catalogue-programme - Les itinerrances des poissons rouges
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catalogue-programme - Les itinerrances des poissons rouges
Sébastien MAGNE Guillaume LEGRAND Yannis FRIER LES ETOILES NE SE VOIENT QUE DE NUIT Tissu 280 X 280, photographie sur toile de bâche, broderie. 2013. SANS TITRE (181,5x121,5 cm). SANS TITRE (194,5x150cm). Là quand je suis Vidéo (12’36). EMPREINTES Dessins encadrés sous passe-partout de différentes tailles (allant de 18x13 cm à 100x70 cm) Tirage grand format à partir d’un dessin réalisé pour le festival, panneaux contrecollés sur le mur extérieur du Beau Garage. MIRADOR Techniques mixtes, 83 X 50 X 40 cm. 2013 ETAGERE Techniques mixtes, environ 66 X 30 cm. IT’S ABOUT TIME Installation. [email protected] 07 60 29 63 99 04 75 58 53 04 Beau Garage du 10 au 15 juin 2014 VALENCE Beau Garage « Le “lien“- et par là même la séparation - est le fil conducteur de mon cheminement. Les espaces s’y rencontrent, les limites s’y définissent, les points de contact s’y révèlent, la mise en tension s’y dessine. Ce lieu unique forme un espace en soi. Il devient un instant en suspend, une pointe d’équilibre... un espace à part entière qu’il soit volume, croisement, superposition ou fusion. Cet “entre-deux“ est celui où peuvent se rencontrer les contraires, les complémentaires: un vide, un silence où tout est possible. Je questionne l’espace en l’expérimentant. Je le fragmente, je l’isole par l’épure. Ces parcelles d’espaces sont ensuite associées afin de percevoir ce qui se joue “entre“, ce qui fait exister l’Un et l’Autre. » Etudiante à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Grenoble-Valence, Zoé TÜSCHER a une pratique vidéo qui interroge notre rapport à l’espace et au temps. Ici, les effets visuels qu’elle met en place, transforment les lieux de son quotidien en des espaces poétiques qui semblent s’émanciper de toute temporalité et lois physiques habituelles. En suivant ses personnages nous nous trouvons confrontés à un infini enfermant, un espace perpétuel. « À coups de traits zigzagants, à coups de fuites transversales, à coups de sillages en éclairs, à coups de je ne sais quoi, toujours se reprenant, je vois se prononcer, se dérober, s’affirmer, s’assurer, s’abandonner, se reprendre, se raffermir, à coups de ponctuations, de répétitions, de secousses hésitantes, par lents dévoiements, par fissurations, par indiscernables glissements, je vois se former, se déformer, se redéformer, un édifice tressautant, un édifice en instance, en perpétuelle métamorphose et transubstantiation, allant tantôt vers la forme d’une gigantesque larve, tantôt paraissant le premier projet d’un tapir immense et presque orogénique, ou le pagne encore frémissant d’un danseur noir effondré... » (Henri Michaux, œuvres complètes II. Ed Gallimard, p 644). les itinerrances « Ceci n’est pas un concert. Ceci n’est pas une performance. Aucune piste de danse. Mais il y a un theremin... une guitare...une machine à écrire... un rayon de lune... un orgue. Ceci est une lecture musicale où il est question de James Dean, de mort et de renaissance, de la musique que l’on joue dans les garages, de la vie de groupe, des affres de la création et du rêve d’une vie différente. Guitare fuzz, batterie réduite, orgue farfisa et theremin, l’ambiance sonore puise ses racines dans le rockn’roll 50’s et rythme le récit des derniers mois de la vie de celui qui incarne à jamais le désarroi d’une jeunesse désabusée, le James Dean Garage Band. Un musicien, un narrateur, un voyage dans les plaines désertiques de Lost Hills. » D’après une nouvelle de Rick Moody. PASTICHES Moulages en plâtre, 2014. « Les Pastiches sont les moulages d’un objet, dont l’essence et les contours se sont émaciés dans la duplication. Leur accrochage joue sur des déplacements minimes : l’objet occupe un espace adjacent à celui où aurait pu se trouver l’original. L’écart reste dans tous les cas infime mais suffisamment marqué pour pouvoir être repéré.» Beau Garage LINEAMENT Création in situ, câble métallique de la hauteur du lieu X 2,5cm. 2014. Il s’agit de dessins au feutre noir à micro pigment. C’est l’attrait d’un territoire vierge, sans repères, expériences, sans attentes particulières qui m’a amené à improviser, ex nihilo, les premiers dessins. Empreintes renvoie à l’origine invisible de l’œuvre, au rythme, à l’ivresse dionysiaque entraînant le feutre dans une danse hallucinogène. Ces dessins non figuratifs exigent un regard actif, appellent autant à se perdre dans la profusion des détails, qu’à s’imprégner de la vibration propre à chacun. James Dean Garage Band Lecture musicale du 10 juin 2014 Cet insatiable curieux basé dans le Val de Drôme navigue entre pratiques visuelles et sonores. Improvisation musicale, installation, graphisme, composition instrumentale ou électroacoustique, dessin... autant de propositions qui croisent mediums, supports, esthétiques et approches. Pour cette cinquième édition du festival, il investit une salle du Beau Garage avec la première déclinaison d’une accumulation qui devrait taquiner les tympans. « C’est au travers d’objets que se pose ma pratique. Je les transfigure dans un espace intemporel et inaccoutumé alors que, pourtant, ils revêtent les attributs du quotidien et du familier propres à presque tout homme. Ces objets, je les extirpe de leur milieu naturel en les isolant du contact extérieur. Mis au ban, ils sont ainsi “distingués“ de ce qui ne l’est pas ; mis en exergue, ils sont donnés à la vue. Une direction est ainsi donnée au regard. Aussi, j’emploie des objets - préhensibles souvent - que l’on peut trouver un peu partout et qui évoquent pour la plupart d’entre nous quelque chose. Dans la pléthore des duplicatas, s’évanouit un peu leur identité propre ; cet objet que je tiens dans ma main, quelqu’un d’autre pourrait le tenir dans la sienne comme étant le sien. » Beau Garage #5 « C’est un lieu. C’est trois espaces. C’est trois temps. C’est une fille. C’est l’hiver mais on n’en sait rien. On ne peut pas s’échapper. À moins que ...Immanence... Transcendance. C’est trois lieux. C’est un espace. C’est un temps. C’est trois filles. » « J’ai une pratique de peintre. J’essaye de cultiver l’héritage d’une certaine conception du tableau qui s’ouvre vers l’intérieur, comme une fenêtre sur un espace tridimensionnel. Je tente également de distinguer ma pratique de cette tradition classique en y affirmant des ouvertures du XXe siècle comme la matérialité de la peinture et du support. Par cette tension et celles que je crée entre des éléments inhérents à la pratique de la peinture (par exemple entre des couleurs, des gestes, des effets de transparence et d’opacité...), je cherche à donner une forme de liberté au spectateur en contrebalançant l’autorité d’une place et d’un point de vue, qu’impose la frontalité du tableau, par l’insinuation d’un doute quant à ce qui est donné à voir. Je souhaite dynamiser la réception du tableau en créant une oscillation entre espace ouvert et fermé, entre espace illusionniste et espace physique. » maison gardien NEBULA Création in situ, installation sur fenêtres, photo 135X91 et 101x91. Impression jet d’encre sur support Backlit. 2014. Beau Garage Zoé TÜSCHER Beau Garage DES POISSONS ROUGES Varda SCHNEIDER Beau Garage Les itinerrances Estelle JOURDAIN www.lesitinerrances.fr EXPOSITION 11>14 JUIN - VALENCE Yann LE CROUHENNEC Thierry MANDON Frédéric GUINOT Margaux AURIA James GRANJON Stéphanie NAVA Myya MARQUES Les pavillons de Latour Maubourg - 70 av de Romans, Valence Maison du gardien - parc Jouvet, Valence Le Beau Garage - 33 chemin de Ronde, Valence IMPRESSIONS Oxyde de fer sur toile, réalisation in situ d’impressions de plaques métalliques à l’entour du lieu d’exposition et exposition de ces impressions, accompagnées d’un plan permettant d’en localiser la source. 2014 Tableau vivant Durée totale : 2 min. 20 sec. 2007-2008. Round ZERO (Installation évolutive et modulable : volumes, sculptures-mannequins, objets manufacturés détournés / tubes luminescents / bande sonore / vidéo-projection en boucle) 01-2001. MOUSSE (30×20 cm). Planche de bois aggloméré, clous de tapissier. ECORCE (300×34×70 cm). Ecorce, étagère en bois aggloméré, pull bleu. 4% SPANDEX (300×300 cm). Chiffons d’usine, vêtements de sécurité, structure en chevron de bois. 2001 - DAVE B (HAL) huile sur bois, 120 X 120 cm, 2004-2010. 2001 - DAVE B (MONOLITHE) huile sur bois, 120 X 120 cm, 2004-2013. 2001- DAVE B (DICOVERY ONE) huile sur toile, 100 X 140 cm, 2012-2014. Méandre Dessin mural « A l’ère où Big Data nous épie sans relâche, je me suis tournée vers une pratique plus archaïsante. Ici, vous trouverez mon projet ‘caméras de surveillance’ : de petites boîtes de pellicules transformées en sténopés que je pose ça et là au gré de mes déambulations. La surveillance des populations a pris une ampleur incroyable avec les nouvelles technologies. Par exemple, lorsque vous vous promenez dans les rues de Londres, il y a un tel tissage de caméras que votre parcours peut être retracé. Voilà pourquoi j’ai décidé d’utiliser un système des plus pauvres ; pour moi aussi filmer mon environnement. Les caméras enregistrent les lieux et marquent une présence humaine qui reste, pour la plupart, des images fantomatiques. On ne voit plus que la trace d’un ou plusieurs corps qui ont fait acte de présence à tel ou tel endroit. » Le centre Ville de Valence, le parc Jouvet et le jardin du Beau Garage seront aussi des lieux d’expression pendant le festival. vous pourrez consulter une carte mise à jour sur notre site web pour suivre ces expositions hors les murs. RENDEZ-VOUS Mardi 10 Juin - 19h - Vernissage avec le James Dean Garage Band (facebook/jamesdeangarageband) - Beau Garage Mercredi 11 Juin - 10h - Ateliers du mercredi Sérigraphie sur tee-shirts / Dessin-maton - Beau Garage Philippe PETIOT Niels HAWKINS PROMENADE DANS LE VALENCE DU DEBUT DU XXE SIECLE Photomontages, impressions numériques. 2012. « Mon travail s’inscrit dans le champ de la sculpture et de l’installation, composé à partir de matériaux essentiellement organiques comme le latex, l’argile ou des corps en décomposition qui suggèrent une instabilité, une mouvance constante, de part les déformations et l’accumulation. Les sculptures évoluent dans un univers onirique au caractère étrange, non loin parfois de « l’unheimlich » (inquiétante étrangeté) de Freud mais également des « cabinets de curiosités. » Les installations de Frédéric Guinot se présentent comme des scénographies métaphysiques dans lesquelles s’articulent des éléments hybrides et polymorphiques où la question du drame et de l’énigme demeure comme une intrigue sans narration avérée, ni vraisemblance. « Les images, il faut surtout les épuiser, les restreindre, les “déphotoshopiser“ pour les percevoir, les éprouver et les aimer enfin... Mais pour cela, il faut du temps, parce que le temps est nécessaire et importe avant tout pour le peintre... Il en résulte de la “couleur de peau“, de la croûte épidermique, de la matière organique, picturale à voir et à penser, de tout son poids, comme une excroissance visuelle... » Bon appétit. (texte de F. Guinot). Marie Pierre BUFFLIER Christophe CHALLANGE Cyril BEHNCKE Romain LE LIBOUX alias ërell Les volumes de Marie-Pierre Bufflier voudraient nous faire croire que, comme un pot, une lampe de chevet ou un lit, ils peuvent contenir, éclairer ou accueillir. Ils s’imaginent qu’en singeant des objets de notre quotidien ils sauront mieux retenir notre intérêt, et vont jusqu’à se mettre en scène dans des installations théâtrales pour nous convaincre de leur utilité. En vain : leurs pseudo-propositions nous amusent, mais nous n’y croyons guère. Ce qui attrape notre regard, et nous les rend singulièrement familiers, ce sont les maladresses et la fragilité de ces volumes faits de matériaux pauvres et de techniques rudimentaires, leur humilité, l’humour et la fantaisie de leurs mises en scène. KODAKOPOLIS Boites de diapositives, carton/installation au sol. Chaque boîte de diapositives contient une vingtaine de vues d’une centaine de pays dans le monde entre 1954 et 1980. 2011-2014. SANS TITRE 2014. EXTRACTION 2014. Faim de peinture, peinture sans fin. « La récupération d’objets et de matériaux communs est au cœur de mon travail. Tous premiers lieux de ma pensée, ils me permettent de m’interroger sur leurs charges affectives et les hypothétiques souvenirs et histoires collectives qu’ils hébergent. Je m’approprie ces récupérations par des gestes répétitifs, occasionnant des transformations du réel plus ou moins visibles par le spectateur. À la frontière de l’absurde, mes gestes ne demandent aucun savoir-faire et sont proches d’une forme de désœuvrement. Mes pièces, flexibles et mouvantes, sont au service d’installations fictionnelles, donnant de l’importance à la sémantique invisible entre mes pièces et à l’imagination poétique du spectateur. » Lieu : Maison du gardien du parc JOUVET Beau Garage Dimanche 15 Juin - 14h - THé BATH THé IN THé PARTY avec bal et concert de Stéphane Balmino. Jardin du Beau Garage Yann LE CROUHENNEC, plasticien, expose régulièrement photographies, installations vidéos, peintures, depuis 1989, en France et en Europe (Pays-Bas, Danemark, Suisse, Espagne, Portugal, Autriche, Lituanie, Arménie...). Son travail explore les liens du vivant avec le temps, la transformation et les traces qui en sont le signe. Il met en lumière sa nature fragile et presque imperceptible. Iconoclaste, Yann LE CROUHENNEC, travaille divers média… Peintre, il ne néglige ni la photographie et la vidéo, ni le travail en volume. L’œuvre du temps est une des constantes de son travail, l’existence en est le centre : suaires d’objets rouillés, sculptures en citrons, graines germant en soulevant des plaques de verre, inscriptions sur le paysage, photographies, camera obscura, dont le temps de pose peut atteindre un mois, élaborées à partir de boîtes de cachou, de bidons de 200 litres ou de la tour d’un vieux château. YLC développe une œuvre protéiforme et déroutante. Méandre est un collage entre un dessin « automatique » issu de carnet - l’homme couché avec les bulles - et une carte du XIXeme siècle. Sur cette carte sont alignés, côté-à-côte, les plus grands fleuves de la planète. J’ai ramené les fleuves sous le corps de cet homme couché et l’ai soulevé dans l’espace. Les fleuves se métamorphosent alors transformés au gré du regard de chacun. Certains voient des racines, d’autres un système sanguin. Ils sont en tous les cas un réseau qui propose un flux, ascendant ou descendant. Allongé dans une sorte de stase indéterminée (lévitation, sommeil ou mort, on ne sait), le personnage est, de par son corps, l’interface entre le bas et le haut. De la même manière que pour les fleuves, on ne sait si les bulles tombent et se fondent dans le corps couché ou si elles émanent de lui pour s’élever dans les airs, toujours est-il que l’homme est le lieu où s’opère la transformation, entre cet état liquide et cet état gazeux, entre les fluides et les airs. SCOLAIRES 10>17 JUIN le festival est ouvert aux scolaires du 11 au 14 juin, les matinées et se poursuivra le 16 et 17 juin. veuillez nous contacter afin de réserver des créneaux. pavillons RENSEIGNEMENTS : [email protected] - www.lesitinerrances.fr mobile : 07 60 29 63 99 / fixe : 04 75 58 53 04 espace public pavillons pavillons Benedetto BUFALINO Frédéric Héritier Perrine FERRAT et Florian VEYDARIER Série de dessins. Stylo bille quatre couleurs. out of time CRÈCHE 25 x 17 cm Structure en verre renfermant lichen et animaux en plastiques 2013. TOMBEAU 10 x 4 cm Eléments en maïs, scotch et fil. 2013. « De manière autodidacte, je pratique une mosaïque libre, art du fixe et du solide en apparence ; une autre mosaïque, sensible, dont les procédés d’assemblages dévoilent un second langage. Je conjugue les matières du temps, un passé composé de fragments poétiques, de céramiques polies, histoires de faïence, j’explore les bris d’un monde usé d’où surgit l’inédit. Dans cet univers, je combine également le hors-temps, espace de l’imaginaire, figure du rêve. Je trace des chemins sur lesquels images et mots se mélangent au jeu des analogies. Ainsi, créant l’énigme ou la charade, entre l’irrationnel et le fonctionnel, l’étrange et le quotidien, mes tableaux racontent des histoires où il me plait que chacun puisse se réinventer la sienne. » TRAUMAVILLE crée à ART 3 VALENCE, 2006. Benedetto BUFALINO part toujours du réel, pour ensuite s’en amuser, le tordre et en dégager de nouveaux points de vues. Il aime jouer avec le quotidien, et donc avec de grandes icônes qui composent notre société. Pour ce projet, l’idée générale est de partir du célèbre bouton LIKE et de le détourner, le sortir de nos ordinateurs et d’en faire un objet réel contrastant avec la nature. Une invitation à aimer la nature et la vie réelle. Les œuvres exposées font parties de la série « STOP », Structure Tangible Objet Public, commencée à la fin des années 90 et toujours en cours. Ce travail consiste à dissimuler ou à faire exister en milieu urbain, des dispositifs, des installations, des images, des écrits, des dessins, etc. Tout est possible et aucun outil n’est inenvisageable. Selon la nature du lieu choisi les oeuvres doivent créer de l’étrangeté, soulever des questions ou dégager un espace poétique. Ce travail est fait en toute liberté et il me permet de m’exprimer ou plus précisément de voter tous les jours, ce qui est pour moi le propre d’un travail artistique. Sur le lieu de l’installation rien n’est signalé, aucune signature, aucun titre et l’on peut facilement passer à côté comme opérer un « STOP ». Des images des STOP réalisés à Valence pour le festival seront exposées et permettront aux regardeurs de les retrouver, ce qui est une première dans ma démarche actuelle de divulgation de ce travail (qui nécessite normalement le plus grand anonymat). Le public pourra également pour la première fois regarder et participer à l’élaboration d’un « STOP » Quatre dispositifs ont été conçus en amont du festival d’autres peuvent être réalisés sur place, sans doute complètement anonymement et peut-être même illégalement, la frontière de la légalité étant extrêmement flou en tant que chercheur. Environs 300 dispositifs ont été réalisés à ce jour certains n’ont existé que quelques minutes, d’autres ont plus de dix ans. DOMINO BLEU Œuvre in situ sur le mur d’enceinte de l’ancienne caserne Latour Maubourg, chemin de Ronde. LA VOITURE DE POLICE POULAILLER vidéo. LIKE / J’AIME Installation artistique inédite et éphémère pour le parc Jouvet à Valence. « Je crois que j’en ai à peu près fini avec le monde comme narration – le monde des romans et des films, le monde de la musique aussi. Je ne m’intéresse plus qu’au monde comme juxtaposition – celui de la poésie, de la peinture » (Michel Houellebecq, La Carte et le territoire.) Grapheurs : PURE/Rémi ASSEZAT Suspect/ AUDEL/ZEUA/KHWEZI STRYDOM/EPOKONE/ FLOPPY MAC BLOCK espace public espace public FERRARI SUR VOITURE SANS PERMIS Vidéo. Beau Garage maison gardien Beau Garage LA MAISON TEMOIN vidéo. maison gardien « L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom : ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle. » Jean Dubuffet, 1960. À partir de matériaux simples récoltés dans un environnement immédiat se déploie une fiction composée de différents éléments. Les objets sont fabriqués avec des techniques populaires, simples à reproduire, et qui cohabitent avec d’autres objets glanés, récupérés. Ils forment ensemble un tout qui mêle aussi bien des dessins, des meubles en formica, des fleurs séchées ou des paniers inutilisables. Les installations appellent alors le souvenir d’un foyer, d’un quotidien lointain, d’une certaine forme de confort et invite à apprécier le moindre objet qui la composent. Cet espace où chacun peut se projeter s’établit en dehors du temps, il n’est ni passé ni présent. Ludovic PAQUELIER raconte des histoires à partir d’un stock disponible d’images (magazines, publicités, cinéma, Internet...). Ces éléments sélectionnés peuvent être moteur de dessins, ou de peintures (à l’acrylique noire sur toile ou sur mur), parfois de volume. Il échaffaude des mondes proches de l’univers de la science-fiction, menacés de dangers divers ou peuplés de villes-fantômes. Traumaville par exemple figurait un lieu oscillant entre architecture en friche et décor de ruines. Les formes, scènes ou paysages représentés dans les oeuvres de Ludovic Paquelier associent le plus souvent un aspect fragmenté à une dimension de prolifération. Des figures indéterminées et inachevées y évoluent, dans une atmosphère énigmatique, parfois cinématographique. L’artiste s’empare souvent du potentiel du site où il expose, l’histoire et les caractéristiques d’un territoire pouvant devenir le lieu d’un scénario fantastique. pavillons Ludovic PAQUELIER espace public maison gardien Pascal Thevenet pavillons Ada MEYSSOUN Né en 1899, quartier de la Pierre à Valence, Félix Martin, son certificat d’études en poche, est embauché, à l’âge de treize ans, comme livreur à vélos par le magasin de tissu de la Maison des Têtes. Il restera plus de cinquante ans, employé dans cette boutique. Ses occupations tournent autour de la lecture, des mots-croisés, d’une collection de timbres et pour se distraire, il se met à dessiner sur tous les cartons et feuilles qu’il collecte dans sa boutique. Des années cinquante à la fin des années soixante-dix, il produit grâce au stylo-bille, plus de 200 dessins en quatre couleurs : noir, vert, rouge, bleu. Stylo en main, il s’applique à des symétries et formes parfaites de méticulosité, s’adonne à des graphismes faits de courbes et de droites soignées, d’une régularité à toute épreuve, à l’image des mètres de tissus qu’il manipule chaque jour. Pétri d’une incroyable patience, Félix Martin consacra de longues heures, de longs mois et en fin de compte, de longues années, à son obsession : celle de faire “glisser et glisser” cette bille sur des feuilles cartonnées qu’il recycla en support pictural qui se voulait idéal à ses yeux… Cette petite bille qui a le pouvoir de rouler en bout du stylo, Félix Martin l’a élevée au rang de pinceau, mieux encore, il en a fait un instrument à pixeliser l’image bien avant l’heure… Ce travail titanesque, portant son obsession de la régularité à son comble, s’émancipe de toute démarche intellectuelle. Visitons donc le Beau Garage, les pavillons de garde de LatourMaubourg, la maison du gardien dans le seul objectif d’être étonné. Par l’œuvre, par les liens entre les œuvres, par les échanges entre œuvres et lieux. Découvrons les univers des artistes dans le désir de connecter notre bocal, notre sphère avec l’inconnu, l’indicible, l’inintelligible. Pour cette possibilité de découverte d’univers autres, je remercie, à titre personnel, les membres de l’association, les équipes municipales et surtout, les artistes sans qui je ne serais rien d’autre qu’une « bête humaine ». « Les volumes que je produis prennent toute leur dimension dans la rencontre entre le spectateur et le lieu d’exposition. Travaillant sur le décalage entre la réalité immanente à l’espace et les modes de représentation de celui-ci (perspectives, cadres, supports), je crée des situations ambigües, des questions ouvertes que l’observateur est invité à saisir comme point de départ ou comme étape dans une réflexion sur son appréhension du lieu et sa perception du monde physique. » « Dans ses démarches, Christophe CHALLANGE aime créer des paradoxes et des ambiguïtés. Et il cultive son jardin avec passion. Jardin dans lequel se croisent des références allant de l’artiste Absalon, du film Stalker de Tarkovsky, de l’écrivain Georges Perec mais aussi de l’architecte John Hejduk. C’est pour cela sans doute que son travail offre une résonance si particulière. Des trajectoires s’enchaînent ou se superposent jusqu’à créer du sens : la quête d’un espace idéal, d’un ailleurs, d’un lieu hors de tout, hors du tout aussi ; d’un univers poétique en somme au coeur d’une oeuvre protéiforme. » Archipel Cosmogonique, Nguyên Minh, mars 2012,TpHCM.,Viêt Nam. Laura PARDINI pavillons Les Itinerrances des Poissons Rouges confirment cette richesse en montrant peinture, sculptures, photographies, vidéos, installations, performances, street art… Cette diversité, cette pluralité font que nous, public, avons du mal à nous retrouver, restant majoritairement sur l’idée que l’art a à voir avec la beauté. Quelle beauté ? Peut-être celle définie par Gérard de Nerval, écrivain et poète du 19ème siècle, qui disait qu’Arthur Rimbaud a mis la Beauté sur ses genoux pour lui donner la fessée. Une beauté donc punie, boudeuse, rancunière qui ne veut plus subir le nécessaire châtiment que les artistes modernes lui ont réservé, une beauté craintive, qui ne se dévoile que par instants, « qui ne dure que quelques secondes ». Le projet extraction mis au point en 2013 est expérimenté pour la première fois à Valence au sein du parc Jouvet. Il s’agit ici de procéder à une sorte de copier/coller, de prélèvements d’éléments végétaux et minéraux. Une fois les «carottages» effectués, l’un remplace l’autre, proposant alors d’établir un langage commun entre les éléments urbains et les éléments végétaux. L’installation tente ainsi de réévaluer le rapport de l’un à l’autre de ces deux éléments pour reconstituer le dialogue qui les oppose. Ces installations sont initialement pensées pour mixer des éléments ruraux et urbains afin de revendiquer l’envie et le besoin d’une urbanité végétalisée. Le croisement entre la ville et la nature étant au centre de mes préoccupations tant d’un point de vue écologique qu’artistique. Félix MARTIN maison gardien Les trois places retenues pour cette édition ont en commun d’être des lieux en mutation, inopérants à l’exposition d’œuvres d’art. L’ancienne fourrière, l’ancienne caserne, l’ancienne maison du gardien partagent une fonction coercitive révolue de la puissance publique. Mettre à disposition des artistes de tels lieux participent à leur requalification et témoignent d’une mutation de l’exercice du contrôle par la puissance publique. Après l’art dans les cavernes, après l’art dans les lieux de cultes, puis dans les lieux de pouvoirs, dont font partie les musées, l’art contemporain s’accommode des interstices laissés à sa disposition, que ce soit dans des lieux impropres à l’exposition ou sur des fragments d’espaces publics. Cela lui est possible par la richesse de la variété de ses formes. « Je travaille à partir de photos que j’altère, abîme, efface jusqu’à une disparition parfois totale de l’image pour laisser apparaître des fantômes, témoins de passages, traces fugitives que je tente d’attraper au vol, souvent aux frontières du visible... qui suggère aussi pour moi des frontières plus intimes. C’est une quête de mémoire où plutôt une tentative pour se souvenir d’où les bribes d’un passé (paysages, lieux, visages...) me reviennent... sous formes de paysages mentaux. » maison gardien maison gardien maison gardien « Promenade dans le Valence du début du XXe ème siècle est une série co-réalisée avec des jeunes de la MGI (mission générale d’insertion) du lycée ALGOUD de VALENCE. Pour cet atelier, la proposition de la MGI était de travailler sur le thème de la mobilité. Des montages photos à partir de photographies anciennes de lieux emblématiques de la ville et de photographies actuelles représentant les participants de l’atelier ont permis une sorte de voyage dans le temps et parfois aussi des rencontres insolites avec des Valentinois d’une autre époque. » Hélène BETTENCOURT maison gardien Les Itinerrances des Poissons Rouges, cinquième édition d’un festival dit « des cultures contemporaines » se déroule du 10 au 17 juin 2014. Trois lieux ont été sélectionnés et mis à disposition des artistes : Le Beau Garage, siège de l’association, les pavillons de garde de la caserne Latour Maubourg et la maison du gardien au Parc Jouvet. Entre ces trois sites, des propositions visuelles et performatives investissent momentanément l’espace public. Le cheminement (l’itinérance) est généré par l’éloignement des trois lieux et les ponctuations artistiques autour et entre ces lieux. Si cette itinérance (qui devient errance si nous voulons bien jouer le jeu de se perdre en cherchant les interventions des artistes en extérieur) est opérante, qu’est-ce que définit cette image des Poissons Rouges ? À l’origine du festival, cette image désignait les artistes, enfermés dans leurs recherches, dans leur monde, avec ce constat qu’il leur était difficile d’exposer leurs travaux. L’objectif des Itinerrances des Poissons Rouges est donc de sortir pour un temps ces « poissons rouges » de leur « bocal ». Georges Bataille, en 1955, écrivait lors de son étude des peintures préhistoriques de Lascaux : « Lascaux est le symbole des âges qui couvrent le passage de la bête humaine à l’être délié que nous sommes ». Parce qu’il crée, l’artiste perd le statut de « bête ». Partant de là, il paraît difficile de le comparer à un poisson. Alors, qui sont ces « poissons rouges » ? Peut-être moi, nous, visiteurs des expositions, regardeurs des œuvres, critiques des propositions. Car c’est bien nous, public, qui sortons sciemment de notre bocal (social, privé…) pour assouvir notre curiosité, pour éprouver notre doute, pour vivre notre passion vis-à-vis de l’art. Dans la multitude des tentatives de définition de l’art, l’une suppose que l’art est une connexion entre des sphères qui ne se rencontrent pas, cette connexion pouvant ne durer que quelques secondes. L’art serait donc vecteur de croisement. En ça est l’âme (l’anima) de ce festival : rencontres entre bénévoles et artistes, entre œuvres et public, entre sites méconnus et résidents, entre espaces publics familiers et usagers. espace public Les lieux sont ouverts du mercredi 11 au samedi 14 de 14h00 à 19h30 Une personne est assise dans le vide sur une chaise accrochée à un mur d’une maison en destruction. Il lit et boit tranquillement comme si tout était normal. Ce travail est à l’origine une performance présentée par la suite sous forme de photographies et vidéo. Tableau vivant fait partie d’une série de vidéo parodiant un quotidien. Thierry Mandon utilise la vidéo, la photographie, la performance et l’installation pour exprimer le caractère poétique du quotidien, faire de subtiles transformations, où le spectateur retrouve à la fois des aspects tragiques et comiques de son existence. Des personnages mis en scène, sorte d’archétype de l’individu, se trouvent confrontés à leur condition humaine, leurs limites, leurs faiblesses, leurs puissances créatrices. En toile de fond, il apparaît dans le travail de Thierry Mandon des sujets plus spécifiques, comme la recherche d’une harmonie, d’une unité stable entre l’homme et son environnement ou encore l’importance du rapprochement des cultures. Ces thèmes se traduisent par des travaux où apparaissent fréquemment deux éléments, deux mondes (ex)posés dans un équilibre précaire. Illu str atio n : Ge org es ma ch1 n