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ÉCOLE NATIONALE VETERINAIRE D’ALFORT
Année 2005
VADEMECUM THERAPEUTIQUE DES AFFECTIONS
RESPIRATOIRES DES RUMINANTS DOMESTIQUES
THESE
Pour le
DOCTORAT VETERINAIRE
Présentée et soutenue publiquement devant
LA FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL
par
Nicolas, Dominique, Bernard LEFEBVRE
Né le 07 mai 1978 à Versailles (Yvelines)
JURY
Président : M.
Professeur à la Faculté de Médecine de CRETEIL
Membres
Directeur : M. R. MAILLARD
Maître de conférences à l’E.N.V.A.
Assesseur : M. P. ARNE.
Maître de conférences à l’E.N.V.A.
Vademecum thérapeutique des affections respiratoires des
ruminants domestiques
NOM et Prénom : LEFEBVRE Nicolas
Résumé :
De très nombreuses spécialités destinées à traiter les affections respiratoires
sont présentes sur le marché. Face à cette diversité, le clinicien doit choisir la
spécialité la mieux adaptée à la maladie respiratoire à traiter.
Ainsi, une première partie expose les principaux principes actifs susceptibles
d’être employés en thérapeutique des pathologies respiratoires des ruminants. Pour
chaque principe actif, sont indiqués les propriétés, les indications et contre-indications,
la posologie, les effets indésirables, la présentation galénique et les noms de spécialités
correspondants. Il est important de signaler que seuls les produits présentant une
A.M.M. pour les espèces et l’indication considérée, seront détaillés.
Une deuxième partie présente une comparaison des différentes principes actifs
classés par groupes thérapeutiques.
Enfin, des schémas de traitement sont proposés dans une dernière partie, pour
chaque affection respiratoire, affections classées selon les différents organes
constituant l’appareil respiratoire des ruminants.
Mots clés : Ruminant, bovin, thérapeutique, appareil respiratoires, pathologie
respiratoire, vademecum.
Jury :
Président : Pr.
Directeur : Dr MAILLARD
Assesseur : Dr ARNE
Adresse de l’auteur :
M. Nicolas LEFEBVRE
23, rue Jules Guesde
94140 Alfortville
Therapeutic Vade mecum of respiratory diseases of
cattle
Surname : LEFEBVRE
Given name : Nicolas
Summary:
Numerous medications intended to treat respiratory affections exist today in the
pharmaceutic market. Confronted to this diversity, the clinician must choose the
speciality best adapted to the respiratory affection to be treated.
Thus, the first part of this document presents the main active ingredients likely to be
employed for the therapeutics of respiratory diseases of ruminants.
For each active ingredient is provided its specific properties, its therapeutic
indications and its contraindications, as well as its posology, its undesirable effects,
its galenic presentation and its corresponding names of specialities. It is important to
mention that only products which are registred for the species and the indication
considered, will be presented in details.
In the second part of this document, we present a comparison of the different active
ingredients classified by therapeutic groups.
Finally, the last part of this document presents possible therapeutic schemes for
various respiratory affections. The respiratory affections are classified according to
each organ constituting the respiratory apparatus of the ruminants and likely to be
affected.
Keywords: Ruminant, cattle, therapeutic, respiratory apparatus, respiratory affections,
vademecum.
Jury :
President : Pr.
Director : Dr MAILLARD
Assessor : Dr ARNE
Author’s address:
Mr Nicolas LEFEBVRE
23, rue Jules Guesde
94140 Alfortville
TABLE DES MATIERES
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX
TABLE DES ABREVIATIONS
7
9
11
INTRODUCTION
13
PREMIERE PARTIE :
PRINCIPES ACTIFS UTILISES EN THERAPEUTIQUE
RESPIRATOIRE BOVINE (ordre alphabétique)
•
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•
Abamectine
Acide acétylsalicylique
Acide oxolinique
Acide tolfénamique
Albendazole
Amoxicilline
Ampicilline
Benzylpénicilline (pénicilline G)
Bromhexine
Cefquinome
Ceftiofur
Chlorphénamine
Chlortétracycline
Colistine (polymixineE)
Cropropamide
Crotétamide
Danofloxacine
Dexaméthasone
Dihydrostreptomycine
Diprophylline
Doramectine
Doxapram
Doxycycline
Enrofloxacine
Eprinomectine
Erythromycine
Térébenthine (essence)
Fébantel
Fenbendazole
Florfénicol
Fluméquine
17
18
22
23
25
27
29
31
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34
35
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41
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70
72
1
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•
•
2
Flunixine
Furosémide
Gentamycine
Homéopathie 1
Homéopathie 2
Homéopathie 3
Homéopathie 4
Hydrochlorothiazide
Iodure de sodium
Ivermectine
Kanamycine
Kétoprofène
Lespedesia
Levamisole
Lincomycine
Marbofloxacine
Méloxicam
Méthylprednisolone
Morantel
Moxidectine
Néomycine
Netobimin
Oxfendazole
Oxytétracycline
Prednisolone
Spectinomycine
Spiramycine
Sulfadiazine
Sulfadiméthoxine
Sulfadimidine
Sulfadoxine
Sulfaméthoxypyridazine
Terpine
Tétracycline
Thiabendazole
Tilmicosine
Trichlorméthiazide
Triméthoprime
Tulathromycine
Tylosine
73
75
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79
80
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125
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127
128
130
131
DEUXIEME PARTIE :
SCHEMA D’UTILISATION PRATIQUE
INTRODUCTION
135
LA NEBULISATION OU L’UTILISATION D’AEROSOLS
137
I. LES ANALEPTIQUES RESPIRATOIRES
143
II. LES ANTIBIOTIQUES
A. LES BETA-LACTAMINES
1. Les pénicillines
2. Les céphalosporines
B. LES TETRACYCLINES
C. LES AMINOSIDES
D. LES ANTIBIOTIQUES POLYPEPTIDIQUES
E. LES MACROLIDES ET APPARENTES
F. LES PHENICOLES
G. LES QUINOLONES
H. LES SULFAMIDES
144
146
146
146
146
147
148
148
150
150
151
III. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS
153
IV. LES ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS
156
V. LES ANTIPARASITAIRES
159
A.
B.
C.
D.
E.
LES AVERMECTINES
LES BENZIMIDAZOLES
LES PROBENZIMIDAZOLES
LES IMIDAZOTHIAZOLES
LES TETRAHYDROPYRIMIDINES
159
160
160
160
160
VI. LES BRONCHODILATATEURS
162
VII. LES DIURETIQUES
163
VIII. LES MODIFICATEURS DE SECRETIONS BRONCHIQUES
165
A. LES EXPECTORANTS
B. LES MUCOLYTIQUES
165
165
3
TROISIEME PARTIE :
GUIDE THERAPEUTIQUE
INTRODUCTION
169
I. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES
171
A. RHINITES ET SINUSITES
1. Rhinites et sinusites catarrhales
2. Infectieuses
a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine (I.B.R.)
b. La grippe bovine
c. Le coryza gangreneux
3. Tumorales
B. LARYNGITES, PHARYNGITES ET TRACHEITES
1. Traumatiques
3. Infectieuses
a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine
b. La diphtérie du veau
4. Mycosiques
C. EPISTAXIS
D. OBSTRUCTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES
II. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES
A. BRONCHITE ET BRONCHIOLITE
1. Inflammatoire
2. Parasitaire : la bronchite vermineuse
B. OBSTRUCTION DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES
III. AFFECTIONS DU PARENCHYME PULMONAIRE
A. OEDEME PULMONAIRE
B. CONGESTION PULMONAIRE
C. EMPHYSEME PULMONAIRE
1. Emphysème interstitiel
2. Emphysème infectieux : Infection par le virus respiratoire syncytial
3. Emphysème des regains
D. PNEUMONIE
1. Pneumonie par inhalation
2. Pneumonie infectieuse
a. La pasteurellose et la mycoplasmose
b. Les bronchopneumonies enzootiques
c. La salmonellose
3. Pneumonie allergique
4. Pneumonie parasitaire
E. ABCES PULMONAIRES
F. NEOPLASMES
4
171
171
171
171
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172
172
172
172
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173
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173
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175
175
175
175
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177
177
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178
178
178
178
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179
180
180
180
180
IV. AFFECTIONS DE LA PLEVRE
A.
B.
C.
D.
181
HYDROTHORAX
PNEUMOTHORAX
HEMOTHORAX
PLEURESIE
1. Pleurésie sèche et exsudative
2. La péripneumonie contagieuse des bovins
181
181
181
181
181
182
V. AFFECTIONS EXTRA-PULMONAIRES
A. HERNIE DIAPHRAGMATIQUE
B. THROMBOSE DE LA VEINE CAVE CAUDALE
183
183
183
CONCLUSION GENERALE
185
BIBLIOGRAPHIE
187
5
6
TABLE DES FIGURES
Figure 1 :
principales classes pharmacologiques
utilisées en thérapeutique respiratoire
135
Figure 2 :
fonctionnement d’un nébuliseur pneumatique
139
Figure 3 :
nébuliseur pneumatique adapté à l’espèce équine
139
Figure 4 :
fonctionnement d’un nébuliseur ultrasonique
139
Figure 5 :
nébuliseur ultrasonique adapté à l’espèce équine
139
Figure 6 :
fonctionnement d’un aérosol doseur
141
Figure 7 :
masque équin muni d’un aérosol doseur
141
Figure 8 :
mécanisme d’action des anti-inflammatoires non stéroïdiens
155
Figure 9 :
mécanisme d’action des anti-inflammatoires stéroïdiens
158
7
8
TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1 :
principaux antibiotiques utilisés en pathologie respiratoire
145
Tableau 2 :
principaux A.I.N.S. utilisés en thérapeutique respiratoire bovine
155
Tableau 3 :
principaux A.I.S. utilisés en thérapeutique respiratoire bovine
158
Tableau 4 :
les anthelminthiques utilisés dans le traitement
des strongyloses respiratoires
161
différentes classes de diurétiques et mode d’action
164
Tableau 5 :
9
10
TABLE DES ABREVIATIONS
ADN
ARN
AINS
AIS
AMM
IM
IV
Kg
µg
mg
PO
PV
SC
UI
: Acide Désoxyribonucléique
: Acide Ribonucléique
: Anti-Inflammatoire non Stéroïdien
: Anti-Inflammatoire Stéroïdien
: Autorisation de mise sur le marché
: Intramusculaire
: Intraveineuse
: Kilogramme
: Microgramme
: Milligramme
: Per Os
: Poids Vif
: Sous-Cutanée
: Unité Internationale
11
12
INTRODUCTION
La réussite dans la résolution d’un problème respiratoire chez les ruminants dépend de
l’établissement d’un diagnostic précis et de l’administration de médicaments appropriés. Pour
obtenir les meilleurs résultats thérapeutiques, il est essentiel de posséder des bases solides en
pharmaco-cinétique et pharmacodynamique (biodisponibilité, en voie et fréquence
d’administration…).
Ce travail a pour but de présenter succinctement les principaux médicaments utilisés
en pathologie respiratoire des ruminants domestiques. L’étude de chaque principe actif porte
sur les propriétés, les mécanismes d’action, l’espèce visée, les indications, la posologie et voie
d’administration, les effets indésirables et contre-indications si elles existent et enfin les
préparations commerciales disponibles. Il est important de noter que seuls sont développés
dans cet ouvrage les principes actifs possédant une Autorisation de Mise sur le Marché
(A.M.M.) pour les espèces considérées et dans une indication à visée respiratoire.
L’étude porte essentiellement sur les bovins. En ce qui concerne les ovins et les
caprins, ne seront mentionnées que les posologies spécifiques à ces deux espèces si elles
s’avèrent différentes de celles utilisées chez les bovins. De même, il sera précisé pour chaque
principe actif s’il existe une A.M.M pour les ovins et les caprins.
Cet ouvrage comporte plusieurs portes d’entrée. Il est ainsi possible d’effectuer une
recherche à partir des principes actifs, classés par ordre alphabétique dans la première partie, à
partir de la classe thérapeutique dans une deuxième partie ou encore à partir d’une affection
respiratoire dans une troisième partie.
13
14
PREMIERE PARTIE :
LES PRINCIPES ACTIFS
UTILISES EN
THERAPEUTIQUE
RESPIRATOIRE
15
16
ABAMECTINE [29], [37]
PROPRIETES
L’abamectine est un antiparasitaire de la famille des avermectines. Elle est active
contre les parasites externes et internes et notamment les nématodes adultes et immatures de
l’appareil respiratoire. Elle agit en paralysant les parasites. Cette paralysie est consécutive à
une perméabilité exacerbée des membranes cellulaires aux ions chlorures, qui entraîne une
hyperpolarisation membranaire et un blocage de la transmission de l’influx nerveux.
L’abamectine a un effet rémanent de 2 semaines sur les nématodes de l’appareil
respiratoire dont Dictyocaulus viviparus.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de
l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus), sensibles à l’abamectine.
POSOLOGIE
Voie S.C., dans le pli de peau devant ou derrière l’épaule.
200 µg/kg de poids vif en une injection unique.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas traiter les bovins âgés de moins de 16 semaines.
PRECAUTIONS
Lors du traitement d’animaux très affaiblis ou stressés, doser très précisément en fonction du
poids de chaque animal pour éviter tout risque de surdosage.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 35 jours.
Lait : interdit chez les vaches laitières en lactation.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
ENZEC®.
17
ACIDE ACETYLSALICYLIQUE ( Sel de lysine) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’acide acétylsalicylique sous forme de sel de lysine est un anti-inflammatoire non
stéroïdien de la famille des salicylés.
Son action multiple repose sur :
• une inhibition de la synthèse des prostaglandines et la libération de bradykinine,
• une stabilisation des membranes lysosomiales et une inhibition de l’action des
médiateurs chimiques de l’inflammation,
• enfin, une sudation et une vasodilatation provoquant une déperdition calorique
importante.
L’acide acétylsalicylique est de ce fait antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire.
POSOLOGIE
Voie I.V., I.M., S.C.
25 à 50 mg/kg de poids vif.
Renouveler si nécessaire.
EFFETS INDESIRABLES
Syndromes hémorragiques.
Rares risques de photosensibilisation.
CONTRE-INDICATIONS
Allergies aux salicylés.
Traitement anticoagulant.
Ulcères gastro-intestinaux.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 7 jours.
Lait : 4 traites.
PRESENTATION
Poudre injectable.
18
NOMS DE SPECIALITE.
VETALGINE® Grand Animaux.
19
ACIDE ACETYLSALICYLIQUE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’acide acétylsalicylique est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des
salicylés.
Son action multiple repose sur :
• une inhibition de la synthèse des prostaglandines et la libération de bradykinine,
• une stabilisation des membranes lysosomiales et une inhibition de l’action des
médiateurs chimiques de l’inflammation,
• enfin, une sudation et une vasodilatation provoquant une déperdition calorique
importante.
L’acide acétylsalicylique est de ce fait antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire. Elle est également utilisée comme traitement
« anti-stress » et comme traitement adjuvant de l’antibiothérapie.
POSOLOGIE
Voie orale, en mélange à l’eau de boisson ou à l’alimentation liquide.
25 à 100 mg/kg de poids vifs pendant 3 à 10 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Syndromes hémorragiques.
Rares risques de photosensibilisation.
CONTRE-INDICATIONS
Allergies aux salicylés.
Traitement anticoagulant.
Ulcères gastro-intestinaux.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 7 jours.
PRESENTATION
Poudre orale
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NOMS DE SPECIALITE
ASPIRINE 50 COPHAVET®.
COFAMIX ASP 785®.
DEXTROPIRINE 50 ®.
PYREVALGINE ®.
UCAMIX V ASPIRI C ®.
VALPIRINE ®.
21
ACIDE OXOLINIQUE [4], [29], [37]
PROPRIETES
L’acide oxolinique est un antibiotique de synthèse de la famille des quinolones de
première génération. Il agit en inhibant l’ADN gyrase des bactéries. Bactéricide, il est actif
sur les germes négatifs (salmonelles, pasteurelles). Après absorption digestive, il diffuse
aisément dans l’organisme, en particulier dans le poumon, le foie et la bile.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections à germes sensibles à l’acide oxolinique : salmonelloses, pasteurelloses.
POSOLOGIE
Voie orale.
Chez les veaux : 20 mg/kg le premier jour puis 10 mg/kg les jours suivants pendant 5 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Effets de photosensibilisation.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux sujets présentant une intolérance aux produits de cette famille.
Ne pas associer aux tétracyclines : sulfamides et triméthoprime.
PRECAUTIONS
Eviter le contact avec les yeux.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 10 jours.
PRESENTATION
Poudre orale, poudre soluble, bolus.
NOMS DE SPECIALITE
INOXYL ® bolus et poudre soluble.
OXOMID ®.
COFOXYL PO ®.
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ACIDE TOLFENAMIQUE [29], [37]
PROPRIETES
L’acide tolfénamique est un anti-inflammatoire non stéroïdien (A.I.N.S.) de la famille
des fénamates doté de propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.
L’activité anti-inflammatoire est principalement liée à une inhibition de la cyclooxygénase conduisant à une réduction de la synthèse des prostaglandines et des
thromboxanes, médiateurs importants de l’inflammation.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Anti-inflammatoire non stéroïdien.
POSOLOGIE
Voie I.M.
2 mg par kg de poids vif soit 1ml pour 20 kg à répéter toutes les 48 heures.
Voie I.V.
Une injection de 1 ml pour 20 kg, à répéter toutes les 24 heures ou à relayer 24 heures après
par des injections intramusculaires.
Ne pas dépasser 5 injections consécutives.
EFFETS INDESIRABLES
L’acide tolfénamique est peu toxique et bien toléré : aucun effet secondaire n’a été noté au
cours des essais cliniques. Les réactions locales sont très rares et ne sont jamais apparues lors
d’injection dans les colliers où l’on trouve de nombreux espaces intramusculaires et
d’aponévroses.
CONTRE-INDICATIONS
Insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale.
Ulcération ou saignements digestifs.
Hypersensibilité à l’acide tolfénamique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 12 jours.
Lait : nul.
PRESENTATION
Solution injectable.
Flacons de 50, 100, 250 ml.
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NOMS DE SPECIALITE
TOLFINE ®.
24
ALBENDAZOLE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’albendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés, qui
possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de l’appareil
respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Comme l’ensemble des benzimidazolés, il agit en
bloquant la polymérisation de la tubuline en microtubules. Ceci a pour conséquence de
paralyser la fonction de transport intracellulaire des cellules du parasite sensible.
Ovicide et larvicide, l’albendazole est également actif sur les larves enkystées des
strongyloses respiratoires.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes
et immatures) sensibles à l’albendazole.
POSOLOGIE
Voie orale.
Dose ponctuelle : 7,5 mg/kg de poids vif en une seule administration.
Dose filée : 2,5 mg/kg par jour pendant 3 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer chez les femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 10 jours.
Lait : - dose ponctuelle : en l’absence d’un temps d’attente pour le lait, ne pas utiliser chez
les vaches laitières en lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de
consommation humaine, ni chez les femelles gravides futures productrices de lait de
consommation dans les 60 jours précédant la mise bas.
- dose filée : 0 jours.
PRESENTATION
Prémélange médicamenteux.
Suspension buvable.
Granulés.
Aliment médicamenteux.
25
NOMS DE SPECIALITE.
BILUTAC ®.
CONCENTRAT VO 64 ®.
ALBENDAZOLE 30®.
DISTHELM ®.
MEDIAMIX V DISTHELM ®.
RUMIFUGE ®.
VALBAZEN ®.
26
AMOXICILLINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’amoxicilline est un antibiotique de la famille des béta-lactamines, pourvu d’une
action bactéricide sur les germes Gram positif (staphylocoques, streptocoques,
corynébactéries) et gram négatif (salmonelles, pasteurelles, colibacilles).
Elle agit en inhibant la synthèse des constituants de la paroi bactérienne et en activant des
enzymes détruisant la paroi bactérienne.
L’amoxicilline est souvent associée à l’acide clavulanique qui, en inhibant la synthèse
de béta-lactamases des bactéries, protège de ce fait, l’amoxicilline d’une inactivation par ces
enzymes.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affection respiratoire à germes sensibles à l’amoxicilline :
Infections des voies respiratoires supérieures, bronchites, broncho-pneumonies, pneumonies,
pleurésie.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C., orale.
15 mg / kg de poids vif et par jour en injectable.
10 mg / kg de poids vif et par jour par voie orale.
La durée du traitement est variable suivant les spécialités.
EFFETS INDESIRABLES
Possibilité de réaction au point d’injection (rare).
CONTRE-INDICATIONS
Animaux ayant déjà fait l’objet de réaction d’hypersensibilité aux béta-lactamines.
PRECAUTIONS
Association avec des antibiotiques bactériostatiques (tétracyclines, sulfamides seuls..)
déconseillée.
Si le volume à injecter dépasser 20 ml, l’injecter en deux points différents.
Manipuler avec précautions si l’utilisateur est allergique aux béta-lactamines.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 2 jours à 35 jours.
Lait : jusqu’à 5 traites.
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PRESENTATION
Comprimés, poudre orale, solution et suspension injectables.
NOMS DE SPECIALITE
Voie orale :
AMOXICILLINE GIFAVET OGIVETTE COMPRIME ®.
AMOXIVAL 10 ®.
AXILLIN POUDRE ORALE ®.
BIOTORNIS ®.
COFAMOX 10 ®.
SURAMOX 10 POUDRE ORALE ®.
SYNULOX 500 MG OGIVETTES ®.
VETRIMOXIN PO ®.
Injectable :
CLAMOXYL LA ®.
CLAMOXYL SUSPENSION ®.
DUPHAMOX LA ®.
LONGAMOX ®.
POTENCIL SUSPENSION INJECTABLE ®.
SURAMOX SUSPENSION INJECTABLE ®.
SYNULOX SUSPENSION ®.
VETRIMOXIN 48 HEURES ®.
28
AMPICILLINE [4], [29], [37], [50], [61]
PROPRIETES
L’ampicilline est un antibiotique bactéricide de la famille des béta-lactamines,
bactéricide à large spectre, actif sur les bactéries Gram positif (streptocoques, staphylocoques,
clostridies) et Gram négatif (Escherichia coli, pasteurelles, salmonelles…).
Elle agit en inhibant la synthèse des constituants de la paroi bactérienne et en activant des
enzymes détruisant la paroi bactérienne.
Elle est souvent associée à d’autres antibiotiques, notamment la colistine et la gentamicine.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des affections respiratoires à germes sensibles à l’ampicilline.
Bronchopneumonies infectieuses,
Pasteurelloses,
Infections broncho-pulmonaires.
POSOLOGIE
Voie S.C., I.M., et orale.
10 mg / kg / 12 heures pendant 3 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Allergies chez les animaux sensibilisés aux pénicillines.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser chez les animaux sensibilisés aux pénicillines.
PRECAUTIONS
Bien agiter avant emploi.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 10 à 60 jours.
Lait : de 3 à 9 traites.
PRESENTATION
Solution et suspension injectables, poudre orale.
29
NOMS DE SPECIALITE
Voie orale :
INTRACINE COLI poudre ®.
Voie injectable :
ALLEGROCINE ®.
AMPICILLINE 5G CADRIL ®.
AMPICOLINE ®.
AMPIDEXALONE ®.
AMPIJECT 10G ®.
AMPIMYCINE ®.
AMPISUR ®.
BI-GENTAL ®.
BIOCOLISTINE ®.
MULTIBIO ®.
SEPTICOLI ®.
SODIBIO ®.
30
BENZYLPENICILLINE [4], [29], [37], [50], [61]
PROPRIETES
La benzylpénicilline est un antibiotique de la famille des béta-lactamines, bactéricide à
forte dose en agissant sur la paroi des bactéries. Elle est active essentiellement sur les germes
Gram positif (streptocoques, staphylocoques, clostridies, spirochètes).
La benzylpénicilline ne peut être utilisée par voie orale car elle est dégradée dans l’estomac.
Elle agit en inhibant la synthèse des constituants de la paroi bactérienne et en activant des
enzymes détruisant la paroi bactérienne.
La benzylpénicilline présente différentes durées d’action suivant la forme galénique utilisée :
La benzylpénicilline benzathine assure un effet retard en maintenant des taux
plasmatiques utiles pendant 3 à 5 jours, la benzylpénicilline procaïne agit pendant 24 à 36
heures et la benzylpénicilline sous forme sodique pendant une douzaine d’heure.
L’association souvent rencontrée des différentes formes permet d’obtenir une action rapide et
persistante.
Enfin, la benzylpénicilline est souvent associée à d’autres antibiotiques telle la
dihydrostreptomycine, ce qui assure un élargissement du spectre d’action antibactérien et
garantit un meilleur contrôle des résistances plasmidiques.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la benzylpénicilline ou toute autre association
d’antibiotiques utilisant de la benzylpénicilline.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C.
Variable suivant les spécialités, nombreuses.
De 10000 à 30000 U.I par kg de poids vif.
EFFETS INDESIRABLES
Allergies chez les animaux sensibilisés aux pénicillines.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser chez les animaux sensibilisés aux pénicillines.
Femelles produisant du lait destiné à la consommation humaine.
PRECAUTIONS
Agiter soigneusement les suspensions avant emploi.
31
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 14 à 64 jours
Lait : de 4 à 12 traites
PRESENTATION
Suspension ou solution injectables.
NOMS DE SPECIALITE
BELCOPENI 5 ®.
BI PENI STREPTO NOE ®.
BISTREPTINE ®.
CORTEXILINE ®.
DEPOCILLINE ®.
DUPHAPEN LA ®.
DUPLOCILLINE ®.
DUPHAPEN STREP ®.
HISTABIOSONE ®.
HISTACLINE ®.
INDOCILLINE ®.
INJECTYL ®.
INTRAMYCINE ®.
PEN HISTA STREP ®.
PENI DHS COOPHAVET ®.
PENIJECTYL ®.
PENI STREPTO 20/20 NOE ®.
PROCASTREP 40 ®.
SHOTAPEN ®.
32
BROMHEXINE [4], [29], [37], [50], [61]
PROPRIETES
La bromhexine est un muco-régulateur. Elle présente principalement des propriétés
mucolytiques, mais également des propriétés expectorantes secondaires. Elle agit en
dépolymérisant les mucopolysaccharides acides produits par les muqueuses des voies
respiratoires entraînant une fluidification de ce mucus bronchique. L’élimination du mucus
est ensuite favorisée par l’action expectorante secondaire de la bromhexine.
Ces deux actions simultanées entraînent un jetage abondant et facilitent une toux productive.
Enfin elle accroît le taux des antibiotiques au niveau des voies respiratoires et
potentialise ainsi leur action, et est donc indiqué dans toutes les infections virales ou
bronchiques, chroniques ou aiguës.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Mucolytique.
POSOLOGIE
Voie IM ou orale.
Injectable : de 0,15mg à 0,30 mg par kg de poids vif et par jour pendant 5 jours minimum.
Orale : 0,5 mg par kg au minimum.
CONTRE-INDICATIONS
Bronchite vermineuse grave.
Oedème du poumon.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : zéro jours.
Lait : Ne pas utiliser chez les femelles laitières, en lactation ou en période de tarissement,
productrices de lait de consommation, ni les femelles gravides, futures productrices de lait de
consommation, dans les deux mois qui précèdent la mise bas.
PRESENTATION
Poudre orale, solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
FLUBRON ®.
QUENTAN ®.
33
CEFQUINOME [37]
PROPRIETES
La cefquinome est un antibiotique de la famille des céphalosporines de quatrième
génération, agissant en inhibant la synthèse de la paroi bactérienne. Dotée d’un large spectre,
elle est particulièrement stable en présence de pénicillinases et des béta-lactamases.
In vitro, son activité a été démontrée sur les bactéries gram positif et Gram négatif
couramment rencontrées telles que Pasteurella spp. , Salmonella spp. , Escherichia coli,
Streptococcus spp., Staphylococcus spp., Corynebacterium spp., Bacillus spp., Haemophilus
somnus, Serratia marcescens, Arcanobacterium pyogenes, Klebsiella spp., Citrobacter spp.,
Clostridium spp., Haemophilus parasuis, Actinobacillus pleuropneumoniae.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections à germes sensibles à la cefquinome : traitement curatif des infections de l’appareil
respiratoire à Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica.
POSOLOGIE
Voie I.M.
1 mg/kg de poids vif (soit 2 ml/50 kg) pendant 3 à 5 jours consécutifs.
EFFETS INDESIRABLES
Une réaction tissulaire locale au point d’injection peut-être observée, résorption spontanée en
une quinzaine de jours.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux animaux ayant déjà présenté une réaction d’hypersensibilité aux bétalactamines. Cependant, l’hypersensibilité aux céphalosporines reste très rare.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 4 jours
Lait :10 traites.
PRESENTATION
Boites de flacons de 50 ml ou 100 ml de suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
COBACTAN ®.
34
CEFTIOFUR [37], [50]
PROPRIETES
Le ceftiofur est une céphalosporine de troisième génération, résistante aux bétalacatamases dont le spectre d’activité couvre les bactéries Gram négatif et les bactéries Gram
positif. Le ceftiofur agit par inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne, ce qui est à
l’origine de ses propriétés bactéricides.
Le ceftiofur est actif entre autre sur les germes responsables des maladies respiratoires des
bovins : Mannheimia haemolytica et Pasteurella multocida.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections des germes sensibles au ceftiofur :
Traitement curatif des infections respiratoires à Mannheimia haemolytica et Pasteurella
multocida.
POSOLOGIE
Voie I.M.
1 mg/kg/jour soit 1 ml/50 kg de poids vif sans dépasser 10 ml par point d’injection pendant 3
à 5 jours.
EFFETS INDESIRABLES
A la dose et pour la durée recommandée pour l’affection en cause, aucune lésion n’est
observée au point d’injection. Il peut cependant y avoir une légère douleur au point
d’injection.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux animaux ayant des antécédents d’hypersensibilité au ceftiofur ou aux
autres béta-lactamines.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 1 jour.
PRESENTATION
Flacons lyophilisés, à reconstituer avec de l’eau pour préparation injectable, de 1g et 4g.
NOMS DE SPECIALITE
EXCENEL ®.
35
CHLORPHENAMINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La chlorphénamine est un anti-histaminique de type H1. Son action repose sur des
propriétés antihistaminiques, mais également anticholinergique et antitussive(propriétés
secondaires). C’est un antagonisme compétitif de l'histamine au niveau des récepteurs, qui
entraîne une inhibition de la plupart des actions de l'histamine à savoir : hypotension, action
sur les fibres lisses de l'intestin et des bronches, sur la perméabilité capillaire, phénomènes
allergiques et anaphylactiques. En thérapeutique vétérinaire, la chlorphénamine est
uniquement disponible dans des spécialités associées à des antibiotiques.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, caprins, ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des réactions allergiques.
POSOLOGIE
Voie I.M, I.P.
0,4 à 0,5 mg/kg de chlorphénamine.
EFFETS INDESIRABLES
Rarement observés. Sauf à très hautes doses, notamment lié à l’action anticholinergique de
l’histamine ( hypotension, constipation..)
CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité à la chlorphénamine.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 21 à 35 jours.
Lait : 4 à 12 traites
PRESENTATION
Suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
BIOCOLISTINE ®.
COLITETRAL ®.
HISTABIOSONE ®.
PEN HISTA STREP ®.
36
CHLORTETRACYCLINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La chlortétracycline est un antibiotique de la famille des tétracyclines, bactériostatique
à large spectre, elle agit sur les germes Gram négatif et Gram positif ainsi que sur les
mycoplasmes en inhibant la synthèse protéique bactérienne, en altérant la division cellulaire et
la formation de la paroi bactérienne, et en inhibant de nombreux systèmes enzymatiques
microbiens par chélation des cations des métaux bivalents.
Uniquement utilisée par voie orale dans le traitement des pathologies respiratoires des veaux,
elle est très facilement absorbée et diffuse correctement dans la plupart des tissus de
l’organisme.
Souvent associée à d’autres antibiotiques notamment les sulfamides.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des infections respiratoires des veaux à germes sensibles à la chlortétracycline.
POSOLOGIE
Voie orale.
20 mg/kg/jour durant 3 jours à 3 semaines suivant les spécialités.
EFFETS INDESIRABLES
Hypoplasie de l’émail dentaire du nouveau-né si utilisé chez les femelles adultes en gestation.
CONTRE-INDICATIONS
Insuffisance rénale sévère.
PRECAUTIONS
Abreuver abondamment durant toute la durée du traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 12 à 14 jours.
PRESENTATION
Poudre orale ou prémélange médicamenteux.
37
NOMS DE SPECIALITE
CHLORIDAZINE S ®.
CHLORIDAZINE V ®.
CONCENTRAT VO 28 ®.
UCAMIX V CHLORTETRACYCLINE 200 VEAU AGNEAU CHEVREAU ®.
38
COLISTINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La colistine est un antibiotique de la famille des antibiotiques polypeptidiques.
Son action bactéricide repose sur sa capacité à atteindre directement la membrane plasmique
des bactéries, elle agirait comme un agent surfactant qui s’insérerait entre les couches
lipidiques et protidiques de la membrane, modifiant ainsi sa perméabilité et entraînant des
troubles osmotiques responsable de la mort bactérienne.
Son spectre d’action est spécifique des germes Gram négatif (colibacilles, salmonelles,
Pseudomonas, pasteurelles).
La colistine est un antibiotique qui ne franchit pas la barrière intestinale. Son
utilisation par voie orale ne présente donc aucun intérêt en thérapeutique respiratoire bovine.
Souvent utilisée en association avec les aminosides ou les béta-lactamines dont les effets
synergiques sont reconnus.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement curatif des affections pulmonaires (septicémie, pneumonie, bronchopneumonies)
dues à des germes Gram négatifs sensibles à la colistine.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C., I.P.,I.V..
30000 UI / kg / 12 heures pendant 3 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Eviter chez les animaux présentant une sensibilité rénale connue.
PRECAUTIONS
Ne pas dépasser 3 jours consécutifs de traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 10 à 35 jours.
Lait : de 4 à 9 traites.
Ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine.
PRESENTATION
Suspension, solution ou poudre pour solution injectable.
39
NOMS DE SPECIALITE
ALLEGROCINE ®.
AMPICOLINE ®.
AMPIDEXALONE ®.
AMPIMYCINE DEX ®.
AMPISUR ®.
BELCOMYCINE ®.
BIOCOLISTINE ®.
COFAMYCINE 500 ®.
COLAMPI ®.
COLISTINE SULFATE ®.
COLITOL ®.
COLSPI ®.
INTRACINE-COLI POUDRE ®.
K.C ®.
MULTIBIO ®.
POENCIL ®.
SEPTICOLI ®.
SODIBIO ®.
SODICOLY ®.
SOLUCOL ®.
VIRGOCILLINE ®.
40
CROTETHAMIDE ET CROPROPAMIDE [4], [37]
PROPRIETES
La crotethamide et la cropropamide appartiennent à la famille des butyramides.
Ils agissent en stimulant directement les centres bulbaires centraux respiratoires.
D’action immédiate (30 à 60 secondes après administration), ils permettent une meilleure
ventilation en augmentant la fréquence et l’amplitude des mouvements respiratoires, ils
assurent ainsi une meilleure hématose.
Utilisées en thérapeutique d’urgence.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Réanimation post-natale des veaux et des agneaux.
Insuffisance respiratoire aiguë ou chronique.
Stimulation de la respiration chez les porcelets et agneaux.
POSOLOGIE
5 ml par animal sous la langue ou dans les narines.
PRECAUTIONS
Bien dégager les voies respiratoires avant administration.
TEMPS D’ATTENTE
Nul.
PRESENTATION
Flacon de 20 ml.
NOMS DE SPECIALITE
RESPIROT ®.
41
DANOFLOXACINE [37], [50]
PROPRIETES
La danofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des
fluoroquinolones de troisième génération. Bactéricide, elle agit par inhibition de l’ADN
gyrase et de la topoisomérase IV. Son spectre d’action est large, orienté contre les germes
Gram positif et négatif et en particulier sur les germes les plus fréquemment rencontrés dans
les infections respiratoires des bovins (Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica,
Haemophilus somnus) ainsi que les mycoplasmes. La danofloxacine est largement distribuée
dans l’organisme et présente des concentrations pulmonaires 4 fois plus importante que dans
le sérum.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins, affections à germes sensibles à la danofloxacine.
Traitement curatif des affections pulmonaires dues à Pasteurella multocida, Mannheimia
haemolytica et Haemophilus somnus.
POSOLOGIE
Voie S.C. : 6 mg / kg en une injection unique, renouvelable 48 heures après si les signes
cliniques persistent.
Voie I.M. : 1,25 mg / kg / jour pendant 3 jours.
EFFETS INDESIRABLES
L’administration par voie sous -cutanée provoque une réaction tissulaire inflammatoire
modérée au niveau du site d’injection. Les lésions peuvent persister 30 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer en cas d’infection bactérienne résistantes aux autres fluoroquinolones.
PRECAUTIONS
A très hautes doses, les fluoroquinolones peuvent induire des érosions des cartilages
articulaires.
Des précautions particulières doivent être mises en place par le manipulateur, afin d’éviter
tout contact avec le produit, en cas d’hypersensibilité aux quinolones.
L’utilisation chez la vache gestante est déconseillée.
42
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 5 à 8 jours.
Lait : 4 à 8 traites.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
ADVOCINE 25 ®.
A180 ®.
43
DEXAMETHASONE (ACETATE) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETE
La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des
corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée.
Outre ces effets antalgiques et anti-allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse
et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique
immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc.
Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le
traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation
d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables.
Sous forme d’acétate, la dexaméthasone est souvent associée à des antibiotiques. Cette
synergie permet le traitement des états inflammatoires d’origine infectieuse.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie.
POSOLOGIE
Voies I.M., S.C., I.P.
0,5 à 1 mg pour 10 kg de poids vif.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
44
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 6 jours
Lait : 6 jours
PRESENTATION
Suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
ALLEGROCINE ®.
DEXALONE ®.
MULTIBIO ®.
PEN-HISTA-STREP ®.
SODIBIO ®.
45
DEXAMETHASONE (BASE) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des
corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée.
Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et
peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique
immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc.
Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le
traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation
d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables.
Sous forme de base, la dexaméthasone est souvent associée à des antibiotiques. Cette synergie
permet le traitement des états inflammatoires d’origine infectieuse.
Enfin elle est associée à des diurétiques dans certaines spécialités : elle diminue ainsi
les phénomènes inflammatoires liés à l’œdème et elle assure une meilleure résorption de ce
dernier, à la fois par potentialisation des effets du diurétique, et par augmentation du filtrat
glomérulaire (action différée diurétique des corticoïdes).
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie et traitement des oedèmes de toute nature.
POSOLOGIE
Voies I.M., S.C., I.P.
0,5 à 1 mg pour 10 kg de poids vif.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
46
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 6 jours
Lait : 6 jours
PRESENTATION
Suspension injectable, solution injectable, poudre orale.
NOMS DE SPECIALITE
AMPIDEXALONE ®.
AMPIMYCINE DEX ®.
AZIUM ®.
CORTAMETHASONE ®.
DEXAZONE ®.
DIUREDEM ®.
DIURIZONE ®.
HISTABIOSONE ®.
NAQUADEM ®.
OEDEX sachet ®.
47
DEXAMETHASONE (DIMETHYLBUTYRATE) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des
corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée.
Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et
peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique
immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc.
Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le
traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation
d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables.
Sous forme d’ester de diméthylbutyrate, la dexaméthasone est lentement résorbée à partir du
site d’injection et est donc utilisé comme anti-inflammatoire semi-retard.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie : syndromes inflammatoires, allergies.
POSOLOGIE
Voies I.M., S.C.
0,017 mg/kg de poids vif.
Le traitement peut être répété après 4 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
48
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 21 jours
Lait : 0 traite
PRESENTATION
Suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
DEXAMEDIUM ®.
49
DEXAMETHASONE (isonicotinate) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des
corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée.
Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogénèse et
peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique
immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc.
Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile
dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette
augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets
indésirables.
Sous forme d’isonicotinate, la dexaméthasone a des effets anti-inflammatoires et
néoglucogénique plus puissants que les autres formes de dexaméthasone. Suivant les formes
galéniques existantes, solution, suspension ou dépôt, l’action de la dexaméthasone se
prolonge de 24 heures à 10 jours.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie.
POSOLOGIE
Voie I.V., I.M., I.M. uniquement pour la forme dépôt.
0,1 mg/ kg de poids vif.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
50
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours
Lait : 6 traites ( sauf la forme dépôt que l’on ne doit pas administrer aux vaches laitières dont
le lait est destiné à la consommation humaine).
PRESENTATION
Solution ou suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
VOREN dépôt ®.
VOREN solution ®.
VOREN suspension ®.
51
DEXAMETHASONE ( phénylpropionate) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des
corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée.
Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et
peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique
immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc.
Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile
dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette
augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets
indésirables.
Sous forme de phénylpropionate, ester non hydrosoluble, la dexaméthasone est
résorbée lentement à partir du site d’injection, prolongeant ainsi sa durée d’action. Elle est
associée à un ester hydrosoluble : le phosphate disodique de dexaméthasone, assurant un
début d’activité rapide.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie.
POSOLOGIE
Voies I.M. ou S.C.
0,06 mg/kg de poids vif.
Le traitement peut être répété après 7 ou 8 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
52
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours
Lait : 6 traites
PRESENTATION
Suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
DEXAFORT ®.
53
DEXAMETHASONE (phosphate disodique) [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des
corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée.
Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogénèse et
peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique
immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc.
Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile
dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette
augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets
indésirables.
Sous forme de phosphate disodique, ester hydrosoluble, la dexaméthasone a une action
rapide et de courte durée.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie.
POSOLOGIE
Voies I.V., I.M., S.C.
0,06 mg/ kg de poids vif.
En cas de choc, administrer par voie intraveineuse au moins 10 fois la posologie ci-dessus.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
54
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 6 à 14 jours.
Lait : 6 traites.
PRESENTATION
Solution ou suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
BIOMETHASONE ®.
DEXADRESON ®.
DEXAFORT ®.
DEXALONE ®.
DEXAVENE ®.
55
DIHYDROSTREPTOMYCINE [4], [29], [37]
PROPRIETES
La dihydrostreptomycine est un antibiotique de la famille des aminosides, caractérisé
par une activité bactéricide essentiellement sur les germes Gram négatifs (Pasteurella,
Salmonella, Escherichia coli, Treponema, Haemophilus).
Elle agit en se fixant sur les ribosomes bactériens, provoquant ainsi une erreur de lecture du
code génétique et l’élaboration de protéines non fonctionnelles, altérant la membrane
plasmique. Sa diffusion se limite aux espaces extracellulaires.
Toujours associée à d’autres antibiotiques, telles la pénicilline ou la spiramycine,
l’association permet d’élargir le spectre d’action, d’augmenter son efficacité et limiter
l’apparition de résistance, résistance chromosomique forte chez les entérobactéries.
Enfin elle peut être associée également à des anti-inflammatoires stéroïdiens telles la
dexaméthasone ou la prednisolone.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections pulmonaires à germes sensibles à la dihydrostreptomycine (pasteurellose)
POSOLOGIE
Variable selon les spécialités.
CONTRE-INDICATIONS
Du fait de l’association courante avec les pénicillines, ne pas administrer aux animaux ayant
déjà présenté des signes d’hypersensibilité aux pénicillines.
Dans les spécialités associées à des anti-inflammatoires stéroïdiens, ne pas utiliser chez les
femelles gestantes durant le dernier tiers de la gestation si l’on ne désire pas induire la
parturition.
PRECAUTIONS
Bien agiter les flacons dans le cas de suspension.
TEMPS D’ATTENTE
Variable selon les spécialités.
Viandes et abats : de 14 à 30 jours.
Lait de 4 à 14 traites
56
PRESENTATION
Solutions ou suspensions injectables.
NOMS DE SPECIALITE
ALTIBIOTIC 75 + 50 ®.
BI PENI STREPTO NOE ®.
BISTREPTINE ®.
DUPHAPEN STREP ®.
HISTABIOSONE ®.
HISTACLINE ®.
INDOCILLINE ®.
INJECTYL ®.
INTRAMYCINE ®.
PEN HISTA STREP ®.
PENI DHS COOPHAVET ®.
PENIJECTYL ®.
PENI STREPTO 20/20 NOE ®.
PROCASTREP 40 ®.
SHOTAPEN ®.
57
DIPROPHYLLINE [37], [61]
PROPRIETES
La diprophylline est une base xanthique dérivée de la théophylline dont elle possède
les propriétés essentielles : analeptique cardio-respiratoire, spasmolytique et diurétique.
Elle agit en stimulant les centres bulbaires respiratoires, vasomoteurs et cardiomodérateurs.
Elle présente une action spasmolytique sur les muscles lisses des bronches. Elle stimule les
muscles striés soit par stimulation directe soit par l’intermédiaire du système nerveux central.
Enfin l’augmentation du débit sanguin rénal et la diminution de la réabsorption
tubulaire du sodium et de l'eau lui confère des propriétés diurétiques.
La diprophylline présente une synergie d’action avec les antibiotiques, renforçant ainsi
leurs effets.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement adjuvant des affections broncho-pulmonaires.
- affections pulmonaires et broncho-pulmonaires aiguës avec troubles cardio-vasculaires et
cardio-rénaux.
- œdèmes du poumon.
- affections pulmonaires et broncho-pulmonaires chroniques, en particulier au cours des
parasitoses pulmonaires.
- asthme, emphysème, dyspnée, cœur pulmonaire chronique, toux des insuffisants
respiratoires.
POSOLOGIE
Voie SC, IM, IV lente.
0,5 mg à 1 mg pour 100 kg pendant 3 à 4 jours.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 1 à 2 jours selon les produits
Laits de 2 à 4 traites selon les produits.
PRESENTATION
Injectable.
NOMS DE SPECIALITE
BIO-PULMONE ®.
DIPROPULMINE ®.
PULMOZONOL ®.
FRECARDYL ®.
58
DORAMECTINE [37]
PROPRIETES
La doramectine est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes
et externes. Il s’agit d’une lactone macrocyclique appartenant à la famille des avermectines.
L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la membrane des
neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération stimulée par la
doramectine. L’entrée des ions chlore induit un état de repos irréversible. Ceci provoque une
paralysie flasque et la mort des parasites.
La doramectine a un effet rémanent de 4 semaines sur les nématodes de l’appareil
respiratoire dont Dictyocaulus viviparus.
Il est existe une forme galénique pour-on pour laquelle la rémanence est de 42 jours.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de
l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus), sensibles à la doramectine.
POSOLOGIE
ƒ Voie S.C. au niveau de l’encolure.
200 µg/kg de poids vif en une injection unique.
ƒ Voie externe locale.
500 µg/kg de poids vif en une administration unique.
Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le
garrot et la base de la queue.
EFFETS INDESIRABLES
Dans de très rares cas, la voie pour-on peut entraîner de petites lésions cutanées nécrotiques.
CONTRE-INDICATIONS
En l’absence de temps d’attente pour le lait, ne pas utiliser chez lez vaches laitières, en
lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de consommation, ni chez les
vaches gravides futures productrices de lait de consommation, dans les deux mois précédant
la mise bas.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 42 jours
Lait : ne pas administrer aux vaches dont le lait est destiné à la consommation humaine.
59
PRESENTATION
Solution cutanée, solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
DECTOMAX ®.
60
DOXAPRAM [4], [29], [37]
PROPRIETES
Le doxapram stimule les centres respiratoires bulbaires, directement et par
l'intermédiaire des réflexes sinocarotidiens. Il entraîne une légère hypertension par stimulation
des aires vasomotrices du tronc cérébral et par action sympathique périphérique. Il peut être
utilisé chez le nouveau-né après un part dystocique ou une opération césarienne. Il initie et
stimule la respiration lui ce qui lui confère une place de choix dans la réanimation. Il peut
également être utilisé en chirurgie où il accroît le niveau de vigilance et raccourcit le temps de
sommeil anesthésique.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Analeptique respiratoire.
POSOLOGIE
Voie générale :
Voie intranasale :
obstétrique : 5 ml chez le veau.
Chirurgie : 0,4 mg/kg chez le bovin.
instiller 2,5 ml du produit en prenant soin de positionner la tête du veau
en arrière.
PRECAUTIONS
La durée et l’intensité de la réponse dépendent de la dose administrée et de l’état de l’animal
au moment de l’intervention.
L’administration de doxapram peut-être répétée à intervalles de 15 à 20 minutes si
nécessaire ; cependant, ne pas la renouveler tant que l’effet de la première dose n’a pas cessé.
TEMPS D’ATTENTE
Nul.
PRESENTATION
Injectable, intranasale.
NOMS DE SEPECIALITE
DOPRAM-V ®.
61
DOXYCYCLINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La doxycycline est un antibiotique de la famille des tétracyclines, bactériostatique,
agissant en en inhibant la synthèse protéique bactérienne, en altérant la division cellulaire et la
formation de la paroi bactérienne, et en inhibant de nombreux systèmes enzymatiques
microbiens par chélation des cations des métaux bivalents.
Elle est active sur les bactéries Gram positif (staphylocoques) et Gram négatif (
Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica notamment) ainsi que sur les mycoplasmes
( M. bovis).
La doxycycline est bien absorbée par voie orale et la biodisponibilité systémique n’est
pas affectée par la prise de nourriture (sauf si celle-ci est riche en ions polyvalents qui piègent
l’antibiotique par complexation). La distribution est large et atteint tous les tissus de
l’organisme.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les veaux, prévention et traitement des infections respiratoires à germes sensibles à la
doxycycline.
POSOLOGIE
Voie orale.
10 mg/kg/jours pendant 3 à 5 jours. ( en prévention : 1 à 3 jours.)
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser chez les ruminants chez lesquels la voie orale est peu efficace et risquerait de
perturber la flore intestinale.
PRECAUTIONS
Eviter l’emplois de seaux ou d’abreuvoir rouillés.
Renouveler toutes les douze heures l’eau de boisson médicamenteuse.
Ne pas administrer avec un aliment surchargé en ions calcium ou ferrure car risque de
complexation.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours.
PRESENTATION
Poudre orale soluble à diluer dans l’eau de boisson ou l’aliment.
62
NOMS DE SPECIALITE
ACTI DOXY 5 ®.
ACTI DOXY 20 ®.
COMPOMIX® V Doxycycline
DOXY 5% FRANVET ®.
DOXYVAL 5 et 20 ®.
DOXYVIT ®.
PULMODOX P.O.S 5% et 20% ®.
RONAXAN CONCENTRE 20% ®.
RONAXAN PS 5% ®.
63
ENROFLOXACINE [37], [50]
PROPRIETES
L’enrofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des
fluoroquinolones de troisième génération. Bactéricide, elle agit sur les bactéries en croissance
par inhibition de l’ADN gyrase et sur les bactéries quiescentes en altérant la perméabilité de la
paroi bactérienne. Son spectre d’action est large, orienté contre les germes Gram positif et
négatif ainsi que les mycoplasmes et les rickettsies. Les taux tissulaires bactéricides sont 3 à 7
fois supérieurs dans les poumons à ceux du sérum.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections à germes sensibles à l’enrofloxacine : Traitement curatif des affections
pulmonaires dues à Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica.
POSOLOGIE
Voie orale, S.C.
5 mg/kg/jours pendant 5 jours.
EFFETS INDESIRABLES
L’administration par voie sous -cutanée provoque une réaction tissulaire inflammatoire
d’intensité variable au niveau du site d’injection. Les lésions peuvent persister 28 jours.
Elles sont sans conséquences sur l’état général de l’animal.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas associer aux tétracyclines, phénicolés ou macrolides dont les interactions entraînent
une inhibition de l’activité bactéricide de l’enrofloxacine.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 7 à 25 jours.
Lait : 7 traites. Ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la
consommation humaine.
PRESENTATION
Solution buvable, bolus, solution injectable à 5% et 10%.
NOMS DE SPECIALITE
BAYTRIL ®.
64
EPRINOMECTINE [37], [50]
PROPRIETES
L’éprinomectine est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites
internes et externes. Il s’agit d’une lactone macrocyclique appartenant à la famille des
avermectines.
L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la
membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération
stimulée par l’ éprinomectine. L’entrée des ions chlore induit un état de repos irréversible.
Ceci provoque une paralysie flasque et la mort des parasites.
Elle est active sur les nématodes de l’appareil respiratoire dont Dictyocaulus viviparus.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins : traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et
immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus : adultes et larves L4), sensibles
à l’éprinomectine.
POSOLOGIE
Usage local externe ( pour-on)
500 µg/kg de poids vif en une administration unique.
Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le
garrot et la base de la queue.
EFFETS INDESIRABLES
Des réactions transitoires de léchage, de tremblements de la peau au site d’administration, des
réactions locales mineures telles que l’apparition de pellicules et de squames de la peau au site
d’administration sont parfois observées.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 15 jours.
Lait : 0 traites.
PRESENTATION
Solution cutanée pour dépôt.
NOMS DE SPECIALITE
EPRINEX Pour-On Bovin ®.
65
ERYTHROMYCINE [4], [37], [61]
PROPRIETES
L’érythromycine est un antibiotique bactériostatique de la famille des macrolides
agissant en inhibant la synthèse des protéines bactériennes par fixation sur les ribosomes
bactériens. Elle est principalement active sur les mycoplasmes et les bactéries Gram positif.
L’érythromycine se distribue rapidement dans l’organisme principalement au niveau
intracellulaire. Les concentrations tissulaires sont ainsi généralement supérieures aux
concentrations sanguines, en particulier dans les poumons.
ESPECES CONCERNEES
Bovins et ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à l’érythromycine
POSOLOGIE
Voie orale : 20 mg/kg/jour pendant 3 jours.
Voie S.C. ou I.M. : 10 mg/kg/12 heures pendant 3 jours.
PRECAUTIONS
Sous forme injectable, ne pas administrer plus de 15 ml de produit par site d’injection.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 21 à 30 jours
Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Poudre orale ou solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
ERYTHROCINE 200 ®.
ERYTHROVET ®.
66
ESSENCE DE TEREBENTHINE [4], [29], [37]
PROPRIETES
L’essence de térébenthine appartient à la famille des terpines. Elle exerce au niveau
des voies respiratoires une action asséchante, décongestionnante et antiseptique; elle rétablit
un taux d’oxygénation sanguin normal chez les animaux dyspnéique et insuffisants
respiratoires.
Elle est souvent associée à la diprophylline et à d’autres terpines.
Enfin, elle présente une synergie d’action avec les antibiotiques, renforçant ainsi leurs
effets.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement adjuvant des affections broncho-pulmonaires.
- affections pulmonaires et broncho-pulmonaires aiguës avec troubles cardio-vasculaires et
cardio-rénaux.
- œdèmes du poumon.
- affections pulmonaires et broncho-pulmonaires chroniques, en particulier au cours des
parasitoses pulmonaires.
- asthme, emphysème, dyspnée, cœur pulmonaire chronique, toux des insuffisants
respiratoires.
POSOLOGIE
Voie IM, SC, IV lente
10 à 20 ml pour 100 kg pendant 3 à 4 jours.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats de 1 à 2 jours
Laits de 2 à 4 traites.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
BIO-PULMONE ®.
PULMOZONOL ®.
67
FEBANTEL [29], [37]
PROPRIETES
Le fébentel est une molécule de structure guanidique thermostable et non
hygroscopique. Il est efficace contre les parasites internes, digestif et respiratoire. Il est actif
sur les formes adultes et larvaires (stades III, IV et V ainsi que sur les larves en hypobiose). Il
possède de plus des propriétés anti-inflammatoires, anti-œdémateuse et spasmolytique, ce qui
permet aux tissus libérés des agressions des parasites de recouvrer rapidement leur état
habituel.
Le fébantel est également ovicide, dénué d’effets embryotoxique et tératogène.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des strongyloses respiratoires.
POSOLOGIE
Voie orale.
Bovins : 7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique.
Ovins et caprins : 5 mg/ kg de poids vif en une administration unique.
TEMPS D’ATTENTE
Bovins :
Viandes et abats : 7 jours.
Lait : 0 traite.
Ovins et caprins:
Viandes et abats : 10 jours.
Lait : 0 traite.
PRESENTATION
Suspension buvable à 2.5% et 10%.
NOMS DE SPECIALITE
RINTAL ®.
68
FENBENDAZOLE [29], [37]
PROPRIETES
Le fenbendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés,
qui possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de
l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Il paralyse le système de transport
intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule. Son
action s’étend aux œufs, larves de 4ème et 5ème age, libres ou enkystées, ainsi que les vers
adultes.
Le fenbendazole peut être utilisé sous différentes formes galéniques, solution buvable,
prémélange médicamenteux, poudre orale, bolus. Le bolus est un dispositif intraruminal
permettant la libération d’une dose quotidienne de fenbendazole sur une longue durée ( 140
jours).
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes
et immatures) sensibles au fenbendazole.
POSOLOGIE
Voie orale.
7,5 mg/kg de poids vif en une seule prise.
Les formes bolus ne sont utilisées que chez les animaux pesant de 100 kg à 300 kg.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser les bolus chez des bovins préruminants âgés de moins de trois mois ainsi que
chez les génisses futures laitières dans les 200 jours précédant le vêlage.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 8 jours, bolus : 6 mois.
Lait : interdit aux vaches laitières ou génisses laitières 200 jours avant le début de la lactation.
PRESENTATION
Suspension aqueuse orale, prémélange médicamenteux, granulés, poudre orale, bolus.
NOMS DE SPECIALITE
MEDIAMIX V FENBEN ®.
PANACUR ®.
69
FLORFENICOL [37]
PROPRIETES
Le florfenicol est un antibiotique synthétique bactériostatique de la famille des
phénicolés. Antibiotique à large spectre d’action, il agit sur la plupart des germes Gram
négatif et positif ainsi que sur les mycoplasmes en inhibant la synthèse des protéines
bactériennes au niveau des ribosomes.
Des tests in vitro ont montré que le florfenicol est actif contre la plupart des germes
impliqués dans les pathologies respiratoires des bovins impliquant Pasteurella multocida,
Mannheimia haemolytica, Haemophilus somnus et Actinomyces pyogenes.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affection à germes sensibles au florfenicol,
Traitement curatif des infections de l’appareil respiratoires dues aux germes précités.
POSOLOGIE
Voie sous cutanée : 40 mg/kg/jour en une administration.
Voie intramusculaire : 20 mg/kg/jour deux fois à 48 heures d’intervalle.
EFFETS INDESIRABLES
Une diminution de la prise alimentaire peut être observée pendant le traitement. Les animaux
traités retrouvent un appétit normal dès l’arrêt du traitement.
Une réaction inflammatoire au site d’injection peut se produire, régressant en deux semaine
environ.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux taureaux adultes destinés à la reproduction.
Ne pas administrer chez la vache laitière.
PRECAUTIONS
Ne pas injecter plus de 10 ml par point d’injection.
L’effet du florfenicol sur la reproduction et la gestation n’a pas été étudié chez les bovins. Les
études menées chez les animaux de laboratoire n’ont pas mis en évidence d’effets
embryotoxique ou foetotoxique du florfenicol Cependant l’innocuité pendant l’allaitement et
la gestation n’a pas été démontrée. L’utilisation du florfenicol dans ces cas devra donc faire
l’objet d’une évaluation du rapport bénéfice risque.
70
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats
Voie sous cutanée : 44 jours
Voie intramusculaire : 30 jours.
Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
NUFLOR ®.
71
FLUMEQUINE [4], [29], [37]
PROPRIETES
La fluméquine est un antibiotique de synthèse, appartenant à la famille des quinolones
de seconde génération. Elle agit en inactivant l’ADN gyrase des bactéries. Bactéricide dose
dépendante sur différents germes Gram négatif (colibacilles, salmonelles, pasteurelles,
bordetelles, klebsielles) elle est également active sur certains germes Gram positif
(staphylocoques). Administré par voie orale, l’absorption intestinale est rapide est complète.
Par voie injectable, les pics sériques maximaux sont obtenus en moins de 2 heures. La
diffusion est large et en particulier dans les poumons.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la fluméquine.
Salmonelloses, colibacilloses, pasteurelloses.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M.
12 mg/kg/12 heures pendant 3 à 5 jours.
PRECAUTIONS
Ne pas associer au triméthoprime sulfamides.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 2 jours
Lait : 4 traites.
PRESENTATION
Bols comprimés, poudre orale, solution buvable, suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
FLUMIQUIL BOLS ®.
FLUMIQUIL ®.
FLUMIQUIL ®.
FLUMISOL 36% ®.
FLUQUICK ®.
72
FLUNIXINE [29], [37], [50]
PROPRIETES
La flunixine est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des fénamates. Elle
possède de plus une activité antalgique, antipyrétique et anti-endotoxines. Elle inhibe la
synthèse des prostaglandines et modifie leur action au niveau du système nerveux central ainsi
qu’au siège de la douleur et de l’inflammation.
La flunixine est associée à des antibiotiques (oxytétracycline) dans certaines
spécialités. Elle
contrôle la réaction inflammatoire et potentialise l’action de
l’oxytétracycline, notamment dans les affections pulmonaires.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins, traitement de l’inflammation et soulagement de la douleur.
POSOLOGIE
Voie I.V. ou I.M. profonde.
1 mg/kg de poids vif
PRECAUTIONS
Ne pas traiter plus de 5 jours consécutifs.
Ne pas mélanger à une autre substance dans la même seringue.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 10 jours.
Lait : nul.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
AVLEZAN®.
FINADYNE ®.
FINOXALINE ®.
MEFLOSYL®.
73
FUROSEMIDE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
Le furosémide est un salidiurétique qui agit surtout sur la branche ascendante de l'anse
de Henlé en bloquant la réabsorption des ions chlore et sodium, il supprime ainsi le gradient
osmotique corticopapillaire grâce auquel peut se faire la concentration de l’urine.
Il entraîne également une vasodilatation, en particulier au niveau des veines pulmonaires,
diminuant ainsi les résistances périphériques d'où une action antihypertensive propre
Il possède une action rapide et intense. L’effet diurétique atteint son maximum chez les
bovins dans les 3 heures suivant l’administration I.M., et se maintient pendant environ 6
heures.
Le produit permet un traitement d’appoint dans tous les cas où il est nécessaire
d’accélérer par une diurèse la résorption d’œdèmes (pulmonaires par exemple) ou
d’épanchements, qu’ils soient d’origine cardiaque, rénale ou de toute autre origine.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Diurétique.
Traitement notamment des oedèmes pulmonaires ou bronchiques lors d’affections de
l’appareil respiratoire, hydrothorax, œdème d’origine parasitaire, œdème aigu du poumon.
POSOLOGIE
Voie I.M, I.V.
0,5 à 1 mg/kg de poids vif.
La dose peut être doublée dans les cas particulièrement graves ou rebelles.
CONTRE-INDICATIONS
Déshydratation, hypokaliémie et hyponatrémie sévères.
PRECAUTIONS
Limiter l’abreuvement pendant la durée du traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 7 jours.
Lait : 4 traites.
PRESENTATION
Solution injectable.
74
NOMS DE SPECIALITE
DIMAZON ®.
75
GENTAMICINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES.
La gentamicine est un antibiotique de la famille des aminosides. Son spectre d’action
inclut des germes Gram négatif (Escherichia coli, Salmonella, Pasteurella spp., Pseudomonas
aeruginosa…) et certains germes Gram positif pathogènes, notamment les staphylocoques et
les streptocoques. La plupart des germes responsables de pathologies de l’arbre respiratoire
sont sensibles à la gentamicine. Elle agit en se liant aux ribosomes bactériens, perturbant la
synthèse protéique et permettant ainsi la formation de protéines bactériennes non
fonctionnelles. Les résistances à la gentamicine sont très inférieures à celles que rencontrent
les autres aminosides.
Parfois associée à l’ampicilline.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la gentamicine.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C., I.V.
4 mg/ kg de poids vif toutes les 12 heures pendant 3 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Ototoxicité reconnue des aminosides.
CONTRE-INDICATIONS
Insuffisance rénale.
Allergie aux aminosides.
Myasthénie.
PRECAUTIONS
Respecter la posologie.
Ne pas associer avec d’autres aminosides ou des antibiotiques bactériostatiques.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 60 jours
PRESENTATION
Suspensions ou solutions injectables.
76
NOMS DE SPECIALITE
BI-GENTAL ®.
FORTICINE ®.
G4 ®.
PANGRAM ®1% ET 4%
SEPTIGEN ® 10 et 40.
TOTAMICINE ®.
VETRIGEN ®.
77
HOMEOPATHIE 1 [37]
PROPRIETES
Homéopulmil est un médicament homéopathique qui associe différents extraits
végétaux actifs sur les phénomènes l’inflammatoires de l’appareil pulmonaire : Bryona,
Antimonium tartaricum, Drosera, Spongia tosta, Ipeca et Arum triphyllum.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement symptomatique des troubles pulmonaires et respiratoires.
POSOLOGIE
Voie orale.
5 ml 4 fois par jour les deux premiers jours, puis 5 ml matin et soir les quinze jours suivants.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : nul.
Lait : nul.
PRESENTATION
Soluté buvable.
NOMS DE SPECIALITE
HOMEOPULMIL ®.
78
HOMEOPATHIE 2 [37]
PROPRIETES
Association de plusieurs extraits végétaux : Belladonna, Mercurius solubilis, Kalium
bichromicum, Mercurius cyanatus, Diphterotoxinum, Apis mellifica, Phytolacca decandra,
Lachesis lutus qui constituent un complexe actif sur les inflammations de la muqueuse de
l’arrière gorge et des amygdales, se reconnaissant à la difficulté de la déglutition, à la
sensibilité de la gorge à la pression, qui déclenche une toux sèche.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Adjuvant au traitement des états inflammatoires du pharynx.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M., I.V.
Ampoules : injecter ou administrer per os 1 ampoule matin, midi et soir les 2 premiers jours
puis une ampoule matin et soir jusqu’à amélioration.
Gouttes : administrer per os 60 gouttes toutes les 2 heures les 12 premières heures puis 2 fois
par jours jusqu’à amélioration.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : nul.
Lait : nul.
PRESENTATION
Ampoules et gouttes.
NOMS DE SPECIALITE
PVB ANGINES ®.
79
HOMEOPATHIE 3 [37]
PROPRIETES
Association de plusieurs extraits végétaux : Belladonna, Bryonia, Pyrogenium,
Ferrum phosphoricum, Baptisia tinctoria, Echinacea angustifolia, Mercurius solubilis, Apis
mellifica, Aurum metallicum, Arsenicum album, Psorinum qui constituent un complexe dont
les composants homéopathiques aident à lutter contre l’agresseur microbien.
Ce médicament n’est pas un antibiotique, il n’agit pas sur le germe responsable mais il agit au
niveau de l’individu malade en stimulant ses défenses.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Préventif ou adjuvant au traitement des états inflammatoires et fébriles.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M., I.V.
Ampoules : injecter ou administrer per os 1 ampoule toutes les 2 heures pendant les 12
premières heures puis toutes les 4 heures les 12 heures suivantes. Puis 1 ampoule matin, midi
et soir jusqu’à amélioration.
Gouttes : administrer per os 60 gouttes toutes les heures pendant 12 heures puis matin, midi et
soir jusqu’à amélioration.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : nul.
Lait : nul.
PRESENTATION
Ampoules et gouttes.
NOMS DE SPECIALITE
PVB ETATS FEBRILES ®.
80
HOMEOPATHIE 4 [37]
PROPRIETES
Association de plusieurs extraits végétaux: Aconitum napellus, Belladonna, Rumex
crispus, Bryona, Antimonium tartaricum, Drosera, Ipeca, Sticta pulmonaria, Pulsatilla qui
constituent un complexe dont les composants homéopathiques ont une action sur les troubles
broncho-pulmonaire fréquents et souvent récidivants
Sédatif de la toux et tonique respiratoire, ce complexe réalise un traitement du terrain malade.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Préventif ou adjuvant au traitement des affections broncho-pulmonaires, coryzas, toux aiguës
et chroniques.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M., I.V.
Etats chroniques :
Injecter ou administrer per os dans un peu d’eau 1 ampoule matin, midi et soir les deux
premiers jours puis matin et soir jusqu’à amélioration.
Etats aigus :
60 gouttes toutes les 2 heures pendant les 12 premières heures, puis toutes les 4 heures les 24
heures suivantes et matin, midi et soir jusqu’à amélioration.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : nul.
Lait : nul.
PRESENTATION
Ampoules et gouttes.
NOMS DE SPECIALITE
PVB TROUBLES BRONCHO-PULMONAIRES ®.
81
HYDROCHLOROTHIAZIDE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’hydrochlorothiazide est un diurétique salidiurétique majeur de la famille des
thiazidiques.
Il agit en diminuant la réabsorption du Na et de Cl au niveau du tube contourné proximal et
surtout du segment de dilution. En revanche, il ne présente aucune action au niveau de la
médulla, sur la branche ascendante de l'anse de Henlé à l’instar du furosémide.
Associé à des glucocorticoïdes, il joue un rôle anti-œdémateux. Cet effet est obtenu
par réduction de l’inflammation du tissu conjonctif par les corticoïdes et par augmentation de
la diurèse par l’hydrochlorothiazide.
ESPECES CONCERNEES
Bovins et ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins, traitement des oedèmes de toute nature y compris pulmonaires.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M., S.C., I.V.
1 à 2 mg/kg de poids vif pendant 3 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Insuffisance rénale sévère.
Hyponatrémie, hypokaliémie.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 3 à 6 jours
Lait : 4 à 6 traites.
PRESENTATION
Solution injectable, poudre orale.
NOMS DE SPECIALITE
DIURIZONE ®.
82
IODURE DE SODIUM [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’iodure de sodium est un antimycosique actif sur le germe Actinobacillus. Il permet
de faire régresser les symptômes d’actinobacillose en quelques jours.
ESPECES CONCERNEES
Bovins et ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement de l’actinobacillose.
POSOLOGIE
Voie I.V. lente stricte.
8g / 100kg, en solution à 10%. Renouveler une semaine plus tard si nécessaire.
PRECAUTIONS
Ne pas administrer chez la vache en gestation avancée.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours.
Lait : ne pas administrer aux femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
IODURE VETO-VEINE ®.
IODURE VETOQUINOL ®.
83
IVERMECTINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
L’ivermectine est une lactone macrocyclique appartenant à la famille des
avermectines. C’est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes et
externes.
L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la
membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération
stimulée par l’ivermectine. L’entrée des ions chlore induit un état de repos irréversible. Ceci
provoque une paralysie flasque et la mort des parasites.
Plusieurs formes galéniques de l’ivermectine existent, avec des propriétés spécifiques
en ce qui concerne le mode d’administration, la posologie, la rémanence et les temps
d’attente.
ESPECES CONCERNEES
Bovins et ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins : traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et
immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus : adultes et larves L4 en
hypobiose), sensibles à l’ivermectine.
POSOLOGIE
- Voie S.C. stricte, dans un pli de peau en avant ou en arrière de l’épaule.
0,2 mg/ kg de poids vif en une administration unique.
- Usage local externe ( pour-on)
0,5 mg/kg de poids vif en une administration unique.
Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le
garrot et la base de la queue.
- Voie orale : bovins pesant de 150 à 450 kg au moment de l’administration.
Administration unique d’un dispositif contenant 12 mg d’ivermectine et libérant le principe
actif pendant 135 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Par voie injectable, on observe dans de rares cas une réaction passagère locale, il s’agit d’un
œdème des tissus mous qui disparaît spontanément sans traitement.
Par voie orale, on observe en cas de surdosage, des phénomènes de mydriase symétrique
partielle et de dépression.
84
CONTRE-INDICATIONS
La forme orale ne doit pas être utilisée chez les bovins préruminants ou de moins de 12
semaines.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 28 jours (180 jours pour la forme orale).
Lait : interdit chez les vaches laitières en lactation et les vaches gestantes moins de 28 jours
avant vêlage.
PRESENTATION
Solution injectable, solution à usage externe, bolus.
NOMS DE SPECIALITE
IVOMEC ®.
85
KANAMYCINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La kanamycine est un antibiotique de la famille des aminosides, caractérisée par son
activité bactéricide et un large spectre.
Elle est active sur les cocci et les bacilles Gram négatif ( à l’exception des Pseudomonas)
ainsi que sur les cocci et bacilles Gram positif (à l’exception des entérocoques et des
clostridies).
Elle agit en se liant aux ribosomes bactériens, perturbant la synthèse protéique et
permettant ainsi la formation de protéines bactériennes non fonctionnelles
Associée à la colistine en thérapeutique bovine.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des infections respiratoires à Pasteurella multocida et Pasteurella haemolytica.
POSOLOGIE
Voie I.M.
10 000 U.I./kg/12 heures soit 15 ml/100 kg de poids vif, 2 fois par jour pendant 3 à 5 jours.
PRECAUTIONS
Conserver au frais, à l’abri de la lumière.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 30 jours.
Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Flacon de 250 ml de solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
K.C ®.
86
KETOPROFENE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des acides arylalcanoiques. Doté d’une puissante activité anti-inflammatoire, il est également antalgique et
antipyrétique. Il agit au stade aigu de l’inflammation en inhibant la biosynthèse des
prostaglandines. Il s’oppose à l’action des médiateurs chimiques de la douleur et de
l’inflammation en inhibant la synthèse de l’histamine et de la libération de la sérotonine.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique, notamment dans les affections
respiratoires.
POSOLOGIE
Voie I.M., I.V.
3 mg de principe actif par kg de poids vif pendant 1 à 3 jours consécutifs.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer en cas d’insuffisance rénale sévère.
Ne pas administrer en association avec d’autres A.I.N.S., des diurétiques ou des
anticoagulants.
Ne pas administrer chez des sujets ayant déjà manifesté des phénomènes d’hypersensibilité au
kétoprofène.
PRECAUTIONS
Ne pas mélanger à une autre substance.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 4 jours.
Lait : 0 traite.
PRESENTATION
Solution injectable à 10%.
Flacons de 10, 50 ou 100 ml.
NOMS DE SPECIALITE
KETOFEN 10% ®.
87
LESPEDEZA CAPITATA [4], [37]
PROPRIETES
La teinture de Lespedeza capitata doit ses propriétés au flavones qu’elle renferme et
notamment au kaempférol. Les actions sont essentiellement diurétiques et hypoazotémiques
par vasodilatation rénale et stimulation de l’activité du parenchyme rénal. Traditionnellement
utilisé pour favoriser l'élimination rénale de l'eau.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Diurétique hypoazotémiant.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C.
7 à 8 ml pour 100 kg de poids vif, matin et soir pendant 2 à 3 jours.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : sans objet.
Lait : sans objet.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
LESPEDESIA G.A ®.
88
LEVAMISOLE [4], [29], [37]
PROPRIETES
Le lévamisole est un anthelminthique de la famille des imidazothiazolés. C’est un
inhibiteur de la cholinestérase qui provoque un blocage neuromusculaire chez le ver parasite.
Il est actif contre les formes larvaires (L4 non enkystées et L5) et adultes du dictyocaule. Sa
mise à disposition très rapide dans l’organisme permet le traitement des bronchites
vermineuses. Le lévamisole a un effet immunostimulant non spécifique, essentiellement au
niveau pulmonaire compte tenu de ses voies d’élimination.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des strongyloses respiratoires sensibles au lévamisole.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C., I.P., orale, transcutanée.
7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique.
EFFETS INDESIRABLES
Dans certains cas, possibilité d’hypersalivation, larmoiement et de tachycardie. Ces effets
disparaissent d’eux-mêmes.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux insuffisants rénaux et hépatiques.
PRECAUTIONS
Pour les formes injectables, il est fortement conseillé d’éviter l’injection intramusculaire dans
les régions très innervées de la cuisse et de l’épaule.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 3 jours à 14 jours. 16 semaines pour les formes bolus.
Lait : 2 à 4 traites.
En l’absence de temps d’attente pour le lait pour certaines spécialités, ne pas administrer chez
les femelles laitières, en lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de
consommation, ni chez les femelles gravides futures productrices de lait de consommation
dans les 2 mois précédents la mise bas.
89
PRESENTATION
Solution injectable, solution et suspension orale, bolus, poudre orale.
NOMS DE SPECIALITE
ANTHELMINTICIDE 15% ®.
BIAMINTHIC 5% ®.
CAPIZOL ®.
CHRONOMINTIC ®.
IMENA-L ®.
IVECIDE ®.
LEVAMISOLE 15% NOE ®.
LEVAMISOLE 3.75% NOE ®.
LEVAMISOLE 5% VIRBAC ®.
LEVANOL ®.
LEVISOLE ® injectable et transcutané.
LOBIAVERS ®.
NEMISOL ® injectable et transcutané.
NIRATIL ® injectable et transcutané.
PARSIFAL ®.
POLYSTRONGLE ® poudre orale.
RIPERCOL ® injectable et transcutané.
SPECTRIL ®.
THELMIZOLE ®.
90
LINCOMYCINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La lincomycine est un antibiotique de la famille des lincosamides, antibiotiques
apparentés aux macrolides. Elle est essentiellement active contre les bactéries Gram positif
telles que les streptocoques, staphylocoques et les mycoplasmes.
Elle agit en inhibant la synthèse protéique par fixation sur les ribosomes bactériens.
Enfin, elle est associée à la spectinomycine, ce qui assure un élargissement du spectre
d’action et de l’efficacité de la spécialité.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections à germes sensibles à la lincomycine.
Traitement des broncho-pneumonies.
POSOLOGIE
Voie intramusculaire.
1 ml de solution LINCO-SPECTIN solution injectable pour 10 kg. Effectuer 2 injections à 12
heures d’intervalle le premier jour, puis une fois par jour pendant 3 jour.
EFFETS INDESIRABLES
Un ramollissement des selles peut être parfois observé. Celui-ci est généralement transitoire et
cède en quelques jours sans traitement.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser les formes orales chez les ruminants adultes.
PRECAUTIONS
A utiliser avec précaution chez des animaux ayant déjà manifesté des signes allergiques.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours.
Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Solution injectable.
91
NOMS DE SPECIALITE
LINCO-SPECTIN ®.
92
MARBOFLOXACINE [37]
PROPRIETES
La marbofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des
fluoroquinolones de troisième génération. Bactéricide, elle agit par inhibition de l’ADN
gyrase. Son spectre d’action est large, orienté contre les germes Gram positifs (et plus
particulièrement les staphylocoques), les germes Gram négatifs (Escherichia coli, Pateurella
spp) ainsi que les mycoplasmes ( Mycoplasma bovis et Mycoplasma hypopneumoniae).
Elle se distribue largement dans tout l’organisme. La concentration dans la majorité
des tissus, et en particulier les poumons, est supérieure à celle du plasma.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la marbofloxacine.
Traitement curatif des affections pulmonaires dues à Pasteurella multocida, Mannheimia
haemolytica et Mycoplasma bovis.
POSOLOGIE
Voie S.C., I.V. ou I.M.
2 mg / kg / jour pendant 3 à 5 jours.
EFFETS INDESIRABLES
L’administration par voie intramusculaire peut occasionner des réactions locales transitoires
telles que des douleurs ou oedèmes au site d’injection, et des réactions inflammatoires, qui
persistent au moins pendant 12 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer en cas d’infections bactériennes résistantes aux autres fluoroquinolones.
PRECAUTIONS
A très hautes doses, les fluoroquinolones peuvent induire des érosions des cartilages
articulaires.
Des précautions particulières doivent être mises en place par le manipulateur, afin d’éviter
tout contact avec le produit, en cas d’hypersensibilité aux quinolones.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 6 jours.
Lait : 3 traites.
93
PRESENTATION
Solution injectable à 2% ou 10%
NOMS DE SPECIALITE
MARBOCYL ®.
94
MELOXICAM [4], [37], [61]
PROPRIETES
Le méloxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des oximes. Il
inhibe la synthèse de la cyclo-oxygénase impliquée dans les phénomènes inflammatoires, ce
qui lui confère des propriétés anti-inflammatoires, anti-exsudative, antalgique et
antipyrétique. Le méloxicam a également des propriétés anti-endotoxiniques puisqu’il a été
démontré qu’il inhibe la production de thromboxane B2 induite par administration
intraveineuse d’endotoxine d’E. Coli chez le veau.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une
antibiothérapie appropriée.
POSOLOGIE
Voie S.C. ou I.V.
Injection unique de 0,5 mg de méloxicam par kg de poids vif.
EFFETS INDESIRABLES
L’administration sous-cutanée ou intraveineuse est bien tolérée. Seul un léger œdème
transitoire a été observé au site d’injection sous-cutanée chez moins de 10% des animaux
traités au cours des études cliniques.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux animaux présentant une insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale,
des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées ou une hypersensibilité
au produit.
PRECAUTIONS
Eviter l’utilisation chez les animaux sévèrement déshydratés, hypovolémiques ou présentant
une hypotension nécessitant une réhydratation parentérale, car il pourrait exister un risque
potentiel d’accroissement de la toxicité rénale.
Ne pas administrer conjointement avec des anti-inflammatoires stéroïdiens ou non stéroïdiens
ni avec des anticoagulants.
Le méloxicam peut être utilisé au cours de la gravidité.
95
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 15 jours
Lait : 5 jours
PRESENTATION
Solution injectable à 5 mg/ml ou 20 mg/ml.
NOMS DE SPECIALITE
METACAM ®.
96
METHYLPREDNISOLONE [4], [29], [37], [50], [61]
PROPRIETES
La méthylprednisolone est un anti-inflammatoire stéroïdien de la famille des
glucocorticoïdes.
En thérapeutique vétérinaire bovine, la méthylprednisolone est utilisée sous deux formes.
Basique, associée à des antibiotiques, ce qui constitue une spécialité indiquée dans les
maladies infectieuses aiguës.
Sous forme d’hémisuccinate, la méthylprednisolone a la propriété d’être rapidement
absorbée et métabolisée. Injectée par voie intra-veineuse, elle pénètre dans les cellules
endothéliales du poumon en une minute, autorisant une action anti-inflammatoire
extrêmement rapide. L’hémisuccinate de méthylprednisolone est recommandée dans tous les
traitements d’urgence où l’on recherche un effet anti-inflammatoire rapide et de courte durée.
ESPECES CONCERNEES
Bovins uniquement sauf pour la méthylprednisolone sous forme de base pour laquelle il existe
une AMM ovin et caprin.
UTILISATION OU INDICATION
Syndromes inflammatoires aigus : œdème aigu du poumon. Choc.
POSOLOGIE
Voie I.M, S.C. pour la forme basique.
Voie I.M., I.V. pour la forme hémisuccinate.
200 à 250 mg de méthylprednisolone par animal.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
97
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 6jours (30 jours pour la forme basique associée aux antibiotiques).
Lait : 8 jours pour la forme basique associée aux antibiotiques. Ne pas administrer la forme
hémisuccinate chez les vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine.
PRESENTATION
Suspension, solution injectables.
NOMS DE SPECIALITE
CORTEXILINE ®.
SOLU MEDROL ®.
98
MORANTEL [29], [37]
PROPRIETES
Le morantel est un anthelminthique de la famille des tétrahydropyrimidines, actif sur
la plupart des formes adultes et larvaires des nématodes digestives et respiratoires. Le
morantel est également efficace sur les larves immatures des strongles respiratoires.
Le morantel est utilisé par voie orale sous forme de dispositif intraruminal à libération
continue.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins à l’herbe, prévention de strongyloses respiratoires sensibles au morantel.
POSOLOGIE
Voie orale
10 mg/kg soit un bolus par animal.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer chez les animaux qui ne ruminent pas encore.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 0 jour.
Lait : 0 jour.
PRESENTATION
Bolus.
NOMS DE SPECIALITE
PARATECT FLEX ®.
99
MOXIDECTINE [37]
PROPRIETES
La moxidectine est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes
et externes. Il s’agit d’une lactone macrocyclique appartenant à la famille des avermectines.
L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la
membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération
stimulée par la moxidectine. L’entrée des ions chlore induisant un état de repos irréversible,
ceci provoque une paralysie flasque et la mort des parasites.
La rémanence vis à vis de Dictyocaulus viviparus est de 6 semaines.
ESPECES CONCERNEES
Bovins et ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de
l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus ) sensibles à la moxidectine.
POSOLOGIE
ƒ Voie S.C., en avant ou en arrière de l’épaule : 0.2 mg/kg de poids vif.
ƒ Voie locale externe : 0.5 mg/kg de poids vif en une administration unique.
Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le
garrot et la base de la queue.
PRECAUTIONS
En cas de surdosage, on peut observer, 8 à 12 heures après l’administration, une
hypersalivation transitoire, une somnolence, une dépression et de l’ataxie. Il n’existe pas
d’antidote spécifique et la guérison survient spontanément dans les 24 à 48 heures sans
traitement nécessaire.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours pour la voie topique, 65 pour la voie injectable.
Lait : interdit chez les vaches produisant du lait pour la consommation humaine ou pour
usage industriel, ainsi que les vaches et les génisses en gestation dans les 60 jours précédant le
part.
PRESENTATION
Solution injectable, pour-on.
NOMS DE SPECIALITE
CYDECTINE ®.
100
NEOMYCINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
Antibiotique de la famille des aminosides, bactéricide, à large spectre, actif sur de
nombreuses bactéries, Gram positif et négatif. Elle agit en se liant aux ribosomes bactériens,
perturbant la synthèse protéique et permettant ainsi la formation de protéines bactériennes non
fonctionnelles.
Administrée par voie orale, elle ne passe pas la barrière intestinale, elle ne trouve son
intérêt en thérapeutique respiratoire que sous forme injectable. Associée à la benzylpénicilline
et à la méthylprednisolone. Une seule spécialité répertoriée.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des maladies respiratoires aiguës dues aux germes sensibles à l’association
pénicilline-néomycine.
POSOLOGIE
Voie I.M. ou S.C.
1 ml pour 10 kg de poids vif et par jour pendant 4 à 5 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Réactions d’hypersensibilité à la benzylpénicilline.
CONTRE-INDICATIONS
En raison de l’association avec la benzylpénicilline, ne pas administrer aux animaux ayant
déjà manifesté des réactions d’hypersensibilité aux pénicillines.
PRECAUTIONS
Utiliser avec précaution dans le cas de gestation, insuffisances rénale et cardiaque.
Néphrotoxicité reconnue de la néomycine.
Bien agiter avant emploi.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 30 jours
Lait : 8 traites
PRESENTATION
Flacons de 50 ml, 100 ml, 250 ml.
101
NOMS DE SPECIALITE
CORTEXILINE ®.
102
NETOBIMIN [37]
PROPRIETES
Le nétobimin est un anthelminthique appartenant à la famille des probenzimidazolés,
ayant un spectre d’activité très large. Il est efficace sur les formes adultes, les larves et les
œufs des principaux strongles digestifs et respiratoires (Dictyocaulus viviparus) . Il est
métabolisé en oxibendazole dans l’organisme avant d’agir sur les parasites.
Le nétobimin a un indice de sécurité élevé.
ESPECES CONCERNEES
Bovins et ovins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement et prévention des strongyloses pulmonaires des bovins.
POSOLOGIE
Voie orale.
7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser au cours du premier tiers de la gestation.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 10 jours
Lait : ne pas administrer aux femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Suspension orale à 5% ou 10 %.
NOMS DE SPECIALITE
HEPADEX ®.
103
OXFENDAZOLE [29], [37]
PROPRIETES
L’oxfendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés, qui
possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de l’appareil
respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Il paralyse le système de transport intracellulaire des
parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule.
L’oxfendazole agit également en bloquant le métabolisme énergétique des parasites
faisant intervenir la fumarate réductase.
Les œufs des nématodes éliminés dans les matières fécales sont stériles dans les 8
heures qui suivent l’administration de l’oxfendazole à dose thérapeutique.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes
et immatures) sensibles à l’oxfendazole.
POSOLOGIE
Voie orale (bolus).
1 dispositif pour les jeunes de 100 kg à 200 kg ou de 200kg à 400kg suivant les dosages des
spécialités.
Voie orale (suspension buvable).
4,5 à 5 mg/kg de poids vif.
CONTRE-INDICATIONS
Pour les dispositifs à libération séquentielle (bolus) :
Ne pas administrer aux animaux qui ne ruminent pas encore.
Ne pas administrer en même temps que d’autres bolus.
PRECAUTIONS
Administrer aux animaux élevés en pâturage.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : suspension buvable : 8 jours, bolus : 6 mois.
Lait : interdit aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine.
PRESENTATION
Suspension buvable, bolus.
104
NOMS DE SPECIALITE
OXFENIL ®.
REPIDOSE FARMINTIC ®.
SYNANTHIC ®.
105
OXYTETRACYCLINE [4], [29], [37], [50], [61]
PROPRIETES
L’oxytétracycline est un antibiotique bactériostatique à large spectre de la famille des
tétracyclines. Elle agit en inhibant la synthèse protéique bactérienne et en inhibant de
nombreux systèmes enzymatiques microbiens par chélation des cations des métaux bivalents.
Efficace sur les germes Gram négatif et positif, on peut citer :
Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica, Bordetella spp, Haemophilus somnus,
Mycoplasma (M.dispar, M. pneumoniae, M. bovirhinis, M. bovis, M. ureoplasma),
Corynebacterium spp, Actinobacillus sp. La diffusion intracellulaire et extracellulaire est
bonne et rapide. A noter que la concentration d’oxytétracycline est 1,5 fois plus importante
dans le poumon malade que dans le poumon sain. Enfin, elle est souvent associée à d’autres
antibiotiques (néomycine, spiramycine, sulfamides) et certaines spécialités sont même
associées à des anti-inflammatoires non stéroïdiens, permettant une meilleure efficacité de
l’antibiotique.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitements des affections à germes sensibles à l’oxytétracycline.
POSOLOGIE
Voie orale, S.C., I.M., I.V., I .P.
De 10 à 40 mg / kg/ jours pendant 3 à 10 jours par voie orale.
De 10 à 40 mg/ kg/ jours renouvelable 3 jours plus tard par injection.
EFFETS INDESIRABLES
Une tuméfaction passagère peut s’observer au point d’injection, elle ne présente aucun
caractère de gravité et disparaît en quelques jours spontanément.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux bovins adultes sous la forme orale.
Allergie aux tétracyclines.
Ne pas administrer chez les animaux insuffisants rénaux, car on observe un ralentissement de
l’excrétion rénale, pouvant être à l’origine d’une anémie passagère et réversible.
Ne pas administrer de façon prolongée chez les femelles en gestation (risque de coloration des
bourgeons dentaires fœtaux).
PRECAUTIONS
Après administration orale l’absorption digestive est diminuée en présence de forte teneur en
calcium dans l’alimentation. Ne pas dépasser 20 ml par point d’injection.
106
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 7 à 35 jours.
Lait : de 5 à 14 traites.
Ne pas administrer aux femelles en lactation dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Poudre orale à mélanger dans l’eau de boisson, prémélange médicamenteux, solution ou
suspension injectables.
NOMS DE SPECIALITE
VOIE ORALE
ACTI TETRA B ®.
COFAMIX OXYTATRACYCLINE ®.
COMPOMIX V SPIRACYCLINE ®.
COMPOMIX V TERRASOL ®.
NEOXYNE ®.
OTC 50 FRANVET ®.
OXYTETRACYCLINE 10% COOPHAVET ®.
OXYTETRACYCLINE 50% AVITEC ®.
OXYTETRACYCLINE 200 D VEAU AGNEAU CHEVREAU FRANVET ®.
PNEUMOBIOTIQUE ®.
PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z 27 ®.
SANTAMIX OTC SDM 60 PORC VEAU ®.
TERRAMYCINE POUDRE SOLUBLE ®.
TETRATIME ®.
UCAMIX V OXYTETRACYCLINE 200 VEAU AGNEAU CHEVREAU ®.
UCAMIX V TERRA SULFA ®.
VOIE INJECTABLE
ACTI TETRA I ®.
COLITETRAL ®.
CYCLIVAL LA ®.
CYCLOSOL 200 LA ®.
DUPHACYCLINE ®.
DURACYKLINE ®.
ENGEMYCINE 10 % ®.
FINOXALINE ®.
LONGICINE ®.
OXYLON 20 ®.
OXYTETRACYCLINE 5% et 10% VETOQUINOL ®.
PULMOZOLAN LA ®.
REMACYCLINE ®.
TENALINE ® 5% et LA.
TERRALON 20% LA ®.
TERRAMYCINE 100 et LA ®.
107
PREDNISOLONE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La prednisolone est un glucocorticoïde de synthèse à forte action anti-inflammatoire.
Sa durée d’action est brève et rapide. Elle agit en inhibant la phospholipase A2 et de ce fait,
inhibe la formation des médiateurs phlogogènes dérivés de l’acide arachidonique. Elle
possède des propriétés anti-exsudatives, une action antigranulomateuse, et elle diminue la
réaction fibroblastique. En stabilisant les membranes cellulaires, elle empêche la destruction
cellulaire et donc l’inflammation dans la zone considérée. De plus, elle augmente le tonus
vasculaire local et produit une diminution de l’œdème ; enfin, on retiendra qu’elle évite la
dépolymérisation des mucopolysaccharides.
Utilisée sous forme d’ester (acétate), elle entraîne une dépression du cortex surrénalien
pendant près de 2 semaines alors que sous forme de sel, la dépression n’est que de 2 jours.
Toujours associée à des antibiotiques, l’action anti-infectieuse est ainsi complétée de
l’action anti-inflammatoire de la prednisolone.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins. Sauf pour certaines formes galéniques de la prednisolone pour
lesquelles il n’existe pas d’AMM ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Corticothérapie et traitement des pathologies infectieuses aiguës.
POSOLOGIE
Voie I.M.
0,2 à 0,25 mg/kg de poids vif.
EFFETS INDESIRABLES
Ceux des corticoïdes :
immunodépression.
polyurie,
CONTRE-INDICATIONS
Vaccination.
Gestation.
Ostéoporose.
Insuffisance cardiaque grave.
Glaucome.
Affections gastriques et rénales.
Diabète sucré.
108
polydipsie,
syndrome
de
cushing
iatrogène,
PRECAUTIONS
Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne
souhaite pas induire la parturition.
Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par
suite l’aplasie des surrénales.
En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture
antibiotique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 30 à 35 jours du fait de l’association avec des antibiotiques.
Lait : 6 jours.
PRESENTATION
Suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
COLITETRAL ®.
HISTACLINE ®.
109
SPECTINOMYCINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La spectinomycine est un antibiotique apparenté aux aminosides. Son spectre d’action
inclut les bactéries Gram négatif (pasteurelles, entérobactéries, Haemophilus) et Gram positif
(certaines souches de staphylocoques) ainsi que les mycoplasmes.
Bactéricide et bactériostatique, elle agit et altérant la lecture du code génétique
entraînant la perturbation de la synthèse protéique.
Elle se distribue dans le secteur extracellulaire de façon homogène et atteint des
concentrations importantes dans les liquides d’épanchement et les sécrétions bronchiques.
Peut être associée à la lincomycine.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections à germes sensibles à la spectinomycine et plus particulièrement, chez les bovins :
infections respiratoires à pasteurelles et mycoplasmes.
Broncho-pneumonies.
POSOLOGIE
Voie I.M.
Bovins: 20 mg de spectinomycine/ kg/ jour pendant 3 jours.
Ovins et caprins : 20 mg de spectinomycine/ kg/ 12 heures pendant 3 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Néant sauf associée à la lincomycine où l’on peut observer un ramollissement des selles,
cessant à l’arrêt du traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 14 à 30 jours.
Lait : 6 traites. A noter qu’il ne faut pas administrer de l’association lincomycinespectinomycine aux femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine.
PRESENTATION
Solutions injectables de 50 ml, 100 ml et 250 ml.
NOMS DE SPECIALITE
LINCO-SPECTIN ®.
SPECTAM G.A ®.
110
SPIRAMYCINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La spiramycine est un antibiotique bactériostatique de la famille des macrolides
agissant en se fixant sur les ribosomes bactériens, inhibant ainsi la synthèse des protéines
bactériennes. Elle est active contre les pasteurelles, les mycoplasmes et les germes Gram
positifs.
De caractère base faible, elle est très peu hydrosoluble et est très légèrement fixée aux
protéines plasmatiques ce qui favorise son piégeage au niveau des tissus. Sa concentration
pulmonaire peut varier de 25 à 60 fois celle du plasma sanguin.
La spiramycine se concentre donc de manière sélective au niveau des tissus et
secrétions de l’appareil respiratoire (secrétions bronchiques, parenchyme pulmonaire et
macrophages alvéolaires). Souvent utilisé en association avec d’autres antibiotiques.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections à germes sensibles à la spiramycine.
Traitement curatif des affections respiratoires (bronchopneumonies infectieuses enzootiques).
POSOLOGIE
Voie orale ou I.M.
30000 UI à 100000UI / kg 2 fois à 48 heures d’intervalle en injectable.
100000 UI / kg pendant 3 à 5 jours par voie orale chez les veaux.
EFFETS INDESIRABLES
Une légère réaction d’agitation de l’animal peut être observée après l’injection. Elle ne
représente aucun caractère de gravité et disparaît spontanément en quelques minutes.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas injecter par voie intraveineuse.
Ne pas administrer les formes orales aux ruminants adultes.
Ne pas administrer aux insuffisants rénaux et hépatiques.
PRECAUTIONS
Ne pas dépasser 15 ml de produit par point d’injection.
Abreuver abondamment pour faciliter l’élimination rénale.
111
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 10 à 52 jours.
Lait : 14 traites. Ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la
consommation humaine.
PRESENTATION
Prémélange médicamenteux, poudre orale, solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
VOIE ORALE :
COFAMIX STS 358 ®.
COMPOMYX R SPIRAMYCINE ®.
CRD 92 ®.
PNEUMOBIOTIQUE ®.
VOIE INJECTABLE :
ALTIBIOTIC ® 75 + 50.
CAPTALIN ®.
COFAMYCINE 500 ®.
COLSPI ®
SPIROVET ®.
SUANOVIL 20 ®.
SUANOVIL 50 ®.
112
SULFADIAZINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La sulfadiazine est un antibiotique de la famille des sulfamides, bactéricide, à action
semi-retard (6 à 10 heures). Son spectre d’action est large, actif contre les germes Gram
négatif et positif. Associée et potentialisée par la triméthoprime, ces deux substances inhibent
la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation
de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif.
Cette synergie médicamenteuse se traduit par une faible fréquence d’apparition des
souches résistantes, l’obtention d’une réponse thérapeutique rapide et efficace grâce à une
absorption et une diffusion immédiate, et à une concentration tissulaire élevée, en particulier
dans les poumons.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadiazine.
POSOLOGIE
Voie orale pour les veaux, voie I.M., I.V.lente.
25 mg / kg /jour pendant 5-6 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Intolérance aux sulfamides.
Insuffisance rénale ou hépatiques graves.
PRECAUTIONS
Renouveler l’eau de boisson tous les jours.
Ne pas administrer les solutions buvables par l’intermédiaire de l’aliment soluble.
En cas de surdosage, on peut observer des signes toxiques d’ordre hématologiques (anémie,
agranulocytose) réversible, par administration d’acide folique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 10 à 12 jours.
Lait : 12 traites.
PRESENTATION
Solution buvable, prémélange médicamenteux, solution injectable.
113
NOMS DE SPECIALITE
ADJUSOL TMP SULFALIQUIDE ®.
DIAZIPRIM ®.
PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z30 ®.
PRIMASOL ®.
SANTAMIX SULFADIAZINE TRIMETHOPRIME 57.4-12.5 ®.
SULTRIVAL ®.
TRIBRISSEN ®.
114
SULFADIMETHOXINE [4], [29], [37]
PROPRIETES
La sulfadiméthoxine, sous sa forme sodique, est un sulfamide à action retard,
bactériostatique. Elle possède un large spectre d’activité anti-Gram négatif (Escherichia coli,
Salmonella, Pasteurella, Bordetella, Proteus…) et Gram positif (staphylocoques) ainsi qu’une
forte activité anti-coccidienne.
Elle agit en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique,
en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier
par antagonisme compétitif.
Son action retard la rend particulièrement indiquée dans les affections pulmonaires.
Elle est souvent associée à d’autres antibiotiques et notamment la triméthoprime.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadiméthoxine.
POSOLOGIE
Voie S.C., I.M., I.V.
Voie orale pour les veaux
40 mg/kg/jours pendant 3 à 7 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Celles de la sulfamidothérapie.
Ne pas utiliser chez des sujets insuffisants rénal ou hépatique.
Ne pas utiliser chez les femelles en lactation.
PRECAUTIONS
Abreuver abondamment pour faciliter l’élimination urinaire.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 10 à 14 jours.
Lait : de 10 à 12 traites.
PRESENTATION
Solution injectable, poudre orale, prémélange médicamenteux.
115
NOMS DE SPECIALITE
ACTI METHOXYNE ®.
AMPHIMIX ®.
BACTOTRIL ®.
COFAMIX TMP 365 ®.
COMPOMIX V SULFAPRIM ®.
CONCENTRAT VO 50 ®
EMERICID ®.
METOXYL ®.
PREQUINIX TMP ®.
SANTAMIX OTC SDM 60 ®.
SANTAMIX SULFADIMETHOXINE TRIMETHOPRIME ®.
SULFACYCLINE ®.
SULFALON ®.
SUNIX ®.
TRIMEDOXINE ®.
TRIMETHODULFA S ®.
TRISULMIX ®.
UCAMIX V SULFADIMETHOXINE 400 ®.
UCAMIX V TERRA SULFA ®.
116
SULFADIMIDINE [4], [29], [37]
PROPRIETES
La sulfadimidine est un antibiotique de la famille des sulfamides à brève durée
d’action (3 à 6 heures). Egalement appelée sulfadimérazine, elle agit en inhibant la synthèse
d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide
para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. Son spectre
d’action est large sur les germes Gram positif et négatif.
Son absorption par voie orale est excellente. Sa distribution est extracellulaire.
Souvent associé à d’autres antibiotiques telles que les tétracyclines, la colistine, la
néomycine, d’autres sulfamides et la triméthoprime.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadimidine.
Pneumopathies infectieuses : bronchite, pneumonies, coryzas, pasteurelloses.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M., S.C., I.P., I.V. lente.
20 mg / kg/ jour pendant 5 jours à 3 semaines.
EFFETS INDESIRABLES
Réactions locales après administration intramusculaire. Repartir la dose en plusieurs site
d’injection.
CONTRE-INDICATIONS
Eviter chez les animaux atteints d’insuffisance rénale ou hépatique
Eviter chez les animaux présentant une hypersensibilité aux sulfamides.
Nouveau-nés.
PRECAUTIONS
Abreuver abondamment pendant la durée du traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 5 à 14 jours
Lait : de 4 à 12 traites.
117
PRESENTATION
Solution injectable, poudre orale, prémélange médicamenteux.
NOMS DE SPECIALITE
AMPHOPRIM ®.
BISULFAMIDES CSI ®.
CONCENTRAT VO 28 ®.
CONCENTRAT VO 40 ®.
PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z27 ®.
SULFADI 500 ®.
SULFADIMERAZINE 33% NOE ®.
SULFADIMERAZINE CSI ®.
UCAMIX V SULFADIMIDINE 400 ®.
118
SULFADOXINE [4], [37]
PROPRIETES
La sulfadoxine est un sulfamide à action semi-retard, bactériostatique par blocage de
l’utilisation de l’acide folique par les bactéries. Elle possède un large spectre d’activité antiGram négatif (Escherichia coli, Salmonella, Pasteurella, Bordetella, Proteus…) et Gram
positif (staphylocoques) ainsi qu’une forte activité anti-coccidienne. Elle agit en inhibant la
synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation
de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif.
On la retrouve à des concentrations efficaces dans les secrétions bronchiques. Son
action retard la rend particulièrement indiquée dans les affections pulmonaires. Elle est
toujours associée à la triméthoprime. L’association synergique qui en découle, assure un
double blocage de la synthèse des acides nucléiques bactériens. Association bactéricide et à
large spectre.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadoxine.
POSOLOGIE
Voie I.M., S.C., I.V. lente.
15 à 30 mg/kg/ jour pendant 3 à 5 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Celles de la sulfamidothérapie.
PRECAUTIONS
Ne pas dépasser 10 ml par site d’injection.
Abreuver largement les animaux traités pendant toute la durée du traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours.
Lait : 12 traites.
PRESENTATION
Solution injectable.
119
NOMS DE SPECIALITE
BORGAL ® 7,5% et 24%.
DUOPRIM ®.
120
SULFAMETHOXYPYRIDAZINE [4], [29], [37]
PROPRIETES
La sulfaméthoxypyridazine est un antibiotique appartenant à la famille des sulfamides
retards. Bactériostatique, elle possède un large spectre d’activité allant des germes Gram
positifs aux germes Gram négatifs (streptocoques, staphylocoques, pasteurelles, colibacilles,
corynébactéries).
Elle agit en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique,
en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier
par antagonisme compétitif.
Son action semi-retard la rend particulièrement indiquée dans les affections
respiratoires et cutanées.
Souvent associée à la triméthoprime, dont l’association synergique leur confère une action
bactéricide.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfaméthoxypyridazine
Pasteurelloses, broncho-pneumonies infectieuses.
POSOLOGIE
Voie S.C., I.M., I.V. lente.
25 mg/kg/jours pendant 3 à 5 jours.
Voie orale pour les veaux à raison de 10mg/kg/12 heures.
CONTRE-INDICATIONS
Insuffisance rénale ou hépatique grave.
Allergies aux sulfamides.
PRECAUTIONS
Chez les veaux, abreuver abondamment pendant le traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 10 à 14 jours
Lait : 12 traites.
PRESENTATION
Solution injectable, poudre orale, prémélange médicamenteux.
121
NOMS DE SPECIALITE
AVEMIX 150 ®.
BISULFAMIDES CSI ®.
CHLORIDAZINE S ®.
CHLORIDAZINE V ®.
PRIMAZINE ®.
SEPTOTRYL INJECTABLE ®.
SULFAMETHOX ®.
SULFAPRIM ®.
122
TERPINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
Les oxydes terpéniques exercent au niveau des voies respiratoires une action
asséchante, décongestionnante et antiseptique, synergique avec les antibiotiques ; ils
rétablissent un taux d’oxygénation sanguin normal chez les animaux dyspnéique et
insuffisants respiratoires.
Elle est souvent associée à la diprophylline et à l’essence de térébenthine.
Tous ces produits ont une synergie d’action avec les antibiotiques, renforçant ainsi
leurs effets.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement adjuvant des affections broncho-pulmonaires.
- affections pulmonaires et broncho-pulmonaires aiguës avec troubles cardio-vasculaires et
cardio-rénaux.
- œdèmes du poumon.
- affections pulmonaires et broncho-pulmonaires chroniques, en particulier au cours des
parasitoses pulmonaires.
- asthme, emphysème, dyspnée, cœur pulmonaire chronique, toux des insuffisants
respiratoires.
POSOLOGIE
Voie IM, SC, IV lente
10 à 20 ml pour 100 kg pendant 3 à 4 jours.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats de 1 à 2 jours
Laits de 2 à 4 traites.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
BIO-PULMONE ®.
DIPROPULMINE ®.
PULMOZONOL ®.
123
TETRACYCLINE [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La tétracycline est un antibiotique bactériostatique, chef de file de la famille des
tétracyclines. Elle agit sur : Brucella, Pasteurella, Chlamydia, Rickettsia, Listeria, Leptospira,
Haemophilus…. Elle agit en inhibant la synthèse protéique bactérienne et en inhibant de
nombreux systèmes enzymatiques microbiens par chélation des cations des métaux bivalents.
Après administration orale, la tétracycline est rapidement absorbée et diffuse vers tous
les tissus et fluides de l’organisme. L’élimination s’effectue essentiellement sous forme active
par voie rénale et accessoirement biliaire. Elle est parfois associée à la sulfadimidine,
antibiotique de la famille des sulfamides.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires dues à des germes sensibles à la tétracycline.
POSOLOGIE
Voie orale.
De 15 à 50 mg/kg/jours pendant 3 à 5 jours.
CONTRE-INDICATIONS
Allergie aux tétracyclines.
PRECAUTIONS
L’absorption de tétracycline sous forme de chlorhydrate est diminuée par l’apport de
préparation à base de calcium et de magnésium.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 7 à 12 jours.
PRESENTATION
Poudre orale
NOMS DE SPECIALITE
CONCENTRAT VO 40 ®.
PNEUMOTEC ®.
SOGECYCLINE ®.
TETRACYCLINE 50 COOPHAVET ®.
124
THIABENDAZOLE [4], [29], [37]
PROPRIETES
Le thiabendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés,
qui possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de
l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Comme l’ensemble des benzimidazolés, Il
paralyse le système de transport intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de
tubuline en microtubule. Il inhibe également le système fumarate réductase intervenant dans
la source d'énergie du parasite.
Le thiabendazole détruit simultanément adultes, larves et œufs.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes
et immatures) sensibles au thiabendazole.
POSOLOGIE
Voie orale.
7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 14 jours.
Lait : 6 traites.
PRESENTATION
Suspension buvable.
NOMS DE SPECIALITE
NEMAPAN ®.
125
TILMICOSINE [37], [50]
PROPRIETES
La tilmicosine est un antibiotique de la famille des macrolides. Elle possède un spectre
d’action qui englobe principalement les germes Gram positif et aussi certains germes Gram
négatif comme Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica ainsi que plusieurs espèces
de mycoplasmes. Le pic de concentration sérique de la tilmicosine est atteint une heure après
l’injection et persiste pendant près de trois jours. Trois jours après l’injection, la concentration
pulmonaire de tilmicosine est 60 fois plus importante que celle observée au même moment
dans le sérum.
ESPECES CONCERNEES
Bovins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la tilmicosine. Traitement curatif des affections
pulmonaires dues à Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica.
POSOLOGIE
Voie sous cutanée.
10 mg/kg en une seule injection.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer par voie intraveineuse.
PRECAUTIONS
Ne pas injecter plus de 15 ml au même point d’injection.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 28 jours.
Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation
humaine.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
MICOTIL 300 ®.
PULMOTIL® AC.
126
TRICHLORMETHIAZIDE [29], [37]
PROPRIETES
Le trichlorméthiazide est un sulfamide diurétique du groupe des benzothiadiazines qui
ne nécessite qu’une prise quotidienne en raison de sa durée d’action. Il agit au niveau des
segments de dilution et de réabsorption du sodium (portion distale de l’hanse de Henlé,
proximité du tube distal).
Associé au corticoïde, il permet la diminution des phénomènes inflammatoires liés à
l’œdème et assure une meilleure résorption de ce dernier par augmentation du filtrat
glomérulaire.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Traitement des oedèmes de toute nature.
POSOLOGIE
Voie orale.
Un sachet matin et soir le premier jour puis un sachet les 2ème et 3ème jours.
Voie I.M.
0,5 à 1 mg/kg de poids vif pendant 3 jours.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 6 jours (forme orale), 14 jours (forme injectable).
Lait : 6 jours (forme orale), 10 jours (forme injectable).
PRESENTATION
Solution injectable, poudre orale.
NOMS DE SPECIALITE
DIUREDEM ®.
NAQUADEM ®.
OEDEX ®.
127
TRIMETHOPRIME [4], [29], [37], [61]
PROPRIETES
La triméthoprime est un composé de synthèse de la famille des diaminopyrimidines,
dont l’action inhibitrice s’exerce comme les sulfamides sur la biosynthèse de l’acide folique.
Cependant les niveaux d’action de chaque constituant sur le métabolisme bactérien sont
différents et immédiatement voisin : il est ainsi réalisé un blocage séquentiel aboutissant à une
synergie des constituants. Son spectre d’activité, de par son mode d’action, est parfaitement
superposable à celui des sulfamides : anti-Gram positif et négatif.
Cette similitude explique la synergie qui s’établit lorsque les deux substances sont
administrées en même temps. Elle a pour effet de conférer à cette association une action
bactéricide, une inhibition des résistances bactériennes et un élargissement du spectre à des
souches sulfamidorésistantes.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la triméthoprime.
POSOLOGIE
Voie orale uniquement pour les veaux.
Voie I.M., S.C., I.V.
5 à 10 mg/kg par jour pendant 3 à 6 jours.
EFFETS INDESIRABLES
Une réaction locale peut apparaître au point d’injection par voie I.M.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas administrer aux animaux hypersensibles à la triméthoprime
Ne pas administrer aux très jeunes animaux.
Ne pas administrer aux femelles en gestation et en allaitement.
Ne pas administrer aux sujets atteints d’insuffisance rénale ou hépatique grave.
PRECAUTIONS
Repartir les doses élevées en plusieurs sites d’injection.
Abreuver longuement pendant toute la durée du traitement.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 5 à 14 jours.
Lait : 4 à 12 traites.
128
PRESENTATION
Prémélange médicamenteux.
Poudre orale.
Solution buvable.
Solution injectable
Suspension injectable.
NOMS DE SPECIALITE
ADJUSOL TMP SULFALIQUIDE ®.
AMPHIMIX ®.
AMPHOPRIM ®.
AVEMIX 150 ®.
BACTOTRIL ®.
BORGAL ®.
COFAMIX CSX 357 ®.
COFAMIX STS 358 ®.
COFAMIX TMP 365 ®.
COLISULTRIX ®.
COMPOMIX V SULFAPRIM ®.
CONCENTRAT VO 50 ®.
CRD 92 ®.
DIAZIPRIM ®.
DUOPRIM ®.
PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z30 ®.
PREQUINIX TMP ®.
PRIMASOL ®.
PRIMAZINE ®.
SANTAMIX SULFADIAZINE TRIMETHOPRIME 57.4-12.5 ®.
SEPTOTRYL INJECTABLE ®.
SULFACYCLINE ®.
SULFAPRIM ®.
SULTRIVAL ®.
TRIBRISSEN ®.
TRIMEDOXINE ®.
TRIMETHOSULFA S ®.
TRISULMIX ®.
129
TULATHROMYCINE [78]
PROPRIETES
La tulathromycine est un antibiotique de la famille des macrolides. Bactériostatique,
elle agit en bloquant la synthèse protéique en se fixant sur les ribosomes bactériens. Elle
présente un spectre centré sur les bactéries Gram négatif et plus particulièrement elle présente
une action ciblée sur les bactéries des infections respiratoires BV: Mannheimia hemolytica,
Pasteurella multocida et Haemophilus somnus. Ses propriétés physico-chimiques lui
confèrent une bonne biodisponibilité et une bonne diffusion dans le parenchyme pulmonaire.
Après 48h, on peut lui associer du florfénicol, des tétracyclines ou des fluoroquinolones.
UTILISATION OU INDICATION
Chez les bovins : traitement et prévention des pathologies respiratoires dues à Mannheimia
haemolytica, Pasteurella multocida et Haemophilus somnus.
POSOLOGIE
Voie S.C
2,5 mg/kg de poids vif en une injection.
EFFETS INDESIRABLES
Une douleur transitoire et un gonflement des tissus peuvent être observés au point d’injection.
CONTRE-INDICATIONS
Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité aux macrolides.
Ne pas utiliser en même temps que d’autres macrolides ou lincosamides.
PRECAUTIONS
L’innocuité de la tulathromycine pendant la lactation et la gestation des bovins n’a pas été
démontrée. L’utilisation ne doit donc se faire qu’après une évaluation du rapport bénéficerisque par le vétérinaire.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : 49 jours
Lait : ne pas administrer aux femelles dont le lait est destiné à la consommation humaine.
PRESENTATION
Solution injectable.
NOMS DE SPECIALITE
DRAXXIN ®.
130
TYLOSINE [29], [37]
PROPRIETES
La tylosine est un antibiotique de la famille des macrolides, obtenu par culture d’une
souche de Streptomyces fradiae. Son spectre couvre la plupart des germes responsables
d’infections respiratoires : pasteurelles et mycoplasmes ainsi que d’autres germes Gram
négatif et positif, impliqués dans d’autres pathologies.
Par voie injectable, le pic sérique est atteint en 3-4 heures. 6 à 24 heures après
injection intramusculaire, on observe chez les bovins une concentration maximale en tylosine
dans les poumons 6 à 7 fois supérieure à celle rencontrée dans le sérum.
Enfin, la tylosine est éliminée par la bile, le lait et les urines.
ESPECES CONCERNEES
Bovins, ovins et caprins.
UTILISATION OU INDICATION
Affections respiratoires à germes sensibles à la tylosine.
Traitement curatif des affections pulmonaires des bovins, ovins et caprins.
Contrôle des pneumonies à mycoplasmes et Pasteurella multocida.
POSOLOGIE
Voie orale, I.M., I.V. lente.
10 mg/kg/12 heures pendant 3 jours minimum, par voie orale.
10 mg/kg à renouveler trois jours plus tard, par voie injectable.
TEMPS D’ATTENTE
Viandes et abats : de 7 à 14 jours
Lait : 6 traites.
PRESENTATION
Solution buvable, solution injectable, poudre orale à diluer dans l’eau de boisson.
NOMS DE SPECIALITE
PNEUMOTEC ® Poudre orale.
TYLAN ® 200.
TYLAN ® Buvable 100g.
131
132
DEUXIEME PARTIE :
SCHEMA D’UTILISATION
PRATIQUE
133
134
INTRODUCTION
La fonction de respiration concerne un grand nombre de structures anatomiques
différentes qui peuvent être à l’origine de perturbations fonctionnelles et histologiques
variées. Il en résulte une diversité des principes actifs utilisables en thérapeutique respiratoire.
La figure 1 a pour but de présenter les différents points d’impact des différentes classes de
médicaments sur les principales modifications pathologiques de l’appareil respiratoire des
bovins. Ainsi, les mucolytiques et expectorants permettent l’expulsion et le remaniement du
mucus accumulé lors des phénomènes infectieux (1). Les anti-inflammatoires et les antihistaminiques permettent de limiter les modifications structurales (épaississement de la
muqueuse, perte de la ciliature...) lors d’inflammation chronique (2), et interviennent
également dans les phénomènes d’hypersensibilité générée par la dégranulation des
mastocytes (3). Enfin les broncho-dilatateurs assurent une levée des bronchospasmes, cause et
conséquence de la toux (4).
Dans cette partie, les antimycosiques, les antihistaminiques et l’homéopathie ne seront
pas traitées. En effet il existe très peu de principes actifs utilisables en thérapeutique
respiratoire bovine et leur action reste limitée.
Analeptiques respiratoires centraux
Doxapram +++
Cropropamide +++
Crotétamide +++
Modificateurs de la secrétion bronchique
Mucolytiques : bromhexine
Expectorants : terpènes
Anti-inflammatoires
Stéroïdes +++
Salicylés ++
Fénamates/Oxicams +
Anti-infectieux
Antiparasitaires
Protecteur du mastocyte
Corticoïdes +
Anti-allergiques
Stéroïdes +++
Anti-histaminiques +/Diurétiques
Furosémide
Broncho-dilatateurs
Xanthines ++
Corticoïdes +
FIGURE 1
Principales classes pharmacologiques utilisées en thérapeutique respiratoire
(D’après H.BRUGERE) [14]
135
136
LA NEBULISATION OU L’UTILISATION D’AEROSOLS EN THERAPEUTIQUE
Très peu de publications traitent du principe de nébulisation chez les ruminants, ainsi,
pour présenter une telle technique, nous nous appuierons sur ce qui ce pratique en
thérapeutique équine.
La nébulisation est un procédé thérapeutique qui permet d’agir au plus profond de
l’appareil respiratoire, au niveau des alvéoles pulmonaires où l’épithélium respiratoire
constitue une surface d’échange considérable, très largement vascularisée.
Les solutions médicamenteuses sont très finement dispersées dans l’air au moyen d’appareils
appropriés pour former des suspensions stables. Elles sont réduites à de fines particules de
l’ordre du dixième de micromètre et flottent ainsi dans l’air ambiant. Les aérosols formés,
sont inhalés par l’animal que l’on désire traiter.
Cette technique permet donc de disposer de principes actifs directement au niveau de
la membrane alvéolaire et de passer dans la circulation générale grâce aux capillaires
alvéolaires.
Le dépôt des aérosols et le franchissement de la barrière alvéolaire sont soumis à
différents facteurs : l’intégrité de la membrane alvéolaire, la nature et les propriétés physicochimiques du principe actif ou encore la concentration de la solution à nébuliser [14].
En effet, la taille des particules générées conditionne la pénétration et le dépôt au sein de
l’appareil respiratoire. La taille des particules est influencée par la viscosité, la densité et la
tension superficielle de la solution nébulisée. Ainsi cette dernière doit présenter une viscosité
faible, être isotonique, enfin, le pH doit être neutre voire basique (une solution acide
entraînant une bronchoconstriction). La taille des particules peut varier de 0,1 µm à 5 µm de
diamètre. Au delà de 5 µm, les aérosols sont arrêtés par les cavités nasales qui constituent un
filtre naturel. Ainsi pour diminuer le dépôt d’aérosols au niveau des voies respiratoires
supérieures, il faut que le diamètre des particules générées soit inférieur à 2 µm. Un diamètre
inférieur à 0,1 µm permet un dépôt important au niveau des alvéoles pulmonaires [36].
De plus, la taille des particules joue sur la clairance mucociliaire des voies respiratoires. Ainsi
les particules de 5 µm de diamètre permettent une clairance mucociliaire plus rapide et une
rétention plus faible que celles de 3,3 µm [18].
Les mécanismes de dépôt particulaire sur les parois du système respiratoire (que nous ne
détaillerons pas dans cette étude) font intervenir les phénomènes de sédimentation,
d’impaction inertielle, de diffusion et les forces électriques. Il est possible de contrôler ces
mécanismes afin d’optimiser l’efficacité thérapeutique. Aisément réalisable en médecine
humaine car impliquant une coopération active du patient, il est beaucoup plus délicat, voire
impossible de contrôler la respiration du patient en médecine vétérinaire :
- une inspiration par voie buccale permet d’éviter le filtre des cavités nasales,
- la distribution des particules est d’autant plus profonde que le volume d’air inspiré est
important,
- en revanche, si le débit inspiratoire est faible et qu’une pause est initiée en fin
d’inspiration, on observe une diminution particules retenues par impaction inertielle au
niveau des voies respiratoires supérieures et le pourcentage de particules se déposant
dans les poumons augmente, ce pourcentage s’accroît avec l’allongement de la durée
de la pause [46].
Différents principes actifs sont utilisables en thérapeutique équine pour lesquels ils
n’existent pas d’AMM en thérapeutique bovine. C’est le cas des béta 2-agonistes (clenbutérol)
qui sont interdits pour cet usage en espèce bovine. Chez les ruminants, sont surtout utilisés les
bases xanthiques (théophylline et dérivés) pour leurs propriétés bronchodilatatrices et
137
mucolytiques, les mucolytiques qui ont un impact faible sur l’amélioration de l’état clinique
du patient, les corticostéroïdes et les anti-infectieux.
La bromhexine, à la dose recommandée de 1,6 mg/kg0,75, cause une augmentation
siginificative de la clairance tant chez les veaux sains que chez les veaux malades, mais elle
affecte le pourcentage de rétention seulement chez les veaux malades [18].
Les corticoïdes se révèlent être d’une très grande efficacité sur le plan thérapeutique.
Leurs effets anti-inflammatoires et anti-histaminiques sont supérieurs à ceux exercés par les
béta 2-agonistes ou les bases xanthiques. De plus, ils présentent un innocuité supérieure à
celle rencontrée lors d’administration par voie générale. La budésonide dispose de l’index
thérapeutique le plus avantageux, les A.I.S rencontrés dans la première partie présentent des
effets systémiques trop importants et ne sont pas recommandés. Les effets indésirables
rencontrés sont une hyperréactivité bronchique, une candidose oro-pharyngée et une
dysphonie réversible.
Parmi les anti-infectieux, la gentamycine, la kanamycine, la polymyxine et le ceftiofur
sont le plus généralement utilisés. La nébulisation permet d’assurer l’apport dans les
secrétions broncho-alvéolaires, d’une quantité d’antibiotique supérieure à la C.M.I. de la
plupart des germes impliqués dans les infections respiratoires [47].
Pour avoir recours à une telle technique, le praticien doit s’équiper de dispositifs adaptés
permettant de transformer des solutions en aérosols. Pour cela il dispose de 3 types
d’aérosoliseurs : les nébuliseurs (pneumatique ou ultrasonique), les aérosol-doseurs et enfin
les inhalateurs de poudre sèche. Ces derniers ne sont pas utilisables chez les animaux
domestiques. Nous présenterons succinctement ces appareillages en insistant sur les avantages
et inconvénients de chacun.
La figure 2 représente le principe de fonctionnement des nébuliseurs pneumatiques. Un
tube capillaire plonge dans la solution à nébuliser et la goutte qui perle à son extrémité est
pulvérisée à l’aide d’un jet d’air comprimé. La figure 3 présente un nébuliseur pneumatique
adapté à l’espèce équine. L’inconvénient majeur de ce type de d’appareil est le bruit
occasionné par le compresseur.
Le principe de fonctionnement du nébuliseur ultrasonique est présenté sur la figure 4. Un
oscillateur électronique permet de faire vibrer la solution à nébuliser. Lorsque l’intensité des
vibrations est suffisante, une colonne de liquide se forme. Un tel dispositif adapté à l’espèce
équine est présenté sur la figure 5. Ces nébuliseurs présentent des débits élevés, sont peu
bruyants mais sont très coûteux et peu robustes.
138
FIGURE 3.
Nébuliseur pneumatique adapté à l’espèce équine [46]
FIGURE 2.
Fonctionnement d’un nébuliseur pneumatique [46]
FIGURE 5.
Nébuliseur ultrasonique adapté à l’espèce équine [46]
FIGURE 4.
Fonctionnement d’un nébuliseur ultrasonique [46]
139
La figure 6 présente le fonctionnement d’un aérosol-doseur : le principe actif est soit
dissout, soit mis en suspension dans un solvant volatil et enfermé sous pression dans un
réservoir scellé. Une pression sur le mécanisme libère une quantité d’aérosol. L’utilisation
d’un tel dispositif nécessite une synchronisation entre l’inspiration (lente et profonde), et la
décharge du produit, suivi d’une pause de 15 secondes. Ceci est impossible à obtenir chez les
animaux domestiques. La figure 7 représente ce dispositif adapté à l’espèce équine.
L’équipement est peu onéreux à l’achat, il est malheureusement très coûteux à l’utilisation :
les principes actifs adaptés aux aérosols-doseurs ayant des prix très élevés et les quantités
utilisées sont importantes compte tenu d’une synchronisation impossible, diminuant son
efficacité.
Au vu de ces appareillages, le système de nébulisation idéal doit être confortable, solide et
adapté à l’espèce visée. Ils doivent être facilement utilisables, désinfectables et susceptibles
de fonctionner dans les conditions de terrain [36], [46].
Les indications de la nébulisation sont nombreuses : bronchoconstriction, hypersécrétion
et dysmucokinésie, hypertension pulmonaire, œdème pulmonaire, immaturité pulmonaire du
nouveau né, inflammation des voies respiratoires, infections des voies respiratoires et enfin
sécheresse des voies respiratoires
Cette technique thérapeutique offre plusieurs avantages :
-
-
-
elle permet d’apporter localement les substances actives au niveau de tout l’arbre
bronchique et le parenchyme pulmonaire, d’obtenir une efficacité maximale tout
en diminuant la toxicité, les effets secondaires et les résidus.
elle permet de diminuer le temps de latence entre l’administration du principe actif
et le début de son action. On obtient une rapidité d’action proche d’une
administration par voie intra-veineuse et une durée d’action similaire à une
administration orale.
l’action locale permet de diminuer les doses [48].
enfin elle permet de pratiquer la désinsectisation des locaux et de la peau des
animaux [27].
Cependant la nébulisation présente certains inconvénients.
- l’administration est plus fastidieuse qu’une simple injection et nécessite un
appareillage adapté, souvent lourd et coûteux, une manipulation complexe des
animaux et ce, plusieurs fois par jour, ce qui peut décourager le praticien.
- elle implique une participation active du patient pour une efficacité optimale.
- on peut observer une contamination du poumon si l’hygiène du matériel n’est pas
respectée [48].
- on observe un risque de contamination de l’environnement par les antibiotiques.
- on observe une contamination croisée entre le patient et le matériel.
- la nébulisation entraîne une altération de la fonction respiratoire pendant la durée
du traitement (irritation locale, hyperréactivité bronchique).
- enfin, en cas d’obstruction bronchique et devant l’inexistence de ventilation
collatérale chez les bovins, l’antibiotique ne pourra pas diffuser correctement
jusqu’au foyer bronchopulmonaire atteint. L’administration parentérale reste la
voie d’administration de choix dans le cadre d’affections respiratoires [45].
140
FIGURE 6.
Fonctionnement d’un aérosol doseur [46]
FIGURE 7.
Masque équin muni d’un aérosol doseur [46]
141
Plusieurs expériences on été réalisées afin d’évaluer l’efficacité d’une telle voie
d’administration. Des souches de Mannheimia haemolytica ont été inoculées par voie
transtrachéale chez des veaux afin de leur faire développer une bronchopneumonie. Une partie
de veaux recoit du ceftiofur par voie intramusculaire, l’autre partie par aérosols. Le taux de
mortalité est significativement plus bas chez les veaux traités par nébulisation. De même, les
paramètres cliniques et hématologiques redeviennent normaux plus rapidement dans le lot
traité aux aérosols [70].
En conclusion, cette technique nécessite le respect rigoureux de certaines règles
méthodologiques. Les nébuliseurs tiennent comptent de spécificités morphologiques,
fonctionnelles et comportementales que l’on peut appliquer à l’espèce bovine. De plus, force
est de constater que de nombreux principes actifs sont utilisés en aérosolthérapie mais très peu
d’entre eux ont été rigoureusement testés. Cependant, il est indubitable que l’aérosolthérapie
représente une voie d’administration préférentielle dans le cadre d’une maîtrise optimale des
affections respiratoires [46], [47].
142
I. LES ANALEPTIQUES RESPIRATOIRES :
Ce sont des substances qui, en augmentant la fréquence et l’amplitude des
mouvements respiratoires, favorisent la ventilation pulmonaire.
Ils sont indiqués dans les phases de réveil consécutif à une anesthésie générale, dans la
réanimation néonatale suite à un part ayant entraîné une souffrance et une apnée du nouveauné et enfin dans les traitements des infections respiratoires dans lesquels les remaniements
tissulaires peuvent entraîner une détresse respiratoire.
Il existe des analeptiques respiratoires centraux, périphériques et mixtes.
Le crothétamide et le cropropamide sont des analeptiques centraux. Ils stimulent les
centres respiratoires bulbaires. Ils sont très aisément absorbés par voie muqueuse et sont donc
particulièrement indiqués en réanimation néonatale par application sur la muqueuse pituitaire.
Le doxapram fait partie des analeptiques mixtes. Il stimule à la fois les centres
respiratoires centraux et les chémorécepteurs périphériques du sinus carotidien, qui détectent
les altérations des PO2, PCO2 et pH, déclenchant ainsi les mécanismes permettant de rétablir
des valeurs normales. Les effets périphériques renforcent les effets centraux.
Quelques minutes après injection, on observe une tachycardie, une hypertension et une
stimulation ventilatoire. Le doxapram est ainsi particulièrement indiqué dans les réveils
anesthésiques [9], [14], [29].
143
II. LES ANTIBIOTIQUES :
Les antibiotiques sont des substances chimiques naturelles ou synthétiques
susceptibles d’inhiber la croissance (effet bactériostatique) ou de détruire certaines bactéries
ou autres micro-organismes (effet bactéricide).
Ils sont regroupés en plusieurs familles, caractérisées par des critères similaires : structure
chimique, propriétés physico-chimiques et spectre d’activité antibactérien. Chaque famille
utilisée sera développée ultérieurement. Le tableau 1 présente les différentes familles
d’antibiotiques ainsi que leur spectre d’action et leur utilisation.
Le choix d’un antibiotique doit être minutieusement réfléchi. Il est dicté par la
sensibilité du germe incriminé à l’antibiotique considéré d’une part, et par sa possibilité de
diffuser jusqu’au foyer microbien d’autre part. La plupart des germes se retrouvant à la
surface des épithélia et non en position intra-cellulaire, il est nécessaire de recourir à des
antibiotiques capables de traverser les membranes biologiques afin de se concentrer dans les
secrétions respiratoires. Ainsi, les molécules les plus diffusibles dans le poumon sont
caractérisées par leur petite taille, leur liposolubilité et leur caractère base faible. Cependant le
poumon malade subit des modifications physiques, biologiques et histologiques, conséquence
de phénomènes inflammatoires accompagnant les pneumopathies. C’est ainsi qu’au premier
stade de l’inflammation, la vasodilatation permet le passage de molécules dont la taille ou
l’hydrosolubilité pouvait être pénalisante dans un poumon sain (quinolones).
En l’absence de données sur le germe responsable de la pathologie observée, il est
nécessaire de recourir à un antibiotique à large spectre. En cas de récidive, de chronicité ou
encore d’échec à la thérapeutique initiale, il est indispensable d’effectuer un antibiogramme
après prélèvement au niveau du foyer infectieux ( prélèvement du jetage, écouvillonnage oropharyngé, lavage broncho-alvéolaire, aspiration trans-trachéale).
Enfin il est possible d’associer plusieurs antibiotiques afin d’élargir le spectre
d’activité antibactérien. Certaines règles sont à respecter :
- l’association d’un antibiotique bactéricide et d’un antibiotique bactériostatique est
à éviter.
- l’association de deux antibiotiques bactériostatiques offre une addition des effets.
- enfin l’association de deux antibiotiques bactéricides ayant des sites d’actions
différents offre une synergie d’action [22], [29], [42], [54].
144
mycoplasma
Enterococcus spp
Haemophilus
somnus
Actinomyces
pyogenes
Streptococcus
pneumoniae
+/- +
+ +
+ +
+
+
+
+
+
+
+/+/-
-
10000 UI/kg 24 à 72h 3 à 5 jours IM.
3 à 5 jours IM
7 à 10 mg/kg 12h
48h
4 jours IM/SC
15 mg/kg
+
+
+
+
+/-
-
7 mg/kg
24h
4 jours IM
Ceftiofur
+
+
+
+
?
-
1 mg/kg
24h
3 à 5 jours IM
Cefquinome
+
+
+
+
?
-
1 mg/kg
24h
3 à 5 jours IM
Streptomycine
Spectinomycine
Gentamycine
+/- +
+ +
+ +
+
+
+
+
+/+/-
- 20 mg/kg
+/- 20 mg/kg
+/- 4 mg/kg
24h
12h
8h
5 jours IM
3 jours IM
3 jours IM/IV/SC
Oxytetracycline
+/- +
+/-
+
-
Chlortétracycline
Doxycycline
+/- +
+/- +
+/+/-
+
+
-
5 mg/kg
+/- 10 mg/kg
20 mg/kg
+/- 20 mg/kg
+/- 10 mg/kg
24h
48h
72h
24h
24h
5 jours
5 jours
5 jours
5 jours
5 jours
Erythromycine
+/- +
+/-
+
-
-
12h
24h
2 à 4 jours IM
2 à 4 jours IM
Spiramycine
+
+
+/-
+
-
+
48h
2 à 4 jours IM
Tylosine
Tilmicosine
Lincomycine
+
+
+
+
+
+
+/+/+/-
+
+
+
-
+
+
+
10 mg/kg
30000 UI/kg
100000
UI/kg
5 à 10 mg/kg
10 mg/kg
10 mg/kg
24h
72h
12h
3 jours IM
3 à 6 jours SC
3 jours IM
Acide oxolinique
Fluméquine
Enrofloxacine
Marbofloxacine
+/+/+
+
+
+
+
+
+
+
?
?
?
?
?
?
?
+
+
+
20 mg/kg
12 mg/kg
5 mg/kg
2 mg/kg
24h
12h
24h
3 à 5 jours Orale
3 à 5 jours Orale, IM
3 à 5 jours Orale, SC
IM
Tmp-sulfadoxine
+/- +
+/-
+
+/-
-
15 à 30 mg/kg
24h
2 à 4 jours IM,IV
colistine
+
+
-
-
-
-
25000 UI/kg
12h
3 jours IM
florfenicol
+
+
+
+
?
+
20 mg/kg
48h
4 jours IM
autres
Bétalactamines
Pénicilline G
Ampicilline
Amoxicilline retard
Amoxicilline + acide
clavulanique
Céphalosporines
Voie
aminosi
des
Durée
tétracyclines
Rythme
macrolides
Posologie
quinolones
Pasteurella
TABLEAU 1.
Principaux antibiotiques utilisés en pathologie respiratoire [39].
IM
IM
IM
Orale
Orale
145
A. LES BETA-LACTAMINES :
Divisées en deux groupes, les pénicillines et les céphalosporines, les béta-lactamines
constituent la famille la plus diversifiée et la plus importante des antibiotiques, caractérisée
par une activité bactéricide, un spectre d’action centré sur les bactéries gram positif, de très
faible toxicité mais à pouvoir allergène assez marqué.
1. Les pénicillines :
Les pénicillines sont divisées en trois groupes : les pénicillines G, M et A. Seules les
pénicillines G (benzylpénicilline) et A (ampicilline et amoxicilline) sont utilisées en
thérapeutique vétérinaire. Les pénicillines G sont exclusivement active sur les germes Gram
positif (streptocoques et staphylocoques) tandis que les pénicillines A voient leur spectre
élargi aux germes Gram négatif (colibacilles, salmonelles). Elles sont inactivées par des bétalactamases, enzymes sécrétées par certaines bactéries. L’association amoxicilline acide
clavulanique est résistante au béta-lactamases.
Ce sont des acides forts liposolubles sous forme non-ionisée et hydrosolubles sous leur
forme ionisée. Leur résorption après administration parentérale est complète, le pic de
concentration sérique dépend du sel utilisé et l’élimination s’effectue par voie rénale. De plus
les pénicillines du groupe A suivent un cycle entéro-hépatique qui prolonge leur demi-vie.
Bactéricides, elles agissent en inhibant la synthèse de la paroi bactérienne par blocage
spécifique d’une enzyme intervenant dans cette synthèse.
Les pénicillines, en tant qu’acides forts, sont des antibiotiques à distribution extracellulaire et
à localisation sanguine. Elles agissent de ce fait, préférentiellement au niveau d’organes
richement vascularisés tels les poumons. Elles sont ainsi employées dans toute infection à
germes sensibles en voie de multiplication rapide.
Très allergènes, les pénicillines sont à proscrire chez les sujets ayant déjà manifesté
des épisodes d’hypersensibilité [22], [29], [43], [55].
2. Les céphalosporines :
Les céphalosporines (céfalexine, ceftiofur, cefquinome), très proches des pénicillines,
se distinguent par leur spectre d’action plus large et par leur résistance à l’égard des bétalactamases. Elles présentent la même pharmacocinétique, le même mécanisme d’action et
sont beaucoup moins allergènes que les pénicillines. Leurs indications sont les mêmes que les
pénicillines. Pour les céphalosporines les plus récentes, se pose le problème de leur
administration en première intention [22], [29], [43], [55].
B. LES TETRACYCLINES :
Les tétracyclines ( tétracycline, chlortétracycline, doxycycline et oxytétracycline) sont
des antibiotiques caractérisées par une activité bactériostatique et un spectre d’action très
large (germes Gram positif et négatif : pasteurelles, salmonelles, corynébactéries,
mycoplasmes ) qui justifie une utilisation très fréquente et dont l’efficacité a été démontré
dans de nombreux essais cliniques [6]. Ce sont des molécules amphotères, lipophiles, à
élimination lente, se distribuant dans tous les tissus et où leur concentration peut être six fois
supérieure à la concentration plasmatique. C’est le cas pour les poumons. Leur élimination
s’effectue par voie biliaire et urinaire. Un un cycle entéro-hépatique, prolonge leur demi-vie.
Elles agissent en inhibant la multiplication des germes par blocage de leur synthèse protéique
et par leur pouvoir complexant des ions magnésium. Les tétracyclines sont ainsi indiquées
146
dans le traitement des infections bactériennes pulmonaires, seules ou associées avec d’autres
antibiotiques bactériostatiques (macrolides).
Les tétracyclines sont responsables d’effets indésirables digestifs. Suite à une
administration orale, elles entraînent une irritation locale de la muqueuse digestive et
perturbent la flore digestive au profit d’une flore pathogène. On note également des troubles
liés à leur pouvoir complexant. Les tétracyclines peuvent piéger les ions calcium et donc
interférer avec le métabolisme phosphocalcique et la synthèse osseuse. Les tétracyclines
passent la barrière placentaire, elles peuvent entraîner des troubles osseux chez le fœtus. Elles
sont donc contre-indiquées chez les femelles gestantes [22], [29], [43], [55].
L’efficacité prophylactique de l’oxytétracycline à action prolongée (30 mg/kg) a été
comparée à celle de la tilmicosine (10 mg/kg), antibiotique de la famille des macrolides, très
largement utilisée en pathologie bovine, chez des veaux en parc d’engraissement. Il a ainsi été
démontré que les animaux traités à l’oxytétracycline à action prolongée présentent un taux de
succès du traitement initial de la fièvre d’origine indéterminée significativement plus élevé
que les animaux traités à la tilmicosine. En revanche il n’existe pas de différences
significatives en ce qui concerne le taux de mortalité, le GMQ, le passage à la chronicité ou
encore les rechutes entre les deux groupes. L’utilisation de l’oxytétracycline est moins
onéreuse que l’utilisation de la tilmicosine [69] .
C. LES AMINOSIDES :
Les aminosides constituent une famille d’antibiotiques bactéricides ayant un spectre
essentiellement centré sur les germes Gram négatif (pasteurelles), à l’exception de la
gentamicine qui présente un spectre plus large. Ce sont des bases faibles très hydrosolubles,
qui franchissent peu les membranes biologiques. Après administration parentérale, le pic
plasmatique est obtenu en une demi-heure et le temps de demi-vie approche les trois heures.
l’élimination s’effectue par voie urinaire sous forme inchangée. Non résorbés par voie
digestive, leur utilisation par voie orale ne présente aucun intérêt en pathologie respiratoire.
On utilise donc les aminosides par voie injectable : la voie inta-musculaire est préférée à la
voie sous-cutanée (douloureuse) et intra-veineuse (risque important de choc)
Les aminosides agissent sur les bactéries en voie de multiplication mais également sur les
germes en phase de repos. Ils perturbent la synthèse protéique en entraînant des erreurs de
lecture de l’A.R.N. messager par les ribosomes ce qui conduit à la formation de protéines non
fonctionnelles pour la bactérie. Ils sont indiqués dans le traitement des infections bronchopulmonaires faisant intervenir des germes sensibles aux aminosides. Les associations
médicamenteuses sont nombreuses, les plus intéressantes étant avec les béta-lactamines qui
complètent le mécanisme d’action et élargissent le spectre d’action.
La toxicité des aminosides est relativement élevée et touche essentiellement l’oreille
interne et le rein. Des accidents surviennent lors de traitement prolongé ou de surdosage. De
plus à très haute dose, les aminosides présentent un effet curarisant et entraînent des troubles
neuromusculaires à savoir une paralysie possible des muscles respiratoires [22], [29], [43],
[55].
Des études ont été réalisées au sujet de l’efficacité de la spectinomycine sur les mycoplasmes
et sur les surinfections bactériennes qui en découlent. Pour ce faire, des souches de
Mycoplasma bovis ont été inoculées par voie transtrachéale sur des jeunes veaux pendant six
jours. A partir du sixième jour, 3 injections intramusculaires de spectinomycine (20 mg/kg)
sont réalisés à 24 heures d’intervalle. Les veaux sont régulièrement abattus et autopsiés à
partir du 4ème jour après inoculation jusqu’au 21ème jour. Des comptages des mycoplasmes et
147
des pasteurelles sont effectués à partir de prélèvement de poumons ou de liquide de lavages
broncho-alvéolaires. Les animaux traités à la spectinomycine présentent des taux de
mycoplasmes et de pasteurelles inférieurs à ceux des animaux non traités [64].
D. LES ANTIBIOTIQUES POLYPEPTIDIQUES :
Les antibiotiques polypeptidiques sont des antibiotiques bactéricides, formés d’acides
aminés reliés entre eux par des liaisons peptidiques. Ce sont des molécules très peu
hydrosolubles, non liposolubles, à caractère basique. Leur diffusion est extra-cellulaire, ils ne
traversent pas les membranes biologiques. Administrés par voie orale, ils ne passent pas la
barrière intestinale et restent donc dans le tube digestif. Ils ne présentent donc aucun intérêt
par cette voie dans le traitement des infections respiratoires. De ce fait, seule la colistine que
l’on peut administrer par voie parentérale est utilisée. Elle est surtout active sur germes Gram
négatif : les salmonelles, les colibacilles, les Pseudomonas ou encore Haemophilus, germes
peu souvent incriminés dans les pathologies respiratoires. Elle agit directement sur la
membrane cytoplasmique des bactéries en la désorganisant grâce à ses propriétés
tensioactives.
Les antibiotiques polypeptidiques comptent parmi les antibiotiques les plus toxiques
lorsqu’ils sont utilisés par voie parentérale et peuvent être responsables de troubles rénaux ou
nerveux (ébriété, perte d’équilibre) à cause de leur action toxique sur l’oreille interne. De ce
fait, la voie intra-musculaire est à privilégier par rapport à la voie intra-veineuse, fortement
déconseillée. Enfin, la colistine peut être utilisée en association avec les pénicillines. Cette
synergie est intéressante du fait de la complémentarité des spectres d’action et des
mécanismes bactéricides de chacune des deux familles d’antibiotiques [22], [29], [43].
E. LES MACROLIDES ET APPARENTES :
Les macrolides sont des antibiotiques bactériostatiques dont les principaux
représentants utilisés en thérapeutique respiratoire sont la spiramycine, l’érythromycine, la
tylosine, la tilmicosine et la lincomycine qui n’est pas un macrolide mais qui possède des
propriétés voisines. Le spectre d’action des macrolides est étroit, centré sur les germes Gram
positif, les pasteurelles et les mycoplasmes. Ils agissent en pénétrant dans la bactérie et en s’y
maintenant à des concentrations élevées, ils se fixent sur les ribosomes et empêchent le
déplacement de ces derniers le long du brin d’A.R.N. messager. Ils bloquent ainsi la synthèse
protéique bactérienne. Ce sont des molécules présentant une forte affinité pour les protéines
tissulaires. Ils sont basiques et liposolubles, ils se concentrent particulièrement dans les
poumons et les muqueuses bronchiques. Leur résorption parentérale est bonne et la
distribution est essentiellement intracellulaire (macrophages). L’élimination est
principalement biliaire.
Les associations médicamenteuses efficaces concernent les macrolides et les
tétracyclines ou les aminosides par addition des effets. Enfin les macrolides sont des
antibiotiques qui présentent le plus faible risque de toxicité. Les seuls effets secondaires
décrits sont des troubles digestifs en cas d’administration prolongée [22], [29], [43], [55].
La tilmicosine a fait l’objet de nombreuses études notamment sur le transport des
animaux et la prévention d’infections respiratoires. Il a été démontré que l’administration de
tilmicosine avant le départ ou à l’arrivée permet de limiter et contrôler la colonisation du
naso-pharynx des animaux par Mannheimia haemolytica. L’utilisation de tilmicosine pendant
les transports permettrait donc de limiter l’incidence des maladies infectieuses respiratoires la
148
première semaine d’entrée dans les exploitations, période au cours de laquelle les jeunes
veaux sont le plus sensibles aux agents infectieux [31].
Des études ont porté sur les propriétés secondaires anti-inflammatoires de la
tilmicosine sur des animaux expérimentalement infectés à Mannheimia haemolytica. Elle
permet un contrôle des infections respiratoires à Mannheimia haemolytica en réduisant
l’inflammation pulmonaire sans altérer l’infiltration et la fonction des polynucléaires
neutrophiles dans le parenchyme pulmonaire. Elle autorise ensuite l’apoptose des neutrophiles
[16].
Dernièrement, un nouvel antibiotique vient d’être lancé sur le marché : la
tulathromycine. Toutefois, ses propriétés physico-chimiques et pharmacologiques sont
suffisamment différentes pour que les organisations internationales la classe dans une
nouvelle famille thérapeutique : les triamilides. Hautement lipophile, elle traverse aisément
les membranes cellulaires lipidiques. Sa distribution est intracellulaire et son volume de
distribution est important. Elle s’accumule très rapidement dans les cellules inflammatoires
(polynucléaires neutrophiles et macrophages). Ces cellules sont mobilisées ultérieurement
dans les foyers infectieux et contribuent à apporter sur le site de l’inflammation de très fortes
concentrations en antibiotique. La concentration de tulathromycine au niveau des poumons est
par conséquent 5 à 8 fois supérieures à celle du plasma. Sous forme ionisée, elle est piégée
dans les cytoplasmes bactériens et échappe de ce fait aux mécanismes de résistance
habituellement rencontrés avec les autres macrolides à savoir la pompe à efflux, mécanisme
permettant à la bactérie de rejeter les substances indésirables tels les antibiotiques. La
rémanence et l’activité de la tulathromycine au sein de la bactérie se voit ainsi augmentée.
Il s’agit d’une molécule stable, faiblement métabolisée et très lentement éliminée. De ce fait,
elle présente un temps de demi-vie élevé (4 jours dans le plasma, 8 jours dans les poumons).
Les concentrations restent efficaces dans les poumons pendant 9 à 15 jours après une injection
unique. Enfin, la stabilité chimique et la solubilité dans l’eau de la tulathromycine, permettent
la réalisation de solutions aqueuses administrables par voie sous-cutanée, avec un taux de
résorption rapide. Toutes ces propriétés font de la tulathromycine une molécule plus stable et
plus lipophile que les autres macrolides et par conséquent plus longtemps active. Elle est
parfaitement indiquée dans le traitement des infections respiratoires [60], [63].
La tulathromycine est un antibiotique bactériostatique de type temps-dépendant, qui se
fixe sur la sous-unité 50s des ribosomes bactériens, bloquant la synthèse protéique
bactérienne, inhibant le métabolisme cellulaire. La bactérie ne peut plus se développer ni se
reproduire. La population bactérienne stagne, puis décline. La clé de l’efficacité de cet
antibiotique réside dans le maintien des concentrations minimales sur le site d’infection
pendant longtemps.
Elle est active sur la plupart des germes gram positif et négatif (Pasteurella multocida,
Mannheimia haemolytica, Haemophilus somnus) ainsi que sur les mycoplasmes [63].
Des études américaines ont permis de comparer l’efficacité clinique de la
tulathromycine à d’autres antibiotiques tel le florfénicol ou encore la tilmicosine. Il apparaît
que la tulathromycine en une injection unique à la dose de 2,5 mg/kg offre une efficacité
clinique significativement supérieure par rapport aux 2 traitements de références en injection
unique utilisant le florfénicol ou la tilmicosine. Le taux de rechute ou de récidive est rare avec
la tulathromycine. Enfin, l’efficacité de la tulathromycine en métaphylaxie a également été
démontrée au cours d’études françaises et italiennes dont les résultats prouvent clairement son
149
efficacité pour prévenir l’apparition de l’infection chez les animaux sains en contact avec des
animaux malades [63].
F. LES PHENICOLES :
Le florfénicol demeure le seul antibiotique phénicolé utilisé en médecine vétérinaire
depuis l’interdiction du chloramphénicol chez les animaux de rente en 1994 en raison de sa
grande stabilité qui pose des problèmes de résidus dans les denrées alimentaires et les
conséquences néfastes (aplasie médullaire) que cela peut entraîner chez le consommateur.
Antibiotique bactériostatique, il agit en inhibant la synthèse protéique bactérienne en bloquant
l’activité de la transpeptidase, empêchant ainsi la liaison peptidique entre les acides aminés.
Il est actif sur les germes gram négatif et plus particulièrement sur les pasteurelles [22], [29],
[43].
Le florfénicol est fortement lipophile et non ionisable, ce qui lui permet de diffuser dans tous
les tissus fluides et organes [55]. Sa résorption par voie parentérale est lente, il présente donc
un effet retard prolongé : le temps de demi-vie après une injection intraveineuse est de 159
minutes alors qu’il atteint 1098 minutes par voie intramusculaire [52]. Il est éliminé par voie
biliaire et rénale.
Le florfénicol a été l’objet de nombreuses études comparatives avec d’autres
antibiotiques. En témoigne cette étude canadienne réalisée en 1999 sur des veaux en parcs
d’engraissement atteints de fièvre indifférenciée et traités soit au florfénicol soit à la
tilmicosine. Il en résulte que les veaux traités au florfénicol présentent une perte de poids, un
taux de mortalité et un passage à la chronicité plus bas que ceux traités à la tilmicosine. D’un
point de vue économique, le traitement au florfénicol est moins onéreux que celui à la
tilmicosine [41].
La même étude a été réalisée sur des veaux présentant non seulement une
hyperthermie (40,5°C) mais également des signes cliniques compatibles avec le complexe
respiratoire bovin. Les résultats indiquent que le florfénicol et la tilmicosine sont comparables
dans le traitement du complexe respiratoire bovin dans l’Ouest canadien [38].
G. LES QUINOLONES :
Les quinolones sont des antibiotiques de synthèse, bactéricides, représentés par l’acide
oxolinique, la fluméquine et plus récemment par l’enrofloxacine, la marbofloxacine et la
danofloxacine. Elles sont actives principalement sur les germes Gram négatif et sont
caractérisées par leur bonne tolérance et leur cinétique rapide. Ce sont des molécules très
lipophiles à caractère d’acide faible pour les quinolones de première génération et amphotère
pour les quinolones des générations ultérieures. Leur résorption par voie orale ou parentérale
est bonne, rapide, complète et la diffusion cellulaire est excellente (sauf pour les premières
générations dont la diffusion est essentiellement extra-cellulaire), peu liée aux protéines
plasmatiques. Elles sont donc éliminées rapidement après l’arrêt du traitement, par voie
rénale, biliaire ou les deux suivant les générations.
Elles agissent en bloquant la réplication de l’A.D.N bactérien en inhibant l’A.D.N
polymérase.
Les quinolones présentent une toxicité faible, on peut noter des intolérances locales au
point d’injection, des troubles nerveux et une dégénérescence des cartilages articulaires.
L’association avec les béta-lactamines et les aminosides est synergique [11], [29], [43], [55].
150
La pharmacocinétique et la pharmacodynamique de la danofloxacine a été évaluée
chez des veaux atteints par Mannheimia haemolytica en utilisant deux dosages différents. Un
lot a reçu un bolus intraveineux de danofloxacine à la dose de 0,738 mg/kg, l’autre lot a reçu
la même quantité, en perfusion sur 36 heures. Il en résulte que les animaux traités en une
injection unique présentent une concentration en bactéries plus bas dans les sécrétions
bronchiques et une température rectale plus faible après 24 heures de traitement. Les
concentrations minimales inhibitrices sont atteintes en 9 heures pour le premier lot et en 33
heures pour le deuxième lot. L’ensemble de ces résultats témoignent d’une activité
antibactérienne concentration-dépendante de la danofloxacine [66].
La pénétration de la danofloxacine dans les tissus respiratoires et dans les sécrétions a
été étudiée chez 16 veaux de 4 à 6 semaines. Les résultats mettent en évidence un temps de
demi-vie de 7,4 heures, et un large volume de distribution (4,3 L/kg). Ce large volume de
distribution est confirmé par un pénétration massive et rapide de danofloxacine dans le
parenchyme pulmonaire, la muqueuse bronchique et les secrétions bronchiques et nasales et
ce, une heure après l’injection à la dose de 1,25 mg/kg de poids vif.
A cette dose, la danofloxacine permet d’obtenir des concentrations supérieures aux
concentrations minimales inhibitrices efficaces sur la plupart des germes impliqués dans les
infections respiratoires, et ce, pendant 12 heures au niveau de la muqueuse bronchique, 8
heures dans les sécrétions bronchiques et 4 heures dans les sécrétions nasales [33].
La danofloxacine a été comparée à la tilmicosine dans le traitement d’animaux atteints
de pasteurelloses respiratoires. Après 2 jours, les animaux traités à la danofloxacine
présentent une réponse clinique favorable plus rapide que les animaux traités à la tilmicosine,
différence nulle après 4 jours de traitements. Les deux traitements semblent comparables [65].
Enfin, l’activité de la danofloxacine a également été comparée in vitro à celle d’autres
antibiotiques sur des souches de Mycoplasma bovis récemment isolées en Grande Bretagne.
Ces souches sont plus sensibles à la danofloxacine (Concentration Minimal Inhibitrice
(C.M.I.) de 0,5 µg/ml) devant le florfénicol (C.M.I de 16 µg/ml). Viennent ensuite
l’oxytétracycline et la spectinomycine. Cette dernière présente un taux de résistance de près
de 20%. Enfin la tilmicosine s’est avérée inefficace : 92% des souches présentant une
C.M.I.supréieure à 128 µg/ml. En revanche il n’a pas été mis en évidence de résistances à la
danofloxacine [1]. La même étude sur Mycoplasma mycoïdes révèle une efficacité différente
de ces mêmes antibiotiques, la timicosine, devenant la plus efficace. Les C.M.I respectives de
la tilmicosine, danofloxacine, oxytétracycline, florfénicol, spectinomycine sont de 0,015
µg/ml, 0,25 µg/ml, 0,5 µg/ml, 1 µg/ml et 8 µg/ml. Cependant on rencontre un taux de
résistance de 20% avec la tilmicosine. Il n’a toujours pas été mis en évidence de résistances à
la danofloxacine [2].
De même, la marbofloxacine a été comparée à la tilmicosine dans le traitement des
infections respiratoires. Il en résulte une efficacité comparable mais plus rapide que la
tilmicosine ainsi qu’une tolérance plus importante au point d’injection : 77,5% des animaux
traités à la marbofloxacine n’ont pas présenté de réaction au site d’injection contre seulement
42,2% des animaux traités à la tilmicosine [72].
.
H. LES SULFAMIDES :
Les sulfamides sont des antibiotiques de synthèse doués de propriétés
bactériostatiques, caractérisés par un spectre relativement large. Ils sont classés selon la
rapidité de leur action et la vitesse de leur élimination de l’organisme. Ainsi on distingue les
sulfamides à action rapide mais brève (sulfadimidine), des sulfamides semi-retard
(sulfadoxine, sulfadiazine) et enfin des sulfamides retards (sulfadiméthoxine,
151
sulfaméthoxypyridazine). Ce sont des molécules lipophiles, se comportant comme des acides
faibles, à distribution extra-cellulaire. Ils sont éliminés par voie rénale.
Ils agissent en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide
folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce
dernier par antagonisme compétitif. Les sulfamides sont indiqués dans le traitement des
infections pulmonaires à germes sensibles. Ils sont contre-indiqués chez les animaux atteints
d’insuffisance rénale sévère.
Le développement de résistances bactériennes à l’égard des sulfamides est
relativement important et rapide. De ce fait, ils sont souvent associés au triméthoprime,
molécule basique, lipophile qui agit sur la même voie métabolique bactérienne mais à une
étape ultérieure, ce qui procure un effet synergique puissant et bactéricide qui réduit les
risques de résistances. Enfin, ils peuvent être associés aux pénicillines. En effet les sulfamides
se fixent sur les protéines plasmatiques au même titre que les pénicillines. Ainsi, par
compétition, les sulfamides libèrent les pénicillines dans le sang [23], [29], [43], [55].
152
III. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS
Les Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (A.I.N.S.) représentent un groupe de
molécules appartenant à des familles différentes mais possédant un mécanisme d’action et des
effets communs directs (tableau 2). Ils présentent tous les mêmes propriétés, antiinflammatoire, analgésique périphérique et antipyrétique, à des degrés différents. Ainsi
certaines substances telle l’acide acétylsalicylique est plus anti-inflammatoire que des
molécules telles le méloxicam ou la flunixine, plus analgésiques.
Une étude américaine a comparé l’efficacité de la flunixine, du carprofène et du
kétoprofène, associé à un antibiotique (ceftiofur) dans le traitement du complexe respiratoire
bovin. Il en résulte une diminution significative , au bout de 24 heures, de la température
rectale des animaux traités avec l’association antibiotique-A.I.N.S. par rapport aux animaux
traités au ceftiofur seul. Quatre heures après administration, la chute de la température est
significativement plus importante chez les sujets traités à la flunixine et le kétoprofène par
rapport au carprofène. Cette différence est nulle après 48 heures. De plus, l’autopsie des
animaux révèle une fibrose pulmonaire, consécutive à l’inflammation liée à la pneumopathie,
moindre dans les lots traités à la flunixine [53].
De manière générale, Les A.I.N.S. inhibent la cyclo-oxygénase bloquant ainsi la
production de prostaglandines. Ils interviennent aussi bien sur la cyclo-oxygénase 1 (COX-1)
qui participe aux fonctions physiologiques, que la cyclo-oxygénase 2 (COX-2) produite lors
d’inflammation (figure 8) [49]. Ainsi ils s’opposent à la vasodilatation, à l’augmentation de
la perméabilité vasculaire, à la formation d’œdème et à la formation de granulome
inflammatoire mis en jeu dans les processus inflammatoires.
Les A.I.N.S. ne sont pas dépourvus d’effets secondaires. En effet, l’action inhibitrice
des A.I.N.S sur les prostaglandines ne se limite pas aux seules prostaglandines pathologiques
mais également interfère sur la production de prostaglandines physiologiques d’où certains
effets secondaires indésirables. Ils entraînent des irritations gastriques pouvant aller jusqu’à la
formation d’ulcères, se traduisant par des douleurs gastriques et des vomissements,
conséquence de l’inhibition des COX-1 responsables de prostaglandines protégeant
normalement l’estomac de ses propres secrétions. Les atteintes gastriques sont observées
quelle que soit la voie d’administration. On observe également des effets secondaires rénaux,
plus rares mais plus graves, surtout chez les animaux dont la perfusion rénale est diminuée
lors d’hypovolémie ou d’anesthésie (hypotension). Les prostaglandines protègent le rein de
l’ischémie consécutive à une hypovolémie, en dilatant les artérioles rénales. L’inhibition de
ces prostaglandines par les A.I.N.S. lève cette protection et fait chuter le flux sanguin rénal,
provoquant une insuffisance rénale d’origine pré-rénale. Enfin certains A.I.N.S.,
particulièrement les salicylés, inhibent l’agrégation plaquettaire et augmentent le temps de
coagulation.
De ce fait, les A.I.N.S. sont contre indiqués chez les animaux présentant des troubles
du tractus digestif (gastrite ou ulcères), des affections rénales ou encore des troubles de la
coagulation.
Outre leur utilisation en traumatologie et dans les affections ostéo-articulaires, qui
constituent l’indication majeure des A.I.N.S., ils sont utilisés dans les maladies infectieuses.
Les A.I.N.S. sont indiqués dans le traitement des douleurs inflammatoires, qu’elles soient
chroniques ou aiguës [24], [74].
En effet, de nombreux processus infectieux s’accompagnent de phénomènes
inflammatoires (pneumopathie). Leur action anti-inflammatoire et antipyrétique est alors
recherchée [17].
153
En effet, l’usage des A.I.N.S associés à des antibiotiques, dans le traitement des
affections respiratoires a fait l’objet de nombreuses études. Il a ainsi été démontré que
l’utilisation de l’acide tolfénamique à la dose de 2 mg/kg associée à de l’oxytétracycline (20
mg/kg) permet une amélioration de l’état clinique, une diminution des rechutes et un GMQ
correct. Ces résultats sont meilleurs que ceux obtenus chez les animaux traités avec seulement
de l’oxytétracycline [20]. Les mêmes études on été effectuée avec la flunixine méglumine,
pour aboutir aux mêmes conclusions [19].
154
TABLEAU 2.
Principaux A.I.N.S. utilisés en thérapeutique respiratoire bovine [24], [37].
Famille
Principe actif
Posologie
Acide acétylsalicylique
Acide tolfénamique
Flunixine
Kétoprofène
Méloxicam
Salicylés
Fénamates
Propioniques
Oxicams
25 à 100 mg/kg
2 mg/kg
1 mg/kg
3 mg/kg
0,5 mg/kg
FIGURE 8.
Mécanisme d’action des Anti-inflammatoires non stéroïdiens [17].
Lésion tissulaire
Libération de phospholipides membranaires
Phospholipase A2
+
Acide arachidonique
Cyclo-oxygénase
+
Prostaglandines
+
Lipoxygénase
Leucotriènes
A.I.N.S.
Sensibilisation des nocicepteurs
155
IV. LES ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS :
Les Anti-Inflammatoires Stéroïdiens (A.I.S.) encore appelés communément
corticoïdes désignent à la fois les hormones secrétées par le cortex surrénal et les molécules
de synthèse dotées d’activités biologiques et fonctionnelles similaires.
Ils sont pourvus de multiples propriétés, agissent sur de nombreux organes et leurs fonctions,
sur le métabolisme, mais seul nous intéresse dans cette étude leur rôle anti-inflammatoire,
anti-allergique et plus indirectement leur rôle diurétique.
Les A.I.S. inhibent la phospholipase A2. De ce fait, ils inhibent la formation des
médiateurs phlogogènes de l’inflammation dérivés de l’acide arachidonique (Figure 9). Ils
agissent en amont des systèmes conduisant à la formation des prostaglandines par le biais de
la cyclo-oxygénase, tout comme les A.I.N.S., à la différence près qu’ils inhibent également la
formation de leucotriènes par la lipoxygénase. L’action des A.I.S. est donc supérieure à celle
des A.I.N.S.
Parallèlement, ils s’opposent à la dégranulation des mastocytes, ils ont ainsi une action
contre les manifestations d’hypersensibilité. Ils ont un effet protecteur des membranes.
L’intensité de l’action anti-inflammatoire recherchée dépend de la nature de l’A.I.S. utilisé.
Ainsi la dexaméthasone est plus puissante que la prednisolone (Tableau 3). De même, la
forme galénique employée influe sur la vitesse de résorption, le temps de demi-vie et par
conséquent sur la durée d’action de l’A.I.S. Ainsi, sous forme de succinate ou de phosphate,
ils forment des solutions solubles rapidement résorbables et rapidement éliminées. Sous forme
d’acétate ou de dipropionate, ils entrent dans la composition de produits insolubles, appelé
« dépo », très lentement résorbés et à élimination longue [3]. De plus, les corticoïdes
administrés entraînent un rétrocontrôle naturel négatif sur le cortex surrénalien dont la durée
varie selon la forme pharmacologique utilisée : chez la vache, l’acétate de prednisolone
engendre une dépression du cortex surrénalien pendant plusieurs semaines tandis que la même
molécule sous forme de succinate est responsable de cette dépression durant 2 jours
seulement. Ceci constitue un point non négligeable à prendre en compte afin de choisir la
molécule la plus adaptée.
Les A.I.S. sont pourvus de nombreux effets défavorables qui constituent à eux seuls
des motifs de contre-indication. Leur emploi est à proscrire au cours de vaccination (en raison
de leur effet immunodépresseur), en cas de diabète (effet hyperglycémiant), en cas de
gestation (induction de la parturition), en cas d’ostéoporose (accélération de la résorption
osseuse), en cas d’affection digestive ou rénale, ou encore en cas de glaucome.
Une des nombreuses propriétés des A.I.S. ici recherchée est l’effet anti-inflammatoire
sur l’appareil respiratoire. Ils sont indiqués dans le cas de Bronchopneumonies Infectieuses
Enzootiques (B.P.I.E.) et des affections respiratoires à composantes allergiques.
Ils sont administrés pour atténuer certains symptômes : inflammation, fièvre, douleur et
inconfort liés à l’infection. Cependant, l’effet immunodépresseur peut réduire l’aptitude du
patient à combattre l’infection et favoriser le passage à la chronicité ou à la rechute. Leur
utilisation ne doit donc pas être prolongée. Dans le cas des B.P.I.E., ils sont utilisés en tout
début de l’infection et pendant une période plus courte que l’administration des antibiotiques.
Ainsi, s’il y a immunodépression, elle est de courte durée et survient alors que l’animal est
encore sous antibiotique.
De manière générale, il est nécessaire de diminuer la posologie et la durée de
l’administration des A.I.S. au fur et à mesure de la diminution de la sévérité des symptômes et
de l’amélioration de l’état clinique.
156
Enfin, ils sont également utilisés en thérapeutique de choc, à des doses plus élevées :
méthylprednisolone à une posologie de 30 mg/kg [12], [24], [29].
Cependant certaines études viennent contredire l’utilisation d’A.I.S. dans les
bronchopneumonies enzootiques. Des veaux présentant des signes cliniques de
bronchopneumonie ont été divisés en trois lots et traités à l’oxytétracycline seule, associée à
un A.I.N.S, le méloxicam ou à un A.I.S, la fluméthasone. Il en ressort que les animaux ayant
reçu l’association antibiotique-A.I.N.S présentent une amélioration clinique significativement
plus rapide que les animaux des autres lots, ainsi qu’une perturbation plus lente des
paramètres hématologiques. Ces résultats suggèrent que la combinaison des A.I.N.S avec un
antibiotique pour le traitement de veaux souffrant de broncho-pneumonie enzootique est
supérieure à l'antibiotique seul, ou en association à des A.I.S [7].
157
FIGURE 9.
Mécanisme d’action des anti-inflammatoires stéroïdiens [12].
Lésion tissulaire
A.I.S.
Libération de phospholipides membranaires
Phospholipase A2
+
Acide arachidonique
Cyclo-oxygénase
+
Prostaglandines
+
Lipoxygénase
Leucotriènes
Sensibilisation des nocicepteurs
TABLEAU 3.
Puissance relative et équivalence des doses des corticoïdes [12].
Principe actif
Pouvoir
anti-inflammatoire
Cortisol (molécule de
référence)
1
prednisolone
4
méthylprednisolone
5
dexaméthasone
25
158
Durée d’action
Courte :
8 à 12 heures
Moyenne :
12 à 36 heures
Moyenne :
12 à 36 heures
Longue :
36 à 72 heures
Dose équivalente
(mg)
20
5
4
0,75
V. LES ANTIPARASITAIRES :
Les anthelminthiques sont des substances qui agissent sur les vers parasites des
animaux. On s’intéressera ici aux antiparasitaires actifs sur les parasites touchant l’appareil
respiratoire des ruminants à savoir Dictyocaulus viviparus et plus rarement rencontré en
France Ascaris suum. Cinq familles sont habituellement utilisées (tableau 4). Les
avermectines et les benzimidazolés sont les plus efficaces. Les programmes de vermifugation
doivent tenir compte de plusieurs critères : le spectre d’activité d’une part et d’autre part la
rémanence de l’activité antiparasitaire qui permet, outre l’élimination des parasites, de limiter
les niveaux d’infestation des pâtures et par conséquent la recontamination des animaux. Tout
comme pour les antibiotiques, l’utilisation non raisonnée des anthelminthiques peut entraîner
l’émergence de souches résistantes [25], [29].
A. LES AVERMECTINES.
Les avermectines, dont les représentants sont l’ivermectine, l’éprinomectine, la
doramectine, l’abamectine et la moxidectine, outre leur action sur les parasitoses digestives,
sont actives sur les formes larvaires et adultes des nématodes respiratoires des ruminants.
Elles agissent en paralysant les parasites. Cette paralysie est consécutive à une perméabilité
exacerbée des membranes cellulaires aux ions chlorures sous l’influence de la libération de
l’acide gamma aminobutyrique (G.A.B.A.), qui entraîne une hyperpolarisation membranaire
et un blocage de la transmission de l’influx nerveux. Leur action est relativement lente et
prolongée [25], [29].
Les ivermectines ont fait l’objet de nombreuses études dont nous présenterons ici
quelques résultats.
La doramectine utilisée par voie locale en pour-on offre une efficacité de 100% sur les
formes adultes et sur les formes larvaires de stade 4 de Dictyocaulus viviparus [57].
De même, il a été démontré que l’administration d’ivermectine en pour-on à la dose de
500 µg/kg ou par voie sous-cutanée à la dose de 200 µg/kg ou encore l’administration
d’abamectine par voie sous-cutanée à la dose de 200 µg/kg assurent un efficacité de 100% et
une rémanence de 4 semaines sur les dictyocaules [5]. La doramectine assure une rémanence
de 5 semaines [15]. L’efficacité de la doramectine a été comparée avec l’ivermectine sur la
deuxième saison à l’herbe des veaux, par comptage des vers présents dans leurs poumons à
l’autopsie. Les résultats ne présentent pas de différences significatives et montrent un contrôle
du développement des larves de ces deux molécules [71].
La moxidectine offre une efficacité de 99,6% contre les stades adultes et larvaires de
Dictyocaulus viviparus. Les larves de stade IV sont plus sensibles à une formulation en pouron, comparée à une préparation injectable. La rémanence est de 6 semaines pour les deux
préparations [79].
Enfin, l’éprinomectine se révèle être efficace à 100% sur les stades adultes de
Dictyocaulus viviparus, que ce soit après administration en pour-on ou en injection souscutanée à la posologie de 500 µg/kg. Il apparaît comme un antiparasitaire sûr et efficace
contre les parasites respiratoires des ruminants acquis naturellement. Aucune résistance n’a
été notée. De plus le lait et la viande ne présentent pas de résidus [80].
159
B. LES BENZIMIDAZOLES :
Les benzimidazolés sont représentés par le thiabendazole, l’oxibendazole, l’albendazole,
le fenbendazole et l’oxfendazole. Outre leur efficacité sur les parasitoses digestives, ils sont
non seulement actifs sur les formes larvaires et adultes des nématodes respiratoires mais
également sur leurs œufs et les larves enkystées. Ils paralysent le système de transport
intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule. Le
thiabendazole est moins efficace que les trois autres principes actifs [25], [29].
Les effets du fenbendazole sous forme de bolus ont été testés sur des veaux, avant la
mise à l’herbe, sur des pâtures expérimentalement infestées par des larves de Dyctiocaulus
viviparus. Après la rentrée en stabulation et autopsie, les vers présents dans les poumons ont
été comptés. Il en ressort une efficacité du fenbendazole de 99,2%. Et malgré un niveau bas
de mise en contact pendant la saison à l’herbe, les animaux traités ont développé un très haut
niveau d’immunité [40].
C. LES PROBENZIMIDAZOLES :
Les probenzimidazolés (fébantel et nétobimin) n’agissent pas directement sur les
parasites. Ils sont auparavant métabolisés par l’organisme en substances actives : le fébantel
est transformé en fenbendazole et le nétobimin en albendazole. Ils sont par conséquent actifs
sur les formes adultes et également sur les larves en hypobiose [25], [29].
D. LES IMIDAZOTHIAZOLES :
Les imidazothiazolés, dont le seul principe actif utilisé en thérapeutique respiratoire est
le lévamisole, agissent en inhibant la cholinestérase, ce qui provoque un blocage
neuromusculaire chez le ver parasite. Ils sont actifs contre les formes larvaires (L4 non
enkystées et L5) et adultes de Dictyocaulus viviparus. Le lévamisole a un effet
immunostimulant non spécifique, essentiellement au niveau pulmonaire compte tenu de ses
voies d’élimination [25], [29].
E. LES TETRAHYDROPYRIMIDINES :
Les tétrahydropyrimidines (morantel) sont actives sur les formes larvaires (matures et
immatures) et adultes des strongles respiratoires. Uniquement utilisable par voie orale, elles
présentent une efficacité limitée en raison d’une très faible absorption par la muqueuse
digestive [25], [29].
160
TABLEAU 4.
Les anthelminthiques utilisés dans le traitement des strongyloses
respiratoires [25], [29].
Famille
Principe actif
Ivermectine
Eprinomectine
Avermectines
Doramectine
Abamectine
Moxidectine
Voie
d’administration
Sous-cutanée, Pour
on
Pour on
Sous-cutanée, Pour
on
Sous-cutanée
Sous-cutanée, Pour
on
Efficacité
posologie
+++
200 à 500
µg/kg
500 µg/kg
+++
200 µg/kg
+++
200 µg/kg
200 à 500
µg/kg
+++
+++
Benzimidazolés
Albendazole
Fenbendazole
Oxfendazole
Thiabendazole
Orale
Orale
Orale
Orale
+++
+++
+++
+
7,5 mg/kg
7,5 mg/kg
4,5 mg/kg
7,5 mg/kg
Probenzimidazolés
Fébantel
Nétobimin
Orale
Orale
++
++
7,5 mg/kg
7,5 mg/kg
Imidazothiazolés
Lévamisole
Injectable, orale, pour on
++
7,5 mg/kg
Tétrahydropyrimidines
Morantel
Orale
+
10 mg/kg
Taux d’efficacité : +++ : efficacité maximale (95-100%), ++ : efficacité moyenne (60-95%),
+ : efficacité limitée (moins de 60 %).
161
VI. LES BRONCHO-DILATATEURS :
L’anatomie particulière du poumon des bovins rend cette classe médicamenteuse
particulièrement indispensable dans certains états pathologiques. En effet il n’existe pas de
ventilation collatérale chez les bovins, il en résulte un affaissement des alvéoles lorsque l’on
observe une bronchoconstriction en amont, pouvant entraîner une atélectasie pulmonaire,
touchant même parfois des lobes entiers.
La bronchoconstriction fait intervenir les muscles lisses de la paroi bronchique, que l’on
retrouve tout au long de l’arbre trachéo-bronchique, jusqu’aux bronchioles terminales. Il est
l’un de principaux effecteurs de la réactivité bronchique, c’est à dire la capacité des voies
aériennes à réduire leur diamètre en réponse à la stimulation par des agents physiques,
chimiques ou encore pharmacologiques.
On observe une bronchoconstriction dans les cas suivant : hyperactivité bronchique,
réactions anaphylactiques et en présence de médiateurs de l’inflammation induits par les
infections respiratoires.
Il existe plusieurs classes de broncho-dilatateurs vrais c’est à dire actifs en principe sur
des bronches saines, dont les parasympatholytiques (atropine) et les bétasympathomimétiques
(adrénaline, clenbutérol) mais ils présentent de multiples effets indésirables qui interdisent
leur emploi. En revanche, la diprophylline, spasmolytique de la famille des méthylxanthines,
est le seul broncho-dilatateur utilisé en thérapeutique respiratoire bovine. Légèrement
tachycardisant, il lève le spasme bronchique, diminue donc les résistances à l’écoulement de
l’air et améliore ainsi la ventilation pulmonaire. Mais son efficacité reste discutable. La
posologie de la diprophylline est de 0,5mg à 1 mg/100 kg de poids vif.
Parallèlement, on peut utiliser des antagonistes du bronchospasme quand ce dernier est
induit par des médiateurs de l’inflammation : les antihistaminiques peuvent être utilisés
lorsque le mécanisme physiopathologique en cause fait intervenir l’histamine mais leur
efficacité est limitée chez les bovins. En revanche, les corticoïdes en présence de leucotriènes
ou de thromboxanes apporte des résultats plus concluants [9], [14], [29].
Plusieurs travaux on été entrepris en Europe pour mettre en évidence l’efficacité des
bronchodilatateurs. Des veaux atteints de syndrome respiratoire sévère ce sont vus administrer
un mélange d’agents bronchodilatateurs ( bromure d’ipratropium et clenbutérol, ce dernier est
interdit en France sur les animaux de production). Il en résulte une augmentation significative
de la pression partielle artérielle en oxygène associée à une amélioration clinique (baisse de
température, diminution de la polypnée) [34]. Une étude similaire utilisant ces deux mêmes
principes actifs sous forme d’aérosols sur des veaux chez qui une bronchoconstriction
expérimentale avait été réalisée à l’aide d’une perfusion de dérivé de tryptamine n’a pas
permis une interprétation définitive des différences thérapeutiques observées, en raison de
l’intéraction existante avec les traitements antérieurs [35].
162
VII. LES DIURETIQUES :
Les diurétiques sont par définition des composés qui accroissent l’écoulement de
l’urine. Ils agissent en inhibant la réabsorption du sodium filtré au niveau du glomérule rénal.
Suivant les molécules, les mécanismes et site d’action sont variables (tableau 5). Ainsi le
furosémide, appartenant à la classe des diurétiques de l’anse agit en bloquant les canaux
ioniques de la branche ascendante de l’anse de Henlé, les thiazidiques (hydrochlorothiazide et
le trichlorméthiazide), par leur action sur le segment initial du tube contourné distal, inhibent
également le transport de sodium. Ces deux classes de diurétiques se fixent spécifiquement
sur la face apicale des cellules épithéliales tubulaires. Enfin la teinture de Lespedeza capitata
entraîne une augmentation du débit de filtration glomérulaire par vasodilatation rénale et
stimulation du parenchyme, c’est un diurétique osmotique.
Les diurétiques ne sont pas destinés uniquement au traitement des affections rénales. Ils
trouvent également des indications dans des affections extra-rénales de type circulatoire,
cardiaque ou encore respiratoire. En effet ils sont prescrits dans le but de faire baisser la
masse plasmatique et sont utilisés principalement dans le traitement de l’œdème aigu du
poumon, quelle qu’en soit la cause. Le clinicien aura recours alors à des diurétiques puissants,
à action rapide. Ce qui remplace la saignée pratiquée autrefois. Ils sont également utilisés
pour le traitement d’œdème pouvant toucher d’autres organes (oedème du larynx ou trachée)
ou encore des collections liquidiennes dans les cavités naturelles (plèvres) [26], [29].
Ils peuvent être également utilisés dans les cas de pneumonies interstitielles atypiques.
Cependant des abus d’utilisation ont été rencontré sur des animaux atteints de pneumonie
infectieuse. L’élimination de fluide dans les voies respiratoires entraîne une diminution de la
phase aqueuse du mucus, le rendant plus épais et très difficilement expulsable.
Une préparation à base de déxaméthasone et de trichlorméthiazide a été utilisée pour traiter
des oedèmes trachéaux, mais, bien que visiblement efficace, aucune publication n’a encore vu
le jour au sujet de cette pratique [3].
Le furosémide reste le diurétique le plus puissant et le plus utilisé, il couvre plus de 90
% des indications des diurétiques : il n’est pas néphrotoxique et permet de frapper vite et fort
dans de situations délicates. Sa posologie est de 0,5 à 1 mg/kg. La dose pouvant être doublée
dans les cas graves et rebelles.
D’autres molécules ont des actions secondaires diurétiques, telles les méthylxanthines
(diprophylline) ou les corticoïdes mais leur indice thérapeutique est faible et ne justifie donc
pas une indication spécifique dans le cadre de pathologie respiratoire.
Les diurétiques sont contre-indiqués chez les sujets atteints de déshydratation ou présentant
des désordres hydro-électriques (hyponatrémie, hypocalcémie, hypokaliémie) [13].
163
TABLEAU 5.
Différentes classes de diurétiques et mode d’action [13], [37].
Classe
Molécule
Sites d’action
Diurétiques
osmotiques
Lespedeza
Glomérule rénal
Diurétiques de
l’anse
Furosémide
Branche
ascendante de
l’anse de henlé
Thiazidiques
164
Hydrochlorothiazide Segment initial du
tube contourne
distal
Trichlorméthiazide
Modes d’action
Posologie
Augmentation de la
7à8
pression de
ml/100kg
filtration
Inhibition du cotransporteur
Na+K+/2Cl-
Inhibition du
transport Na+/Cl-
0,5 à 1
mg/kg
1à2
mg/kg
0,5 à 1
mg/kg
VIII. LES MODIFICATEURS DE SECRETIONS BRONCHIQUES :
Ce sont des substances qui permettent de faciliter l’expulsion des matériaux
pathologiques sécrétés par les voies respiratoires et qui encombrent la lumière des
bronchioles, bronches et trachée. Ces matériaux sont constitués à partir du mucus, mélange
d’eau et de glycoprotéines et constitue des solutions visqueuses.
Physiologiquement, le mucus assure un rôle d’épuration des voies respiratoires en
piégeant les particules qui s’y engagent, l’agglomérat formé est expulsé par le mouvement des
cils vers les cavités nasales.
Pathologiquement, on observe une hypersécrétion due à l’inflammation, avec un
remaniement du mucus qui devient plus visqueux et rigide. Parallèlement, le nombre de
cellules ciliées diminue. Il en résulte un encombrement de la lumière par les sécrétions et
donc une gène au niveau des échanges gazeux. Le mucus stagnant constitue, de plus, un
milieu de culture favorable pour les bactéries.
Les modificateurs des sécrétions bronchiques sont classés en expectorants et mucolytiques
[9], [14].
A. LES EXPECTORANTS :
Ce sont des composés qui sont éliminés au niveau de l’arbre bronchique et qui
augmentent la sécrétion de la phase aqueuse du mucus par les glandes tubulo-acineuses. Ceci
a pour conséquence de diluer les produits pathologiques, de diminuer leur viscosité et de les
rendre plus facile à mobiliser. Les expectorants ont une action fluidifiante.
Il existe des expectorants salins qui assurent un appel d’eau par effet osmotique et
dépolymérisent les complexes protéiques ( les iodures de sodium ou de potassium) mais ne
sont pas utilisés en thérapeutique des ruminants.
Seuls sont utilisés les expectorants volatils de la famille des terpènes : les terpines et l’essence
de térébenthine. A forte dose ces composés ont un rôle asséchant par vasoconstriction des
vaisseaux bronchiques. Ils ont également un rôle d’antiseptique pulmonaire. Enfin, ils servent
de solvant aux antibiotiques dans les infections microbiennes intéressant l’appareil
respiratoire. Ils sont peu utilisés chez les grands animaux en raison de leur coût élevé [9],
[14], [29].
B. LES MUCOLYTIQUES :
Les mucolytiques sont des substances qui diminuent la viscosité des sécrétions
bronchiques en fragmentant par hydrolyse les mucopolysaccharides qu’elles renferment.
Ils fluidifient donc les sécrétions, améliorent leur expulsion en modifiant leurs propriétés
rhéologiques et en favorisant la reprise de l’activité ciliaire. Ils permettraient également une
meilleure pénétration des agents anti-infectieux.
De la famille des alcaloïdes, la bromhexine est le seul mucolytique utilisé, notamment
chez les veaux pour diminuer la sévérité des symptômes. Elle est dotée de propriétés
secondaires favorables : elle est antitussive, elle augmente le taux d’immunoglobulines sur le
site de l’inflammation, elle augmente la synthèse de surfactant alvéolaire et augmente la
concentration des antibiotiques dans le mucus respiratoire [9], [29].
En effet, il a été prouvé qu’une injection intramusculaire de bromhexine augmente la
biodisponibilité de la spiramycine jusqu’à 41% le deuxième jour de traitement dans le mucus
nasal des bovins traités. Cette potentialisation met en évidence l’intérêt d’administrations
165
combinées, antibiotiques et mucolytiques, dans le traitement des maladies infectieuses des
voies respiratoires [21].
Tous ces principes actifs présentent tout de même une efficacité limitée. Ils permettent juste
d’améliorer le confort du malade et de limiter les pertes de production chez les animaux de
rente, la guérison étant essentiellement dépendante de l’antibiothérapie prescrite [14].
166
TROISIEME PARTIE :
GUIDE
THERAPEUTIQUE
167
168
INTRODUCTION
Une fois les principes actifs et les grandes classes thérapeutiques détaillés, il ne reste
plus qu’à proposer au praticien des schémas thérapeutiques pour le traitement des affections
respiratoires des ruminants les plus fréquemment observées en France. Ainsi il trouvera dans
cette partie une classification des affections respiratoires fondée sur les différents éléments
anatomiques qui constituent l’appareil respiratoire des ruminants : les voies respiratoires
supérieures, profondes, le parenchyme pulmonaire, les plèvres et le diaphragme. Ces
différentes parties sont ensuite subdivisées en fonction de l’étiologie de l’affection.
Au sein de chaque affection, le clinicien trouvera les aspects cliniques et des
traitements efficaces s’ils sont envisageables.
169
170
I. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES :
A. RHINITES ET SINUSITES :
Les rhinites et sinusites sont des inflammations des cavités nasales et des sinus, à
l’étiologie diverse.
1. Rhinites et sinusites catarrhales :
Elle s’observe chez des animaux évoluant dans une étable mal ventilée, et ayant inhalé
un air surchargé en poussière ou ayant été en contact avec des gaz irritants pour les
muqueuses (ammoniac). Elle peut être la conséquence d’un corps étranger (brin de paille,
barbe de blé..).
Elle se manifeste par une discrète hyperthermie et par l’apparition d’un jetage,
bilatéral ou non, séreux puis muqueux voire mucopurulent en cas de surinfections
bactériennes. Les éternuements sont fréquents. Une tuméfaction plus importante des
muqueuses entraînant une diminution de l’ouverture des voies respiratoires et un jetage
difficilement expulsé peuvent conduire à une obstruction des cavités nasales. La respiration
s’effectue par voie buccale et est alors bruyante, accompagnée de ronflements.
L’atteinte sinusale est suspectée en cas de jetage unilatéral ou encore si la quantité de
jetage augmente lorsque l’on baisse la tête de l’animal.
Le traitement repose sur des mesures hygiéniques, la rhinite ou sinusite catarrhale
cessant avec le retrait de la cause. Il faut placer les animaux dans un endroit propre,
correctement ventilé, modérément chauffé et éviter de leur donner des fourrages poussiéreux.
Enfin, en présence d’un corps étranger, le retrait est indispensable pour la guérison de
l’animal [9], [56], [68].
2. Infectieuses :
Plusieurs maladies se manifestent par des rhinites.
a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine (I.B.R.) :
Il s’agit d’une maladie infectieuse due à l’action d’un herpèsvirus de type 1 qui touche
les bovins de tout âge. Elle revêt plusieurs formes dont une forme respiratoire se traduisant
par un syndrome fébrile sévère (42 °C) associé à un jetage abondant parfois mêlé de sang,
témoin d’une rhinite, une toux sèche et une respiration difficile associées à une laryngotrachéite, avec une inflammation très sévère des muqueuses des voies respiratoires
supérieures. Elle peut s’étendre à l’appareil respiratoire profond et entraîner des bronchopneumonies.
Il n’existe pas de traitement spécifique mais on doit prévenir les infections bactériennes
secondaires avec des antibiotiques (voir B.P.I.E) [10], [32], [39], [62], [73].
b. La grippe bovine :
La grippe bovine est due au virus para-influenzae 3, peu pathogène en lui-même, ne
provoquant qu’une toux, ainsi qu’une rhinite accompagnée d’un jetage séreux.
Il entraîne cependant des lésions qui favorisent les surinfections bactériennes qui aggravent
l’état général de l’animal, qui présente alors des troubles respiratoires aigus.
171
Enfin, il entraîne une diarrhée passagère couplée à de légères fièvres.
Il n’existe pas de traitement spécifique.
L’utilisation d’A.I.N.S. est indiquée pour combattre l’hyperthermie: acide acétylsalicylique.
Une antibiothérapie doit être prescrite en cas de surinfection bactérienne (voir B.P.I.E).
L’homéopathie est utilisable :
-Homéopulmil ND : 5 ml 4 fois par jour et par animal les 2 premiers jours, ensuite 5
ml matin et soir les 15 jours suivants + Homéoseptyl ND : 5 ml 2 à 3 fois par jour par animal.
-PVB états fébriles : Voie orale, I.M., I.V.
Ampoules : injecter ou administrer per os 1 ampoule toutes les 2 heures pendant les 12
premières heures puis toutes les 4 heures les 12 heures suivantes. Puis 1 ampoule matin, midi
et soir jusqu’à amélioration.
Gouttes : administrer per os 60 gouttes toutes les heures pendant 12 heures puis matin, midi et
soir jusqu’à amélioration [10], [30], [32], [39], [62].
c. Le coryza gangréneux :
Il s’agit d’une maladie infectieuse due à un herpèsvirus transmis par les arthropodes
piqueurs. Elle provoque un syndrome fébrile accompagné d’une violente inflammation des
muqueuses oculaire, buccale et pituitaire et d’une polyadénite.
Presque toujours mortelle, il n’existe pas de traitement efficace et l’euthanasie est conseillée.
Toutefois, dans les formes chroniques, un traitement symptomatique peut être envisagé avec
des soins locaux, une vitaminothérapie, une fluidothérapie et une couverture antibiotique pour
prévenir les surinfections bactériennes : pénicilline [10], [30], [39].
3. Tumorales :
Les tumeurs des cavités nasales et des sinus sont rares. Ce sont souvent des
épithélioma ou des sarcomes. Les proliférations de type polype sont plus fréquentes.
Suivant la nature et le caractère invasif de la tumeur, les lésions peuvent toucher les régions
osseuses avoisinantes.
Dans les cas où le stade de la tumeur est peu avancé, l’exérèse chirurgicale est envisageable
[56].
B. PHARYNGITES, LARYNGITES ET TRACHEITES :
1. Traumatiques :
Les laryngites et pharyngites traumatiques sont des inflammations du larynx et du
pharynx, consécutives à des blessures lors d’administration de médicaments ou encore par
ingestion d’un corps étranger. Elles se compliquent de surinfections bactériennes.
On observe un jetage purulent, une hyperthermie, une dyspnée inspiratoire, du ptyalisme et
une déglutition difficile. La palpation de la région pharyngée est douloureuse.
La mort de l’animal peut survenir après évolution vers une obstruction des voies respiratoires
ou encore une broncho-pneumonie par inhalation (voir ce terme plus loin).
Le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques parmi lesquels la pénicilline,
la streptomycine et les tétracyclines sont les plus efficaces. La dexaméthasone est employée
afin de réduire l’œdème formé dans les cas graves d’infection bactérienne.
En présence de corps étranger, l’extraction par fibroscopie est indispensable [32], [39].
172
2. Infectieuses :
a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine :
Il s’agit d’une maladie infectieuse due à l’action d’un herpèsvirus de type 1 qui touche
les bovins de tout age. Elle revêt plusieurs formes dont une forme respiratoire se traduisant
par un syndrome fébrile sévère (42 °C) associé à un jetage abondant parfois mêlé de sang,
témoin d’une rhinite, une toux sèche et une respiration difficile associée à une laryngotrachéite, avec une inflammation très sévère des muqueuses de voies respiratoires supérieures.
Elle peut s’étendre à l’appareil respiratoire profond et entraîner des broncho-pneumonies.
Il n’existe pas de traitement spécifique mais on doit prévenir les infections bactériennes
secondaires avec des antibiotiques (voir B.P.I.E) [10], [32], [39], [62], [73].
b. La diphtérie du veau.
Il s’agit d’une maladie infectieuse causée par Fusobacterium necrophorum qui touche
les jeunes bovins essentiellement et qui provoque outre une stomatite, une laryngite
nécrosante et une pharyngite. L’animal est fiévreux , anorexique, il est en tachypnée et salive.
Puis on observe une protrusion de la langue et du jetage. Une pneumonie peut survenir après
inhalation nécrotique des débris. Les lésions observées sont des ulcères nécrotiques de la
muqueuse du larynx et du pharynx.
Les sulfamides constituent le traitement de choix, en particulier la sulfamérazine. La
pénicilline et les tétracyclines sont également efficaces. Le traitement est maintenu pendant 3
à 5 jours [32], [39], [68].
3. mycosiques :
Rares sont les atteintes mycosiques chez les ruminants. Principalement causées par des
champignons du genre Actinomyces ou Actinobacillus, elles se manifestent par du ptyalisme,
des abcès de l’auge et de l’encolure ainsi qu’une vive douleur à la manipulation des zones
atteintes. La respiration est sonore et la déglutition est difficile. Le traitement comporte des
anti-inflammatoires, une antibiothérapie à large spectre pendant 5 jours (béta-lactamines,
macrolides, sulfamides ou tétracyclines) ainsi que de l’iodure de sodium administré par voie
intra-veineuse : 2 fois à une semaine d’intervalle [39].
C. EPISTAXIS :
L’épistaxis peut être causé par une agression de la muqueuse nasale (corps étranger,
introduction maladroite d’une sonde naso-oesophagienne), une rupture des vaisseaux de la
muqueuse nasale, une ulcération excessive de la muqueuse dans certaines infections virales, la
désagrégation de tumeurs nasales. Il convient de mettre en évidence l’étiologie de l’épistaxis
afin d’ajuster la thérapeutique.
Les petites hémorragies peuvent cesser spontanément. Si les saignements persistent, des
tampons de coton imbibés d’adrénaline doivent être appliqués et fixés [9], [32], [56].
D. OBSTRUCTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES :
173
L’obstruction des voies respiratoires supérieures peut être due à un corps étranger, une
tumeur, une sténose, bloquant ainsi le passage de l’air. Suivant l’atteinte uni ou bilatérale,
l’animal présente une dyspnée inspiratoire plus ou moins marquée, du jetage, et une
respiration buccale. Le traitement est spécifique de la cause primaire : retrait du corps
étranger, traitement chirurgical des tumeurs [9].
174
II. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES :
A. BRONCHITE ET BRONCHIOLITE :
1. Inflammatoire :
La bronchite est une inflammation de la muqueuse bronchique, souvent associée à une
trachéite, sans toutefois d’atteinte des alvéoles. Suivant la taille des bronches atteintes, on
parle de bronchite ou de bronchiolite. Elle fait souvent suite à un épisode météorologique
défavorable (refroidissement, pluie et vent), à l’inhalation de poussières, de gaz irritant, ou
encore à la suite de fausse déglutition. L’animal présente une toux forte, quinteuse,
douloureuse et sèche (bronchite sèche) dans un premier temps, avant de laisser place à une
bronchite humide caractérisée par une augmentation des sécrétions bronchiques.
L’auscultation respiratoire révèle des râles humides, des sifflements et des
ronflements. La bronchite aiguë peut se compliquer en broncho-pneumonie.
Des mesures hygiéniques sont nécessaires : placer l’animal dans un endroit propre et
correctement aéré, et utiliser des fourrages exempts de poussière, les humidifier si besoins.
L’emploi d’A.I.N.S : acide salicylique 10 à 20 g par animal deux fois par jour est indiqué,
ainsi que l’emploi d’expectorants pour ramollir les sécrétions et faciliter leur expulsion.
L’inhalation permet de soulager l’animal pendant quelques temps. Dans les cas de bronchite
microbienne, l’utilisation de pénicilline sous forme d’aérosols donne de bons résultats [56].
2. Parasitaire : la bronchite vermineuse
Encore appelée dictyocaulose, il s’agit d’une strongylose respiratoire causée par un
nématode : Dictyocaulus viviparus. Il touche généralement les jeunes bovins en premier
pâturage et tenus dans des conditions défavorables, sur des terrains infestés, pauvres ou
humides. Les animaux se contaminent en ingérant de l’herbe ou de l’eau infestées par des
larves du parasite qui sont expectorées ou déféquées par les animaux atteints. Après éclosion,
les larves migrent vers les alvéoles et les bronches, où les parasites se nourrissent de mucus.
L’animal présente une toux sèche et violente avec la langue poussée vers l’avant, il est
essoufflé et perd l’appétit. L’état général se dégrade progressivement. Les complications sont
nombreuses : des larves mêlées aux sécrétions peuvent obstruer des bronches et réaliser des
foyers d’atélectasie, la bronchite peut s’orienter vers une broncho-pneumonie ou encore un
emphysème. Le traitement repose sur des anthelminthiques parmi lesquels : l’abamectine,
l’albendazole, la doramectine, le fébentel, le fenbendazole, l’ivermectine, le lévamisole, la
moxidectine, le nétobimin, l’oxfendazole ou encore le thiabendazole. La présence de formes
larvaires dans le parenchyme pulmonaire peut nécessiter un second traitement quelques
semaines plus tard pour éliminer définitivement l’infestation.
Dans les formes graves, une antibiothérapie de couverture, des analeptiques cardiorespiratoires et des corticoïdes sont nécessaires [8], [10], [28], [32], [39], [56], [62], [68].
B. OBSTRUCTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES :
L’obstruction des voies respiratoires profondes par un corps étranger est rare. Elle est le
plus souvent partielle causée par des débris alimentaires. Elle entraîne une pneumonie par
inhalation. Des tumeurs ou des abcès peuvent boucher la lumière trachéale thoracique ou
bronchique. Il n’y a pas de traitement spécifique. Le pronostic est sombre et l’euthanasie est
conseillée [9].
175
176
III. AFFECTIONS DU PARENCHYME PULMONAIRE :
A. OEDEME PULMONAIRE :
L’œdème pulmonaire résulte de l’accumulation de sérosités produites par les
capillaires pulmonaires dans les alvéoles, les voies pulmonaires ou le parenchyme.
Il peut être la conséquence d’une insuffisance cardiaque, d’un choc anaphylactique, d’une
infection, d’un coup de chaleur, d’une complication de strongylose ou encore de l’inhalation
de gaz ou fumée irritante. Les alvéoles remplis de liquide, les échanges gazeux deviennent
impossibles. L’animal présente une dyspnée, du jetage mousseux, conséquence du mélange
des sérosités et de l’air inhalé. L’auscultation révèle des crépitements et des râles humides.
L’animal meurt par asphyxie.
Le traitement consiste en l’évacuation du liquide contenu dans les voies respiratoires.
Après avoir mis l’animal au repos complet, on peut administrer des corticoïdes telle la
dexaméthasone dosée à 1 à 2 mg/kg, des diurétiques pour favoriser la diurèse et évacuer les
sérosités : furosémide :I.V. : 1 à 5 mg/kg de poids vif toutes les deux heures.
Dans les causes infectieuses, une antibiothérapie est prescrite.
Enfin dans les chocs anaphylactiques, qui se manifestent chez les bovins par des
réactions de toux précédant une baisse tensionnelle, on peut avoir recours aux
antihistaminiques mais leur efficacité reste insuffisante chez les bovins. La saignée (6 à 8
litres par animal) permet d’alléger le cœur et les voies sanguines [9], [32], [56].
B. CONGESTION PULMONAIRE :
Le traitement de la congestion pulmonaire repose sur des antipyrétiques : acide
tolfénamique : 2 mg/kg de poids vif associé à une antibiothérapie (sulfamides) massive [9].
C. EMPHYSEME PULMONAIRE :
3. Emphysème interstitiel :
Cette affection résulte de la pénétration d’air dans le tissu conjonctif lâche interlobulaire à la suite d’un éclatement des parois alvéolaires au cours de toux ou meuglements
excessifs, de traumatisme costal. L’air accumulé comprime le poumon et empêche les
échanges gazeux.
L’animal présente une respiration pénible, encolure étendue, et une dyspnée.
L’auscultation peut révéler des crépitements et des craquements inspiratoires et expiratoires.
L’air peut ensuite migrer dans le tissu conjonctif sous-cutané dans la région de l’épaule.
Il faut assurer un repos total à l’animal et éventuellement masser les poches d’air souscutanées. La ponction est contre-indiquée, pouvant entraîner une infection [32 ], [56].
4. Emphysème infectieux : infection par le virus respiratoire syncytial :
Le virus respiratoire syncytial appartient à la famille des paramyxovirus. Il induit la
formation de syncytia. Il induit chez le bovin infecté, un emphysème pulmonaire grave
accompagné de fièvre, d’une toux et de jetage nasal et oculaire. Il peut se compliquer d’une
pneumonie.
Le traitement repose sur des anti-inflammatoires non stéroïdiens : flunixine, acide
tolfénamique, acide acétylsalicylique : 50 mg/kg afin de limiter les phénomènes congestifs
douloureux et l’abattement. Une antibiothérapie est systématiquement envisagée afin de
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prévenir les surinfections bactériennes. On utilise actuellement les quinolones (enrofloxacine
et marbofloxacine), l’oxytétracycline ou encore le florfénicol. Le traitement dure 3 jours à
compter du constat de l’hyperthermie. Les corticoïdes sont utilisés dans les stades avancés de
la maladie mais leur emploi de façon prolongée est à proscrire en raison de leur effet
immunodépresseur. Enfin, on peut utiliser des analeptiques respiratoires [39], [62], [76].
5. Emphysème des regains :
Il s’agit d’une pathologie, mortelle dans les cas sévères, qui frappe les jeunes bovins
de plus de 2 ans, au pâturage, lors de la pousse et de la repousse de l’herbe, au printemps et à
l’automne. Il serait dû à l’action toxique d’un métabolite de L-tryptophane qui provoque un
emphysème et un œdème entraînant une insuffisance respiratoire aiguë.
Après avoir isolé l’animal atteint de la pâture suspecte, en ayant pris soin de le manipuler sans
stress, un traitement d’urgence doit être mis en place à base de bronchodilatateurs (adrénaline
et clenbutérol, dont on ne dispose pas encore d’AMM), d’anti-inflammatoires non stéroïdiens
et d’anti-inflammatoires stéroïdiens : dexaméthasone : 10 à 20 mg/100 kg de poids vif par
voie intramusculaire. L’utilisation des diurétiques ; furosémide ; 0,4 à 1 mg/kg toutes les
douze heures permet de remplacer la saignée pratiquée autrefois [9], [10], [30].
D. PNEUMONIE :
1. Pneumonie par inhalation :
Il s’agit d’une forme de pneumonie caractérisée par une nécrose pulmonaire,
provoquée par l’inhalation accidentelle de corps étrangers dans les poumons. L’administration
maladroite de médicament en est la principale cause. Elle peut également être provoquée par
l’inhalation de nourriture ou de vomissement, ou encore suite à des problèmes de déglutition
(animaux anesthésiés ou comateux). L’anamnèse présente une grande valeur diagnostic.
L’animal atteint présente une fièvre, le pouls est accéléré et la respiration pénible et rapide.
Une haleine fétide peut être observée ainsi qu’un jetage purulent brun rougeâtre ou vert.
L’auscultation révèle des bruits liquidiens suivis de sifflements, de frottements pleuraux et
parfois des râles crépitants. L’issue est souvent fatale, les animaux guéris développent souvent
des abcès pulmonaires.
L’animal doit être maintenu au calme.
Une antibiothérapie à large spectre doit systématiquement être utilisée chez les
animaux connus pour avoir inhalé une substance étrangère sans attendre les premiers signes
de pneumonie. Le traitement symptomatique est le même que les pneumonies infectieuses.
Le pronostic reste mauvais [32], [39], [62], [68].
2. Pneumonie infectieuse :
a. La pasteurellose et la mycoplasmose :
Ce sont deux affections causées par des agents infectieux différents mais présentant les
mêmes signes cliniques, à évolution chronique. Fréquemment consécutive à une infection
virale, elles sont dues à des pasteurelles (Mannheimia haemolytica, et Pasteurella multocida)
ou à des mycoplasmes (Mycoplasma bovis).
Elles se traduisent par un syndrome fébrile associée à une broncho-pneumonie
pouvant se compliquer de pleurésie. L’animal atteint est dyspnéique, présente une toux
humide et un jetage nasal séreux à mucopurulent. L’auscultation révèle une augmentation des
178
bruits inspiratoires accompagnés de crépitements humides. Ils présentent également un retard
important de croissance.
Les conditions défavorables d’élevage et le stress sont des facteurs déclenchant de la maladie.
Le traitement de la pasteurellose nécessite une antibiothérapie massive et rapide. On peut
utiliser l’association pénicilline-dihydrostreptomycine, les sulfamides (sulfaméthazine
200mg/kg/jour) et les tétracyclines.
Les tétracyclines et les macrolides (spiramycine, erythromycine, tylosine)sont efficaces dans
le traitement des mycoplasmoses [4], [28], [30], [51], [68], [77].
b. Les bronchopneumonies enzootiques :
Ce sont des affections multifactorielles très fréquentes chez les veaux et les jeunes
bovins en élevage intensif lors de la mise en lot. Elles surviennent généralement dans les jours
suivant l’arrivée de nouveaux animaux dans le cheptel rendus réceptifs par des stress
multiples : long voyage, variation brutale de température, atmosphère trop sèche ou trop
humide, teneur en NH3 et en CO2 de l’air ambiant. Les agents étiologiques sont multiples :
Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida, Haemophilus somnus, Corynebactium
pyogenes, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus imitis, Streptococcus uberis, ou encore
des mycoplasmes. Elles peuvent survenir en aggravant les lésions formées par des virus à
tropisme respiratoire (parainfluenzae 3, adénovirus, réovirus, virus de la rhinotrachéite
infectieuse bovine, virus respiratoire syncytial). Elles entraînent des troubles respiratoires
dyspnéiques sévères avec hyperthermie, altération de l’état général (déshydratation et
amaigrissement), et toux.
Dans un premier temps, il est nécessaire d’assurer un confort thermique aux animaux
en limitant les courants d’air et les changements brutaux de température, de respecter les
normes en matière de densité et enfin de réduire le stress des animaux au cours des transports.
Le traitement médical nécessite l’emploi d’A.I.N.S. : l’acide acétylsalicylique : 100 à 250 mg/
kg de poids vif ou encore la flunixine, le kétoprofène. Ils combattent les phénomènes
congestifs douloureux et abaissent la température. Les A.I.S sont à éviter car, dotés de
propriétés immunodépressives, ils peuvent aggraver l’évolution de la maladie. On limitera
leur utilisation aux animaux menacés d’œdème pulmonaire.
Un traitement homéopathique complémentaire peut être utilisé :
PVB troubles broncho-pulmonaire : 60 gouttes toutes les 2 heures pendant les 12 premières
heures, puis toutes les 4 heures les 24 heures suivantes et matin, midi et soir jusqu’à
amélioration.
Le praticien peut avoir recours à des analeptiques respiratoires (diprophylline), des
mucolytiques : bromhexine : 0,5 mg/kg. Enfin l’essentiel du traitement repose sur une
antibiothérapie massive et rapide, à des posologies élevées pendant 4 à 5 jours [10], [30], [39],
[56], [67], [75].
c. La salmonellose :
Il s’agit d’une maladie infectieuse due à différents sérovars de salmonelles. Entraînant
essentiellement des troubles digestifs, elle peut présenter des formes respiratoires
caractérisées par une broncho-pneumonie.
Le traitement repose sur une antibiothérapie massive et prolongée. Les colistines, les
aminosides, les quinolones et les tétracyclines sont généralement efficaces sur les
salmonelles. S’il n’y a aucune amélioration clinique dans les 48h, l’émergence de souches
résistantes nécessite la réalisation d’un antibiogramme [28], [30].
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3. Pneumonie allergique :
Encore appelée poumon du fermier ou pneumonie interstitielle atypique, il s’agit d’une
insuffisance respiratoire chronique due à un phénomène d’hypersensibilité de type III
observée chez les adultes entretenus en stabulation hivernale confinée et prolongée, exposés à
de la poussière ou du foin moisi. Les formes aiguës peuvent être fatales. Les formes
chroniques entraînent des baisses de production, une toux persistante et de la polypnée.
L’auscultation peut révéler des râles crépitants antéro-ventraux. Les animaux sont
généralement intolérants à l’effort.
Le traitement repose sur des anti-inflammatoires stéroïdiens lors des crises
dyspnéiques : dexaméthasone : 10 mg à 20 mg pour 100 kg de poids vif. L’amélioration est
spectaculaire à la mise au pâturage au printemps lorsque les animaux sont soustraits aux
agents allergènes.
Les antibiotiques peuvent être utilisés pour prévenir les surinfections bactériennes [30], [32],
[39].
4. Pneumonie parasitaire :
Il s’agit d’une pathologie peu fréquente, rencontrée chez des animaux ayant séjourné
sur des terrains ayant hébergé préalablement des porcs. Elle est due à Ascaris suum.
D’apparition soudaine, elle entraîne une dyspnée importante pouvant aller jusqu’à la mort des
individus atteints. Le traitement repose sur des anthelminthiques [39].
E. ABCES PULMONAIRES :
Les abcès pulmonaires ont plusieurs origines. D’origine primaire, ils peuvent être les
témoins de tuberculose, d’autres infections bactériennes ou encore de mycose. Ils peuvent
survenir consécutivement à une broncho-pneumonie, une embolie provenant d’une thrombose
des veines caves, d’une métrite, mammite ou omphalophlébite ou encore consécutifs à un
corps étrangers en provenance du réseau.
Ils entraînent, cachexie, toux et choc endotoxémique.
Le traitement, d’efficacité limitée consiste en une antibiothérapie à fortes doses pendant
plusieurs jours. De ce fait, l’euthanasie est souvent proposée [9], [68].
F. NEOPLASMES :
Les tumeurs primitives de type carcinomes et adénocarcinomes, ainsi que les
métastases pulmonaires sont rares chez les bovins. Le diagnostic est difficile, les symptômes
sont discrets voire inexistants. Dans les cas évolutifs graves, on note une toux, une
dégradation de l’état général, de l’anorexie. A l’auscultation, on observe une diminution des
bruits cardiaques et respiratoires. A terme, les néoplasmes entraînent des lésions provoquant
des hémorragies pulmonaires. Il n’existe pas de traitement spécifique. L’euthanasie est
indiquée [9], [68].
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IV. AFFECTIONS DE LA PLEVRE :
A. HYDROTHORAX :
L’hydrothorax, accumulation de liquide non inflammatoire dans la cavité thoracique,
est fréquente chez le mouton et rare chez les bovins.
Le traitement consiste à ponctionner le liquide si la respiration est difficile. Puis un traitement
étiologique est nécessaire [56], [68].
B. PNEUMOTHORAX :
Il s’agit d’une accumulation d’air dans la cavité thoracique consécutive à une plaie
pénétrante du thorax ou du poumon.
Les causes les plus fréquentes de l’effraction pleurale sont la perforation par fracture
de côtes, et plus rarement la déchirure de la plèvre viscérale par toux, éternuement ou
beuglement excessifs. De même, des corps étrangers coincés dans le réseau peuvent migrer
dans la cavité thoracique et provoquer des processus identiques.
Le collapsus du poumon s’ensuit et dépend du volume d’air présent.
Une dyspnée est présente, la mort peut survenir dans les cas sévères. On peut noter un
emphysème sous-cutané surtout si le poumon est lésé.
Le traitement repose sur du repos strict et total dans les cas où le pneumothorax est
fermé. Si besoin, la plaie est réparée et l’air est aspiré à l’aide d’une grosse seringue. Une
couverture antibiotique est nécessaire afin d’éviter les pleurésies [9], [56], [68].
C. HEMOTHORAX :
Il s’agit de sang accumulé dans le thorax à la suite d’un traumatisme d’un vaisseau
sanguin, le plus souvent les vaisseaux intercostaux, consécutif à une fracture de côte ou à
l’extension de lésions pulmonaires ou de la plèvre.
La mort survient rapidement par hémorragie ou par asphyxie suite à la compression des
poumons. Il n’existe pas de traitement spécifique [9], [68].
D. PLEURESIE :
1. Pleurésie sèche et exsudative :
La pleurésie est l’inflammation des plèvres. Rarement primaire, elle est secondaire à
des infections microbiennes (pneumonies, tuberculose) déjà installée. Elle est provoquée par
des facteurs affaiblissant l’organisme (température, stress, transport). Le traumatisme du
thorax est rarement mis en cause.
La pleurésie étant généralement une infection secondaire, on observe au préalable
d’autres symptômes correspondant à l’infection primaire.
Dans les pleurésies aiguës, outre une hyperthermie, l’animal est algique et la
percussion du thorax entraîne plaintes et toux. L’auscultation révèle des bruits de frottement (
pleurésie sèche) ou des zones de matité sous une ligne plus ou moins horizontale dans la
partie inférieure de l’aire d’auscultation respiratoire (pleurésie exsudative).
Le traitement consiste à placer l’animal dans un endroit présentant des conditions
d’hygiène favorables. Le traitement de la cause primaire est indispensable. Les pleurésies
exsudatives nécessite une ponction du liquide lente et partielle pour éviter un redéploiement
181
trop brusque du poumon. La pénicilline assure une bonne couverture antibiotique [9], [56],
[68].
2. La péripneumonie contagieuse des bovins :
Il s’agit d’une maladie légalement réputée contagieuse causée par un mycoplasme :
Mycoplasma mycoïdes. Elle entraîne une forte fièvre (41,5 oC), des symptômes respiratoires
sévères et une pleurésie exsudative avec des lésions en « fromage de tête ». Maladie très
contagieuse, présentant un taux élevé de mortalité et morbidité. Les survivants peuvent rester
porteurs latents pendant plusieurs mois.
Il n’existe pas de traitement spécifique, cependant des antibactériens tels les
macrolides peuvent être efficaces: tylosine: 10 mg/ kg en I.M. 2 fois par jour pendant 3 jours,
spiramycine : 100000 UI/kg , erythromycine:10 mg/kg.
Cependant il est nécessaire de proscrire tout traitement pour éviter l’émergence de porteurs
latents [10], [39], [58], [62].
182
V. AFFECTIONS EXTRA-PULMONAIRES :
A. HERNIE DIAPHRAGMATIQUE :
Il s’agit d’une érosion du diaphragme, souvent traumatique qui s’accompagne d’un
protrusion des viscères abdominaux dans le thorax. Elle peut être consécutive à une chute, une
mise bas ou une réticulo-péritonite traumatique. D’incidence plus élevée chez le buffle
domestique, une origine héréditaire est avancée.
La réparation chirurgicale est le seul traitement [32], [68].
B. THROMBOSE DE LA VEINE CAVE CAUDALE :
La thrombose de la veine cave craniale est une pathologie sporadique touchant les
animaux à l’engraissement. Elle est souvent une complication d’abcès hépatiques. Elle
entraîne une hémoptysie et des symptômes rappelant une pneumonie chronique pouvant aller
jusqu’au décès de l’animal. Les animaux présentent également des veines jugulaires gonflées
et de l’œdème. L’autopsie révèle un thrombus dans la veine cave caudale associé à des abcès
pulmonaires, des anévrismes artériels pulmonaires ou encore des abcès hépatiques. Il n’existe
pas actuellement de traitement spécifique et l’euthanasie est conseillée [39], [68].
183
184
CONCLUSION GENERALE
Les affections respiratoires des bovins les plus fréquentes sont d’origine infectieuse.
Elles impliquent de multiples agents pathogènes : bactériens (Mannheimia haemolytica,
Pasteurella multocida, Haemophilus somnus, Arcanobacterium pyogenes, Streptococcus
pneumoniae, Streptococcus mitis, Streptococcus uberis, Entérocoques), viraux ( parainfluenza
3, BVD, BRSV, IBR…) ou encore parasitaires (dictyocaules) [59]. Face à la diversité des
infections possibles et le peu de spécificité des signes cliniques observables (jetage, fièvre,
perte d’appétit, dyspnée, toux etc..), le diagnostic différentiel est difficile à poser et la
thérapeutique peu évidente à mettre en place. Les signes cliniques et l’épidémiologie de
l’affection observée peuvent suffire au clinicien pour émettre ce diagnostic et prescrire un
traitement. Cependant un échec thérapeutique, une rechute ou encore la tendance à la
chronicité de l’affection nécessite une remise en question du traitement et la réalisation
d’examen complémentaire afin de reconsidérer son diagnostic et par conséquent la
thérapeutique. Le clinicien peut alors avoir recours à différents examens complémentaires :
bactériologie à partir d’aspiration trans-trachéale ou de lavage broncho-alvéolaire, recherche
des antigènes viraux sur des prélèvements d’aspiration trans-trachéale, sérologie ou encore
coprologie [44].
Enfin, la nécessité de faire diffuser des principes actifs sur le site choisi reste un des
soucis majeurs du praticien vétérinaire lorsqu’il traite une affection respiratoire. La
nébulisation, technique concluante en thérapeutique équine et encore peu utilisée en
thérapeutique bovine, constitue une voie d’administration originale, certes difficile à mettre
en œuvre sur le terrain, mais qui permet de disposer de particules de principe actif
directement au cœur de l’appareil respiratoire. Cependant, rares sont les formes galéniques
actuellement disponibles sur le marché, qui sont utilisables pour la nébulisation. Des efforts
importants dans le domaine de la recherche et de la pharmacie galénique doivent donc être
mis en œuvre pour améliorer cette technique thérapeutique.
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