Evasion 4 façons de VIVRE VENISE

Evasion
4 façons de VIVRE VENISE
Carnaval, Biennal-e, multiples fêtes ... les raisons ne manquent pas d'aller se promener dans la
cité des Doges. Nous avons choisi des hébergements qui participeront au plaisir de votre voyage.
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1.Pasplusdo11km/h
mais, à Venise, des bateaux à moteur se louent
- sans permis -pour héberger sa tribu un grand
week-end ou davantage. Mais une heure durant,
Cinzia a pris le temps de procéder à un« essai>>,
multipliant les instructions, afin de s'assurer que
nous avions bien en main notre Triton, avant de
nous laisser partir voguer. Petit plus, nul besoin
de revenir à Chioggia, la base de location, chaque
soir. A vous de choisir votre ponton d'amarrage,
sur la petite liste fournie. Côté carburant, le réservoir est plein et les 400 litres d'eau fournis rassurent sur les premières douchettes. Si le Grand
Canal et les canaux intérieurs sont interdits à
la circulation, vous pouvez pousser jusqu'au pied
du palais des Doges dans le bassin de San Marco,
et saluer au plus près la Madone de la Salute.
On découvre ainsi une autre Venise, celle de la
lagune, piquetée d'une centaine d'îlots. n y a le
Lido, assailli par les paparazzis le temps de la
Mostra, qui est certainement le plus vieux (1932)
festival de cinéma du monde ; Burano et ses
maisons colorées ; Murano et ses verres soufflés...
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, . Rendez-Vous Fantasia (location de bateaux).
A partir de 484 C pour un weell·end (3 nuits) et 5 pers.
Rens. au (00 39) 0 41 55 10 400 et sur c:harterboat.it.
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et pétillantes, du Vénitien Carlo Goldoni ( 1707-1 793) qui, sans avoir la férocité
de Molière, se moque, dans cette trilogie théâtrale, des travers de ceux qu'on
n'appelle pas encore à l'époque des touristes. Elle a été mise en scène par Luca
de Fusco, qui partage sa vie nomade avec Francesca, la propriétaire de l'établissement. Ici, les six chambres sont toutes différentes, mais chacune d'elle est liée à un
mythe vénitien : Casanova (1725-1 798) le grand séducteur, Vivaldi (1678-1 741) le
compositeur baroque, Tiepolo ( 1696-1 770), le peintre rococo ... A chacun ensuite
de jouer sa propre commedia dell'arte, aidé par les œuvres pleines de poésie du
peintre allemand Gerold Rainer Meister dit Cadaf, les parquets qui craquent,
les meubles chinés au marché aux puces dans le Cannaregio. Je vous conseille la
Mondo Nuovo, mansardée. Autre atout de l'hôtel : sa proximité avec le pittoresque
marché du Rialto et sa galaxie de bacari (bars à vins) où l'on se régale de ciccbetti,
des amuse-bouches savoureux et raffinés tels que les polpette (boulettes de viande),
les sardele (sardines), les cozze (moules) ... Demandez à Barbara, l'assistante de
Francesca, ses meilleures adresses, elle est de bon conseil.
, . Calle del Botterl, 1569, San Polo. A partir de 100 C la chambre double avec: petit
déjeuner. Rens. au (00 39) 0 41 52 44 673 et sur lavillet)tiatura.it.
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façades élégantes, de style gothique flamboyant, se reflètent dans les eaux du
Grand Canal? Le Ca' Sagredo offre cette opportunité. Depuis le xv" siècle, c'est
quasiment toute l'histoire de Venise, qui défile entre ses murs épais, avec ses
grandes familles, les Morosini ou les Sagredo. Le cœur battant, on grimpe donc
le monumental escalier de marbre blanc, commandé à l'architecte Andrea Tirali
(1657-1737), en n'oubliant pas de lever la tête pour admirer les fresques du
peintre vénitien Pietro Longhi (1701-1 785). Comment ne pas songer, dans la
fastueuse salle de bal, à toutes ces fêtes masquées, étincelantes lorsque, au
xvn<' siècle, le Carnaval s'étirait sur six mois? Stucs, lustres recouverts de feuilles
d'or, œuvres commandées aux meilleurs artistes, dont Tiepolo, rien n'était trop
beau. En 1797, les armées de Napoléon devaient fracasser cette insouciance, ce
qui mit fin aux festivités. Autres temps, autres mœurs. Aujourd'hui, le must à
Ca'Sagredo, c'est de passer en cuisine avec le chef, Michele Potenza, après l'avoir
suivi au marché du Rialto, de l'autre côté du Grand Canal.
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. . campo Santa Sofia, 4198/99, ca• d'Oro. A partir de 175 C la chambre double,
25 C le petit déjeuner. Rens. au (00 39) 0 41 24 13 111 et sur casagredohotel.com.
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à l'hôtel Abbazia
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A 100 mètres de la gare Santa Lucia et à deux pas du Grand Canal et
de son vaporetto, l'hôtel Abbazia est un endroit hors du temps, comme
seule la Sérénissime, où les ordres monastiques furent nombreux, sait
en offrir. Avec ses cinquante chambres, il est installé dans une partie
louée du couvent des frères carmes déchaussés, nommés ainsi parce que
les religieux allaient pieds nus dans leurs sandales. Qu'on se rassure,
pas de couvre-feu. Et les chambres n'ont plus rien de cellules monacales.
L'ancien cloître abrite un jardin, où l'on prend son petit déjeuner à la
belle saison, un bonheur ! Le réfectoire d'antan s'est reconverti en salon
et en bar, tout en gardant ses boiseries et le pupitre où un frère s'installait
pour lire l'Evangile durant les repas. Pie X (pape de 1903 à 1914) était
un familier des lieux quand il n'était encore que patriarche, c'est-à-dire
cardinal de Venise. L'église des Déchaussés, dite.aussi Santa Maria
di Nazareth, se situe juste derrière l'hôtel. Sur le Grand Canal, cette
merveille rococo du XVIII" siècle, abrite deux fresques, mineures certes,
de Tiepolo, l'un des peintres les plus célèbres de la ville.
.,. calle Priuli dei Cavaletti, 68, cannaregio. A partir de 80 e la chambre double
avec petit déjeuner. Rens. au (00 39) 0 41 71 73 33 et sur abbaziahotel.com.
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Par Annie Crouzet ~
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