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Les musées de Montbéliard proposent dans le cadre
des Lumières de Noël 2006
au musée du château des ducs de Wurtemberg
L’exposition « A.B.C…. Poupées et baigneurs
d'autrefois. »
Du celluloïd aux années plastique – Poupées de Modes et Travaux
Petitcollin
25 novembre 2006 – 28 janvier 2007
Dans le cadre prestigieux du château de Montbéliard, l’exposition "ABC… Poupées et
baigneurs d'autrefois." présente cette année une collection unique de poupées et
baigneurs en celluloïd.
Cette catégorie de jouets destinés presque exclusivement aux petites filles ne sont pas
seulement un divertissement mais participent également à l'apprentissage des fonctions
maternelles de ces futures mamans.
" Tout un hiver, une poupée de dix sous, un bébé articulé en celluloïd m’apprit la
maternité. " Souvenirs d’enfance de Marguerite Yourcenar.
Le Celluloïd, ou nitrate de cellulose camphré, a été mise au point par deux Américains,
les frères Hyatt qui déposèrent un brevet en 1869. En 1880 l’Américain Carpenter
déposa le premier brevet concernant la fabrication des têtes de poupées en celluloïd.
Puis, en 1887, un français, Valmore Boitel en dépose un pour la fabrication des têtes,
bras et jambes de poupée. C’est dans les années 1890 que l’on va commencer à utiliser
le celluloïd, devenu moins onéreux, dans la fabrication des jouets. Dès 1901, on
rencontre un fabricant de poupées et de jouets en celluloïd dans l’Almanach du
Commerce. Il s’agit de la Société Rhénane, nom français de la Rheinische Gummi und
celluloid Fabrik dont la marque est une tortue.
En France, les principales fabriques de jouets en celluloïd sont :
La Société industrielle du celluloïd (SIC) fondée en 1887 par Neumann et Marx qui
deviendra la Société Nobel française (SNF). Celle-ci sera rachetée par Petitcollin en
1963.
La Maison Anel (1904), qui créera un poupard à chemise moulée et qui cessera ses
activités à la fin des année 20. la plupart des moules seront rachetés par les
Etablissements G. Convert.
Les Etablissements G. Convert fondés en 1830 et qui vont créer le premier banc de
soufflage des poupées en 1911 à Oyonnax, ville qui deviendra le grand centre de
plasturgie Française.
La Société Petitcollin, fondée sous le Second Empire, qui commença à produire des
jouets et des poupées en celluloïd dès le début du XXe siècle et qui apparaît comme la
plus importante fabrique de poupées et de jouets en celluloïd
Les Jouets Maréchal qui produisirent des poupées et des jouets en celluloïd entre 1947
et 1957 avant d’être rattachés à la Compagnie Générale des Matières plastiques.
Parce que le celluloïd était une matière très inflammable, il fut très tôt remplacé par
l’acétate de cellulose, matière très similaire à base d’acide acétique. Le plus célèbre
d’entre eux est le Rhodoïd fabriqué par Rhône Poulenc. Après la Seconde Guerre
mondiale, de nouvelles les matières plastiques vont faire leur apparition et remplacer
peu à peu le celluloïd dont la vente a été interdite en 1962. ce sont en particulier, le
polyéthylène et le PVC utilisés à l’heure actuelle.
En mars 1951, la revue féminine "Modes & Travaux" propose en exclusivité des
poupées –fabriquées par la SNF- pour lesquelles paraissent tous les mois des patrons
permettant de leur constituer une garde-robe. Françoise est la première poupée
proposée par ce magazine. Michel, Francette et les autres remportent encore
aujourd’hui un franc succès auprès des collectionneurs.
Cette exposition, qui réjouira tous les nostalgiques de poupées et de jouets anciens, en
même temps que les amateurs de jouets contemporains, saura émerveiller les enfants,
et réunir autour d’une même thème affectif, un public de tous âges et de toutes origines.
Avec la participation de la société Petitcollin, la dernière et la plus ancienne fabrique
française de poupées, poupons et baigneurs encore en activité.
Installée en Lorraine à Etain depuis 1860, Petitcollin est un des
piliers et une des marques les plus emblématiques du
patrimoine du jouet français. Tous les amoureux du jouet ancien
ou contemporain, amateurs ou collectionneurs de tous les âges
vouent à travers le monde une affection toute particulière pour
Petitcollin qu'ils considèrent comme une marque de référence.
Petitcollin est à l’origine de nombreuses innovations dès les
années 1920, notamment les bébés de couleur, encore très
prisés aujourd’hui. La société Petitcollin fabrique toujours son
célèbre baigneur, le Petit Colin, coqueluche de la marque dans
l’entre deux guerres, ainsi que les poupées de Modes et
Travaux, au catalogue depuis 1964.
Le tout nouveau livre « Petitcollin, Histoire d’une fabrique de poupées et de jouets
depuis 1860 » sera notamment présenté et dédicacé par Elisabeth Chauveau et Yvan
Lacroix, co-auteurs de l’ouvrage, lors d’une conférence consacrée à Petitcollin.
Exposition ouverte :
Tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h et de 14h à 18h.