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Lundi 14 décembre 2015 | Numéro 224 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR | [email protected] | Rédacteur en chef: François Schaller Effets de relance en Chine L’industrie repart et la consommation reste vigoureuse PAGE 22 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE SMI 8502.06 8650 8600 8550 8500 DOW JONES 17265.21 17600 17480 17360 17240 -1.51% -1.76% LA FED VA REMONTER SES TAUX MERCREDI Le découplage hyper planifié Le marché suisse des actions ne devrait pas finir dans le vert Le rally de fin d’année n’a pas eu lieu et les investisseurs ne semblent plus enclins à prendre de nouveaux engagements. PHILIPPE REY PAGE 22 INCUBATEUR MONDIAL DE RÉFÉRENCE MassChallenge arrive en Suisse PAGE 4 PROCÈS OPTIMAL À GENÈVE (MADOFF) Les raisons de l’acquittement PAGE 5 RETRAIT DU PASSEPORT US POUR IMPAYÉS Quel impact sur les expatriés? PAGE 10 LES CAPTEURS OMNISPORT DE PIQ (EPFL) Du tennis aux sports d’hiver Il n’y a guère de grands changements à attendre sur les marchés actions d’ici à la fin de l’année. C’est ce qui ressort assez clairement du consensus des notes et analyses depuis quelques jours. A moins de trois semaines du terme, les investisseurs ne semblent plus enclins à prendre de nouveaux engagements. Il n’y a pas d’incitation à se montrer résolument haussier, à moins d’une nouvelle extrêmement positive. Les regards sont déjà tournés vers l’exercice suivant, en gé- néral perçu comme plus volatile encore que cette année. Les craintes concernant la conjoncture mondiale, en particulier en Chine, maintiennent les investisseurs sur la réserve. Du coup, il est plus probable que plusieurs marchés, dont la Suisse, terminent l’année en recul de plusieurs points, avec des divergences considérables d’un indice à l’autre. On le constate particulièrement s’agissant du SMI et du SPI. D’autres références comme le CAC 40, le DAX et le Nikkei finiront en revanche en hausse à coup sûr, leur avance actuelle étant confortable. Plusieurs statistiques économiques importantes doivent encore être publiées d’ici les fêtes, sans oublier la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) après-demain mercredi. Le ralentissement de l’économie chinoise est un problème persistant aux yeux des investisseurs, dans un environnement de croissance mondiale insuffisante. En dehors des Etats-Unis, l’économie peine à se relancer. Une accélération de la croissance tarde à se manifester en Europe, alors que l’éco- nomie américaine se trouve proche du plein emploi et que la Fed va vraisemblablement augmenter ses taux cette semaine. La divergence des politiques monétaires représente un autre sujet de préoccupation. Le sentiment général est qu’une période de volatilité anormalement faible arrive à son terme, et qu’il faudra agir en conséquence pour prévenir tout impact négatif des fortes variations à venir. La volatilité apparaît presque comme l’ennemi public numéro un pour une majorité d’investisseurs positionnés à douze mois. PAGE 13 PAGE 6 INVESTISSEMENTS DIRECTS À L’ÉTRANGER Premier solde négatif en 30 ans COOP ET MIGROS DISTINGUÉS PAR LE WWF Structurellement eco friendly PAGE 8 OLIVIER FERRARI À LA COP 21 DE PARIS Le privé va piloter le changement PAGE 21 Désaccord non résolu sur une cession locale BERTRAND LEHMANN ET JACQUES VALLOTTON. Les deux créateurs ont été entraînés contre leur gré dans un deal entre Switcher et Heidi.com. L’affaire ne serait qu’une tempête dans un verre d’eau si elle n’impliquait pas trois opérateurs emblématiques du prêt-à-porter local. Au printemps dernier, Switcher (Lausanne) cédait à Heidi.com (Neuchâtel) sa ligne de t-shirts ethno-humoristiques Swiss Vision. Le deal a toutefois été conclu sans tenir compte de l’avis d’une tierce partie, le cabinet de graphistes Lehmann & Vallotton (Lausanne), sous contrat avec Switcher pour la fourniture de la majeure partie des motifs originaux ornant les t-shirts Swiss Vision. Les deux graphistes, Bertrand Lehmann et Jacques Vallotton, opposés à cette transaction, s’interrogent alors sur le contenu de l’accord conclu entre Switcher et Heidi.com, craignant un transfert de leur licence, mais l’accès au contrat de vente leur est refusé. Une procédure juridique est alors ouverte et le Tribunal cantonal exige le dépôt des pièces. L’affaire est en restée là pendant plusieurs mois. Les documents ont finalement été déposés fin novembre et L’Agefi a pu en prendre connaissance. Deux constats s’imposent. En premier lieu, le traitement réservé au contrat liant Switcher et Lehmann & Vallotton n’est pas si clair. La chronologie apparaît aussi singulière, puisque deux contrats ont été signés entre Switcher et Heidi.com, à quatre mois d’intervalle. PAGE 7 Le point de vue des Quand l’horlogerie cigarettiers en Suisse ne veut pas ralentir Les producteurs multinationaux ne désarment pas dans leur bras de fer avec les technologies Sicpa à Lausanne. FRANCK MULLER. La marque basée à Genève-Genthod Dans les coulisses de la Commission européenne ont lieu des négociations cruciales sur la traçabilité des cigarettes. La contrebande incite les différents Etats à mettre en place une meilleure solution de suivi des produits . Avec un objectif assez clair: déployer un système indépendant des producteurs de cigarettes. Le groupe Sicpa à Lausanne est toujours en bonne position s’agissant de fournir la technologie standard (lire L’Agefi du 17 juin 2014). En Suisse, cette perspective mobilise les producteurs multinationaux, basés dans l’arc lémanique avec d’importantes capacités à l’exportation localisés dans les Au cœur du très beau site de 32 hectares de la maison horlogère Franck Muller à Genève-Genthod, une immense fosse. Là où s’élèveront bientôt deux bâtiments supplémentaires destinés à abriter de nouveaux ateliers, audessus d’un parking souterrain de 500 places. Le bâtiment destiné aux réceptions (accueil des quelque 2000 invités du World Presentation of Haute Horlogerie en particulier) est en cours de restauration. Le staff du site de Genthod augmentera d’une centaine de collaborateurs après rapatriements de certains sites de production. Peu affectée par le ralentissement en Chine où l’entre- cantons de Neuchâtel et du Jura en particulier. Le consortium cigarettier composé de Philip Morris, British American Tobacco, Imperial Tobacco Group et Japan Tobacco International tentent d’inverser la tendance. Ils font valoir leur combat contre le commerce illégal de tabac. Ils utilisent déjà, expliquent-ils, des systèmes d’authentification et de traçabilité efficaces qui ont fait leurs preuves dans la prévention et la lutte contre la contrebande . En 2014, le volume total de cigarettes illicites dans l’Union européenne a diminué de 3,3%. A 56,5 milliards de cigarettes tout de même. PAGE 4 s’agrandit. Avec deux bâtiments supplémentaires. NICOLAS RUDAZ (COO). «Tous nos projets sont entièrement autofinancés.» prise ne s’est implantée que tardivement, Franck Muller est en pleine transformation. Entretien avec Nicholas Rudaz, Chief Operating Officer. PAGE 6 Changeons le discours écologique COP21. Il faut cesser de vouloir décroître et de parler de coûts. Ce sont les bénéfices qui vont faire avancer les choses. BERTRAND PICCARD* Il suffit de visiter les mégalopoles chinoises ou des autres pays émergents, où des milliers d’immeubles de 50 étages sont en pleine construction, pour comprendre que la décroissance est impossible. Rien ne pourra arrêter l’expansion des cités tentaculaires dans les pays émergents, même la conscience que l’humanité se met elle-même en péril. Il y a là-bas un danger beaucoup plus immédiat, celui des troubles sociaux, si le développement économique n’est pas assez rapide pour sortir la population de la pauvreté. Mais en les visitant, j’ai aussi constaté que tous ces gratte-ciels pourraient être construits avec des matériaux isolants et des circuits électriques intelligents, avec des systèmes d’éclairage, de chauffage et d’air conditionné efficients, qui leur permettraient d’économiser 80% de leur consommation d’énergie et de produire le reste avec des sources renouvelables. Et tout cela de façon parfaitement rentable financièrement, avec la création de millions d’emplois à la clé. C’est pour cela que le discours écologique devrait changer. On ne motivera jamais personne à limiter son développement avec les menaces catastrophistes démontrant que les changements climatiques représentent un énorme problème qu’il faut résoudre à coup de milliards pour éviter une fonte des pôles dans 50 ans. Parlons des solutions existantes plutôt que des problèmes. Il y a aujourd’hui déjà assez de techno- logies propres pour augmenter l’efficience énergétique au point de diviser par deux les émissions de CO2 et l’utilisation de ressources naturelles. SUITE PAGE 2 * Solar Impulse 9HRLEMB*jeiaae+[L\A\K\F\B PAGE 8