Cas des ports de Beni-Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem.

Transcription

Cas des ports de Beni-Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ORAN
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de
MAGISTER
En
SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT MARIN
Option : Gestion des Ressources Halieutiques
La Pêche et ses Statistiques :
Cas des ports de Beni-Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem.
Présenté par : Djamel Eddine BEKADA
Soutenu le : 02 / 02 /2014 devant la commission du jury composé de :
PRESIDENT :
EXAMINATEUR :
EXAMINATEUR :
PROMOTEUR :
Z. BOUTIBA
A. KERFOUF
M. BOUDERBALA
S. MOUFFOK
Professeur, Université d’Oran
Professeur, Université de Sidi Bel Abbes
Professeur, Université d’Oran
Maitre de Conférences, Université d’Oran
Promotion : 2012-2013
REMERCIEMENTS
C’est grâce aux conseils et orientations de membres universitaires compétents que ce
travail a été élaboré. A cet effet, il m’est agréable de leur présenter mes remerciements ainsi
que l’expression de mon plus profond respect.
Je tiens à remercier particulièrement mon directeur de mémoire, Monsieur le Docteur
S. MOUFFOK, Enseignant au département de Biologie, Faculté des Sciences de la Nature et
de la Vie de l’Université d’Oran, pour m’avoir encouragé à poursuivre mes études de postgraduation. En outre, il a bien voulu promouvoir mon travail de recherche tout en prodiguant
ses précieux conseils et orientations avec persévérance, ainsi que son soutien moral durant la
réalisation de ce travail. Enfin, il m’a fait confiance et je l’assure de ma profonde
reconnaissance et lui manifeste ma haute considération.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur le Professeur Z. BOUTIBA
Responsable du Laboratoire de Réseau de Surveillance environnementale (LRSE) pour
l’honneur qu’il me fait en acceptant la présidence du jury. Je lui adresse toute ma gratitude.
J’exprime également mes sincères remerciements à Monsieur le Professeur
M. BOUDERBALA, Enseignant au département de Biologie, Faculté des Sciences de la
Nature et de la Vie de l’Université d’Oran, pour s’être intéressé à mon travail et pour avoir
accepté de l’examiner en siégeant au sein de ce jury. Qu’il me soit permis de lui exprimer ma
sincère gratitude.
Il m’est particulièrement agréable de pouvoir exprimer mes vifs et sincères remerciements à
Monsieur le Professeur A. KERFOUF, enseignant au Département des Sciences de
l'environnement, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Université Djillali Liabès
(Sidi Bel Abbes) pour l’honneur qu’il
me fait en acceptant d’examiner ce travail de
recherche, je lui adresse toute ma gratitude.
Monsieur A. KHERRAZ, Maitre assistant au sein du Département des sciences de la
Mer et de l’Aquaculture, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Université de
Mostaganem, par l’amitié qui nous lie, a accepté d’être mon coencadreur. L’occasion m’est
offerte pour lui témoigner toute ma gratitude et mon respect le plus profond.
Je suis très reconnaissant à mon enseignante Madame A. BOUTIBA, Chercheur au
sein du Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale pour sa compréhension, et ses
sincères encouragements. C’est un moment particulier qui s’offre à moi pour lui témoigner
mon respect et mes amitiés les plus sincères, merci.
Merci à mes enseignants du Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale,
Docteurs, F. CHAHROUR, S. CHAHROUR, D. MERZOUG, O.ROUANE, A. BRAHIM
TAZI, A. BENGUERMI, et N. BENAISSA, pour leurs conseils toujours attentionnés et
souvent bien vus. L’occasion m’est offerte pour leurs témoigner toute ma gratitude.
A la technicienne du
Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale,
Mademoiselle L. BELKHEDIM, pour son amabilité, et son aide efficace pendant mon
travail.
Il me faudra plus d’une occasion pour pouvoir remercier chaleureusement et
sincèrement tous mes enseignants de DES, au département de Biologie, Faculté des Sciences
de la nature et de la vie de l’Université d’Oran.
Je ne voudrais surtout pas oublier Monsieur A. BEKADA chef département de
Biologie, Faculté des Sciences de la nature et de la vie de l’Université de Relizane pour ses
conseils et son aide.
A mes collègues de Magister, avec qui, j’ai eu le plaisir de travailler, et mes respects
les plus profonds.
Mes remerciements les plus intenses Monsieur Yakhlef Abdallah, Maitre Assistant en
science Economie à l’université de Mostaganem, et sans oublié aussi Monsieur YADI FETHI,
Ingénieur en Géni maritime, et Spécialiste de la pêcherie, qui m’ont beaucoup orienté, et
assisté.
Il me faudra plus d’une occasion pour pouvoir remercier chaleureusement et
sincèrement TOUBAL LEILA psychologue de formation, et qui m’a beaucoup aidé et orienté
dans mon travail de recherche, et n’oublions pas aussi MAHMOUDI KHROFA, psychologue
de formation, qui m’a beaucoup soutenu.
Merci à Monsieur M. AMBRI, Responsable des statistiques de pêche au niveau de la
DPRH (Direction des Pêches et des Ressources Halieutiques) pour son aide inestimable et
pour m’avoir facilité mon travail.
Je ne voudrai pas oublier de remercier et saluer Monsieur le Directeur de DPRH
(Direction des Pêches et des Ressources Halieutiques) de la Wilaya de Mostaganem et toute
son équipe.
A mes chers parents, ma Mère qui m’a Beaucoup aidé et soutenu ; mon Père qui n’a
cessé de veiller à mon bien être et m’encourager. A mon Frère, mes Sœurs, mes Cousins, et
leurs Enfants. A mes Beaux Parents, mes Beaux Frères, et Belles Sœurs vers lesquels j’ai
beaucoup de respect et d’affection.
Je réserve une place particulière à Madame W. BEKADA, pour son aide inestimable,
ses précieux conseils et suggestions, sa participation efficiente, ainsi que son soutien moral
durant la réalisation de ce travail.
Enfin, mes remerciements les plus intenses vont à tous ceux qui ont contribué de prés
ou de loin à la réalisation de ce travail, J’espère n’avoir oublié personne, et si c’est le cas
que j’en sois pardonné.
Liste des Abréviations et des Acronymes
ALG : Algérie.
CPUE: Captures par unité d’effort.
CV : Cheval vapeur.
D.P.R.H : Direction de la pêche et des Ressources Halieutiques.
EGPP : Entreprise de gestion des produits du port
F.A.O : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.
GPS : Global Position System.
I.S.T.P.M: Institut scientifique et téchnique des pêches maritimes.
J.O : Journal officiel.
JB : Jauge brute.
M.P.R.H : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques.
MEFISTO : Mediterranean Fisheries Simulation Tool
PIB : Produit intérieur brut.
S : Sortie.
SIMPER : Pourcentage de Similitude.
SOLAP : Spastial on line analytique processing.
Listes des figures
Figure. 1 : Chalutier
4
Figure. 2 : Senneur
5
Figure. 3
5
Petit métier
Figure. 4 : Equipement de navigation : le sondeur
9
Figure.5 : Equipement de télédétection : le GPS
10
Figure. 6 : Méditerranée occidentale algérienne.
11
Figure. 7 : Extension comparée du plateau continental et du talus de la côte algérienne
14
Figure. 8 : Situation des ports de la wilaya d’Aïn Temouchent.
15
Figure.9 : Représentation des isobathes de la région d’Aïn Témouchent.
16
Figure. 10 : Port de Beni Saf.
17
Figure. 11: Plan d’amarrage du port de Beni Saf (Entreprise portuaire de Beni Saf).
17
Figure. 12 Port de Bouzedjar.
18
Figure. 13 : Plan d’amarrage du port de Bouzedjar (Entreprise portuaire de Bouzedjar,
18
2009).
Figure. 14: Situation des ports de la wilaya d’Oran.
19
Figure.15: Port d’Oran.
20
Figure. 16 : Plan d’amarrage du Port d’Oran (Entreprise portuaire d’Oran, 2009).
20
Figure. 17 : Port d’Arzew.
21
Figure. 18 Plan d’amarrage du port d’Arzew (Entreprise portuaire d’Arzew, 2009).
22
Figure. 19 : Représentation des isobathes de la région d’Oran.
23
Figure. 20 : Situation des ports de la Wilaya de Mostaganem
24
Figure.21 : Port de Mostaganem.
25
Figure. 22 : Plan d’amarrage du port de Mostaganem (Entreprise portuaire de 25
Mostaganem, 2009).
31
Figure .23: Représentation des isobathes de la région de Mostaganem.
Listes des figures
Figure.24 : Formulaire de renseignement pour les patrons de pêche.
31
Figure. 25 : Graphe représentant l’évolution de la flottille du port de Béni Saf.
32
Figure .26 Graphe représentant la flottille du port de Bouzedjar.
33
Figure.27 : Graphe représentant la flottille du port d’Oran.
33
Figure.28 : Graphe représentant la flottille du port d’Arzew.
34
Figure.29: Graphe représentant la flottille du port. de Mostaganem.
34
Figure .30 : Graphe représentant la flottille des cinq ports des trois wilayas
Maritimes.
Figure.31 : Graphe représentant la production d’Aïn Temouchent.
35
Figure.32 : Graphe représentant la production d’Oran.
36
Figure.33 Graphe représentant la production de Mostaganem.
37
Figure.34 : Graphe représentant la CPUE / sortie (s).
38
Figure.35 : Graphe représentant la CPUE / puissance (cv).
39
Figure.36 : Graphe représentant la CPUE / Jauge brute(Gb).
39
36
Figure.37 : Cartographie spatiale et bathymétrique selon la campagne espagnole (2003 et 41
2004) d’Aïn Temouchent.
Figure.38 Cartographie spatiale et bathymétrique selon la campagne espagnole (2003 et 43
2004) d’Oran.
Figure. 39: Cartographie spatiale et bathymétrique selon la campagne espagnole (2003 et 45
2004) de Mostaganem.
Liste des tableaux
Tableau.1 : Tailles minimales marchandes des principales espèces
(M.P.R.H, 2004).
Tableau.2 :Caractéristique de la flottille maritime d’Aïntemouchent.
14
Tableau.3 : Caractéristique de la flottille maritime d’Oran.
22
Tableau.4 : Caractéristique de la flottille maritime de Mostaganem.
26
Tableau. 5: Les zones de pêches des espèces marines selon la Campagne
espagnole (2003et 2004) de la côte d’Aïn Temouchent (Beni Saf, et
Bouzedjar.
42
Tableau.6 : Les zones de pêches des espèces marines selon la Campagne
espagnole (2003et 2004) de la baie d’Oran et celles du Golfe d’Arzew.
44
Tableau.7 : Les zones de pêches des espèces marines selon la Campagne
espagnole (2003et 2004) de la côte de Mostaganem.
46
Tableau.8 : Résultats du pourcentage de similitude (SIMPER) pour l’assemblage
identifié présentant la contribution de chaque espèce. Y: moyenne des captures
(spécimens/km2).
47
Tableau.9 : Liste des Photographies
pêchées.
8
des espèces marines principalement 48
Résumé
Ce travail, a pour objet l’étude de la pêche et ses statistiques au niveau de l’ouest
algérien, des trois wilayates maritimes (Aïn Temouchent, Oran, et Mostaganem), concernant
respectivement les ports, de Beni Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem sur une
période s’étalant de 2001 à 2012.
En ce qui concerne nos résultats, ils montrent un développement clair de l’activité de
pêche des trois segments de la flottille, avec une augmentation continue d u nombre de navire
de la flotte chalutière et sardinière, et des débarquements concernant les cinq grands groupes
halieutiques.
On relève sur les cinq ports une dominance significative des débarquements de petits
pélagiques, par rapport aux autres grands groupes.
On constate que les captures par unité d’effort (CPUE) des différents groupes
d’espèces marines, quelque soit l’unité d’effort choisi, les sorties, la jauge brute et la
puissance motrice, présentent les tendances les plus élevées dans la Wilaya de Mostaganem.
La jauge brute donne les CPUE les plus élevées, un paramètre adopté pour estimer les
rendements de ces pêcheries.
L’étude de la répartition des espèces par le logiciel PRIMER, a montré que la crevette
blanche est la plus abondante à des profondeurs s’étalant entre 60 et 410 m, par contre entre
518-638 m la crevette rouge est l’espèce la plus abondante de cet assemblage.
Mots clés : Ouest algérien, Flotille, Débarquements, CPUE, Assemblage.
Abstract
This work aims to study fisheries and statistics at the western algeria for,the
three maritime wilayates (AIN TEMOUCHENT , ORAN and MOSTAganem),
concerning port, Beni saf, Bouzadjar, oran,arzew and mostaganem over a period
ranging from 2001 to 2012.
Regarding our results, they show a clear development of the fishing activity of
the three a segments of the fleet, with a continuous increase in the numbers of
vessels in the trawl fleet and sardine landings on the five major fish groups.
It falls on the five ports a singicant pegnificant dominance of small pelagic,
compared to other major group.
We note that the catch per unit effort (CPUE) of different groups of marine
species, whatever the chosen unit effort , going out , gross tonnage and drive
power, have the highest trends in wilaya de mostaganem . Gross tonnage gives
the highest CPUE , a parametr passed to estimated yields of these fisheries.
The study of the distribution of species by PRIMER software that the white
shrimp is most abundant at depths ranging between 60 and 410 m, 518_638 m
by cons b species ets the red shrimp is the species more abundant in this
assembly.
Keywords : western algeria , flotilla , landings , CPUE , assembly.
‫الملخص‬
‫يھدف ھذا العمل إلى دراسة المصايد واإلحصاءات في غرب الجزائر لثالث الواليات البحرية ) عين‬
‫تموشنت ‪ ،‬وھران ‪ ،‬مستغانم و ( بشأن الموانئ ‪ ،‬بني صاف ‪ ،‬بوزجار‪ ،‬وھران ‪ ،‬أرزيو و مستغانم على‬
‫مدى فترة تتراوح ‪.2012-2001‬‬
‫فيما يتعلق نتائجنا‪ ،‬فإنھا تظھر تطورا واضحا على نشاط الصيد من ثالث شرائح من األسطول‪،‬‬
‫مع زيادة مستمرة في أعداد السفن في أسطول الجر و السردين الھبوط على المجموعات السمكية‬
‫الرئيسية الخمسة‪.‬‬
‫انھا تقع على المنافذ الخمسة ھيمنة كبيرة من ھبوط أسماك السطح الصغيرة ‪ ،‬بالمقارنة مع المجموعات‬
‫الرئيسية األخرى‪.‬‬
‫نالحظ أن الصيد لكل وحدة من ) ‪ ( CPUE‬مجموعات مختلفة من األنواع البحرية ‪ ،‬ومھما كانت‬
‫وحدة الجھود المختار‪ ،‬الخروج‪ ،‬الحمولة اإلجمالية و تدفع السلطة‪ ،‬وتحتوي على أعلى االتجاھات في‬
‫والية مستغانم ‪ .‬الحمولة اإلجمالية يعطي أعلى )‪ ،(CPUE‬معلمة تمريرھا إلى العوائد المقدرة لھذه‬
‫المصايد‪.‬‬
‫أظھرت دراسة توزيع األنواع بواسطة برنامج ‪ ،PRIMER‬أن الجمبري األبيض ھو األكثر وفرة في‬
‫أعماق تتراوح بين ‪ 60‬و ‪ 410‬م‪ 638-518 ،‬م بواسطة سلبيات بين الجمبري األحمر ھو أكثر وفرة‬
‫األنواع في ھذا التجمع‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية ‪ :‬غرب الجزائر ‪ ،‬أسطول ‪ ،‬ھبوط ‪ ،CPUE ،‬التجمع‬
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1. Problématique…………………………………………….…………………….
2. Objectif de l’étude………………………………………………………………
3. Esquisse de l’étude……………………………………………………………..
1
1
2
PARTIE I : PECHERIE ALGERIENNE
1. Découpage administratif……………………………………………………….
2. Les ports de pêche et sites de débarquement…………………………………
3. La flottille de pêche…………………………………………………………….
3.1. Principaux segments de pêche…………………………………………..
3.1.1- Les chalutiers………………………………………………………
3.1.2- Les senneurs ………………………………………….....................
3.1.3- Les petits métiers ……………………………………………..…..
4. Réglementation………………………………………………………………….
4.1- Autorisation de pêche………………………………………………..….
4.2- Zones de pêche…………………………………………………………..
4.3- Engins de pêche…………………………………………………………
4.4- Tailles minimales marchandes………………………………………...
4.5- Commercialisation des produits de la pêche……………………….
5. Equipements de navigation et de télédétection………………………………..
3
3
3
3
3
4
5
6
6
6
7
7
9
9
PARTIE II : ZONES D’ETUDES
I. Caractères géomorphologiques et biodiversité marine du bassin algérien…….
1. Plateau continental et fonds marins ………………………………………….
2. Biodiversité marine……………………………………………………………
3. Topographie…………………………………………………………………..
II. Caractéristiques physiques de la zone d’étude…………………………….......
1. Wilaya d’Aïn Témouchent…………………………………………………….
1.1- Situation de la zone…………………………………………………….....
1.2- Aperçu des ports de la zone……………………………………………....
1.3- Le port de Béni-Saf .………………………………………………………
1.4- Le port de Bouzedjar
………………………………………………....
2. La Wilaya d’Oran
………………………………………………………….....
2.1- Situation géographique de la Baie d’Oran ……………………………...
2.2- Situation géographique du Golfe d’Arzew ……………………………...
2.3- Fonds marins de la zone d’Oran …………………………………..
3. La Wilaya de Mostaganem
…………………………………………
3.1- Situation géographique ………………………………………….....
3.2- Le port de Mostaganem…………………………………………………..
3.3- Délimitation de la zone de pèche………………………………………….
3.4- Répartition de la superficie maritime ……………………………………
3.5- Fonds marins de la zone de Mostaganem……………………….......
11
11
13
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15
15
15
16
16
18
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19
20
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27
PARTIE III : METHODOLOGIE
Introduction ……………………………………………………………………………
1. Flottille et Débarquement ………………………………………………………...
2. Effort de pêche et Capture par unité d’effort (CPUE) …………………………
28
28
28
3.
Répartition spatiale, bathymétrique et rendement des principales espèces
capturées ………………………………………………………………………….
29
PARTIE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I-Flottille et débarquement ……………………………………………………........
1. Evolution de la flottille ……………………………………………………….
2. Flottille des cinq ports …………………………………………………………
3. Débarquement …………………………………………………………………
II- Effort de pêche et capture par unité d’effort(CPUE)……………………………
1. Unité d’effort de pêche……………………………………….........................
1-1-Unité d’effort : Sortie(s )………………………………………………...
1-2-Unité d’effort : la puissance (cv)…………………………………………
1-3-Unité d’effort : la jauge (Jb)………………………………………….....
III- Distribution spatiale et bathymétrique des espèces marines…………………...
1. Zone de pêche d’Aïn Temouchent…………………………………………....
2. Zone de pêche d’Oran………………………………………………...............
3. Zone de pêche de Mostaganem……………………………………………….
4. Répartition des espèces ……….. .....................................................................
IV- Synthèse et discussion……………………………………………………………..
32
32
35
35
37
38
38
38
39
40
40
42
44
46
50
Conclusion…………………………………………………………………………..
55
Références bibliographiques ………………………………………………………
57
Annexe…………………………………………………………………………….
59
INTRODUCTION
Introduction
1. Problématique
Les ressources halieutiques et aquacoles en Algérie représentent un potentiel
économique considérable, caractérisé par une façade maritime de plus de 1280 Km de
côtes et une surface maritime sous juridiction nationale offrant près de 9,5 millions
d’hectares pour l’exercice de la pêche (MRPH, 2001).
L’importance des pêches pour un pays ne peut pas être uniquement jugée par sa
contribution au PIB (produit interieur brut), mais doit tenir compte du fait que les
ressources et les produits de la pêche soient des composants fondamentaux de
l’alimentation et de l’emploi. Un autre aspect qui rend les ressources halieutiques si
importantes est leur caractère auto-renouvelable. Cela signifie que si celles-ci sont bien
gérées, leur durée est quasiment illimitée (FAO, 2003).
La marge continentale de l’Algérie recèle des ressources halieutiques non
négligeables. En effet, dans le cadre de la prospection de nouvelles zones de pêche en
1982, la campagne océanographique française a évaluée la ressource pélagique globale
à 191 468 tonnes (ISTPM, 1982). Cette biomasse est très proche de celle estimée par
la campagne océanographique espagnole en 2003 et 2004, qui est de l’ordre de
187 000 tonnes (MPRH, 2004).
Dans ce cadre et vu les circonstances actuelles des données de pêcherie
partielles et insuffisantes, il est impératif d’entamé un état des lieux sur l’activité de la
pêche et ses statistiques au niveau des principaux ports en Algérie.
Les statistiques de pêche ont été étudiée dans plusieurs zones du littoral
algérien, entre autres par Furnestin (1961), Simonnet (1961), et Zeghdoudi (2006) au
centre; Kacher (2010) à l’est, et au niveau de la région oranaise par Dalouche (1980),
Bensahla et al (1983, 1994, 2002) et Mouffok (2008).
2. Objectif de l’étude
L’objectif de ce mémoire est d’établir une description sur l’état de la pêcherie
et ceci au niveau des principaux ports des wilayates maritimes d’Ain-Temouchent,
d’Oran, et de Mostaganem où l’état de la connaissance est très limité. Cette étude
traitera des données sur une période s’étalant entre 2001 à 2012. De plus ce travail
1
Introduction
permettra d’enrichir les connaissances déjà acquises sur les groupes d’espèces marines
les plus importantes.
Pour compléter notre recherche, nous nous sommes référés aux informations
obtenues au cours des campagnes acoustiques et de chalutage française et espagnole
réalisées respectivement sur les côtes algériennes en 1982 et 2004, et a permis de
déterminer les rendements et les zones de pêche des principales espèces, de la zone
d’étude.
3. Esquisse de l’étude
Il nous est donc paru, opportun, de présenter notre travail de recherche selon le
plan suivant :
La première partie consistera à établir une revue bibliographique sur les engins
de pêche.
Une seconde partie s’orientera sur les caractéristiques de la zone d’étude.
La troisième partie sera consacrée à la méthodologie qui constitue le fond
même de cette étude.
Une quatrième présentera et discutera les résultats obtenus.
Enfin, notre travail s’achèvera par une conclusion synthétique et des
recommandations destinées aux gestionnaires de la pêche, aux professionnels, aux
écologistes marins et principalement, aux décideurs, pour une conservation et une
exploitation raisonnée des ressources.
2
PARTIE I : LA PÊCHERIE ALGERIENNE
Partie I La Pêcherie algérienne
Longtemps marginalisé, le secteur de la pêche maritime en Algérie suscite ces
dernières années un intérêt particulier de la part des pouvoirs publiques. En effet, il est
considéré, comme une activité économique à part entière, par sa capacité de contribuer
à l’amélioration des besoins alimentaires, à la création des milliers d’emplois et à la
consolidation de l’économie nationale (in Zeghdoudi, 2006).
1. Découpage administratif
Administrativement, le littoral algérien est découpé en 14 directions de pêche
et d’aquaculture relevant du Ministère de la pêche et des ressources halieutiques. Une
direction des Pêches et des Ressources Halieutiques «DPRH» est attribuée à chaque
Wilaya maritime. Pour chaque direction sont rattachées des antennes de pêche.
La frange côtière algérienne est composée de 14 wilayates dont cinq au centre,
six à l’est, et quatre à l’ouest du pays.
2. Les ports de pêche et sites de débarquement
L’activité de pêche en Algérie se distingue par son caractère traditionnel, elle se
pratique sur tout le littoral. Il existe sur toute la côte 63 points de débarquement, parmi
lesquels on distingue 32 ports de pêche, 23 plages d’échouage, et 8 abris de pêche dont
4 sont aménagés, et les 4 autres sont naturels (MPRH ,2004).
3. La flottille de pêche
3.1 Principaux segments de pêche
En Algérie, les principales productions de la pêche sont réalisées par une flottille
répartie en trois segments principaux : les chalutiers, les senneurs et les petits métiers
(in Mouffok, 2008).
3.1.1 Les chalutiers
Ils sont destinés à la capture des espèces démersales (ou espèces de fonds)
appelés communément « Poisson blanc » et Crustacés.
Les filets utilisés sont désignés sous le terme de « chaluts de fond » et la zone de
pêche se situe essentiellement sur le plateau continental. Les chalutiers réalisent, dans
leur majorité, des marées de moins de 24 heures (Kadari, 1984).
3
Partie I La Pêcherie algérienne
Les chalutiers (Figure.1), sont des navires d’une jauge brute comprise entre 25
et 100 tonneaux, utilisent les arts traînants sur des profondeurs allant de 50 à 500 m sur
des fonds non accidentés (in Mouffok, 2008).
Les engins les plus utilisés sur le littoral algérien sont les chaluts de fond de
type espagnol (le Huelvano et le Minifalda), le chalut de fond type français (le
Charleston) et le chalut de fond de type italien (Magliouche) et le chalut semi pélagique
(04 faces) (Kadari, 1984).
Figure. 1 : Chalutier.
3.1.2 Les senneurs (Figure. 2)
Ils sont destinés à la capture des espèces pélagiques ou de surface appelée
également « Poisson bleu », représenté principalement par la sardine, l’anchois,
l’allache, la melva, la bonite, le maquereau et les thonidés (Kadari, 1984).
Les filets utilisés sont, en général, de même conception, mais différents sur le
plan du montage, de la longueur, et ce, en fonction du type de navire utilisé. On
distingue le lamparo (en voie de disparition), et les sennes (filets de grandes
dimensions) à sardines, à bonites ou à thons (Kadari, 1984).
4
Partie I La Pêcherie algérienne
Figure. 2 : Senneur.
3.1.3 Les petits métiers (Figure. 3)
Une appellation locale qui désigne la pêche effectuée à l’aide de petites
embarcations de pêche côtière (in Mouffok, 2008).
Ces dernières utilisent des filets maillants, des palangres, des nasses ou des
lignes et capturent différentes espèces de Poissons, de Crustacés, de Mollusques, et de
Céphalopodes qui fréquentent les différents fonds, en particulier les fonds rocheux
(Kadari, 1984). Cette flottille se caractérise par des petites embarcations, de moins de
12 m de longueur et d’une jauge brute allant de 01 à 10 tonneaux (Kadari, 1984).
Les engins les plus fréquemment utilisés sont les lignes et les filets maillants
sous leurs différentes formes et même la senne est utilisée. Les filets dérivants, quant à
eux, malgré leur stricte interdiction sembleraient exister en Oranie. Le temps passé en
mer varie selon les unités, de 02 heures à 16 heures.
Figure 3: Petits métiers.
5
Partie I La Pêcherie algérienne
4. Réglementation
Le secteur de la pêche en Algérie a inscrit sa politique de gestion et de
développement dans un cadre responsable et durable. L’application rigoureuse de cette
vision stratégique est nécessaire au regard de la problématique alimentaire et de la
ressource halieutique (in Mouffok, 2008).
C’est dans cette optique que la loi N° 01-11 du 03 juillet 2001 (M.P.R.H, 2004)
relative à la pêche et l’aquaculture a consacré un ensemble de principes et de
dispositions devant permettre, entre autres:
- Une exploitation rationnelle et une protection de l’environnement et des ressources
halieutiques;
- De maîtriser la connaissance de nos ressources biologiques à travers leur évaluation
scientifique périodique et l’instauration du suivi de l’effort de pêche.
Ainsi, la concrétisation des objectifs contenus dans ce nouveau dispositif
juridique se fera progressivement, à travers la mise en place des textes d’application qui
permettront sans doute de pérenniser l’activité de pêche et d’édifier un développement
durable. Il s’agit, notamment, des textes traitants les aspects suivants :
4.1 Autorisation de pêche
Décret exécutif n° 03-481 du 19 Chaoual 1424 correspondant au 13 décembre
2003 (M.P.R.H, 2004) fixant les conditions et les modalités d’exercice de la pêche.
Dans ce décret, il est indiqué que l’exercice de la pêche est subordonné à l’obtention
d’une autorisation ou permis de pêche délivré par l’autorité chargée de pêche.
4.2 Zones de pêche
Décret exécutif n° 03-481 du 19 Chaoual 1424 correspondant au 13 décembre
2003 (M.P.R.H, 2004) fixant les conditions et les modalités d’exercice de la pêche. Le
régime relatif aux zones de pêche prévoit trois zones de pêche :(in Mouffok, 2008).
- La première zone située à l’intérieur de 6 milles marins à partir de la ligne de base
mesurée de cap à cap.
- La deuxième zone allant de 6 milles à 20 milles marins.
6
Partie I La Pêcherie algérienne
- La troisième zone est située au-delà de 20 mille marins.
L’exercice de la pêche dans chaque zone est relatif aux caractéristiques
techniques des navires de pêche.
4.3 Engins de pêche
Décret Arrêté du 4 Rabie El Aouel 1425 correspondant au 24 avril 2004
(M.P.R.H, 2004) fixant les limitations d’utilisation des chaluts pélagiques, semi
pélagiques et du fond dans le temps et dans l’espace. (in Mouffok, 2008).
Outre la nomenclature des engins de pêche dont l’importation, la fabrication, la
détention et la vente sont interdites dans l’article 51 de la loi du 03 juillet 2001, ce
décret traite les interdictions relatives à l’utilisation des chaluts dans le temps et dans
l’espace. Dans ce décret est interdit l’emploi des arts traînants (chaluts) à l’intérieur des
3 milles marins dans la période allant du 1 mai au 31 août de chaque année sur tout le
littoral algérien. Sont prohibés, également, les chaluts de fond, dont la petite maille
étirée est inférieure à 40 mm et les chaluts crevettiers, ainsi les chaluts pélagiques
doivent avoir une maille étirée de 20 mm (M.P.R.H, 2004).
4.4 Tailles minimales marchandes
Décret exécutif n° 04-188 du 19 Joumada El Oula 1425 correspondant au 7
juillet 2004 (M.P.R.H, 2004) fixant les modalités de capture, de transport et de
commercialisation des produits de la pêche n’ayant pas atteint la taille minimale
réglementaire.
Dans ce cadre sont prohibés la capture, le transport et la commercialisation des
espèces n’ayant pas atteint la taille minimale marchande (Tableau.1). Celle-ci est
indispensable pour empêcher la capture des individus immatures, afin d’éviter la
surexploitation des stocks et assurer la pérennité de la ressource (Mouffok, 2008).
7
Partie I La Pêcherie algérienne
Tableau 1 : Tailles minimales marchandes des principales espèces de (M.P.R.H, 2004).
NOM VERNACULAIRE
NOM SCIENTIFIQUE
TAILLE
MINIMALE (cm)
Huître plate
Ostreaedulis
5
Huître creuse
Crassostrea gigas
8
Huître creuse
Crassostrea angulata
6
Moule
Mytillusgallo provincialis
4
Coquille saint Jacques
Pecten jacobaeus
10
Sepia
Sepia officinalis
8
Calamar
Loligo vulgaris
6
Poulpe
Octopus vulgaris
12
Crevette rouge
Aristeus antennatus
4
Crevette blanche
Parapenaeus longirostris
2
Homard
Homarus gammarus
20
Langoustine
Nephrops norvegicus
7
Langouste rouge
Palinurus vulgaris
18
Oursin
Paracentrotus lividus
4
Rascasse rouge
Scorpaena scrofa
15
Thon rouge
Thunnus thynnus
70 (6.4 kg)
Thon blanc (germon)
Thunnusa lalunga
50
Bonite à dos rayé
Sarda sarda
30
Bonitou (melva)
Auxis rochei
22
Mérou noir
Epinephelus guaza
40
Mérou gris
Epinephelus canicus
35
Tchelba
Sarpa salpa
15
Pageot rose
Pagellus erythrinus
12
Daurade
Sparus aurata
19
Bogue
Boops boops
11
Pagre
Pagruspagruspagrus
15
Sar commun
Diplodus sargus
15
Sar à tête noire
Diplodus vulgaris
20
Sardine
Sardina pilchardus
11
Allache (sardinelle)
Sardinella aurita
15
Fausse allache
Sardinella maderensis
20
Anchois
Engrolisencrasicolus
9
Merlan bleu
Gaduspoutasou
15
Merlu
Merlucius merlucius
20
Rouget de roche
Mullussur melutus
11
Rouget de vase
Mullus barbatus
15
Espadon
Xiphias gladius
120
Sole commune
Solea solea
15
Raie
Raja sp
15
Emissole
Mustellus mustellus
70
8
Partie I La Pêcherie algérienne
4.5. Commercialisation des produits de la pêche
Le circuit de commercialisation qui existe se diversifie selon les sites et régions.
(in Sahi et Bouaicha, 2003).
1er Circuit:
La production des produits de la pêche est rendue par les mandataires qui se
présentent aux retours des embarcations, pour vendre la production aux mareyeurs sur
le lieu de débarquement; ces derniers la revendent aux distributeurs qui aussi
l’écoulent aux consommateurs.
2ème Circuit:
Dans ce cas les pêcheurs vendent leurs productions aux mareyeurs. Le transport
de ces produits se fait par camion jusqu’au marché pour les vendre aux distributeurs
qui les récupèrent au niveau des points de débarquements.
3ème Circuit:
Les pêcheurs vendent directement leurs captures aux consommateurs et ou aux
distributeurs qui eux même la spéculent. Ce schéma est très courant dans les abris de
pêches et plages d’échouages.
5. Equipements de navigation et de télédétection
Au niveau de cette partie, nous citerons et décrirons les équipements
électroniques qui serviront à la navigation et la télédétection.
Tous les chalutiers sont équipés d’un sondeur qui permet la détection des bancs
par ultrason, improprement baptisé « radar » par les pêcheurs (Figure.4). Ce dernier
donne aussi des informations en image sur le relief des fonds marins.
Figure. 4 Equipement de navigation : le sondeur.
9
Partie I La Pêcherie algérienne
On retrouve régulièrement le GPS (Global Position System) (Figure. 5) qui est
très important dans la navigation, il a un rôle de positionnement en mer.
Figure. 5 Equipement de télédétection : le GPS.
10
PARTIE II : ZONE D’ETUDE
Partie II Zone d’étude
La superficie maritime sous juridiction nationale algérienne offre près de 9,5
millions d’hectares pour l’exercice de la pêche.
L’Algérie dispose d’un littoral d’environ 1680 Km (Chentouf, 2011), de la
frontière algéro- marocaine à l’ouest à la frontière algéro- tunisienne à l’est.
Ce littoral est caractérisé par un plateau continental réduit à l’exception de la
région de l’extrême ouest (Ghazaouet, Béni Saf et Bouzedjar) (Figure. 6) et la région
d’El Kala (wilaya d’El Tarf) à l’extrême est.
1°w
0°
N
Méditerranée
Mostaganem
36°
Oran
Ain Temouchent
Tlemcen
Echelle : 1 /50000
Figure. 6 : Méditerranée occidentale algérienne.
I- Caractères géomorphologiques et biodiversité marine du bassin algérien
1. Plateau continental et fonds marins
Le littoral sud méditerranéen est constitué de 70% de falaises abruptes
entrecoupées de promontoires rocheux avec des saillies et des caps, les 30% restants
sont représentées par des plages sablonneuses bordées de cordons dunaires ou cadrées
par des affleurements de roches éruptives (Boutiba, 1992).
Leclaire (1972) a remarqué une variabilité dans la largeur de la bordure côtière
sous-marine de l'ouest-algérien car elle est de 10 km au large de Cap-Falcon et de prés
11
Partie II Zone d’étude
de 90 km dans le golfe de Ghazaouet et que le plateau continental ouest-algérien est
considéré comme le plus étroit de la Méditerranée (largeur moyenne de 7km).
La zone s'étendant jusqu'à 5 à 6 milles est caractérisée par la présence de sable
plus ou moins pur parsemé de roches, et suivie par une autre zone à caractère vaseux
(molle et grisâtre) sur une largeur de 2 à 3 milles. Un mélange de sable coquillé
grossier et de vase suit cette dernière zone ( Leclaire, 1972).
Les dépôts de sable, de graviers et de coquilles tapissent la bande côtière qui
s'étend jusqu'à 20 ou 30 m, cette nature sableuse est retrouvée à 100 m au large et
s'étend jusqu'à l'est envahissant ainsi la baie d'Oran (Attou et Bouabdallah, 1993).
La zone littorale à caractère sableux est suivie d'une zone à sable vaseux, suivie
d'une zone à vase molle. Vers les fonds de 100 m nous pouvons rencontrer le sable
coquillé puis la vase molle jusqu'au talus du plateau continental (Attou et Bouabdallah,
1993).
Les fonds marins de l'ouest algérien sont de caractère argilo-silicieux du Cap
Noé jusqu'aux îles Habibas. Maurin (1962) a qualifié ces formations volcaniques de
« Chandeliers » vu que ces dernières sont peuplées par des touffes de coraux à
Dendrophylltum à une profondeur de 200 à 300 m de Ghazaouet et Rachgoun.
Les flux d'eaux océaniques entrant par le détroit de Gibraltar sous forme de
méandres associe son effet avec d'autres phénomène complexes pour engendrer des
«upwellings» ou remontée des eaux profondes, d’où un apport en sels minéraux et
éléments nutritifs qui permet le développement de phytoplancton et zooplancton,
premier maillon de la chaîne trophique marine nécessaire au maintien d'un équilibre
stable de cet écosystème (Boutiba, 1998).
12
Partie II Zone d’étude
2. Biodiversité marine
Vu l’intervention de ces facteurs extérieurs et ce changement des caractères des
différentes zones constituant le littoral ouest algérien (sable, vase, sable coquillé.), la
faune et la flore marine sont très diversifiées, avec prédominance des espèces
coralligènes, la faune benthique et aussi très variée (spongiaires, cnidaires,
bryozoaires, mollusques. échinodermes...) (Boutiba, 1992).
La végétation est majoritairement représentée par les herbiers de posidonies, et
les algues peuplant les fonds marins du sud de la Méditerranée et ayant un rôle très
important (apport en oxygène, frayère et nurseries pour plusieurs espèces de Poissons
Mollusques, et Crustacés) (Boutiba, 1992).
Le littoral ouest algérien se caractérise par une importante biomasse
phytoplanctonique estimée entre 21912 et 60.378 tonnes. Sous l'effet du courant
atlantique, la biomasse zooplanctonique et micronectonique sont très importantes en
saison hivernale (Boutiba, 1992). D'autre part cet auteur a mentionné la présence de
13 espèces de mammifères marins fréquentant les côtes maghrébines (dauphins et
phoques), environ 300 espèces de Poissons, et près de 8 espèces de Mollusques.
Quant aux Reptiles, ils sont majoritairement représentés par deux espèces qui
sont la tortue caouanne (Caretta caretta) et la tortue luth (Dermochelys coriacea).
Ces fonds sont recouverts de vase très molle en surface, plus compacte en
profondeur. Entre 200 et 300 m les Pennatula phosphorea vivent encore, puis c’est le
faciès à Lyrifera et à Funiculina quadrangularis souvent dégradé du fait de l’activité
intense des chalutiers (in Mouffok, 2008). Pour les Poissons, on retrouve les espèces
de fonds à funiculines telles que Bathysolea profundiola, Hoplostethus mediterraneus,
Etmopterus spinax,
et Epigonus
denticulatus. Le squale Eugaleus galeus est
également présent ainsi que les crevettes profondes comme Parapenaeus longisrostris,
et même Aristeus antennatus, Pasiphaea multidentata et Plesionika martia sont assez
fréquentes. On peut mentionner les Crustacés Reptentia, Munida curvimana (Maurin,
1962).
13
Partie II Zone d’étude
Au-delà de 450 m, quelques funicules sont observés, mais ce sont surtout
l’Echinoderme Brissopsis lyrifera, le Mollusque Calliostoma millegranus qui
caractérisent les vases fluides à ce niveau. (in Mouffok, 2008).
Les Poissons sont peu nombreux en nombre et en espèces. Les plus fréquents
sont Merluccius merluccius, Phycis blennioides, Oxynotus centrina, Pristiurus
melastomus et Lampanyctus crocodilus (Maurin, 1962).
La crevette la plus fréquente est Aristeus antennatus, viennent ensuite les
autres Crustacés: Plesionika martia, Plesionika acanthonotus, Pasiphaea miltidentata
et Acanthephyra eximia (Maurin, 1962) (in Mouffok ,2008).
3. Topographie
Le plateau et le talus continentaux, qui constituent le principal habitat de ces
ressources halieutiques, sont relativement étroits dans la plupart de la côte algérienne.
Les observations du navire océanographique "THALASSA", au cours de sa
compagne en 1982 sur le plateau continental algérien précisent que la zone de pêche
de Ghazaouat à Bouzedjar, possède un plateau continental qui, est l'un des plus larges,
sinon le plus étendu, de notre côte (Leclaire, 1972, I.S.T.P.M., 1982) (Figure 7).
Figure. 7 : Extension comparée du plateau continental et du talus de la côte Algérienne (Leclaire, 1972)
14
Partie II Zone d’étude
II. Caractéristiques physiques de la zone d’étude
La zone d’étude cerne trois wilayates maritimes, Aïn Temouchent, Oran, et
Mostaganem, se localisant géographiquement au niveau du littoral occidental algerien,
limitée à l’est par Ténès (Wilaya de Chlef), et à l’ouest par Rechgoun (Wilaya d’Aïn
Temouchent). Les caractéristiques physiques correspondantes à chaque wilaya sont
détaillées dans les parties suivantes.
1. La wilaya d’Aïn Témouchent
1.1. Situation de la zone
La Wilaya d’Aïn Témouchent s’étend sur une superficie de 5 000 m2 sur tout le
long des 80 km de frange côtiére (Figure. 8), elle renferme une biomasse de plus de
60 000 tonnes, selon une évaluation faite en 1982 (I.S.T.P.M., 1982). La capacité
d’accueil au niveau des deux ports que compte la Wilaya est de 452 unités dont 267
au port de Béni Saf et 185 au port de Bouzedjar. Les deux ports comptent
14 chantiers de construction et de réparation navale, 6 unités de transformation et
une école de formation aux techniques de pêche et d’aquaculture.
01°41
01°27
01°12
N
Méditerranée
35°57
Bouzedjar
35°23
Beni Saf
Echelle : 1 /25000
Figure. 8 : Situation des ports de la wilaya d’Aïn Temouchent.
15
Partie II Zone d’étude
0
0
0
Comprise entre les latitudes 35 20’N et 35 40’N et longitude 2 00’ ouest
jusqu'à 230’ est. Elle s’étend sur une longueur de 80 km depuis l’ile ronde (cap
Falcon) à l’est jusqu'àà Ras Honaine (cap Noé).
Noé)
Les profondeurs maritimes
maritimes sont très irrégulières avec une plate-forme
plate
relativement large et un relief de fond accidenté
accide de 150m à 700m (Fig
igure. 9).
Figure.9 : Représentation des
de isobathes de la région d’Aïn Témouchent.
émouchent.
(N.O Visconde de EZA, 2003-2004) .
1.2 Aperçu des ports de la zone
La Baie de Béni-Saf
Saf se caractérise par une forte intensité de pêche, et
notamment
nt au niveau des ports de Béni-Saf
Béni af et Bouzedjar, lesquels sont présentés
comme les principaux producteurs en divers produits de pêche et surtout en Poissons
bleux. L’importance de la flottille de ces deux ports est différente,
différente en effet, c’est au
niveau du port de Bouzedjar que l’activité de pêche est la plus importante.(in
importante
Benkrattou, 2011).
1.3 Le port de Béni-Saf
Béni
Le port de Béni- Saf (Figure.
(Fig
10) est construit en 1877, il est orienté vers le nord
et dispose de deux bassins. L’un destiné uniquement pour les chalutiers et le deuxième
comportant des sardiniers et des petits métiers, situé au milieu d’une Baie qui s’étend
sur 14 km environ. (in Benkrattou,
Benkrattou 2011).
16
Partie II Zone d’étude
Figure. 10 : Port de Beni Saf.
Il est protégé naturellement contre les vents d’ouest, cependant il reste exposé à
la houle de nord-ouest
ouest (EGPP., 2009),
2009 (coordonnée
oordonnée géographique : Latitude :
35°13’26’’ N et Longitude : 01°23’16’’W).
L’accè au port s’effectue
’effectue par une passe d’environ
d’environ 160 m de large qui donne sur
un plan d’eau de 17 hectares.
Le port est abrité par une digue nord de 500 m qui se raccorde avec la jetée
ouest de 400 m, par une courbe de 60 m de rayon. Le quai sud de 500 m de long,
scindé en deux
ux parties, dont l’une réservée
réservée au débarquement des produits halieutiques
h
et l’autre à l’entretien et à l’avitaillement. Le quai est de 270 m sert à l’accostage
l
des
navires de pêche (Figure. 111) (EGPP, 2009).
Echelle : 1 / 25000
N
Jetée principale
Petits métiers
Senneurs
Senneurs
Chalutiers
Chalutiers
Figure. 11 : Plan d’amarrage du port de Beni Saf (Entreprise portuaire de Beni Saf).
Saf
17
Partie II Zone d’étude
1.4 Le port de Bouzedjar
Le nouveau port de Bouzedjar (Figure.12) est situé dans la wilaya maritime
d’Aïn-Temouchent. Il fut réalisé en 1985, les structures d'appuis de ce port sont
représentées par des poissonneries, des chantiers navals, des stations d’avitaillement et
des fabriques de glace. (EGPP, 2009).
Figure. 12 : Port de Bouzedjar.
Le port de Bouzedjar (Coordonnée géographique : Longitude 00°00’01’’W
Latitude 35°33’04’’ N) est situé au fond de la baie de Béni-Saf compris entre la pointe
de Ras Lindles à l’est et Borj Bouabed à l’ouest. (EGPP, 2009).
Les installations portuaires s’étendent sur une largeur totale de 1272 m. Ce
canal d’accès à l’est du port a une largeur de 70 m et une profondeur de 06 m. Le port
de Bouzedjar doté d’un terre-plein d’une surface de 06 hectares (Figure.13) (EGPP
2009).
Echelle : 1 / 25000
N
Petits
métiers
Quai de
Débarquement
Sardiniers
Chalutiers
Jetée
principale
Chalutiers
Figure.13 : Plan d’amarrage du port de Bouzedjar (Entreprise portuaire de Bouzedjar, 2009).
18
Partie II Zone d’étude
La flottille de pêche d’Aïn Temouchent est importante, constituée de petits métiers,
de senneurs, de chalutiers, et de thoniers, et dont leurs nombres figurent dans le
tableau. 2 en annexe.
Tableau.2 : Caractéristiques de la flottille maritime d’Aïn Temouchent. (DPRH, 2012).
Flottille
Nombre
Total
363
Chalutiers
84
Sardiniers
86
Petits métiers
193
2. La wilaya d’Oran
2.1 Situation géographique de la Baie d’Oran
Dans les sahels, la baie d’Oran est bordée sur 30 Km de terre élevée. Elle
dessine, à elle, une demie circonférence (Figure.14) à peu près régulière, sous-tendue
par un diamètre imaginaire du Cap Falcon, à l’ouest, jusqu’au Cap de l’Aiguille à l’est.
Dans cet harmonieux ensemble se succèdent trois ovales effondrements, séparés par
des fractures transversales (Tinthoin, 1952).
3°
2°
1°
N
Méditerranée
36°1
Golfe d’Arzew
36°
Baie d’Oran
Echelle : 1 : 25000
Figure. 14 Situation des ports de la wilaya d’Oran.
19
Partie II Zone d’étude
De la pointe de Mers-El-Kebir
Mers
Kebir à celle de fort Lamoune, sur 7 Km, s’enserre une
belle rade entre les mâchoires des deux djebels rocheux du sahel d’Oran : le Santon au
nord et le Pic de l’Aidour à l’est. A ces deux reliefs, s’accroche un plan incliné,
dissymétrique et incurvé
vé du Murdjadjo (Tinthoin, 1952).
Le port d’Oran (Figure. 15
1 et 16),, abrite une flottille assez importante constituée
surtout de chalutiers,, de senneurs,
senneur et de petits métiers.
Méditerranée
Figure. 15: Port d’Oran.
Jetée
principal
Petits
métiers
Méditerranée
N
Senneurs
Chalutiers
Echelle : 1/25000
Figure. 16 : Plan d’amarrage du Port d’Oran (Entreprise portuaire d’Oran, 2009).
2-2-Situation
Situation géographique du Golfe d’Arzew
Le golfe d’Arzew se situe en moyenne sur le méridien de Greenwich et 36°
nord. Il s’étend du Cap Ivi (36° 37 N-0°
N 13 W) au Cap Carbon (35° 54 N – 0° 20 w).
20
.
Partie II Zone d’étude
Ces deux Caps forment les limites du golfe d’Arzew. Partant du Cap Ivi, on
rencontre l’embouchure de l’oued formé de sable et d’alluvions, puis à environ sept
mails, la ville de Mostaganem. Ensuite une longue place sableuse en arc de cercle se
terminant sur le grand port méthanier de Bethioua-Arzew. De là, la côte rocheuse
remonte au nord jusqu’aux îlots d’Arzew et se prolonge vers l’ouest jusqu’au Cap
Carbon (in Dermeche, 1998). Au Cap Carbon, commence la grande baie d’Arzew
qualifiée parfois du nom du golfe. Entre le Cap Carbon et Cap Ivi, le golfe d’Arzew
s’ouvre au nord sur 72 km. Du Cap Carbon à Arzew, le sable de cette cité côtière
plonge dans l’eau et rend cette zone assez rude, seule la petite plage du Bouliche est
retenue. (in Dermeche, 1998).
A partir du port d’Arzew (Figure. 17) s’étend le sable de façon continue sur 13
Km. Une zone rocheuse peu élevée occupe ensuite les 3.5 Km qui nous séparent du
petit port de Port-aux- Poules (Mersat El Hadjadj / wilaya d’Oran), (in Mouffok,
2008).
Figure. 17 : Port d’Arzew.
Dans le golfe d’Arzew, la température moyenne de l’eau atlantique varie entre
14,14 et 15,6°C en hiver et entre 23 à 25°C en été (Benguedda-Rahal, 1994).
Le port d’Arzew (Figure17), presente une structure lui permettant d’accepter
une flottille maritime de pêche importante (Figure18).
21
Partie II Zone d’étude
N
Petits
métiers
Chalutierrs
Jetée
principal
e
Senneur
ss
Echelle :1/ 25000
Figure. 18:: Plan d’amarrage du port d’Arzew (Entreprise portuaire d’Arzew, 2009).
La wilaya d’Oran possède une flottille de pêche peu importante
constituée, de senneurs, de petits métiers, de chalutiers et aussi de thoniers,
dont leurs nombres figurent sur le tableau.3 en annexe.
Tableau. 3 : Caractéristique
aractéristique de la flottille maritime d Oran.
Flottille
Nombre
Total
275
Thoniers
1
Chalutiers
35
Sardiniers
124
Petits métiers
115
2.3 Fonds marins de la zone d’Oran
Les fonds marins sont de caractère argileux siliceux,
siliceux, sableux, surtout vaseux et
sont relativement plats (Figure.19).
(Figure.
22
Partie II Zone d’étude
Mostaganem / Arzew / Oran
36.2
8
9
1113
10
14
15
57
12 16
53
36.1
54
56
36
55
-0.2
0
0.2
Figure.19: Représentation des isobathes de la région d’Oran. (N.O Visconde de EZA, 2003-2004).
3. La wilaya de Mostaganem
3.1 Situation géographique
La wilaya de Mostaganem s’étend sur 2269 Km2 limitée par quatre wilayates
de l’ouest du pays : Oran, Mascara, Oued Cheliff, Relizane, et la Méditerranée au nord
(0° 0° est 36°00’nord) avec une façade maritime de 124 Km (Figure. 20). Les vallées
autour des oueds, descendant en canyons et s’ouvrant sur la mer, forment de vaste
plage, de caps et de collines qui dominent les plaines agricoles (Direction de
l’Environnement, 2010).
23
Partie II Zone d’étude
1°
0°18
0°23
N
Méditerranée
36°18
Sidi
Salamandre
Lakhdar
36°59
Mostaganem
Echelle : 1 / 25000
Figure. 20 : Situation des ports de la Wilaya de Mostaganem.
Au niveau de la baie, il existe trois ports de pêche, celui de Mostaganem,
de Salamandre fini mais non réceptionné, et de Sidi Lakhdar.
3-2-Le port de Mostaganem
Le port de Mostaganem (Figure.21) est situé dans la partie est du golfe
d’Arzew et dont les coordonnées sont les suivantes : Latitude: 35° 56' nord et
Longitude: 00° 05' est. (Direction du port, 2012).
Pour toute la Wilaya de Mostaganem, on ne retrouve qu’un un seul port
utilisé conjointement par les services de la pêche et du commerce. Un port
mixte qui se compose de deux grands bassins séparés par la mole de
l'indépendance. (Direction du port, 2012) :
-
Le bassin nord-est : Avec un plan d'eau de 14 ha dont 12 ha de 7 à 8
mètres de profondeur.
-
Le bassin sud- ouest : Avec un plan d'eau de 16 ha dont 10 ha de 8 à
8,5 mètres de profondeur.
24
Partie II Zone d’étude
Figure. 21 : Port de Mostaganem.
Le port est protégé par une jetée orientée vers le nord d'une longueur de
1830 mètres. Le secteur de la pêche dispose pour son activité une seule partie
du bassin sud-ouest où sont installées les infrastructures de pêche (Figure.22).
(in Boukhelf, 2012).
Elle comporte un quai de 250m et un appontement d'une longueur de
92m linéaire destinés à l'accostage de petits métiers (Figure.22). (in Boukhelf,
2012).
N
Petits métiers
Senneurs
Chalutiers
Echelle : 1/ 25000
Figure. 22 : Plan d’amarrage du port de Mostaganem (Entreprise portuaire de Mostaganem, 2009).
Le plan d'eau dispose de tirants d'eau compris entre 1,5m à 2,5m. Il
existe une cale de hallage équipée de trois berceaux de 100 Tonnes, chacun
permettant l'exécution des opérations d'entretien des navires (charronnage,
peinture).
25
Partie II Zone d’étude
3.3 Délimitation de la zone de pèche
La région de Mostaganem dispose d’un vaste littoral d’une longueur de
149 Km, qui est limité à l'est par le cap "NAGRAWA" et la Mactaa à l'ouest, et
cette position géographique, le place dans une zone riche en ce qui concerne la
biomasse (stock halieutique et la pêche) faisant ainsi de la pèche une activité
importante dans la wilaya.
Avec cette superficie, Mostaganem occupe environ 13,075% de la
superficie totale maritime, nationale. Notons que les 2/3 sont rocheuses et plus
de 30% des fonds chalutables. (in Boukhelf, 2012).
Les points terrestres qui limitent la superficie maritime totale sont -0018'
24" Longitude ouest (Méridien Greenwich) vers Arzew.
-350 59' 25" Latitude nord et vers l'est (vers l'est petit port).
-360 18 ' 00" Latitude nord.
-0023' 20" Longitude est.
3.4 Répartition de la superficie maritime
La superficie maritime totale en portant en perpendiculaire des points
terrestres limitant la zone et jusqu'à l'isobathe des 500 m est d’environ de 1764
Km2 (superficie calculée planimètre manuel sur carte au 1/100.000).(DPRH,
2012).
Au large, cette zone est limitée par l'isobathe de 500 mètres de longueur
au-delà de laquelle, les navires ne peuvent chaluter, faute de moyens matériels.
La flottille maritime de la wilaya de Mostaganem est moins importante, elle est
constituée de sardiniers, de petits métiers, et de chalutiers, (Tableau 4 en Annexe).
Tableau.4 : caractéristique de la flottille maritime de Mostaganem.
Flottille
Nombre
Total
183
Chalutiers
42
Sardiniers
83
Petits métiers
58
26
Partie II Zone d’étude
3.5 Fonds marins de la zone de Mostaganem
Les fonds marins de Mostaganem sont relativement plats, sableux et
surtout vaseux. (Figure.23).
On observe cependant la présence de quelques petites zones rocheuses
près de la côte aux environs de Stidia, de la Mactaa et la Salamandre. Le Golfe
d'Arzew est réputé d’être l'un des principaux fonds chalutables en Algérie. Le
plateau continental s'élargit jusqu'au (27 à 28 Km au large, la profondeur 120 à
130 m) et se rétrécit jusqu'au 8 à 9 Km vers l'est.
Mostaganem / Arzew / Oran
36.2
8
9
11
13
10
12 16
14
15
57
53
36.1
54
56
36
55
-0.2
0
0.2
Figure. 23 : Représentation des isobathes de la région de Mostaganem. (N.O Visconde de EZA, 2003-2004)
27
PARTIE III : METHODOLOGIE
Partie III Méthodologie
Introduction
Ce travail de recherche a pour objectif de fournir des informations sur la
composition spécifique des captures débarquées, entre autre les six grands groupes
marins (Petits pélagiques, Poissons démersaux, Crustacés, Céphalopodes, Grands
migrateurs et Elasmobranches), et les différents segments de la flottille qui participent
à cette capture afin d’obtenir une première approche de la pêcherie des différentes
espèces au niveau des ports de pêche de Beni Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et
Mostaganem.
1. Flottille et Débarquement
Afin de réaliser cette étude d’investigation, nous avons consulté les documents
archivés au niveau des Directions de la Pêche et des Ressources Halieutiques (DPRH),
et des antennes de pêche, des Gardes côtes des wilayates, d’Aïn-Temouchent, Oran, et
Mostaganem.
Les caractéristiques de la flottille (chalutiers, senneurs et petits métiers) et son
évolution dans le temps, ainsi que les statistiques de pêche des différents groupes
d’espèces marines, au niveau des ports ciblés, ont été récoltées auprès des services
concernés et compilées pour la période de douze années s’étalant entre 2001 et 2012.
2. Effort de pêche et Capture par unité d’effort (CPUE)
L’effort de pêche est défini comme l’effort dépensé pendant un temps donné,
sur une surface donnée, pour exercer une activité de pêche (Bougis, 1976), ou comme
l’ensemble des moyens mis en œuvre pour la capture (Poinsard et Le Guen, 1975), ou
encore comme la totalité des engins de pêche utilisés pendant une période de temps
donnée (Ricker, 1975) .
On peut le considérer comme un travail, c’est-à-dire le produit d’une puissance
et d’un temps ; en d’autres termes, c’est l’énergie totale dépensée pour capturer du
Poisson.
L’effort de pêche est donc composé de deux facteurs : d’une part ce que l’on
appelle la puissance de pêche qui est un ensemble de donnée caractérisant la structure
de la flottille : -Nombre de bateaux -Taille des bateaux -Puissance des bateaux – Age
du bateau – Jauge…etc., et d’autre part les captures.
28
Partie III Méthodologie
Les données acquises ont été employées pour obtenir des valeurs annuelles de
captures par unité d'effort (CPUE) pour les grands groupes d’espèces selon
l’expression suivante :
CPUE : capture par unité d’effort
CPUE=E/Nb Où E = W/J.
E : effort de pêche.
Nb : nombre de bateau.
W: Poids des captures (tonne)
J : Jour
La capture par unité d’effort (CPUE), bien qu’elle soit rarement exactement
proportionnelle à la densité du stock est la meilleure mesure du stock (Gulland, 1969).
(in Jordi et al, 2003, in Mouffok , 2008, in Kevin, 2012), et in Samar et al, 2012).
Si l’on suppose constante la densité de poissons sur une aire de répartition
précise, on peut dire qu’en première approximation, toute variation dans la dépense
d’énergie se traduira par une variation proportionnelle de la capture.
Partant de cette hypothèse, nous allons calculer la meilleure unité d’effort de
pêche afin d’obtenir une CPUE en fonction des unités d’effort suivantes, le tonneau de
jauge brute (JB), le cheval vapeur (CV), et la sortie en mer (S). (in Mouffok, 2008).
Ces unités qui à l’évidence peuvent influencer sur la pêche, offre l’avantage
d’être facile à collecter, et nous permettent de savoir quelles sont celles qui présentent
le meilleur degré de liaison avec la quantité de Poisson capturés. (Dallouche, 1980).
3-Répartition spatiale, bathymétrique et rendement des principales espèces
capturées :
Des enquêtes ont été réalisées sur le terrain, auprès des patrons et marins
pêcheurs des ports de Beni-Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem afin
d’acquérir une connaissance de la distribution spatiale et bathymétrique des espèces
marines. Nous avons distribué des fiches d’investigation (Figure . 24 ) sous forme de
questionnaires à 20 patrons pêcheurs de chacun des chalutiers , des senneurs et des
petits métiers qui développent leurs activités le long du littoral occidental algérien, où
29
Partie III Méthodologie
il est noté : le nom du navire , le tonnage, la profondeur à laquelle sont pêchées ces
groupes d’espèces, et le lieu de pêche (coordonnée GPS de la calle).
A chaque marée (sortie en mer), les navires se sont dirigés vers des zones de
pêche bien connues et parfois vers d'autres non prospectées.
L'information obtenue sera utilisée comme base de départ afin d’avoir une
meilleure connaissance de toutes les espèces capturées ainsi qu’établir une
cartographie illustrant les zones de pêche des principales espèces marines de la baie
d’Oran, du Golfe d’Arzew, et de Mostaganem.
Pour compléter notre recherche scientifique, nous nous sommes référés aux
informations obtenues au cours des campagnes acoustique et de chalutage française et
espagnole qui ont été réalisée respectivement sur les côtes algériennes en 1982/1983
et 2003/2004, à bord des navires océanographiques Thalassa et Vizconde de Eza,et ont
permis de déterminer les rendements par traits de chalut des espèces cibles
Nous avons utilisé le logiciel PRIMER (Clarke et Warwick,1994) des traits de
chalut expérimentaux et commerciales, entrepris au niveau d’un des 03 secteurs
d’étude (Béni-Saf) à des profondeurs s’étalant entre 518-638m et 60-410 m afin de
trouver une similitude de tous les Poissons des échantillons expérimentaux ou
commerciaux dans cet assemblage .
30
Partie III Méthodologie
République Algérienne Démocratique Et Populaire
Ministère De L’enseignement Supérieur Et De La Recherche Scientifique
Université D’Oran
Faculté Des Sciences De La Nature Et De La Vie
Département De Biologie
Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale
Caractéristique de la flottille
Nom du Rais
Longueur
Largeur
Moteur
Puissance
Carburant
Tirant d’eau d’arrière
Equipage
Treuil
Type
Caractéristiques de la marée
Date de la marée
Heure de départ
Zone de profondeur de pêche
Durée du trait de chalut
Nature du fond
Captures
Figure 24 : Formulaire de renseignement pour les patrons de pêche.
31
PARTIE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
Partie IV : Résultats et Discussions
Cette partie s’articule en trois volets reliés l’un à l’autre, le premier est consacré
aux résultats des données de l’évolution de la flottille et des débarquements des
principaux ports ciblés, le second s’orientera sur l’effort de pêche et la capture par
unité d’effort (CPUE) de la flottille, et le dernier sur la distribution spatiale et
bathymétrique des principales espèces marines capturées.
1- Evolution de la flottille
Les résultats compilés ci-dessous proviennent des données archivées au niveau
des directions des pêches et des ressources halieutiques (DPRH) des trois secteurs
maritimes.
Nous avons représenté d’une part, sur les figures 24 à 28, l’évolution des
segments de la flottille (chalutiers, senneurs, et petits métiers), des différents ports
ciblés, et ceux-ci, sur une période de douze (12) années allant de 2001 à 2012, puis
d’autres part sur la figure 29 un histogramme récapitulatif et comparatif regroupant la
flottille des trois wilayates maritimes (Aïn Témouchent, Oran, et Mostaganem).
Nombre des navires de pêche
140
Chalutier
120
Sardinier
100
Petits métiers
80
60
40
20
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
0
Années
Figure .25 : Graphe représentant l’évolution de la flottille du port de Béni Saf.
32
Partie IV : Résultats et Discussions
Nombre des navires de pêche
120
Chalutier
100
Sardinier
Petits métiers
80
60
40
20
0
Années
Figure.26 : Graphe représentant l’évolution de la flottille du port de Bouzedjar.
Nombre des navires de pêche
200
180
Chalutier
160
Sardinier
140
Petits métiers
120
100
80
60
40
20
0
Années
Figure.27 : Graphe représentant l’évolution de la flottille du port d’Oran.
33
Partie IV : Résultats et Discussions
100
Chalutier
Nombre des navires de pêche
90
80
Sardinier
70
Petits métiers
60
50
40
30
20
10
0
Années
Nombre des Navires de pêche
Figure. 28: Graphe représentant l’évolution de la flottille du port d’Arzew.
100
Chalutier
90
Sardinier
80
Petits métiers
70
60
50
40
30
20
10
0
Années
Figure. 29 : Graphe représentant l’évolution de la flottille du port de Mostaganem.
On remarque sur les figures 24 à 28 globalement une évolution des nombres de
navires des 03 segments sur les 05 ports de la côte ouest algérienne entre l’année 2001
à 2012. De plus ces compilations révèlent que les petits métiers occupent la première
place, suivies des senneurs et des chalutiers.
34
Partie IV : Résultats et Discussions
En ce qui concerne les navires entre 12 et 25 m en l’occurrence les senneurs et les
chalutiers l’augmentation est continue par ailleurs pour les petites métiers l’évolution
est discontinue allant vers même une diminution de leur nombre en 2009.
2-Flottille des cinq ports
On remarque sur la figure 29, que le nombre des senneurs du port de
Mostaganem est supérieur par rapport à celui des autres ports, celui des chalutiers du
port de Bouzedjar avec Béni-Saf et Mostaganem supérieur à celui des autres ports,
mais le nombre de petits métiers est significativement plus représenté à Béni-Saf.
Chalutier
Sardinier
BOUZEDJAR
ORAN
ARZEW
Petits métiers
BENISAF
Nombre des
navires de pêche
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
AIN TEMOUCHENT
ORAN
MOSTAGANEM
Figure.30 : Graphe représentant les 03 segments de la flottille des cinq ports des trois wilayates
maritimes.
3-Débarquements
Il est représenté sur les figures 30 à 32, respectivement la production
halieutique des wilayates maritimes d’Aïn Temouchent, Oran et Mostaganem, nous
retrouvons les cinq groupes d’espèces débarquées.
35
Partie IV : Résultats et Discussions
2500
Démersaux
Cructacés
Mollusques
Pièces
Pélagiques
25000
20000
2000
1500
15000
1000
10000
Production (tonne)
Production pélagiques (tonne)
30000
500
5000
0
0
2001 2002 20032004 2005 2006 2007 20082009 2010 2011 2012
Années
Figure.31 : Graphe représentant la production d’Aïn Temouchent.
600
14000
Démersaux
Cructacés
500
12000
400
10000
8000
300
6000
200
Production (Tonne)
Production pélagiques (tonne)
16000
4000
100
2000
0
0
Années
Figure.32 : Graphe représentant la production d’Oran.
36
Mollusques
Pièces
Pélagiques
Partie IV : Résultats et Discussions
production pélagique (tonne)
18000
16000
14000
12000
10000
8000
12000
10000
6000
8000
4000
6000
4000
Production (Tonne)
Démersaux
Cructacés
Mollusques
Pièces
Pélagiques
20000
2000
2000
0
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Années
Figure.33 : Graphe représentant la production de Mostaganem.
On relève sur ces trois graphes une dominance énorme des débarquements de
petits pélagiques, d’où la nécessité de représenter la production des cinq groupes sur
un graphe à trois axes.
II- Effort de pêche et capture par unité d’effort (CPUE)
Tous les résultats ont été obtenus à la base d’une formule utilisée couramment
en halieutique CPUE=Ep/Nb (capture par unité d’effort), en utilisant le poids total (W)
des différents groupes d’espèces marines (Petits pélagiques, Démersaux, Crustacés,
Mollusques, et Grands pélagiques), le nombre de bateau (Nb) (chalutiers, senneurs, et
petits métiers) respectifs à chacun des ports ciblés, et ceux ci sur une période s’étalant
de 2001 à 2012.
Mais devant une définition imprécise et très diversifiée de l’effort de pêche, il
est utile et opportun de discerner une unité de l’effort de pêche adéquate à chaque port,
et qui pourrais être, la sortie (S), la puissance ou cheval vapeur (CV), et ou la jauge
brute du bateau (GB) pouvant représenter le port le plus productif en fonction de la
flottille et techniques de pêche en place.
37
Partie IV : Résultats et Discussions
1-Unité d’effort de pêche
1-1-Unité d’effort : Sorties (S)
La sortie est choisie comme unité d’effort pour calculer la CPUE des trois
wilayates maritimes et représentée sur la figure 33.
CPUE (kg/J)
1,40
1,20
CPUE Ain Temouchente
1,00
CPUE Oran
0,80
CPUE Mostaganem
0,60
0,40
0,20
0,00
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Années
Figure.34 : Graphe représentant les CPUE / sortie (S).
1-2-Unité d’effort : la puissance (CV)
Pour calculer la CPUE, on prend la puissance (CV) comme unité de l’effort de
pêche pour chaque wilaya maritime, et représenté sur la figure 34.
38
Partie IV : Résultats et Discussions
0,35
CPUE Ain Temouchente
0,30
CPUE Oran
CPUE (Kg/CV)
0,25
0,20
CPUE Mostaganem
0,15
0,10
0,05
0,00
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Années
Figure.35 : Graphe représentant les CPUE / puissance (CV).
1-3-Unité d’effort : la jauge (JB)
Sur la figure 35 afin de calculer la CPUE, on prend la jauge (JB) comme unité
de l’effort de pêche pour chaque wilaya maritime.
3,00
CPUE Ain Temouchente
2,50
CPUE (Kg/tonnage)
CPUE Oran
2,00
CPUE Mostaganem
1,50
1,00
0,50
0,00
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Années
Figure.36 : Graphe représentant les CPUE / Jauge brute(GB).
39
2011
2012
Partie IV : Résultats et Discussions
III-Distribution spatiale et bathymétrique des espèces marines
Cette partie est constituée de deux volets, le premier est consacré aux résultats
des données de la distribution spatiale et bathymétrique des espèces marines des
principaux ports déjà cités, et le second s’orientera sur l’étude de la faune associée à
différentes profondeurs.
L’essentiel de nos données provienne de la campagne océanographique
espagnole Visconde de Esa (2003, 2004), ainsi des enquêtes réalisées auprès des
patrons pêcheurs dans différents secteurs de pêche des trois wilayates maritimes
ciblées.
1-Zone de pêche d’Aïn Temouchent
La figure 36 représente la cartographie des différents traits de chaluts, et les
rendements des différentes espèces marines sur la frange côtière des ports de Beni-Saf
et de Bouzedjar.
Les différents secteurs réservés à l’activité de la pêche, ainsi que les limites
bathymétriques sont présentées sur le tableau 5.
40
Partie IV : Résultats et Discussions
01°41
01°27
01°12
N
500
Méditerranée
20 : 22Kg/h.Calmar,
Crevette blanche,
Poulpe, Merlu.
35°57
313
21 : 124Kg/h.
Mafroun,Rouget,
Poulpe, Sepia.
20
400
350
472
35°23
22 : 80Kg/h.
Poulpe, Mafroun,
Merlu, Sepia.
27 : 42Kg/h.
Mafroun, Rouget,
Merlu, Pageot.
405
26 :31Kg/h. Poulpe,
Mafroun, Rouget ,
Sepia.
21
22
31
1O0
196
26
Bouzedjar
27
34 : 56Kg/h.
Bogue, Saurel,
Pageot, Merlu.
166
25
25 :42Kg/h.
Poulpe, Sepia,
Merlu,
Rouget.
26
34
35
95
20
35 : 368Kg/h.
Mafroun,
Saurel, Pageot,
Pagre.
Beni Saf
Echelle : 1 /25000
Figure.37 : Cartographie de Pêche spatiale et bathymétrique d’Aïn Temouchent.
41
Partie IV : Résultats et Discussions
Tableau. 5: Les zones de pêches des espèces de la côte d’Aïn Temouchent.
N° Trait
Latitude
Longitude
Profondeur (m)
20
035°35.323N
001°21.362W
260/236
21
035°31.800N
001°20.689W
120/112
22
035°33.633N
001°19.861W
142/131
25
035°21.585N
001°24.211W
70/73
26
035°24.392N
001°19.672W
77/83
27
035°22.906N
001°25.182W
90/92
34
035°23.830N
001°32.556W
122/124
35
035°20.305N
001°35.271W
96/98
2-Zone de pêche d’Oran
La figure.37 représente la cartographie des différents traits de chaluts, et
les rendements des différentes espèces marines dans les ports d’Oran et
d’Arzew.
Les différents secteurs réservés à l’activité de la pêche, ainsi que les
limites bathymétriques sont présentées sur le tableau 6.
42
Partie IV : Résultats et Discussions
3°
2°
1°
Méditerranée
N
2000
53 : 82Kg/h.
Crevette rouge,
Mustelle, Congre,
Merlu.
54 :28Kg/h. Congre,
Langoustine, Merlu,
Crevette rouge
36 3°
2000
54
53
750
2000
950
200
56
36°
&&1
1000
100
55 : 119Kg/h. Poulpe,
Saurel, Rouget,
Pageot.
250
Mafroun, Merlu,
Sepia.
02 : 124Kg/h.
Mafroun,Rouget,
Poulpe, Sepia
03 : 80Kg/h. Poulpe,
03
55
56 : 98Kg/h.
Mafroun,
Crevette blanche,
Rouget, Sepia.
500
02
50
04
Golfe d’Arzew
87
50
01
Baie d’Oran
01:Kg/h. Poulpe,
04 : 22Kg/h.Calmar,
Sepia, Merlu, Rouget.
Crevette blanche,
Poulpe, Merlu.
Echelle : 1 : 25000
Figure. 38: Cartographie de Pêche spatiale et bathymétrique d’Oran.
43
57
Partie IV : Résultats et Discussions
Tableau .6 : Les zones de pêches des espèces de la Baie d’Oran et du Golfe d’Arzew.
N° Trait
Latitude
Longitude
Profondeur(m)
01
35°40.174N
01°10.180°W
267/291
02
35°45.495N
01°08.763W
211/250
03
35°48.565N
00°44.496W
586/609
04
35°49.526N
00°42.496W
354/380
53
036°08.192N
000°02.874W
562/560
54
036°03.802N
000°09.183W
391/404
55
035°57.506N
000°18.525W
93/96
56
036°00.694N
000°12.477W
215/184
3- Zone de pêche de Mostaganem
La figure.38 représente la cartographie des différents traits de chaluts, et les
rendements des différentes espèces marines dans différents ports de Mostaganem.
Les différents secteurs réservés à l’activité de la pêche, ainsi que les limites
bathymétriques sont présentés sur le tableau 7.
44
Partie IV : Résultats et Discussions
1°
N
0°18
Méditerranée
8 :85Kg/h .Crevette
rouge,Merlu,Mustelle
,Rascasse.
8
100
36°1811
11 :
22Kg/h .Crevette
blanche,Merlu
Poulpe,,Baudroie
14
10
16
12 : 55Kg/h
Sardine, Rouget,
Poulpe, Sepia .
150
16 :78Kg/h.
Saurel, Rouget,
Sardine,
Mafroun.
108
92
15 :778Kg/h. Mafroun,
Bogue, Rouget , Pageot.
15
13 : 95Kg/h. Merlu,
Baudroie,Rouget Sepia
13
917
977
130
100
350
36°59
14 :70Kg/h.Rouget,
Merlu, Saurel,
Mafroun
11
10 :55Kg/h.Merlu,
Crevete blanche,
Congre, Rascasse.
12
0°2
57
89
50
57 : 80Kg/h.
Sepia, Mafroun,
Rouget, Merlu.
Sidi
Lakhdar
Salamandre
Mostaganem
100
53
Echelle : 1 / 25000
Figure 39 : Cartographie de Pêche spatiale et bathymétrique de Mostaganem).
45
21
Partie IV : Résultats et Discussions
Tableau.7 : Les zones de pêches des espèces de la côte de Mostaganem.
N° Trait
Latitude
Longitude
Profondeur(m)
8
036°13.657N
000°08.199E
600/615
10
036°06.744N
000°00.385W
314/324
11
036°08.888N
000°04.709E
253/231
12
036°06.189N
000°04.986E
79/85
13
036°09.013N
000°06.178E
173/160
14
036°10.065N
000°08.571E
110/130
15
036°11.060N
000°13.668E
59/60
16
036°08.915N
000°09.341E
74/70
57
036°07.197N
000°09.512E
46/44
3- Répartition des espèces
L’analyse du logiciel PRIMER (Clarke et Warwick,1994) des traits de chalut
expérimentaux et commerciaux, entrepris au niveau d’un des 03 secteurs d’étude (Béni-Saf)
à des profondeurs s’étalant entre 518-638m et 60-410 m a montré que la crevette blanche est
l’espèce la plus abondante de cet assemblage, en répertoriant 37 espèces (Tableau.8).
Tous les Poissons de ces échantillons expérimentaux ou commerciaux ont une
similitude de 90%. Ces similitudes sont équivalentes à la contribution distincte de l'espèce
dans l’assemblage.
46
Partie IV : Résultats et Discussions
Tableau.8 : Résultats du pourcentage de similitude (SIMPER) pour l’assemblage identifié présentant la
contribution de chaque espèce. Y: moyenne des captures (spécimens/km2).
60-410 m de profondeur
Y
518-638 m de profondeur
Y
Parapenaeus longirostris
Plesionika heterocarpus
Pasiphaea sivado
Caelorinchus
caelorhincus
Solenocera membranacea
Symphurus nigrescens
5355.2
1762.3
1644.7
Aristeus antennatus
Lampanyctus crocodiles
Galeus melastomus
3787.2
754.6
339.2
496.7
Nezumia aequalis
647.6
645.1
286.8
574.4
232.3
Plesionika gigliolii
1689.7
Sergia robustus
Pasiphaea multidentata
Hoplostethus
mediterraneus
208.8
Hoplostethus
mediterraneus
Phycis blennoides
363.9
Plesionika martia
56.1
115.6
84.8
Lampanyctus crocodilus
316.2
Alpheus glaber
284.4
Liocarcinus depurator
192.3
Etmopterus spinax
Argyropelecus
hemigymnus
Phycis blennoides
Caelorinchus
caelorhincus
96.5
45.1
49.8
Helicolenus
dactylopterus
Micromesistius poutassou
Merluccius merluccius
Stomias boa
99.9
Micromesistius poutassou
18.4
104.5
44.4
136.9
Gaidropsarus biscayensis
Symphurus nigrescens
Acanthephyra pelagic
46.5
59.1
196.0
Conger conger
30.7
Lophius budegassa
19.4
Lepidopus caudatus
1499.9
Etmopterus spinax
44.8
Scorpaena elongata
23.5
Argyropelecus
hemigymnus
13.0
Sepietta oweniana
225.6
Ceratoscopelus
maderensis
9662.3
Lophius budegassa
19.4
Lepidopus caudatus
1499.9
Etmopterus spinax
44.8
Scorpaena elongata
23.5
Argyropelecus
hemigymnus
13.0
Sepietta oweniana
225.6
Ceratoscopelus
maderensis
9662.3
47
Partie IV : Résultats et Discussions
Se basant sur le tableau 8, il est représenté ci-dessous dans le tableau.9 les photos
prises suite aux traits expérimentaux et commerciaux, ainsi que les noms vernaculaires et
scientifiques de ces espèces marines, (de plus qu’on retrouve le plus sur les étals).
Tableau.9 : Liste de Photographie des espèces marines principalement pêchées. (Profondeur : 60 et 638m).
Photo
Nom Scientifique
Nom vernaculaire
Parapenaeus longirostris
Crevette blanche
Aristeus antennatus
Crevette rouge
Phycis blennoides
Mustelle
Scorpaena scrofa
Rascase rouge
Scorpaena porcus
Rascasse brune
Helicolenus dactylopterus
Rascasse rose (Rascasse de fond)
Merlucius merlucius
Merlu
Conger conger
Congre
µ
48
Partie IV : Résultats et Discussions
Tableau.9 : Liste de Photographie des espèces marines principalement pêchées. (Suite).Profondeur :60et 638m)
Photo
Nom Scientifique
Nom vernaculaire
Lophius budegassa
Baudroie
Nephrops norvegicus
Langoustine
Octopus vulgaris
Poulpe
Sepia officinalis
Sepia
Loligo vulgaris
Calmar
Raja sp
Raie
49
Partie IV : Résultats et Discussions
SYNTHESE ET DISCUSSIONS
1- Flottille et débarquements
Selon Alvarez et al, (1999), la connaissance des caractéristiques structurales des
bateaux de pêche qui contribuent à l’effort de pêche, et le rapport entre l'effort de pêche et les
captures représentent un point clé important dans la gestion d’une pêcherie.
En ce qui concerne nos résultats, ils montrent un développement clair de l’activité de
pêche des trois segments de la flottille, avec une augmentation continue des nombres de
navires de la flotte chalutière et sardinière et des débarquements concernant les cinq grands
groupes halieutiques des wilayates maritimes d’Aïn Temouchent, Oran et Mostaganem.
D’autre part, les petits métiers observent une baisse de leur nombre à partir de 2009,
pratiquement sur tous les ports, ce qui pourrait s’expliquer par l’application stricte de la
législation qui préconise la régularisation des fascicules de sorties (MPRH, 2004).
On note dans le même temps et dans la même tendance, que la flottille de pêche
nationale algérienne arrêtée à la fin 2009 est de 4532 unités dont 494 chalutiers, 1077
senneurs, 2936 petits métiers, et 15 thoniers, enregistrant ainsi une augmentation de 2% par
rapport à l’année précédente. Toutefois, une croissance de 84% a été enregistré en 2009 par
rapport à 1999. (M.P.R.H., 2010).
Par ailleurs, dans la Méditerranée du nord ouest, la flottille de pêche fait apparaître une
tendance légèrement à la baisse (Di Natale, 2011 ; Samar et al, 2012).
On relève sur les cinq ports une dominance significative des débarquements de
petits pélagiques, par rapport aux autres grands groupes, suivent à un degré moindre les
Démersaux et les Crustacés, mais qui, par contre possèdent une valeur économique plus
élevées (DPRH, 2011).
A titre comparatif, la production mondiale des espèces pélagiques constituent aussi la
plus grande part des captures marines mondiales, les petits pélagiques: harengs, sardines,
anchois, etc. représentant 22,5 millions de tonnes des captures totales. Les plus gros
pélagiques: thons, pélamides, marlins arrivent à 17,7 millions de tonnes des captures totales.
Les poissons démersaux: flets, flétans et soles; morues, merlus, églefins et poissons
50
Partie IV : Résultats et Discussions
démersaux divers représentant des captures totales à hauteur de 12,3 millions de tonnes. Les
Poissons côtiers divers, sont restés stables à avec 6,1 millions de tonnes, alors que les
crustacés: crabes, langoustes, crevettes, krill et crustacés divers sont de 5,8 millions de
tonnes. Les Mollusques : encornets, poulpes, etc., sont légèrement remontés à 6,8 millions de
tonnes (FAO, 2004).
On constate que la wilaya maritime d’Aïn Temouchent avec ses deux ports est la plus
importante par rapport aux autres wilayates avec une flottille de petits métiers égale à 193
navires, et de chalutiers estimée à 84.
On peut aussi relever que la wilaya maritime de Mostaganem possède une grande
capacité de senneurs. Aïn Temouchent possède les débarquements les plus élevés en poissons
pélagiques, ce qui pourrait s’expliquer par une grande utilisation du chalut pélagique par les
chalutiers opérant dans ce secteur.
Par contre c’est le port de Mostaganem malgré une flotte moins forte en nombre qui
possède les captures les plus élevées en Poissons blancs, Crustacés et Céphalopodes.
On pourrait expliquer l’importance des espèces bentho-pélagiques (démersales) et
benthiques aux secteurs environnementaux, la présence d’une géomorphologie idéale aux
espèces de fonds, par la présence de canyons sous marins, mais surtout d’apport de matière
organique par les cours d’eau, oueds, (Oued Cheliff, et la Mactaa).
Selon Cartes et Sarda (1992), dans certaine région la disponibilité de nourriture pour
ces espèces est plus importante, ce qui pourrait expliquer un modèle différent dans la
disponibilité des ressources de nourriture pour ces espèces dans la Région de Mostaganem.
Une autre hypothèse pouvant expliquer cette différence peut être formulé, d’après les
habitudes des Mostaganem qui réalisent 02 à 03 marées par jours.
2- Effort de pêche et capture par unité d’effort (CPUE)
Devant l’insuffisance, et l’imprécision des données fournies par la flottille de pêche et
les différents débarquements des cinq groupes d’espèces ciblées, il est nécessaire et utile
d’évaluer cette pêcherie par le calcul des CPUE.
On constate que les captures par unité d’effort (CPUE) des différents groupes
d’espèces marines, quelque soit l’unité d’effort choisi, les sorties, la jauge brute et la
51
Partie IV : Résultats et Discussions
puissance des moteurs, présentent les tendances les plus élevées dans la Wilaya de
Mostaganem surtout en 2006.
Sachant que la longueur du bateau détermine l’importance de la jauge brute qui est
défini comme un ensemble constitué, de moteur, carburant, tonnage, et capacités de stockage
des produits halieutiques de ce navire.
La jauge brute donne les CPUE les plus élevées, donc ce paramètre sera adopté pour
estimer les rendements des pêcheries de l’ouest algérien. Le choix de cette unité d’effort de
pêche peut s’expliquer par l’importance du nombre d’immobilisation de navire de pêche
(panne du moteur et réparation étalée sur plusieurs mois due à la rareté et la cherté de la pièce
de rechange, et vieillissement de la flottille nécessitant une longue période de rénovation), de
la durée de 03 mois
du repos biologique, et le mauvais temps. Tous ces paramètres
diminuent le nombre de marées (sorties) par jour, et permettent à l’unité d’effort la jauge
brute d’être la plus probante (in Mouffok et al 2008).
On note par ailleurs dans la Méditerranée nord ouest, que les navires les plus rentables
sont les chalutiers utilisant les filets de fond, et que l’unité de l’effort de pêche est dominée
surtout par l’unité « sortie ». En général, les séries de CPUE dans ces pêcheries font l'objet
d'une tendance ascendante (Samar et al. 2012).
Par contre, en Espagne les captures par unité d’effort (CPUE), présentent une tendance
légèrement à la baisse, dominées surtout par le groupe des pélagiques (Jordi, et Francesc,
2003).
Par contre on note en France, que les captures par unité d’effort (CPUE), des différents
groupes d’espèces marines, Crustacés, Mollusques, Sparidés, Démersaux, et les petits et
grands Pélagiques présentent une tendance ascendante, et dont la plus importante est celle des
Crustacés (Kevin, 2012).
3- Répartition spatiale et bathymétrique et rendements
Au niveau de la zone d’étude, l’estimation de la moyenne mensuelle des rendements
quotidiens des ports ciblés sont visiblement plus importants (minimum et maximum des
rendements : > 22 et > 82 kg/heure pour les Crustacés, > 22 et > 73 kg/heure pour les
Démersaux, > 55 et >778 kg/heure pour les Pélagiques) que ceux obtenus par les autres
pêches méditerranéennes du nord-ouest (minimum et maximum des rendements ~10 et de
52
Partie IV : Résultats et Discussions
~55 kg/jour, Garcia-Rodriguez et Esteban, 1999). Cela peut être dû à une pêche différente. En
effet, au niveau des pêcheries de la rive nord de Méditerranée les populations halieutiques
sont fortement exploitées, et apparaissant près du point de rendement optimal (Demestre et
Martin, 1993; Demestre et Lleonart, 1993), et même vers une surexploitation (Carbonell et al,
1999; Garcia-Rodriguez, 2003).
Cartes et al (2002) considèrent que la mer d'Alboran possède une production primaire
exceptionnellement
élevée
par
rapport
à
d'autres
secteurs
méditerranéens.
D'ailleurs, la forte influence des courants atlantiques entrant en Méditerranée par le détroit du
Gibraltar, et l'existence de nombreux canyons, fournit un scénario environnemental idéal à
l'enrichissement des eaux profondes algériennes.
La pêche sur la côte occidentale algérienne a été initiée seulement ces dernières années.
Selon Nouar (2001), les fonds de pêche sont demeurés inexploités jusqu'à la fin du siècle
dernier, en raison de leur éloignement des ports et une activité de pêche fortement influencée
par des conditions atmosphériques (dangereux par temps peu clément), et du manque
d'équipement approprié (par exemple : câbles non suffisamment longs, matériels de bord non
performants, équipage peu qualifié, vétusté de la flottille de pêche,…). La pêche au chalut
dans la zone d’étude visait du point de vue des Crustacés seulement la crevette blanche
Parapenaeus longirostris (Lucas, 1846).
Nos résultats montrent un développement clair de la pêche effectuée sur une gamme
de profondeur de 60 à 609 m.
Selon Nouar (2001), actuellement, les fonds de pêche des Demersaux et des Crustacés
en Algérie, sont distribués à des profondeurs avoisinant les 400 m, tandis que dans d’autres
régions de la Méditerranée, la pêche de ces espèces couvre des profondeurs oscillant entre
400 et 1000 m (Demestre et Lleonart, 1993 ; Sarda et Cartes 1997 ; Garcia-Rodriguez et
Esteban, 1999).
Cette variabilité de limites bathymétriques de pêche en Méditerranée peut s’expliquer
par la vétusté de notre flotte, ainsi qu’au manque des connaissances techniques des patrons de
pêche dans l’utilisation de l’appareillage de télédétection, mais surtout avec des habitudes de
pêche côtière, vu un problème d’assurance du matériels à bord.
53
Partie IV : Résultats et Discussions
4- Diversité des captures
Dans l’assemblage en dessous de 400 m de profondeur, nous retrouvons une palette
très large de ressources halieutiques en comparaison à la rive nord de Méditerranée (in
Mouffok 2008) retrouvant en tête la chevrette Parapenaeus longirostris.
Dans l’assemblage plus en profondeur, nous remarquons que la crevette rouge est
l’espèce la plus abondante. Cet assemblage démersal entre 400-800 m a été également décrits
en Méditerranée du nord-ouest, centrale et orientale par Kallianiotis et al, 2000; Labropoulou
and Papaconstantinou, 2000; Biagi et al, 2002; Colloca et al, 2003; Massuti et Reñones,
2005, mais ces auteurs relèvent une composition différente des espèces et une plus faible
densité de l'espèce principale.
On peut remarquer l’importance des espèces bentho-pélagiques (démersales) et
benthiques en comparaison aux secteurs de Méditerranée occidentale (Sarda et al, 1994;
Massuti et Reñones, 2005) où l'abondance d’autres espèces commerciales est très rare.
Nous retrouvons fréquentant le même biotope qu’Aristeus antennatus au niveau de
notre zone d’étude, chez les Crustacés: Plesionika martia et Pasiphaea multidentata déjà
observés par Cartes et Sarda, 1993, et les Poissons: Micromesistius poutassou, Phycis
blennoides et Lampanyctus crocodilus) (Macpherson, 1978,1979; Gallardo, 1986; Cartes et
al, 2002), ainsi que leurs proies potentielles ; Sergia robustus.
Le fait que les fonds de pêche au dessous de 400 m en Algérie demeurent quasiment
inexploités jusqu’au siècle dernier (Nouar, 2001), pourrait expliquer l'importance plus élevée
de Poissons dans les assemblages sur les fonds de la zone d’étude, que d'autres secteurs
exploités en Méditerranée occidentale. Cela reste particulièrement important pour les
Elasmobranches, Galeus melastomus et Etmopterus spinax qui sont particulièrement
vulnérables à l'impact de pêche (Massuti et Moranta, 2003).
54
Conclusion et Recommandations
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Conclusion et Recommandations
Au terme de ce travail, essentiellement consacré à l’étude de la pêche et ses
statistiques au niveau de l’ouest algérien des trois wilayates maritimes(Aïn
Temouchent, Oran , et Mostaganem) , concernant respectivement les ports ,de Beni
Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem, il nous a paru indispensable de
rappeler nos principaux résultats, avant de présenter nos recommandations et les
perspectives de recherche que nous souhaiterons développer à l’avenir.
Ce travail, basé en grande partie sur des enquêtes et des investigations sur le
terrain, des statistiques de pêche commerciales personnelles, et ceux provenant des
services concernés (DPRH), conclue que la flottille de pêche est continue sauf pour les
petits métiers présentant une diminution à partir de 2009.
On relève sur les cinq ports une dominance significative des débarquements des
petits pélagiques, par rapport aux autres grands groupes, suivent à un degré moindre
les Démersaux et les Crustacés, mais qui, par contre possèdent une valeur économique
plus élevée. Par contre c’est le port de Mostaganem malgré une flotte moins forte en
nombre qui possède les captures les plus élevées en Poissons blancs, Crustacés et
Céphalopodes.
On constate que les captures par unité d’effort (CPUE) des différents groupes
d’espèces marines, quelque soit l’unité d’effort choisie, les sorties, la jauge brute et la
puissance motrice, présentent les tendances les plus élevées dans la Wilaya de
Mostaganem. La jauge brute donne les CPUE les plus élevées, donc ce paramètre sera
adopté pour estimer les rendements des pêcheries de l’ouest algérien.
L’étude de la faune associée par le logiciel PRIMER a montré que la crevette
blanche est la plus abondante à des profondeurs s’étalant entre 60 et 410m, par contre
entre 518-638 m la crevette rouge est l’espèce la plus abondante de cet assemblage.
En outre, la quasi-absence de la pression de pêche dans les profondeurs au delà
de 600 m, fait que la population de Crustacé (crevettes blanches et rouge) est la plus
abondante dans la pêche au chalut aux profondeurs > 400 m.
55
Conclusion et Recommandations
Ces espèces très prisées restent donc une ressource inexploitée. Ce qui peut
suggérer qu’à l’avenir, cette espèce, pourrait constituer une ressource potentielle pour
la pêche algérienne.
Recommandation
-Actuellement favoriser les chalutiers qui résistent aux intempéries et favorables à la
pêche au large: de 23m de longueur, de 900CV, et avec une vitesse à 12 noeuds.
-Contrôler la surpêche
-Contrôler la distribution spatiale des zones de pêche
En conclusion, les trois acteurs de la pêche (administration, scientifique et
professionnel) devront impérativement travailler ensemble, coopérer, et harmoniser
conjointement leurs politiques et leurs stratégies pour un développement durable des
méthodes et des engins de pêche, afin de protéger, préserver et gérer nos ressources
halieutiques, de manière que ces dernières continuent à répondre aux besoins des
générations actuelles et futures. (in Mouffok, 2008).
PERSPECTIVES
- Intégrer une stratégie d’étude de la pêcherie à tous les ports de l’ouest.
-Intégration du système SOLAP (spastial on line analytique processing) pour la
planification dans le domaine de gestion des ressources halieutiques et des activités de
pêche avec la collaboration du centre des études spatiales d’Oran et celui d’Arzew.
-Etude de paramètres de croissance et de reproduction en vue d’une étude
d’exploitation de quelques espèces marines cibles (vulnérables à l’impact de la pêche).
-Etude socioéconomique au niveau des secteurs de pêche ciblés avec la
collaboration des spécialistes de gestion et d’économie par l’utilisation de modèles
bioéconomiques comme celui du MEFISTO.
56
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60
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXES
Tableau : 2 a. Flottille chalutière de pêche du port de Beni Saf. (DPRH, 2011).
Mt
Nom du Navire
003
004
065
Hadj Allal
Sidi Boucif
Khelil
Abdellatif
071
072
075
Larg.
Pui (CV)
200 cv
300 cv
300 cv
Jauge
(TX)
15,32
14,20
18,38
Observation
5,22
4,00
4,86
30,03
20,19
42,13
Baudouin
300 cv
16,56
4,20
28,41
Espagne
France
Baudouin
Baudouin
200 cv
150 cv
15,87
17,50
5,38
5,34
41,98
32,15
1948
Alger
Baudouin
430 cv
19,47
5,31
43,63
1972
Espagne
Baudouin
430 cv
21,50
5,45
54,63
1979
Espagne
Baudouin
430 cv
24,38
6,90
100,23
1987
Espagne
Baudouin
430 cv
20,85
5,80
54,44
1964
France
Baudouin
300 cv
17,10
5,05
35,12
Otmane
Sidi Boubakeur
Moussa
1972
Espagne
Baudouin
300 cv
19,00
5,20
45,00
1982
Espagne
Baudouin
300 cv
18,70
5,20
42,77
Zakia
Miloud Bladi
1982
Espagne
Baudouin
300 cv
16,60
5,50
41,79
1974
Espagne
Baudouin
430 cv
21,20
6,10
59,22
1984
Espagne
Baudouin
430 cv
21,20
6,10
72,76
1954
Beni-Saf
Baudouin
300 cv
18,45
4,77
42,87
1985
Alger
Baudouin
300 cv
16,00
5,10
28,73
1979
Espagne
Baudouin
430 cv
15,66
5,44
47,42
1981
Espagne
Baudouin
287 cv
17,92
5,60
47,23
1935
Espagne
Baudouin
300 cv
18,00
5,80
42,54
1974
Espagne
Baudouin
287 cv
21,72
6,40
69,67
1974
Espagne
Baudouin
287 cv
21,72
6,40
69,67
1972
Arzew
Baudouin
300 cv
17,70
5,10
43,00
1972
Espagne
Baudouin
240 cv
15,30
4,76
19,58
1995
Beni-Saf
Baudouin
300 cv
19,55
5,50
60,63
1980
Espagne
Baudouin
430 cv
23,00
6,50
72,60
1981
Espagne
Caterpillard
900cv
23,43
5,60
54,39
1981
Espagne
Baudouin
287 cv
18,05
5,50
47,81
1997
Beni-Saf
Baudouin
287 cv
20,60
5,50
53,78
1981
Espagne
Baudouin
430 cv
23,55
6,00
71,41
107
Amine Omar
Ibn Rochd
Ahmed
Bouziane
123
Adda
Benyekhlef
129
130
170
193
174
180
189
208
240
276
302
356
358
132
135
367
378
383
137
138
140
394
155
Sofiane Farouk
Hadj Miloud
Moussafer
Azziza el feth
Sid Ahmed
Farid
Selim Beni-Saf
Karim Ilies
Barakat Allah
Sidi Moussa
Meftah
Hadj Laaredj
EX Abdelrafea
Hadj Tayeb
Ibrahim
Elkhalil
Boucif Said
Bir Ali
Sidi Kadda
Hayat
Houssame
Rayhana
Abdelmadjid
Construction
Année
1950
1937
1958
Moteur
Lieu
Béni-Saf
Beni – Saf
Béni – Saf
1954
Béni-Saf
1971
1937
Long
Marque
Baudouin
Baudouin
Baudouin
ANNEXES
Tableau : 2 b. Flottille chalutière de pêche du port de Bouzedjar. (DPRH, 2011).
Mt
Nom du Navire
Construction
Année Lieu
Moteur
Marque
Pui
(CV)
BS0411
BS0432
BS0434
BS0436
BS0437
BS0444
BS0445
BS0446
BS0461
BS0464
BS0465
BS0470
hadj Brahim
Abdelazziz
Weam II
Rais Houcine
Essafir
AEK Djillali
Hadj Hasni
Zineddine
Mehdi
Sidi Brahim
Rania
Hadj Med
Kherribat
Ayoub Yasser
Abdelmalek
R’Mila
Leila Reda
naoui El Kheir
Hassiba
Anis Rania
Sidi Ali I
Rania II
Cheikh
Benaissa
Sid Nacer
Hadj Hakim
Mohamed
Mohamed
yacine
Ahmed Yacine
Ben Daoued
Abdelkrim
Meziane
Si Slimane
Med Amine
Meftahi
Ahmed
Wafaa
Safi
Melk Allah
Machaallah
El Jazair
Othmane
Miloud
Neptune IV
Erriane
El Firdous
El Chourouk
Mouaatad
Mimouna
Rabea
Amina
Hadja Fatna
Alicia Bey
El Hadj
Benyounes
1959
1999
1999
2000
1983
2000
2000
1980
2001
1954
2001
2002
Algérie
Algérie
Algérie
Algérie
Espagne
Algérie
Algérie
Espagne
Algérie
Algérie
Algérie
Algérie
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
Guascor
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
200
430
150
430
600
430
450
430
400
287
700
430
18
19,9
15,5
18,6
20
19,6
18,7
16,8
21
19,11
22
21,1
4,62
5,4
4,6
6
6
5,5
5,85
5,6
5,6
5,33
6
6
33,6
69,05
21,83
58,33
69,04
67,1
66,94
37,5
67,2
50,3
48,25
69,2
1976
2001
1992
2001
2000
1971
2002
2001
2004
1973
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Algérie
Algérie
Algérie
Allemagne
Baudouin
Guascor
Kati
Mustibushi
Mustibushi
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
Baudouin
400
600
650
620
720
450
600
300
370
660
14,92
26
22
25,68
23
20,7
21
18,35
21
21,15
5,35
6,2
6
6,48
6,6
6,02
6
5,75
6
6,61
39,98
86,53
47
56,49
47
73,68
67,5
64,67
47,07
94,25
2004
2001
Algérie
Algérie
Baudouin
Baudouin
660
600
21
22
5,7
6
44,98
50,03
2003
Algérie
Baudouin
668
22
6
61,65
2005
2005
2005
2004
2005
2005
2004
2005
2005
2005
Algérie
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Turquie
Turquie
Turquie
Turquie
Guascor
Baudouin
Baudouin
Guascor
Guascor
Guascor
Baudouin
Guascor
Baudouin
Baudouin
450
900
900
900
900
900
900
900
900
900
20
25,2
25,1
25,05
25,1
25,1
25
25
25,1
25,1
6,2
6,2
6,2
6,1
6,1
6,1
7
7
7
7
98,8
97,06
97,06
98,08
98,8
98,8
147,97
60
147,94
147,94
2005
Turquie
Baudouin
900
25,1
7
147,94
2004
Espagne
Baudouin
900
25,1
6,1
94,67
2004
Turquie
Baudouin
900
25
7
161,04
2007
2006
2006
2006
2006
2006
Turquie
Algérie
Algérie
Korea
Korea
Italie
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
900
900
900
900
900
670
28
20
22
25,1
25,1
23
7
5,7
6
6,5
6,5
6,3
194
69,85
68,33
145
145
90
2005
2007
2006
2009
Espagne
Algérie
Espagne
Algérie
Baudouin
Baudouin
900
960
900
500
25,2
22
32.00
22
6,2
6
8.20
6.40
97,6
65
324.00
67.38
BS0471
BS0474
BS0476
BS0498
BS0499
BS0518
BS0528
BS0534
BS0605
BS0609
BS0613
BS0614
BS0618
BS0619
BS0620
BS0621
BS0622
BS0624
BS0625
BS0628
BS0629
BS0630
BS0631
BS0632
BS0636
BS0637
BS0645
BS0648
BS0649
BS0659
BS0660
BS0663
BS0665
BS0669
BS 686
BS 674
Guascor
Baudouin
Long Larg. Jauge
(TX)
ANNEXES
Tableau 3 : Flottille chalutière de pêche des ports d’Oran et d’Arzew. (DPRH, 2012).
Caracteristiques
moyens
Nombre
Flottille
Longueur
My(m)
TGB
My(tx)
Puissance
Moy(cv)
Total
275
12,4
23,46
225
Thoniers
Chalutiers
Sardiniers
Petits métiers
1
35
124
115
25
20,46
15,08
6,9
143
64,35
28,94
3,98
540x2
540,78
287,6
63,62
ORAN
Thoniers
Chalutiers
Sardiniers
Petits
métiers
Total
Flotille immatriculée
24
73
70
167
Flotille immobilisée
Flotille exerçant hors
port
5
13
33
51
9
19
15
43
ARZEW
Flotille immatriculée
Flotille immobilisée
Flotille exerçant hors
port
Thoniers
Petits
Chalutiers Sardiniers métiers
Total
1
11
51
45
1
2
7
26
6
18
9
108
41
33
ANNEXES
Tableau : 4. Flottille chalutière de pêche du port de Mostaganem (DPRH, 2011).
date
d'inscription
tonnge
(TX)
marque
puissance
motrice
largeur (m)
langueur
(m)
matier de
constriction
N°
11/06/1973
35,5
bodwan
430
~5,30
15,30
bois
1
03/07/1975
25,8
bodwan
416
~5,25
7,74
bois
2
23/11/1980
72,2
bodwan
600
~5,90
23,42
bois
3
16/07/1981
48,9
bodwan
430
~6,04
19,46
bois
4
11/10/1981
59,4
bodwan
442
~5,60
20,00
bois
5
16/03/1982
61,7
bodwan
430
~6,08
18, 15
bois
6
05/09/1982
50
bodwan
430
50,5
18,00
bois
7
07/03/1983
40,2
bodwan
430
~5,20
19,40
bois
8
15/07/1983
40,9
bodwan
430
~5,80
17,50
bois
9
24/08/1983
43
bodwan
430
~5,30
16,80
polyster
10
25/10/1983
52,2
bodwan
430
~5,80
16,30
bois
11
28/10/1983
45,7
bodwan
430
~5,20
18,30
bois
12
09/11/1986
41,4
bodwan
442
~5,60
20,50
bois
13
26/12/1987
38,4
bodwan
430
~5,00
18,00
bois
14
18/09/1988
90,5
gwasko
442
~6,50
22,00
bois
15
02/10/1982
46,7
bodwan
340
~5,32
19,94
bois
16
08/04/1989
57,1
bodwan
430
~5,80
15,90
bois
17
13/04/1993
38,4
bodwan
430
~5,00
~18,00
bois
18
25/04/1993
18,8
287
~5,85
~18,80
bois
19
21/06/1993
17,3
bodwan
volvo
bunta
240
~,00
~15,50
bois
20
10/05/1994
59
bodwan
475
~5,57
~ 18, 00
polyster
21
26/11/1994
48
bodwan
680
~,98
~15,65
bois
22
15/04/1995
28,7
bodwan
430
~5, 10
~16,00
bois
23
27/06/1995
28,5
gwasko
443
~5,57
~18,00
bois
24
21/08/1996
42
bodwan
430
~5,20
~18,30
fer
25
16/05/1999
66
gwasko
430
~5,61
~17,00
bois
26
23/10/2001
40
bodwan
430
~6,00
~20,50
bois
27
30/03/2002
37,2
bodwan
430
~5,33
~18,65
bois
28
01/03/2003
70,3
gwasko
430
~6,20
~22,00
bois
29
gwasko
785
~6, 10
~23,00
polyster
30
gwasko
720
~6,32
~24,80
polyster
31
31/05/2004
49,8
ANNEXES
Tableau 4 : Flottille chalutière de pêche du port de Mostaganem (DPRH, 2011), (suite).
09/02/2005
75,3
bodwan
287
05,6(
17,63
bois
32
03/03/1982
38,1
gwasko
450
~06,2
~21 ,70
bois
33
28/05/2006
67,6
bodwan
900
~07
~25,00
fer
34
01/07/2006
161
bodwan
660
~06,2
~24,20
polyster
35
01/07/2006
83,5
gwasko
600
~05,2
~20,00
fer
36
12/11/2007
66,6
bodwan
900
~07, 1
~25,00
bois
37
17/02/2007
111
gwasko
550
~06,0
~21 ,00
fer
38
16/09/2007
48,6
bodwan
430
~05,8
~ 18, 00
bois
39
30/12/2007
67,6
bodwan
785
~06,0
~22,00
bois
40
11/09/1983
61,9
gwasko
430
~06,0
~22,00
bois
41
20/04/2008
71,3
gwasko
0,9
~06,3
~22,50
fer
42
20/04/2008
71,3
gwasko
500
~06,3
~22,50
fer
43
Résumé
Ce travail, a pour objet l’étude de la pêche et ses statistiques au niveau de l’ouest
algérien, des trois wilayates maritimes (Aïn Temouchent, Oran, et Mostaganem), concernant
respectivement les ports, de Beni Saf, Bouzedjar, Oran, Arzew, et Mostaganem sur une
période s’étalant de 2001 à 2012. En ce qui concerne nos résultats, ils montrent un
développement clair de l’activité de pêche des trois segments de la flottille, avec une
augmentation continue d u nombre de navire de la flotte chalutière et sardinière, et des
débarquements concernant les cinq grands groupes halieutiques. On relève sur les cinq ports
une dominance significative des débarquements de petits pélagiques, par rapport aux autres
grands groupes. On constate que les captures par unité d’effort (CPUE) des différents groupes
d’espèces marines, quelque soit l’unité d’effort choisi, les sorties, la jauge brute et la
puissance motrice, présentent les tendances les plus élevées dans la Wilaya de Mostaganem.
La jauge brute donne les CPUE les plus élevées, un paramètre adopté pour estimer les
rendements de ces pêcheries. L’étude de la répartition des espèces par le logiciel PRIMER, a
montré que la crevette blanche est la plus abondante à des profondeurs s’étalant entre 60 et
410 m, par contre entre 518-638 m la crevette rouge est l’espèce la plus abondante de cet
assemblage.
Mots clés :
Ouest algérien; Flottille; Débarquements; CPUE; Assemblage; Zones de pêche; Traits de
chaluts; Bathymétrie; Poissons; Surpêche; Filet de fond.