Le journal de - Ville de Béziers

Transcription

Le journal de - Ville de Béziers
BEZIERS
www.ville-beziers.fr
Le journal de
Numéro 11 / 15 avril 2015
RÉENCHANTER
LA VILLE
RÉENCHANTER
NOTRE VILLE
Une politique visant à la
renaissance de la cité ne peut se
passer de réenchantement. Car,
Dieu merci, la vie n'est pas faite
que de chiffres froids, de statistiques
empilées ou de graphiques sans
âme. Il y a aussi, il y a surtout...
cette part de magie à retrouver.
A
vant de réenchanter la ville, il a fallu commencer par des choses élémentaires :
rendre la ville à nouveau propre, à nouveau belle, en encourageant chacun à y
mettre du sien. Il suffit de se promener
un peu dans le centre pour voir que les
façades sont progressivement refaites,
que l'éclairage est repensé... Le centreville est sur la bonne voie, de nombreuses ouvertures d'établissements
le confirment, et les commerçants
eux-mêmes nous disent ressentir ce changement, ce nouvel
état d'esprit. La récente et large victoire des listes soutenues
par Robert Ménard aux Départementales encourage la municipalité à poursuivre dans cette voie.
Le réenchantement passe par le « Plateau des poètes ».
Sorti de terre en 1867, époque d'opulence pour le Biterrois et
pour la France, il est une respiration indispensable, parfaitement sise au cœur de l'urbain. Malheureusement, l'énorme
poumon vert, jadis espace de civilité, de bonheur simple, a
pâti trop souvent ces dernières années d'une mauvaise fréquentation, pas seulement nocturne. Dans la population,
l'image du Plateau des poètes s'est dégradée peu à peu, le lieu
perdant inexorablement de sa magie, suivant en cela le déclin
de la cité. La municipalité veut stopper cette évolution déplorable en « réenchantant » l'immense jardin. « Réenchanter » au sens propre, à savoir redonner du rêve, ramener les
familles, participer au renouveau de Béziers !
La « fête 1900 », qui y est organisée, du 1er mai au 30 septembre
prochain, en est la première étape. Cette grande kermesse sera
chargée de symboles, puisque les organisateurs y feront revivre l'esprit de la Belle Époque, celle où les Biterrois pouvaient
jouir en toute tranquillité du grand parc. Les enfants en seront
les rois !
Réenchanter la ville, c'est aussi en débusquer les trésors, les
mettre en valeur, afin que le glorieux passé de Béziers - pas si
lointain - puisse resplendir de nouveau. Le projet de restauration de l'extraordinaire plafond médiéval de l'impasse de la
notaierie va dans ce sens. À chaque coin de rue, Béziers nous
étonne, Béziers nous fait rêver. Il suffit simplement d'ouvrir
les yeux, et peut-être qui sait, de retrouver un peu de son âme
d'enfant ? 
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  3
Le rêve...sur un
Le 23 juin 1867 est un jour
historique à Béziers. Près de
15 000 personnes assistent à
l'inauguration en grande pompe,
du « Plateau des poètes ». Dans
le ciel, devant des milliers de
paires d'yeux écarquillées,
s'élève une montgolfière,
pilotée par Mme Poitevin !
150 ans après, ce lieu magique
nous fait toujours rêver...
e poumon vert de 5 hectares est la concrétisation
d'une idée vieille de dix ans : après l'inauguration du
théâtre, en 1844, et de la gare, en 1857, les édiles municipaux réfléchissent à créer un lien entre les Allées
et le lieu où débarquent les voyageurs. La décision
est prise en 1859, par le maire Auguste Fabrégat. La
ville joue la carte de la qualité : ce sont les architectes
paysagistes Denis et Eugène Bülher, créateurs du
fameux parc de la Tête d'or à Lyon, qui sont
choisis. À l'époque, Béziers ne compte pas,
et prend la crème de la crème...
4  Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
Classé monument historique
En 1893, la fontaine du Titan, œuvre du sculpteur Biterrois
Injalbert, prend place dans le parc, puis cinq ans plus tard,
c'est au tour de l'enfant au poisson de faire son apparition,
avant l'installation en 1902 des bustes d'hommes célèbres. Le
monument Jean Moulin (1951), puis la création du théâtre de
verdure (1970) enrichissent encore l'ensemble, classé monument historique en 1995. 
n plateau
ALLEZ LES VERTS !
C'est une équipe composée de 5 jardiniers (1 par hectare) qui
a en charge l'entretien du jardin. Ce dernier comprend 1,64 ha
d'allées, 1,4 ha de pelouse, 1,3 ha de massifs arbustifs et vivaces
et 640 m2 de massifs fleuris. Un vrai paradis vert où se dressent
désormais 325 arbres.
LES IMBÉCILES ET LES BÊTES
Il y a des des imbéciles partout, mais ici, on en a des beaux :
figurez-vous que certains ont trouvé le moyen il y a quelques
temps, de voler ou de... massacrer certains des magnifiques volatiles qui peuplaient le Plateau. R.I.P. Oies blanches, perruches
et cygnes à col noir ! Heureusement, ces derniers mois, de nouveaux animaux sont arrivés : canards de races d'ornement,
oies, couples de cygnes et de paons. Rassurez-vous, ils ne sont
ni en plastique ni en peluche ! Petits et grands pourront encore
s'émerveiller !
EN PROJET
La restauration de la Fontaine du Titan et
celle de l'ensemble du circuit hydraulique
jusqu'au grand lac sont les gros chantiers
à venir pour la municipalité. Il faudra également déplacer l'aire de jeu (installée en
1986) et la remplacer par une pelouse, afin
de réaménager l'une des plus belle perspective du jardin. Les jeux seront remis
au goût du jour. Tous ces embellissements ne serviront à rien si la
sécurité n'est pas entièrement
rétablie dans et aux abords du
jardin. La municipalité travaille
actuellement sur le sujet. Les Biterrois vont retrouver le plaisir
d'une belle balade dans le
poumon vert !
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  5
FÊTE FORAINE 190
Pas de femme à barbe m
Pendant plus de quatre mois,
de mai à septembre, le Plateau
des poètes va accueillir une fête
foraine reconstituée, comme
au début du XXe siècle !
Avec des manèges rétros
en bois, des décors
d'époque et des forains
habillés à la mode
d'antan, les années
1900 vont revivre
dans un tourbillon
de sucres d'orge
et autres limonades
sucrées à souhait.
Un moment de rêve
pour tous les Biterrois !
6  Le Journal de BÉZIERS
Numéro 11 / 15 avril 2015
CE SERA...LE
00
mais...
E PARADIS DES ENFANTS
Un courant d'air féerique
Les fêtes foraines ont connu leur heure de gloire durant la Belle
Époque, à l'aube du XXe siècle. Elles sont alors le réceptacle
de toutes les nouveautés, du cinématographe (1895), alors
itinérant et vu comme une simple attraction, à la « barbe
à papa » importée d'Outre-Atlantique, suite à son apparition lors de l'exposition universelle de Saint Louis.
Aux alentours de 1900, il suffit de lire certains passages
du Grand Meaulnes, dans tous les villages, dans toutes les
villes, quand les forains arrivent, c'est l’événement. Dans
la vie des gens, c'est un courant d'air féerique qui déferle,
des odeurs exotiques - comme la coco - qui s'accrochent aux
narines enfantines. Les garçons veulent aller au jeu de cible,
les gamines foncent vers les glaces en cornet, une nouveauté
en 1900 !
L'esprit guinguette
À Béziers, afin de retrouver l'esprit de l'époque, municipalité
et forains ont travaillé de concert : tout a été reconstitué le
plus fidèlement possible, baraques en bois et sièges recouverts
d'antique velours cramoisi. Pour les organisateurs, l'objectif
est d'off rir une grande fête couleur nostalgie, le tout dans un
cadre déjà somptueux par lui-même. En entrant dans la Fête
1900, on oubliera vite auto-tamponneuses, jeux électroniques
et tout le tralala moderne et bruyant. Ici, le changement, c'est
jamais ! La grande roue (22 mètres) trônera bien sûr en bonne
place, les chevaux de bois défileront dans un carrousel peint à
la manière d'autrefois, tandis que les balançoires rétros amuseront sans doute beaucoup : on a dû les importer de Belgique car en
France, aucun modèle d'avant 1950 n'a été conservé ! Les adultes ne
manqueront pas de faire un tour au stand guinguette où l'on pourra
se rafraîchir et danser sur des airs délicieusement désuets. Surtout,
bien noter sur son agenda, le 1er mai, jour d'ouverture, tous les
manèges seront gratuits ! 
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  7
N ANNIVERSAIRE
TOUT EST GRATUIT LE JOUR DE SO
entité, le jour de son
Sur présentation de documents d'id
fiter de toutes les
anniversaire, votre enfant pourra pro
d'anniversaire lui
attractions gratuitement. Un gâteau
sera même offert !
THEATRE DE GUIGNOL
le jeune public :
Là encore, un immanquable pour
nes sur la
chaque jour le Guignol fera des sien
scène.
Voici vos nouveaux conseillers
Les permanences
uCANTON 2
u Mardi 5 mai
BÉZIERS 1
de 10.00 à 12.30
u Remplaçants :
À compter de juin,
Nous vous recevrons
chaque première
semaine du mois.
Marie-Pascale RIZO
Bernard DARTIGUELONGUE
[email protected]
Henri BEC
Isabelle DES GARETS
Les permanences
u CANTON 3
u Vendredi 15 mai
BÉZIERS 2
de 9.00 à 12.00
À compter de juin,
Nous vous recevrons
chaque première
semaine du mois.
u Remplaçants :
Cathy Bresson
Jacques CLAPIÈS
[email protected]
Jean-François CORBIÈRE
Marie-Emmanuelle CAMOUS
Les permanences
u CANTON 4
u Mercredi 20 mai de 9.00 à 12.00
BÉZIERS 3
À compter de juin,
Nous vous recevrons
chaque première
semaine du mois.
u Remplaçants :
Sabine GELY
José FOLGADO
[email protected]
Franck MANOGIL
Nicole ZENON
8 u Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
Un an après la victoire
aux municipales,
le grand chelem réalisé
par les candidats soutenus
par Robert Ménard a été
un coup dur pour
la classe politique locale.
Cette « intelligentsia »
qu’on pourrait qualifier
« d’Ancien Régime »
s’imaginait en effet
propriétaire des lieux
pour toujours.
L
a perte de la mairie de
Béziers, pensaient certains, n’était sans doute
qu’un accident politique,
un « grain de sable » que
leur puissante machine aurait tôt fait
de broyer. Pas de chance, en mars
2015, à l’occasion des Départementales, en votant massivement pour les
candidats qu’il soutenait, les Biterrois ont plébiscité l’action menée par
Robert Ménard depuis douze mois.
Une politique radicalement opposée
à celle de la gauche mortifère et sa
fidèle compagne, la droite mollassonne.
départementaux
« RÉPUBLICAINS », DONNEURS DE LECONS,
ONT SUBI UNE CUISANTE DÉFAITE « Ce soir,
c’est grand
chelem ! »
Outre qu’elle conforte l’équipe
municipale, cette élection a aussi
eu le mérite de faire tomber les
derniers masques. Alors que leur
retentissante défaite se profilait,
politicards aigris, associations bidons et presse subventionnée se sont
rassemblés dans un « front républicain » fait de bric et de broc. Du plat
devenu indigeste, les électeurs ont
fait de la pâtée pour chien !
Le plus clownesque dans l’affaire
demeure le triste sketch du président de l’Agglo. Dans un véri-
table baroud du déshonneur, les
jours précédant le second tour, il a en
effet osé, malgré son engagement à
ne pas intervenir dans la campagne,
se draper dans les « valeurs républicaines » pour, comme on dit dans
les salons bobos, « faire barrage » au
Front national.... Car voyez-vous,
il y aurait, pour ces messieurs, les
électeurs certifiés « républicains »,
parce qu’ils pensent « bien », et les
autres, des parias, des sans-grades,
“ En votant massivement
pour les candidats qu’il soutenait,
les Biterrois ont plébiscité l’action
menée par Robert Ménard
depuis douze mois. ”
des benêts illettrés sans doute, fachos sûrement...
Frédéric Lacas s’est ridiculisé dans
cette affaire. Outre que les binômes
qu’il a soutenus ont été écrasés, son
discours d’exclusion envers une majorité de citoyens a laissé un arrière-goût
de rance, d’autant plus dans une démocratie qui se prétend modèle.
« À force de prétendre que vous êtes les
seuls républicains, vous en avez oublié
d’être démocrates. » écrivait récemment
Dominique Jamet sur le site Boulevard
Voltaire. Espérons que ceux qui ont été
durement châtiés par le vote populaire
sauront retenir la leçon. u
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015 u 9
Le budget pour un Nul
Lors du vote du budget 2015,
les oppositions ont exprimé leurs désaccords. Rien de plus normal. C’est le débat
démocratique. Le fait ne vaudrait pas la
peine d’être commenté si ces interventions
n’avaient pas révélé la présence au sein
du conseil municipal d’un virtuose.
A l’instar de ces heureux mortels qui
possèdent l’oreille absolue, cet élu a le
don de l’incompréhension totale, entière,
épaisse. Assis sur son ignorance, il dispense
volontiers avec ce ton pédant propre à ceux
qui osent tout - cette forme inattendue de
franchise qui permet de les reconnaître... de vertigineuses leçons à faire rougir
Bouvard et Pécuchet, ces personnages de
Gustave Flaubert qui
font de la sottise une
forme inépuisable
d’art absurde.
C
et obscur conseiller municipal,
dont nous tairons le nom par charité, on n’ose dire qu’il représente
l’UMP tant les autres élus de cette formation politique affichent un air gêné chaque fois que leur collègue prend la parole. On ne choisit pas sa famille, et pas toujours ses colistiers.
1
« Les ratios comparés nous
montrent une augmentation
des dépenses de fonction-nement par habitant »
u Phrase claire et simple qui affirme qu’en 2015 la commune ne
tiendra pas son engagement de baisse des charges. Pourtant, si on
regarde en page 4 du budget, on constate que la ville prévoit 100,9
millions de dépense alors que, l’an dernier, la municipalité Couderc
en avait inscrit 102,4.
u Alors, où ce conseiller est-il allé chercher ses « statistiques » ? En page 1. Sans doute n’a-t-il pas continué plus loin sa
lecture... C’est là, dans cette page, que notre virtuose a extrait deux
chiffres. L’un est effectivement le montant prévu des charges à Béziers
en 2015. Mais l’autre concerne la moyenne des autres villes... en 2013 !
Autant dire qu’il compare des pommes à des poires. Devinez qui est
le scoubidou...
À ceux qui trouveront qu’il n’est pas des plus aimables de « s’en
prendre » dans un journal municipal à un élu, nous rappellerons qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre, et que si nul n’est
obligé de se présenter à une élection, un conseiller qui parle en
assemblée doit se prémunir contre deux dangers : le ridicule et
l’ignorance. C’est donc dans une perspective pédagogique que,
bien entendu, il faut aborder cet article... u
10 u Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
De longues soirées en perspective pour ce resplendissant conseiller.
2
« Vous ne faites aucun effort
pour réduire les dépenses
de personnel qui ont déjà
augmenté en 2014 et qui
augmentent encore dans le
budget 2015 »
u Nous reproduisons ci-dessous la ligne budgétaire qui indique le
montant prévu en 2014 par l’ancienne municipalité et celui de 2015.
Pas de chance pour l’obscur conseiller ! Contrairement à ce qu’il
dit, la baisse est tangible, visible, affichée. Encore faut-il savoir lire...
u L’opposant en question affirme également que ces charges ont
augmenté en 2014. Il suffit pourtant de se reporter à la page 11 du
compte administratif 2014 (voté au même conseil municipal) pour
constater que ces charges ont... baissé !
3
« Je constate
une augmentation de plus
de 100 000 euros des
charges de personnel
non titulaire. »
4
« Une progression
d’endettement supplémentaire
de 3 millions d’euros ! »
u Ernest Renan est aujourd’hui un auteur un peu oublié. Il est pourtant
l’auteur de cette célèbre phrase : « la bêtise humaine est la seule chose qui
donne une idée de l’infini. »
u Nous constatons que ce conseiller devrait consulter.
u Toutes les autres remarques du conseiller UMP relèvent de la
même flamboyante incapacité à comprendre, à analyser, à conclure.
Par charité, nous en resterons là.
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015 u 11
GALERIES LAFAYETTE :
Les salariés
69 emplois sont menacés par la fermeture annoncée du grand magasin des
Allées Paul Riquet. Devant ce drame social, le maire et son équipe vont user
de tous les moyens dont ils disposent. Des solutions pour maintenir le site
sont activement recherchées...
> Les salariés
se mobilisent
d’injecter 1,3 milliard dans
le groupe Carrefour) ouvre
un nouvel établissement
au...Qatar !
Propriétaire des murs
depuis l’an dernier, la
mairie pèsera sur les négociations
«
Ce sont des riches qui veulent devenir
encore plus riches ». Robert Ménard n’a
pas mâché ses mots à l’annonce officielle
de la fermeture des Galeries Lafayette de
Béziers. Encore un coup très dur pour une ville qui n’avait
pas besoin de ça. Mais l’époque mondialisée est aux requins
sans patrie. Alors qu’il ferme son enseigne biterroise, le
groupe Galeries Lafayette, en pleine prospérité (il vient
12 u Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
La méthode utilisée par les
Galeries Lafayette est simplement inacceptable. Le
groupe avait déjà «fait le
coup » l’an passé en voulant
vendre ses murs en catimini.
Heureusement, la ville les a
rachetés, ce qui lui permet
maintenant de peser dans
les négociations. En effet, il sera possible de jouer
sur le montant du loyer, actuellement trop haut, avec
un repreneur. Le loyer représente à lui seul la moitié
du déficit actuel des Galeries Lafayette ! Plusieurs
« franchisés » s’intéressent actuellement à l’éventuelle
reprise du magasin. Une des conditions sera la rénovation du magasin. Pour la municipalité, si l’enseigne
Galeries Lafayette demeure la meilleure solution à
Béziers, la porte est ouverte pour les autres. u
LE RAPPORT DE FORCE
à la poubelle ?
Robert Ménard :
« Le fric n’est pas la loi
suprême. Ce n’ est pas
l’idole à qui on doit
tout sacrifier.»
> Qu’allez vous faire dans l’immédiat ?
l Nous allons utiliser tout notre savoir-faire, et nous
sommes réputés pour ça, en communication. À Béziers,
et à Paris. Je vous garantis que les jeux ne sont pas faits.
L’enseigne peut et doit rester à Béziers. « L’étude d’impact » doit être exigée au groupe Galeries Lafayette par
l’Etat. Nous l’avons écrit au préfet.
> Ce qui implique ?
l Les Galeries Lafayette doivent remplir toute une
liste d’obligations. De plus, l’offre commerciale dans un
quartier prioritaire, comme le centre-ville, tel que défini par l’État, doit être protégée. Nous sommes prêts
à un bras de fer. Les acteurs officiels, dont l’inspection
du travail, seront mobilisés. Et les salariés
bien sûr. À travers leurs emplois,
nous défendons la ville. J’ai été
élu pour ça !
> Entretien réalisé le
8 avril à la veille d’une
rencontre du maire avec
un membre du directoire
des Galeries Lafayette.
> Cette fermeture n’est pas une surprise...
l Robert Ménard : il faut dire la vérité. Pour ces genslà, Béziers voire la France, ce n’est plus une priorité. Le
magasin du centre-ville est à l’abandon depuis des années. De notre côté, nous travaillons depuis des mois sur
le sujet. Je serai au côté des employés. Dans la France
de 2015, on ne peut pas licencier comme ça. Le fric
n’est pas la loi suprême. Ce n’est pas l’idole à qui
on doit tout sacrifier.
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015 u 13
Arènes
TAUROMACHIE
solidaire
Samedi 2 mai, la 6e grande
manifestation taurine, organisée
par le Club Taurin Paul Ricard
« El Mundillo », aura lieu
aux arènes de Béziers.
C
e gala de bienfaisance ouvrira de fait la Temporada
2015, et se déroulera au profit exclusif de « France
ADOT34 », association consacrée aux dons d'organes, tissus humains et moelle osseuse. La Fédération des Clubs Taurins du Biterrois, la Ville de Béziers, l'ETBM, la SAS Plateau de Valras et l'Union
des Clubs Taurins Paul Ricard apporteront leur concours à cette
journée qui sera une belle opportunité offerte à sept Toreros
français et quatre jeunes novilleros. ◆
AU PROGRAMME :
Le gala débutera à 11 heures par une novillada non piquée avec Jamadi
Ibañez, de l'école de Gibraltar, El Chispa de l'ETBM, Tibo Garcia, de Nîmes et Pierre
Mailhan, de l'école taurine d'Arles. Ils feront face à trois novillos de Robert Margé
et un de chez Pagès Mailhan.
Puis à 16 heures, sept toros - un de chez Pagès Mailhan face à Morenito de
Nîmes pour sa despedida à Béziers, et six toros de la ganadería Blohorn pour
Medhi Savalli, Jérémy Banti, Roman Perez, Thomas Joubert, Tomas Cerqueira
et Cayetano Ortiz. Une formation musicale accompagnera les faenas avec cette
année le groupe flamenco Dan Navarro y Casamiento de Montélimar.
Toréez jeunesse !
Dimanche 19 avril 2015, l'école taurine de Béziers Méditerranée, soutenue par la municipalité, organise une journée de
Novillades sans picador dans les arènes de la ville. ◆
Le matin 11h : 3 Novillos de A.CASTELLA origine RAMOS VALLES
Sedano VÁZQUEZ
El LAURI
Lucas MIÑANA
E.T Castellon
E.T Malaga
E.T Béziers
L’après midi 15h : 6 Novillos de R. MARGE
El CHISPA
El LURI
Thomas UBEDA
Carlos OLSINA
El AZABACHE
Ángel TÉLLEZ
Les élèves de l'école taurine de Béziers en visite dans une ganaderia espagnole,
lors des échanges entre écoles taurines.
E.T Béziers
E.T Navarre
CFT Nîmes
E.T Béziers
E.T Arles
E.T Madrid
(entrée gratuite sur invitation à retirer au guichet. Restauration sur place
sur réservation)
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  15
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Volley-ball
Pauline MARTIN,
ANGEL DERNIER CRI
Née à Albi en 1995,
espoir du volley-ball français,
Pauline Martin fait les beaux
jours des Béziers Angels.
Le JDB a rencontré
la passeuse à la sortie
d’un entraînement.
> Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce sport ?
J’ai commencé à pratiquer le volley-ball à l’âge de sept ans en voyant
jouer ma grande sœur. J’y ai tout de suite pris goût ! Au début, c’était bien
sûr un pur loisir, puis, année après année, le jeu a pris de la place dans ma
vie. Depuis six ans maintenant, je suis volley à fond !
> Comment êtes-vous arrivée à Béziers ?
À 13 ans, je suis allée au pôle espoir volley à Bordeaux, pendant une saison, après cela, j’ai réussi à intégrer le « Pôle France » à Toulouse, j’y suis
restée jusqu’à ma majorité. Durant cette formation, j’ai fait des stages de
trois jours à Paris, Vannes...C’est finalement l’entraîneur Cyril Ong qui m’a
contactée pour venir à Béziers à partir de la saison 2013-14. J’avoue que
j’avais un peu peur car Béziers était vice-champion de France à l’époque,
je ne savais pas si j’allais être tout de suite au niveau, mais le projet m’a
motivée. Je vis désormais à Béziers, ça se passe bien. Avec les filles, dont
beaucoup sont étrangères, on parle français autant que possible, l’ambiance est bonne.
> Quel bilan tirez-vous de cette saison avant les
phases finales du championnat ?
J’aurais voulu qu’on fasse mieux en coupe d’Europe contre Bakou, car je
pense qu’il a manqué peu de chose. À Bakou, la salle était immense, ce
n’était pas évident. Au niveau personnel, je joue avec l’équipe 2 et en pro,
où je joue de plus en plus souvent, et où on me donne de plus en plus
de responsabilités. Et puis, les filles m’encouragent. Concernant mon avenir, j’aimerais bien rester au club l’an prochain...et porter le maillot de
l’équipe nationale ! Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015 u 17
FOOT AMERICAIN
LES VYPERS SONT
Loin de la folie des grands
stades yankees, une poignée de
passionnés fait vivre le foot U.S
en terre biterroise.
18  Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
I
ls ont une allure de chevalier. C'est ce qui plaît à un
certain nombre d'entre eux. Sur la pelouse, à l'entraînement, sous le regard du coach Sébastien Montagne, les
contacts entre Vypers sont rudes. Personne ne bronche,
personne ne lâche son venin. D'emblée, c'est évident :
le footballeur US se doit d'être vigilant, intelligent,
Money money
• Un équipement de joueur coûte de 400 à 500 euros. À Béziers, il est prêté par le club.
• Pour les juniors et les seniors, la licence revient à 200 euros. Pour les cadets, 140 euros.
• Il faut compter 150 euros pour un ballon de match officiel
DE VRAIS MORDUS
observateur. Sous peine d'être sanctionné sur le champ ! En
quelques secondes, la situation tactique peut changer radicalement. On a l'impression d'une sorte de jeu d'échecs où les
pièces seraient vivantes. Il faut conquérir l'espace, les « yards »
(1 yard = 0,91 mètre) comme on dit ici. Un match est une
succession de séquences brèves et intenses. À peine le temps
de mater les pom-pom girls au bord du terrain ! Les Vypers
rampent actuellement en troisième division. Encore un peu
tendres, elles vont sans doute goûter de l'étage inférieur l'an
prochain. Pour apprendre. Et pour mieux mordre dans le futur,
qui sait ? ◆
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  19
Les Vypers sont sortis de leur nid en 2010.
Ce sont les joueurs qui ont choisi le nom et les couleurs, rouge et blanc.
La bataille de Verdun
Né en 1973, Éric Verdun est à la fois président,
entraîneur et arbitre des Vypers.
Qu'est-ce qui vous a amené à ce sport ?
Dans les années 90, c'est le côté « armure » qui m'avait attiré. Quand j'étais
ado, j'étais très curieux, je me passionnais notamment pour les jeux de rôle.
La discipline, la rigueur et le respect qu'il y a dans ce sport m'ont
beaucoup attiré. J'ai découvert le football américain en région parisienne en évoluant successivement aux Dogues de Suresnes, aux
Molosses d'Asnières puis aux Pitbulls de Florensac. Que des noms
de chiens.... Je m'en suis rendu compte après !
Que diriez-vous pour attirer les jeunes dans votre club ?
Tout d'abord, le foot US, ça change des sports scolaires habituels ! Dans ce jeu, on a besoin de tout type de gabarit. Les
premières lignes doivent être puissants en attaque et toniques sur
les petites distances. Le receveur doit être agile, etc. Le foot américain est moins automatique que le rugby. Et puis, c'est un peu
une école de la vie. Un jour on a eu ici un père qui nous a amené
son fils. Le gamin traînait, ne faisait rien en classe, se battait
tout le temps. Le football américain l'a calmé.
Il a changé du tout au tout. Tellement qu'il
a voulu en faire son métier ! Il s'est mis
à bosser, a eu son bac, et est finalement
parti jouer au Canada... Il a construit sa
vie grâce à cette discipline.
Comment voyez-vous l'avenir
du foot US à Béziers ?
Chaque année, nous essayons de
mettre en place une section différente. Cette saison, on a monté une
section cadet uniquement pour la
formation. Nous sommes environ 70
membres dont 75 % de nouveaux car
il y a eu un gros turn-over. On a du mal
à trouver un équilibre financier. Il nous
faudrait plus d'entraîneurs et surtout, un local, un « club house » pour qu'on puisse avoir
plus de cohésion entre nous. Chez les Vypers,
on apprend beaucoup au niveau des règles de
vie. J'espère que les élus nous aideront car nous
travaillons pour la jeunesse de la ville. ◆
20  Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
Chez les Vypers,
on apprend beaucoup
au niveau des règles de vie.
RUGBY
AGENDA :
25 AVRIL : BÉZIERS SE DÉPLACE À TARBES
2 MAI : BÉZIERS SE DÉPLACE À BOURGOIN
FINIR
EN BEAUTÉ
Après la belle victoire
contre Montauban (38 à 13,
le 28 mars), les rouges et bleus
se sont malheureusement cassés
les dents sur les remparts de
C'est déjà demain !
Carcassonne (14 à 23,
Des troupes fraîches s'engagent à Béziers pour le prochain chamle 4 avril). Les rugbymen
pionnat : Jean-Baptiste Barrère , Berny Tokotuu et Timothée Lafon.
Le 3 ligne palois Barrère, et le pilier dacquois Lafon ont signé pour
biterrois ont donc dit adieu à
deux saisons. Le pilier d'Aurillac, Berny Tokotuu, a quant à lui signé
trois ans. L’avis de l'entraîneur Christophe Hamacek : « Jean-Baptout espoir de jouer les barrages pour
tiste Barrère est un excellent joueur à la fois plaqueur infatigable et très
bon manipulateur de ballons. Il a une activité débordante sur le terrain
pour l'accession. Il s'agit
allié à une grosse qualité offensive. Un vrai poison pour les défenses adverses ! Berny Tokotuu est un joueur expérimenté avec un gros bagage
maintenant de bien terminer la
technique. Voilà deux saisons qu’il nous fait souffrir avec le Stade AurilIl est très solide en mêlée avec un physique similaire à celui de
saison, afin de préparer l'exercice lacois.
Mohamed Boughanmi : massif et performant. Je suis très content qu’il
rejoigne le groupe la saison prochaine. Quant à Timothée Lafon, c’est un
suivant, où notre club pourra
pilier polyvalent qui fait de belles saisons à Dax. C’est un joueur très fort
doué d’un gros potentiel avec une belle marge de progression. » 
jouer les premiers rôles.
e
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  21
halles-beziers.com
facebook.com/halles.beziers.officiel
Ils ont misé sur Béziers
"El Tigre", la griffe créatrice !
Devant une pizza encore vierge, il devient « El Tigre », artiste aux
majestueux coups de griffes. Et même si son nom de l'indique pas,
Daniel Weiss est né à Béziers en 1965. En mars 2015, il rouvre une
ancienne pizzeria des années 50, du temps où une famille italienne
avait commencé à y rouler la pâte. Daniel avait déjà tenu ce restaurant de 2001 à 2006, avant de tenter sa chance en Espagne.
Mais, pas de bol, la crise, le bâtiment où il devait s'installer
qui reste en chantier... Enfin vous voyez le topo ! De retour pour de bon, il espère faire de cet... ancien local du
FN Biterrois un lieu de convivialité où le client pourra
savourer ses généreuses pizzas, ses frites maison, ses glaces
artisanales (si vous n'êtes point d'ascendance ibérique, lui demander sans rire La Cubana). Outre une belle collection de vins du
cru, les fans pourront déguster un tartare de cheval servi
au trot. Belle surprise dès qu'on entre, le bel agencement de l'espace ne gâche rien à l'ensemble. ◆
Emmanuelle
veut du soleil
Prêt-à-porter, accessoires, produits
pathique d'Emmanuelle Vives. « J'ai
du travail de créateurs locaux et
misé sur Béziers parce qu'ici, le poautre maroquiniers, les Biterroises
tentiel est énorme, souligne la jeune
trouveront leur bonheur dans cette
femme, venue de la région Rhôboutique « MBF » installée tout
ne-Alpes. Ouvrir un commerce en
près de la mairie depuis quelques
ce moment, alors que la ville renaît,
mois. Avec en prime, l'accueil symc'est une belle aventure ! » ◆
MBF, 33 rue du 4 septembre - 09 83 60 56 86
Ouvert lundi 14 à 19 heures
et du mardi au samedi non-stop de 10 à 19 heures
commerce
Via Venetto,
25 Boulevard de Strasbourg
Ouvert 7 jours sur 7,
uniquement le soir (19h30 à 23h30)
La juriste
PASSE À L'ART
Les artistes sont décidément les bienvenus au cœur
de la ville : un nouvel espace leur est désormais
consacré rue Flourens. 180 m2 sous le contrôle passionné de deux femmes, Sophie Julien, juriste de
profession, native de Béziers, qui dit « revivre » au
milieu des œuvres, et son associée Johane Bergan.
Il y aura bientôt une invasion de papillons, une explosion sonore, des photos, des tableaux, et bien
d'autres choses encore. À visiter ! ◆
Galerie d'art Sophie Julien
3 et 5 rue Pierre Flourens
04 48 08 83 65
Ouvert du mercredi au samedi
de 11 à 19 heures
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  23
Samedis médiévaux
L'haleine
du Moyen Âge...
D'avril à octobre, chaque samedi,
le centre historique sera dopé au
médiéval. Une immersion dans le
passé, truculente et poétique, pour
ne pas oublier nos racines !
C
e sera comme une grande et belle leçon
d'histoire populaire : fini le Moyen
Âge poussiéreux des sommes érudites,
en plein cœur de ville, le passé va gicler
avec la vigueur d'un geyser. Trempés
nous serons d'une époque merveilleuse
dans tous les sens du terme. Pendant
sept mois, les samedis biterrois vont être carrément
troubadours, et les rues du centre jongleront entre
elles, au son de ritournelles délicieusement hors
d'âge. Mieux encore : le feu jaillira de certaines gorges
déployées, tandis que les épées fracassantes fricoteront autour des armures en un ballet spectaculaire.
Au gré de vos flâneries, vous débusquerez soudain
un bivouac où bavarde la soldatesque, des artilleurs
saugrenus, et qui sait peut-être, des conteurs au verbe
magique, ou encore un cathare égaré ! Moult surprises
décidément, et tout cela, proposé par l'office de tourisme Béziers Méditerranée, est gratuit.
24  Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
Ce cycle festif, succédant aux ex-«caritats»,
cadre idéalement avec la volonté de
« réenchanter » la ville. Notre culture
locale est profondément ancrée dans ce
lointain Moyen Âge, cette période historique, noire par certains aspects,
mais aussi incroyablement joyeuse,
où l'on pourrait presque croire, à
quelques siècles de distance, que
le merveilleux était descendu sur
terre. Population locale, touristes,
commerçants et artistes ne peuvent
que se réjouir ! 
Programme complet sur le site
www.beziers-mediterranee.com
Fête de Saint-Aphrodise
identité
TROIS JOURS
À DOS DE CHAMEAU
Vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26
avril, Béziers prendra son grand bain de
mémoire annuel. Et comme depuis des
siècles, se déroulera l'étrange histoire où il
sera question de tête tranchée, de miracle
et de chameau !
'histoire d'une cité a parfois le goût d'une tranche de pain.
Quand elle est fade, on la tartine de confiture ou de beurre , faute
de mieux. À Béziers, nul besoin de matière grasse ou de gelée sucrée : notre histoire est haute
en couleur ! Prenez cette drôle
d'aventure de Saint-Aphrodise.
Selon les chroniques, le gaillard est au départ « un prêtre du dieu Hermès »
en Égypte. En gros, un druide sous les palmiers.
Après une rencontre qui bouleverse sa vie, Aphrodise décide de bourlinguer jusqu'en Gaule, histoire de répandre la bonne parole aux braves
païens. Devenu chrétien, notre voyageur brûle en effet d'expliquer, de raconter, de convertir ceux qu'il rencontre. On le repère sans doute de loin
quand il déambule dans le Biterrois, puisque le touriste est accompagné
d'un chameau ! Pas fréquent sous nos latitudes. Seulement voilà, Aphrodise est venu un peu tôt : son discours religieux dérange et on finit par le
dénoncer aux autorités locales.
À l'époque, la justice avait la main lourde : on lui trancha la tête. Cela
ne sembla pas poser plus de problème que ça à notre ami, qui entreprit
alors de déambuler dans notre bourgade, la tête sous le bras ! Une poignée
de miracles plus tard, Aphrodise fut enterré dans une grotte : la future
crypte de la basilique du même nom...
Son chameau, sorte de sans-papier à bosse, finit par être adopté par la population. À sa mort, on l'empailla et la coutume naquit de faire déambuler
sa carcasse dans les rues une fois l'an. Pour se souvenir de cette incroyable
époque, la fête de Saint-Aphrodise demeure encore de nos jours un des
grands moments de la vie locale. Aqui es magique, non ? ◆
LE PROGRAMME COMPLET DES TROIS JOURS
(DÉFILÉ, VISITE DE L'ÉGLISE, CIBALDO, DÉGUSTATIONS)
SUR LE SITE DE LA VILLE WWW.VILLE-BEZIERS.FR
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015  25
Fête foraine
Mots fléchés
Par Jenifer
Solution ; JDB N°10
Mot mystère, PATAOUETE
Mot mystère
à découvrir
en 6 lettres
26 u Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
T É L É - C I N É - T H É ÂT R E - L E C T U R E S - S O RT I E S
UN PROGRAMME POUR CEUX
QUI SONT LIBRES DANS LEUR TÊTE
n’engage que nous !
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
Télévision
La déesse
rauque
ARTE 19 avril,
20 heures 45
« Le port de l’angoisse ».
Film, avec Lauren Bacall,
Humphrey Bogart
Cinéma au Polygone
Suite
Française
Eau de rose
sur années noires
Il était une fois...
LA FRANCE
PREMIERE NATION DU MONDE
Polygone
n’engage que nous !
Suite Française
Film (1h47) réalisé par Saul Dibb
avec Michelle Williams, Kristin
Scott Thomas, Matthias
Schoenaerts, Sam Riley,
Ruth Wilson
Eau de rose
sur années noires
u L’ Occupation allemande continue de hanter les écrans.
Mais d’années en années, la vision se modifie. Finie l’époque
de l’ultra violent Vieux Fusil (1975). Réconciliation franco-allemande aidant, le propos est légèrement plus nuancé.
Comme le récent Walkyrie l’avait montré, il y avait aussi des
Allemands du côté du Bien. À ce titre, Suite Française aborde
le sujet longtemps tabou des amours interdits entre occupées
et occupants. Ici, une jeune villageoise bien de chez nous
est séduite par un bel officier teuton, mélomane et philosophe. Qui dit « ne rien avoir de commun avec ces gens-là »,
comprenez les nazis brûleurs de granges. Hormis la bluette
sentimentale qui fera rêvasser la spectatrice en mal d’amour,
le film vaut le détour pour son impeccable reconstitution et
quelques beaux jeux d’acteur. On notera qu’il est inspiré du
roman posthume d’Irène Nemirovsky, auteure juive ukrainienne au parcours non conventionnel, puisqu’elle écrivit
sous pseudo dans la presse... extrême droitière des années 30,
avant d’être dénoncée et déportée à Auschwitz.
Essai
Il était une fois...
LA FRANCE PREMIERE
NATION DU MONDE
u Le crâne bourré de repentance, la mémoire profonde confisquée depuis des lustres par
des « pédagogues », les écoliers de l’an 2015 auront peut-être du mal à le croire : la France
fut jadis la première nation du monde. C’était à l’époque de Louis XV, dont J.C. Petitfils,
en digne successeur du grand Pierre Gaxotte (Le Siècle de Louis XV), réhabilite le règne, véritable apogée
française. Oui, comme le montre ce bel opus, notre pays fut au XVIIIe siècle la première puissance militaire,
la troisième nation la plus peuplée du monde, disposant d’une culture rayonnante et dont la langue était
parlée par toutes les élites du continent. On a longtemps reproché à Louis XV la perte des colonies après la
guerre de sept ans (1763), mais ce n’était qu’un retrait tactique : sous l’égide du ministre Choiseul, la France
renversa les alliances en se rapprochant de l’Autriche, afin de constituer un bloc continental apte à résister à la thalassocratie britannique. Une immense flotte de guerre fut ainsi patiemment reconstituée pour
préparer la revanche. Sous Louis XVI, cette weltpolitik ambitieuse paya enfin, et l’Angleterre fut vaincue en
Amérique. L’orage de 1789 effaça malheureusement les fruits de cette fantastique réussite...
28 u Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015
Louis XV de
Jean-Christian
Petitfils
(Perrin) Essai,
874 pages
Télévision
ARTE 19 avril, 20 heures 45
« Le port de l’angoisse ».
Film, avec Lauren Bacall,
Humphrey Bogart
Vous n’aurez pas l’Alsace
et la Lauren.
u Il fut un temps où les femmes étaient encore des
femmes. Prenez les années 40 par exemple. Prenez Lauren
Bacall. Une déesse rauque, dotée d’une bouche super-héroïne où tous les verbes sont des pouvoirs, s’envolent au
paradis, mieux : un regard où fument encore les cendres
d’un Pompéi sensuel. Alors, si votre dimanche soir est
libre, installez-vous devant ARTE, prenez la main que
Lauren vous tend, et laissez-vous emporter. La version
originale vous permet de tâter le son intime, caresser les
voyelles de Lauren, dorloter chacune de ses virgules. En
face, Bogart, son futur époux dans la vrai vie, est une victime expiatoire, jetée dans le bûcher fou de son charme.
Le noir et blanc profond, l’intrigue politique où Gaullistes
et Vichystes s’affrontent, achèvent de faire de ce film un
joyau irradié. Indispensable. À des années-lumières de ce
présent où l’on voudrait abolir les différences, guillotiner
le genre, il restera toujours ces images, mémoires fossiles
d’une féminité presque magique. Disons-le tout net à
ceux qui veulent annexer nos pensées : vous n’aurez jamais
l’Alsace ni la Lauren !
Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril u 29
Tribunes libres
des oppositions
La Tribune du groupe d'opposition
de droite ne nous est pas parvenue.
Ndlr : La Tribune Libre est un espace
réservé à l’expression des groupes
politiques qui composent le conseil
municipal selon les dispositions du code
général des Collectivités Territoriales et
soumis au respect de la loi du 29 juillet
1881 sur la liberté de la presse dans sa
version consolidée au 19 novembre 2008.
Les modalités d’attribution de cet espace
sont fixées par le règlement approuvé
par le conseil municipal
Retour sur les élections départementales
Pas de printemps pour les Galeries...
Sur les trois cantons de Béziers, les
candidats Ménard-Front National ont été
élus. Après les municipales, l'extrême-droite
sort renforcée sur la ville et les villages
dans le sillage du maire de la ville. Ce
sont d'ailleurs les seuls élus du FN dans
le département. En analysant les résultats,
bureau de vote par bureau de vote, on
s'aperçoit d'abord que contrairement à
des idées reçues et colportées, ce ne sont
pas dans les quartiers dits « populaires »
que les candidats de l'extrême droite font
leurs meilleurs résultats. Au contraire, ce
sont les bureaux de vote les plus marqués à
droite où les résultats du FN sont en forte
progression pendant que l'électorat de la
droite traditionnelle est en net recul. Entre
l'électorat de l'UMP et de l'extrême droite,
ce ne sont plus des passerelles qui existent
mais de véritables voies royales.
La dernière campagne d'affichage du Maire
prend pour cible la "propriétaire" des
Galeries Lafayette "coupable " de fermer le
magasin biterrois et d'investir au Qatar.
Le style rappelle un peu l'extreme gauche
des années 70 ou les ligues des années 30
qui s'attaquaient aux "200 familles" et à la
ploutocratie.
A gauche, les candidats socialistes paient
la politique d'austérité menée par le
gouvernement socialiste. De plus, le refus
des socialistes Biterrois de constituer, dès
le premier tour, des binômes communs
PS-PC dans le cadre spécial de la situation
politique Biterroise, n'a pas permis de créer
un courant de résistance et de reconquête
face à Robert Ménard. Par contre, on peut
vérifier que les candidats PCF-Front de
Gauche augmentent leur score par rapport
aux cantonales précédentes. A Béziers et
dans le Biterrois, les résultats des élections
départementales démontrent qu'à gauche, le
Parti Communiste est incontournable pour
préparer le rassemblement qui doit porter le
véritable changement et l'avenir.
Aimé COUQUET,
Conseiller Municipal PCF-Front de Gauche,
Conseiller Communautaire.
Quelques élements pour y voir clair:
1. Cela fait longtemps que les Galeries
veulent quitter Beziers en raison des
mauvais résultats de leur enseigne.
2. Ce n'est ni la qualite des articles qui sont
en vente ni le professionalisme des employés
qui sont en cause mais la dégradation
continue de la situation du centre ville et
l'ouverture du Polygone.
3. Le Maire a fait échouer l'off re du
repreneur auquel les Galeries voulaient
vendre en décidant de faire préempter
l'immeuble par la ville pour 2,3 millions
d'euros.
4. Ce rachat renforce-t-il la position de la
ville ou off re-t-il une porte de sortie aux
Galeries ?
5. L'emprunt souscrit par la Ville devait
etre couvert par les loyers :"une excellente
affaire". Il y aura-t-il un locataire demain ?
6. La campagne d'affichage contre Mme
MOULIN fera-t-elle venir de nouveaux
investisseurs a Béziers ? Sauvera-t-elle les
emplois menacés ?
La question que les Biterrois se posent :
fallait-il dire non aux 400 emplois
d'Orchestra et racheter les Galeries ?
Pour le groupe
« Béziers Résistante, Solidaire »
Jean-Michel Du Plaa
Conseiller Municipal
Le Journal de BÉZIERS
Directeur
D
irecteur de la publication • Robert Ménard
Impression • Dixicom • 04 67 02 68 68  Régie publicitaire • Dixicom • 04 67 02 68 68  ISSN : 1252 • Imprimé à 44 000 exemplaires
30  Le Journal de BÉZIERS Numéro 11 / 15 avril 2015

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