Brx.GrQrrt - Relais Social de Charleroi

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tout. Surtout au niveau de l'immigration. lly a de nlus en olus de Maghrébins. N-e nouô voilonà pas la face: les
différences culrurelles siaccentuent. La
nouvelle qénération fait souvent preuve
d'un càmoortement
intolérable'
Crachats, iniultes, gestes dépla.cés. Interrogez les Caroloslils vousle diront...,
Le constat est amer. Sinisfie. Préoccupant. Pourtant, sur le terrain, les
manches retroussées ne manquent
pas. Et certaines statistiques sont même encourageantes. Des exemples? La
criminalité a sensiblement diminué
depuis trois ans dans l'arrondissement.
En matière de réinsertion profession-
nelle Charleroi peut se targuer d'un
nombre de remises au travail appréciable par rapport aux autres grandes
villes wallonnes. Lancé en septembre
2001 par le ministre wallon des Affaires
sociales Thierry Detienne (Ecolo), le
Relais social de la métropole hennuyère,
qui rassemble les initiatives locales
mises en place pour venir en aide aux
plus démunis, a été le premier à fonctionner en Région wallonne. Et, en
moins de trois ans, il a déjà fait ses
preuves.
Autre exemple: les 25 travailleurs du
ooo38 ans, 40 ans? Queljeune pourra
encore en faire autant?
Avec un taux de chômage de25Yo,
Charleroi détient le triste record wallon
en la matière. Par ailleurs, les revenus
des Carolos ont régressé par rapport au
reste du Hainaut. Il faut dire que le niveau de formation n'est guère fameux
dans la région: la moitié des demandeurs d'emploi n'ont pas atteint le secondaire inférieur. Les listes d'attente
sont interminables pour les logements
sociaux qui représentent plus de l0%
des logements à Charleroi. Même s'il
diminue depuis deux ans, le nombre de
personnes dépendant du minimex (revenu d'insertion social) reste élevé: en
moyenne 3000 par mois, pour une population de 200000 habitants. Les aides
financières accordées par le CPAS (allocations de chauffage, garanties locatives, interventions dans les frais de
santé, etc.) sont en augmentation
constante. Chaque année, environ
personnes s'adressent au service
de médiation de dettes. Même en cette
période estivale, le Resto du cæur, rue
du Fort, fait salle comble tous les midis.
n On accueille de plus en plus de monde et de plus en plus de jeunes », confie
une assistante sociale. Pour pallier la
fermeture de I'ASBL durant I'été, une
2 500
22
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25
/6 /2004
Ies lnlitiques ort laissê Ia sihation
se déIabren et les différences
culturelles staccentrrent
distribution de sandwichs et de soupe
c'est une première - sera assurée, en
juillet et en août, tant la « demande » est
-
forte.
«
La fracture sociale semble plus
im-
portante ici que dans le reste du Hainaut, constate Jean-Marie Laine, coordinateur adjoint du Relais social de
Charleroi. La population vieillit. Les
jeunes fuient les quartiers difficiles. La
paupérisation aun effetboule de neige:
le prix de Ia vie diminue et attire toujours plus les moins nantis. » Un chiffre
reflète cette fracture: trois quarts des
allocataires sociaux proviennent de
cinq communes sur les quinze que
compte l'entité de Charleroi.
Dans un tel contexte, le discours démagogique même le plus nauséabond
fait mouche. Egalement au sein
des
couches plus aisées. « Il n'y a pas que
des personnes défavorisées qui votent
pour l'extrême droite, assure un com-
merçant carolo, habitant un quartier
résidentiel de Gerpinnes. Les politiques
ont laissé la situation se délabrer par-
§3
Service Prévention Animation Quartier
sèment, eux aussi, de belles perles dans
les quartiers « oubliés » de Charleroi.
nNous nous immergeons dans des îlots
en difficulté pour y recréer des liens
entre les gens, explique le responsable
Gérard Duquesne. C'est un travail de
fond qui ne porte que sur le long terme.
Après dix ans, nous en apprécions les
oiemiers résultats., Illustration : l'été
àernier, dans le quartier de l'Allée
verte, à Jumet, des familles belges, ma-
rocaines, turques, polonaises... ont
préparé des plats typiques de leur pavs
d'origine. Chacun pouvait ainsi goûter
les soécialités de l'autre. La fête fut un
franô succès et a suscité des rencontres
durables. Malheureusement, tous ces
efforts sont loin d'être suffisants pour
enraver Ia progression du Front nàtional. bepuis dix ans, Ie parti d'extrême
droite multiPlie les succès, sans
faire campagne, ou Presque, et alors
même que ses élus n'honorent pas Ieur
mandat. Le désespoir est profond chez
lesélecteurs duFN... t rt. n.