dossier pédagogique - Pinacothèque de Paris

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DOSSIER
PÉDAGOGIQUE
Table des matières
Les origines de l’empire inca
5
Carte géographique
7
La naissance du peuple inca
8
Chronologie des empereurs : les treize dynasties
9
Les sites historiques
12
Quotidien
14
Conquête espagnole
19
Les différents dieux
20
Les principaux animaux vénérés
22
Vocabulaire quechua
23
Bibliographie
24
3
L’empire inca est une civilisation disparue, oubliée
et qui pourtant reste mystérieuse. Le peuple
inca est une mosaïque de différents peuples.
On ne connaît pas l’origine exacte de cette civilisation qui s’est étendue sur un vaste territoire.
Les incas possèdent leur langue officielle : le quechua,
mais aucun écrit n’existe.
Chavin :
1500-600 av. J.-C.
Paracas :
700 av. J.-C.-600 av. J.-C.
Nazca :
700 av. J.-C. - 600 apr. J.-C.
Moche :
200 av. J.-C. - 700 apr. J.-C.
Huari :
500 - 700
Chimù :
500 - 1440
Incas :
1420 - 1534
1500 av. J.-C.
4
1000 av. J.-C.
500 av. J.-C.
An 1
500
1000
1500
Les origines de l’empire inca
Plusieurs peuples vécurent à l’endroit où s’installèrent les Incas.
’’ Chavín : de 900- 200 av. J.-C. côte Nord Cette culture a longtemps été considérée comme la plus importante du
Pérou, car elle exerça une grande influence sur les autres cultures. Chavín de
Huántar est un site important de ce peuple. L’expansion de la culture chavín
entraîna des innovations dans les techniques du textile et de la métallurgie.
C’est aussi à cette époque, appelée Horizon lointain, qu’apparut l’artisanat
du bronze. Les techniques métallurgiques telles que la soudure, le repoussé
et l’alliage or-argent commencèrent à être utilisées.
’’ Nazca / Parasca : de 100 av. J.-C. à 600 après J.-C.
Les habitants vivaient en communautés réparties le long des ríos Ica
et Nazca. La vallée de Nazca, où se développa une imposante architecture, était le principal centre politique et sa capitale Cahuachi était organisée
comme une véritable ville dans laquelle les divers quartiers étaient réservés
à des activités spécifiques : tisserands ou potiers.
La région est plus souvent connue pour ses géoglyphes, dans le sol aride
de la Pampa de Nazca. Des oiseaux dessinés sur le sol peuvent mesurer
jusqu’à 60 m et sont très nombreux. Il existe aussi des baleines, un singe
large de 90 m et une araignée de 45 m de long.
’’ Moche / Mochicas : de 100 av. à 850 apr. J.-C. côte Nord
Cette civilisation s’est développée dans la vallée du fleuve Moche.
Elle marque l’essor de la vallée par son urbanisme. C’est l’époque de ces
civilisations qui possédaient une grande cité. Un des plus grands édifices est
la pyramide du Soleil. C’est un sanctuaire qui mesurait 340 m de long sur
220 m de large et s’élevait à une hauteur de 30 m.
Les Mochicas ont construit de nombreux aqueducs et des systèmes d’irrigation qui pouvaient relier plusieurs vallées. Ils cultivaient le maïs, le haricot,
la courge, l’arachide et le piment. C’est avec les Mochicas que l’art de la
céramique atteignit son apogée (comme les vases-portraits) : ils étaient
de véritables orfèvres très créatifs. Afin de dorer les objets en cuivre,
ils avaient « inventé » une technique de placage électrochimique ! Ce peuple
disparut à cause des pluies torrentielles provoquées par El Niño détruisant
ainsi les canaux d’irrigation et provoquant la famine.
’’ Huari - Tiahuanaco : de 500 à 900 apr. J.-C.
Ce royaume se développa au sud de la sierra. Son peuple influença
une vaste partie du Pérou. La capitale était Huari. Le style Huari est
une céramique polychrome brillante de style angulaire et était largement
inspiré de celui de Tiahuanaco (Bolivie actuelle).
5
L’art textile subit également de grandes transformations, aussi bien au niveau
des motifs que de la teinture (introduction du rouge de cochenille).
Vers l’an 1000, l’empire huari semble rapidement décliner et sa capitale
est abandonnée.
Tiahuanaco était la ville la plus élevée du Nouveau Monde mais aussi une
cité très organisée. Un système de comptabilité et de prévoyance permettra
de donner une force à l’empire inca. Un ingénieux système de culture pouvait
nourrir jusqu’à 40 000 personnes.
’’ Chimú / Chimor : 900 à 1470 apr. J.-C.
De tous les royaumes qui ont existé, celui de Chimú apparaît le plus puissant.
Le site le plus important Chan-Chán se trouve près de l’ancienne capitale des
Mochicas et fut occupé jusqu’à l’arrivée des Incas en 1464. Avant l’arrivée des
incas, le royaume des chimus s’étendait sur plus de 900 km. Il reste encore
beaucoup de vestiges de cette époque. De nombreux tisserands, potiers
ou forgerons travaillaient pour les entrepôts royaux.
Les chimus étaient de grands bâtisseurs et spécialistes de l’irrigation, ils s’étaient
de nouveau appropriés les anciennes canalisations des mochicas. C’était
un peuple doué en métallurgie et en orfèvrerie. Après avoir conquis Chan Chán.
Les incas prirent les meilleurs artisans chimus pour les ramener dans leur cité.
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Car te géographique
L’horizon récent (1400 - 1532 apr. J.-C .), les Incas
montag. Juliane Cordes assistée de Corinne Dur y
© Pinacothèque de Paris
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La naissance du peuple inca
Le lac Titicaca (vue satellite et photo) © D.R.
’’ Le lac Titicaca
Manco Capac et Mama Ocllo sont sortis des eaux du lac Titicaca, aux rivages
de Puno et ont avancé vers le nord.
Selon la légende, le dieu créateur Viracocha ou Inti le Dieu Soleil, envoya
le couple Manco Capac et Mama Ocllo sur terre afin de construire
une nouvelle civilisation, la dernière ayant été dévastée par un déluge.
Ce couple était mari/femme et frère/sœur. Le Dieu leur donna
un sceptre d’or avec pour objectif de trouver un endroit pour fonder un nouveau royaume. Le sceptre d’or s’enfonça sur une terre riche.
Le lieu devint la première ville inca dénommée Cuzco ou Cusco signifiant
le « nombril » en quechua.
Manco Capac a envoyé ceux qui étaient avec lui s’installer dans la partie
haute de la vallée, qui a été appelée Hanan Cuzco, tandis que Mama Ocllo
a placé les siens dans la partie basse de Hurin Cuzco (dont la ville de Cusco).
Ainsi, Manco Capac enseigna l’agriculture et la construction des canaux
et Mama Ocllo, l’art du tissage et de la cuisine ! C’est vers le milieu du xive
siècle que les incas créent leur propre État avec une origine géographique,
encore incertaine.
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Chronologie des empereurs :
les treize dynasties
1198-1228
Sinchi Roca
1228-1258
Lloque Yupanqui
1258-1288
Mayta Cápac
1288-1318
Cápac Yupanqui
1318-1348
Inca Roca
1348-1378
Yáhuar Huaca
1378-1408
Wiracocha Inca
1408-1438
Pachacutec
Unificateur de
l’empire
1438-1471
Túpac Yupanqui
1471-1493
Huayna Cápac
1493-1527
Huáscar
1527-1532
Atahualpa
Dernier empereur
Hurin
Fondateur de
l’empire
Hanan
Manco Capac
1532-1533
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µµ Pachacutec
Pachacútec a été le fondateur de l’empire des incas. Son nom signifie « transformateur du monde ». Il conquit plusieurs royaumes pour
s’agrandir. Il choisissait des royaumes avec des terres fertiles et des habitants pouvant travailler à Cuzco. Il gagna les territoires des Ayarmacas, puis
de Piccho, Vitcos et Vilcabamba. Son grand génie a été de faire construire
des bâtisses de défense et des refuges en cas d’urgence. Son frère
Capac Yupanqui partit lui aussi à la conquête des Chincha, Huarco, Ishma,
Yauyos, Huancas, Taramas, Pumpus, Conchucos et Cuismancus. Puis c’est
au tour de son fils Túpac Yupanqui de remporter des batailles victorieuses.
Ainsi, les incas ont dominé le monde andin.
Mais le travail de l’empereur ne s’arrêta pas uniquement à une victoire
géographique. Il a fallu organiser tout le système administratif. Il reconstruit
et agrandit la ville de Cuzco avec un nouveau plan dont les découpes forment un puma. Il érigea le majestueux Coricancha (temple du dieu soleil),
le Quishuarcancha et le Sacsayhuamán, mais aussi les centres administratifs
et le Machu Picchu.
Pachacútec confisqua les terres au nom du dieu Soleil, fit construire des
canaux d’irrigation, des réservoirs et des terrasses pour l’agriculture. Il étendit le Ñan Capable (les voies de l’empire) et fit construire des auberges où
pouvaient se reposer les employés impériaux. La création des chasquis (messagers) permit d’accélérer la communication entre les villes et l’empereur.
Il divisa son empire, le Tahuantinsuyo en quatre régions avec à leur tête de
loyaux fonctionnaires. Il unifia son pays par une langue officielle : le quechua.
Il ordonna le culte du Soleil et de nombreuses constructions en son honneur !
À l’aube de sa mort, il nomma son fils Tupac Yupanqui à la tête de l’empire.
µµ Atahualpa
Avant de mourir, l’inca Huayna Cápac divisa le territoire alias le Tahuantinsuyo
entre son fils aîné Huáscar (partie sud) et Atahualpa (partie nord).
La division du territoire a été officielle vers 1530 mais un combat cruel s’engagea entre les deux frères pour obtenir le contrôle de tout le territoire.
Le début de la guerre commença à Tomebamba, un lieu stratégique pour
Atahualpa qui y avait construit des bâtiments et des monuments.
Atahualpa face aux Espagnols
C’est dans ce contexte qu’apparaît Francisco Pizarro. Il est déjà au courant de la discorde entre les deux frères et espère capturer Atahualpa afin
de s’emparer de l’empire. Il décide d’aller à Cajamarca le 15 novembre 1532,
tandis qu’Atahualpa attend avec 60 000 soldats. Pizarro invita l’inca pour
un simple échange diplomatique, mais il tomba dans un piège et l’empereur fut fait prisonnier. Depuis sa captivité, Atahualpa ordonna le meurtre
de Huáscar. Une rançon fut demandée pour la libération de l’Inca. L’équivalent
d’une cellule remplie d’or.
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L’empereur pensait être libéré afin de terminer son règne mais c’était sans
compter sur la détermination de Pizarro à éradiquer définitivement le pouvoir Inca.
Des rumeurs circulaient selon lesquelles, les indiens se rassemblaient pour
venir libérer l’Inca. Une armée était en marche vers Cajamarca. Pizarro
s’affola et ordonna le jugement de L’Inca. Mensonges, déclarations fantaisistes,
témoignages falsifiés obtenus sous la torture condamnèrent Atahualpa à être
brûlé vif ou, en cas de conversion à la religion catholique in extremis, étranglé.
Convaincu que son esprit ne pourrait revivre par-delà la mort si son corps
était brûlé, il accepta de se convertir.
Juan de Herrada, avocat de l’accusé refusa d’admettre la compétence de
ce tribunal, stipulant que seul le roi d’Espagne pouvait juger un souverain.
En Europe, l’opinion publique s’émut ; Charles Quint fut indigné de cette
décision. Mais, les pièces d’orfèvrerie commencèrent à arriver à la Couronne
d’Espagne et l’indignation s’évapora rapidement.
Parallèlement, la résistance inca se forma avec les adhérents d’Atahualpa
et de nombreuses insurrections se soulevèrent durant des décennies sans
pour autant renverser le pouvoir. Le dernier empereur « symbolique » fut
décapité par les Espagnols en 1572. Il s’appelait Tupac Amaru.
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Les sites historiques
µµ Cuzco
Cuzco ou Cusco, du quechua « Qusqu », est une ville du sud-est du Pérou
au milieu des Andes.
Cuzco est une ville d’altitude (environ 3 400 m). Cuzco fut la capitale des
incas et a été longtemps un carrefour sur l’axe économique transandin mais
s’est essoufflée quand l’activité commerciale s’est tournée vers Lima.
La légende veut que la ville ait été fondée au xie siècle ou au xiie siècle
par Manco Capac et Mama Ocllo. Avant l’arrivée des conquistadors, la ville
était partagée en quatre quartiers, occupés par les Incas et des ressortissants des tribus de leur empire. Les principaux monuments dataient de l’Inca
Pachacutec.
Les Incas bâtirent des temples pour honorer leur dieu. Coricancha est
un temple très important à Cuzco.
µµ Machu Picchu
Le Machu Picchu (du quechua machu, vieille et picchu, montagne) était
une cité inca au xve siècle. Elle fut l’une des résidences de l’empereur
Pacahcutec et un sanctuaire religieux.
La ville sacrée fut oubliée pendant des siècles et n’est réapparue dans
la mémoire collective qu’en 1911 quand l’archéologue américain Hiram
Bingham découvrit cette splendeur.
Le Machu Picchu © D.R.
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µµ Nazca
Les Nazcas (700 av. J.-C. - 600 ap. J.-C.) furent un peuple très important,
mais qui n’a jamais été conquis par les incas. Néanmoins, il reste assez mystérieux pour qu’on s’y intéresse dans ce dossier.
On appelle les lignes nazcas, ces gigantesques dessins (géoglyphes) qui
recouvrent une surface de 50 km de longueur sur 15 km de large. Le docteur María Reiche a essayé tout au long de sa vie de percer les mystères de
ces lignes. Il y en aurait des milliers, mais uniquement 325 ont été référencées.
La plupart des géoglyphes représentent des animaux : une baleine, un chien
avec des jambes et une queue, divers oiseaux comme la grue, le pélican,
la mouette, le colibri (picaflor) et le perroquet. Dans la catégorie des reptiles, un lézard et un serpent.
Le Colibri :
Le Lézard :
La distance entre les extrémités de ses
deux ailes est de 66 m.
Il mesure 188 m de longueur. Ses jambes
arrières ont été effacées avec la construction de la route nommée la Panaméricaine,
qui a divisé la figure en deux.
L’Araignée :
Figure de 46 m de longueur qui est placée
entre un réseau de lignes droites, elle fait
partie du bord d’un énorme trapézoïde.
Le Singe :
Figure célèbre qui mesure approximativement 135 m et possède seulement neuf
doigts et une queue sous forme de spirale.
Celle-ci est une des figures les plus significatives et on croit qu’elle représente la
Grande Ourse.
L’Oiseau géant :
Cette figure élaborée montre un oiseau
avec un cou en forme de couleuvre dont
l’extrémité indique le soleil naissant. Cet
oiseau gigantesque a une longueur totale
de 300 m et une largeur de 54 m et il est
considéré comme celui «Annonciateur de
l’Inti Raymi» (festivité Inca d’adoration au
soleil).
Diverses hypothèses permettent de comprendre l’origine des lignes
Nazca sans pour autant avoir une certitude.
María Reiche pense qu’il s’agit d’un calendrier astronomique (sorte de
carte aux étoiles), d’autres pensent que ces lignes conduisent à des sources
d’eau (montagnes ou eau de source) ou bien que ces géoglyphes servaient
de lieux de cérémonie ou encore que c’est une piste d’atterrissage pour des
vaisseaux spaciaux.
D’autres questions sont apparues en essayant d’expliquer la manière avec
laquelle les anciens hommes péruviens ont pu construire ces figures gigantesques sans pouvoir les voir dans leur ampleur totale, parce qu’on a besoin
de survoler le terrain pour voir la perfection obtenue.
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Quotidien
µµ Le cycle de la vie, des rites de passage
Pour les incas, il y avait quatre grandes étapes dans la vie : la première coupe
de cheveux, le passage à l’âge adulte, le mariage et la mort. Chaque étape
était marquée par une cérémonie ou un rite de passage. La naissance ne
donnait pas lieu à un rite particulier, peut être du fait de la forte mortalité
infantile. Une grande cérémonie avait lieu au moment du passage de l’état
de bébé à celui d’enfant vers l’âge de deux ans. Durant cette fête, on dansait
et buvait, pendant plusieurs jours. Pendant l’enfance, les garçons surveillaient
les champs alors que les filles aidaient leur mère à la cuisine ou au tissage.
Un rite de passage était organisé pour devenir « adulte ». Pour les garçons, il
avait lieu à l’âge de 14 ou 15 ans, au moment du solstice d’été. Au terme des
différentes épreuves de force destinées à prouver que le jeune garçon était
devenu un guerrier, on lui perçait les oreilles, on lui passait le pagne (d’où le
nom de la cérémonie « mise du pagne ») et on lui donnait un nouveau nom.
Pour les jeunes filles, le rite avait lieu après leurs premières règles. Après
une période de jeûne, la jeune femme recevait sa famille. On lui donnait
son nouveau nom et des cadeaux.
Le mariage avait lieu entre 16 et 20 ans pour les femmes et entre 20
et 25 ans pour les hommes. On se mariait en général au sein du même ayllu.
Le mariage était marqué par l’installation du couple dans une nouvelle maison construite à côté de la maison des parents du jeune homme.
Pour les incas, la mort n’est pas une fin. La vie semble être cyclique tout
comme l’année agricole. Ainsi, à la mort d’un individu on plaçait son corps
en position assise dans un abri pour qu’il se dessèche. Parées de leurs plus
beaux vêtements, de bijoux et entourées d’objets du quotidien, les momies
pouvaient ainsi continuer leurs activités dans l’au-delà. Les vivants offraient
de la nourriture et de la boisson régulièrement à leurs morts.
µµ Travail de la terre et son organisation
Les incas sont agriculteurs et éleveurs. Ils pratiquent la culture en terrasses
pour cueillir des graines (le quinoa), des céréales, des tubercules (la pomme
de terre) et du maïs. Ils peuvent cultiver des tomates, des piments, des haricots, du cacao, des arachides et de la feuille de coca en fonction des régions
habitées.
En dehors des villes de Cuzco et de Chimú, l’État était peu urbanisé. Il existait de grands centres administratifs régionaux gérés par des représentants
du pouvoir le long de la cordillère des Andes. Néanmoins, la plus grande
partie du peuple Indien vivait dans de petites communautés rurales réparties sur tout le territoire.
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Les terres de chaque province étaient divisées en trois parts :
1. Le Soleil et son clergé
2. L’empereur inca
3. Répartition entre les différents ayllu (une grande famille)
Le travail de la terre était une forme de corvée pour les paysans : la mit’a.
Les produits étaient stockés dans des centres régionaux et répartis en cas
de mauvaises récoltes. Ils élèvent des lamas et des alpagas pour manger mais
surtout pour récupérer la laine et fabriquer des vêtements chauds.
µµ Sciences et connaissances
Le peuple inca adore les mathématiques et l’astronomie. Nombreux sites
et lieux de spiritualité sont construits en fonction des solstices d’hiver ou
d’été, ainsi que pour les équinoxes.
Leur calendrier était aussi bien solaire que lunaire, ce qui donnait place à des
grandes cérémonies.
µµ Les quipus (ou quipous)
Les quipus sont composés d’une corde principale sur laquelle sont accrochées des cordes secondaires de différentes couleurs portant des nœuds.
Nous ne savons pas exactement déchiffrer ces quipus. Nous savons juste
qu’ils servaient à noter des données comptables comme le nombre d’habitants ou les récoltes. Aujourd’hui le déchiffrage du quipu reste encore
mystérieux pour les scientifiques mais l’on pense qu’il pouvait aussi contenir
des textes. Ce qui est intéressant avec ce système c’est qu’il permettait une
lecture visuelle mais aussi tactile…
µµ Art / Artisanat
Les artisans, architectes, sculpteurs, métallurgistes, tisserands et potiers formaient une caste à part et étaient souvent attachés au service de l’Inca.
La céramique :
Utilisée dans les Andes centrales depuis 1700 av. J.-C., sa composante principale est l’argile (élément minéral dont les propriétés varient
en fonction de son extraction). Les formes des récipients étaient
obtenues par moulage ou modelage et plus rarement par combinaison des deux techniques. Le moulage permettait une production
en série. Pour la finition trois techniques étaient utilisées en fonction des
effets recherchés, le lissage effectué sur argile humide, le polissage et le brunissage qui avait pour effet de laisser des marques sur la surface de la pièce.
Les céramiques étaient cuites dans des fours ouverts, pour obtenir une pâte
rougeâtre ou fermés pour une pâte plus sombre voire noire. L’ultime étape
était la décoration. Elle pouvait être exécutée avant ou après la cuisson.
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1.
2.
3.
4.
5.
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Les métaux :
Les métaux utilisés étaient l’or, trouvé dans les rivières et l’argent et le cuivre
extraits des mines. Ils étaient ensuite fondus dans des fours afin de leur donner un aspect utile ou esthétique. La technique du laminage (aplatir) était
une des techniques les plus utilisées pour réaliser des œuvres d’art. Puis, le
métal laminé était repoussé, ciselé, poli, bruni.…Les artisans étaient très habiles
et utilisaient aussi bien des outils en pierre qu’en métal. Les métaux les plus
usités étaient : le cuivre, l’or, l’argent, le bronze.
Os et coquillages :
Ils étaient employés pour la décoration d’objets importants tels ceux
mis dans les trousseaux funéraires : bijoux ou instruments de musique.
On pouvait découper le coquillage ou l’os et s’en servir comme tesselles
de mosaïque. Ils pouvaient être gravés et incrustés de divers matériaux.
Les textiles :
L’art du textile est totalement maîtrisé lors de l’arrivée des Espagnols.
Élaboration des fibres végétales et animales : elles étaient nettoyées, cardées
(démêlées) puis filées avant d’être teintes. La couleur pouvait être naturelle : blanche, marron, rosâtre pour le coton. La laine des camélidés (alpaga,
vigogne ou lama) était blanche, grise, noire ou marron.
La teinture existait grâce à des pigments végétaux et animaux :
• le rouge vient de la cochenille;
• le bleu provient de l’indigo;
• le jaune provient du mollé ou faux poivrier;
• le marron provient des graines de caroubier;
• le violet/pourpre provient du murex;
• le vert provient de la combinaison entre jaune et bleu;
• l’orange provient du mélange jaune et rouge.
Les tissus étaient fabriqués sur des métiers qui pouvaient être portés à la
ceinture, horizontaux (travail moins délicat) ou verticaux (tissus plus fins).
1.Poncho à plumes
Culture chancay
(900 – 1470 apr. J.-C .)
Plumes et coton
Musée National d’Ethnologie, Leyde,
Pays-Bas
© National Museum of Ethnology
Leiden
2.Figurine anthropomorphe
Culture chimú
(900 - 1470 apr. J.-C .),
Intermédiaire récent
Argent et bois, laminé/repoussé/ciselé/découpé/soudé/,
assemblage mécanique, 220 mm
Musée national d’archéologie, d’anthropologie et d’histoire du Pérou,
Lima (M-4448)
© Musée national d’archéologie,
d’anthropologie et d’histoire du
Pérou, Lima - Instituto Nacional de
Cultura del Perú, Lima © Photo :
Joaquín Rubio Roach
Spondylus
(Spondylus princeps)
Culture sicán
(800 – 1350 apr. J.-C .),
Intermédiaire récent
Coquillage, 77 x 130 mm
Musée national de Sicán, Ferreñafe
(MNS-141)
© Photo : Joaquín Rubio Roach
3.Quipu
(instrument mnémotechnique)
Culture inca
(1440 – 1532 apr. J.-C .)
Textile, 75 x 58 cm
Musée Larco, Lima
© Photo : Joaquín Rubio Roach
4.Bouteille à anse en étrier
Atelier du couvre-chef ornithomorphe
Culture mochica
(100 av. J.-C . – 850 apr. J.-C .)
Intermédiaire ancien
Céramique, moulé/peint,
315 x 222 x 170 mm
Musée Larco, Lima (ML013572)
© Photo : Joaquín Rubio Roach
5.Sac à coca
Culture huari
(500 – 900 apr. J.-C .)
Horizon moyen
Tissu, toile/broderie au point de
passé plat (straight stitch)
Musée national d’archéologie,
d’anthropologie et d’histoire du
Pérou, Lima
© Photo : Joaquín Rubio Roach
6.
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µµ Organisation sociale
L’organisation sociale est de type pyramidal. L’Inca (empereur ou le Sapa
inca) et sa femme, l’impératrice ou la Coya (pouvant être sa sœur) étaient
les plus puissants. L’Inca représentait le Soleil sur Terre.
Autour de l’Inca vivait la noblesse, les cápac Incas, considérés comme les
descendants de Manco Cápac (fondateur de l’empire) et répartis en dix
panaca (ou maisons royales). La continuité du pouvoir n’était pas assuré par
filiation donc chaque empereur devait fonder sa propre panaca. Seule celle
de l’empereur en place avait donc à sa tête un homme vivant. À côté de la
noblesse cohabitaient les prêtres (dispensés de tribut/taxe et entretenus par
le travail du peuple).
En dernier, se trouvaient les gens du commun, les paysans.
La domesticité de la noblesse était formée par les yana (personnes asservies
ressortissants des provinces conquises ou prisonniers de guerre).
Les incas gardèrent l’ancienne structure sociale andine basée sur l’ayllu
(groupe de familles unies par des liens de parenté ou des alliances, possédant
un territoire et dirigé par un chef, le curaca, le plus souvent un descendant du
fondateur. Les ayllu, regroupés en chefferies occupaient des territoires plus
ou moins vastes.
Despotique et paternaliste, le pouvoir impérial laissait peu de place pour la
délinquance. Le vol était puni et leurs auteurs encouraient la peine de mort.
Dans cette société, tout était hiérarchisé et organisé. Même si le climat était
très difficile, la population avait toujours de quoi se vêtir et manger.
µµ L’architecture
C’est un grand peuple bâtisseur. Il possédait une grande ingéniosité et une
parfaite maîtrise de la construction. Le Macchu Picchu en est un grand témoin.
Pour construire les bâtisses, ils utilisent des pierres de formes polygonales
parfaitement taillées et polies. Elles s’emboîtent les unes aux autres sans laisser de vide entre elles !
Certaines de ces constructions ont défié les pires tremblements de terre !
La plupart des habitations sont construites en briques basiques avec un
mélange de boue séchée et de paille.
µµ Axes de communication
Ils construisent un réseau routier du nord au sud et d’est en ouest. Cela
permet de développer les échanges entre les peuples. Les piétons et les
caravanes de lamas s’y croisaient.
Des ponts de corde suspendus, des canaux d’irrigation (notamment pour
les cultures en terrasse), des silos (cavité creusée dans le sol ou petit édicule
où l’on conserve certains produits agricoles, notamment des céréales, dans
l’Antiquité ou dans certaines sociétés traditionnelles), étaient construits.
18
Conquête espagnole
Francisco Pizarro González, Marqués de los Atabillos (également appelé
François Pizarre en français), né à Trujillo le 16 mars 1476 et mort à Lima
le 26 juin 1541, fut un des plus fameux conquistadores espagnols. Il parvint
à conquérir et soumettre l’empire inca.
µµ Francisco Pizarro, le conquistador
Il était le fils d’un lieutenant de l’armée des Rois catholiques. Pizarro
fut incorporé très tôt aux expéditions qui partaient vers l’Amérique.
En 1524, après différents voyages à travers les océans, Pizarro l’ecclésiastique
s’est associé avec Diego de Almagro et Hernando de Luque pour découvrir
l’empire des Incas.
’’ Pizarro en route vers l’Amérique
Trois voyages ont été nécessaires avant d’obtenir la conquête définitive du
continent.
1524 : Premier voyage, direction Panama avec 112 hommes à bord. Almagro
le suivit avec 80 hommes à bord. Mais ce fut un échec.
Entre 1526 et 1528 : Deuxième expédition, direction la côté équatorienne
puis un arrêt à Tumbes (ville au nord du Pérou). C’est ici, qu’on lui confirma
l’existence d’un royaume rempli de richesses ! Il retourna en Espagne pour
en informer l’empereur Carlos –roi d’Espagne. En 1529, Francisco Pizarro fut
proclamé au poste de « Capitaine Général et Gouverneur de la Nouvelle
Castille », alias les nouvelles terres du Pérou. Il effectua le voyage avec les
célèbres caravelles de Christophe Colomb : la Santa María, la Niña et la Pinta.
En 1531 : Le troisième voyage. Quand Pizarro arriva à Tumbes, il constata
que la ville était marquée par une guerre civile. En effet, à la mort du grand
empereur grand Huayna Capac, ses deux fils Huascar et Atahualpa se disputaient le trône.
En 1532, il atteignit la ville de Cajamarca (ville abandonnée à l’époque). Il
envoya un ambassadeur à la rencontre d’Atahualpa, vainqueur de la succession. Le message de Pizarro était de s’allier au nouveau chef : Atahualpa. Ce
dernier arriva avec 10 000 hommes (désarmés) ce qui facilita sa capture. En
échange de sa liberté, Atahualpa proposa une grande quantité d’or. Mais, l’Espagnol n’a pas tenu parole et le dernier empereur fut exécuté en juillet 1533.
En août, Pizarro accompagné de quelques troupes et traducteurs de « collaborateurs » quechuas, assiégea, pilla et domina Cuzco. Le 18 janvier 1535, le
navigateur déclara Lima comme la nouvelle ville des Rois !
Les Espagnols déciment les populations et font preuve des pires exactions :
viols, tortures, décapitations et précipitent les familles dans la maladie et la
famine.
Asservissement total et évangélisation sont les leitmotive de l’armée espagnole.
19
Les différents dieux
’’ Viracocha Pachacamac Deux noms pour une même force vitale, celle de la création de l’univers.
Dans les hauts plateaux des Andes, on l’appelle : Viracocha alors que sur la
côte c’est Pachacamac.
D’après la légende, Viracocha émergea du lac Titicaca à un moment où
le monde était dans un chaos total et son nom signifierait « écume » ou
« graisse » de la mer. Il créa l’homme sur terre. Deux versions existent sur
ce Dieu :
1.
Première version : Les hommes désobéirent à Viracocha et pour les punir,
il les transforma en statues de pierre. Il resterait des traces de ces géants
déchus à Tihuanaco…
Deuxième version : Un déluge élimina l’homme sur terre et Viracocha créa
alors des astres tels que la lune ou le soleil et donna naissance à une nouvelle race humaine. Il ordonna aux hommes de descendre et d’émerger à
son appel. Ils apparurent dans des lacs ou des grottes ; c’est ainsi que ces
lieux devinrent sacrés. Puis, Viracocha déguisé en mendiant et accompagné
de ses frères ou fils commença un pèlerinage pour diffuser cette nouvelle
civilisation. Il termina son itinéraire dans l’Océan Pacifique en marchant sur
l’eau ou en naviguant sur son manteau avant de disparaître dans le ciel.
’’ Pachacamac Signifie littéralement « la force de l’univers ».
D’après le chroniqueur Antonio de la Calancha (1638), Pachacamac serait le
fils du soleil et de la lune. Mais, Con, ancienne divinité du nord du pays, avait
déjà créé une première race humaine. Pachacamac vainquit Con et transforma les humains en singes, puis créa un homme et une femme. Il ne leur
fournit pas de nourriture et par conséquent l’homme mourut. La femme
implora le soleil qui la féconda avec ses rayons et un garçon naquit.
Furieux de cette situation Pachacamac tua l’enfant, le découpa en morceaux
et l’enterra. Ses dents germèrent et donnèrent le maïs, les côtes du manioc,
la chair des fruits et des légumes. La riposte du soleil, fut de créer un second
fils à partir du nombril et du pénis de l’enfant mort. Il se nomma Vichama.
Face à ce dernier, Pachacamac dut fuir vers la mer et il coula au large de
l’océan Pacifique. Vichama transforma en pierre l’humanité existante et
demanda à son père le soleil, la création d’une troisième race humaine. Le
soleil lui envoya trois œufs : en or, argent et cuivre. De l’or naquit les curacas,
de l’œuf en argent les femmes de l’élite et de l’œuf en cuivre, les gens du
peuple.
20
’’ Inti
Le Dieu-Soleil. Les peuples andins ont toujours donné de l’importance au
soleil, mais grâce aux incas, c’est devenu la divinité la plus importante, même
si dans certaines régions nouvellement acquises Viracocha et Pacahacamac
étaient des dieux dominants.
L’Inca était le fils du Soleil sur terre.
Au niveau artistique, Inti est souvent représenté par de grands masques ou
décorations frontales en or avec un visage anthropomorphe qui possède de
longs rayons ondoyants.
2.
’’ Illapa
Dieu du tonnerre et de l’éclair. Il pouvait déclencher des catastrophes naturelles ou bien donner suffisamment d’eau pour obtenir de bonnes récoltes.
Les incas pensaient qu’il vivait dans le ciel, habillé d’un vêtement réfléchissant.
D’une main il possédait une massue, de l’autre une fronde (sorte de lancepierres). Il avait le pouvoir de détourner l’eau de la voie lactée et pouvait la
garder dans un récipient en terre cuite. Quand il décidait d’envoyer de l’eau
sur terre, il utilisait sa fronde pour briser le récipient, ce qui provoquait du
bruit (le tonnerre) et l’éclair.
’’ Quilla
C’est la déesse lunaire. Elle est à la fois sœur et épouse du soleil.
Sur le plan terrestre, il existe cette même notion : l’Inca (empereur) est considéré comme le fils du soleil et son épouse la Qoya comme la fille de la lune.
’’ Naymlap
C’est un héros légendaire de la côte nord du Pérou. Naymlap « courageux
et noble » fut à la tête d’une flotte constituée de grands radeaux et accompagné de sa femme Certeni, d’un harem et d’une suite d’une quarantaine de
serviteurs. Il possédait avec lui une figurine en pierre verte à savoir une idole
connue sous le nom de Yampalec (son alter ego qui semble avoir donné son
nom à la vallée de Lambayeque).
3.
Après le succès de l’invasion, Naymlap et ses hommes construirent un palais
à Chot ou Huaca Chotuna. La légende veut qu’à sa mort, il se soit envolé
vers le ciel avec des ailes.
1, 2 et 3. Dessins :
montag. Juliane Cordes,
assistée de Corinne Dur y
© Pinacothèque de Paris.
21
Les principaux animaux vénérés
’’ Les félins (jaguar ou puma)
Dans la chaîne alimentaire de l’époque, les félins sont au sommet de cette
chaîne. Ils sont puissants, respectés et craints. Au niveau iconographique, ils
peuvent être représentés avec des crocs, des griffes mélangés à des traits
humains et représenter un être surnaturel !
1.
’’ Les serpents
Les serpents sont considérés comme des êtres immortels, du fait de leur
mue (idée de la renaissance ou résurrection). Au niveau iconographique,
ils peuvent être représentés avec une langue fourchue, sous une forme de
bâton-serpent ou de cheveux serpents.
’’ L’amaru
2.
L’amaru est une sorte de dragon qui apparaît pour annoncer un boulversement de l’équilibre cosmique (astral) alias un Pachacuti, une divinité très
puissante. Au niveau iconographique, il peut être représenté en serpent à
deux têtes, être un mélange de traits reptiliens, de félins et de cervidés.
’’ Baleine et orque Ils dominent le monde marin et étaient vénérés pour leur puissance.
3.
1, 2 et 3. Dessins :
montag. Juliane Cordes,
assistée de Corinne Dur y
© Pinacothèque de Paris.
22
Vocabulaire quechua
’’ Apu : c’est un esprit.
’’ Chicha : bière à base de maïs fermenté, utilisée pour les cérémonies en
l’honneur du dieu Inti.
’’ Encomienda : système obligeant les « indigènes » à travailler gratuitement sur les terres ou dans le mines.
’’ Huaca : dans la philosophie inca, les huaca étaient des endroits d’énergie, de pouvoir ou de spiritualité très importants. Cela pouvait être des
pierres, des montagnes, d’anciennes tombes ou des grottes.
’’ Kero : bol cylindrique en céramique. Utilisé au quotidien ou dans les
cérémonies.
’’ Inti raymi : La fête du dieu du Soleil ou solstice d’hiver (21 juin).
Attention, en Amérique du sud, c’est le jour le plus court.
’’ Mita : C’est le travail obligatoire, résultant de l’Encomienda.
’’ Orejones (ou oreillards) : les Espagnols donnaient ce nom aux
prêtres et aux nobles incas à cause des lourds ornements qu’ils portaient
aux oreilles.
’’ Tahuantinsuyo : Les Incas donnaient ce nom à leur empire qui signifiait
« la Pays des quatre sillons » ou « des quatre directions ».
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Bibliographie
Pérou, l’Art de Chavín aux Incas, catalogue de l’exposition 5 avril-2 juillet
2008, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, éd. Paris
musées et éd. Skira, Paris et Milan, 2006.
BERNAND (Carmen), Les Incas, peuple du Soleil, éd. Gallimard, coll.
«Découvertes Gallimard», Paris, 1988, réed. 2010.
CARCEDO DE MUFARECH (Mufarech Paloma), Inca, origine e misteri
delle civiltà dell’oro, catalogue de l’exposition, Museo di Santa Giulia, 4
dicembre-27 giugno 2010, Brescia, éd. Marsilio, Veniese, 2009.
CAVATRUNCI (Claudio), LONGHENA (Maria), OREFICI (Giuseppe),
Pérou des Incas, éd. Larousse, Paris, 2005.
FAVRE (Henri), Les Incas, Presses Universitaires de France, coll. «Que sais-je ?»,
Paris, 1972, réed. 2008.
ITIER (César), Les Incas, éd. Les Belles Lettres, Paris 2008, réed. 2010.
MÉTRAUX (Alfred), Les Incas, éd. du Seuil, Paris, 1961, réed. 1983.
RESTELLINI (Marc), L’or des Incas, origines et mystères, catalogue
d’exposition, éd. Pinacothèque de Paris, Paris, 2010.
STEELE (Paul R.), Handbook of Inca Mythology, éd. ABC-CLIO, Santa Barbara,
2004.
URTON (Gary,) Mythes incas, éd. du Seuil, Paris, 2004.
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Visuel en couver ture :
Ornement (détail)
Culture mochica (100 av. J.-C . - 850 apr. J.-C .)
Intermediaire ancien.
Or laminé / repoussé / soudé / incrusté, 155 x 152 mm
Musée Tumbas Reales de Sipán, Lambayeque (MNTRS-37-INC-02)
©Photo : Joaquín Rubio Roach
©photomontage et création graphique Gilles Guinamard
© Pinacothèque de Paris, Service Jeunesse, 2010
Responsable du Service Jeunesse : Véronique Besluau
Conception et rédaction : Véronique Besluau et Stéphanie Aujames
Création graphique : Germain Languille

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