Le japonais en manga

Transcription

Le japonais en manga
LE JAPONAIS
EN MANGA
Cours élémentaire de japonais
au travers des manga
Marc Bernabé
Traduction :
Anne-Sophie Thévenon
Illustration de couverture :
Framboise
Illustrations intérieures :
Guillermo March
J.M. Ken Niimura
Studio Kõsen
LE JAPONAIS EN MANGA
Cours élémentaire de japonais au travers des manga
Première édition : mars 2005
© 2004 Marc Bernabé / Represented by Norma Editorial, S.A., Spain
© 2005 Editions Glénat BP 177 38008 Grenoble cedex
Tous droits réservés.
ISBN : 2.7234.5120.8
Dépôt légal : mars 2005
Achevé d'imprimer en France par Pollina S.A., 85400 Luçon
Pour Vero
Marc Bernabé (L’Ametlla del Vallès, Barcelone, 1976) est traducteur et interprète du
japonais en espagnol et catalan, et spécialisé dans la traduction de manga et anime. Il
réside actuellement à Osaka (Japon), où il s’est spécialisé dans l’enseignement de la
langue et de la culture japonaise. De plus, il combine son activité professionnelle et
académique avec le site Internet Nipoweb.com, dont il est le fondateur, co-webmaster
et collaborateur habituel. Outre cet ouvrage, il a également publié en Espagne quelques
autres livres relatifs à la langue et la culture du Japon.
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Préface de l’édition française
En 1998 fut publiée dans une célèbre revue espagnole sur les manga et l’animation la
première leçon d’un cours de japonais qui prétendait enseigner la langue de manière
légère, utilisant des exemples tirés de manga japonais afin de rendre cette étude la plus
plaisante possible. Le succès des articles mensuels dans la revue permit, en mai 2001, de
compiler toutes les leçons dans un livre, Japonés en viñetas, qui fut de nouveau accueilli à bras ouverts par des milliers de lecteurs et provoqua la sortie d’une seconde partie,
Japonés en viñetas 2. Maintenant, Japonés en viñetas est devenu ce qu’on peut appeler
une oeuvre internationale. Après les versions anglaise et allemande parues au début
2004, sont publiées à la même date, 2005, l’édition portugaise et celle que vous tenez
entre les mains, l’édition française pour Glénat, ainsi qu’une version dans ma langue
natale, le catalan. Jamais je n’aurais imaginé que ce que j’ai commencé comme un jeu,
un petit travail pour un magazine, se changerait en une chose si grande : ce phénomène
ne cesse jamais de me surprendre.
Le plus étonnant néanmoins est la réaction des lecteurs : ils sont assez nombreux à
m’avoir écrit pour me raconter leur histoire avec le Japon et le japonais; leurs impressions sur ce livre, y compris pour me donner des commentaires sur les possibles
améliorations et des conseils sur les frustrantes mais inévitables erreurs. Grâce à eux, et
à ceux qui m’écriront par la suite, la méthode va croissant, s’améliorant et évoluant.
Mes remerciements vont également à Veronica Calafell, mon véritable support, qui a
toujours été là et m’a soutenu pendant les mois de travail devant l’ordinateur, et a révisé
à fond le contenu tout en me donnant de précieux conseils. Je n’oublie pas Aberto
Arabí pour ses corrections et ses conseils, tout comme
Itsue Tanigawa, qui
a corrigé les parties en japonais. Je ne peux oublier dans la liste ma traductrice française,
la très efficace et sympathique Anne-Sophie Thévenon.
Pour finir, je voudrais réitérer mes sincères remerciements à Norma Editorial, qui
donna le feu vert au projet et crut dès le départ en quelque chose semblant aussi fou
qu’un projet de cours de japonais au travers des manga, et à mon éditeur français
Glénat, qui a soutenu le livre, confiant qu’il se changerait en une oeuvre utile pour les
étudiants français qui débutent l’apprentissage du japonais de manière autodidacte,
comme l’ont fait tant d’autres dans d’autres langues. Arigatõ!
Marc Bernabé
29 septembre 2004,
Osaka, Japon
Préface de l’édition française
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Table des matières
Préface ...................................................................................................... 5 .............................................................................
Table des matières ........................................................................ 6 ...................................................................................
Salutations ............................................................................................ 7 ...................................................................................
Introduction ....................................................................................... 9 ..................................................................
Glossaire des abréviations ..................................................... 13 ............................................................................
Leçon 1: Hiragana .......................................................................... 16 .................................................
Leçon 2: Katakana ......................................................................... 26 .................................................
Leçon 3: Kanji ................................................................................... 34 .............................................................
Leçon 4: Expressions de base ............................................. 40 ............................................
Leçon 5: Les nombres ................................................................ 46 .............................................................
Leçon 6: Les jours et les mois ............................................ 52 ...........................
Leçon 7: Pronoms personnels ........................................... 58 ............................................
Leçon 8: Spécial katakana ...................................................... 64 ......................................
Leçon 9: Grammaire de base .............................................. 70 .................................................
Leçon 10: Les quatre saisons ............................................... 76 ......................................
Leçon 11: Les substantifs .......................................................... 82 .......................................................
Leçon 12: Quelle heure est-il? ............................................. 88 .................................
Leçon 13: Adjectifs de type -i .............................................. 94 ............................................
Leçon 14: Adjectifs de type -na ......................................... 100...........................................
Leçon 15: Suffixes pour les noms de personnes ......106.......................................................
Leçon 16: Les particules ........................................................... 112.......................................................
Leçon 17: Particules de fin de phrase .......................... 120.................................................
Leçon 18: Les verbes aru et iru .......................................... 126 ......................................
Leçon 19: Verbes (i): forme -masu ................................ 132 .................................
Leçon 20: Verbes (ii): forme simple............................. 140.................................
Leçon 21: La famille ..................................................................... 148 .......................................................
Leçon 22: Les adverbes ............................................................. 154 .......................................................
Leçon 23: Gros mots et insultes ....................................... 160............................................
Leçon 24: Verbes (iii): forme -te .................................... 166......................................
Leçon 25: Les compteurs ........................................................ 174 .................................................
Leçon 26: Les parties du corps .......................................... 182 ......................................
Leçon 27: Expressions toutes faites ............................... 188 ............................................
Leçon 28: Verbes (iv): naru ............................................... 194......................................
Leçon 29: Onomatopées ..........................................................202...........................
Leçon 30: Ordres ............................................................................ 208.................................................
Appendice 1: Solution des exercices ............................ 214............................................
Appendice 2: Glossaire de kanji ....................................... 232.................................................
Appendice 3: Glossaire d’onomatopées ................... 270...........................
Appendice 4: Index du vocabulaire ............................. 276............................................
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Le japonais en manga
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Salutations
Yasuyuki Takahashi, vice-consul au Consulat Général du Japon à Barcelone au moment de la parution de la première édition de ce livre, et Shigeko Suzuki, traductrice,
interprète et professeur de japonais, nous ont honorés en envoyant leurs salutations
pour souhaiter la bienvenue dans le monde du japonais à tous les nouveaux étudiants.
Yasuyuki Takahashi
Avec la croissance économique rapide depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
une manifestation particulière de la culture japonaise a aussi connu croissance et développement : le manga, la bande dessinée japonaise.
Il n’y a aucun doute que le Japon est aujourd’hui une puissance dans le monde de la
bande dessinée, et que le manga n’est pas une sous-culture comme à ses débuts, mais
une importante manifestation de culture populaire. On peut voir des gens lire des
manga partout, que ce soit dans le train ou dans les cafés. Pour satisfaire cette demande,
chaque semaine une immense quantité de magazines est publiée, à plus de dix millions
d’exemplaires. Un Japonais sur douze lit au moins un manga chaque semaine.
Dans ces circonstances, le manga reflète la société japonaise, sa vie quotidienne, ses
rêves, ses problèmes et ses fantasmes. On peut obtenir à travers lui une bonne connaissance de la société japonaise authentique.
Il est fréquent que les mots employés dans les manga soient inconnus des étudiants
en japonais, car les mots changent et se modifient jour après jour, apparaissant et disparaissant, remplacés par de nouveaux ; certains de ces mots sont difficiles même pour
les Japonais. Toutefois il est important de connaître ces mots, pour pouvoir s’approcher du coeur de la société de chaque peuple, car ces mots apparaissent spontanément,
reflets des sentiments et des besoins de ceux qui les utilisent.
Pour toutes ces raisons, je crois que le travail de M. Marc Bernabé sera bien reçu par
les fans de manga et les étudiants en japonais.
Je suis convaincu que non seulement ce livre est une fenêtre sur la réalité de la langue
japonaise, mais aussi un moyen très intéressant de découvrir la société japonaise contemporaine.
Yasuyuki Takahashi,
Vice-consul du Japon à Barcelone
Février 2001
Salutations
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Shigeko Suzuki
Quand la conversation tombe sur le sujet de la langue japonaise, les premières choses
que l’on entend sont des expressions du genre: “C’est si dur et si difficile!”, “Et on ne
parle même pas des kanji, qu’il faut tous apprendre par coeur!”
Traditionnellement, le japonais s’apprenait sur la base du par coeur, que ce soit pour
la grammaire comme l’écriture, cette tâche épuisant même l’infinie patience que certains peuvent posséder. Plus tard, il y a une vingtaine d’années, on commença à introduire dans son enseignement les méthodes audiovisuelles afin d’élargir la
compréhension générale du japonais, écrit comme oral, au moyen de cassettes et de
vidéos. De nos jours un nouveau tournant est pris dans l’appréhension du japonais
depuis que s’est mis en marche le monde de l’informatique avec ses dérivés, tels les CDroms ou l’Internet...
C’est précisément à ce moment que Marc Bernabé a élaboré un livre dédié à l’enseignement du japonais, en l’abordant sous un angle totalement nouveau : à travers les
manga. Oui, c’est bien une nouveauté, et une bouffée d’air frais dans l’enseignement du
japonais! Il était temps qu’apparaisse un livre comme celui-ci! Considérant l’engouement général et surtout des jeunes pour le genre, il était naturel et nécessaire que l’on
édite un tel ouvrage.
Dans ce livre, en s’appuyant sur le manga, l’accès à la connaissance du japonais est
facilité par le fait que le chemin de son apprentissage soit rendu plaisant. La visualisation du contenu avec des figures déjà familières aide à sa compréhension rapide,
dépassant la légende de “langue japonaise = difficile”.
De plus, à l’heure de choisir les éléments didactiques, l’auteur a adopté une attitude
flexible, fidèle reflet de sa personnalité, en conservant des éléments de la méthode traditionnelle. Ce qui fait que ce livre ne tombe pas au niveau d’un ouvrage superficiel ne
cherchant que l’amusement, mais a une valeur propre.
Cela m’enchante de voir comment évoluent ces jeunes qui il y a peu étaient en proie
à l’inquiétude et rasaient les murs. Marc, en plus de son énorme facilité pour le japonais, était un “fou de manga”. Cette graine a poussé et est devenue une plante jeune qui
respire de toutes ses forces et qui continuera de croître jusqu’à être un arbre robuste et
ferme. Je suis convaincue qu’il continuera à réaliser tous ses rêves, selon la phrase de
Kenkõ Yoshida, tirée de son ouvrage du xvii siècle Tsurezuregusa : “Quand
quelqu’un fait bien quelque chose, c’est parce qu’il aime cela”.
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Shigeko Suzuki,
Professeur, Université Autonome de Barcelone
Février 2001
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Le japonais en manga
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Introduction
Il est possible que quelques lecteurs, non familiarisés avec le monde du manga et de
l’anime (bande dessinée et dessins animés produits au Japon), se demandent pourquoi
on a choisi des vignettes de bande dessinée pour illustrer les leçons.
La raison première est que les leçons formant ce cours furent originellement publiées
dans une célèbre revue de bande dessinée et d’animation japonaise en Espagne. Quand
la rédactrice en chef d’alors me confia la création d’un cours de japonais mensuel, je
pensai que celui-ci devait correspondre à sa thématique, d’une manière ou d’une autre.
Je m’inspirai d’une défunte revue américaine, Mangajin, dans laquelle tous les mois
était développé un thème linguistique avec des vignettes de manga en guise d’exemples,
et je trouvai ma formule, qui consistait à développer un cours de japonais avec une
structure claire. Cette structure, qui contenait deux pages dans la revue, comprenait
une page de théorie où toujours étaient inclus des tableaux de vocabulaire et de grammaire pour rendre l’étude la plus visuelle et pratique possible pour l’étudiant, et une
seconde page d’exemples tirés directement de manga japonais, qui illustraient et élargissaient les explications des pages de théories. À ma grande surprise, l’idée fonctionna
si bien que cela permit la publication ininterrompue des leçons sur 30 numéros
(presque 3 ans), et je reçus de nombreuses expressions de soutien et suggestions pendant cette période de gestation. Tout cela permit la publication de ce livre, récapitulation amplement améliorée de ces articles.
La seconde raison pour laquelle on utilise des vignettes de manga pour enseigner le
japonais est que le manga est un authentique phénomène non seulement au Japon, son
pays d’origine, mais aussi dans le reste du monde, qui petit à petit s’est étendu et est
devenu chaque fois plus populaire et accessible. Le manga, avec sa grande diversité
thématique, est un outil idéal pour ouvrir une fenêtre par laquelle on peut voir la
société et la mentalité japonaise dans son contexte.
Le mot “manga” signifie littéralement “dessins spontanés, sans signification”, et est
employé au Japon pour se référer aux bandes dessinées en général. Par extension, le
mot a été adopté en Occident avec le sens de “bande dessinée japonaise”. Cependant,
la popularité des manga au Japon est incomparable avec celle des pays occidentaux. Le
seul équivalent peut-être serait le cinéma ou un sport populaire. Un auteur à succès
peut engranger une véritable fortune et, de fait, les plus connus se placent parmi les personnes les plus riches du Japon.
Illustrons ceci de quelques données:
Introduction
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a) En 2002, 38,1% de l’ensemble des livres et magazines publiés au Japon étaient des
manga, représentant 22,6% des bénéfices de l’industrie éditoriale japonaise, selon
l’édition 2003 de
Shuppan Shihyõ Nenpõ (Indice éditorial annuel).
b) Les revues hebdomadaires de manga ont un tirage impressionnant. Sur le marché
japonais il n’est pas rare que ces revues dépassent le million d’exemplaires vendus par
semaine. Par exemple en 2001,
Shõnen Magazine et
Shõnen
Jump vendirent une moyenne de 3,5 millions d’exemplaires par semaine... Bien que cela
ne puisse se comparer aux 6,5 millions de Shõnen Jump durant son âge d’or, à la fin des
années 80 et début des années 90.
c) Le manga, de plus, a généré de solides industries parallèles : les dessins animés ou
anime, qui triomphent partout dans le monde, en sont un parfait exemple.
Il existe des manga de toutes tendances, thèmes et styles artistiques, ainsi que pour
tous les âges et strates sociales. Dans les lecteurs de manga on compte des enfants, des
femmes mûres, des médecins, des ouvriers etc. Bien sûr, il existe aussi un genre érotique
et pornographique. Au Japon le manga n’est pas seulement destiné aux enfants. Tout le
monde a lu ou lit des manga, et la culture est clairement influencée par cela.
Le manga n’est pas seulement science-fiction, violence et sang; en fait il y en a de tous
les genres. Quand la première vague arriva en Occident, cependant, beaucoup de ces
oeuvres était de type violent ou avec un large contenu sexuel, ce qui contribua à créer
une image fausse de ce qu’est en réalité la bande dessinée japonaise. Tous les manga ne
sont pas violents, tous les manga ne sont pas érotiques, et il n’ont pas non plus tous le
même style graphique. Certes, beaucoup de manga paraissent coupés selon le même
patron avec les grands yeux brillants, mais il y en a une énorme proportion qui sort de
ce modèle.
Les manga sont apparus tout d’abord dans des revues hebdomadaires bon marché à
raison de 20 pages par semaine (chaque revue présentant 15 séries à la fois). Quand une
série a du succès, elle est compilée en livres de 200 pages (recouvrant 10 ou 11 chapitres
publiés précédemment dans le magazine), appelés
tankõbon. C’est sous cette forme
qu’ils arrivent dans les mains des fans occidentaux qui les lisent en version originale.
En définitive, le manga est un phénomène extrêmement important au Japon. Au travers de ces manga il est possible, avec prudence et un certain esprit analytique,
d’apprendre la langue japonaise et, ce qui est peut-être plus important encore, il est
possible d’apprendre énormément à propos de la culture et de d’idiosyncrasie japonaise. Nous vous assurons que c’est le plus intéressant.
Lisez attentivement les pages suivantes pour vous faire une idée de la méthode et de
la structure de ce livre. J’espère que cet ouvrage vous permettra d’apprendre autant la
langue que la culture japonaise; c’est un grand honneur pour moi d’être votre sensei.
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Le japonais en manga
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Utilisation et structure de ce livre
Ce libre est orienté vers l’étude autodidacte du japonais employé dans les manga
(japonais familier de type oral) afin d’arriver à comprendre une bande dessinée japonaise, une série d’animation ou un film en version originale (bien sûr, avec l’aide d’un
dictionnaire).
L’objectif de ce cours étant la compréhension du japonais des manga, on y rencontrera beaucoup d’aspects de la langue japonaise qui ne sont pas habituellement expliqués
dans les cours conventionnels, et encore moins à un stade si précoce. On étudiera
différents traits du langage parlé, par exemple les pronoms personnels (l.7), les particules emphatiques de fin de phrase (l.17) ou les verbes en forme simple (l.20), qui ne
sont pas étudiés avant une phase avancée de l’étude “orthodoxe” de la langue. Le niveau
augmente avec les leçons, c’est pourquoi le plus logique est d’étudier le livre dans l’ordre
et de passer à la leçon suivante quand le contenu des leçons antérieures est bien intégré.
Pour faciliter l’étude et la rendre plus pratique, nous avons choisi de toujours présenter
la transcription dans l’alphabet romain (rõmaji) de tous les mots et phrases, bien que
nous recommandions d’apprendre avant tout les syllabaires (hiragana et kata-kana) afin
de ne pas acquérir de mauvaises habitudes difficiles à corriger par la suite.
Les trente leçons
Le corps du livre est composé de 30 leçons, structurées en trois parties :
a) Théorie. Dans cette partie sera développée une explication théorique et détaillée à
propos du thème de la leçon. Il y a usuellement un ou plusieurs tableaux de grammaire
ou de vocabulaire qui aident à mieux synthétiser et capter l’explication.
b) Manga-exemples. Exemples tirés à l’origine de manga japonais, redessinés spécialement pour ce livre. Ils servent à expliquer et élargir ce qui est expliqué précédemment
dans les pages de théorie. Le système utilisé pour analyser chaque phrase est le suivant :
Tenchi :
kono hon wa totemo omoshiroi desu ne.
ce livre ptm très intéressant être pe.
Ce livre est très intéressant, pas vrai?
Première ligne. Transcription exacte de l’original japonais de la bulle.
Seconde ligne.
Transcription du texte avec l’alphabet occidental (rõmaji).
Troisième ligne. Traduction littérale mot à mot. Le sens des différentes abréviations
utilisées se trouve dans le glossaire.
Quatrième ligne. Traduction littéraire en français.
c) Exercices. Toujours en relation avec le thème développé dans la leçon, et les réponses peuvent toujours s’obtenir ou se déduire du contenu de la leçon dans laquelle ils se
trouvent. Les réponses correctes aux questions se trouvent à la fin du livre.
Introduction
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Les appendices
Le livre inclut quatre appendices apportant des informations complémentaires :
i) Réponse aux exercices : solution détaillée de tous les exercices inclus dans le livre,
pour pouvoir vérifier soi-même. Comme ceci est une méthode autodidacte, nous avons
essayé de dépasser le handicap que présente l’absence d’un professeur avec tous les
moyens possibles, et celui-ci est peut-être le plus significatif.
ii) Glossaire de kanji : index de 160 caractères japonais (kanji) de base, avec cinq
mots composés pour chacun. L’étude de ces caractères est fondamentale afin de construire une base solide pour l’étude approfondie de la langue.
iii) Glossaire des onomatopées : instrument utile à consulter pour les lecteurs de
manga en version originale ou en version française sans onomatopées retouchées.
iv) Index de vocabulaire : un index de presque 1000 mots comprenant tout le vocabulaire apparu dans ce livre, classés par ordre alphabétique.
À propos des traductions
Tout au long du livre on trouve de nombreuses phrases d’exemple, comme dans les
manga-exemples, avec leur traduction mot à mot en français. Dans certain cas les
phrases semblent peu naturelles en français, mais il faut comprendre que nous avons
préféré rester le plus proche possible du japonais afin de faciliter la compréhension de
la formation. Un bon exercice serait de tenter de créer des traductions plus naturelles
en français de chacune de ces phrases : sans aucun doute cela aide à affiner les concepts,
à analyser en profondeur la phrase japonaise, et en fait à penser à elle comme à un tout
au lieu de la voir comme un tas de mots et de fonctions grammaticales. De plus, cela
aidera peut-être à découvrir le monde et la complexité du travail de traducteur...
Tout est dit, voici pour terminer un glossaire des abréviations utilisées tout au long
du livre, et maintenant l’étude peut commencer.
Bienvenue dans le monde du nihongo!
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Le japonais en manga
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ps
pt
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Su
LES LEÇONS
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