les bronzes font du ski - Cours de theatre Paris

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les bronzes font du ski - Cours de theatre Paris
LES BRONZES FONT DU SKI
PERSONNAGES : NATHALIE, POPEYE, BERNARD, GIGI, JEAN-CLAUDE,
L’ITALIEN, L’ITALIENNE
Popeye, Nathalie, Bernard, Gigi, Jean-Claude arrivent au refuge.
« NATHALIE : c’est encore loin ?
POPEYE : mais non c’est juste là, regarde !
NATHALIE: Non, parce que je suis fatiguée là, les jambes comme ça, j'en peux plus !
BERNARD : Oh ça va..
NATHALIE: J’aimerais bien t’y voir ; mes chaussures elles sont trop grandes, on aurait dû les
bourrer avec du papier journal ou quelque chose !
GIGI : Tu savais que Marylin Monroe portait EXPRES des chaussures trop grandes ! Il paraît que
ça lui évitait la phlébite…
NATHALIE: La phlébite ? Marylin ?
BERNARD : oh dit donc y’a du monde, y’a d’ la fumée !
POPEYE : et ben ouais, un refuge c’est ouvert à tout l’ monde, cela dit il peut y avoir des gens
sympas, moi j’ sais qu’une fois, y’a eu une esquoide de gendarmes, ils ont chanté des chansons
paillardes jusqu’ à 3 heures du matin, on s’est éclaté !
BERNARD : bonsoir !
GIGI : On dort où Popeye ?
POPEYE : ben normalement y’a une autre pièce à côté.
L’ITALIEN : Marcello Buidi di Milano...buenacera
BERNARD : bonsoir.
POPEYE : ben, y sont mis à côté alors on a qu’à se mettre là.
BERNARD : Oh merde, ils ont pris la meilleure chambre
GIGI : Dis, t’as vu combien ils sont, c’est à eux de dormir ici... ben, Bernard dit leur quelque
chose !
BERNARD : ben dit leur toi qui parle si bien Italien !
GIGI : Tu sais ! y a un vieil adage , pas très connu, qui dit : « c’est c’lui qui est le plus gêné qui
rentre dans sa maisonnée !
JEAN-CLAUDE : buonjourno...
POPEYE : c’est quoi votre prénom ?
L’ITALIENNE : Fernanda.
POPEYE : oui, c’est très joli comme prénom, C’est comme Fernande, d’ailleurs y’a une chanson
comme ça, ça fait euh...quand je pense Fernande talala talala...
JEAN-CLAUDE : quand j’ pense à Félicie....talala aussi....
L’ITALIENNE : io conno que questa...quand je pense à Fernande je bande je bande...
JEAN-CLAUDE : Ouaiiiiis, elle aime Brassens !...et...c’est vot’ mari le Sympathique qui fait cuire
de l’eau ?
L’ITALIENNE : no...Nico !
L’ITALIEN : puis je me permettre de vous préparer des spaghettis à l’Italienne pour Tutti, des
spaghettis al pesto !
BERNARD : s’il vous plaît, al pesto c’est parce que ça empeste ?
L’ITALIEN : Ma que je vais vous expliquer…
BERNARD: Non, ça va aller !
JEAN-CLAUDE (à Popeye): Viens j’ai un truc à t’dire ! Ecoute, l’Italienne est libre, j'sens qu’ c’est
pour moi, alors t’es gentil tu laisses tomber...
POPEYE : Dans c’est truc là, y’a pas d’amitié qui tienne, c’est chacun pour soi.
JEAN-CLAUDE : oui ben c’est odieux pour les autres.
L’ITALIENNE : bon moi yé vais chercher oune peu de bois...
POPEYE : oui ben oui j'vais te donner un petit coup de main !
JEAN-CLAUDE :ouais on va t'donner des coups d'main ! Tiens Popeye , t’as qu’à porter ça,
Fernanda et moi on va apporter l’ reste .
L’ITALIENNE : Oh qu’est ce que c’est lourd la bouche !.
POPEYE : non ça c’est la bûche, la bouche c’est ça la bouche. (il va pour l’embrasser)
L’ITALIENNE : oh !
POPEYE :oh laisse tomber c’est une folle elle sait pas c’ qu’elle veut.
JEAN-CLAUDE : mais enfin, j’étais à 2 doigts d’ conclure, t’as tout foutu en l’air, j’ sais pas c’ qui
m’ retiens de t’ casser la gueule tiens ! !
POPEYE : La trouille non ?
JEAN-CLAUDE : ouais ça doit être ça, allez on rejoint les autres ...
L’ITALIEN (regardant une carte) : C’est bien là que nous sommes, ici c’est la frontière, non ? Elle
coupe au milieu dou refouge
POPEYE : Oui, c’est là !
NATHALIE : Oh ! je sais pas vous, mais moi, je suis épuisée !
BERNARD : Bon donc là, moi je suis en Italie ou en France ?
L’ITALIEN : Bon là tou vois, lé trait c’est par là, tou es en Italie.
NATHALIE : Et nous, on est en France.
BERNARD : J’ suis embêté, j’ peux pas aller me coucher, j’ai pas mon passeport.
JEAN-CLAUDE : finalement, c’est une grande chance que j’ sois venu seul, parce que j’ devais
venir avec une copine mais... on dira c’ qu’on voudra, en couple les rencontres se font moins
facilement , vous trouvez pas ?
L’ITALIENNE : il est l’heure d’aller dormir, buena note ... tchao.
L’ITALIEN : Bon, excusate, commence à sentir la fatigue...buena note...
POPEYE : Buena note...alors là Jean-Claude, on est marron elle est avec lui.
JEAN-CLAUDE : J’ te remercie j’avais compris.
POPEYE : Tu sais qu’il y a des balades superbes à faire dans la région, j’en connais une, ça fait
à peu prés 10 kilomètres j’ sais pas tu dois avoir 5 ou 6 heures de descente.
GIGI : Ah c’est beau ça
NATHALIE : Ouais, ben sans moi !
BERNARD : T’as fini !
GIGI : Elle a le droit de pas venir ! Tu sais en 69, Georges Pompidou disait…
NATHALIE (à Bernard): T’es mal placé pour parler toi. Tu veux que je te rappelle ton résultat en
descente ?
(Bernard tourne la tête, l’air de rien)
NATHALIE : Raide comme un piquet, et puis…et puis… ? (laissant planer le suspens)
GIGI : Allez, fais pas ta mystérieuse Nath !
NATHALIE:Et puis : IL ARRIVE PAS A PLANTER SON BATON !
JEAN-CLAUDE : (chantonnant) Ou sont les femmes…avec leurs gestes …
GIGI : (Gloussant) tu sais qu’ à propos d’ frontière y’ a des histoires encore plus incroyables hein
! j’ai visité l’année dernière, la maison du douanier rousseau.
BERNARD : ah oui c’est incroyable…
GIGI : oui alors ils ont construit si tu veux au milieu un mur qui marque le frontière comme ça la
maison est coupé en deux, c’est très très difficile à visiter, forcement.
NATHALIE (à Bernard): c’est un peu la même chose qu’est arrivé à Odette ta mère, hein ? Aie
pas honte ! Figurez vous que quand elle est passée en Suisse, elle est passée par la douane.
GIGI : Ah oui ? Mais était pas décédée ta mère ?
NATHALIE : Non… donc , à la douane, elle avait sur elle une grosse tablette de chocolat de 500
grammes.
GIGI : J’étais sûre qu’elle était décédée avant, moi !
NATHALIE : Et ils l’ont fouillée partout !
BERNARD : partout !
NATHALIE : Tu m’laisse raconter oui ! C’est mon anecdote !
JEAN-CLAUDE : 500 grammes ?…
POPEYE : enfin euh ...comme quoi y’a d’ belles balades dans l’ coin...
L’ITALIEN : une cigarette euh...s’il vous plaît ?
GIGI : Moi, j’ai arrêté de fumer à 18 ans, c’était comme un électrochoc, vous savez la
cigarette, c’est excessivement mortel pour la santé, j’ai vu dans une émission sur
l’incontinence…(voyant que personne ne l’écoute) Oui, enfin, un électrochoc quoi !
(Popeye tend une cigarette à l’Italien)
L’ITALIEN : Gracié. commence à sentir la fatigue... buena note
POPEYE : ouais buena note.
(Cris, gémissements)
JEAN-CLAUDE : c’est pas possible, il la paye...
BERNARD (en sortant) : oh mais elle est chaude !
GIGI : Mais elle est monstrueuse.
NATHALIE : moi ça m’donne envie d’vomir !
JEAN-CLAUDE : N'exagérons rien.
GIGI : Pour se retenir de dégueuler, je connais un truc très simple : Tu te mets accroupie, tu
renverse ta tête comme ça, et avec ton doigt tu appuies très fort sur la joue droite en disant « VA
T’EN, VOMI ! VA T’EN, VOMI !».
NATHALIE : Et ça marche ?
GIGI : Une fois sur 10 ! Mais ça, c’est les statistiques officielles, après ce que tu peux faire, c’est
faire la danse du DEGUEULI. Tu te mets en position foetale…
L’ITALIEN (revenant) : Est possible votre ami ne pas regarder , per favoré, gracié mille...
BERNARD revient, une main sur le visage :
J’étais dehors en train de regarder les étoiles et malencontreusement quelqu’un à ouvert un
volet, j’ l’ ai pris dans la figure.
JEAN-CLAUDE : j’ vais m’ la faire, j’ vais m’ la faire !.?
L’ITALIEN : excusi excusi...
JEAN-CLAUDE :excusi excusi, c’est facile à dire excusi !
(ronflements)
NATHALIE : Bernard, ils ronflent maintenant ! Oh, je vais faire comme eux…
BERNARD : oh mais c’est pas possible ils peuvent rien faire en silence les macaronis, assez !
....assez !
NATHALIE : Oh mais Bernard, jette leur un seau d’eau !
GIGI : Oh, c’est marrant moi les seaux d’eau ça me fait penser à Tata Eliane…
JEAN-CLAUDE : TA GUEULE ! ! ! ! !
(cris, gémissements)
POPEYE : oh ! T'as gagné Jean-Claude, ils dormaient, tu les as réveillé, maintenant ils remettent
ça !
JEAN-CLAUDE : Ca va être de ma faute ! Quand je pense que j’étais sur le point de conclure !.. »