Et comment ! Tu étais magnifique. Nous étions aux anges. L’annonce de ta maladie a été une catastrophe. Ce n’était pas possible, cette maladie au nom barbare : leucodystrophie. NON, pas à nous, pas à TOI. Vingt-huit ans que nous sommes ensemble dans ce combat. Et dire que la Science te donnait quelques années à vivre, tout au plus une dizaine. On nous a conseillé de te LAISSER ou de T’AIMER. Mais quelle question ? Nous, on veut t’aimer envers et contre tout. Toute la famille s’est unie autour de toi. Tu as eu des hauts merveilleux, ou un rien te faisait plaisir, une sortie, le souffle du vent sur ton visage. Tu riais, tes yeux voulaient manger le monde. Puis il y eut de terribles épreuves avec des opérations des hanches, du dos, qui te laissaient anéanti. Oh, les coups, tu en as pris, plus souvent qu’à ton tour… Chaque douleur que tu as ressentie, nous les avons gravées dans notre cœur. Tu as surmonté tout cela avec un courage et une force exemplaires qui forçaient NOTRE ADMIRATION pour toi, petit bonhomme qui, avec un sourire, un regard, voulait nous rassurer. TU VOULAIS VIVRE ! Nous t’avons porté dans la vie avec tout notre amour, mais toi aussi tu nous as fait grandir. Et tu nous a apporté plus que ce que nous t’avons donné. TON COMBAT a été le nôtre contre cette maladie qui t’empêchait de vivre une vie normale. Tu n’auras jamais pu faire ce que font les autres enfants. Nicolas, ton frère, a été ton rayon de soleil. Nicolas a tout fait pour deux. Tu ne parlais pas, mais lui le faisait pour toi. Tu ne marchais pas, mais lui marchait, sautait, virevoltait pour pouvoir t’entendre rire à chaque pitrerie. Et, oui, vous avez été complices depuis le premier instant. Pourtant, quand nous attendions la naissance de Nicolas, tu étais très angoissé mais, dès votre premier regard, tes angoisses ont disparues. Une réelle complicité s’est nouée. Un regard, un rire. Pas besoin de paroles, c’est de l’AMOUR. Depuis ta dernière hospitalisation en 2009, ta vie est devenue plus compliquée et difficile à vivre. Toi qui aimait sortir, te promener, aller partout, cela t’es devenu impossible. Tu es resté cloué à ton lit, à ton fauteuil, avec des soins infirmiers quotidiens 38 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Heureusement, les infirmières sont sympas, ça aide ! La morphine t’aidait à supporter la douleur, devenue insupportable certains jours. Ton corps n’en pouvait plus de tant de souffrances et il a préféré dire STOP. Nous, qui t’avons tant aimé, te laissons partir vers un monde que nous espérons meilleur. NOUS T’AIMONS. Vole, mon bébé, vole, ma petite grenouille. Vas retrouver ton papy Yvon, ta mamie Marthe et ton papy José, qui auraient tout donné pour toi. Nous t’embrassons. Vas vers la lumière. Vas mon petit Jérôme. Michel et Marie, ses parents, et Nicolas, son frère Vianey Bertaux Vianey Bertaux nous a quittés le 21 février 2014 des suites du syndrome LBSL. Il était âgé de 3 ans et était originaire de Berlaimont (59) Ses parents lui rendent hommage. Mon trésor, Tu es parti trop vite vers le paradis. Tu n’étais qu’amour et bonheur pour tous ceux qui t’entouraient. C’est curieux, mais c’est toi qui nous donnais la force de lutter contre cette maladie et tout ce qu’elle entraîne. Ton absence me pèse, ta présence me manque… Où est la crevette de tata ? Où sont les éclats de rire du loulou à papa ? Où est le petit air coquin du petit clown à nounou ? Tu es dans nos cœurs et nos esprits pour l’éternité. Nous savons que, de là-haut, tu veilles sur nous. À maintes reprises, tu nous as prouvé que tu aimais la vie. Alors pour toi, on s’accroche pour en profiter au mieux. Chaque moment de complicité est devenu un magnifique souvenir. Repose en paix, petit ange. Je t’aime. Comme pour le Petit Prince, tu as rejoint ton étoile. Et toute la famille aime regarder le ciel chaque soir. Et même, parfois, souris en pensant à toi. On t’aime, petit cœur. Ses parents Ils nous ont quittés Maïwenn Choisnard Maïwenn Choisnard nous a quittés le 26 février 2014 des suites d’une leucodystrophie métachromatique. Elle était âgée de 10 ans et était originaire de Tours (37). Sa famille lui rend hommage. L’un des plus beaux jours de notre vie fut la naissance de Maïwenn, le 29 avril 2003, à 21h30. Un joli bébé de 3,7 kg et une petite frimousse à en faire craquer plus d’un. Maïwenn était pleine de vie et nous remplissait de bonheur. À l’âge de 18 mois, alors qu’elle faisait ses premiers pas, Maïwenn s’est mise brutalement à perdre l’équilibre. Après une longue série d’examens pendant six mois, le terrible diagnostic fut tombé : une leucodystrophie métachromatique, maladie dégénérative incurable. Ce jour-là, nous pensions ne jamais pouvoir nous en relever. En quelques mois, Maïwenn ne marchait plus, ne parlait plus et perdit toute la mobilité de son petit corps. Vu la force et le courage de notre fille, notre volonté de nous battre a repris le dessus. Pour elle et pour son frère Thomas. Un long combat débuta, afin de ralentir cette maladie et de pouvoir profiter pleinement de chaque instant tous les quatre. Par ses sourires, ses petits bruits, sa présence, son odeur, Maïwenn nous a remplis de bonheur. Mais la maladie a malheureusement repris le dessus et notre petite Maïwenn s’est éteinte mercredi 26 février 2014, à minuit et demi, après un long combat de dix jours. Son petit cœur trop fatigué a cessé de battre paisiblement la seule nuit ou nous étions absents, comme si notre pupuce attendait ce moment pour s’endormir à tout jamais. Nous sommes arrivés trop tard et en avons souffert car nous voulions être présents. Pupuce, tu as choisi ton moment à toi, et nous les respectons. Nous savons que tu es partie sereinement et sans souffrir. Comment allons-nous faire pour vivre sans toi ? Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, nos pensées vont vers toi. Nous te chérissions et tu nous le rendais bien. Quelle leçon de vie que tu nous as apportée : un courage, une force, malgré cette terrible maladie. Tu es maintenant libérée de ton petit corps meurtri. Repose en paix, mon amour. Nous t’aimons si fort. Notre petite Gady, tu resteras à jamais dans notre cœur. Papa, maman, Thomas Gaëtan Marié Gaëtan Marié nous a quittés le 9 mars 2014 des suites d’une adrénomyéloneuropathie (AMN). Il était âgé de 41 ans et était originaire de Thorigne-Fouillard (35). Ses parents lui rendent hommage. Quelle douleur que cette fichue maladie t’a fait subir et que nous avons partagé depuis plus de cinq ans avec toi. Tu étais un petit garçon plein de vie, joueur et gai et tu as grandi harmonieusement au sein de ta famille, avec tes sœurs, et partageant de merveilleux moments de vacances avec tes cousins et cousines, ou chez tes grands-parents. Tu avais des copains avec qui tu pratiquais jeux ou sports (tennis, judo, voile, ski). À 14 ans, tu nous as révélé un talent caché en apprenant seul le piano. Tu progressais si rapidement que tu semblais même étonner tes professeurs. Très tôt, aussi, tu as voulu t’engager en passant ton BAFA et en encadrant des jeunes. Après avoir commencé un BTS, tu as voulu abandonner pour te consacrer entièrement à la musique en t’inscrivant dans une école de jazz à Paris. Tu avais une belle vie d’étudiant et de musicien, et tu te produisais avec des groupes d’amis à Paris ou en province. Tu vivais pleinement ta passion dans l’insouciance de ta jeunesse et tu avais rencontré l’amour. Revenant à Rennes, après ton mariage en 2000, des petits signes de la maladie ont commencé à perturber ton quotidien et à changer ton comportement. Nous ne te comprenions plus et toimême avouais parfois que les relations devenaient difficiles. À 36 ans, le couperet est tombé. L’annonce de la maladie fut un tsunami pour toute la famille et surtout pour toi. Tu ne pouvais accepter l’inacceptable, l’inéluctable. Tu as flanché, tu t’es rebellé, tu t’es débattu, tu as provoqué avec, souvent, un humour décalé, tu cachais ton mal-être, tu t’es refermé sur toi-même, puis tu n’as plus rien exprimé. Le handicap de plus en plus lourd a éloigné tes amis. Tu as voulu croire que tu t’en sortirais mais, hélas, le combat était inégal. Nous t’avons aidé comme nous le pouvions. L’association ELA, la psychologue, l’assistante sociale ont été un soutien extraordinaire pour nous aider à comprendre et à surmonter les moments très difficiles. Tu as beaucoup souffert de ton isolement et de ta solitude. Ton naturel très indépendant était en opposition avec cette grande dépendance où tu étais arrivé. Le manque de place, la rigidité ou la mauvaise volonté des structures adaptées au handicap n’ont pas permis de te trouver un accueil adapté. Tu as toutefois été très bien pris en charge par du personnel hospitalier qui t’a accompagné jusqu’à la fin et nous les en remercions. Pour toi et pour les autres malades, nous continuerons à nous battre. Repose en paix. Et nous reprenons cette phrase d’Alexandre Dumas : “Les gens que nous avons aimés ne seront plus jamais où ils étaient, mais ils seront partout où nous sommes.” Ses parents ELA infos n° 86 | juin 2014 | 39 Zoom sur… Zoom sur Sophie Thalmann “Jamais je n’aurais imaginé être encore auprès d’ELA aujourd’hui”, s’émeut Sophie Thalmann sur la scène de la Villette au Prix Ambassadeur ELA 2014. Et pourtant, depuis seize ans qu’elle s’engage fidèlement aux côtés de l’association, le constat est sans appel : le combat des familles concernées par une leucodystrophie est loin d’être terminé. Pour l’exMiss France, reconvertie en brillante animatrice TV sur la chaîne hippique Equidia, sa rencontre avec le jeune Jérémy, aujourd’hui disparu des suites de la maladie, a été un déclic. Pour nous, elle revient sur son histoire aux côtés de l’association et sur son rôle en tant que membre d’honneur. 40 | ELA infos n° 86 | juin 2014 Zoom sur… • ELA INFOS. En 1998, votre rencontre avec le petit Jérémy a été déterminante dans votre engagement pour la cause d’ELA. De plus, vous êtes originaire de Nancy, tout comme Guy Alba, le Président-Fondateur de l’association. Devenir notre marraine a dû vous paraître naturel, n’est-ce pas ? • Sophie Thalmann. Oui, m’engager pour ELA m’a semblé tout à fait normal. Peu de temps après mon élection au concours de Miss France, en 1998, Zinédine Zidane m’a fait rencontrer Jérémy, qui avait 7 ans à l’époque, quand j’ai donné le coup d’envoi du match de football France-Andorre au Stade de France. J’ai beaucoup échangé avec sa maman qui m’a expliqué son quotidien avec la maladie, jusqu’au jour où j’ai appris son décès. J’ai été très touchée par cette injustice et, quand j’ai appris qu’ELA avait besoin de parrains, je n’ai pas hésité. • E.I. En quoi consiste votre rôle en tant que membre d’honneur d’ELA ? • S.T. Je fais en sorte d’être présente au maximum sur les différentes opérations de l’association, comme lors de la Dictée d’ELA, des cross “Mets tes baskets” ou encore du Prix Ambassadeur. J’essaie aussi d’être un relais d’information au quotidien en parlant du combat des familles autour de moi et dans les médias. J’ai également pris l’initiative d’associer ELA à un événement qui me tient à cœur. Chaque année, au mois d’août, j’invite des parrains de l’association à participer à la Course des ânes de Trouville-sur-Mer (14). C’est un moment très amusant qui permet de sensibiliser le grand public et, surtout, de collecter des dons en vendant des produits dérivés d’ELA, en organisant une tombola… Tous les bénéfices de cette journée sont reversés à l’association. Et j’en profite pour inviter des familles concernées par la maladie pour leur apporter un moment de répit. Ensemble, ils rient et partagent un moment très convivial qui les change de leur quotidien difficile. • E.I. Quel souvenir gardez-vous de ces rencontres avec les familles ? • S.T. J’ai fait la connaissance de personnes qui se battent avec une énergie folle. Chaque fois, je suis extrêmement émue de les revoir. Leur courage force mon admiration. De vrais liens d’amitié se sont tissés au fil des années. Ils me racontent leur quotidien. Et je les écoute toujours avec beaucoup d’attention et de Sophie Thalmann et une famille d’ELA à la Course des ânes de Trouvillesur-Mer respect. J’aime que mes enfants les côtoient aussi, car je trouve important de les éduquer dans le partage et le respect des différences. Je souhaite qu’ils posent un bon regard sur le handicap. • E.I. Selon vous, quelle est la mission la plus importante pour ELA ? • S.T. Evidemment, la recherche médicale est primordiale. Mais, dans l’immédiat, il faut accompagner les familles dans leurs difficultés quotidiennes, qu’elles soient médicales, morales ou simplement administratives. Et l’équipe d’ELA est parfaite pour tout cela ! • E.I. Pouvez-vous nous dire un mot sur vos activités ? • S.T. Je continue mon émission “Sophie et compagnie” sur la chaîne Equidia. Souvent, on propose des sujets sur le cheval comme thérapie pour les enfants en situation de handicap. Cela me permet de faire un petit clin d’œil à toutes ces familles d’ELA. Chez Hachette Jeunesse, j’ai également lancé toute une série d’ouvrages pour les enfants sur le thème du cheval. • E.I. Un dernier mot pour les familles d’ELA ? • S.T. Je suis à vos côtés depuis seize ans. Chaque jour, vous prenez de plus en plus de place dans mon cœur. Je ne vous lâcherai pas. Continuer d’y croire ! Sophie Thalmann et le petit Jérémy au Stade de France en 1998 ELA infos n° 86 | juin 2014 | 41 Bloc-notes L’équipe d’ELA se renforce Camille Lemaire et Anne Rousselot ont rejoint l’équipe d’ELA. Nous leur souhaitons pleine réussite dans leurs nouvelles fonctions. Camille Lemaire Conseillère en économie sociale et familiale (CESF), Camille intègre en 2009 le service d’Accueil et d’accompagnement des gens du voyage à Epinal (88). Aide à la gestion de micro-entreprises, accès aux droits, information sur les devoirs… sont ses divers domaines d’intervention. Egalement référente Revenu de Solidarité Active (RSA), elle développe les projets personnalisés des bénéficiaires en élargissant son intervention à la famille. Son intérêt pour les actions collectives la pousse à mettre en place un atelier d’alphabétisation à destination de femmes volontaires issues de la communauté des gens du voyage. En février 2014, elle rejoint le pôle Accompagnement des familles d’ELA pour encadrer les journées des familles concernées par les leucodystrophies et développer des partenariats (Unis Cité…). Sa mission consiste également à évaluer les besoins des familles dans leur vie quotidienne. Anne Rousselot Assistante sociale diplômée à l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) de Lorraine, Anne a l’occasion d’intervenir dans différentes structures pour l’accompagnement social de publics divers. Elle travaille d’abord avec des personnes accueillies en foyer d’hébergement, puis avec des étudiants, lui permettant ainsi d’aborder diverses problématiques liées à la famille, à la santé, à l’orientation, au travail… Le milieu associatif, dans lequel elle s’investit par ailleurs, lui permet de mener des actions en lien avec des valeurs de solidarité qui lui tiennent à cœur. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est orientée il y a peu vers le pôle Accompagnement des familles d’ELA afin de pouvoir les soutenir dans tous les aspects de leur vie quotidienne. Photo du trimestre Tiggy marche pour ELA ! Ils étaient plus de soixante collaborateurs de Radisson Blu Hotel at Disneyland Paris à rejoindre le “Club des entreprises qui marchent pour ELA” le 5 juin dernier. Même Tiggy, leur mascotte, s’est muni d’un podomètre ELA pour compter ses pas et collecter un maximum de dons pour ELA. Un grand bravo ! Agenda lll Juillet • 11 : Les Classiques de la Madeleine à SaintFrançois-Longchamp (73) lll Août • 9 : 14e édition des Foulées de la Diège à Naussac (12) • 13 : 17e édition de la Course des Anes de Trouville-sur-Mer (14) • Du 22 au 25 : Week-end des familles à Center Parcs à Chaumont-surTharonne (41) lll Septembre • 11 au 14 septembre : The Evian Championship à Evian-les-Bains (74) • 20 : 4e édition de la course ELAxandre à Scionzier (74) • 20 : 6e édition de la Traversée du Grand Dôle à Champvans (39) • 20 : Soirée Musique du monde contre la maladie à Muntzenheim (68) • 27 : Concert de jazz par le Crazy Jazz Band à Damparis (39) 42 | ELA infos n° 86 | juin 2014