Guest Introduction / Introduction par le rédacteur invité Special Issue
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Guest Introduction / Introduction par le rédacteur invité Special Issue
Guest Introduction / Introduction par le rédacteur invité Special Issue on Gay/Lesbian Health / Numéro spécial sur les questions de santé gaie/lesbienne CRAIG TAPPING When the Call for Papers was drafted and sent out—to NGOs and activist alliances across Canada, and in the UK, Ireland, Australia and the US; and to historians and academics in the field of gay and lesbian studies; and to various individuals—I think that neither Cheryl nor I truly knew what to expect. We received some correspondence disputing the grouping of Lesbian, Gay, Bisexual and Transgendered Peoples as reaffirming the “medical” use and scientific degradation of queer peoples’ bodies and histories. The “disease” model of non-heterosexualities is still very much in many people’s consciousnesses, not least those who have been historically named as deviant, aberrant, unnatural, perverse or sick—which includes every lesbian, gay man, bisexual and transgendered person you can name or imagine. Given the history of attacks—both physical and discursive— upon the “truths” of our lives and the consequent neglect and marginalization we often still endure, this does not surprise me. What did surprise me was the wealth and variety of responses we did get. The essays in this volume cover almost 200 years of non-straight history and chronicle the move from anthropological and scientific Author, Craig Tapping, positionDepartment of English, Malaspina University-College. CBMH/BCHM / Volume 22:2 2005 / p. 229-232 ?? - ?? 230 CRAIG TAPPING curiosities through social acceptance and understanding to advocacy and politicized networking. Katherine Perdue’s essay, for example, opens a history of women in medicine and lesbianism in Canadian professional life by examining a collection of archived and otherwise “lost” letters and journals. Matthew Johnson examines how medical scrutiny created terminologies and pathologies for at least some people’s sexualities. His essay further provokes consideration of the chance that contemporary queer theories of gender and social politics might well be founded in that historical moment—200 years ago now—when European medical discourse began to scrutinize and name non-normative heterosexualities. Nicholas Matte’s work, in parallel, explores the history of scientific and medical classification of, and research into the lives of gay men and lesbians in late 19th and early 20th century Germany, grounding both contemporary medical discourse and gay politics in the life and work of Magnus Hirschfield. Deborah Foster’s essay brings us forward to the contemporary debate of what is a family, by examining how lesbians raise children and claim the name “family” for their households, with or without infrastructural respect or support from the medical industry Two essays here chronicle the recent history of gay men and their fight against AIDS. John Egan explains how support networks grew of necessity and social activism combated official neglect, overcoming medical fear and social paranoia. Mark Robertson’s timeline offers a chronology of how Canadian men learned of, succumbed to, and organized the fight against AIDS, relying on local gay press releases and community news and information networks. The work of editing and putting this issue together could not have happened so easily without Cheryl Warsh’s constant and kind mentoring. I would also like to thank the people in the background who read, amended, and suggested revisions to the essays. Without their help, editing this important volume would have been much more difficult. They are colleagues Cynthea Masson, Ron Bonham, Dawn Thompson, Marni Stanley, Russell McNeil and Hope Leith; and friends Cari Green, Doug Bertz, Chris Matthiesen, and Fergus Foley. We are all concerned to make visible and audible those lives that are often obscure, and have too frequently been silenced. Working together on this special volume of the CBMH, we have helped—I hope—to write into history some of the narratives which gay and lesbian, bisexual and transgendered peoples represent but have not always had the opportunities to affirm. Thank you, everyone, for allowing me to participate in this venture. Guest Introduction 231 Quand l’Appel aux Articles s’est rédigé et s’est envoyé – aux ONG, aux alliances activistes partout au Canada, au Royaume Uni, en Irlande, en Australie, aux États-Unis et au-delà; aux historiens et aux universitaires dans le domaine des études gaies et lesbiennes; et aux particuliers, je crois que ni Cheryl ni moi ne savais à quoi nous nous attendions vraiment. Nous avons réçu quelque correspondance qui disputait le regroupement de personnes sous les termes «lesbien» «gai» «bisexuel» et «transgenre» comme une réaffirmation de l’usage médical et la déchéance scientifique des corps et des histories des personnes queers. Le modèle «maladie» des sexualités autre que l’hétérosexualité reste très fort dans l’esprit de beaucoup, et en particulier chez ceux qui ont été catalogués comme déviants, aberrants, pervers, malades ou contre nature – c’est à dire tout personne gaie, lesbienne, bisexuelle ou transgenre que l’on peut nommer ou imaginer. Étant donné l’histoire d’attaques, autant physiques que verbales, sur les «vérités» de nos vies et par conséquent la négligence et la marginalisation que nous pouvons subir toujours, on n’y voit rien d’étonnant. Ce qui nous a surpris, c’était la richesse et la diversité de réponses que nous avons réçues. Les communications dans ce recueil traitent de plus de deux siècles d’histoire non-hétéro, et racontent la transition de la curiosité anthropologique et scientifique à travers l’acceptation et la compréhension sociales vers le plaidoyer et le réseautage politicisé. L’essai de Katherine Perdue, par exemple, entame une histoire des femmes en médicine et du lesbianisme dans la vie professionnelle canadienne en examinant une collection des lettres et de journaux archivés ou autrement «perdus». Matthew Johnson examine comment le regard médical a créé des terminologies et des pathologies pour les sexualités d’au moins certains. Son essai provoque en plus une considération de la possibilité que les théories queers contemporaines puissent bien trouver leurs racines dans ce moment historique – il y a 200 ans maintenant – où le discours médical européen a commencé à examiner de près les formes anormales de l’hétérosexualité. Le travail de Nicholas Matte, en parallèle, étudie l’histoire de la classification scientifique et médicale, et des recherches en les vies des hommes gais et des lesbiennes, en Allemagne à la fin du dix-neuvième et au commencement du vingtième siècles, en fondant et le discours médical contemporain et la politique gaie dans la vie et l’œuvre de Magnus Hirschfield. La communication de Deborah Foster nous amène au débat contemporain sur qu’est-ce que c’est qu’une «famille», en examinant comment les lesbiennes élèvent leurs enfants et réclament le nom de «famille» pour leurs ménages, avec ou sans le respect infrastructural et le soutien de l’industrie médicale. Deux essais ici racontent l’histoire récente des hommes gais et leur lutte contre le SIDA. John Egan explique comment les réseaux de soutien ont grandi de la nécessité et de comment l’activisme social s’est battu 232 CRAIG TAPPING contre la négligence officielle et a surmonté la crainte médicale et la paranoïa sociale. Le tableau chronologique de Mark Robertson met en relief comment les hommes canadiens ont appris du SIDA, y ont succombé, et ont organisé la lutte contre le SIDA, en se basant sur les communiqués de la presse gaie locale et sur les réseaux de soutien et d’information communautaires. Le travail de rédiger et de publier ce numéro n’aurait pas pu se réaliser si facilement sans le mentorat gentil et constant de Cheryl Warsh. Je voudrais aussi remercier les gens de l’arrière-plan qui ont lu, ont amendé, et qui ont suggéré des révisions aux textes. Sans leur aide, la rédaction de ce volume aurait été beaucoup plus difficile. Ils sont mes collègues Cynthea Masson, Ron Bonham, Dawn Thompson, Russell McNeil et Hope Leith; et mes amis Cari Green, Doug Bertz, Chris Matthiesen et Fergus Foley. Nous nous intéressons tous à rendre audibles et visibles ces vies qui sont souvent à l’ombre et qui trop souvent ont été fait taire. En travaillant ensemble sur ce numéro spécial du CBMH/ BCHM , nous avons aidé, j’espère, à inscrire dans l’histoire quelques récits que réprésentent les personnes gaies et lesbiennes, bisexuelles et transgenres mais qu’ils n’ont pas toujours eu l’occasion d’affirmer. Je vous remercie tous de m’avoir permis de participer à cette entreprise.