Clifford Brandt et Sonson La Familia bientôt à Miami

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Clifford Brandt et Sonson La Familia bientôt à Miami
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haiti
observateur
Lè manke gid, pèp la gaye !
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25 novembre -2 décembre 2015
DANS LE CADRE DE L’ACTION CONTRE LE KIDNAPPING EN HAÏTI
Clifford Brandt et Sonson
La Familia bientôt à Miami
Par Léo Joseph
Parallèlement aux dossiers de la
drogue, de la corruption et du
blanchiment d’argent, en particulier, la justice américaine est
sérieusement engagée dans le
dossier du kidnapping, histoire de
résoudre plusieurs cas d’enlèvements de citoyens américains qui
ont été orchestrés au cours des
ans. Il semble que les cas de Clifford Brandt et de Woodley
Éthéard, dit Sonson La Familia,
intéressent au plus haut point les
procureurs américains. On laisse
croire que la majorité des bandits
qui pratiquent l’enlèvement de
personnes contre rançon sont
également impliqués dans le trafic de drogue, et vice versa.
On apprend, dans les milieux
proches du ministère de la Justice
des États-Unis, que Clifford
Brandt, emprisonné le 12 octobre
2012 dans le cas de kidnapping
de deux enfants de l’homme d’affaires Moscoso, est sur le point
d’être transféré à Miami où il sera
présenté devant un juge fédéral
pour son rôle présumé dans le
kidnapping d’au moins un ressortant américain. C’est aussi le cas
de Woodley Éthéard, ami et partenaire en affaire du président
Martelly.
Des gens proches d’un procureur fédéral, qui suit l’évolution
du kidnapping en Haïti, depuis
Martelly et le CEP plongent
le pays dans le chaos
UNE TRANSITION DE CINQ ANS À A L’AGENDA
PORT-AU-PRINC, LE 24
novembre — Depuis la grande
manifestation du vendredi 20
novembre dernier, une vague de
tension généralisée prévaut dans
tout le pays. Des poches de résis-
tance émergent un peu partout, du
nord au sud. La route menant au
nord-ouest a été bloquée pendant
plus de six heures, à Gros-Morne,
contrariant la circulation entre
cette localité et le nord-ouest. Cap-
2004, a précisé que Brandt, qui
faisait partie d’un réseau de kidnappeurs, dont la plupart courent
encore les rues, détient des informations pertinentes qui permettraient de résoudre plusieurs cas
d’enlèvement contre rançon pour
lesquels les enquêtes ont mené à
un cul-de-sac, car les suspects
détenus ont été libérés par des
juges corrompus avant qu’ils ne
fassent leurs aveux.
On explique, à ce propos, que
l’homme d’affaire Brandt serait
sur le point de livrer ses « secrets»
aux autorités américaines, mais
qu’il hésite à tout raconter, car
craignant qu’il serait éliminé physiquement. M. Brandt, qui a été
interrogé en privé par des agents
Suite en page 9
LE CANDIDAT DE MARTELLY EN QUÊTE
DE POPULARITÉ OUTRE-MER
Jovenel Moïse
essuie rebuffade et
protestation en diaspora
Haitien est en effervescence, ainsi
que Gonaïves et Saint-Marc. Vers
le sud, c’est à Gressier que la
Route nationale numéro 2 a été
Suite en page 9
FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI EN 2015
Une vaste conspiration impliquant
des grands ténors du pouvoir tèt kale
Rencontre privée de Jovenel Moïse au conslat général
Voir page 15
d’Haïti de New York.
CORRUPTION EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Des juges accusés de
corruption : La justice
dominicaine sous surveillance
Par Léo Joseph
Manifestation des candidats à la présidence, le vendredi 17 novembre 2015.
Par Léo Joseph
Au fur et à mesure que passent les
jours, se confirme et s’expose
avec éloquence l’énormité des
fraudes perpétrées par le régime
Martelly-Paul de concert avec les
dirigeants du Parti haïtien tèt kale
(PHTK), la plateforme présidentielle échafaudée par le président
haïtien, dans le but de voler les
élections du 9 août et du 25
octobre 2014. Car, non seulement
les résultats de l’enquête menée
sur les derniers événements témoignent du rôle attribué à des
hommes et femmes du pouvoir,
Suite en page 2
Le procureur de la République
dominicaine Dominguez Brito.
Bien que la République dominicaine soit mise au rang des pays
où la corruption bat son plein, les
autorités de ce pays semblent
décidées à mener sérieusement la
campagne contre ce fléau dont les
tentacules s'étendent également
en Haïti. C'est la conclusion suscitée par la mise en disponibilité de
cinq juges récemment accusés de
corruption par le procureur général de l'État voisin. Ces derniers
Suite en page 7
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Haïti-observateur
25 novembre -2 décembre 2015
FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI EN 2015
Une vaste conspiration impliquant
des grands ténors du pouvoir tèt kale
Suite de la page 1
ainsi que des officiels du PHTK,
ils mettent aussi en évidence des
informations pertinentes sur les
infrastructure mises en place pour
escamoter les dernières législatives, aussi bien que les présidentielles, en vue d’installer un gouvernement fantoche au Palais
national aussi bien pour investir le
Parlement de trafiquants de drogues et d’autres éléments de réputation douteuse.
En effet, ce qui prend de plus
en plus l’allure d’une vaste conspiration visant à voler totalement
les présidentielles, après des législatives entachées de fraudes et
d’irrégularités dans les dix départements du pays, est le résultat de
la mise en place de structures
dotées d’un personnel bien rodé
dans la réalisation de taches criminelles. L’enquête menée par H-O
permet d’identifier ceux qui ont
été engagés dans cette entreprise
scélérate dont les chefs de file
s’appellent Sophia Saint-Rémy
Martelly, Line Balthazar, Thierry
Mayard-Paul, Roro Nelson, Anne
Valérie Milfort et tant d’autres.
Les bulletins
imprimés en Haïti
L’enquête lancée sur les élections
par cet hebdomadaire réfute la
théorie évoquée par certains selon
laquelle les travaux d’impression
auraient été réalisés en République dominicaine, contredisant l’information fournie par le Conseil
électoral provisoire (CEP) déclarant que les bulletins ont été publiés à Dubaï, au Moyen-Orient.
Car, H-O a appris que ces travaux
ont été exécutés en Haïti. Les
informations disponibles ont établi que l’impression des bulletins a
été réalisée à l’Imprimerie des
Antilles dont les installations sont
situées sur la Route de l’aéroport
et à Bois Verna. Elles portent à
croire aussi qu’ils n’ont pas été nécessairement imprimés à Dubaï,
comme l’avait laissé entendre le
CEP. Du point de vue logistique,
et dans le cadre de cette conspiration, l’impression clandestine
des bulletins en Haïti minimise
énormément les chances de fuites.
Toutefois, il ne serait pas à
écarter la possibilité qu’il y ait eu
deux impressions séparées, celle
commanditée par l’organisme
électoral assurée par une firme à
Dubaï; et l’autre par Imprimerie
des Antilles. Cette notion s’inspire
du fait que, selon des informateurs
provenant d’éléments proches de
l’équipe des conspirateurs, «Fabrice Milfort était impliqué jusqu’au cou dans cette entreprise
criminelle ».
Les mêmes sources ont précisé que « deux techniciens du
CEP» avaient produit les maquettes des bulletins et procès verbaux
qu’elles ont identifiés comme
étant Mosler Georges, qui est le
directeur exécutif de l’organisme
électoral; et Philippe Augustin,
directeur des registres électoraux.
On affirme aussi que l’exsénateur Joseph Lambert restait en
contact permanent avec les responsables de l’imprimerie. Car il
faisait partie de l’équipe respon-
sable d’escamoter le scrutin du 25
octobre en organisant un vote en
même temps que se déroulait la
présidentielle gérée par le CEP.
Des révélations
incriminant le régime
tèt kale et le CEP
Les dernières révélations relatives
à l’impression des bulletins et procès verbaux constituent des éléments convaincants de ce projet
criminel échafaudé par le pouvoir
et exécuté par ses agents et
proches collaborateurs assistés
d’étrangers.
Parmi les étrangers mentionnés, le Canadien Sylvain Côté, un
cadre de l’UNOPS, engagé par la
MINUSTAH, a offert ses services
au projet de vol du scrutin du 25
octobre en tant que responsable de
logistiques. On affirme qu’il avait
la responsabilité du transport des
procès verbaux des Bureaux de
personnes avaient passé toute la
nuit, la veille du scrutin, chez Gracia Delva s’affairant à cocher des
bulletins de vote qui allaient être
utilisés pour effectuer le bourrage
d’urnes qui s’est produit dans les
bureaux de vote à l’échelle nationale.
Selon des sources évoluant à
l’intérieur de l’équipe au pouvoir,
les caisses d’urnes ont été transportées aux différents BV où le
personnel régulièrement placé
pour mener les opérations a été
ordonné de vider les lieux par des
policiers afin de laisser le champ
libre aux bourreurs d’urnes.
Des révélations
en cascade
Les dénonciations de fraudes et
d’irrégularités dans le scrutin du
25 octobre qui faisaient leur bonhomme de chemin dans la presse
haïtienne, particulièrement sur les
dien floridien Miami Herald.
Dans son édition du 24 novembre, ce journal fait état du rapport sur le scrutin du 25 octobre en
Haïti présenté par une équipe d’avocats basée aux États-Unis. Les
auteurs de ce document disent qu’
« ils s’accumulent de plus en plus
de preuves montrant une tendance
claire de fraudes systémiques, de
confusion des électeurs et d’intimidation et, dans certaines zones,
privation du droit électoral».
Miami Herald souligne que le
rapport peint un sombre tableau
d’un processus qu’il dit « chaotique » le 25 octobre. Le journal
explique en disant : « Non seulement les procédures sont appliquées de façon incohérente
et les bureaux de vote mal
conçus, on a observé l’utilisation généralisé d’observateurs
et des représentants accrédités
en faveur d’un parti politique,
qui a donné lieu à des votes
multiples au point que ces votes
vont jusqu’à représenter 60 %
des 1,5 millions de suffrages
exprimés.
Citant directement le rapport,
le quotidien floridien rapporte :
«Sans des mesures correctives
importantes, ces élections représentent un revers important
dans la longue lutte d’Haïti en
vue de consolider la démocratie».
La vérification au
Centre de tabulation
expose les fraudes
La vérification au Centre de
tabulation des votes, les 21 et 22
novembre, à la demande de la
candidate à la présidence de
Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, confirment les fraudes massives dénoncées dès le lendemain du scrutin du 25 octobre.
Ce dernier contrôle mené en
présence de Mme Narcisse et
ses représentants ont révélé les
faits suivants : Selon Pierre
Espérance, directeur du Réseau
national des droits de l’homme
Une autre phase de la manifestation organisée par les huit candidats à (RNDDH) présent à la vérification, environ 98 % de l’échanla présidence.
tillon de procès verbaux examinés
vote (BV) dans le différents dépar- ondes des stations de radio de la sont entachés de fraudes ou d’irrétements au Centre de tabulation capitale, commençaient se répan- gularités. Le directeur du RNDdes votes situé au SONAPI, sur la daient en cascade dans la presse DH a souligné que les opérations
Route de l’aéroport, à Port-au- internationale.
ont concerné les départements du
En effet, la publication du son- Nord, du Nord-Est, du Plateau
Prince. Selon un journal canadien
(La Presse de Montréal), M. Côté dage de sortie des urnes de l’insti- Central, de l’Artibonite, de
aurait touché la somme d’USD tut brésilien « Igarapé » a donné l’Ouest, du Sud-Est, des Nippes et
le signal de l’intérêt des média d’une partie du Sud-Ouest.
800 mille $ pour ce travail.
Rappelons que le rôle de Syl- étrangers dans ce scandale. Les
M. Espérance a révélé à l’orvain Côté a été évoqué pour la pre- résultats préliminaires du prési- gane en ligne Alterpresse que «En
mière fois par Haïti-Observateur, dentiel publié par le CEP placent général, les procès verbaux de
qui avait révélé son départ inopiné Jovenel Moïse en première posi- personnes ayant voté dans les
tion, suivi de Jude Célestin, puis listes d’émargement sont non
d’Haïti avec toute sa famille.
de Moïse Jean-Charles avec Ma- conformes et ont été sommaireNarcisse et quatrième place, ment dressés sur de simples feuilLa résidence de Gra- ryse
ceux de l’Igarapé donnent Jude les volantes ». Il a révélé encore
cia Delva transformée Célestin en première place
que « Des numéros de cartes d’inen bureau de vote
avec37, 5 % du suffrage, Jude dentification nationale (CIN) de
Haïti-Observateur avait égale- Célestin avec 30,6 % et Maryse votants ne sont pas mentionnés et
ment révélé que la résidence pri- Narcisse en troisième avec 19,4 % des signatures sont suspectes“».
vée de l’ex-ministre de l’Intérieur, des voix. Le sondage de l’organiAutre révélation d’EspéranGracia Delva, était convertie en sation brésilienne situe Jovenel ce : « Dans de nombreux cas, il
bureau de vote, la veille du scrutin Moïse en quatrième place avec n’y a pas eu de signature des élecdénoncé. Cet hebdomadaire avait 6,3 % du suffrage.
teurs et électrices, et le nombre de
publié des photos montrant des
Depuis lors, d’autres publica- votants, qui figure dans les procès
boîtes remplies de bulletins entre- tions ont fait l’écho de ces fraudes verbaux, a souvent été plus élevé
posées chez M. Delva.
massives. La chaîne de télévision que la quantité de bulletins corresD’autre part, des sources cré- américaine ABC les a exposées. pondant à ces procès verbaux ».
dibles ont affirmé que plus de 500 De même que CNN et le quotiIl faut signaler que Pierre-
Louis Opont, le président du CEP,
qui affiche un air d’innocent ou
qui se déclare respectueux des
règlements de l’institution qu’il
dirige, est au centre de toutes les
décisions. Même quand il reçoit
ses mots d’ordre de Michel
Martelly, il les exécute avec
empressement.
La rue s’affirme
de plus en plus
Les trois candidats à la présidence victimes de fraudes et
irrégularités perpétrées le 25
octobre, Moïse Jean-Charles,
Jude Célestin, Maryse Narcysse, Jean Henry Céant, Mario
Andrésol, Éric Jean-Baptiste, Steven Benoît, Samuel Madistin et
Sauveur Pierre Étienne continuent de mener leurs partisans
dans les rues pour exiger un
recomptage des votes et l’exclusion des fraudeurs.
Après environ une semaine de
mobilisation, le nombre de personnes dans les rues de Port-auPrince a pris une proportion jamais vue. Certains vont jusqu’à
dire qu’ils ont vu plus de monde
dans les rues en train de manifester qu’il y en avait fin 2003 quand
fut lancée la campagne pour exiger le départ de Jean-Bertrand
Aristide.
Entre-temps, le régime tèt kale
persiste à faire obstacle à la coalition de candidats à la présidence,
ordonnant aux forces de sécurité
de servir contre les manifestants.
Au cours de la manifestation du
vendredi, les policiers de la brigade BOID surtout on fait violence
sur des manifestants, tuant deux
personnes et blessant, entre autres,
Steven Benoît et Moïse JeanCharles. On rapporte qu’un militant d’opposition a été tué par
balle, alors qu’un partisan de Pitit
Dessalin est mort suite à des blessures qui lui a été infligée par un
homme à moto armé d’une machette.
Mais ils ont riposté en déclarant qu’ils resteront mobilisés jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause.
Signalons qu’au cours de la
manifestation du mardi, également super nombreuse, les militants ont décidé de donner la
réplique aux militants de PHTK
qui avaient tué et blessé des protestataires. À l’endroit même où
avaient été violentés les manifestants, s’est produit un véritable
duel entre partisans de Lavalas et
militants PHTK qui s’étaient proposés de récidiver.
Somme toute, une autre
manifestation monstre, aujourd’hui, à la capitale. Les candidats
à la présidence promettent de
continuer la mobilisation dans le
même esprit. Mais ils donnent
rendez-vous pour une journée
exceptionnelle, le 29 novembre,
date d’anniversaire du massacre
de Ruelle Vaillant.
Les candidats d’opposition
insistent désormais que Michel
Martelly et Evans Paul se retirent
en sus d’exiger la mise à la porte
d’Opont. D’ailleurs ils ont déclaré
que tel sera l’objectif principal de
la manifestation du 29 novembre.
L.J.
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Haïti-observateur
DIPLOMATIE
INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
L’EUROPE DE LA FRANCE RÉPUBLIQUE-VI
ou François hollande la
nouvelle erreur de napoléon
Par Dan Albertini
Entre (). Quand Martelly disait
vouloir, à la fin de son mandat,
passer pour celui qui a su diriger
avec une Bible en main en Haïti.
En bordure voulait-il dire ! Dans
le creux vide de ses versets maudits on y a trouvé un trafic international de la drogue à la place.
Pire, il a violé la loi et l’esprit de
la loi avec PHTK. Art.7 « Le culte
de la personnalité est formellement interdit. Les effigies de personnes vivantes ne peuvent figurer
sur la monnaie, les timbres, les
vignettes ». Wyclef Jean en campagne, disait-il : « Jeriko, miray la
kraze » ? Fermons les ().
Si Vis Pacem, Para Bellum.
Un prétexte de guerre, une guerre politique, un État policier.
Napoléon aurait-il su vouloir une
paix politique locale en menant un
assaut global tout en oubliant qu’il
était déjà en guerre colonialiste ?
Naquit la première république et
l’empire. La France de François
Hollande vient-elle, une fois de
plus, mais autrement, de se commettre dans cette erreur stratégique ? C’est-à-dire réintroduire la
notion d’une armée offensive allemande dans l’international pour
une affaire de négligence policière
française. Est-ce là une inconséquence d’une histoire récente
oubliée ? Si Napoléon était vivant,
l’aurait-il revécu une fois de plus
mais autrement, c’est-à-dire la joie
perverse de ne se voir seul à commettre l’erreur stratégique historique ? La guerre n’a pourtant de
notion démocratique, elle chasse
les droits et libertés civiles dans les
faits. Politique et Policy sont au
service de cette économie.
Quand une nation, un État déclare la guerre, c’est que la loi
martiale est établie. L’économie
tourne alors en mode de « butin du
guerrier ». La diplomatie est suspendue en faveur de la loi des
canons. La notion de la justice est
évacuée pour celle de la revanche.
La vengeance en fait. C’est « la loi
du talion ». Œil pour œil, dent
pour dent, la porte d’entrée de l’erreur des émotions contre la raison.
De l’erreur des émotions par la
rage de l’échec. Ce n’est une notion onusienne pour la paix quand
c’est celle de l’erreur des émotions
d’une guerre politique domestique. Si la diplomatie internationale se doit un élan du cœur à la
mémoire des victimes innocentes
du Bataclan et des cafés avoisinants, la raison réclame des comptes à ceux qui, payés pour la protection civile et de l’État, ont joué
aux politiques partisanes personnelles en France. Négligeant leurs
devoirs. Vals, Cazaneuve, Le
Drian sont les principaux responsables à blâmer. François Hollande par ses déclarations de guerre à
l’emporte-pièce veut détourner
l’attention tandis que la job du 13
novembre écoulé était de la police
et des services intelligents. La faute est aussi à une Europe en mode
paniers coulés. La France vient de
remettre les clés d’une armée
offensive à l’Allemagne. Le pire
est en cours. La loi va sombrer à
cause d’un homme qui courrait
après les femmes, comme science
politique. Il veut tous les pouvoirs
aujourd’hui, pour « une gauche
caviar » contre le retour de Sarko.
C’est sa réalité !
Le ministre S. Dion doit se ressaisir rapidement de la raison de
l’échec des dix dernières années
canadiennes dans la diplomatie
globale qui l’a amené aux AE.
Restons malgré tout dans le
contexte des frappes en Syrie. Des
rappels importants guidés par
notre observatoire.
La Syrie…, mais trop tard
pour quoi ? Entre (). Ban Ki
moon a-t-il déjà remis sa démission, sinon il faudra le lui rappeler, avant qu’il ne soit trop tard.
[…]. Fin des (). En 2012, et un
peu plus tôt en 2012, je disais qu’il
faille intervenir en Syrie contre
Assad. Référence : H-O édition du
15 au 22 février 2012 volume
XXXXII, No. 24 – Le président de
Syrie Bachar el-Asad doit partir….
Frapper Damas devient
incontournable. (H-O/21-032012). Quelle diplomatie au monde pourrait reprocher à Israël
d’avoir voulu protéger des populations civiles, syriennes des massacres, quand l’ONU s’essouffle ?
La même logique russe en Ossétie
du Sud. Les frères arabes n’osent
eux-mêmes, mais ne soutiendront
plus Bachar au pouvoir.
Je disais par la suite que l’État
d’Israël devrait profiter de la
situation pour résoudre, une fois
pour toute, le problème de la proximité de menace terroriste. Il
aurait aidé au rétablissement de
la raison dans le contexte d’elAsad. Référence : H-O édition du
21 au 28 mars 2013 – volume
XXXXII No. 29 - Frapper Damas
devient incontournable, Israël
rendrait service à l’humanité en
protégeant des populations civiles
syriennes atteintes. Je disais que
l’Iran ne peut se permettre de
réplique.
La logique me poussait vers la
compréhension suivante. Syrie :
Ban Ki moon doit démissionner
de suite (H-O/18 09 2013).
Israël doit agir maintenant,
sinon, plus tard ce sera trop
tard. Avant de reprendre sur Ki
moon, je demeure persuadé que
Tsahal peut résoudre cette incohérence en deux semaines, libérer
le monde d’un monstre qui a fait
assassiner son propre peuple.
Libérer ce peuple qui a tout perdu.
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3
25 novembre -2 décembre 2015
Ce n’est pas à l’Armée américaine, pire avec une coalition
française, de proposer des rhétoriques colonialistes du passé,
dans le seul but, d’une part, de
cacher leur échec politique au
domestique, mais, d’autre part, de
partir en conflit, question de butin
de guerre, pour favoriser leur
économie lambineuse.
Bachar al Asad est un criminel
qui doit payer. […]. Israël regrettera plus tard de ne pas le faire
aujourd’hui. La table est définitivement mise en ce sens […].
Cette position n’avait rien
d’un fanatisme, la raison suit dans
ce titre. L’alternative haïtienne
est-elle républicaine ou diplomatique ? (H-O/4-12-2013) –
[Ça, déjà en République. Car, la
diplomatie de cette alternative ne
devra tomber dans le piège ni dans
la logique Israël-Palestine]. Nous
n’étions donc pas naïfs ni emballés contre Israël, mais prévoyant
face à l’avenir.
D’autres titres symboliques
pour revenir sur la France provocatrice et négligente.
L’Affaire Fantino (H-O/2301-2013), la photo du 20 jan.
2013 de l‘AFP qui montre en P2.
Un soldat français armé au Mali,
en guerre avec un masque de
squelette et des lunettes lui cachant le visage. C’était une crise
fabriquée au service de la France
et nous avions dit à l’époque que
cela n’aidera Hollande/Le Drian.
Donc le 13 nov. Pour nous est
une négligence policière grave
pour un pays déjà en guerre. Mais,
nous avions aussi souligné ce
besoin de prudence sans rancune
contre la France.
[Washington devrait apprendre à mieux mesurer ses énervés
ignares qui ont provoqué Benghazi en 2011. Qu’il aille envoyer
ses nouveaux diplomates ‘’could
say could ask’’, dans un pays islamiste. Nous observons].
D’autres articles ont suivi pour
servir de mise en garde.
La gauche n’a jamais
mené nulle part, à
Cuba, peut-être, mais
il y a eu révolution
Cet article est de toute évidence
mon dernier sur H-O, avant la fin
du 2e tour en France. La semaine
prochaine sera une autre ère.
Comment conclure alors ? […] Je
pars donc ainsi : les Français
vont-ils commettre l’irréparable
s’ils élisent un communiste déguisé à l’Elysée ? […] La France
n’aura tout simplement pas les
moyens de sa politique, le citoyen
s’apercevra assez tôt que l’anti
Sarko n’est pas un programme
politique.
L’Observatoire dévoile encore
plus. Sarkozy 2012 : mission
impossible ou passation de pouvoir. (H-O/02/05/2012, P.4, p-2).
Le Français devrait savoir qu’un
monde et, particulièrement l’Amérique, ne voudra jouer à l’autruche. Le message du président
Obama sur les ventes de technologie à l’Iran et à la Syrie est un
appel à la raison et un double
avertissement.
Nous avions dit ce qui suit.
François Hollande ou la bataille
perdue de la gauche. (Ho/17/04/2013, P.8 p.2) Sarkozy
devient une icône politique là où il
ne l’espérait. Il est devenu une
mesure qui fait dilater le baromètre du président François Hollande. Aurait-il pu être lui-même
sans l’ombre d’un Sarko, c’est à
dire qui est-il ? […] il lui faudrait
prendre de l’ombre, en même
temps servir le président François
Hollande pour le rêve d’une
France forte.
Paris 13 nov. n’est donc pas
Paris forte et par extension n’est
pas cette France forte pour une
guerre politique personnelle entre
deux hommes. Actualisons, 19
nov. 2015, François Hollande
s’adresse de la Fondation Jacques
Chirac pour tenter de dépolitiser
sa réaction dite de guerre, mais
oublie que ce dernier avait refusé
son soutien logistique à l’Amérique du 11 septembre 2001. Rappelez-vous, De Villepin aux UN.
Pourquoi cette impression
de revirement ? Il n’y a pas de
revirement chez nous mais (2) éléments nouveaux. L’arrivée triomphale de la diplomatie par Trudeau au Canada et l’échec diplomatique de Barack Obama pris
dans l’étau irakien. Un profond
paradoxe quand on mesure l’influence à la portée de Dion face à
l’instabilité diplomatique européenne.
Dion ou la Diplomatie canadienne ne peut donc suivre cette
économie de guerre de Hollande
pour le butin du guerrier. Une économie calquée sur celle de Poutine qui voulait une Russie forte
pour pallier à ses faiblesses.
Comme à une certaine époque
nostalgique d’une Allemagne forte. En conversation avec un journaliste allemand, à Genève, une
nostalgie non oubliée. Le Canada
doit, à notre avis, performer et non
réagir.
Un dernier indicateur important doit être considéré aussi. La
guerre de la France au Mali
démontre les forces françaises
dans un état lamentable face à de
simples révolutionnaires armés.
Empêchement, si l’allié américain
fait appel pour la Corée du Nord
qui prendrait nécessairement une
coalition armée comme adversaire, même si le contrôle serait américain. Mais la France ne pourrait
s’engager sur tous ces fronts sans
retomber dans l’histoire qui lui
avait fait perdre batailles et guerres en Haïti. N’est-ce pas là la raison du pèlerinage de ce gauchiste
qu’est François Hollande ? Je
reprends.
La France des intérêts vitaux mise en
échec
La France gauloise a perdu,
parce que Hollande n’a jamais eu
de stratégie globale, ne connaît ce
niveau d’ambition non plus, n’a
donc rien vu venir. Petit intellectuel de salon, fonctionnaire organisateur de parti litigieux qui a
lâchement joué dans le dos de
DSK, par la force de Sarkozy,
sachant que celui-ci ne raterait
son coup, mais de son terroir, a vu
la faiblesse de Sarkozy. Soit la
France rurale, parce que celle du
patron est la France des Intérêts
vitaux. Il prie sur son échec local.
Trudeau ne doit tomber dans
ce piège, d’ailleurs l’accueil des
réfugiés syriens est un signe de
vitalité canadienne, même s’il faut
faire des ajustements. C’est donc à
Larov que Dion doit démontrer la
nécessité de renégocier conjointement avant de retomber dans une
autre faction turque inutile couvert
par le Potomac.
[email protected]
Solisyon, 1, 2 ,3
Sa l Ye ! Jodia, Mizè fini pou
Fanm kou Gason
kap soufwi depi lontan
Ak doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit)
E sou Zafè Sex la tou...
Genou. Cheviy.Zepol
Kou. Epol. Ren. Koud. Bra
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Haïti-observateur
25 novembre -2 décembre 2015
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Holiday season: The season for depression
By Rosie Bourget
The Holidays! This is the season
to be jolly, right? Not necessarily.
For many people the holiday season, which kicks off with
Thanksgiving and spans through
New Year’s, is anything but blissful. In fact, this time of year may
trigger a bout of the blues or perhaps ignite a depression that has
Rosie Bourget.
been smoldering under the surface
for months.
What causes
depression? How do
you treat it?
You may want to know why you
feel depressed. There may be several causes. Sometimes painful
events or losses such as deaths can
lead to depression, whereas sometimes the cause of depression is
not clear. There are two common
types of treatment for depression:
(1) medicine and (2) “talk” therapy. Medicines for depression are
called “antidepressants,” your primary care doctor or a psychiatrist
can prescribe them. “Talk” therapy involves talking to someone
such as a psychologist, social
worker, or counselor. Depression
is more than just feeling “down”
and “low” and “hopeless” for
weeks at a time. It’s a serious illness that involves the brain. It can
make it very hard for you to care
for yourself, your family, or even
hold down on to a job.
Between stressful end-ofyear expectations, family dysfunction and losses, it’s easy for
the holiday season to feel not-somerry and bright. Constant reminders of others’ happy seasons can
additionally serve as a painful
reminder of the happiness and
love that’s lacking in our own
lives. For this reason, the month of
December can be a particularly
difficult time of year for those
dealing with family conflict,
break-ups, divorce, loneliness and
mental health issues. Feelings of
depression and negative mood
affect many people during the holidays, and not just those who have
been diagnosed with clinical
depression.
What can you do?
“I don’t feel like talking to people,” I feel like there isn’t much
point to living, nothing good is
going to happen to me,” Feeling
down during the holidays can be
tough, especially since you seem
so out of step with the world.
Everyone else seems to be beaming, ruddy-cheeked, bursting with
holiday spirit. You’re feeling
wretched and exhausted. But people with depression or who have
had depression in the past need to
be especially careful when coping
with holiday stress. While it might
take some conscious effort on
your part, you can reduce stress
and maybe even find some holiday joy too. Here are some tips to
help you get by.
Don’t get hung up on what the
holidays are supposed to be like
and how you’re supposed to feel.
Don’t worry about the holiday
spirit, take the holidays as they
come. Does the prospect of the
usual routine fill you with holiday
dread rather than holiday joy? If
so, don’t surrender to it. Try something different. Have Thanksgiving at a restaurant, spend Christmas day somewhere else.
If you have a support system,
lean on it. If you’ve been depressed, you need a network of close
friends and family to turn to when
things get tough. So during the
holidays, take time to get together
with your support team regularly,
or, better yet, keep in touch by
phone, emails and text messages
to keep yourself centered. Think
about what people or situations
trigger your holiday stress and figure out ways to avoid them. If seeing your uncle stresses you out,
skip his New Year’s party and just
stop by for a quick hello on New
Year’s Day.
Why Christmas
season brings
depression for some?
We are told that Christmas should
be the happiest and the most wonderful time of the year, an opportunity to be joyful and grateful
with family, friends and colleagues. Yet, Christmas is the time of
year when people experience a
high incidence of depression as
well. Hospitals and police forces
report high incidences of suicide
and attempted suicide. Psychiatrists, psychologists and other
mental health professionals report
a significant increase in patients
complaining about depression.
For some people, they get depressed at Christmas and even angry because of the excessive commercialization of Christmas, with
the focus on gifts and the emphasis on perfect social activities.
Others get depressed because
Christmas appears to be a trigger
to engage in excessive self-reflection and rumination about the
inadequacies of life in comparison
with other people who seem to
have more. Still others become
anxious at Christmas because of
the pressure to spend a lot of money on gifts and incur increasing
debt. And finally, many people
feel very lonely at Christmas,
because they have suffered the
loss of loved ones or their jobs. So
what should you do, if you’re
among those who get depressed at
Christmas? Here are some suggestions to consider:
First, if the depression is serious, seek out the help of a qualified mental health professional;
set personal boundaries regarding
the money spent on gifts and the
number of social events. Lower
your expectations and any attachment to what it should look like;
be present and enjoy each moment as best you can; take action
and do interesting and fun things.
Be grateful for what you have in
your life, rather than focusing on
what you don’t have. Take part in
activities that focus on the bigger
meaning of end of the year celebration. Last but not least, focus
your thoughts on all the good
things about Christmas, the opportunity to engage in loving
kindness, generosity of spirit, and
gratitude for others in your life.
The Christmas season has
become a difficult time for many
people in our society. For those of
us who don’t have difficulties at
this time of year, it’s an opportunity to reach out to those who
become depressed. For those who
are depressed, it’s an opportunity
to take action to think, feel and act
in ways that breaks free from the
past. For many people the holidays are the worst time of the year.
To assure a jolly Christmas and a
happy new year, keep your expectations modest. Happy Holiday, to
you and yours!
Les fêtes de fin
d’année sont-elles
liées à la
dépression ?
À moins d’avoir une vie de rêve et
d’être prêt (e) à sauter dans un
avion pour une destination paradisiaque à peine le dernier cotillon
tombé, il faut avouer qu’on ressent tous un malaise juste avant,
pendant ou après les fêtes de fin
d’année. Dans ce billet, nous vous
prodiguons des petits conseils
pour mieux gérer votre dépression.
La saison des fêtes de fin
d’année, c’est censé être la saison
de la joie et du bonheur, mais certains de nous ne ressentent rien de
tel. On a l’impression que quelqu’un a mis de l’huile sur le feu.
Beaucoup de gens ont des coups
de déprime à différentes époques
de l’année. Pendant la période des
fêtes de fin d’année, certains se
souviennent des êtres chers qui
ont disparu, d’un divorce ou des
proches/d’amis qui ont déménagé
au loin. D’autres sont stressés
pour diverses raisons. La dépression est un problème de plus en
plus courant à l’occasion les fêtes.
Quelles sont
les causes ?
Il y a beaucoup de causes à ce
trouble comportemental. Les raisons de déprimer vont des grands
changements de vie au manque de
loisir, d’une déception générale
avec la vie ou les amis à un manque d’amour propre, des problèmes relationnels, spirituels ou
de colère aux fausses croyances
sur la vie, de traumatismes passés
à des déficiences neurologiques et
tant d’autres. Il n’est pas toujours
facile de parler de sa déprime au
beau milieu des cadeaux, des
lumières et des rires de son entourage. Les fêtes de fin d’année sont
réputées pour être une période
heureuse et sereine. Pourtant, vos
soucis personnels viennent assombrir le tableau. Solitude, veuvage, précarité, divorce, perte d’un proche, chômage, la magie de
Noël ne vous disent pas grandchose, bien au contraire, vous les
fuyez. Vous ne trouvez pas votre
place au milieu de tous ces visages
comblés et souriants, le bonheur
des autres ne fait qu’exacerber
votre tristesse.
Bien sûr, la déprime de Noël,
qui concernerait une personne sur
trois dans les pays occidentaux a
d‘autres causes plus profondes,
parmi lesquelles, la famille. Certaines personnes n’ont pas la
chance d’avoir une famille à visiter à Noël, voire se retrouver autour d’une table pour partager un
bon repas. Dans ce cas-là, le sentiment de solitude vous envahit,
vous broyez du noir et la déprime
est quasi inévitable. Assister à des
scènes de retrouvailles, au bonheur bien visible de vos collègues,
des passants dans la rue à l’approche des fêtes : difficile de ne
pas sombrer dans la tristesse. Une
autre cause de la déprime des fêtes
de fin d’année : la nostalgie. Le
temps qui passe, la jeunesse perdue, les souvenirs heureux vous
oppressent. Rien ne sera jamais
plus beau que vos premiers Noël,
lorsque vous étiez enfant et que la
dure réalité de la vie vous échappait. L’insouciance passée vous
manque, tout comme le sentiment
de sécurité qui vous berçait jadis.
Aujourd’hui, les fêtes ont perdu
de leur magie et cette période soidisant heureuse vous fait regretter
le passé.
Comment sortir
de la dépression ?
En général, les gens dépressifs ne
font pas ce qu’ils devraient faire
pour prendre soin d’eux. Il est très
bénéfique de parler avec quelqu’un de ce que vous ressentez,
particulièrement avec un professionnel, ce qui se cache derrière
vos sentiments vous aidera à commencer à résoudre le problème.
Une visite chez un médecin, à qui
vous parlerez de votre dépression,
permettra d‘en traiter les causes
physiques. Vous pourriez aussi envisager de prendre des antidépresseurs. Une activité physique régulière ainsi qu’une alimentation
équilibrée, le temps passé en
famille et avec des amis, le fait
d’aller vers les autres vous seront
aussi très bénéfiques. Les angoisses qui surviennent à l’approche
des fêtes ne doivent pas vous
plonger dans la déprime au point
de rester cloué chez vous. C’est
pourquoi, il est fortement conseillé aux dépressifs de consulter un
professionnel de la santé mentale.
Bonne fêtes de fin d’année à tous
et à toutes.
[email protected]
MTS (Maitrise en Travail Social)
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[email protected]
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Haïti-observateur 25 novembre -2 décembre 2015
Du devoir d’unité nationale
Par Jessy C. Petit
La nation haïtienne est, depuis sa
création, au 19e siècle, confrontée
à un dilemme permanent : l’objectif de l’État n’a guère été celui de
promouvoir les valeurs « républicaines » ni celui d’intégrer tous les
citoyens dans une seule et unique
nation. Bien que la révolution
héroïque l’ait hissée « Icône par
excellence » des droits égaux
inaliénables de l’être humain, la
nation s’est abaissée, après deux
siècles abscons, au rang des pays «
les plus inégalitaires »,si ce n’est
le plus.
N’est-ce donc rien qu’elle soit
en proie, après des combats aussi
décisifs contre l’esclavage, l’occupation, la dictature, à une crise
jumelée : la défaillance d’un système politique basé sur le principe
de l’exclusif et la faillite d’un modèle économique établi sur des
fractures sociales. Ces crises indépendantes l’une de l’autre mais
concomitantes ont découpé sa
géographie humaine en trois Etats
fragilisés : « le pays du dedans, le
pays en dehors et le pays du
dehors ». Elles les enfoncent dans
un délitement progressif plus
qu’apparent : antagonismes, dégradation continue du cadre de vie
et déracinement culturel. Cette
désespérance sans bornes illustre
le malaise profond d’une nation
en mal de s’assumer.
Convaincue d’être devenue
dupe de sa politique de division
― une menace à sa souveraineté
― la République d’Haïti doit se
réveiller à la vérité pour réinventer
son avenir.
De la
République, « témoin de déchir
ements politiques »
Les guerres civiles de 1806 ont
exhibé la fresque d’une nation au
double visage : deux territoires, le
Nord et le Sud; deux États, le
Royaume et la République; deux
régimes, la monarchie et la démocratie et deux idéologies le caporalisme et le populisme. Dans ce
contexte, il s’était avéré difficile
de construire un État fort. N’empêche que les centenaires 1800,
1900 et 2000 ont vu évoluer une
lutte intestine « zéro sum » pour la
conquête du pouvoir, nœud gordien de tous les antagonismes
nationaux. Une thèse s’impose :
ces rixes liées au système esclavagiste colonial résultent d’une
approche relationnelle de « dominant/soumis, fort/ faible, gagnant/
perdant », assumée fort longtemps par la société. Néanmoins,
le système politique, vicié à la
base, hier par les « grandes propriétés » et aujourd’hui par le
« capital », a ouvert la voie au
clientélisme politique, aux manœuvres dilatoires, à la concussion et aux pratiques déloyales.
D’où la propension naturelle et
irrésistible à s’arroger le monopole de la direction politique et
économique du pays.
Cette vision hétéroclite de la
chose publique tue l’alternance
politique, claustre la démocratie
représentative et ruine tout espoir
de voir surgir une opposition à
vocation gouvernementale. Les
politiques, moins importunés par
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les dérives déstabilisantes, exhibent leurs divergences sur l’essentiel et sur tout. Les gouvernements
réduits à gérer le « capharnaüm »
sont, à tort ou à raison, jugés et
jaugés à l’aune de leur impuissance. Ce faisant, la discorde oppose
d’un côté la rue majoritaire avide
d’imposer le changement à l’élite
minoritaire en quête d’un défi
pour s’imposer. Le pouvoir de l’État s’effrite, le pays se retrouve
insidieusement dans l’incohérence la plus parfaite, diluant le poids
politique de la nation sur l’échiquier mondial. C’est de cela qu’il
s’agit !
Cette dichotomie réductrice
dissuade le respect d’une culture
de la diversité, prive la République de citoyens chevronnés, de
programmes de société précellents et prévient l’amélioration
concrète de la vie de la majorité de
la population. Des pays comme le
Ghana, la Zambie ou le Sénégal,
en renouvelant leurs représentants
dans un cadre multipartiste transparent, offrent l’exemple de stabilité, de transitions ordonnées et
paisibles. Un regard plus intelligent sur l’évolution de ces États
souverains servirait à mieux éclairer les politiques.
À la République,
« dépositaire d’une
économie de dépendance »
Alors que l’on s’extasie de résultats mitigés, il n’en demeure pas
moins que le bilan des dernières
décennies est accablant : forte
poussée démographique, éducation de base bafouée, dégradation
sociale, sanitaire, écologique et
sécuritaire. Le système économique emprisonne la population
dans une pauvreté absolue ― on
estime que 60 % de la population
marginalisés souffrent de pauvreté
(2,42 dollars par jour). Les indicateurs1 tels que le coefficient de
Gini de 0,61(2012) et le PNB par
habitant de 846 dollars (2014)
sont révélateurs de l’écart criant
entre riches et pauvres. L’incapacité à créer suffisamment d’emplois est aussi au cœur du dilemme auquel la nation est confrontée. Le pays s’est révélé inapte à
valoriser ses ressources et de fait,
est incapable d’aider la population
à acquérir les outils qui lui permettent d’agir sur les facteurs sociauxéconomiques qui déterminent son
bien-être.
L’on se doit de reconnaitre que
les conflits politiques ininterrompus ont imposé au pays des coûts
non négligeables : Des coûts
directement mesurables : faible
densité de capitaux privés, croissance des épidémies et exode
massif. La succession de départs
artificiellement volontaires, totalement arbitraires, suffisamment
dramatiques et malheureusement
précoces ont vidé le pays de sa
substance : Des coûts quantifiables : chômage aigu, criminalité
accrue et flux d’investissement.
La politique ayant toujours été
placée au-dessus de tout, l’économie pâtit d’un climat des affaires
peu attractif, hypothéquant le défi
olympien de financer la croissance, de développer le secteur privé
et de générer des emplois qualifiés
et durables : un coût bien plus observable : répercussions affreuses
de traumatismes visibles et invisibles dans la société. Ceci signifie l’effondrement d’un modèle de
développement économique.
La gravité de cette situation
n’interpellerait-t-elle pas la conscience collective? Cette espèce de
faillite menace l’unité nationale et
appelle à la nécessité de changer
de braquet : construire une vision
commune d’un développement
centré sur l’humain. Il conviendrait de regarder en face les revendications de la population et de
mettre en place un cadre stratégique pour porter les réformes
structurelles afin de promouvoir
une croissance intelligente, inclusive et durable. Il est dans l’intérêt
vital de tous, d’entreprendre incessamment ces efforts afin que soit
moins élevée, la probabilité de
rester le plus pauvre du continent
américain et l’un des plus déshérités du monde.
Pour une République
engagée dans « l’Unité nationale»
Les premières tentatives d’unité
recherchées par certains acteurs se
seraient enlisées du fait des changements qu’implique ce choix
politique. Haïti avait de plus raté
le rendez-vous de 2010 de pouvoir organiser un front uni et
renouer avec la cohésion nationale. Elle pourrait néanmoins tabler
sur l’exemple de l’Afrique du
Sud, une démarche entreprise
pour mettre fin à l’apartheid, qui
fut couronnée de grand succès. La
nation devrait scrupuleusement
travailler à reconquérir toutes les
prérogatives de sa souveraineté.
L’État ne peut plus demeurer
une source principale de revenus,
il doit être considéré comme un
instrument pour la protection des
hommes et des biens. Il devrait
désormais chercher à traduire ses
objectifs en actions concrètes :
faire « d’Haïti », l’élément primordial de la chose politique. Ne
serait-ce pas du bon sens que d’
ambitionner de transformer le
pays ― doté d’un sous-sol gorgé2
de gisements de réserves, d’un sol
débordant de ressources agricoles,
d’un capital humain croissant à
fort potentiel (68 % de jeunes),
d’une localisation privilégiée aux
confluents des grands marchés ―
en un pôle puissant de la Caraïbe très convoité par les investisseurs mondiaux et un tiers de
l’Afrique3 en Amérique ?
Il serait vain de penser à la
modernisation du pays sans « être
capable de moderniser les idées,
les images, les symboles et concepts haïtiens ». Il serait vain d’aspirer à la reconstruction du pays
sans « être paré à reconstruire la
conscience nationale et les valeurs ». Il serait vain de mirer le
développement sans « être apte à
développer la solidarité active
afin d’offrir des opportunités à
tous ». Il serait vain d’espérer un
nouveau gouvernement de résolution de crise sans « être prêt à établir un accord moratoire sur l’imbroglio politique actuel et un pacte entre toutes les parties ». Cela
astreint au leadership patriotique
et prescrit « le bien-vivre-ensemble ». Fort de ces considérations,
nous estimons important de soumettre quelques propositions à
l’analyse des contributeurs à la
politique. Aussi, sont humblement
présentées, à travers les lignes qui
suivent, des idées pour un projet
d’Unité nationale, porteur d’une
conception renouvelée de notre
coexistence collective.
La Conférence
nationale : Un pacte
d’unité
La Conférence des Haïtiens pour
l’Unité nationale, l’intégration et
la souveraineté « HAÏTIENS
UNIS 2016 », s’inscrit dans le
cadre de la refondation de la nation. Elle promeut un espace de
dialogue ouvert, honnête et fructueux entre les politiques et marque une étape décisive dans la
négociation du Pacte d’unité nationale. Elle pourrait se tenir du 7
au 27 février 2016, date de rentrer
en vigueur du Pacte. La Conférence se donne une mission, celle de
créer un cadre politique amélioré
afin de discuter des conflits entre
les politiques, des priorités du
pays et parvenir à une société plus
humaine, juste, solidaire et moderne. Elle poursuit le but de promouvoir la réconciliation nationale
afin d’établir les fondements pour
l’unité, la paix sociale, la stabilité
et la démocratie sur tout le territoire national. À cet effet, seront
ralliés et mobilisés tous les Haïtiens autour de leurs droits et
devoirs. La conférence a comme
objectifs de:
Engager toutes les parties par
un pacte contraignant sur l’unité
nationale et établir la Conférence
nationale comme organe légal de
concertation politique du pays.
Discuter des questions : politique, économique, social, de la
santé, de l’énergie, de l’environnement, de la sécurité et de la sûreté
du territoire en vue de parvenir à
une vision commune du développement du pays.
Donner des directives pour la
mise en place d’un Conseil électoral permanent, la définition de ses
compétences, règles de fonctionnement, procédures, obligations et
sanctions pénales en cas d’infractions et la description des profils
de ses membres.
Favoriser l’émergence de trois
partis politiques officiels : National, Républicain et Social et
définir les critères pour l’accession aux postes de responsabilité
publique.
La Conférence repose sur une
dynamique de négociations qui
tend vers l’élaboration de solutions consensuelles acceptables.
Elle exige de constituer un Haut
Conseil Stratégique, responsable
de la mettre en œuvre et de piloter
les activités. Le Conseil est composé de :
Une junte de sages regroupant
5 personnalités reconnues pour
leur haute moralité et sens de justice. Les membres de la junte
seraient désignés par des confessions religieuses prônant de grandes valeurs éthiques et morales.
La Cour de cassation leur accorderait le titre honoraire « Primus
Inter Pares » qui leur permettrait
d’établir tel un « cordon unitaire » entre tous les membres du
Haut Conseil Stratégique, de jouer
le rôle de facilitateur, de créer un
climat de confiance, de rapprocher les points de vue et de préserver la conférence de tous litiges.
Un conseil de professionnels
composé de 30 personnalités
« non engagées activement en
politique » depuis 10 ans, dont 3
par départements. Ces hommes et
femmes de la société civile seraient des personnes honnêtes, intègres et crédibles jouissant d’une
réputation d’excellence. Ils devraient être âgés d’au moins 50
Suite en page 7
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Haïti-observateur
Kreyòl
VERITE SOU TANBOU :
Pèp ayisyen konnen,
li wè, li pale verite
Ki bon bagay moun sa yo
ap kite pou jenès la ?
Bwouklin, Nouyòk –Zanmi
Bwouklin yo, nou toujou la ak ou,
menm si ou pa wè nou nan zòn ou a.
Nou eseye fè tout sa k bon pou n sèvi
w. Nou konprann trè byen fòk ti
jalouzi a fèt, paske tout moun ta renmen li opinyon yo sou sitiyasyon jodi
a ki chaje avèk movè odè k ap rache
2 tou nen nou. Tèlman nou gen anpil
kote pou n vizite, nou oblije pase wè
moun ki tou prè nou. Pa gen pèsonn
nan lis nou ki anrejistre nan tèt nou n
ap bliye. Si n poko rive sou ou, pa
janm mete nan tèt ou n ap bliye w,
paske w enpòtan pou nou. San ou,
nou p ap fouti fonksyone nan nòmalite lavi a.
Enben, chè zanmi nou yo k ap viv
toupatou pou li nou chak senmenn,
nou te nan Bwouklin senmenn sa a
ankò pou n te pran enfòmasyon pou n
te pote pou ou kòm nou toujou fè li
avèk lanmou nan kè nou. Se toujou ak
yon jwa ak plezi ke nou eseye pote
opinyon kèk konpatriyòt k ap swiv
evenman yo nan peyi Dayiti.
Moun k ap swiv bagay yo de prè
fè konnen ke anpil nan swadizan lidè
nou yo, kit nan peyi a ou byen lòt bò
dlo, pandan yon bon bout tan pa
panse tankou moun nan mwayen yo
itilize pou fe kesyon yo. Yo rive fè
tout moun lisid e ki gen kou yo byen
plase sou zepòl yo konprann klèman
ke moun pa ka tolere jan yo aji nan
sosyete a.
Depi 7 fevriye 1986, peyi Dayiti
tounen yon lanfè pou tout pitit li. Nèg
ak Nègès nan peyi a aji tankou se yo
menm sel ki pou fè e defè. Yo vin
avèk yon prensip ki reyèlman pa bon
pou jèn yo ki bezwen yon lòt lmodèl.
Zak vyolans toupatou nan peyi a. Yo
boule moun tou vivan pou satisfè dezi
yo e pèsonn pa gen anyen pou di,
paske wa Jan-Bètran Aristid te vini
avèk « Pè Lebtren » ki, nòmalman pa
lòt bagay ke kawotchou yo mete nan
tet yon sè oubyen yon frè ke yo mete
gazolin pou yo pase alimèt. Yo tou
touye viktim nan. Misye Aristid, yon
ansyen pè katolik, te pran plezi pou l
fè tout mounn konnen ke enstriman
sa a bèl e l gen bon sant nan nen tout
kretyen vivan.
Alò tout moun kapab wè plezi ansyen prezidan Aristid te pran pou l te
boule yon moun tou vivan. Se pa li
menm ki te di devan tout moun :
« Gade an wo, si n wè yon bacha ki
refize separe avèk nou, pa ezite ba li
sa li merite… » Nou tout va konprann
nan ki zak anachi ke pè sa a te lage
peyi a. N ap viv jès vyolans la jouk
jounen jodi a, paske zak kriminèl la
gaye nan peyi a. Anpil nan swadizan
lidè nou yo, tankou anpil konpatriyòt,
fè kwè pa gen lojik nan yo menm. Se
yon pakèt enkonsyan ki reyèlman
pwofite kreye dezòd pou kapote yon
gouvènman lè lide yo di yo e pou
mande pèp la pou l pran lari pou granmesi. Kòm nou gen yon pèp lisid e ki
konn bon bagay, li pa janm rantre nan
lojik sa a. Se sa k fè yo tout pa rive
devan e yo deklare se magouy. Depi
Ayisyen pa rive, li toujou chache yon
mwayen pou l akize lòt yo, paske yo
pa janm pran yon ti tan pou reflechi e
konprann ke preparasyon se yon
pakèt bagay pou reyisi. Se nan sans sa
a ke nan senmèn ki te sot pase a, nan
eleksyon yo, anpil obsèvatè atantif te
fè tout moun kwè ke nan tout bagay
pou reyisi trè byen, fòk ou itilize preparasyon, kalite ak konpetans ki se 3
wòch dife pou penmèt ou kwit tout
bon manje pou nouri lekò.
Swadizan lidè nan peyi a pa janm
reflechi pou rive konprann ke dezòd
pa janm bay bon bagay e ke se
25 novembre -2 décembre 2015
mwayen pou tout moun rete lwen
peyi a nan vye aksyon malonnèt k ap
aji nan peyi a.
Tout moun kapab byen konprann
lojik ki pouse bann denmon yo, daprè
konpatriyòt yo k ap gade byen tout
mannèv dilatwa ke mesye-dam yo itilize pou satisfè apeti yo nan wout
jalouzi. Se poutèt sa yo te dakò avèk
misye Erivo ki li menm te konpare
anpil nan vagabon nan peyi a avèk
ravèt. Si se pa yo menm ki dwe gen
monopòl la, pa sipoze gen lòt moun.
Menm Bondye fè tout pitit li konnen
si w pa travay pou rekòlte pa espere
pou abouti a yon bon bagay e eseye
evite kritike lòt k ap pwospere. Pinga
nou jalou de byen lòt yo ki travay di
pou yo rive kote yo ye la a. Ou gen
tout fakilte tankou yo k ap mennen
pandan ou menm ap betize pou yo
trennen nan tout sans. Se yon bann
enkonsyan ki refize konprann fòk yo
pwouve yo kapab fè yon bagay pou
yo rive pèse e rive nan kafou verite a.
« Tout Ayisyen ki apiye bann selera yo
nan vye mannèv yo pou dewoute
jenès la nan chimen verite kote lanmou dwe manifeste pa renmen peyi a
menm ».
N ap viv yon sitiyasyon byen
konplèks ke mesye-dam yo kreye
pou peyi Dayiti pa janm rive fè yon
pa nan mouvman devlopman an. Nan
79 an, nou pral gen 300 lane depi n
endepandan legalman. Si nou byen
konprann fè istorik yo, endepandans
nou te kòmanse depi 18 novanm
1803 ki te dènyè batay nan Vètyè
pou te kwapee jeneral Wochanmbo ki
t ap dirije yon branch nan Lame
franse a. Nou kwè nou te dwe mete tèt
nou ansanm nan « linyon fè lafòs » ke
zansèt nou yo te mande n pou n fè san
demagoji. Men nou refize itilize leson
sa a ki t ap monte n byen wo. Si nou
jete yon kout je dèyè, na va wè ke se
sèlman 28 lane ke Ameriken gen
anplis nou depi yo te pran endepandans yo. Alò, nou tout konstate pwogrè yo pou yo vin premye pisans nan
monn nan. Istwa fè konnen ke endepandans peyi Etazini te fèt 4 jiyè 1776
e ke Ayiti li menm te pran pa li a premye janvye 1804. Pa gen jwèt nan
bagay serye. Nou twouve li ridikil
anpil ke n refize fè yon linyon ant nou
menm pou n kapab pèse. Tout bagay
pèsonèl pa janm pote siksè. Tankou
moun yo fè konnen nan opinyon
jeneral, gen yon ipokrizi ak jalouzi ki
okipe yon plas nan fon kè nou k a p
lage nou nan tchouboum. Se pa ni
jodi a ni ayè ke mas pèp la voye yon
mesaj klè bay tout anbisye pou l fè yo
konnen ke se tèt kole ak kole zèpòl ak
zèpòl ki kapab penmèt nou rive e
kòmanse travay pou devlopnan peyi
a. Nou dwe sispann detwi, paske li
toujou difisil pou ranplase. Ti gwoup
moun ki reyèlman pa konprann reyalite peyi a, mas pèp la fè nou konnen
ke bann swadizan lidè yo k ap kreye
dezòd nan peyi a p ap mennen nou
okenn kote, paske yo pa t janm prepare pou realize bon bagay. Enterè pèsonèl yo se sa y ap defann e menm itilize nan tout aksyon y ap fè. Pinga nou
kite yo vire lòlòj nou ankò, paske yo
gaye nan lari a ap voye oubyen kalonnen wòch ak boule kawoutchou.
Tout bagay gen yon kòmansman
e yon fen tou. Nou pa vle kontinye,
paske gen anpil moun nan restoran an
ki te pran lapawòl pou yo tout fè konnen tout bagay gen limit li. Nou oblije kraze rak pou n pase lòt yo lapawòl.
Moman an rive pou tout
moun ki interese nan pozisyon kle nan peyi a chanje
mantalite
N ap kontinye ak tèks sa a pou n fini
avèk li san tèt chaje. Men bon materyo nou pote pou ou, frè m ak sè m
yo.
Sovè : Mwen kwè se yon mas
labou. Mwen rete la tou pou m pa di
pi plis. Ekzajerasyon !
43yèm kandida : Antwan Jozèf,
Delivrans, li fè 1 208 vwa avèk 0,08
%.
44yèm kandida : Jan Wonal Kòli,
RPH, li fè 1 760 vwa avèk 0,07 %.
45yèm kandida : Jan Bèten, MOR, li
fè 1 131 vwa avèk 0,07 %.
46yèm kandida : Makati Dwouya,
PIN, li fè 931 vwa avèk 0,06 %.
47yèm kandida : Wolan Maglwa,
POI, li fè 920 avèk 0,06 %. 48yèm
kandida : Jòj Brinè, PPAN, li fè 882
vwa avèk 0,06 %.
49yèm kandida : Jan Pensi, RESILTAT, li fè 860 vwa avèk 0,06 %.
50yèm kandida : Kesnè Dalmasi,
MOPANOU, li fè 810 vwa avèk 0,05
%. Dòk pèp la, se pa serye sa. Ou te
anbrase kòz la mal. Ou konnen se yon
wont pou dyaspora a ki te dwe fè yon
kò avèk ou nan planifikasyon.
Sovè : Dok, ou konnen byen, ou fè
yon erè grav. Ou tou pan ou. Men nou
dwe mete pwen sou tout « i » yo.
51yèm kandida : Dyoni Monnestim,
Endepandan. Li fè 760 vwa avèk 0,05
%
52yèm kandida : Nèlson Flekou,
OLAHH BATON JENÈS LA, li fè
757 vwa avèk 0,05 %
53yèm kandida : Joe Mari Jidi C. Wa,
REPAREN, li fè 679 vwa avèk 0,04
%. Li pote fanal lanp la adwat.
Tandiske konpayèl li agòch avèk
mwens pwen, menm pousantaj.
54yèm kandida : Liknè Dezi, MPH,
dènye. Li pote fanal la pou klere
moun dèyè yo. Sa misye te vin chache nan rara a ! Li pa menm kapab
tande mizik yo. Sa se yon wont. Li
reyalize 591 vwa avèk 0,04 %. Pèp la
di l al prepare e fè non li tankou Nèg
bannann nan ki se yon modèl, yon
echantiyon pou moun ki vle ede peyi
a.
Sovè : Ou kapab, Tita ! Men anpil
nan yo te kouri al bwè te fèy vèvenn.
Se konprès Moyiz Jan-chal mete pou
l sa respire. Li te konprann li t ap prezidan nan peyi Dayiti. Moyiz te konprann pèp la t ap chwazi l. Si misye te
konsyan, li ta wè distann ki genyen
ant li ak Jovnèl Moyiz ke Bondye
chwazi pou pote liv pou delkivre
Ayiti. Mounn tankou Moyiz Jan-Chal
pa fouti prezidan peyi a. Menm jan ak
Jid ki tonbe nan tenten, paske l se
kreten.
Tita : Se fini gason, mwen ! Nèg
bannann nan nan tout pozèl yo fè
kòm analiz, ap genyen dezyèm tou a.
Se sa k fè Jid pè anpil pou l fè kous la
avec Jovnèl. Fòk nou pa bliye ke
Jovnèl Moyiz se youn nan disip Bondye a ke Sen Michèl akonpaye l avèk
epe a pou plim pa gouye. Fòk peyi
Dayiti jwenn jistis li anba mechan yo
ki refize devlopman an.Tout magouyè tèt chat yo gen pou yo tout al refijye nan lanmè pou yo sa neye nan dlo
dechè yo pou bay peyi a yon ti chans
pou l sa soti nan kalamite sa a.
Sovè : An verite, nou pa fouti konprann sa bann mechan yo ap regle.
Yon sèl pazsyon se detwi tout pitit
Bondye k ap fè bon bagay. Ajisman
bann mechan/malonnèt yo se tèt
chaje. Panzouyis yo komanse fè emosyon, paske sa yo tout t ap tann nan pa
rive jan yo te espere l la. Yo te konprann yo te kapab soulve pèp la pou l
fè dezòd ak gate eleksyon an pou yo
te pote viktwa. Yo echwe e y ap mache tèt anba. Pou yo menm, se sèl yo
ki pou viv. Yo bliye ke chak bagay se
pou yon tan. Opozisyon ayisyèn nan
pèdi nan toubiyon.
Tita : Se yon bon koze w ap di la a.
Se yon opozisyon payas depi sou
Franswa Divalye pou jous kounnye a.
Li pa janm regle anyen serye. Aristid
vini li prezidan sou yo tout. Preval
pase 10 an prezidan. Mateli, li menm,
pase 5 an, kwak yo boulvèse l. Men li
kenbe mayèt la. Se yon bann payaya
ki vle monte yon opozisyon kont
Jovnèl, Nèg bannnann nan. Si yo
kontinye nan penppenp sa a, li p ap
bon pou yo e y ap toujou echwe. Yo
gen chans, yo t ap pran yon kout
Lamòt nan degon yo ki t ap travay
nan bon direksyon pou lonè peyi a.
Sovè : Ki sa yo janm reyalize ?
Moun sa yo pa janm fè anyen nan
peyi a pou soulaje soufrans yo. Se
yon bann mèsenè ki vin jwi e pou jete
yo aprè. Yo pa gen lòt objektif pou
peyi a, fè dezòd lè lide yo di yo. Yap
travay pou destriksyon peyi a; men yo
p ap janm wè sa rive. Fòk opozan yo
janje figi, paske yo tout nan ka. Mwen
kapab di yo gen chans anpil se pa sou
rejim Preval ak Aristid, pou m pa
nonmen lòt yo. Ou tande je zegwi. Yo
t ap fè yo tout pase nan yon je zegwi.
Yo tout konn sa menm.
Tita : Pa gen anyen ki cho ki, definitivman, pa vin frèt. Kite yo pase
tout tan yo nan demagoji. Tout mannèv san fondman gen yon sèl rezilta,
echèk. Moman an rive pou yo pran
responsabilite yo, ranmase karaktè
yo, diyite yo nan yon linyon sensè
nan 4 kwen pou demontre konpetans
yo pou yo ale nan eleksyon pou yo sa
okipe 2 Chanm yo si yo kapab. Si yo
fò tout bon e ke pèp la avèk yo vre, se
pou yo dwe twouse janm pantalon yo
pou yo ale nan eleksyon pou pwouve
yo gen moun dèyè yo e yo kapab fè
kesyon yo. Aba tout satan,18 novanm
1803 te pote espwa ak kè kontan. An
nou reviv moman sa a.Viv Ayiti libere !
Kounye a n ap kòmanse avèk
nouvo tèks la pou ou. N ap ankouraje
w pou w fè tout sa k bon pou kominote nou an. N ap kòmanse :
Kamita : Nou tout ki la a aswè a te
gen okazyon pou n te konstate ki jan
bann denmèplè-enkonsyan yo aji,
paske yo te pèdi. Alò, kòm twou manti pa fon, tout moun pral wè verite a.
Nou pa bezwen enkyete nou, paske
pa gen anyen anba syèl ble a ki cho ki,
nòmalman pa vin frèt. Nou nan yon
moman kote koken yo vle fè sa yo
vle. M ap fè yo tout konnen ke gen
yon lwa ki dirije tout bagay sou tè a.
Si se tout sa bann vagabon yo bezwen
pou n ba yo, sa pwouve ke lalwa pa
gen sans pou yo. Nou pa bezwenn pè
ni bay tèt nou pwoblèm, paske « ti
Mari p ap monte e l p ap desann non
plis ».
Jèmèn : Bann vagabon yo k ap
fofile kò yo nan peyi a te konprann
pèp la te tonbe nan lojik yo a ki se
kraze-brize pou anyen pa janm regle,
yo pran nan pwòp pyèj yo, paske sa
yo te konprann nan, pou pèp la te leve
kanpe nan yon dezòd jeneral, pa fèt
nan tout peyi a pa fèt.
Kamita : Sa Nèg yo rive pa konprann sèke pèp la gen matirite e l p ap
kite l pran nan Tonton Nwèl. Nèg yo,
ki gen anbisyon dirije peyi a, pa gen
okenn preparasyon pou yo gouvène e
menm okenn plan. Men yo bezwen
vin gouvène. Si yo nan konpetisyon,
youn pa gen rezon pou mande pou yo
retire san okenn motif. Tout bagay yo
di yo pwonmennen ap fè pwopagann
nan pa gen pwa. Se sa k fè pèp la pa
okipe yo. Nou pa fouti konprann rezon ki pouse bann vagabon yo ap aji
konsa. Pou mwen, se yon pakèt bann
vagabon abiye ke pèp la pa bay okenn
valè. An nou serye sou aksyon k ap
fèt nan peyi a. Chak jou, bann zannimo yo gaye nan savann nan pou yo fè
dezòd. Yo tout ansanm pa fouti reyini
2 mil moun pou pwouve lemonn
antye ke yo gen moun dèyè yo. Si se
kretyen vivan ki t ap defann dwa yo,
se pa wòch yo t ap kalonnen ni kaout-
Ale nan paj 14
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7
Haïti-observateur 25 novembre -2 décembre 2015
Du devoir d’unité nationale
Suite de la page 5
réputation d’excellence. Ils devraient être âgés d’au moins 50
ans, disposant d’un diplôme universitaire, ayant acquis une expérience prouvée dans la gestion des
conflits et des négociations, ayant
une bonne maîtrise des problèmes
et priorités du pays, des institutions publiques, des lois et prescrits de la Constitution de 1987.
Ils seraient désignés par l’organe
officiel de chacun des 10 départements et nominés par les institutions, partis, coalitions, fédérations, confédérations syndicales,
mouvements sociaux populaires
et ruraux légalement constitués au
sein de ces dits départements. À
ceux qui auraient accompli de
bonne foi leurs tâches, il serait
accordé en fin de mandant un
« doctor honorisis causa/doctorat
honoraire » pour ce service philanthropique rendu à la nation. Le
plan d’actions de la Conférence,
axé sur des valeurs républicaines
pour favoriser une société plus
juste, obligerait à la réalisation d’un agenda de solutions telles que :
Présenter un bilan de la crise
« haïtienne » pour en apprécier les
conséquences sur la vie nationale,
dresser des solutions appropriées
et établir un schéma directeur
d’application.
Définir les grandes orientations socio-économiques, environnementales, agricoles, énergé-
tiques et sécuritaires, indiquer les
réformes structurelles prioritaires
à entreprendre en tenant compte
des intérêts vitaux de la nation.
Les solutions doivent être porteuses de changements réels :
croissance économique, développement du secteur privé, scolarisation universelle, innovation
technologique, biotechnologique,
développement des capacités productives, création d’emplois, justice sociale, réduction de la pauvreté, amélioration de la performance
du territoire afin qu’Haïti devienne un pays émergent en 2025.
Établir des règles d’éthique et
des principes de bonne gouvernance se référant aux valeurs
suprêmes de liberté, d’égalité, de
fraternité, de dignité humaine au
nom de l’intégrité et de la vérité
afin de régler définitivement la
question d’exclusion et de justice
sociale.
Exiger de bannir toutes appellations négatives des affaires publiques; en exemple paysan, zenglendo, noms de partis ou de
groupes non conformes aux valeurs nationales prônées.
Ratifier le « Pacte d’unité
nationale », consigner toutes les
résolutions dans le livre « blanc »
de la nation, les intégrer dans la
législation nationale et le préambule de la Constitution et les
publier en versions créole et français.
Mettre en place une feuille de
route obligeant les gouvernements
légitimes et parlements successifs
à se conformer aux résolutions de
la Conférence, durant les vingt
prochaines années, et faire en sorte que toute politique prônée par
les trois partis officiels ait le but de
renforcer l’unité nationale.
Le financement de la Conférence est une composante cruciale. Il est recommandé d’allouer au
projet un fonds fiduciaire en faveur de l’Unité nationale, à hauteur de dix millions de gourdes ou
plus, destiné à financer les opérations et frais généraux de fonctionnement. Les fonds proviendraient
de la contribution des Haïtiens
ayant atteints la majorité de 18 ans
accomplis; soit cent gourdes par
citoyen, contre un reçu déductible
de taxes sur la carte d’identité à
concurrence du même montant.
Tous les membres de la junte et du
Conseil percevraient un honorarium de cinq cent mille gourdes
pour la période. Les fonds seraient
versés dans un compte de la
Banque de la République d’Haïti
(BRH), chargée de leur gestion
financière et de publier le budget
et le rapport des dépenses. Le reliquat des fonds servirait à réaménager les bureaux du ministère de
la Justice et de l’Equité au niveau
de tous les départements, tâche à
assigner au gouvernement légitime.
Le recrutement national : Un
acte d’Intégration
En vue de restaurer l’autorité de
l’État, le nouveau gouvernement
légitime, conformément aux prescrits de la Conférence, doterait
Haïti, comme les pays émergents,
d’un nouveau leadership performant et responsable constitué
d’hommes et de femmes qui
incarnent la cohérence, la dignité,
le respect et l’excellence. Cette
démarche servirait à attirer un
pool de talents haïtiens dans le
pays, des professionnels de grandes capacités intellectuelles, scientifiques et académiques. Ils seraient engagés à servir le pays, sa
mission et sa cause et non se servir soi-même. Le nouveau gouvernement entamerait en toute
transparence le processus d’embauche de ces professionnels circonspects, préparés à dépasser les
clivages erronés pour orienter et
aider le pays dans l’application de
la nouvelle stratégie de développement adoptée par la Conférence. Dans ce contexte, la réintégration des professionnels haïtiens
vivant à l’extérieur est une exigence fondamentalement indispensable à poursuivre. C’est là
reconstruire une République qui
s’assume, qui inspire le respect et
c’est là aussi, retrouver le chemin
de la souveraineté, de la civilité et
de la modernité.
L’Unité nationale : Une avancée
historique
Haïti échappe aux Haïtiens. La
faillite du pays préoccupe l’opinion publique, autant ses fils, les
autres peuples noirs du monde
que ses partenaires. Ces raisons
suffisent amplement pour que le
brasier de divisions soit circonscrit. Le pays aurait besoin d’un
saut qualitatif : vivre sous le véritable sens de son credo « L’Union
fait la force », fondement de ses
valeurs et de son véritable patrimoine. Au vu des contradictions
sanglantes, le président-militaire
Jean-Louis Michel Pierrot, avait
souhaité, le 10 mai 1845, cette
marche résolue vers la réconciliation « L’unité nationale doit être
reconstituée ! ». Il n’y a qu’un seul
camp, c’est celui de la République. Que cet appel « primal »
soit enfin entendu afin de valoriser
le « statut haïtien » au détriment
de tout autre ! Que ce tam-tam se
fasse sentir dans les tripes afin de
répondre à l’urgence de « sortir le
peuple haïtien dans les cales du
sous-développement ». Ce serait
là une autre avancée historique. Il
est encore possible de mettre au
centre de nos actions des valeurs
de justice et de solidarité. Cette
nation, née de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, doit renaître à
la légalité, à l’équité et à l’unité. Il
y a-t-il un autre choix ? Alors, quoi
d’autre ?
1 Source Rapport de la Banque
mondiale du 29 septembre 2015
2 http://bme.gouv.ht/mines/fascicule/index.html
3 Future grande puissance
CORRUPTION EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Des juges accusés de corruption :
La justice dominicaine sous surveillance
Suite de la page 1
sont accusés de faire partie d'une
structure dédiée à la manipulation
des procédures judiciaires afin de
favoriser la libération de criminels.
Selon une dépêche de l'agence
EFE, datée du 17 novembre, le
procureur général de la République dominicaine, Dominguez Brito, a déclaré ne pas exclure la possibilité que d'autres juges soient
l'objet d'investigation « pour des
irrégularités présumées dans l'exercice de leur fonction ». Il a
souligné en même temps : « Il est
possible que les acteurs appelés à
lutter contre la criminalité veuillent faire de moi un complice du
crime ».
Ces propos ont été tenus en
présence des média un jour après
que le Conseil judiciaire suprême
de la République dominicaine ait
révoqué avant d'envoyer par devant la juridiction correctionnelle
de première instance Duvergé
Jose Mejia, Vallejo Roso Espinosa, Victor Mejia Lebron, Awilda
Reyes Beltre et Delio Germán
Figueroa.
Déterminé à combattre la corruption avec la dernière rigueur,
M. Brito a précisé pour le chef de
la Police dominicaine, Nelson
Peguero Paredes : « Tout acte contraire à la loi ou toute situation
jugée incompatible avec les normes sera combattu vigoureusement ». Il a indiqué que des fautes
graves présumées pèsent sur ces
juges dans l'exercice de leur fonction en tant que donneurs de justice.
Me Brito se félicite des efforts
déployés par le Conseil supérieur
de la magistrature qui n'a pas lésiné sur les moyens pour enquêter
sur les cas de corruption au sein du
système judiciaire dominicain. Il
croit dur comme fer que la poursuite de l'enquête permettra d'identifier d'autres juges corrompus.
Enfin, il a reconnu les efforts
déployés par le Conseil supérieur
de la magistrature pour enquêter
sur ces cas de corruption. En effet,
le 16 novembre dernier, cette entité a ordonné à l'Inspection du pouvoir judiciaire d'enquêter sur la
libération de deux frères colombiens, Huber et Angel Maria Buitrago.
Le procureur Dominguez
Brito s'est plaint au Conseil de la
magistrature qu'une structure prétendument dirigée par l'administrateur démissionnaire Francisco
Arias Valera a été engagée dans
des actions judiciaires à la faveur
desquelles a été négociée la liberté de personnes liées au crime organisé, notamment dans le trafic
de drogues, le blanchiment d'argent et la corruption.
Le procureur général de la
République dominicaine a, par
ailleurs, souligné que Francisco
Arias Valera est cité comme étant
la personne contactée en vue d'influencer la décision favorable du
juge Reyes moyennant paiement
de fortes sommes d'argent, dans le
cadre de plusieurs dossiers, y
compris la décision relative à la
liberté octroyée en faveur du conseiller Erinson Los Santos Solis,
communément appelé Ney, accusé de meurtres sous contrat.
Les cas des frères Buitrago
cités par M. Dominguez Brito et
tous les autres qu'il a énumérés
font évoquer la manière dont la
justice est rendue en Haïti; et pour
mentionner une affaire tout récente, celle du bateau d'Accra, le navire battant pavillon panaméen, qui
avai, débarqué, au Terminal Varreux, au début du mois d'avril de
cette année, une importante cargaison mixte de stupéfiants composée de cocaïne, de marijuana et
d'héroïne. Suite à cet événement,
les membres d'équipage du
Manzanares et des employés du
port qui avait accueilli ce bateau
ont été emprisonnés, tandis que se
poursuivait l'enquête.
Un parallélisme avec l'affaire
du bateau d'Accra
L'affaire des cinq juges dominicains, qui viennent d'être limogés pour être ensuite mis en accusation par le procureur général de
la République dominicaine, présente un parallélisme frappant
avec le dossier du bateau d'Accra
en Haïti. Excepté que, dans l'État
voisin, le système judiciaire est
mis en mouvement contre les
magistrats corrompus, tandis que,
dans l'Haïti de Michel Martelly,
les criminels de toutes catégories
bénéficient de la faveur des magistrats. Il n'existe aucun pays au
monde où cette maxime s'applique mieux : « Le ciel inspire
favorablement le juge qui a reçu
un bakchich ».
En effet, quand le président
Martelly trie sur le volet un juge
pour lui confier le cas du meurtrier
Calixte Valentin tant en lui donnant l'ordre formel de rendre en
faveur de ce dernier une ordonnance de main levée d'écrou; ou
un autre pour obtenir la libération
du kidnappeur, trafiquant de
drogue triplé d'un tueur à gage qui
s'appelle Woodley Éthéard (Sonson La Familia), il ne fait qu'établir la norme pour l'ère Martelly. Il
est alors aisé de comprendre pourquoi les personnes arrêtées dans le
cadre de l'affaire du bateau d'Ac-
cra ont été libérées sans autre
forme de procès. Et la justification
de l'impunité dont bénéficient la
plus d'une douzaine d'hommes
d'affaires proches de la présidence
impliqués dans l'importation des
800 tonnes de cocaïne, de marijuana et d'héroïne débarquées à
Port-au-Prince.
Constatant l'action actuellement en cours contre les juges
véreux, en République dominicaine, les observateurs pensent, quasiment à l'unanimité, que le président du pays prend les responsabilités attachées à la fonction, et qui
consistent à respecter autant qu'il
fait respecter les lois du pays.
Mais, en Haïti, la gent du pouvoir
oublient ou feignent d'oublier que
« le glaive de la justice n'a pas de
fourreau ».
un ingénieur accrédité. Située dans une zone tranGrande maison double à quille, maison basse, spaSanto 19, bâtie sur une pro- cieuse et attrayante répartie
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8
Haïti-observateur
HEALTH NUGGETS
FOR SMART PEOPLE
Did You Know…?
Volume 3, Issue 104
By Garry Emmanuel
It is good to be good. When we do
for others, we are often rewarded by
a warm feeling and a sense of wellbeing. A wealth of research shows
that generosity can have benefits for
the receiver, ranging from a better
outlook at your job, to more years of
life.
Below are science-backed reasons to make generosity a regular
part of your day.
It will keep
stress in check
Being stingy — and ashamed of said
stinginess — is linked with higher
levels of the stress hormone cortisol,
according to a study from social psychologist Liz Dunn. Scientific
American reported on the findings of
the study, which examined cortisol
levels in response to giving away
money, and choosing to keep more
money for yourself. The more
money people chose to keep in the
experiment, the greater shame they
felt — and the higher their cortisol
levels were. While some stress is
good, chronically have been linked
to a number of health ills.
Happiness at
25 novembre -2 décembre 2015
work depends on it
Helping others while on the
job could boost your happiness at
work, according to research out of
the University of Wisconsin-Madison. The study, published in the
journal American Review of Public
Administration, showed that being
altruistic not only improves wellbeing at work, but also makes people
feel more commi+tted to their work
and less likely to quit. “More and
more research illustrates the power
of altruism,” study researcher Donald Moynihan, a professor in the La
Follette School of Public Affairs at
the university, said in a statement.
“Our findings make a simple but
profound point about altruism:
Helping others makes us happier.
Altruism is not a form of martyrdom,
but operates for many as part of a
healthy psychological reward system.”
more years of life
Researchers from the University of
Buffalo found a link between giving
and unselfishness and having a
lower risk of early death. Published
in the American Journal of Public
Health, the findings show that helping others — whether it be by helping to run errands, watching their
children or giving them a lift somewhere — is linked with a decreased
mortality risk. “Our conclusion is
that helping others reduced mortality
specifically by buffering the association between stress and mortality,” study researcher Michael J. Poulin, Ph.D., an assistant professor of
psychology at the University at
Buffalo, told PsychCentral.
It keeps the cycle of
“good” going
Thinking about the times you’ve
given of yourself makes you feel
selfless and want to help
others, compared with thinking of
the times you’ve been on the receiving end of things, according to a
2012 Psychological Science study.
In other words, thinking about times
you’ve helped others will then make
you want to help others again — and
what can be better than that?
It’s beneficial to
the greater good
Generosity trumps selfishness when
it comes to success in the long run,
according to a study in the Proceedings of the National Academy of
Sciences. University of Pennsylvania researchers found that in a
strategic game involving multiple
people, being generous — where
there is cooperation and everyone
benefits from working together
— led to more success than being
selfish — where one person dominates the other, forcing them to
receive a lower payoff. “You might
think being generous would be a stupid thing to do, and it is if there are
only two players in the game,” study
researcher Alexander Stewart
explained in a statement. “But, if
there are many players and they all
play generously, they all benefit from
each other’s generosity.”
Your marriage
will be stronger
Generosity is one of the key factors
for a happy marriage, according to a
2011 report from the National Marriage Project. Elizabeth Marquardt,
the associate editor of the report, told
HuffPost Weddings that people “are
happier in their marriages when
they make a regular effort to serve
their spouse in small ways — from
making them a cup of coffee, to giving them a back rub after a long day,
to going out of their way to be affectionate or forgiving.”
You’ll enjoy
It promotes
mental health
Earlier this year, a huge review of 40
studies on the effect of volunteering
on general health and happiness was
published in the journal BMC
Public Health. The results? Volunteering not only improves wellbeing and life satisfaction, but it’s
also linked with decreased depression and a lower risk of dying early.
“Since people reporting stronger
social relationships have a reduced
risk of mortality, the social aspects of
volunteering may contribute to the
observed survival differences,” the
researchers wrote in the review.
“Taken together, this review suggests
that bio-social and cultural factors
may influence both a willingness to
engage in volunteering, as well as the
benefits that might accrue.”
The challenge: If you want to
enhance the quality of your health
and your immune system, perhaps it
is time to consider cultivating a spirit of giving. So in the end, as with
everything else, what you do with
this information is as always up to
you. But do remember that your
health is the most precious asset you
have. It is up to you to choose how to
preserve it. Let us launch our giving
awareness campaign for a happier,
healthier, stronger, and richer 2015!
Food for Thought: “Your daily
choices determine the quality of
your health. Your lifestyle reveals
your choices.”
Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart
People is for general information or
entertainment purposes only and
does not constitute professional
health advice. Please contact your
personal physician or an independent
health professional for advice
regarding your specific situation.
november 25, 2015
Journal du 25 novembre -2 décembre 2015:hO 11/24/15 4:29 aM Page 9
Haïti-observateur
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25 novembre -2 décembre 2015
Martelly et le CEP plongent le pays dans le chaos
UNE TRANSITION DE CINQ ANS À A L’AGENDA
Suite de la page 1
sectionnée, samedi 21 novembre,
ainsi que lundi dernier. La capitale
remporte la palme avec des manifestations journalières, plus de
trois automobiles incendiées, plusieurs morts avec brutalité et un
couvre-feu allant de six heures du
soir à six heures du matin.
Cette incertitude et cet état
chaotique sont survenus après la
proclamation des résultats frauduleux des élections du 25 octobre
dernier et apparaissent comme du
déjà vu des fins de règne de plusieurs gouvernements de la période post-duvaliérienne. À la différence que c’est un gouvernement
dument élu qui orchestre intentionnellement des fraudes, causant
des torts irréparables tant aux
structures démocratiques qu’à la
paix des rues et des cœurs. Les
rues sont à toutes fins pratiques
vidées à la capitale des 1 h. P.M. et
on voit généralement des parents
partir à la rescousse de leurs enfants, chose que l’on croyait disparue depuis les années 90. En
réalité, des élections de dernière
minute sont toujours organisées
dans le but de tromper la vigilance
de l’électorat. Dans ce cas précis,
le président Martelly, qui avait
accentué sa présidence sur la rupture avec le passé, est confronté à
ses vieux réflexes et ravale ses
vomissures sans aucune gêne.
N’attendant pas la troisième heure
pour se renier, il s’est même payé
un K-Plim à la primature.
Le sort du deuxième tour des présidentielles dépend
de Jude Célestin
La population vit des heures d’angoisse en attendant continuellement la proclamation des résultats
définitifs des élections présidentielles organisées uniquement
pour permettre au candidat officiel, Jovenel Moise, de succéder
au président Martelly. Il s’agit seulement d’une passation de pouvoir
dans le pur style mafiosique puisqu’on assiste à un déni de démocratie. En seulement quatre mois,
un inconnu notoire accèderait à la
présidence. Dans le cas qui se dessine où un seul « kout kle » s’avèrerait impossible. D’ailleurs, le
prétendant Jovenel Moise prend
déjà des airs de président de la république en se promenant à l’extérieur avec un passeport diplomatique. Pire encore, ce sont des
véhicules officiels du Palais national qu’il utilise alors que l’escorte
du président de la république est
mise à sa disposition.
Il faut être dénué de tout bon
sens pour ne pas comprendre que
la partie n’est pas encore jouée
pour le groupe des huit qui livre
une bataille sans merci afin de rétablir le droit et la clarté dans l’institution électorale. Subitement, Jude Célestin, le candidat sorti deuxième du chapeau magique du
président du Conseil électoral provisoire (CEP), Pierre-Louis
Opont, a disparu du radar des manifestations. Ce qui laisse pressentir qu’en victime consentante, il
rallierait le deuxième tour des présidentielles prévues au 27 décembre prochain. Jusqu’à preuve du
contraire, le sort du groupe des
huit serait entre ses mains, et il
avait juré de ne pas aller avec
Jovenel Moise au deuxième tour.
Comme on est en Haïti, où les
réactions sont déroutantes, l’expectative prévaudrait au bon sens
et à tout acte sensé.
Indiscutablement, Jude Célestin n’a pas véritablement renoncé à l’idée d’être mis en ballottage
avec Moïse. Des proches du candidat à la présidence de l’APEH
ont affirmé qu’il se croit capable
de l’emporter sur le candidat officiel s’il parvient à se rallier les autres candidats. Rêvant d’être président de la République, il se croit à
la portée de la porte d’entrée au
Palais national, car disposant d’assez d’électeur pour battre Jovenel
Moïse à plate couture. Mais il
ignore que sans les autres candidats, Martelly et son équipe, qui
ne reculeront devant rien pour se
faire succéder par « Nèg Bannann
nan » n’hésitera une seule minute
à le rouler dans la farine.
Le rôle masqué de
la communauté
internationale
Sans l’ombre d’un doute, des
représentants de la communauté
internationale joueraient aussi leur
partition dans la récupération des
dépouilles du gouvernement de
Michel Martelly. Le Groupe CORE (États-Unis, Canada, France,
Minustha, Union européenne, Espagne, Brésil), quoique soupçonné de soutenir le pouvoir chambranle du président sortant Michel
Martelly, joue à la veuve offensée,
s’il faut prendre au sérieux les
déclarations de la représentante du
secrétaire générale des Nations
Unies, Sandra Honoré. Celle-ci
paraissait offusquée face aux allégations du député élu du PHTK
(parti du pouvoir), Antoine Rodon
Bien-Aimé, qui l’implique directement ainsi que l’UNOPS dans
les fraudes massives enregistrées
aux dernières joutes. Ces fraudes
seraient survenues par le biais d’un rejeton canadien, Sylvain Côté,
qui est depuis parti en fuite dans
son pays. On laisse croire qu’il
aurait empoché la bagatelle de
huit cent mille dollars américains
pour son forfait. D’où cette exigence faite au CEP de permettre
un audit indépendant permettant
d’épurer les faux procès-verbaux
qu’aurait introduits M. Côté au
centre de tabulation justement
nommé centre des tribulations par
la malice populaire. Bien sûr, une
telle demande a été rejetée par le
CEP, après une valse-hésitation
qui aura permis à la représentante
de Parti Lavalas, Maryse Narcisse, d’appeler à la mobilisation générale après la découverte de
nombreux cas d’irrégularités.
Dans cette atmosphère larvée, l’Initiative de la société civile (ISC)
ainsi que d’autres organismes ont
appelé le CEP à trouver une formule équitable allant dans le sens
des revendications du groupe des
huit. Donc, permettre une vérification des procès-verbaux incriminés.
Une transition de
cinq ans pour
rétablir les
institutions ?
Des rumeurs persistantes émanant
des milieux diplomatiques de la
capitale haïtienne laissent présager une solution capable de rallier
l’ensemble des intervenants politiques, hormis le PHTK du président sortant, Michel Martelly. On
parle incessamment d’une période
transitoire de cinq ans, soit un
quinquennat présidentiel pour
rétablir l’autorité de l’État et surtout les institutions détruites par
l’actuelle équipe dirigeante.
Le quinquennat Martelly aura
liquidé les mairies, asservi la justice et domestiqué la Police nationale, pour simples exemples. Ce
travail ardu de récupération de ce
qui resterait au pays incomberait
aux quatre ou cinq partis politiques sortis parmi les premiers
dans la liste Opont. Mais on laisse
entendre que les individus qui occuperaient un quelconque poste
dans une telle administration ne
devraient pas pouvoir être candidats à un poste électif aux joutes
subséquentes. Il est à remarquer
que le PHTK ne devrait aucunement faire partie de ce gouvernement collégial.
Comme à la fin de l’année
1986, des négociations seraient
déjà en cours à la barbe de l’équipe Martelly-K-PLim. Ce qui
inquiète le plus les représentants
des pays amis d’Haïti, c’est le
modus operandi de la liquidation
de l’actuel gouvernement qui a
systématiquement préparé ses
bandits légaux pour la destruction
de l’appareil d’État afin de prévenir la mise en accusation de plusieurs dizaines de fonctionnaires
de haut niveau dont des membres
de la famille présidentielle élargie.
En attendant, la date du deuxième tour projetée au 27 décembre pourrait être renvoyée aux
calendes grecques, et tout devrait
se jouer avant le 1er janvier 2016,
avec ou sans Martelly. Un point,
c’est tout.
DANS LE CADRE DE L’ACTION CONTRE LE KIDNAPPING EN HAÏTI
Clifford Brandt et Sonson
La Familia bientôt à Miami
Suite de la page 1
américains, durant son incarcération, a confessé qu’il existe de
nombreux gangs liés à des hommes d’affaires. Ces derniers ont
recruté des hauts gradés de la
Police qui, à leur tour, introduisent des policiers dans leurs
bandes. Il se déclare prêt à étaler
tous ses secrets sur les activités de
ces malfaiteurs, qui sont impliqués dans d’autres crimes.
De son côté, Sonson La Familia, qui avait été libéré de prison
l’année dernière, après avoir été
arrêté pour investigation, dans le
cadre de l’enlèvement d’un homme d’affaires, a attiré l’attention
des autorités fédérales après qu’il
ait été identifié comme un patron
du kidnapping et de trafic de
drogue. Il passe aussi pour être un
assassin à gage et un contrebandier d’armes.
Les autorités fédérales sont
surtout intéressées à Woodley
Éthéard parce qu’il est proche
d’autres criminels qui ont été
identifiés. Après ses premiers interrogatoires par des agents fédé-
raux chargés de l’enquête de plusieurs cas de kidnapping, de trafic
de drogue ou encore d’assassinat
de citoyens étrangers, les émissaires fédéraux ont fini par comprendre que, à l’instar de Clifford
Brandt, Sonson La Familia constitue une mine d’informations.
Autant dire, il peut aider à résoudre plusieurs cas dans tous ces
domaines dont certains éléments
manquent. C’est pourquoi les responsables américains tentent tout
pour réussir à faire transférer ces
deux hommes en territoire américain.
Deux agents fédéraux ont fait
savoir que depuis plus de trois
ans, les dirigeants fédéraux, ayant
reconnu l’importance de ces deux
prévenus, ont décidé d’assurer
leur protection durant leur incarcération.
Qu’il soit dit que les Américains avaient tout entrepris pour
faire incarcérer Sonson La Familia, surtout suite à la disparition
d’Evinx Daniel, un autre trafiquant de cocaïne dont les Américains étaient en train de négocier
son transfert aux États-Unis. Car
ils se soucient de leur sécurité en
dehors de la prison.
Des gens proches des procureurs fédéraux ont fait remarquer
que les deux hommes étaient sur
le point d’être transférés aux
États-Unis, il y a seulement une
ou deux semaines, mais que des
contretemps ont surgi qui n’ont
pas favorisé leur expulsion par les
autorités haïtiennes.
On explique, toutefois, que
Michel Martelly se trouve actuellement en « mode de coopération» avec les autorités américaines, parce qu’il cherche à minimiser son châtiment quand arrivera le moment d’affronter la justice
américaine.
Il semble que Sweet Mickey
ait décidé d’inciter don fils à
changer son fusil d’épaule. Car,
au début, suite à son arrestation
par les autorités fédérales, il refusait systématiquement de faire
des aveux. Ce qui lui avait valu
plus de deux semaines d’incarcération avant de se faire octroyer la
libération sous caution.
On laisse croire que c’est suite
aux recommandations de son
père qu’Olivier avait accepté
d’impliquer les jeunes Vénézuéliens proches du président du
Venezuela dans l’affaire de
l’avion qui transportait 800 kilos
de cocaïne à la capitale haïtienne,
en route pour les États-Unis.
Olivier conseillé par
son père de coopérer Le président
Selon des informations venant Maduro maugrée
encore de milieux proches des
procureurs fédéraux, Michel
Martelly a conseillé à son fils de «
révéler au Blanc » tout ce qu’il
veut savoir. De cette manière, il
pourra alléger la sentence qu’entraînerait « ton cas », le moment
venu.
On laisse croire, dans les milieux
proches du président du
Venezuela, que l’arrestation des
neveu et filleul du président vénézuélien en Haïti, au début de ce
mois, l’aurait mis à mal avec son
homologue haïtien.
On apprend, en effet, que M.
Maduro a maugréé en disant qu’il
n’est pas « un ingrat ». Il aurait
ajouté que les deux jeunes gens
ont été arrêtés en Haïti et transféré à New York sans qu’il n’ait
reçu aucun avertissement de quiconque. On prétend qu’il se serait
plaint d’avoir reçu l’information
par voie de presse, lorsque des
journalistes voulaient l’interroger
à l’égard de l’arrestation en Haïti
de ses neveu et filleul.
On sait que depuis la mort
d’Hugo Chavez, Martelly et
Maduro sont restés très proches et
que le président vénézuélien a fait
preuve de générosité à l’égard de
Sweet Mickey par le biais du
Fonds Pétrocaribe dont des millions ont été mis à la disposition
d’Haïti dans des conditions extrêmement libérales.
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Haïti-observateur
25 novembre -2 décembre 2015
ÉDITORIAL
Fraudes électorales massives en Haïti :
Le CoRE group face à ses responsabilités
L
es informations continuent de s’accumuler confirmant les révélations faites par diverses sources
concernant le scrutin du
25 octobre. Elles prouvent clairement que ce dernier événement n’est
autre qu’une succession de fraudes
massives, plutôt que le vote réalisé
dans l’ordre et sans violence qu’avaient applaudi le CORE groupe, la
MINUSTAH et l’Organisation des
États américains (OEA). Après les
nombreuses dénonciations identifiant des individus impliqués dans
les opérations de vol du premier tour
des présidentielles, voire même du
premier volet des législatives, ajoutées aux révélations du sondage de
l’institut brésilien « Igarapé », ces
organisations se trouvent confrontés
à leurs responsabilités. Car, parties
trop vite en besogne pour féliciter le
Conseil électoral provisoire (CEP)
d’avoir bien réussi ce scrutin, avant
de recommander aux autorités haïtiennes de prendre des mesures contre les manifestants qui enfreignent
les lois. Pour le gouvernement haïtien, cela signifie bastonner et emprisonner ceux qui descendent dans la
rue demandant de respecter le vote
populaire. À ce tournant, ces entités
doivent prendre les décisions nécessaires pour adopter de façon permanente de nouvelles approches.
Le CORE groupe, composé des
États-Unis, du Canada, du Brésil et
de l’Union européenne (UE), avec
l’OEA et la MINUSTAH, depuis sa
création, a été le premier à décerner
un satisfecit au CEP et au gouvernement haïtien, après la tenue de chaque élection, qui se révèle par la suite
entachée de fraudes et d’irrégularités. Même après que des observateurs électoraux nationaux et mondiaux crédibles eurent dénoncé des
fraudes et irrégularités, ces entités ne
s’empressaient pas de placer ces
élections dénoncées sous un nouvel
éclairage. Dans le cas du scrutin de
2000, elles persistaient à faire des
déclarations cautionnant la légitimité
de ce vote, jusqu’à ce que l’ambassadeur Orlando Marvil, observateur
électoral d’origine trinidadienne, ait
dénoncé les fraudes et irrégularités
observées dans le scrutin. Mais c’était surtout lors des élections de
2010 que le cautionnement des magouilles électorales s’est révélé plus
patent.
Les prises de position exprimées
par la communauté internationale,
représentée en la personne des entités mentionnées, non seulement
constituent une insulte aux forces
vives du pays, aussi bien qu‘aux
défenseurs et amoureux de la démocratie, elles contribuent à aliéner tous
ceux qui voyaient en ces institutions
des instruments de la liberté, des
droits humains et de l’idéal républicain. En se faisant les défenseurs des
tombeurs des hommes et femmes qui
se battent inlassablement pour que se
réalisent de bonnes élections en
Haïrent, le CORE groupe et ses alliés
ont perdu la confiance des démo-
crates haïtiens. À la faveur des votes
du 9 août et du 25 octobre, la méfiance à l’égard de ces organisations s’est
renforcée encore davantage. Surtout
après la violence déclenchée contre
les manifestants par la Police, ces
derniers jours, et qui a occasionné
des morts et des blessés. Aux yeux
des victimes et de leurs familles
aussi bien pour la majorité des plus
de 200 000 personnes qui manifestent désormais quotidiennement dans
les rues, les actes de barbarie posés
par la Police nationale d’Haïti sont
imputables à ceux qui ont encouragé
les forces de sécurité dans la démesure.
Indéniablement, les faits signalés
par différentes organisations, et dont
les échos se font dans la presse internationale, ces derniers jours, démontrent clairement que les défenseurs
du CEP et du gouvernement Martelly-Paul s’étaient lancés sur une mauvaise piste. Car l’Institut brésilien
Igarapé est la dernière organisation
en date à souligner que les résultats
préliminaires officiels de la présidentielle du 25 octobre dernier « ne
traduisent pas le choix des votants ».
Basant son sondage de sortie des
urnes sur un échantillon d’environ 1
800 électeurs de 235 Bureaux de
vote (BV) sur l’ensemble des dix départements, l’organisation brésilienne donne les résultats suivants : 37,5
% des personnes interrogées ont indiqué avoir voté pour Jude Célestin,
du parti Ligue alternative pour le
progrès et l’émancipation haïtienne
(LAPEH); 30,6 % pour Moïse JeanCharles, de la plateforme Pitit Dessalin; 19,4 % pour Maryse Narcisse,
de Fanmi Lavalas. Tandis que Jovenel Moïse, le candidat officiel de la
présidence, donc du Parti haïtien tèt
kale (PHTK), au pouvoir, a été choisi seulement par 6,3 % des répondants de l’enquête.
Dans son édition du 15 novembre, Haïti-Observateur, citant d’autres observateurs ayant interrogé des
votants représentant un échantillon
de 2 400, avait mis Moïse Jean-Charles, Jude Célestin et Maryse Narcisse
respectivement en premier, deuxième et troisième positions. Alors que
le candidat officiel, Jovenel Moïse,
se trouve en neuvième place. H-O
avait même indiqué le caractère général de cette fraude, qualifiant l’opération d’« élections parallèles ».
Suffisamment de drapeaux rouges
étaient brandis qui pouvaient attirer
l’attention des acteurs internationaux. Mais ces derniers avaient d’autres chats à fouetter.
Ceux qui entretenaient encore des
doutes sur les fraudes et irrégularités
relevées dans les derniers scrutins n’ont qu’à tirer les conclusions de la
vérification des procès verbaux
effectuée suite à la dénonciation d’une « vaste fraude en faveur de
Jovenel Moïse », candidat du PHTK
par la candidate de Fanmi Lavalas,
Maryse Narcisse. Le Bureau du
contentieux électoral national
(BCEN) avait fait droit à la requête
de celle-ci.
En effet, la tendance des documents consultés confirme toutes les
dénonciations qui ont été faites par
les candidats, partis politiques lésés
et les organisations qui ont joué le
rôle d’observateurs. Aussi bien que
dans la presse indépendante, notamment dans les radios. Environ 98 %
des procès verbaux examinés sont
entachés de fraudes ou d’irrégularités. Cette situation s’est révélée quasiment à l’échelle nationale, car touchant les départements de l’Ouest,
du Nord, du Nord-Est, du PlateauCentral, de l’Artibonite, du Sud-Est,
des Nippes et une partie du SudOuest.
De toute évidence, de tels résultats sont de nature à plonger dans la
confusion tous ceux qui, par maladresse ou en collusion avec les au-
teurs et commanditaires de ces
crimes, ont tout fait pour défendre
l’indéfendable, y compris la communauté internationale. On ne peut pas
oublier que cette dernière, dans
toutes ses composantes, s’est faite
partie prenante de tous les coups
fourrés électoraux infligés au peuple
haïtien depuis la chute de la dynastie
des Duvalier.
Sans l’ombre d’un doute, face à
cette imposture, le CORE groupe,
l’OEA, la MINUSTAH et tous leurs
alliés œuvrant sur le terrain ont du
pain sur la planche. Car seule une
action décisive de leur part peut rétablir la confiance du peuple haïtien en
eux aussi bien qu’en cette démocratie qu’ils essayent de nous apprendre.
HaïtiObservateur
P.O. Box 356237
Briarwood, NY
11435-6235
Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
Massive electoral fraud in Haiti: The
CoRE group facing its responsibilities
T
he information continues
to accumulate confirming
the revelations made by
various sources concerning the October 25 election. They clearly show that this last
event is nothing but a succession of
massive fraud, rather than the vote
achieved in order and without violence that the CORE Group, MINUSTAH and the Organization of
American States (OAS ) had applauded. After many denunciations
identifying individuals involved in
the theft operation of the first round
of the presidential election, or even
the first phase of the legislative vote,
revelations abound of the exit poll
conducted by the Brazilian Institute
“Igarapé;“ these organizations are
faced with their responsibilities. For
having wasted no time to congratulate the Provisional Electoral Council (French acronym CEP) for having
achieved well this election; before
recommending to the Haitian authorities to take action against protesters
who break the laws. For the Haitian
government, that means beating and
jailing those who take to the street
asking to respect the popular vote. At
this juncture, these entities must take
the necessary decisions to permanently adopt new approaches.
The CORE Group, composed of
the United States, Canada, Brazil and
the European Union (EU,) with the
OAS and MINUSTAH (the UN,) are
the first to have issued a clean bill to
the successive CEPs and Haitian
governments, after holding each
election, which proves subsequently
tainted by fraud and irregularities.
Even after credible global and national election observers had denounced fraud and irregularities, these entities are no more eager to see these
denounced elections in a new light.
In the case of the 2,000 vote, they
persisted in making statements endorsing the legitimacy of the tainted
poll until Ambassador Orlando Marvil, an election observer from Trinidad, has denounced fraud and irregularities observed in that election. But
it was during the 2010 election that
electoral shenanigans became more
obvious.
The views expressed by the international community, represented by
the mentioned entities are not only
an insult to the progressive forces of
the country as well as to defenders
and lovers of democracy, but they
also contribute to alienate all those
who see these institutions as tools of
freedom, human rights and the republican ideal. By acting as defenders
of those who persecute the men and
women fighting tirelessly so that
good elections may take place in
Haiti, the CORE group and its allies
have lost the trust of Haitian Democrats. During the votes of 9 August
and 25 October, the distrust of such
organizations became even more
evident. Especially after the violence
unleashed against demonstrators by
the police in recent days, which has
caused deaths and injuries. In the
eyes of the victims and their families
as well for the majority of the over
200,000 people now demonstrating
daily in the streets, the barbaric
actions of the Haitian National Police are the responsibility of those who
encourage the security forces in their
excesses.
Obviously, the facts reported by
different organizations, which are
echoed in the international press in
recent days clearly show that the
defenders of the CEP and the Martelly-Paul Government had embarked
on the wrong track. For the Brazilian
Institute Igarapé is the latest organization to point out that the preliminary official results of the presidential election of October 25 don‘t
reflect the choice of the voters.“
Basing its exit poll on a sample of
about 1,800 voters in 235 polling stations (French acronym BV) in all ten
departments, the Brazilian organization gives the following results:
37.5% of respondents indicated having voted for Jude Celestin, the Party
Alternative League for Progress the
Haitian Empowerment (French acronym LAPEH); 30.6% for Moïse
Jean-Charles, the candidate of Platform Pitit Dessalin; 19.4% for Maryse Narcisse, of Fanmi Lavalas. While
Jovenel Moses, the official candidate
of the Presidency, that’s the Haitian
Bald-Headed Party (French acronym
PHTK,) in power, was chosen by
only 6.3% of respondents of the survey.
In its November 15, 2015 edition,
Haiti-Observateur, citing other
observers having interviewed a representative sample of voters numbering 2,400, had put Moïse JeanCharles, Jude Celestin and Maryse
Narcisse in first, second and third
position respectively. While the official candidate, Jovenel Moses, is in
ninth place. H-O had even indicated
the general nature of this fraud, calling the operation a “parallel elections.“ Enough red flags were brandished that could have attracted the
attention of the international players.
But the latter had other fish to fry.
Those who still entertained
doubts on fraud and irregularities in
the recent elections have only to
draw conclusions from the verification of the minutes made following
the denunciation of a “vast fraud
campaign“ in favor of Jovenel Moïse, the PHTK candidate by Maryse
Narcisse, the standard bearer of Fanmi Lavalas. The Office of the
National Electoral Litigation (French
acronym BCEN) had granted the latter’s request.
Indeed, the trend in the documents consulted confirms all the
accusations that have been made by
the candidates, political parties and
organizations having acted as observers. As well as in the independent
media, especially on the radios.
Approximately 98% of the minutes
examined are considered tainted by
fraud or irregularities. This is proven
virtually nationwide, as affecting the
West, North, Northeast, Central Plateau, Artibonite, Southeastern, Nippes Departments, as well as part of
the Southwest.
Obviously, such results are likely
to plunge into confusion all those
who, by mistake or in collusion with
the perpetrators and sponsors of
these crimes, did all they could to
defend the indefensible, including
the international community. We
can‘t forget that the latter, in all its
components, was made a party to the
electoral dirty tricks that have been
inflicted on the people of Haiti since
the fall of the Duvalier dynasty.
Without a shadow of a doubt,
faced with this sham, the CORE
Group, the OAS, MINUSTAH and
all their allies working in the field
have their work cut out for them. For
only decisive action on their part can
restore the confidence of the Haitian
people in them as well as in this
democracy they are trying to teach
us.
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TECHNIQUES DE CONVERSATION
Volume 3, Edition 95
Que chaque jour soit noël dans votre cœur
Par Docteur Loren Ekroth,
Ph. D. [2]
Le point focal de l’article de
cette semaine : Le titre de l’article d’aujourd’hui « Que chaque
jour soit Noël dans votre cœur »
s‘inspire de la chanson de mon
ami-compositeur Everett Gordon. Si chaque jour était Noël
dans mon cœur, j’aurais de la
compassion et de la bonté envers
les autres lettres, et ils deviendraient partie intégrante de
mon monde émotionnel. Pour ce
faire, je dois apporter la paix
d‘esprit à tous ceux que je rencontre.
Une attention toute particulière est nécessaire pour comprendre précisément comment
une autre personne se sent. Malheureusement, nous sommes
souvent distraits et n’offrons
qu’une attention partagée.Une
connaissance approfondie du
domaine de la neuroscience sociale se manifeste lorsqu’on accorde toute son attention à quelqu’un, nous pourrons vivre l’expérience d’une empathie profonde et savoir exactement ce qu’il
ressent.
Daniel Goleman, auteur du
livre Intelligence émotionnelle,
déclare que lorsque nous accordons toute notre attention à une
autre personne, nous reflétons,
ou reproduisons leur expérience.
Toutefois, si nous sommes dans
la « transe urbaine », nous n’avons qu’une attention périphérique à donner aux autres. Par
exemple, nous pressons nos pas
à la vue d’un sans-abri. Alors
nous ne pouvons pas nous mettre
dans sa peau.
Voici une autre idée : Le quotient intellectuel (IQ) et l’empathie émotionnelle ne vont pas de
pair. Cela signifie que le fait
d’avoir un quotient intellectuel
élevé ne signifie guère que vous
pourrez déceler la vie intérieure
d’une autre personne. (En fait, si
vous avez un quotient intellectuel élevé, cela pourra affecter
négativement votre empathie
émotionnelle).
Des distractions extérieures
peuvent diminuer votre attention. Et les distractions sont partout dans notre monde agité où
tout se fait à la va-vite. De plus,
l’auto-absorption (l’égocentrisme) affecte aussi l’attention. Si
vous êtes préoccupé par « le moi
», vous ne pourrez pas être attentif aux autres.
POSTCARDS FROM AFRICA
Volume 3, Issue 104
Give and Take
By Réginald Barthélemy
One of the major myths in modern
society is the relentless passion for
getting ahead at all costs. Many
think that takers are winners, and
givers are losers. This idea, unfortunately, is backed up by the arithmetic theory that teaches the more
you take away from a quantity, the
lesser it becomes. For example, if
you take away 8 from 10, you
remain with 2 (10 – 8 = 2). You
would say: “That’s common sense,
right?” Well, not necessarily true!
There is a divine law that defies this
arithmetic theory. It is called the
Law of Giving. It stipulates that the
more you give, the more you
receive.
Let me tell you about two individuals who silently exhibit the traits
of genuine givers.
The first one is Tony Chapman.
Tony is a chronic mentor who just
cannot help sharing. Weeks ago, I
was tasked to put a budget committee together then schedule an electronic vote for the election of a committee chairperson. Knowing this
was an unfamiliar territory for me,
Tony graciously offered his assistance. Weeks later, a colleague of his
was working on a project for the
first time, and got stuck along the
way. Without being asked for help,
Tony offered insightful suggestions
that made the project completed
efficiently and in a timely manner.
On Wednesday, I inquired: “Tony,
what compels you to always enjoy
sharing your knowledge?” Without
a second thought, he said: “Some
people view information as a way to
gain an advantage or leverage their
position. On the other hand, most
organizations would probably perform their mission more efficiently
if more people trusted one another
to collaborate (when possible). I’ve
never been afraid to be wrong,
which provides a natural way to provide input (solicited or unsolicited).” He further said: “I’ve worked
for the U.S. Government for over 30
years and have a fairly good idea of
how things work (human nature);
when people are properly trained
and understand their professional
responsibilities, they can be empowered. Everything else is easy.” I have
never seen a compassionate and
cheerful mentor-giver like Tony
Chapman.
The second chronic giver is an
unnamed Good Samaritan woman
in my neighborhood. Ever since my
relocation there months ago, almost
every day I have seen the same
scene: a stay-at-home mother having almost 20 teenagers – boys and
girls – lined up on the floor in the
hallway of her building apartment
or at times outside in the open air,
late afternoons. The way they
dressed led me to believe that they
came from poor family backgrounds. For months I have been
absorbed with my private memory
until this past Sunday as I was getting home I had a rare opportunity to
speak with the son of that woman. I
asked him: “I have always seen your
Mom with these children. Who are
they and what is she doing with
them?” The response was immediate: “They are neighborhood residents whose parents are penniless
and cannot afford to send them to
school. So my mother gathers them
every day and teaches them how to
read and write – for free.” The story
of this woman-turned-homeschool
teacher blew me away and left me
speechless for hours.
Years ago, Nobel Prize in medicine, Dr. Alexis Carrel gave a lecture
on mental health, followed by a
Q&A session. One of the attendees
asked this question: “What is the
best medicine for mental health?”
Speaking of the helper therapy principle, Dr. Carrel said: “Shut the door
behind you, cross the railway, look
for someone in need, and help that
person.” Is this not a simple yet
powerful prescription for mental
health? The expectation was that Dr.
Carrel was going to prescribe a long
list of the best and most expensive
Quand vous regardez une
pièce de théâtre et que vous voulez vivre les émotions des personnages, vous devez vous engager dans « une suspension volontaire de tous sentiments d’incrédulité ». Autrement, vous allez
penser que « ce n’est qu’une
pièce de théâtre; ce n’est pas la
réalité ». Et vous ne verrez que
des acteurs maquillés et non de
vrais personnes de la vie quotidienne. Vous devez vous identifier avec les acteurs pour pouvoir
vivre leur expérience.
Enfin, le courage est nécessaire pour se sentir dans la peau
de quelqu’un qui est bouleversé,
qui éprouve de la peur, et qui est
rongé par le désespoir ou d’autres sentiments qui vous seraient
inconfortables. Ce manque de
courage explique pourquoi les
gens préfèrent donner « des
conseils détachés » à un ami
mourant au lieu d’être pleinement avec lui. « Vous le surmonterez, Bill », au lieu d’être simplement avec lui et le comprendre. De plus, cela explique
pourquoi les médecins préfèrent
drugs that could cure mental illnesses, but he did not. Years later, another Nobel Prize in medicine, Dr.
Albert Schweitzer repeated almost
the same idea: “I don’t know what
your destiny will be, but one thing I
know: the only ones among you
who will be really happy are those
who have sought and found how to
serve.” Put simply, no one can be
happy without first making someone else happy. Happiness is the
best medicine that cures all diseases
and illnesses.
Give and Take offers a unique
and refreshing perspective. Our
actions DO ripple out and affect others. This is a natural law: cause and
effect. Every action has an equal and
opposite reaction. Tomorrow will be
a reflection of what we do or say
today, but not because of some “law
of attraction,” but because of the
“law of cause and effect.” If we
want good crops (crops of joy,
peace, tranquility and happiness),
we have to sow good seed. As put so
well by ancient wisdom: we do reap
what we sow. It was true then, and it
is still true today. Don’t buy into this
se concentrer sur les détails
médicaux au lieu de partager
l’expérience personnelle du
patient.
(Si vous aimeriez entendre la
chanson « Que chaque jour soit
Noël dans votre cœur », vous
pourriez y accéder à partir de
iTunes sur ce réseau : http:// tinyurl.com/qjbx77x).
[1] Publié avec la permission du
Dr Loren Ekroth, éditeur du
magazine Better Conversations.
Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit de la
publication à : www.conversationmatters.com.
[2] Dr Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert
national en conversation des
affaires et de la vie sociale.
Traduit de l’anglais par
Réginald Barthélemy, MBA
25 novembre 2015
inherently selfish philosophy: “Giving” to get in return! No, you should
give simply for the love of giving –
without expecting anything in
return.
Every kind action we do or
every kind word we say will always
ripple outwards to help others. If we
give and serve for the right reasons,
the good we do will ripple back to
us, not all at once and not always
monetarily. But it must first ripple
out to others with no expectations
other than to do what is right. When
we give just for the love of giving,
that will spark the ripple effect. This
is an equal opportunity law, as predictable as the rising of tomorrow’s
sun. What steps are you going to
take in order to become selfless
givers like Tony Chapman and my
unnamed neighbor? Believe it or
not, giving – for the sake of giving –
works miracles both for the giver
and receiver! Give it a try just one
day or a week or a month or a year,
and see what difference it will make
in your life.
november 25, 2015
A Vendre 2 Propriete/Terrain
Terrain a vendre dans la region de Turgeau a Port-AuPrince, Haiti. Valeur a 60-70 mille de dollars. Negotiabe.
2eme Terrain dans la region de Avenue Christophe, PortAu-Prince. Valeur a 50-60 mille dollars. Si vous etre
serieusement interesse, veuillez appeler le numero (718)850-6019.
For Sale 2 pieces of Land/Property One piece of land is
located in “Turgeau”, Port-Au-Prince, Haiti. Valued at
$60-70 thousand dollars. Price is negotiable. Second
piece of land located at Avenue Christophe, Valued at
$50-60 thousand dollars. If you are seriously interested,
please call (718)850-6019. Leave a message when
answering message is on.
Journal du 25 novembre -2 décembre 2015:hO 11/24/15 4:29 aM Page 13
Haïti-observateur
13
25 novembre -2 décembre 2015
AVIS DE DIVORCE
AVIS DE DIVORCE
PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les
conclusions du ministère public, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour le
profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Marie Ange CEMEXANT
d’avec son époux, Alex PETIT, pour abandon du toit
marital. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de
l’état civil de Pointe-à-Raquettes, de transcrire sur les
registres à ce destinés, le dispositif du présent
jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommagesintérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier
Clerbrun FAURE de ce siège pour la signification de ce
jugement. Compense les dépens.
PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre la
défenderesse à l’audience précitée; pour le profit déclare
fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du
sieur Jean David DEBRoSSE d’avec son épouse, née
Danielle Martine BAPTISTE, pour injures graves et
publiques aux torts exclusifs de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits
époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pétion-ville
de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du
présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des
quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet
l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens.
AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Jacques
Hermon CONSTANT, juge en audience civile et publique
du douze juin deux mille treize, en présence de Paul
WESLEY, substitut commissaire du gouvernement de ce
ressort avec l’assistance du greffier Homère RAYMOND.
AInSI JUGÉ ET PRononCÉ par nous, MALEINE
BERNARD DELVA, juge en audience civile ordinaire et
publique du jeudi douze novembre deux mille quinze, en
présence de Me. Manuela SÉJoUR, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur Mozart TASSY, greffier du siège.-
Me. Jean PRIME, av.
AVIS DE DIVORCE
Il est ordonné, etc.
En foi de quoi, etc.
Me Kedma DERIVAL, Avocat
PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les
conclusions du ministère public, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour le
profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Marie Jo PIERRE-VILE d’avec
son époux, Dieupuissant PIERRE-VILLE, pour abandon
du toit marital. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pointe-à-Raquettes de transcrire sur
les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens
s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts
envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Clerbrun
FAURE de ce siège pour la signification de ce jugement.
Compense les dépens.
AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Jacques
Hermon CONSTANT, juge en audience civile et publique
du six mars deux mille treize, en présence de Ronald
PIERRE, substitut commissaire du gouvernement de ce
ressort avec l’assistance du greffier Homère RAYMOND.
Me. Jean Pierre J. DESIR, av.
AVIS DE DIVORCE
PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les
conclusions du ministère public, maintient le défaut
octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée; pour
le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Pierre Denis FORTUNE
d’avec son épouse, née Dapheline RHO, pour injures
graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits
époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pointe-àRaquettes, de transcrire sur les registres à ce destinés, le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré
dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine
de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Zétrenne YVON de ce siège pour la signification de ce jugement. Compense les dépens.
AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Jacques
Hermon CONSTANT, juge en audience civile et publique
du mercredi dix-neuf juin deux mille treize, en présence
de Yanick ODNEY, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Homère
RAYMOND.
Me. Jean Pierre J. DÉSIR, av.
APARTEMEnT À LoUER/
APPARTMEnT FoR REnT
3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable.
Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call
Edzer at (718) 978-0491.
AVIS
Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la
loi, au nom de la République, à charge d’appel,
accueille l’action du requérant Jean Rénold Civil
pour être juste et fondée; dit que le cité occupe la
maison du requérant illégalement; ordonne en conséquence l’expulsion du nommé Elpenor Gesner de la
maison située à Delmas 42 # 26, le condamne à dix
mille gourdes (10 000 gourdes) de dommage et intérêts aux frais et dépens de la procédure.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Antoine
Luccius, juge en audience publique et civile du jeudi
huit (8) octobre deux mille quinze, An 212e de
l’Indépendance, avec l’assistance du greffier Ralph
Jean-Louis.
IL EST ORDONNÉ à tous les huissiers sur ce requis
de mettre le présent jugement à exécution; aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils
d‎’y tenir la main; à tous les commandants et autres
officiers de la force publique d’y prêter main forte
lorsqu’ils en seront légalement requis.
En foi de quoi, la minute du présent jugement est
signée du juge et du greffier susdits.
Ainsi signés : Me Antoine Luccius et Ralph JeanLouis, greffier
Pour expédition conforme
collationnée
Me Domond Jacques Sondh, Av.
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Kreyòl
Soti nan paj 6
o.
Jèmèn : Ou gen rezon tout bon,
paske Nèg yo ak Nègès yo nan peyi
a pa reflechi pou yo realize bon bagay nan tout kwen peyi a. Pèp la
boude yo, paske yo prefize rantre
nan lojik malatchong nan ki, definitivman, p ap regle anyen pou yo. Sa
k fè mal la, sè ke mounn nou te konprann ki te gen diyite moral pèdi tout
lojik yo nan rantre nan demach sa a
ki voye yo al echwe nan lanmè.
Kamita : Lè bagay la bon pou yo,
pa gen youn nan yo ki refize di « ayibobo ». Men lè bagay yo nan je tout
moun pa bon pou yo, aksyon yo se di
tenten, tout kalite bagay pou atake lòt
yo. Enben, n ap fè yo tout konprann
ke mannèv yo itilize a p ap pran. Se
pa posib pou Nèg yo ak Nègès yo
refize konprann ke nan tout konpetisyon fòk gen youn ki genyen ak
youn ki pèdi .
Jèmèn : Ou pa manti. Se dezòd yo
vle nan peyi a. Yo te konnen pèp la t
ap leve kont gouvènman an pou yo te
fè chita yo. Pèp la fè yo konnen yo
tout k ap ranse a pa merite yon bagay
konsa. Yo vle lage nou nan tenten. N
ap fè yo tout konnen tout bon ke tentennad yo a p ap pase. Nèg yo bliye
ke vyolans p ap mennen yo okenn
kote. Se nan sans sa a ke pèp la refize rantre nan malpwòpte yo vle òganize nan peyi a. Si se yon gouvènman kolejyal ou konsansis yo vle
monte, yo p ap sis. Pa gen plas pou
malpwòpte konsa nan peyi a.
Ki sa bann moun sa yo
pote pou pèp ayisyen ?
Kamita : Yo vle antere nou tout
vivan jan yo itilize Pè Lebren an. N
ap fè yo konnen je nou kale pou n wè
tout bagay. Si yon kandida pase,
mwen pa kwè gen moun ki kapab
mande pou yo retire l san okenn prèv.
Alò, Nèg bannnann nan, ki renmen
non li kòm pwodiktè bannann nan
peyi a, ki rele Jovnèl Moyiz, kalifye
pou l vin prezidan tankou tout lòt yo
ki te nan kous la. Bann ensanse!
Sonya : Bann sendenden yo ap
betize, paske KEP la p ap gen lòt
chwa ke rann vèdik la favorab a
moun ki fè pwen yo. Si Dekrè elektoral la se mwayen pou penmèt règ
jwèt la pa gen rezon pou l ekate l,
mete l yon kote pou satisfè bann
endezirab yo. Jovnèl deja genyen.
Jèmèn : Yo mele tout bon vre,
paske yo tout ap tounen eskòpyon.
Ki jan pou nou aksepte pou mòd vi
sa a ap kontinye nan peyi a ? Yon
vyolans nan peyi k ap penmèt jenès
la tonbe nan pratik sa a.
Kamita : Sa w di la a fè anpil sans,
paske l gen sibstans. Ki bon bagay
moun sa yo ki rele tèt yo swadizan
lidè nan peyi Dayiti ap kite pou jenès
la ? Mwen pa kwè bann degoutan yo
vle yon amelyorasyon nan peyi a. Se
vyolans y ap ankouraje e se sa yo vle
kite pou jenès la. Yo nan tout sa k pa
bon e yo tout mele. Sa yo espere pou
rive nan peyi a pa gen dwa rive. Yo
egri e yo tout konnen trè byen y ap
demaske yo nan tout sans. Pèp la pa
bezwen Lavalas ki tounen defen.
Jodi a bann san karaktè, san konsyans, sanwont e menm san koutcha
soti pou yo bay Aristid yon kou pa
konprann. Tèlman Mateli konnen trè
byen li antoure avèk anpil magouyè
ak panzouyis, li chwazi yon moun ki
sensè ak li. Tèlman anpil nan senpatizan li yo ki toujou ap glorifye l pa
gen objektivite, paske se pou Moyiz
Jan-Chal yo fè chwa.
Sonya : Bagay yo klè tout bon nan
je tout moun. Tèlman yo konnen ke
dispozisyon an pa bon, yo pwomennen klewonnen ke Jan-Chal egal
Lavalas. Non, se pa vre ditou. JanChal gen pwòp ajennda li ki diferan
de pa Fanmi Lavalas la. Si yo kon-
Haïti-observateur
prann y ap maske Aristid, se tèt yo y
ap maske, paske Aristid pran nòt pou
l ba yo tout sa yo merite. Mwen pa
konnen si se pral yon nouvo Pè
Lebren. Antouka, n ap rete gade pou
n wè verite a. Jiska prezan Aristid pa
janm di anyen l sou sa. L ap tann aprè
7 fevriye pou l sa ba yo tout sa yo
merite.
Kamita : Mwen pral di nou yon
bagay la a ke anpil nan nou pa konnen. Jan-Chal te fè yon tinèg 20 an
tounen chwal. Youn nan polisye yo
te tire chwal la anba l. Misye tonbe,
chwal la disparèt e misye plenyen e li
fè an, an, an, kòt mwen kofre, sanble
mwen gen ze kourèl. Nanpwen ann
avan, tout chanpwèl vole gagè, tout
zobop kouri nan savann nan, vlennbendeng rete atè sou beton an ap plenyen kòt li kase. Se jistisN anlè a
kont malfektè ki abitye pwofane
legliz. Lougawou a paka mache
devan dèyè ankò, woule sou kote al
nan mitan lè lasosyete paka wè ak
tanbou madichon.
Sonya : Alò men moun bann
voryen yo vle vin prezidan peyi a.
Anverite, « devan pòt tounen dèyè
kay » pou jan bagay yo ap evolye nan
peyi a. Si mesye yo konprann se nan
kondisyon sa a yo vle peyi a ye, yo
tout mèt bliye sa, paske bagay sa a p
ap pase nan je nou. Se pou yo aprann
konprann ke peyi a pran kont li nan
men yo. Men yo tout pa manke san
wont. Pa gen diyite la a menm nan
sen yo. Pitit peyi a pa gen dwa
aksepte lòbèy sa a nan peyi a. Se pou
KEP la kontinye travay li nan menm
detèminasyon an pou bagay yo
kapab fèt tout bon san krent e san pè.
Jan : Medam, mwen pran plezi pou
m tande nou nan opinyon nou ki jistifye. Nou di bagay yo jan yo dwe ye
a. Mwen dakò avèk nou, paske nou
antre nan nannan plè a. Mwen kwè
pa gen youn nan bann vagabon yo ki
kapab pote yon chanjman nan peyi a.
Malgre yo enpoze Mateli fè travay li,
Mateli rive fè tout bagay sa yo. Men
yon lidè ki kapab delivre. Mwen
garanti n si Konstitisyon te bay
Mateli dwa pou l te reeli, mwen pa
kache di n, Mateli t ap pase. Se pou
Konstitisyon sa a refèt konplètman.
Kamita : Nou tande anpil pale
anpil ak kòmantè. Frè m, Ti Jan, nou
renmèsye w pou konpliman ou yo a
nou menm. N ap fè w konnen tou,
nou apresye jan ou pale. Sa fè n anpil
plezi. Mwen ta renmen poze kesyon
sa a pou m sa jwenn yon repons. Ki
moun ki te chwazi 9 manm KEP la ?
Jèmèn : Se sosyete sivil la ki te
chwazi yo. Jodi a travay yo ta renmen a pa rive fèt. Yo te konprann
KEP la ta pral ba yo eleksyon an pou
yo te mete moun pa yo. Se la a yo
tout pa fò a. Yo fè konnen yo konplètman opoze a manje bannann nan
ki tou pare pou yo. Tèlman yo sòt. Yo
gen lè pa remake ke gen vyann bèf,
fòk gen bannann pou yon repa kore,
pou n pa di ki gen bon gon. Sa w di
pou sa, Kamita.
Kamita : W ap mande, Jèmèn ! Se
bon bagay. Yo deja mele, paske yo
tonbe nan dlo kowonpi ki rete
anplas. Yo mèt bliye sa !
Jèmèn : Si yo konprann y ap vin
pran piyay nan vòlè bannann, y ap
pèdi tout dwèt yo, paske vòlè se yon
peche ke Bondye refize pitit li fè. Yo
vle detwi tout pitit Bondye k ap fè
bon bagay. Ajisman bann mechan/
malonnèt yo se tèt chaje. Panzouyis
yo kòmanse fè emosyon, paske sa yo
tout t ap nan pa rive jan yo t ap tann
nan. Yo te konprann yo te kapab
soulve pèp la pou l fè dezòd ak gate
eleksyon an pou yo triyonfe. Yo
echwe e y ap mache tèt anba tankou
bann palmantè 49yèm lejislati a.
Yo tout mele nan
kafou tenten
25 novembre -2 décembre 2015
Sonya : Ayisyen ki bòne pa fouti
wè pi lwen ke pwent nen yo, daprè
tout moun k ap obsève yo, paske se
divisil pou yo konprann objektif la.
Politik se pase yon pouvwa ki gen
yon tèm limit. Alò nou pa fouti konprann rezon ki pouse yon bann denmèplè yo ap pale tout lasent jounen
san yo pa fouti pwouve vizyon yo
gen pou yon bon administrasyon.
Tout magouyè tèt chat yo gen pou yo
tout al refijye nan lanmè pou yo sa
neye nan dlo dechè yo pou bay peyi
a yon chans pou l sa soti nan kalamite sa a.
Kamita :Yo prefere ap pèdi tan yo
nan tripotaj ak denigreman ki anfoudwaye yo pi plis nan konfizyon
total-kapital. Nou konpran trè byen
opoze a yon bagay se pwouve lekontrè pandan y ap kritike advèsè a e ou
menm ki twouve ke direksyon sa a
pa bon, ou vini avèk youn ki bon e ki
kapab fè sans nan tout jan. Men rete
ap kritike san preparasyon e san
mwayen pou pwouve ke pwodwi pa
w la pi bon, se pèdi tan nan grennen
jilbrèt.
Sonya : Bann degoutan sa yo gen
pou sispann mannev yo a pou yo
pase nan realite.Se nan sans sa a ki
lakòz anpil moun ap retire kò yo,
paske yo wè se tan yo y ap pèdi pou
granmesi. Nou gen yon opozisyon
azizyèl, tankou lòt yo di a, e mwen
dakò avèk li, paske opozisyon sa a pa
janm realize anyen serye ke kritike
pou bay advèsè a plis avans. Depi m
konnen opozisyon ayisyèn nan, se
gwo gòj li gen sèlman ke aksyon
reyèl pou yon realizasyon kolektiv.
Nou pa fouti kite moun san vizyon
ap vin blofe nou pou granmesi, paske
nou nan fon twou a ap rele san
pèsonn pakapab tande n.
Jèmèn : Sonya, sè mwen, ou fè
tout nan sikonstans sa a. Se pou n
debarase nou de tout eleman negatif
ki mete nou nan pozisyon sa a san
nou pa fouti pran konsyans. Fòk nou
denonse tout sa k pa bon pou avni
peyi nou, men sa ap koute nou trè
chè. Se yon bagay ki evidan nan peyi
a e menm nan peyi etranje, kote jèn
yo pèdi konplètman. Anpil nan yo ap
plenyen konpòtman mesye nan
chanm yo e menm lidè politik yo ki
kwè nan bay panzou olye yo pran
pouvwa avèk pwòp fòs yo. Anpil
moun fatige avèk konpòtman moun
sa yo ki kwè pou yo vin okipe yon
fonksyon enpòtan nan peyi a.Sa se
yon obsèvasyon ke pèsonn pa fouti
konteste.
Sonya : Mezanmi, opozisyon nan
peyi Dayiti se yon mo ke bann
demagòg yo itilize pou regle zafè yo
nan tout sans. Si yon moun kwè nan
yo, sèke moun sa a kwè nan Tonton
Nwèl, ki se yon pèsonaj fiktif ki definitivman pa eksiste. Mesye-dam
yo, ki gen anpil diplòm oubyen yon
magazen diplòm, konprann yo kapab maske moun. Elas yo eseye
anven pou yo maske nou, men nou
pa pran nan radòt yo a paske se tan
yo y ap pèdi nan tout sans pou granmesi.
Kamita : Nou fatige ak jan de vi sa
a ki mete n nan ti soulye nou. Mezanmi, se pou n mete tèt nou anplas,
paske gen yon bann konpatriyòt ki
vle dezòd anvayi peyi a pou yo
kapab benefisye yon bagay ki nòmalman pa bon pou nou menm.
Sonya : Bagay yo grav pase aksan
grav nan peyi zansèt nou yo ki te travay di e pèdi vi yo nan vèse san yo
pou yo te ban nou libète sa a, e nou
pa konnen enpòtans li. Mesye yo nan
mal ajisman yo mete peyi a nan yon
pozisyon enkonfòtab, paske yo vle
se yo menm ki dwe okipe pouvwa a
san yo pa pase nan vwa oubyen wout
reyèl la ki se eleksyon. Yo fè tout jimnastik ak demagoji pou gade koze
yo. Yo fè yon pakèt deklarasyon ak
dezenfòmasyon pou fè pèp la leve
kanpe. Tout dasoman yo ak panzouyis yo nan peyi a pa bezwen
pwoche, paske nou konnen nou tout
kòm gate sa. Peyi a dwe gen yon alemye, sètadi lapè. Olye pou yo ta fè
yon sèl avèk gouvènman an pou
bagay yo sa mache pi byen, yo prefere ap denigre l, fè dezòd nan mande
l ale.
Kamita : Yo vle tout pou yo. Nèg
yo vle dirije yon peyi san yo pa gen
kalifikasyon. Pa gen youn nan yo ki
prepare pou pran larelèv. Yo tout ap
pare pou y al pran piyay lakay ti
Sina. Se la a yo pa fò a. Y ap tonbe
sou resif san yo pa konnen ki jan zak
yo a grav. Yo vin avèk yon kesyon
demisyon, destitisyon e miz an akizasyon. Yo pa menm fikse sou realite a, yo pwonmennen ap radote e itilize yon bann mo ki reyèlman pa gen
plas yo nan moman sa a. Yo gen pou
yo neye, paske moun ki gen gwo lide
gen pou yo boule.
Jèmèn : Kouman ou ta vle wè yon
pakèt epav ki p ap leve ni lou ni lejè
vle vin prezidan. Sa vle di y ap vin
mare pakèt yo plen l ak mago pou yo
jete yo. Sa fini nètale. Deplis, pa gen
lajan nan kès Leta pou depanse initilman pou bann vagabon abiye yo.
Tout sa yo te espere a pa rive fèt. Yo
gen pou yo fè kont jimnastik yo san
yo pa gen anyen serye k ap regle. Se
yon pakèt vagabon ki vin pran piyay.
Kamita : Se pou nou mete bann
vagabon sa yo nan prizon si yo kontinye ap nwi moun. Vagabon pa rete
sou moun. Si yo fè wòl yo e tann tou
pa yo, se trè byen. Men si yo pa vle,
y ap nan tout sa k pa bon. Yo se yon
bann eleman negatif ki toujou prèt a
fè dezòd k ap antrave yo. Si yo vle
ranplase Mateli, se nan eleksyon pou
yo ale, san sa y ap kochon tout bon
vre. Non, peyi Dayiti pa fouti rete ap
pran tout sekous sa yo nan men yon
opozisyon denmèplè, djèdjè, tenmèrè, doubout,e menm rechiya, tankou
tout moun di. Lè a rive pou mesyedam yo konnen byen se yon peyi yo
gen nan men yo e ke yo dwe aplike
règ jwèt la san vis e san maladrès.
Fòk nou ta wont pou nou wè nou
klase dènye nan Karayib la, aprè nou
bay tout lòt peyi direksyon pou libète yo. Nou refize fè abnegasyon pou
nou itilize tout bon mwayen nan
swiv metòd ideal ke chak moun dwe
okipe fonksyon li nan tout bon sans.
Lè nou realize tribilasyon peyi
Dayiti, nou fin pa etabli ke pwoblèm
peyi a soti nan sen opozan yo ki gen
yon metòd « kraze-brize san ranplase. »
Sonya : Bann lidè san jesyon e
menm san vizyon p ap vin regle
anyen pou nou, paske yo pa gen
mwayen e yo pa fouti wè pi lwen ke
pwent nen yo. Se yon pakèt pèdi ki
tonbe nan dezòd e ki definitivman pa
gen anyen y ap pote pou nou. Nou
deja konnen pa gen youn nan mesyedam yo ki gen monopòl e ki gen
repondong tou. Yo tout sou blòf kòm
toujou pou mete nou nan menm
sitiyasyon avan 14 me 2011 la.
Jèmèn : Nou dwe rele chalbari
dèyè tout mèsenè yo ki konprann yo
kapab kenbe peyi a ann otaj. Yon
pakèt vye pwopagann ap fèt pou
antrave gouvènman an. Malgre tou
sa yo fè pou kreye divizyon ak kawo
nan peyi a, bagay yo te espere a pa
pran e yo tout pa mache non plis.
Kamita : Yo prefere ap mete divizyon nan sen sosyete a. Se pou yo
bay talon yo pou yo pa regrèt aprè.
Se pou nou tout fè yon sèl pou nou
pare tout kou e mete tout vwayou sa
yo nan prizon. Nou pa bezwen bann
malfektè sa yo ki toujou la pou mete
pwav ak pwa grate nan sen nou pou
bagay yo vin pi grav. Divizyon an se
sa yo tout vle.
Jèmèn : Se pou nou tout vyeatif
pou nou pa pran nan yon kou pa konprann. Nou te konstate tout bagay sa
yo se tenten y ap fè pou bwouye tout
sa k ap fèt nan peyi a. Ann nou pran
konsyans pou nou kapab wè si nou
kapab fè peyi a dekole Ayiti ap sòti
ma labou li ye la. Ayiti dabò, souple !
Sonya : Pèp la pa pran nan koze
kredi sila yo paske opozisyon nan
peyi Dayiti pa reyèl nan tout sans. Li
pa gen yon objektif reyèl ak yon
vizyon pou reponn a reyalite yo. Se
yon bann madigra ki gaye nan lari a
pou yo lonje dwèt sou yo tout kote
yo pase pou tout moun di : « Men
yo ! Bann ensanse yo. »
Jezila : Ti nèg Dayiti tèlman mechan, yo pran mastè yo nan mechanste pou yo gate tout bagay yo
tout pa fouti patisipe. Se yon bann
rapas ki devore tout sa yo jwenn. Yo
vle tout pou yo paske se yo menm sèl
ki gen dwa pou viv. Moun ki rele tèt
yo opozan pa gen anyen serye nan yo
menm ke mansonj sèlman ak fo
temwayaj y ap pwone nan peyi a e
menm nan peyi etranje. Se sa m gen
pou m di.
Sonya : Mèsi, kòmè. Men bann
blofè yo ki vle pèp la lage peyi a nan
men yo pou yo fini avèk ti sa ki rete
a. Gen anpil woulibè yo ki konprann
ke voye Mateli ale se yon bagay
fasil. Si se sa yo konprann, y ap blofe
tèt yo, paske kominote entènasyonal
la fatige avèk ti Nèg Dayiti ki refize
pran konsyans. Pou mwen, se lave
men, siye l atè. Yo fèk kòmanse ap
tann avanti tèt anba a jiskaske yo tounen pwatann rabi. Tout moun konnen trè byen, yo se yon makònn panzouyis ki konpran li fasil pou yo pran
pouvwa a konsa. Yo pral konn Joj.
Jezila : Yo tout ap pare pou y al
pran piyay lakay ti Sina. Se la yo pa
fò a. Y ap tonbe sou resif san yo pa
konnen jan za yo a grav. Yo vin avèk
yon kesyon demisyon, destitisyon e
miz an akizasyon ak rache manyòk.
Kounnye a se gouvènman pwovizwa yo bezwen. Y ap yan nan tout
demach yo gen pou yo fè. Yo pa
menm fikse sou reyalite a, yo pwomennen ap radote e itilize yon bann
mo ki reyèlman pa gen plas yo nan
moman sa a. N ap di yo twò piti pou
yo pote chay sa a. Men tout sa m
konnen, Sen Michèl ap kase zèl yo
tout pou fe yo sa bese. Yo fin wè mò
nan fè dezòd ki reyèlman pa janm
rapòte yo anyen nan tout peyi.
Kamita : Tout se panzouyis ! Se
metye yo kritike san nesesite. Anpil
nan yo se kale tèt k ap eksplwate
anplwaye. Nou konnen yo e yo pa p
sis nan kout kat sa a. Pa gen mwayen
pou yo tout file zèl kat yo, paske se
yon bann koken fini. Nou pa p okipe
bann san karaktè yo ki bezwen pou y
al rebat kat la. Yo pèdi nèt, kèlkeswa
sa yo vle fè a. Nou pa bezwen panzouyis tèt loke ki tèt anba tou, ki konprann nou pa wè pwogrè k ap fèt nan
peyi a. Si yo konprann se Mateli y ap
fè tò, yo mèt tou al neye tèt yo nan
dlo kowonpi a. Jovnèl deja devan yo.
Sonya : Depi ki lè manifestasyon
te konn jete prezidan konsa ? Mwen
wè e m tande tou. Gouvènman Mateli a byen soude pou l fè 5 an nan
yon veritab pwogrè. Jete yon gouvènman pwogresis pou radòt san
fondman, se konble lanmè a ak
wòch. Alò si opozisyon an kapab
mete 7 milyon m
oun nan lari a pou mache pran Mateli
se t ap bèl bagay pou li. Mwen pa wè
kote l ap pase pou rive nan yon destriksyon parèy, paske se pale met la.
Mateli se 2 mwa li rete pou l ale.
Pèdan an pa lòt bagay : « Opozisyon
an ».
Kamita : Nou pa bezwen okite foli
prezidan Dera ki se gate pati. Li pa
pote non l pou granmesi, paske l se
yon rat mòde soufle, yon radòtè, rize
e menm mantè tou tankou kòlèg li
Moyiz Jan-Chal ki reyèlman te nan
menm lekòl. Fòk ou ta wè jan li te
pale kòm si li pa yon konplis. Si yon
moun kon li atitid yon lòt, li gen dwa
wè ke misye te gen yon karaktè si e
li te apiye derapaj ki t ap fè kont senatè Riche. Simon, rale kò w la a.
Jan Bèbè
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Haïti-observateur
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25 novembre -2 décembre 2015
LE CANDIDAT DE MARTELLY EN QUÊTE DE POPULARITÉ OUTRE-MER
Jovenel Moïse essuie rebuffade et protestation en diaspora
Par Léo Joseph
Le candidat officiel de Michel
Martelly est allé chercher à l’étranger ce qu’il ne peut trouver
en Haïti. La popularité qu’il re-
cherche s’est révélée encore plus
insaisissable à Brooklyn, Boston
et Miami. N’ayant pas fait bonne
recette à Brooklyn où, à l’instar de
son patron avant lui, c’est à dire
avant que Michel Martelly ne soit
découvert pour ce qu’il est par les
communautés haïtiennes de la
ciaux. En tout cas, c’est par le truchement de Facebook qu’il avait
invité ses compatriotes, d‘abord, à
Brooklyn. Mais le lieu a été changé sans crier gare. Il faut dire aussi
que l’intéressé a su mesurer ses
ambitions à l’aune de ses atouts
politiques. C’est pourquoi il pouvait deviner que, comme dans sa
manifestation de réplique aux candidats à la présidence désabusés
par Opont et Martelly, il n’allait
pas faire bonne recette.
Mais il peut y avoir d’autres
York ont été invité par téléphone.
Comme ces derniers déclinaient
de participer, il était évident qu’il y
avait une chance qu’il ne fallait
pas prendre. D’où l’abandon du
Brooklyn Collège comme lieu de
Jovenel au Crystal Palace à
Brooklyn.
ce rencontre.
En effet, la salle de Brooklyn
Collège, que Martelly avait réservé, lors de sa première apparition
à Brooklyn, pouvant contenir plus
de 500 personnes, ne conviendrait
pas à un candidat à la présidence
d’Haïti privé de capacité de mobi-
Manifestation anti-Jovenel devant le Crystal Palace à Brooklyn, samedi soir 18 novembre 2015.
ti. On peut deviner qu’il y avait local où se déroulait la réunion.
très peu de monde, car le photo- Sans autorisation pour s’engager
graphe officiel du consulat n’a pas dans pareille activité, elle a été
osé montrer les invités, qui étaient, arrêtée par la Police, sans doute
de toute évidence, peu nombreux. pour « violation de propriété »,
puisqu’elle n’avait pas sollicité de
Laisser tomber Boston permis pour manifester. Mais elle
Moïse a eu le flair de ne pas per- a été libérée sur le champ, immémettre que l’expérience de Brook- diatement après son arrivée à la
Manifestation anti-Jovenel à Brooklyn, le candidat PHGK n'a pas fait bonne recette.
diaspora, il a décidé de laisser raisons. Par exemple, des sources
tomber son déplacement en New proches du Consulat d’Haïti ont
England. Aussi a-t-il regagné ses laissé entendre que parallèlement
pénates bredouille,
pour tenter, sans doute,
de mesurer une nouvelle fois sa popularité
avec des rivaux que le
CEP d’Opont a mis en
minorité pour les élections.
En effet, le candidat du Parti haïtien tèt
kale (PHTK) et son
équipe ont voulu inviter la communauté haïtienne de Brooklyn à
une « causerie », aux
fins de présenter son
programme de gouvernement. Il semblait
avoir le pressentiment
que des « tètes chaudes» allaient investir
son assemblée pour lui
donner du fil à retordre.
C’est pourquoi l’invitation lancée aux Haï- Manif anti-Jovenel Mois̈ e à Brooklyn.
tiens de la diaspora n’a
pas suivi les canaux réguliers. aux invitations lancés via FaceSans doute il a voulu innover en book, d’autres personnalités de la
communiquant via les réseaux so- région métropolitaine de New
lisation. En plus d’être condamné
à porter tous les péchés du polisson Sweet Mickey désormais
reconnu pour ce qu’il est en diaspora.
Via Facebook encore, les mordus de Jovenel Moïse ont été avertis que la rencontre allait avoir lieu
à Crystal Manor Palace, une boîte
de nuit situé à Flatbush Avenue, et
dont la capacité ne doit pas excéder 50 personnes. S’il a autant de
toupet que son patron pour dire
qu’il a été accueilli par 200 ou 300
personnes ou même plus, à
Brooklyn, la photo de l’assemblée
est disponible pour dire la vérité.
Mais devant le restaurant, une
douzaine de compatriotes étaient
présents pour signifier au candidat
de Martelly qu’il était un intrus à
Brooklyn. Il a été particulièrement
pris à parti et dénoncé comme
«voleur d’élection ».
À noter qu’a son arrivée, la
veille (vendredi), à l’aéroport, il a
été accueilli en chef d’État égaré
par le personnel du consulat général d’Haïti à New York, d’ordre de
Michel Martelly. Puis une réception a été offerte en son honneur à
la représentation consulaire d’Haï-
À Brooklyn, Nèg Bannann nan n’est pas persona grata.
lyn se répète à Boston, deuxième
étape de sa tournée dans le nord
des États-Unis. Il semble que
Roro Nelson, qui l’accompagnait,
sans doute comme garde du corps,
ait décidé de lui présenter à sa
communauté d’origine.
Au bout du compte, ce déplacement a été décommandé. Le
candidat à la présidence de PHTK
a pris un vol pour Miami, lieu de
résidence de sa famille, pour sa
deuxième causerie avec la communauté haïtienne.
S’il n’y avait pas grand foule
pour protester sa présence dans
cette ville, jadis bastion d’Aristide
et de Lavalas, Farah Juste, militante Lavalas quand le prêtre-président faisait la pluie et le beau
temps, a repris son bâton de pèlerin. Quasiment seule, elle manifestait symboliquement devant le
préfecture de police. On apprend
qu’il n’a même pas été nécessaire
de lui imposer une caution. Selon
une source proche de sa famille,
aucune action ne sera prise contre
elle.
La vérité est que, tel un général sans armée, Jovenel Moïse est
un candidat à la présidence sans
électeurs. Il est donc aisé de comprendre qu’il ne peut entrer en
compétition de manifestation avec
les candidats de l’opposition, tel
que l’a constaté l’avocat Gregory
Mayard-Paul, qui raisonne de
moins en moins comme un avocat, chaque fois qu’il ose intervenir quelque part pour tenter de
défendre le régime de son ami
Sweet Mickey.
L.J.
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Haïti-observateur 25 novembre -2 décembre 2015
La sortie du nouveau CD de Zenglen
crée des controverses un peu partout
Par Jean Robert noël
Depuis la plus haute antiquité, les
divergences ont existé. La loi des
opposés permet de comprendre
que rien ne peut exister sans son
contraire. Chacun croit détenir le
secret de la découverte de la véri-
méthode de raisonnement qui
nous permet d’avoir des opinions
différentes sur un même fait. Et
pourtant, la vérité se trouve bien
enracinée entre le pour et le
contre. Aujourd’hui, tous les observateurs de la « scène » HMI
(Industrie de la musique haïtienne) opinent sur la manière dont le
des pirates
« bootleggers »
Depuis quelques mois, on annonçait la sortie du nouvel album de
Zenglen, et cela avant même le
renvoi de Klemay, ancien chanteur de ce groupe musical. Les
musiciens de cette formation
musicale ont consenti des sacri-
Zenglen live au récent festival à FIU Miami courtoisie de Jean Garry Bourdeau).
té. Et cela se remarque même au
niveau des églises qui endoctrinent leurs fidèles leur faisant
croire que « Relijyon pa m pi
nouveau disque de Zenglen a été
mis en circulation, avant même la
conférence de presse que ce
groupe a tenue à Miami, le ven-
fices énormes pour produire un
CD de qualité. Ils ont passé des
nuits en studio et ont même refusé des contrats afin d’avoir am-
Zenglen live dimanche 8 novembre 2015 (courtoisie de Jean Garry Bourdeau).
bon », alors qu’ils ne servent
qu’un seul et même Dieu.
Tout ceci conduit au concept de la dialectique, cette
dredi 20 novembre 2015.
Le nouvel album de
Zenglen aux mains
plement de temps pour se concentrer sur l’album. La conférence de presse a eu lieu. La présentation du nouveau chanteur, Wid-
ler Octavius, était aussi à l’ordre
du jour à cette occasion. Certaines gens critiquent cette décision, puisque Widler avait déjà
participé à au moins deux prestations de Zenglen avant le 20
novembre. L’une des prestations
a eu lieu à Kasa Chanpèt et
l’autre au festival à FIU. Nombre
de gens pensent que Zenglen
aurait dû présenter le nouveau
chanteur avant même ces deux
prestations.
La majorité des chansons a
été rendue publique sur les réseaux sociaux avant le 20
novembre. Pourtant, à 2 h 24
P.M, le mardi 17 novembre, le
maestro de Zenglen a eu une
conversation avec un ami de
New York au cours de laquelle il
l’informa de la date de la conférence de presse. Celui-ci lui
avait suggéré de ne pas mettre les
musiques en circulation avant
cette date. L’ami de New York lui
conseilla d’offrir au public une
session d’audition partielle du
disque au cours de la conférence.
Le maestro avait accueilli la suggestion du New-Yorker avec joie
et l’avait insérée au programme
du jour.
Le même jour, dans l’aprèsmidi, Brutus avait affiché sur un
réseau social quatre des nouvelles compositions gravées sur
le nouveau disque. Elles ont pour
titres « Bon Grenn », « Tout Bagay Posib », « 60 ans Compas »
et « 4 Gason nan youn ». Puis le
lendemain, il avait rendu publiques trois (3) autres nouvelles
chansons sur un autre réseau social, ce sont : « Sincerely yours »,
« Lajan monte bwa » et « With
you ». Ce qui fait un total de sept
(7) chansons en sus des deux
premières, « Bird of Paradise »
et « Zenglen pran devan ».
Les responsables de Zenglen
ont, en ce sens, offert un total de
neuf (9) nouvelles compositions
aux contre-façonneurs (bootleggers). Les opérateurs de ce marché parallèle n’ont fait qu’ajouter
l’ancienne chanson « Rezilta » et
vendent ce CD de 10 chansons
au prix de USD 3 $ à New York,
New Jersey, Connecticut, Boston
et Miami. Ils ont aussi un CD de
six (6) chansons qu’ils liquident
au prix de US 2 D $. La pochette du CD piraté paraît similaire à
l’originale. Un Africain de New
York contrôle le marché parallèle
du Big Apple. Au marché aux
puces (Flea Market) à New
Jersey, un Colombien vend des
disques haïtiens piratés, incluant
le nouvel album de Zenglen.
Certains disquaires de la place les
achètent en grande quantité de
lui, d’après ce qu’il révèle.
Zenglen a besoin
d’une meilleure stratégie de promotion
Certains musiciens pensent que
les chansons piratées leur serviront de promotion. Quelle absurdité ! Qui donc bénéficie des
retombées financières ? Le grand
public, les animateurs de radio et
les journalistes culturels questionnent cette approche des responsables de Zenglen. Ses fans
souhaitent qu’il attache beaucoup
plus d’importance à la promotion
et espèrent que ces musiciens utilisent une meilleure stratégie que
celle de la dernière fois. Tout le
monde se pose la question, à
savoir : cette décision a-t-elle été
votée à l’unanimité au sein du
groupe Zenglen ? Dans les jours
à venir, Brutus pourra expliquer
cette stratégie de promotion au
grand public. Nous essayons plutôt de comprendre pourquoi lui et
ses collègues musiciens ont choisi cette nouvelle forme de stratégie de promotion. C’est du nouveau dans le business de la
musique. Une nouvelle théorie !
Nous ne voulons pas faire
l’évaluation du disque aujourd’hui. Cependant, nous devons
signaler que le « mastering » du
disque est à point. Nous ne doutons pas de la qualité du nouveau
tube de Zenglen, mais la méthodologie utilisée pour la mise en
circulation de l’album déplaît à
plus d’un, particulièrement aux
animateurs de radio d’ici et d’ailleurs. Certains d’entre eux se
plaignent du fait qu’ils n’avaient
pas formellement reçu une invitation spéciale pour assister à la
conférence de presse, qu’ils ont
boudée d’ailleurs. Ils ne veulent
plus parler de Zenglen. Certains
d’entre eux disent même qu’ils
ne vont pas jouer les nouvelles
compositions de Zenglen.
Un boycottage se tisse déjà à
New York, New Jersey, Boston et
Miami. Samedi dernier, à une
émission de radio très écoutée, un
animateur a, sur les ondes, dit
qu’il ne veut pas parler de
Zenglen avant la date d’une soirée dansante qu’il organise en
décembre 2015 avec un autre
groupe de Miami. Tout semble
indiquer que Zenglen sera confronté à de graves obstacles. Pour
les contourner, il doit utiliser
d’autres stratégies plus rassurantes. Zenglen étant sur la
« scène » HMI depuis 26 ans,
Brutus saura comment traiter ce
dossier qui, sans aucun doute, va
grandement affecter cette formation dans son cheminement.
Nous allons suivre de près le déroulement de cette situation à
laquelle Zenglen fait déjà face.
Espérons qu’une solution soit
trouvée avant la prestation de
Zenglen à New Jersey le mois
prochain (24 décembre 2015).
Nous lui souhaitons du succès.
[email protected]

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