Etude du secteur de l`emballage en Côte d`ivoire

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Etude du secteur de l`emballage en Côte d`ivoire
ÉTUDE DU SECTEUR
DE L’EMBALLAGE
SITUATION ACTUELLE ET
PERSPECTIVE DU SECTEUR DE
L’EMBALLAGE AGRO ALIMENTAIRE
CÔTE D’IVOIRE
SITUATION ACTUELLE ET
PERSPECTIVE DU SECTEUR DE
L’EMBALLAGE AGRO-ALIMENTAIRE
Côte d’Ivoire
Genève
2006
iii
Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui
y figurent n’impliquent de la part du Centre du Commerce International CNUCED/OMC
aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de
leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
La mention de noms d’entreprises ou d’une marque commerciale ne signifie pas qu’elles ont
l’aval du CCI
Les opinions exprimées dans ce manuel sont celles de leurs auteurs et ne reflètent pas
nécessairement les points de vu du CCI.
iv
Table des matières 1. Importance des produits de l’agro dans les exportations nationales
1 1.1 Principales filières exportatrices et importance dans les revenus
d’exportation
1 1.2 1 Structure du secteur (part des PME, multinationales),
1.3 Politiques actuelles et perspectives de développement des exportations
agro alimentaires
1 2. L’emballage des produits agro alimentaires pour exportation : importance et
carences de l’offre
3 2.1 Incidence relative des couts d’emballage sur la compétitivité des produits
d’exportation
3 2.2 Principaux fournisseurs d’emballage exportation du secteur
3 2.3 Conformité aux réglementations en vigueur en matière d’emballages et
des techniques de conditionnement
5 3. 2.4 Existence /adoption des mesures HACCP
5 2.5 Environnement concurrentiel – design, impression
5 La demande d’emballage pour exportation des produits agro alimentaires
3.1 Demande actuelle par filière, type et matériaux
Filière cacao
Filière café
Filières des fruits et noix diverses
Produits à base de poisson
Huiles Végétales
Préparations alimentaires
4. 7 7 7 14 19 26 29 32 3.2 Evolution de la demande a moyen terme
34 3.3 Développements
34 L’offre d’emballages pour exportation des produits agro alimentaires
4.1 Adéquation de l’offre a la demande
Plastiques rigides
Plastiques souples, flexibles
Emballage métal
Verre
Bois
Textiles
Papier et carton
37 37 37 38 40 40 40 40 41 v
5. 4.2 Satisfaction de la demande du point de vue qualité matériaux et
techniques de conditionnement
41 4.3 Satisfaction de la demande du point de vue conformité aux
réglementations
43 4.4 Degré de connaissances et des besoins de mise aux normes pour
conformité aux réglementations et la modernisation des emballages
43 Recommandations
44 Création d'un Centre/Institut Technologique Emballage en Afrique de l'Ouest
Francophone
44 Création d’une Association Ivoirienne de l’Industrie de l’Emballage
44 Ateliers et séminaires de sensibilisation
45 Documents sur les exigences relatives aux emballages destinés à l'exportation
et recommandations pratiques.
45 vi
1.
Importance des produits de l’agro dans les exportations
nationales
1.1 Principales filières exportatrices et importance dans les revenus
d’exportation
L'économie ivoirienne est très dépendante du secteur agricole. Le pays est un des plus grands
producteurs et exportateurs au monde de café et de cacao, représentant 41 % de la production
totale mondiale de cacao. La valeur ajoutée du secteur agricole en 2005 représente 21,7 % du
Produit Intérieur Brut (PIB). Le secteur emploie deux tiers de la population active. Ses
productions principales sont le café, le coton et le cacao principalement.
Le PIB en 2006 peut être estimé à environ 16 milliards US $. Le secteur industriel (21,2 % du
PIB) est important et diversifié. La Côte d'Ivoire est le pivot d'activités commerciales en Afrique
de l'Ouest, principalement pour des pays comme le Burkina et le Mali.
Les exportations de biens et de services (50,4 % du PIB en 2005) sont passés de 5,4 milliards US
$ par an pour la période 1997-2004 à 6,5 milliards en 2005. La contribution des produits agroindustriels représente plus de 60 % de la valeur totale des exportations. Les agro-industries et
activités dérivées comptent pour deux tiers des exportations Ivoiriennes.
Etant donné la dépendance d'une grande majorité de la population Ivoirienne à l’agro-industrie et
aux secteurs associés, et l'importance de ces secteurs pour l'économie de la Côte d'Ivoire, le
présent rapport se concentre sur l’emballage à l’export de ces produits.
La grande majorité des exportations de l’agro-industrie et de ses dérivés sont plutôt des produits
bruts ou semi-finis, mais il y a un potentiel considérable de croissance des exportations pour des
produits plus élaborés, prêts à la vente au consommateur final.
1.2
Structure du secteur (part des PME, multinationales),
Les principales multinationales présentes, et qui sont exportatrices et dès lors ont des besoins en
emballage sont respectivement UNILEVER, NESTLÉ, BARRY CALLEBAUT, COLGATE
PALMOLIVE, CARGILL; ADM, CÉMOI, COCA COLA, CASTEL, SHELL, COMPAGNIE
FRUITIERE, DOLE, YARA.
De loin le plus grand exportateur de fèves de cacao est OUTSPAN.
Par ailleurs in existe une multiplicité de PME mais dont le rôle à l’exportation est moindre.
1.3 Politiques actuelles et perspectives de développement des
exportations agro alimentaires
Les sous-secteurs à l'export sélectionnés sont ceux du Cacao (fèves brutes et produits dérivés
semi-finis), du Café (grains bruts et extraits de café), des Fruits et noix (bananes, ananas, noix de
cajou, mangue), du Poisson (préparé, congelé), du Coton, du Caoutchouc naturel, des
Cosmétiques, des Huiles végétales (palme, graines de coton), des Engrais, des Préparations
culinaires.
1
Le gouvernement est très impliqué pour ce qui concerne les grandes productions orientées à
l’export, cacao et café. Ainsi par exemple, les autorités Ivoiriennes ont introduit au cours des
dernières années une législation draconienne concernant l'emballage à l’export de plus d'un
million de tonnes/an de fèves de cacao, rien tourtefois n’est prévu concernant l'emballage à
l’export de dérivés de cacao.
2
2.
L’emballage des produits agro alimentaires pour
exportation : importance et carences de l’offre
Les produits bruts et semi-finis sont expédiés en vrac, ou bien peuvent être emballés dans des
emballages dits de ‘transport’. Les expéditions qui ne sont pas en vrac sont le plus souvent sous la
forme de palettes ou d'unités palettisées entre 500 à 3000 litres, pesant de 200 kg jusqu'à 3 tonnes.
Les unités d'expédition palettisées comprenant seulement un emballage de type container sont
appelé comme conteneur semi-vrac intermédiaires (IBC, Intermediate Bulk Container).
Les emballages en contact direct avec le contenu sont dénommés ‘’emballages
primaires’’.d'emballage de produits ‘en unité consommateur ’, ou emballage pour vente au détail,
se présente le plus souvent en unités de petite taille ou portion consommateur. Ces emballages de
détail, également emballages primaires, sont regroupés en unités plus faciles à gérer, comprenant
plusieurs emballages primaires et dénommées ‘’emballages secondaires’’. Les unités d'emballages
secondaires sont le plus souvent regroupées en une charge adaptée à la palette et dénommée
‘’emballage tertiaire’’. Les produits bruts ou semi-finis peuvent aussi être conditionnés dans des
unités de dimension plus petite que les charges palettisables, auquel cas elles seront rassemblées
en charges adaptées à la palette utilisant des emballages secondaires et/ou tertiaires.
2.1 Incidence relative des couts d’emballage sur la compétitivité des
produits d’exportation
La performance de l’emballage et des divers conditionnements, lors de chacune des étapes
d'exportation, de la station de conditionnement jusqu’à l'utilisateur final est absolument critique
pour assurer une valeur maximum aux produits exportés. La conception de l’emballage est
spécifique à chaque produit exporté et doit prendre en compte tous les scénarios possibles de la
chaîne logistique.
Les coûts d’emballage rapportés à la valeur du produit sont analysés plus en détail pour chacune
des filières considérées.
2.2
Principaux fournisseurs d’emballage exportation du secteur
Par types de matériaux d’emballage produits, les opérateurs clé sont les suivants :
Emballage rigide
IFAM-CI, IM, MIPA, OK PLAST, POLYPLAST, SISEP et SIVOP produisent tous des
bouchons, des couvercles, des opercules, des pots et des seaux par Tous ces producteurs
fabriquent également des bouteilles et d’autres corps creux par extrusion soufflage de
polyéthylène haute-densité, occasionnellement de compound PVC ou de polypropylène
copolymère quand une transparence est requise. MIPA et SISEP produisent des caisses et casiers
par injection de PEHD.
EUROLAIT produit des bouteilles en PEHD pour du lait MIPA produit de petites bouteilles
d'assaisonnements et condiments liquides de 'Maggi' NESTLE par injection soufflage de PET, et
Pet Embal et Sivop produisent des bouteilles PET par le procédé 'une-étape' de soufflage avec
étirage directement à partir de granules PET alors que SISEP produit des bouteilles PET à partir
3
de préformes PET suivant le procédé 'deux-étapes', comme le fait le producteur d'eau
embouteillée SADEM (groupe CASTEL).
PET EMBAL et SISEP produisent des préformes PET pour le procédé ‘deux-étapes’ de
fabrication de bouteilles. Malgré plusieurs tentatives, il n’existe de production locale de bouchons
plastiques à vis pour les bouteilles PET.
EUROLAIT thermoforme des pots de yaourt sur une machine intégrée FFS horizontale Erca
'Décor' à partir de bobines de feuille polystyrène choc importées. Les pots sont décorés en ligne
avec des étiquettes papier provenant d'un dispositif d'alimentation en bobines. Ces machines ont
une cadence typique de plus de 20 000 pots par heure.
SAPROLAIT fabrique des pots de yaourts de ‘style traditionnel’ sur une machine de soufflage
Emballage souple
CANAPLAST, COTIPLAST, FILTISAC, INTERPACK, POLYPLAST, ACI PACK,
PRINTYPLAST sont les principaux producteurs d'emballage souple en Côte d'Ivoire. Aucun n’a
de machine de complexage, bien que FILTISAC puisse utiliser l'ancien système de contre-collage
solvant récupéré de la société ALLPACK maintenant ‘défunte’.
Emballage métallique
CROWN SIEM et EMBAL METAL produisent des boîtes de conserve alimentaire, et de petits
récipients métal pour des pesticides. UNILEVER fabrique et répare ses propres fûts de 200 litres
d'huile sur l’ancien site de MECEMBAL.
Verre
Pas de production locale.
Bois
PACO-CI fabrique des palettes, et les traite soit thermiquement soit au bromure de méthyle pour
être conforme aux réglementations internationales et locales. Il existe un nombre considérable de
petits fabricants produisant des palettes neuves, mais réparant particulièrement aussi des palettes
anciennes ou cassées.
Textiles naturels
Seul producteur Ivoirien de matériaux d'emballage à base de textile naturel, FILTISAC transforme
la fibre de jute brute et rouie, en fil qu'il tisse et façonne en sacs de jute. Les sacs peuvent être
imprimés avec des encres flexographiques aqueuses. Les sacs pour l'exportation sont pressés en
balles pour prendre moins de place. Filtisac utilise les huiles végétales comme substituant
sanitaire de l'huile minérale couramment utilisée comme lubrifiant et plastifiant interne pour le
travail du jute.
Textiles synthétiques
FILTISAC; FILIVOIRE; FIBAKO produisent tous des sacs textiles synthétiques par tissage sur
des métiers circulaires de bandes de polypropylènes réalisés suivant le process d'extrusion/étirage
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cast conventionnel de bandes avec refroidissement à l'eau. Tous sont équipés d'unités de
complexage pour coucher par extrusion sur le polypropylène tissé soit un polypropylène soit un
mélange de polypropylène et de polyéthylène avec un compatibilisant EVA. Tous les équipements
de complexage sont prévus avec des ‘barres de retournement’ qui permettent un couchage double
face. Tous ont des moyens d'impression en flexographie basique. FILTISAC possède une ligne de
fabrication ‘Adstar® ’ de sacs à valve thermoscellés en PP tissé.
En plus de la fabrication de sacs d'expédition standards gueule ouverte, FILTISAC fabrique des
FIBC (big-bags) à partir de bandes PP tissées. Des big-bag à la fois un et quatre points (d’ancrage)
sont fabriqués. L'unité interne de production et de transformation de film polyéthylène fournit les
liners. À la fois des liners type ‘bouteille’ et ‘conventionnels’ sont proposés.
FILTISAC a également fabriqué des bandes de PEBDL-HAO de densité moyenne pour le
conditionnement d'engrais destinés à l'industrie du coton afin de prévenir les problèmes des
fibrillations associés à l'étirage du polypropylène.
Papier Carton
Les trois fabricants de papier/carton d'importance industrielle en Côte d'Ivoire sont SONACO,
EMBACI/MICI et ROTOCI. Tous les trois ont des lignes de trains onduleurs, et tous les trois ont
des installations de transformation du papier/carton, incluant l'impression.
2.3 Conformité aux réglementations en vigueur en matière d’emballages
et des techniques de conditionnement
Les plus récentes réglementations sur la sécurité alimentaire au sein de l'Union Européenne
semblent être totalement inconnues de la grande majorité aussi bien des exportateurs de produits
alimentaires que des fournisseurs d'emballage. De toutes celles qui ont été interviewées, seule une
entreprise se préparait activement pour une mise en application des procédures HACCP. Aucune
société interviewée n'avait connaissance des exigences actuelles de l’UE en matière de traçabilité
et de limites de migration des matériaux d'emballage. Le temps d'appliquer les procédures
requises et de mettre en œuvre les tests nécessaires pour l'analyse de conformité est tel que cela
constitue une menace bien réelle pour l'industrie alimentaire et les industries connexes tournées
vers l’export, comme pour leurs fournisseurs d'emballage.
2.4
Existence /adoption des mesures HACCP
Les grandes entreprises utilisatrices sont tout à fait en phase par rapport aux exigences sanitaires.
Il n’en va pas de même pour les plus petites structures. Un contre exemple, COTIPLAST améliore
en ce moment ses procédures d'hygiène et est engagée dans une démarche HACCP en faisant
appel à des consultants extérieurs.
Cependant un nombre croissant de produits sont vendus sur le marché intérieur en unités microdoses remplis dans des conditions satisfaisantes d’hygiène sur des machines form-fill-seal
automatiques, à un prix calculé pour être accessible au plus large public.
2.5
Environnement concurrentiel – design, impression
La grande majorité des producteurs de matériaux d'emballage a des moyens d'impression internes.
La technologie s’étend à la fois des machines de flexographie à indexage central et à poste
indépendant pour les films plastiques, en passant par des machines offset à sec (séchage UV et
5
infrarouge) et sérigraphie (séchage UV et infrarouge) pour les emballages plastiques rigides ; de
l'offset typographie pour les tubes souples ; de l'offset, de la flexographie et maintenant de
l'impression numérique pour les étiquettes ; et de l'offset pour le carton. Alors que les encres
volatiles à base solvant, sont utilisés pour imprimer des films plastiques, les encres aqueuses
flexographiques sont utilisées pour l'impression des sacs de jute. Ni les encres à base d’eau ni les
encres polymérisantes ne sont utilisées pour l'impression des films plastiques.
En terme de conception packaging, GRAPHICOLOR: appartenant au groupe EMBACI/MICI,
propose une gamme complète de services prépresse, incluant la réalisation de négatifs et de
positifs, et sont très compétents techniquement.
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3.
La demande d’emballage pour exportation des produits
agro alimentaires
3.1
Demande actuelle par filière, type et matériaux
Filière cacao
La Côte d’Ivoire exporte plus de 2 milliards US $ de cacao et de dérivés du cacao par année. Cela
équivaut approximativement à 1,2 millions de tonnes/an de produits. Le cacao et ses dérivés sont
des produits extrêmement sensibles et le prix de vente dépend grandement de la qualité du produit
livré. Le niveau de qualité, mais également en particulier l'emballage, sont les facteurs clés pour
obtenir les prix les plus élevés.
Actuellement, les dérivés du cacao représentent environ 30 % de la valeur des exportations de
cacao et plus de 20 % du tonnage. Rappelons l’importance des exportation de cacao et de ses
dérivés, hors exportations illicites de fèves de cacao (estimées à plus de 10 % du total des
exportations).
Les autorités Ivoiriennes ont introduit au cours des dernières années une législation draconienne
concernant l'emballage à l’export de plus d'un million de tonnes/an de fèves de cacao, rien
tourtefois n’est prévu concernant l'emballage à l’export de dérivés de cacao.
Fèves de cacao (HS 1992 code 1801)
En 2003, la Côte d’Ivoire a exporté approximativement 950,000 tonnes de fèves de cacao, la
plupart étant exportée dans des sacs de jute. De loin le plus grand exportateur de fèves de cacao
est OUTSPAN.
Les fèves de cacao sont extrêmement sensibles aux variations de taux d'humidité et pour cette
raison le choix des matériaux d'emballage et des conditions de stockage est absolument critique.
Depuis le décret Présidentiel de 2001, le seul matériau d'emballage autorisé à l'export pour les
fèves de cacao est le sac tissé en toile de jute qui se conforme aux exigences de composition
Ivoiriennes. Ces spécifications excluent l'utilisation d'huile minérale comme lubrifiant/plastifiant
pour le jute . Le fabricant local de sacs de jute, FILTISAC, utilise de l’huile végétale au lieu de
l’huile minérale généralement plus souvent utilisée.
Vrac et mega-vrac
Techniquement les réglementations Ivoiriennes interdisent, pour les besoins d’exportations, les
expéditions en vrac ou l’utilisation de ‘big bags’ pour les fèves de cacao, mais au moins un
distributeur de cacao continue de pratiquer le vrac or le ‘méga-vrac’ pour des envois de cacao
destinés aux Pays-Bas, en dépit de tracasseries considérables. Le distributeur est supporté par
l’ECA
(Bruxelles) qui a vigoureusement protesté auprès de l’Union Européenne et du
gouvernement Ivoirien. En Août 2003, l’Union Européenne a envoyé une ‘note verbale’ au
gouvernement Ivoirien, mais à ce jour aucune réponse n’a été reçue. Mais il semblerait depuis que
les tracasseries se soient calmées quelque peu.
7
Sacs de jute
Les sacs de jute utilisés pour l'emballage primaire export des fèves de cacao en 2003 (pour une
valeur commerciale de 1735 millions de $ US pour un volume d'échanges de 1,2 millions de
tonnes) représentaient une valeur commerciale de 42,5 millions de $ US. Aucun emballage
secondaire ni tertiaire n'est utilisé. D'une manière générale, le conditionnement export de fèves de
cacao représente 2,5 % de la valeur commerciale FOB de l'exportation. Cependant, prenant en
compte les quantités probablement exportées en vrac et en méga-vrac, le coût de l'emballage
export de la fraction réellement conditionnée s'élève à 2,7 %.
La Côte d’Ivoire importe approximativement 15,000 tonnes/an de fibres de jute, principalement
du Bangladesh, pour leur transformation en sacs. De plus, au cours des dernières années, la Côte
d’Ivoire a importé de grandes quantités de sacs en toile de jute. Depuis 2004, l’Inde est de loin le
plus important fournisseur de sacs de jute avec plus de 3000 tonnes/an officiellement déclarées.
Un certain nombre de compagnies interviewées ont exprimé leur souci concernant les exigences
de certificats spécifiques d'analyse de sacs de jute utilisés pour le conditionnement du cacao.
Tandis que la plupart des correspondants comprenaient l'objectif de renforcer l'image de qualité
du cacao Ivoirien par tous les moyens incluant l’application de standards d'emballage élevés et en
conformité, on rapportait que des sacs fabriqués localement ne donnaient pas toujours des
résultats conformes, en dépit de leur certification. La plupart des correspondants soulignaient les
difficultés administratives pour obtenir la certification Ivoirienne requise pour les sacs de jute
importés.
Un exportateur majeur de fèves de cacao exprimait le souci des autorités Ivoiriennes qui
n'appréciaient pas complètement la tendance vers des transports de produits en vrac ou en mégavrac dans les échanges internationaux. Cet exportateur indiquait que les réglementations sur le
travail en Europe rendent extrêmement difficile de manipuler des unités d'emballage export dont
le poids excède 25 kilos.
Codinorm et l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire (UGE-CI) ont indiqué
leur inquiétude sur le fait que les réglementations les plus récentes en Europe sur la sécurité
alimentaire, en particulier les obligations concernant la traçabilité, allaient compliquer de plus en
plus l’activité des exportateurs Ivoiriens.
Poudre de cacao (HS1992 code 1805)
Une proportion croissante de fèves de cacao est moulue en poudre de cacao non sucrée pour
l'export. De 5000 tonnes en 1997, cette quantité s'est élevée à presque 35 000 tonnes en 2003, la
dernière année pour laquelle nous avons des statistiques.
Presque toute la poudre de cacao est exportée en conteneur vrac intermédiaire, qu'il soit rigide ou
flexible. Les containers rigides sont du type ‘Octabin’ réalisés à partir de carton ondulé et les
emballages flexibles sont du type ‘big bag’ fabriqués à partir de polypropylène tissé. Les deux
types de conteneurs ont une enveloppe intérieure (liner), généralement réalisée en polyéthylène.
Le rôle du film intérieur est de limiter la migration de vapeur d'eau, et d'empêcher également les
risques de pollution des contenus. L’IBC de type ‘Octabin’ nécessite une palette, généralement en
bois, bien que des palettes en carton aient également été envisagées. Chaque IBC contient de 500
kg à une tonne de poudre de cacao.
Au cours de l'année 2000, un producteur de film ivoirien a vendu un total de 17200 liners
d’Octabin à deux transformateurs de cacao basés en Côte d'Ivoire. Les exportations déclarées de
poudre de cacao pour la même période furent de 12638 tonnes. Le même producteur pensait qu'il
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détenait 100 % du marché local. Cependant, sur la base des statistiques de 2003 et de 1000 kilos
par IBC un total de 35000 IBC de chaque type a été utilisé pour l'emballage de transport de
poudre de cacao par année. Ce nombre augmentera presque certainement avec le temps. L'écart
entre les IBC Flexibles et Rigides dépend des préférences de l'utilisateur final, mais il est
principalement en faveur de l’Octabin. Le système de remplissage est compatible pour les deux
types de conditionnement.
Enveloppe interne (liner) au carton
Le contact alimentaire et les propriétés barrière à la vapeur d'eau sont les facteurs critiques de
succès du liner polyéthylène. Les dérivés de cacao sont connus pour leur capacité à absorber les
arômes et spécialement les mauvais goûts. Différentes références de polyéthylène peuvent avoir
des composants non polymériques et des additifs très différents qui peuvent migrer dans les
dérivés du cacao et donner lieu à des mauvais goûts. Le choix de type de polyethylene est dès lors
particulièrement critique.
Le liner de l’Octabin standard mesure 108+(54x2) x240x80µm, toutes dimensions autres que
l'épaisseur étant exprimées en centimètres. Ce liner pèse approximativement 750 g et offre un
volume de travail d'environ 1300 litres. Le liner fabriqué localement est vendu à environ 18002000 francs CFA par unité (approximativement 3,50 $ US). Le marché total des liners pour
poudre de cacao peut cependant être estimé à plus de 180000 $ US par an, et consommer plus de
40 tonnes de polyéthylène par an.
Conditionnement carton
L’Octabin’ (avec couvercle) est fabriqué à partir de carton ondulé, pèse approximativement 10 kg
et coûte environ 20 $ US par unité. Pour 35000 unités, par an la taille du marché est par
conséquent d'environ 700 000 $ US par année. Les ‘Octabin’ sont à la fois importés et
approvisionnés localement, en fonction du prix. Les ‘Octabin’ importés sont décrits par les
utilisateurs finaux comme provenant du Maroc ou de France et étant moins chers que les produits
fabriqués localement. Des exportateurs agréés peuvent importer des matériaux d'emballage sans
frais de douane lorsqu'ils sont destinés à la réexportation.
L’Octabin est placé sur une palette en bois conventionnelle. Les palettes sont pour la plupart
achetées localement, bien qu'il y ait eu des problèmes d'approvisionnement en 2004 et 2005 dus
aux problèmes de logistique à obtenir du bois des zones de coupe forestières (surtout pendant la
guerre qui a touché l'ouest de la Côte d'Ivoire), et des palettes ont dû être importées. Aujourd'hui
ceci n'est plus un problème car des forêts sacrées proches d'Abidjan sont maintenant travaillées.
Les palettes destinées à l’export doivent être conformes aux standards ISMP-15 selon la loi
Ivoirienne. Chaque palette pèse environ 25kgs et coûte environ 3450 francs CFA
(approximativement 6 $ US/palette).
Le coût total d'emballage de la poudre de cacao peut cependant être estimé à 20+3,50+6=29,50 $
US par tonne. Ceci équivaut à un coût total d'emballage export pour 2003 (35 000 t pour une
valeur commerciale FOB de 86 millions de $ US) de légèrement plus d'un million de $ US soit 1,2
% de la valeur commerciale des produits.
Liqueur de cacao, beurre de cacao et pain/tourteau de cacao (HS1992
codes 1803, 1804 and 1802)
Quatre sociétés CARGILL/MICAO; BARRY CALLEBAUT/SACO; ADM/UNICAO; CEMOI,
par ordre de volume transforment, en Côte d'Ivoire, les fèves de cacao en liqueur de cacao
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(également appelée pâte de cacao), beurre de cacao et pain/tourteau de cacao. La grande majorité
de cette production est exportée (souvent à des filiales outre-mer des sociétés de transformation).
La quantité exportée augmente chaque année et en 2003 la liqueur de cacao représentait 94 000
tonnes pour une valeur de 234 millions de $ US, le beurre de cacao représentait 60 60 000 tonnes
pour une valeur de 175 millions de $ US, et le pain/tourteau de cacao représentait 46 000 tonnes
pour une valeur de près de 90 millions de $ US. Il est tout à fait clair que toute augmentation dans
le cacao transformé se fait au détriment des fèves de cacao, toutes choses étant égales par ailleurs.
Les trois produits partagent traditionnellement un même type d'emballage basé sur des unités de
25 à 28kg de produit transformé envoyé dans des liners en polyéthylène à l'intérieur de caisses
cartons chargées sur des palettes fixées avec du film étirable et une feuille/film de couverture,
également en polyéthylène. Certains transformateurs ont pris l'initiative de changer le système
d'emballage.
Emballages - liner
Dans le procédé d'emballage conventionnel le liner en polyéthylène est placé manuellement dans
la caisse carton assemblée, l’ensemble étant positionné sur la ligne de conditionnement. Le
produit fondu est versé dans le liner en polyéthylène qui prend la forme approximativement
cubique de la caisse carton. Le liner polyéthylène est scellé hermétiquement et la caisse fermée.
Le produit emballé et toujours fondu entrent ensuite dans un tunnel de refroidissement où le
contenu se solidifie lentement. À la sortie du tunnel la caisse est placée manuellement sur une
palette en bois.
La palette entièrement chargée contenant généralement 40 caisses est ensuite filmée avec de
l'étirable sur une machine automatique. La plupart des machines à film étirable installées dans les
usines de transformation de cacao de Côte d'Ivoire ont la capacité de pré-étirer mécaniquement et
quelques-unes ont du pré-étirage motorisé, autorisant dans ce dernier cas des ratios de préétirabilité allant jusqu'à 300 % plutôt que les 150 % obtenus ordinairement avec les unités de préétirage mécanique. En pratique quelques usines font usage du potentiel d’économie des unités de
pré-étirage motorisé.
Le système d'emballage modifié consiste à verser directement le produit fondu dans des moules
métalliques en forme de lingot au lieu des caisses carton avec liner polyéthylène. Les moules
contenant le produit fondu passent directement dans le tunnel de refroidissement pour durcir le
contenu qui est ensuite retiré du moule tel un lingot solide à la sortie du tunnel de refroidissement.
Le moule est ensuite envoyé à la station de remplissage pour réutilisation. Les lingots (pains) de
cacao sont ensuite empilés de manière croisée sur une feuille de fond en polyéthylène placée
directement sur une palette, ou sur une feuille de fond en carton. Une coiffe de polyéthylène
étirable est ensuite tirée vers le bas padessus la charge palettisée et le haut et les côtés du carton
placés sur le dessus de la coiffe étirable. Cette méthode élimine les caisses individuelles et les
liners associés.
Comme mentionné précédemment dans la section sur la poudre de cacao, les propriétés
organoleptiques des matériaux d'emballage sont absolument critiques et ceci est encore plus vrai
en ce qui concerne la pâte de chocolat, la liqueur et les dérivés pain & tourteau qui sont tous
remplis à chaud. Le remplissage à chaud requiert un besoin supplémentaire de résistance en
migration des matériaux d'emballage plastiques, particulièrement au regard des réglementations
les plus récentes en Europe sur le contact alimentaire. Evidemment, les matériaux d'emballage
directement en contact doivent être également exempts de microorganismes, mais en pratique ceci
n’est pas un problème.
10
Un risque plus sérieux pour les produits conditionnés est celui de la contamination par les odeurs
extérieures, par exemple du gasoil ou d'autres produits transportés à proximité dans le même
bateau. Quelques transformateurs utilisent un test simple de barrière aux odeurs, appelé le test à
l'ananas. Un morceau d'ananas frais coupé est placé dans l’enveloppe (liner) soudée à tester, et le
liner contenant l'ananas est placé dans l'emballage fermé dans lequel ont été placés un peu de
liqueur de cacao et du beurre de cacao. Le conteneur est ouvert après quelques heures et le dérivé
de cacao est dégusté et évalué quant à la présence d’arôme d’ananas.
La résistance/barrière aux arômes (en commun avec la barrière à la vapeur d'eau et à l'oxygène)
dépend non seulement de l'épaisseur et des dimensions du liner (plus précisément du ratio de
surface rapportée au volume) mais également des types de structure et de polymère utilisés.
Le liner polyéthylène mesure généralement (39+12) x60 cm ou (39+12) x70 cm et varie de 50 à
80 microns en épaisseur en fonction de l'utilisateur final, et plus spécifiquement en fonction des
besoins en barrière aux arômes. Il peut peser de 35 à 56 g en fonction des dimensions. De même,
en fonction de l'utilisateur final le liner peut-être réalisé en PEHD (le plus mauvais en scellage
ainsi qu’en propriétés organoleptiques, mais bonne barrière aux arômes et très bonne barrière à la
vapeur d'eau), mélanges Poly Ethylène Basse Densité (PEBD)/ Poly Ethylène Basse Densité
Linéaire (PEBDL) (meilleure scellabilité, moins bonne barrière aux arômes, et, en fonction des
références spécifiques de polymère, propriétés organoleptiques moyennes), des mélanges riches
de PEBDLm avec du PEBD, ou des structures co-extrudées comprenant des couches scellantes
PEBDLm et une couche interne PEHD. Les meilleurs résultats sont obtenus avec des couches
intérieures de PEBDLm ou PP. Dans des cas exceptionnels, une structure barrière à cinq couches
basée sur de l’alcool polyvinylique (EvOH) ou des polyamides peut être prescrite mais ceci est
rare (et très cher). Les producteurs locaux sont COTIPLAST, AFRIC INDUSTRIES et
FILTISAC.
Le marché potentiel des liners est d'environ 6 millions d'unités/an, considérant approximativement
25 % de substitution par la méthode de type emballage modifié. Ceci correspond
approximativement 250 tonnes/an de polyéthylène. Chaque sac et facturé entre 55 et 100 F CFA
en fonction de la structure et des dimensions. Le marché total en valeur peut-être estimé à
approximativement 750 000 $ US par an. Une grande proportion des liners est fabriquée
localement, mais quelques-uns sont toujours importés. Beaucoup des liners importés
n'apparaissent pas dans les statistiques du COMTRADE, à cause des procédures de notification
spécifique pour les importations en ‘AT’.
Emballage - caisses cartons
Les producteurs locaux fournissent le plus souvent les caisses carton de 25/28 kilos, mais
quelques importations sont répertoriées, surtout en provenance de France et du Benelux. De
même, ces importations n'apparaissent pas dans les statistiques officielles. Le marché total est
approximativement de 6 millions d'unités par an.
Les raisons invoquées pour l'importation font référence au prix, et coût final sans droits de
douane, les liners d'origine Européenne étant généralement moins chers que les liners produits
localement, même en tenant compte la possibilité pour les producteurs locaux d'importer des
matières premières sans frais de douane pour l'approvisionnement des exportateurs agréés tels que
les transformateurs de cacao. Il doit être noté que les emballages importés sont le plus souvent
approvisionnés près d’un port de destination pour les exportations de dérivés du cacao, étant
donné que les conteneurs vides peuvent être utilisés pour le transport retour, sans frais, des
matériaux d’emballage vers la Côte d'Ivoire. Les ports de destination les plus courants pour les
dérivés du cacao Ivoirien sont Rotterdam, Anvers, le Havre et Marseille. Cependant un
transformateur important (CARGILL MICAO) prétend avoir cessé d’importer récemment à cause
11
de ‘difficultés administratives’ croissantes dans le traitement des procédures de douane import/reexport hors taxe et des difficultés de recouvrement de la Taxe à Valeur Ajoutée (TVA) auprès des
autorités Ivoiriennes.
La qualité des liners et caisses cartons fabriqués localement est considérée généralement comme
étant tout à fait adéquate.
Emballages Tertiaires – palettes
Les fabricants locaux, en particulier PACOCI pour les palettes en bois, fournissent presque
totalement les palettes. La qualité et le prix sont considérés comme tout à fait satisfaisants. Sonaco
a fourni également des palettes en carton ondulé. Cependant il y a une tendance croissante
d’utilisation de palettes plastiques en Europe pour des raisons d'hygiène (le règlement ISMP-15
pour les palettes en bois fait référence à la gestion du risque des insectes de destruction du bois
introduits dans les pays de destination, plutôt qu’à des raisons d'hygiène). L'importation de
palettes plastiques prêtes-à-l'emploi est très chère à cause des coûts de transport. Les palettes en
bois coûtent entre 3200 à 3450 F CFA par unité, en fonction surtout de la taille et de
l’aménagement des lattes. Les tailles les plus courantes sont 100x120cm et 80x100cm. La taille
totale du marché pour ce secteur est estimée à environ 200000 unités par an représentant une
valeur de marché d'approximativement 1,3 millions de $ US annuellement.
Emballage Tertiaire
Les emballages tertiaires comprennent housses rétractables, coiffes étirables, film d’enveloppage
étirable, feuilles de couverture.
Les housses polyéthylène rétractées thermiquement, les coiffes étirées et le film étirable sont tous
utilisés pour fixer les charges sur les palettes et pour apporter une protection supplémentaire aux
produits exportés. Dans le cas des palettes sous film étirable, une ‘feuille de couverture’ en
polyéthylène est placée habituellement sur le haut de la charge palettisée avant banderolage sous
étirable. Des bandes de rubans adhésifs sont fréquemment utilisées pour donner une intégrité
supplémentaire à la charge. Les bandes adhésives peuvent être constituées de plastiques monoorientés (FIBAKO/FILTISAC) ou de métal (Capi – importateur).
Les housses rétractables en polyéthylène sont fabriquées localement Les tailles typiques des
housses rétractables pour les charges palettisées de produits dérivés du cacao font 115+(50x2)
x235cm x150µm d'épaisseur pour un poids unitaire de 1395g. Une housse rétractable
caractéristique se vend en Côte d'Ivoire environ 4 $ US (1800 à 2000 F CFA).
Les coiffes en polyéthylène étirable sont une technologie plus récente que les housses
rétractables, bien qu'elles soient très semblables en apparence. Le coût d'une coiffe étirable
typique pour une palette d'une tonne de poids nominal de produits dérivés du cacao est
approximativement de 2,80 $ US.
La palettisation utilisant un film étirable est en fait un process plus ancien que la coiffe étirable.
Elle comprend l’étirage d'un film élastique hautement extensible de manière spiralée autour des
quatre faces d'une palette. Le film a une épaisseur généralement située entre 15µm et 23 µm.
Les film étirable, obtenue par la technologies cast ou soufflée ne sont pas fabriqués en Côte
d’Ivoire et doivent donc être importés. Les machine de banderolage sous étirable existent mais
reste limitées.
12
L’inconvénient majeur des palettes sous film étirable comparées aux palettes sous housse
rétractable et sous coiffe étirable est l’absence de protection de la partie haute et plate de la
charge. Non seulement la pluie et l’eau peuvent entrer par le haut, mais les emballages peuvent
être également endommagés par le bois brut de la palette empilée sur le dessus. Cependant ce
problème peut être surmonté en plaçant une ‘feuille de couverture’ en polyéthylène, légèrement
plus large que la palette, juste avant l'opération d'étirage. Les bords de la feuille de couverture se
retrouvent recouverts par le film étirable. Si le film étirable est suffisamment collant, la palette
terminée enveloppée sous étirable comprenant une feuille de couverture a une très bonne
résistance aux infiltrations d'eau. Les produits dérivés du cacao ne sont pas habituellement stockés
à l'extérieur et la protection du film aux UV n'est donc pas nécessaire normalement.
En fonction du film étirable et des capacités de la machine d'enveloppage, de 200 à 700 g de film
étirable sont nécessaires pour une charge palettisée conventionnelle d'une tonne nominale.
Cependant la plupart des opérateurs en Côte d'Ivoire fonctionnent en conditions ‘sous-optimisées’
et sont pour cette raison proches de 700 g de film par palette. De plus une feuille de couverture,
mesurant typiquement 120 x 140cm x 50µm et pesant 78g, est nécessaire pour chaque palette. La
feuille de couverture est découpée à partir de film polyéthylène extrudé de composition
spécifique. Des grades modifiés en glissement sont utilisés pour renforcer la résistance à la
déchirure. Le prix de vente pour un tel film de base varie de 80 à 120 F CFA par unité
(approximativement 0,20 $ US par feuille de couverture). Le film étirable n'est plus fabriqué en
Côte d’Ivoire et est importé. Il est vendu en Côte d'Ivoire entre le 1600 et 3000 F.CFA par kilo en
fonction de la qualité et de la taille de la bobine. Le coût de film étirable pour une palette est donc
ainsi généralement de 1500 F CFA (3 $ US).
Si l'on compare les différentes options de palettisation, la solution la moins chère est la coiffe
étirable (2,80 $ US) suivie par le film étirable avec une feuille de couverture (3,20 $ US) suivie
par la housse thermo-rétractable (4 $ US) hors coût palette (7,4 $ US). La grande majorité des
palettes exportées sont sous film étirable. L'exception est l'utilisation de coiffes étirables pour la
palettisation de lingots coulés de cacao transformé, qui ne comprend pas de caisses carton ni de
liners conventionnels, puisque l'approbation au contact direct alimentaire des films étirables pour
le cacao est extrêmement incertaine et donnerait lieu en tout cas à des problèmes organoleptiques
majeurs.
En résumé, le marché annuel de matériaux d'emballage pour la liqueur, le beurre et les
pains/tourteaux de cacao en 2006, estimé à environ 200000 tonnes, peut être résumé comme suit
dans le tableau ci-dessous.
Table 1: Marché en 2006 des matériaux d'emballage pour la liqueur, le beurre, et les
pains/tourteaux de cacao
Catégorie
d'emballage
Type d'emballage
Primaire
Coiffe étirable
(système modifié)
Secondaire
Caisses carton
(système modifié)
Tertiaire
Total
Taille du
marché
(tonnes)
Quantité
d'emballage
(tonnes)
Emballage en
valeur ($ US)
40
200 000
500
1 000 000
Palette (système
modifié)
1250
325 000
Système modifié
1790
1 525 000
50,000
13
Catégorie
d'emballage
Type d'emballage
Taille du
marché
(tonnes)
Quantité
d'emballage
(tonnes)
Emballage en
valeur ($ US)
Primaire
Liner PE
(conventionnel –
emballage 25kg)
250
750 000
Secondaire
Carton (conventionnel
– emballage 25kg)
3000
4 000 000
105
450 000
Feuille de couverture
(conventionnel –
emballage 25kg)
12
30 000
Palette
3750
975 000
Total
Système
conventionnel
7117
6 205 000
Total
Tous systèmes
8907
7 730 000
Film étirable
(conventionnel –
emballage 25kg)
Tertiaire
150,000
Source: CCI
Le coût de l’emballage export pour la liqueur, le beurre et les pains/tourteaux de cacao représente
1,55 % de la valeur commerciale FOB des exportations.
Filière café
Les exportations de grains de café de Côte d'Ivoire ont décliné de plus de 320 millions de $ US en
1997 à un peu plus de 70 millions de $ US en 2005 selon les statistiques du COMTRADE. Plus de
90 % des exportations de grains de café le sont sous forme non-torréfiée, dont 233 milliers de
tonnes en 1997 déclinant graduellement jusqu'à 95 milliers de tonnes en 2005.
En plus des grains de café, la Côte d'Ivoire exporte du café instantané en poudre transformé dans
l’usine NESTLE d'Abidjan. Ces exportations d'extraits de café comptent ensuite pour un revenu
annuel substantiel de 37 à 63 millions de $ US pour la période 1997 à 2005 (43 millions de $ US
en 2005). Les volumes d'exportation d'extraits de café ont oscillé entre 5 et 10 milliers de tonnes
pour la même période (5800 tonnes en 2005).
Grains de café non-torréfiés (HS1992 code 090111)
Les exportations de grains de café non-torréfiés ont décliné de presque 300 millions de $ US en
1997 à 78 millions de $ US en 2003 pour des quantités commercialisées de 232 milliers de tonnes
déclinant jusqu’à moins de 120 milliers de tonnes.
Sacs de jute
Les grains de café vert sont extrêmement sensibles au taux d’humidité et des emballages
extrêmement perméables à la vapeur d'eau doivent être utilisés. Des sacs tissés en polypropylène
ou autres textiles synthétiques ne procurent pas la perméabilité suffisante, et par conséquent le
standard international est l’omniprésent sac de jute tissé de 50 kg qui fournit un équilibre optimal
entre résistance aux agressions, perméabilité, absence de contamination et d'odeur, et, par-dessus
tout, prix. Les sacs de jute tissé fabriqués localement sont réalisés en utilisant l'huile végétale
14
comme lubrifiant/plastifiant au lieu d'huile minérale, évitant ainsi des problèmes carcinogéniques
potentiels, mais ceci n’est probablement pas le cas avec tous les sacs de jute importés
(particulièrement les sacs de contrebande).
Des grandes années 1990, quand la Côte d'Ivoire exportait de très grands volumes de grains de
café vert correspondant à environ 5 millions de sacs de jute par an, la demande s'est établie
actuellement à 2,4 millions de sacs de jute à l'export.
L'emballage export de grains de café non torréfiés en 2003 a coûté un total de 6 millions de $ US
pour 78 millions de $ US de produits conditionnés équivalant à 7,7%.
Extrait de café (HS1992 code 210110)
Le seul producteur de ‘café instantané’ important industriellement est NESTLE dans leur usine
d'Abidjan. Les exportations totales d'extrait de café ont connu un pic à plus de 10 000 tonnes de
1999 à 2002 et ont graduellement décliné par la suite jusqu'à leur niveau actuel de 5800 tonnes.
La capacité nominale du site de NESTLE est estimé à 10 000 tonnes. En fonction de la
destination, l'emballage peut être du semi-vrac (40 - 65 kg) pour des clients industriels, ou des
emballages consommateur.
Historiquement, le plus gros client industriel à l'export de NESTLE Côte d'Ivoire a toujours été
NESTLE Grèce, qui reconditionne pour le marché Grec local. Cependant ce marché a baissé de
manière significative ces dernières années passant progressivement à 2560 t en 2005.
Contenants vrac intermédiaires industriels (IBC)
L'emballage export semi-vrac Ivoirien de poudre de café pour le marché Grec se compose d’un
liner polyéthylène offrant de grandes propriétés1 barrière à la vapeur d'eau (principalement grâce à
un choix de mélange de polymères2 et à une fine épaisseur de film) positionné dans une caisse
carton avec couvercle. Le liner actuel mesure généralement 91.4x120.5cm x 80µm, pèse 165 g et
est fabriqué habituellement à partir d'un mélange spécifique de PEHD, PEBD et PEBDL. Ce sac
remplace le liner précédent qui était de 91.4x120.5cm x 150µm, pesait plus de 300 g mais offrait
des taux de transmission à la vapeur d'eau plus bas. Un liner tel que le modèle 80µ coûte environ
généralement 0,50 $ US par unité et a une contenance de 40 à 65 kilos en fonction de la densité
vrac de la poudre de café. La taille du marché pour ce liner serait environ de 40 000 unités en
2005, d’une valeur d’environ 20 000 $ US pour un poids total d'environ 6,6 tonnes de liners.
40 000 caisses carton et couvercles d’une valeur de 5 $ US chacun seraient également nécessaires,
pour une valeur totale de 200 000 $ US.
Emballage de détail
L'extrait de café Nescafé® de Côte d'Ivoire a toujours été vendu (en tant qu’unités détail) dans
toute l'Afrique de l'Ouest. Jusqu'aux problèmes politiques actuels et aux problèmes de logistiques
associés aux expéditions vers les contrées de l'arrière-pays, le Burkina Faso, le Mali et le Niger
1
Alors que les grains de café vert requièrent une perméabilité très forte à la vapeur d'eau de manière à respirer
pour perdre de l'eau et maintenir un taux d'humidité suffisamment bas, la poudre de café est par définition
extrêmement sèche et doit rester ainsi. Une très forte barrière à la vapeur d'eau est nécessaire dans ce cas
pour éviter à l'humidité de pénétrer.
2
Des mélanges spécifiques de polymères polyoléfine offrent des morphologies cristallines intéressantes et
augmentent le temps de passage effectif que les molécules de vapeur d'eau doivent suivre pour diffuser au
travers du film. Certains de ces mélanges offrent également des caractéristiques de scellages accrues
améliorant ainsi l'intégrité de l’emballage, l'autre cause principale d'entrée de vapeur d’eau
15
prenaient des quantités significatives d’extrait de café d'Abidjan. En 1997, ils importaient
respectivement 290, 300 et 220 tonnes (en valeur respectivement 3, 4 et 3 millions de $ US). En
2005, les importations ont chuté jusqu’à zéro, zéro, et 240 tonnes (ce dernier en valeur nettement
moindre : 2,2 millions de $ US), alors que les tonnages augmentaient aux destinations desservies
par la mer. Par exemple, les importations du Sénégal en extrait de café ont augmenté
régulièrement de 577 tonnes en 1997 à plus de 900 tonnes en 2005. Des ventes périodiques sont
réalisées vers les destinations régionales telles que le Cameroun, le Nigéria, le Ghana et la Guinée.
Dans le même temps, Nestlé se retrouvait avoir de plus en plus difficultés pour obtenir des grains
de café Ivoirien délivrés à Abidjan.
L’emballage unitaire de détail est très standard, centré sur des boîtes métal de tailles 50g, 100g et
200 g conditionnées en boîtes carton placées sur des palettes bois maintenues avec du film étirable
et une feuille de couverture ou bien des housses thermo-rétractables comme emballage tertiaire.
L’emballage de détail pour le marché intérieur est identique à l'emballage de détail à l'export.
Cependant le café en poudre produit localement est confronté de plus en plus à une concurrence
dure des autres pays producteurs et en particulier du Brésil, aussi bien sur leurs marchés intérieurs
que sur les marchés d’autres régions. Curieusement, le marché intérieur Ivoirien pour le Nescafé®
n'a jamais été important, et en fait plusieurs négociants de Côte d'Ivoire importent à la fois des
poudres de café de type Arabica pour un marché cible plus sophistiqué et des Robusta et des
mélanges pour les marchés de masse.
Mini stick
La réponse de NESTLE a été d'introduire de nouveaux designs d'emballage, plus ciblés sur les
besoins des marchés locaux. En particulier, NESTLE a introduit des emballages sticks souples, en
doses unitaires de 2 g, avec le support d’une campagne publicitaire massive. Ce nouveau ‘stick
pack’ a rencontré un très grand succès et suit en cela le mini-sachet de 18 g ayant également très
bien fonctionné.
Prenant en compte les statistiques du COMTRADE de 2005, déduisant les 2560 tonnes exportées
vers la Grèce en semi-vrac, et estimant une consommation intérieure traditionnelle3 de 700 tonnes
de Nescafé®, nous arrivons à environ 4000 tonnes de produit à conditionner. Nous pouvons
estimer que 33 % est conditionné en sachets souples et 67 % en boîtes métal. Pour des raisons de
simplicité, nous supposerons que 67 % du volume en emballage souple se fait en sticks de 2 g et
que 50 % du volume boîte métal est en conditionnement de 100 g, le restant du tonnage boîte
métal se répartissant de manière équivalent entre les 100 g et 200 g. Ainsi, nous arrivons aux
estimations suivantes :
Table 2: Consommation estimée actuelle d'emballage pour le café en poudre, en valeur
Type
Stick 2g
3
Contenance
en Grammes
Quantités/an
2
450 000 000
Sachet 18g
18
25 000 000
Nescafe 50g
50
27 000 000
Nescafé 100g
100
6 700 000
En 2005, le Sénégal, avec une population légèrement plus faible et un revenu intérieur en moyenne plus bas, a
importé plus de 900 tonnes de café en poudre de Côte d'Ivoire, et le Niger, pays considérablement plus petit, a
importé 237 tonnes
16
Type
Nescafé 200 g
Contenance
en Grammes
200
Quantités/an
3 500 000
Total
Source: CCI
Les sticks de 2g sont remplis sur des machines multipistes verticales à alimentation bobine. Ces
machines ont entre 4 à 12 pistes et la bobine de matériau complexe est refendue en ligne.
Généralement, une machine 6-pistes peut former, remplir, souder (FFS) plus de 300 000 sticks par
journée de 24 heures correspondant à 600 kg de produit conditionné par jour équivalent à environ
180 tonnes par an.
Les sachets plats 18g sont remplis sur des machines4 verticales form-fill-seal utilisant une bande
simple-piste de film laminé prédécoupé à la laize désirée (dans le cas des sachets Nescafé 18 g,
cette largeur de bande est de 220 mm). Ce type de machines est extrêmement sensible au
coefficient de frottement des deux côtés de la bande dans les conditions d’environnement
rencontrées dans les salles de remplissage. Les fortes températures ambiantes peuvent causer des
augmentations inacceptables du coefficient de frottement résultant en détériorations de courroie
et/ou problèmes de ‘blocking’. Des conditions de forte humidité peuvent aussi causer un mottage
de la poudre conduisant à des problèmes de remplissage. Pour ces raisons, les machines de
remplissage sont habituellement placées dans des salles avec air conditionné.
Une machine simple piste V-FSS ‘sachet plat’ est capable de produire de 30 à 80 sachets de 15 à
50g par minute. soit environ 250 tonnes par an.
Une structure de film complexe caractéristique comprend 12µ de film PET bi-orienté imprimé,
laminé à une feuille d’aluminium de 7 à 9 µ qui est à son tour contrecollée à la couche
polyéthylène de 50 à 60 µ d’épaisseur destinée au scellage et au contact alimentaire.
L’impression peut comprendre de 2 à 10 couleurs, les conditionnements souples unitaires utilisant
plus généralement entre 3 et 6 couleurs.
Le film PET doit être traité corona sur un côté à environ 52 dyne/cm d'énergie de surface pour
assurer une bonne adhésion de l'encre. Le film polyéthylène est un film de qualité complexage
formulé avec des additif de glissement adapté au complexage.
Depuis la fermeture d’ALLPACK (Abidjan) il n'y a plus de fournisseur local de film complexe, et
par conséquent tous les films multicouches sont importés du Sénégal, du Maroc, de France,
d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Danemark, du Liban, de Syrie ou d’Inde en fonction de
l'application exacte. Un processus approfondi de qualification de produits, incluant des audits
d'usine, est mené avant qu'un fournisseur ne soit agréé. Le film complexe est livré en bobines,
enveloppées individuellement, et le conteneur conventionnel de 20 pieds peut emporter environ
18 tonnes de film complexe, en fonction des dimensions précises des bobines.
Les sachets ‘sticks’ et les sachets ‘plats’ sont conditionnés en caisse américaine pour l'envoi à
l’export ou pour le marché intérieur. Les sticks peuvent également être conditionnés en boites de
détail pour présentation en linéaire.
4
Habituellement dénommées ‘V-FFS’ ces machines sont fabriquées par des sociétés spécialisées telles que
Rovema, Hayssen, Sandiacre et Campagnolo.
17
Boîtes métal
Un producteur local, SIEM, filiale du géant Américain d'emballage, CROWN CORK, fournit les
boîtes métal. Les boîtes comprennent trois parties : l'ensemble couvercle complet avec la feuille
de protection, le corps qui est imprimé en quadrichromie offset (quatre couleurs CMJN) et le fond
qui est serti au corps et à l’ensemble couvercle par le client après remplissage. Les plaques métal
sont importées d'Europe.
Considérant une moyenne de 24 boites métal par caisse carton ondulé, nous estimons nécessaire
de disposer de 1,25 millions de caisses carton pour l’emballage secondaire des conditionnements
de détail 50g, 100g, et 200g d’extrait de café en poudre et en granulé.. En fonction de la
destination finale, les emballages secondaires peuvent être palettisés et banderolés en film
étirable, ou bien chargés manuellement dans des containers maritimes ou des camions.
Points critiques et besoins non satisfaits : Tous les matériaux d’emballage complexes doivent être
importés. Il n’y a pas de producteur local de film d’emballage plastique complexe depuis
qu’ALLPACK a cessé son activité. Il en résulte des délais de livraison plus longs que souhaités et
les modifications des documents d’impression sont plus complexes à réaliser.
Le coût de l’emballage de café en poudre en boite métal est considéré par beaucoup comme trop
important pour le marché local et régional. Des solutions alternatives, moins chères, ou la mise en
œuvre d’un programme de réduction des coûts de fabrication des boites métal sont sans aucun
doute nécessaires.
En résumé, le coût total de l'emballage export pour le café en poudre est estimé à 18 millions de $
US pour une valeur commerciale FOB de plus de 63 millions de $ US, soit presque 30 %.
Grains de café torréfié (HS1992 code 090121)
Le marché export des grains de café torréfiés soit moulu soit entier est faible mais existe. Il y a au
moins trois sociétés5 de torréfaction et de conditionnement de café en Côte d'Ivoire et toutes
exportent une partie de leur production, principalement vers les pays voisins. Le volume d’affaires
a fluctué entre 100 et 200 tonnes par année pour la période de 1997 à 2003 pour une valeur
commerciale située entre le 200 000 et 500 000 $ US. Les grains de café torréfiés, à la fois entiers
et moulus, sont vendus localement et exportés en emballages de vente consommateur.
Emballages de détail consommateur
L'emballage de vente consommateur se répartit entre des sachets simples imprimés une ou deux
couleurs en polyéthylène remplis et scellés à la main, ne contenant peut-être pas plus que 15 g de
café moulu, en passant par des sachets aluminium complexes trois couches remplis sous vide ou
gaz inerte et contenant de 100 à 500 g de café torréfié, peut-être avec une valve, et remplis sur une
machine automatique V-FFS, jusqu'à des conditionnements pour la restauration pouvant contenir
jusqu’à 5 kg, remplis et scellés à la main, mais constitués de films complexes PET/PE
(quelquefois également des multicouches PETMet6/PE).
Les sachets simples en polyéthylène sont extrêmement basiques et offrent essentiellement une
protection seulement contre l'entrée de poussière. La barrière aux arômes est presque totalement
absente. Habituellement les sachets sont des sacs simplement soudé dans le fond réalisés à partir
5
Société Abidjanaise de Torréfaction, Ivoire Torréfaction et JAG Torréfaction
6
Film PET métallisé
18
d'un film HDPE tubulaire mis à plat imprimé en flexo et extrudé directement sur des lignes
miniatures d'extrusion et de soufflage de film Taïwanaises. Les sachets font classiquement de 110
mm à 180 mm de large et de 220 à 250 mm de haut, et leur épaisseur est généralement comprise
entre 60 et 100 microns. Il est difficile d'estimer la taille de ce marché car il inclut un nombre
important de très petits re-conditionneurs du secteur informel opérant dans des conditions
marginales. Un sachet pèse environ de 2 à 3 g et est vendu à environ 6 F.CFA par unité. Le
segment informel achète généralement 100 000 sachets à la fois et ceci est habituellement
suffisant pour environ 1500 kg de café torréfié. Cette valeur de commande correspond à environ
250 kg de sachets. Nous estimons à 20 tonnes au plus par an environ de café est conditionné de
cette manière. Ceci correspond au plus à 3 tonnes de sachets PEHD par an.
Emballage primaire - films complexes
Les films et sachets complexes sont tous importés. Les mêmes considérations s'appliquent à
l'emballage de grains de café moulus ou entiers qu’aux extraits de café. Généralement l'épaisseur
du film polyéthylène est plus forte, pour permettre de plus grandes dimensions d'emballage, et
prendre en compte l’abrasion plus importante des grains et moutures de café par comparaison
avec le café en poudre. Il n'est pas inhabituel de voir des épaisseurs de 80 microns spécifiés pour
la couche PE. Une grande variété de complexes est importée, incluant des films de type
papier/aluminium/PE. Il n'y a pas de stratégie d'emballage vraiment définie pour ce qui est du café
torréfié Ivoirien. Cependant la tendance ira presque certainement vers le PET/Met BOPP/PE7. De
plus, il faut garder à l’esprit que les grains de café, particulièrement les grains de café moulu,
respirent, relarguent du gaz, et il peut être souhaitable d'intégrer une petite valve à l'emballage si
une durée de vie importante est envisagée. Les machines d'emballage automatique incorporent ces
valves au moment du remplissage.
En résumé, sur la base de 100 tonnes par an de grains de café moulu et entier conditionnés en
paquets de 250 g en film complexe, ceci correspondrait à une consommation de films
multicouches annuelle de légèrement plus de 5 tonnes. Un prix d'achat habituel pour de si faibles
volumes de film complexe est d’environ 7 $ US /kilo.. Le marché domestique ne représente
probablement pas plus qu’un 200 tonnes supplémentaire par an de café torréfié.
Filières des fruits et noix diverses
Les fruits et fruits à noix (hors huiles de noix) sont un soutien majeur à l'exportation pour la Côte
d'Ivoire et un utilisateur important de matériaux d'emballage. L'industrie des fruits et des fruits à
noix est bien structurée autour de fortes multinationales et de coopératives agricoles. Les
exportations les plus importantes de ce secteur concernent les bananes, les ananas, les noix de
cajou et les mangues. Les autres produits fruitiers et noix exportés en beaucoup plus petites
quantités, et habituellement de manière beaucoup moins structurée, sont les noix de cola, les
oranges amères, les noix moulues, les papayes, les fruits de la passion et bissap8. Beaucoup de
produits de cette catégorie sont traités localement en aliments transformés tels que confitures, ou
bien jus de fruits, généralement considérés comme un secteur à part entière. En Côte d'Ivoire,
l’essentiel de l'industrie de transformation de fruits et fruits à noix est entre les mains du petit
secteur coopératif informel.
7
Polypropylène bi-orienté métallisé. Pour des applications haute barrière comme le café, il comprendra presque
certainement une couche d’enduction spéciale de PvOH or PvDC
8
Plus correctement répertorié comme ‘hibiscus’, le bissap est utilisé pour fabriquer des boissons non alcooliques.
19
Bananes (HS1992 code 080300)
Les exportations de bananes de Côte d'Ivoire ont augmenté de 200 000 tonnes par an en 1997
jusqu'à un niveau plus ou moins stable de 240 000 tonnes par an depuis 1999. La valeur actuelle
des exportations de bananes est juste en dessous de 100 millions de $ US par an. De loin, le plus
gros producteur est SBC avec 140 000 tonnes par an, une filiale Française de la firme La
COMPAGNIE FRUITIERE, qui est associée avec le géant Américain, DOLE. Le deuxième plus
gros producteur est CDBCI, filiale de la société Américaine CHIQUITA, avec une production
estimée supérieure à 60 000 tonnes par an. Le reste des exportations vient de petites coopératives
et de quelques plantations individuelles. Plus de 98 % des bananes exportées de Côte d'Ivoire
appartiennent à la variété conventionnelle Cavendish, bien que d'autres variétés pour dessert
soient cultivées (en particulier ‘poyo’ ou ‘Conakry’) en complément des variétés pour cuisson
(‘plantain’).
L'emballage primaire et secondaire contient des bananes, de la station de conditionnement à la
plantation, jusqu'à l'envoi vers leur destination export, pendant le stockage en chambre froide,
pendant le mûrissement, au cours de la livraison puis à la mise en rayon sur le point de vente.
L'emballage tertiaire accompagne les marchandises jusqu'au point de vente mais n'est
généralement pas utilisé sur ce lieu.
Il existe plusieurs variantes de systèmes d'emballage en fonction du producteur et de la
destination, mais le plus fréquent est basé sur des caisses carton en ondulé, le plus souvent avec
un liner polyéthylène associé fréquemment avec des ‘pads’ (bandes de calage et protection).
L'emballage tertiaire est toujours une palette bois et les cartons contenant les marchandises sont
maintenus sur la palette par des feuillards plastiques ou métalliques. L'intégrité de la charge est
améliorée grâce à des cornières dans les angles, habituellement réalisées en carton.
Caisses carton
L’unité d’emballage primaire/secondaire classique est constituée de la barquette carton ondulé
CF195 de 60 x 40 x 20 cm pour un poids net de 17,21 kg de bananes. Cette barquette a une tare
nominale située entre 900g et 1100g en fonction du fournisseur. La barquette en carton ondulé
CF45 a une capacité similaire. Les caisses peuvent être imprimées jusqu'à 4 couleurs et ont des
ouvertures de ventilation découpées dans la base et sur les côtés pour permettre aux gaz de
mûrissement de pénétrer dans le bâtiment de mûrissement. L'état de surface de la couverture peut
être blanc ou Kraft naturel. Le prix d'achat est estimé être dans la fourchette par/unité (0,55-1,50 $
US) en fonction du modèle et de l'impression. 50 % de ses besoins en caisse carton sont importés
au Maroc. La répartition entre les trois fournisseurs peut varier énormément en fonction du prix et
des coûts de transport. Nous estimons que le volume d’affaires des boîtes/caisses en carton pour
les exportations de bananes compte pour 12,4 millions d'unités d’une valeur approximative de 10
millions de $ US correspondant à 12 milliers de tonnes de carton.
Liners PE
Les bananes destinées à l'export en Europe9 sont conditionnées en liners polyéthylène placés à
l'intérieur des caisses carton. La configuration habituelle est de deux ‘couches’ de fruits dans
chaque caisse, chaque couche étant séparée par un ‘pad’, presque invariablement en polyéthylène,
conçu pour éviter d’abimer les fruits. Environ 7 millions de liner polyéthylène et de ‘pads’ sont
achetés par an, le plus souvent à des fabricants locaux. Le liner type CF45 mesure (71+15)
x130cm x 13 µ d'épaisseur et le liner CF195 mesure (72+15)x 95cm x 15µ en épaisseur. Les liners
9
Les exportations de bananes vers les autres pays d'Afrique se font habituellement en carton sans liner
20
pèsent respectivement 31 et 27 g. Traditionnellement les liners ont été fabriqués à partir d'un
mélange de 65-85 % PEBDL butène plus 35-15 % PEBD, mais les liners dits ‘Banavac’ fabriqués
à partir de PEHD ont été introduits pour fournir un conditionnement court terme sous vide afin de
mieux contrôler le stockage pendant l'expédition en réduisant le taux d’oxygène pour retarder le
démarrage de la production d'éthylène. Un bénéfice secondaire concerne la réduction du risque de
contamination des premières bananes contaminées par le relargage d'éthylène par des bananes
pouvant être non conformes et trop mûres à l'expédition10. Les liners PEHD sont habituellement
plus épais pour fournir une barrière additionnelle. Les liners sont pré-perforés à mi-chair pour
faciliter l'ouverture. Les liners doivent avoir une très bonne résistance à l’initiation et à la
propagation de la déchirure pour éviter que l'extrémité brute de la tige ne coupe le liner quand le
conditionneur le remplit. CDBCI a introduit il y a 7 ou 8 ans un ‘mini pack PE’ conçu pour
contenir seulement une ‘main’ de 3 à 6 bananes. Le sac PE utilisé mesure (36,5+5) x. 24,5 cm x
30 µm, pèse 6 g, mais ceci représente seulement une petite partie de l'emballage total. Le
polyéthylène utilisé est normalement un PEBD de haute transparence avec ajout d’un faible
pourcentage de PEBDL pour améliorer la scellabilité. Le ‘minipack’ est expédié en caisses carton
conventionnelles. Nous pensons que le marché total des liners11 pour le conditionnement export
des bananes est de l'ordre de 11 millions d'unités par an.
Palettisation
Les caisses remplies sont ensuite empilées sur des palettes bois (conformes à ISMP-15), 5 par
couches, généralement 10 couches de hauteur. Ceci constitue une palette de 1000 mm x 1200 mm
x 2100 mm (hauteur) d’un poids net de contenu nominal de 860,5 kg. Le principal fournisseur de
palettes est PACOCI12 (Abidjan), mais il y a eu des périodes de manque d’approvisionnement et
quelques producteurs de bananes ont du importer des palettes. Les lattes du plateau des palettes
sont conçues et travaillées avec attention pour assurer qu’elles n’interfèrent pas avec les trous de
ventilation dans la base des cartons. Nous estimons le marché total d'emballages tertiaires à
l'export pour les bananes à 280 000 palettes pour une valeur commerciale de 1,7 millions de $ US.
Les caisses cartons sont fixés sur les palettes par du feuillard métal ou plastique, deux feuillards
verticaux de chaque côté et 4 ou 5 en horizontal. Les feuillards sont fournis par un producteur
local ou importés de France.
Points critiques et besoins non satisfaits
Planteurs, producteurs d’emballage et agences13 gouvernementales rapportent tous un problème
majeur avec les caisses carton actuellement utilisées pour le conditionnement des bananes. Un
nombre sans cesse croissant de cartons ne résiste pas à l’empilage des charges dans la chaîne
logistique des marchés Européens. Le taux de défaillance est diversement rapporté, entre 0,5 % et
5 % des expéditions livrées, en fonction du plaignant. Le problème ne semble pas être du fait du
fournisseur de carton, y compris pour les cartons de provenance Européenne. Il semblerait plutôt
que cela concerne une fréquence croissante des cycles ‘chaud/froid’ subis par les charges
palettisées de bananes dans la chaîne logistique. Des correspondants indiquent la corrélation avec
une augmentation en fréquence des coupures de courant à Abidjan. Les cartons spécifiques actuels
n'ont pas de résistance interne à l'eau, et on pense que les cycles chaud/froid induisent une
10
11
12
13
Les navires transportent généralement des produits de plusieurs producteurs dans la même cale, et des lots
‘dévoyés’ ne sont pas inconnus.
Exprimés en unités CF45 ou CF195.
PACOCI revendique fournir approximativement 150 000 palettes par an à SCB et SCB indique acheter un total
de 200 000 palettes par an pour les exportations de bananes, ananas, et papayes.
Codinorm
21
condensation excessive affaiblissant les cartons. Un producteur14 local de cartons revendique être
capable de proposer un carton plus ‘tolérant’ à l'humidité dans un proche futur.
14
22
Embaci
Tableau 3: Résumé des spécifications pour l'emballage export actuel de bananes
Catégorie d'emballage
Type d'emballage
Primaire
liner PE
Secondaire
Caisses Carton
Tertiaire
Palettes et feuillards
Total
Taille
marché
(tonnes)
240 000
Quantité
d'emballages
(tonnes)
Valeur
emballage
($ US)
350
1 000 000
12 000
10 000 000
5 500
1 700 000
17 850
12 700 000
Source: CCI
Les chiffres indiquent que les matériaux d'emballage comptent pour 12,5 % de la valeur export du
secteur des bananes avec des caisses carton représentant presque 80 % du coût d'emballage.
Cependant, il faut conserver à l'esprit que 90 % du coût total d'emballage est appliqué à
l'emballage de détail consommateur (qui double également en tant qu’emballage de transport).
Ananas (HS1992 080430)
Les exportations d'ananas de Côte d'Ivoire ont fluctué entre 130 000 et 200 000 tonnes par an
entre 1997 et 2005, avec une légère tendance à la réduction depuis 1998. Les exportations en 2005
furent seulement de 132 000 tonnes pour un montant de 47 millions de $ US. Le plus gros
producteur est SCB, entreprise associée de DOLE, qui, en 2005 à exporté plus de 50 000 tonnes
de ses propres plantations. La variété ‘Cayenne Lisse’ cultivée traditionnellement en Côte d'Ivoire
a perdu la faveur du client européen qui préfère les variétés plus sucrées ‘Victoria’ ou ‘MD2’.
Par contraste avec la banane qui est envoyée ‘mature’ mais non ‘mûre’, puis mûrie
artificiellement près du point de vente, l'ananas a un cycle de vie extrêmement prévisible qui
exclut le mûrissement artificiel. Il est pour cette raison cueilli, lavé, calibré, conditionné et
expédié suivant un calendrier préétabli. Les ananas sont transportés réfrigérés, entre 8 et 13°C.
L’optimisation de la logistique de transport et de réfrigération implique d'envoyer les ananas dans
les mêmes navires que les bananes, mais à un niveau inférieur dans la cale, à cause de la
distribution naturelle de l’air conditionné dans les cales des cargos.
Caisses carton
L’emballage export standard pour les ananas Ivoiriens est l’omniprésente caisse carton dont le
prix d’achat unitaire est estimé à 0,55-1,50 $ US. Chaque caisse contient entre 11,8 et 12kg
d’ananas. Aucun liner n’est utilisé. Nous estimons la consommation totale export 11 millions de
caisses pour 2005 et une projection de 8,5 millions de caisses pour 2006 évaluées à un montant
estimé de 9,2 millions de $ US et 7 millions de $ US pour 2005 et 2006 respectivement.
Palettisation
Les caisses sont placées sur des palettes bois et fixées avec des angles en carton et des feuillards
en métal ou en plastique comme pour les bananes. Considérant 50 caisses par palettes, chaque
palette transporte alors 600 kilos nets d'ananas. Le marché export 2005 a donc nécessité 220 000
palettes à 6,20 $ US par palette pour un montant total de 1 364 000 $ US.
23
Points critiques et besoins non satisfaits : Les conditionneurs d'ananas rencontrent les mêmes
problèmes d'emballage qu'avec les cartons de bananes, et probablement les causes et les solutions
sont les mêmes.
En résumé, les coûts d'emballage export pour les ananas représenteraient approximativement 22
% du montant export, avec des caisses carton représentant près de l’essentiel du coût.
Noix de cajou (HS1992 code 080130)
Les noix de cajou sont produites dans la partie nord de la Côte d'Ivoire. En dépit de difficultés
logistiques énormes à cause des troubles politiques actuels, les exportations Ivoiriennes de noix de
cajou ont augmenté de 37 000 tonnes en 1997 à presque 170 000 tonnes en 200515 pour une
valeur de 99 millions de $ US. Cette quantité peut être sous-estimée, puisque beaucoup de
cultivateur préfèrent envoyer leur production par les frontières du Burkina Faso, du Mali, de la
Guinée pour l'exportation finale ; naturellement, ces échanges non déclarés n'apparaissent pas tous
dans les statistiques Ivoiriennes.
L'Inde est de loin le client le plus important, avec 140 000 tonnes de noix de cajou en 2005, ce qui
représente plus de 80 % du total des exportations Ivoiriennes, pour un montant de 115 millions de
$ US. En fait, la Côte d'Ivoire est aujourd'hui le fournisseur indépendant le plus important de noix
de cajou pour l'Inde, le plus grand importateur mondial, avec plus de 25 % de part de marché,
devant la Guinée Bissau (17 %), la Tanzanie (13 %), l'Indonésie (12 %), le Bénin (10 %), le
Mozambique (6 %) et le Ghana (6 %). Le prix moyen CIF payé en 2005 était de 0,87 $ US par kg
(noix de cajou Ivoirienne 0,82 $ US par kg).
L'Inde est également le plus grand exportateur mondial de noix de cajou16 et le prix moyen à
l'export de l'Inde vers le reste du monde en 2005 était de 4,69 $ US par kilo (FOB) 17. La raison
pour cette valeur ajoutée énorme est que l'Inde importe des noix non transformées et exporte des
noix de cajou décortiquées.
Emballage industriel de transport
Les noix de cajou sont expédiées en vrac, ce qui se reflète sur l'emballage, typiquement des sacs
de jute de 80 kg de capacité, de type gueule ouverte sans palettisation. On estime les besoins à
environ 1,8 millions de sacs.
Il existe deux sites de transformation de noix de cajou opérant dans le nord de la Côte d'Ivoire18
avec une capacité nominale combinée de 4000 tonnes nettes. Nous ne sommes pas informés de
quelconques emballages de détail relatif à l’activité de noix de cajou transformées en Côte
d'Ivoire, mais nous nous attendons à des développements dans cette voie. Il existe également une
activité artisanale informelle organisée par des groupes de femmes pour transformer des noix de
cajou à petite échelle, principalement pour la consommation locale et également pour des
exportations informelles vers des pays voisins. L'emballage dans ce cas est généralement constitué
de petits sacs en polyéthylène basse densité et d'épaisseur environ 22 µ.
15
Source: statistiques UN COMTRADE.
16
155 095 tonnes en 2005 (COMTRADE)
17
Source: statistiques UN COMTRADE.
18
Cajouci et Sodiro.
24
La zone de production de cajou étant située dans la partie ‘Forces Nouvelles’, les communications
et la logistique sont très souvent difficiles, et par conséquent il est difficile de savoir précisément
qui vend les sacs. De manière presque certaine, une bonne quantité vient de l'autre côté de la
frontière avec la Guinée. Tous les producteurs de sacs tissés vendent à des marchands
indépendants qui vendent fréquemment au-delà des frontières, sans laisser nécessairement de
traces officielles. Néanmoins, nous pensons que le gros de l’approvisionnement passe par
Abidjan.
Sacs de jute
Abidjan possède une seule entreprise de fabrication de sacs de jute tissés (FILTISAC) et un
importateur majeur de tels sacs (ITRACI).
Les sacs de jute tissés 80 kilos coûtent environ 1900 F.CFA chacun (hors TVA) chez les
marchands de Côte d'Ivoire. Si nous considérons un prix et un poids moyens pour chacun de ces
1,8 millions de sacs de jute, cela représente une valeur commerciale de 3,42 milliards de F.CFA
(plus de 6,2 millions de $ US), pour un poids total de 1350 tonnes de sacs, correspondant à 7 % du
prix export FOB des noix de cajou non transformées de Côte d'Ivoire.
Il existe un besoin clair de prévoir une augmentation des sites de traitement et de conditionnement
(emballages de détail consommateur) domestiques des noix, si le pays producteur doit capter plus
de valeur ajoutée. Nous notons une dépendance excessive d'un seul partenaire commercial pour le
traitement et la commercialisation des produits finis.
Mangues et goyaves (HS1992 code 080450)
La Côte d'Ivoire exporte entre 6000 et 12 000 tonnes par an de mangues et de goyaves fraîches
pour une valeur située entre 2,5 et 5,4 millions de $ US. En 2005, les chiffres étaient
respectivement de 11 113 tonnes et de 4 369 000 $ US. De ces exports, environ 500 tonnes sont
importées chaque année par le Mali, lui-même un producteur majeur de mangues. Les mangues et
les goyaves envoyées aux marchés locaux et régionaux sont habituellement transportées dans du
raphia ou dans des paniers en osier fabriqués localement par le secteur informel. Ces unités
d'emballage sont récupérées et réutilisées de nombreuses fois pour d'autres produits.
Environ deux tiers des mangues et goyaves sont envoyés par avion vers des destinations
Européennes. Un facteur clé est la proximité d'un aéroport international offrant des vols réguliers
et fiables arrivant en Europe suffisamment tôt le matin pour arriver à temps sur les marchés de
gros et obtenir les prix les plus élevés. L'emballage export pour les marchés des pays avancés doit
par conséquent fournir une protection excellente contre les chocs physiques durant le transport,
mais également et de manière importante permettre une présentation claire des contenus, à la fois
sur les rayons de détail et particulièrement chez le grossiste de manière à accroître la rapidité de
mise sur le marché de détail.
Emballages carton
L'emballage ‘standard’ est la barquette/plateau carton ondulé Kraft avec une étiquette adhésive,
contenant 4, 5 ou 6 kg de fruits frais et dont le prix est respectivement de 350, 380 et 420 F.CFA.
La demande pour des barquettes en 2005 est estimée à 1,5 millions d'unités pour une valeur de 1,1
million de $ US. Les barquettes sont importées d'Abidjan et de Dakar, via Bamako. En
complément des étiquettes adhésives sur le côté de la barquette, le fruit lui-même comporte
souvent une petite étiquette auto adhésive. Les étiquettes proviennent généralement d'Abidjan.
25
Quelques exportateurs ajoutent des ‘pads’ en mousse de polyéthylène alvéolaire dans le fond de la
barquette pour apporter une meilleure protection. La mousse de calage est importée.
La part de l’emballage export du prix FOB à l'exportation des mangues et des goyaves destinées à
l'Europe est estimée à 18 %, en tenant compte du coût des barquettes et des étiquettes mais
également du prix plus élevé de l’exportation vers cette destination.
Produits à base de poisson
Le poisson est un article important à l’export, mais également à l’importation, dans l'économie
Ivoirienne. Les exportations de poissons frais et congelés se sont réparties entre 3,8 millions de $
US et presque 11 millions de $ US dans les 9 dernières années. De grandes quantités de poissons
congelés bon marché (en particulier du maquereau) sont importées pour les marchés locaux, et
fumées par le secteur informel comme mode de conservation et de distribution.
Traditionnellement, la Côte d'Ivoire a été un important producteur de thon en boîte. Aujourd'hui il
y a toujours une activité importante de conserves de thon, mais le thon est pris fréquemment dans
des eaux distantes et congelé à terre comme matière première pour les conserveries locales
tournées vers la réexportation. Les importations totales de poisson congelé se sont élevées de 150
millions de $ US en 1997 à 197 millions de $ US en 2005 , dont une moyenne de 65 millions de $
US (sur une moyenne de 68 milliers de tonnes par an) était du thon destiné à l'industrie de la
conserve. Avec l'exception notable de 2005, la Côte d'Ivoire a exporté environ 50 000 tonnes par
an de thon en boîte pour une valeur chutant régulièrement de 217 millions de $ US en 1997 à 154
millions de $ US en 2004 (96,5 millions de $ US pour 29 358 tonnes exportées en 2005 pour des
importations, dans la même année, de 47 300 tonnes de thon entier congelé d’une valeur de 43,7
millions de dollars).
Il y a eu peu de développement dans la transformation et la congélation du poisson frais pris dans
les eaux ivoiriennes. Les exportations totales de poisson congelé entier ont progressé lentement de
moins d'un millions de $ US en 1997 jusqu'à 2,5 millions de $ US en 2005 (3200 tonnes) alors
que les filets de poisson congelé déclinaient en fait pour la même période de 230 000 $ US jusqu'à
un montant symbolique de 7 000 $ US en 2005.
Conserves de thon (HS1992 code 1604)
La grande majorité des exportations de conserves de thon sont en fait déclarées sous d’‘autres’
catégories du HS1992, code160420. Aujourd'hui, il existe seulement trois principales conserveries
de thon, agréées ‘AT’, en Côte d'Ivoire : PECHE ET FROID (PFCI), SCODI et CASTELLI CI.
PECHE ET FROID ont construit la conserverie d'Abidjan en 1952 pour conditionner les produits
du thon à l'étiquette ‘Pompon Rouge’. En 1993, PFCI a été vendue à OPTORG, une filiale de la
société holding Marocaine ONA. SCODI a été vendue par SAUPIQUET, la filiale Française de
BOLTON ALIMENTARI, à Fouad Omaïs et Mohamed Khachab, à la fois Ivoiriens et Libanais
d'origine. CASTELLI SCI a été rachetée récemment par NUOVA CASTELLI Spa (Italie) à la
société Ivoirienne à qui elle l’avait vendue précédemment il y a quelques années. L'activité du
thon en boîte est un business international ‘férocement’ compétitif et concurrentiel. Étant donné la
nature extrêmement stable des marchandises conditionnées, des temps de transit longs sont sans
conséquence, et ainsi l’activité économique du conditionnement va en tout premier lieu vers ces
endroits où les coûts d'opération nets sont les plus bas, quoique toujours conformes aux standards
d'hygiène rigides sur le plan international. Ayant presque entièrement éliminé Dakar (Sénégal),
Abidjan est maintenant confronté à une concurrence très forte du Ghana, et plus particulièrement
de l'Océan indien, très précisément des Seychelles et de l'île Maurice. En complément de la vente
de produits sous leur marque, la plupart des conserveries sous-traitent à de grandes enseignes et à
26
des supermarchés commercialisant de plus en plus sous le label ‘marque propre’ ou ‘marque de
distributeur’.
Emballage primaire
Les boîtes 3-pièces et 2-pièces sont utilisées en Côte d'Ivoire, comme le sont les couvercles à
ouverture facile, si requis. Les boîtes sont ordinairement imprimées offset jusqu'à 7 couleurs. La
taille la plus commune est celle de 160/180g de poids net de thon, bien que des conditionnements
plus petits (80 g) et des tailles beaucoup plus grandes importantes existent. La boîte 3-pièces
160/180 g pèse en moyenne 35 g.
La taille du marché est de 220 millions d'unités pour les boîtes de thon fournies localement,
utilisant ce modèle comme taille standard, pour une valeur totale de 26 millions de $ US. Les
boîtes sont fournis localement ou importées. Le prix livré pour une boîte importée trois-pièces de
160/180g est évalué à 0,098 $ US par unité.
Multipack, emballage de groupement consommateur
L'emballage secondaire dépend des spécifications marketing. Les boîtes individuelles peuvent être
regroupées en lots de détail de deux, trois, quatre unités, ou plus, avec un film thermo-rétractable
d'épaisseur moyenne. Le film thermo-rétractable utilisé pour les multipacks a une épaisseur
habituelle située entre 30 et 50 microns (le plus ordinairement 38, 40 ou 42 µ) et une laize de 31 à
35 cm. Le film est normalement constitué de PEBD contenant jusqu'à, mais pas plus que 25 % de
PEBDL butène. La consommation totale de ce type de film est cependant très faible,
habituellement pas plus que 2 ou 3 tonnes par an. Le prix de vente caractéristique pour ce type de
film est d'environ 1600 F.CFA par kilo. La taille totale du marché de film multipack pour les
boîtes de thon en Côte d'Ivoire est donc d'environ 10 000 $ US par année.
Les boîtes peuvent être regroupées par 12 unités ou plus avec du film thermo-rétractable
d'épaisseur moyenne, combiné avec soit une barquette soit un plateau carton comme base. Le film
thermo-rétractable utilisé pour le conditionnement de regroupement en unités de transport type
barquettes faciles à manipuler est semblable au film thermo-rétractable des multipacks, mais est
habituellement plus épais (jusqu'à 80 microns dans certains cas), et une attention doit être portée
au ratio de gonflage pendant l’opération de soufflage pour assurer une rétraction sens travers
suffisante. De même la consommation totale de film est estimée faible, mais avec un potentiel
considérable de croissance. Nous estimons ce marché à une valeur ne dépassant pas 25 000 $ US
par an.
Les boîtes individuelles ou les multipacks peuvent être placés directement dans des caisses carton
contenant jusqu'à 48 unités. Beaucoup de boîtes sont conditionnées de cette manière, mais il est
difficile d'en estimer le nombre précis. Un carton de 48 unités coûte environ 200 F.CFA et peut
être approvisionné localement. En admettant que 50 % du thon soit conditionné ainsi, cela
nécessiterait plus de 300 000 cartons pour un marché total de 110 000 $ US pour 2004.
Palettisation
Une solution alternative consiste à s’exempter complètement de l'emballage secondaire, et de
placer les boîtes directement sur une palette, en utilisant des feuilles de carton entre les couches.
Qu'il y ait un emballage secondaire ou pas, le mode préféré d'emballage tertiaire reste
l'enveloppage sous étirable de palettes bois. C’est de loin le mode le plus économique d'emballage
tertiaire disponible à ce jour. Typiquement entre 600 à 1000 kg de boîtes (qu'elles soient
individuelles ou regroupées) peuvent être gérées sur une palette. Beaucoup de palettes sont
27
récupérées des marchandises entrantes pour réutilisation, sous réserve que la palette soit conforme
aux règles ISMP-15. Le film étirable est habituellement de 20 microns d'épaisseur et de 500 mm
de laize sur des bobines avec mandrin carton de 76 mm, et pesant de 10 à 12 kilos pour le film
appliqué sur machine, et est importé aujourd'hui. Il coûte généralement environ 2000 F.CFA par
kilo pour la qualité cast butène importé dans les volumes d'envois habituels. En fonction du ratio
d'étirement pendant l'application, entre 200 à 700 g de film sont nécessaires. Les feuilles de
couverture ne sont pas normalement utiles. Admettant 50 % de récupération et de réutilisation de
palettes et 3200 F.CFA par palette pour le restant, nous évaluons le budget 2004 à 240 000 $ US
pour les palettes et à 120 000 $ US pour le film d’enveloppage étirable (30 tonnes).
Points critiques et besoins non satisfaits
Le thon en boîte suit rapidement la route tracée par l'ananas en boîte et devient un produit de
valeur soustraite, fabriqué dans les endroits où le coût est le plus bas pour être vendu n'importe où
dans le monde. De nouveaux concepts d'emballage doivent être considérés en urgence. Déjà un
certain nombre de transformateurs de thon se sont tournés vers des solutions type ‘Doypack’.
En résumé, le coût total d'emballage pour des exportations de 50 000 tonnes (en année ‘normale’)
de thon en boîte provenant de Côte d'Ivoire est estimé comme suit
Table 4: Coût total d’emballage pour 50 000 tonnes d’exportations de thon en boîte
Type d'emballage
Primaire
Secondaire
Tertiaire
Matériau d'emballage
Quantité (tonnes)
Valeur (‘000 USD)
9 000
33 000
8
35
Cartons
150
110
Palette (50 % de réutilisation ou
de récupération)
800
240
Stretch wrap film
30
120
9 988
33 505
Boîtes métal
Film rétractable
Total
Source: CCI
Sur la base du prix FOB des exportations 2004 (154 millions de $ US), le total emballage à
l'export représente moins de 22 % de la valeur d’échanges, alors que dans la même année les coûts
de matières premières (poisson congelé importé) représentaient 40 %. Pour 2005, les chiffres
correspondants auraient été de 96 millions de $ US d'exportations pour un coût d'emballage
estimé à 21 millions de $ US et un coût de matières premières en poisson congelé importé de 43,7
millions de dollars US (45 %).
Poisson congelé entier (HS1992 code 0303)
Les exportations de poisson entier congelé de tout type ont augmenté de 850 tonnes en 1997 (pour
une valeur de 720 000 $ US FOB) jusqu’à 3200 tonnes en 2005 (pour un montant de 2,5 millions
de $ US). Tous les types de poissons pêchés localement sont inclus dans cette catégorie, de la sole
tropicale, au bar et au thon.
28
Emballage primaire
En général le poisson congelé est conditionné en sacs de polyéthylène extrêmement basiques de
manière à procurer quelque degré de protection contre les dommages dus à l'abrasion et au
dessèchement dans le freezer. Une demande technique importante de la part de quelques clients
concerne une excellente résistance à la déchirure, à l'initiation comme à la propagation, car en
général le poisson entier est inséré par l'arrière dans le sac.
Le marché total pour les sacs PE export pour le poisson congelé peut être estimé à environ 500
000 sacs totalisant grossièrement 30 tonnes pour une valeur de 95 000 $ US. C'est moins que 4 %
de la valeur commerciale FOB du marché export.
Huiles Végétales
En 2005, la Côte d’Ivoire a exporté 85 451 tonnes d’huile de palme raffinée, pour une valeur de
presque 56 millions de dollars US comparés avec les 45 000 tonnes de 1997. A la même époque,
les exportations d’huile de palme non raffinée étaient de 36 534 tonnes pour une valeur de 12,8
millions de dollars US en 2005 après avoir surmonté une sérieuse chute pendant les années 2000 à
2003. L’huile de noix de coco brute a œuvré pour retrouver 6200 tonnes (pour une valeur de 3,9
millions de dollars US), étant tombée à presque rien après les quantités de 10 000 à 20 000 tonnes
par an à la fin des années 1990. Les exportations d’huile de noix de coco raffinée étaient
insignifiantes, de même que les exportations d’huile de palmiste et d’huile de babassu. Les
exportations d’huile de palmiste brute et d’huile de babassu on chuté de 15 000 tonnes en 1997 à
136 tonnes en 2005. Les exportations d’huile de graines de coton raffinée ont grimpé de 57 tonnes
en 1997 à 2763 tonnes en 2005 (pour une valeur de 2,3 millions de $ US).
La valeur totale d’export de toutes les huiles végétales non raffinées ont été ainsi de 16,7 millions
de $ US contre 58,3 millions de $ US pour les huiles végétales raffinées. A la même époque, alors
que la Côte d’Ivoire exporte à la fois des huiles végétales brutes et raffinées, elle importe
également des huiles végétales brutes et raffinées ! Parmi les huiles raffinées importées, on peut
clairement se rendre compte que ce sont des huiles qui sont produites localement en très petites
quantités ou bien pas du tout. Cependant, il y a également des importations très significatives
d’huile de palme raffinée mais plus particulièrement non raffinée. Ces importations varient
considérablement d’une année sur l’autre, en fonction des prix mondiaux, mais également sur les
disponibilités locales amoindries par temps de sécheresse.
Localement, il existe trois principaux raffineurs d’huile de palme et un raffineur d’huile de graine
de coton. Les raffineurs locaux d’huile de palme ont leurs propres plantations, mais achètent
également à des petits fermiers indépendants. De loin, le plus important raffineur est UNILEVER
(ex-BLOHORN) suivi par Cosmivoire. Les deux compagnies ont leurs usines de transformation
de l’huile dans la zone industrielle de Vridi à Abidjan. SIFCA détient COSMIVOIRE, le groupe
holding Ivoirien. UNILEVER et COSMIVOIRE sont les deux actionnaires principaux de PALMCI, propriétaire des plus grandes plantations de palmiers en Côte d’Ivoire, et géré par la
compagnie belge, SOCFINCO. Le troisième opérateur est Adam Afrique. La plantation et l’usine
de traitement d’ADAM AFRIQUE sont situées à Sikensi, juste au sud de Yamoussoukro.
L’huile végétale raffinée est conditionnée dans une grande variété de récipients pour la vente de
détail au consommateur. Le choix des emballages primaires est dicté par sa disponibilité
immédiate, la disponibilité de l’équipement de remplissage, la chaîne logistique en aval, le
segment ciblé de marché de détail et le coût de l’emballage. Les technologies de conditionnement
29
primaire suivantes sont couramment utilisées en Côte d’Ivoire pour l’emballage de l’huile
végétale raffinée, à l’export et sur le marché national :

Fûts métalliques de 220 ou 205 litres

Fût métallique de 50 litres

Jerricans en PEHD de 20, 25 or 30 litres

Bouteilles PVC de 2,7 et 3 litres

Bouteilles PET de 0,9 litre

Sachets polyoléfines de 70 et140ml
De plus, certains producteurs étudient l’opportunité d’offrir des emballages flexibles de type
‘Doypack’ de 250 et 500 ml pouvant être opérés sur des machines de type FFS horizontales.
Fûts métalliques
UNILEVER produit des fûts métalliques localement dans l’ancien site de Mécembal. La taille la
plus courante est 205/220-litres. Les nouveaux fûts coûtent entre 13 000 et 18 000 F.CFA l’unité.
Chaque fut réalise une moyenne de 5 voyages aller-retour avant de nécessiter des réparations
(chez le fabricant de fûts). Le coût des réparations est en moyenne de 5 000 F.CFA. Pour La
grande exportation il est possible de loger 80 fûts dans un conteneur de 20 pieds. En pratique, les
jerrycans plastiques sont préférés pour la grande exportation’ à cause de leur facteur de
chargement supérieur malgré leur prix plus élevé.
Les fûts métalliques sont en fait un emballage de magasin de détail plutôt qu’un emballage
consommateur, puisqu’en pratique le fût est envoyé au détaillant qui ‘pompe’ alors des ‘minidoses’ pour chaque client. Habituellement, le détaillant pompe une quantité équivalente à 50 ou
100 F.CFA dans un petit sachet plastique. En fonction du détaillant et du client, le volume varie
entre 30 et 120 ml pour 100 F.CFA.
Jerricans PEHD
SISEP produit en interne des jerricans de 20 litres en PEHD grâce à une installation ‘au travers
du mur’ à la fois chez UNILEVER et COSMIVOIRE. Des jerricans de 20 litres en PEHD sont
fabriqués par SISEP, OKPLAST et IFAMCI. ADAM AFRIQUE achète des jerricans PEHD de
20, 25 et 30 litres aux trois producteurs mentionnés ci-dessus. Cette catégorie de jerrican est
fabriquée à partir d’un polyéthylène haut densité de poids moléculaire semi-haut ou haut. Il est
possible d’atteindre 1015 g de poids net de jerrican pour le modèle 20-litre, tout en étant conforme
aux exigences de transport des Nations Unies.
Les jerricans PEHD, bien que les plus chers des emballages ramenés au litre, sont généralement
favorisés pour les ventes aux cantines et avant tout pour les exportations en camion et en
conteneurs maritimes. Les deux facteurs clé sont la valeur de revente après utilisation (2 000
F.CFA = 3,50 $ US!) et le facteur de chargement favorable en conteneurs maritimes et en camion
grâce à leur forme rectangulaire. Le prix d’achat d’un jerrican PEHD de 20 litres de qualité UN
avec bouchon à vis PE avec témoin d’inviolabilité coûte environ 1700 F.CFA en fonction de sa
couleur et des quantités. Les couleurs préférées sont habituellement les nuances de vert, et ceci
pose un problème technique, car les pigments jaunes et verts les moins chers qui soient agréés sur
le plan alimentaire ont une stabilité thermique imitée à 200°C. Malheureusement, les PEHD à
semi-haut poids moléculaire utilisés pour fabriquer ces récipients de 20 à 30 litres nécessitent tous
d’être transformés à des températures supérieures à 210°C, et ces pigments ne sont par conséquent
30
pas adaptés à cette application. Des pigments alternatifs approuvés au contact alimentaire et
stables thermiquement sont disponibles mais il coûtent presque trois fois, malheureusement les
producteurs de jerricans ne sont pas tous conscients des problèmes de contact alimentaire.
Bouteilles PVC
La bouteille PVC de 900 ml a été complètement remplacée par la bouteille PET de même
capacité.
La bouteille de 2,7 litres d’huile de palme est attachée au symbole culinaire national Ivoirien, la
banane plantain frite, plus connue sous le nom d’‘aloko’. En fait, 2,7 litres correspondent
précisément à la quantité quotidienne d’huile nécessaire pour le producteur/vendeur de rue moyen
de banane plantain frite dite ‘banna banna’. L’équivalent au Mali et au Burkina Faso est la
bouteille de 3 litres, qui bien que légèrement plus grande que le strict nécessaire pour le ‘banna
banna’ a l’avantage d’une valeur de revente dans la brousse.
La bouteille de 2,7 litres en PVC avec une fermeture de type capsule PE coûte environ 220
F.CFA, et pèse respectivement 120 g pour la bouteille et 3 g pour la capsule.
Bouteilles PET
Jusqu’à récemment, UNILEVER et COSMIVOIRE utilisaient des bouteilles PVC pour la taille
nominale d’‘1 litre’ essentiellement destinée au marché domestique. En fait ce sont toutes des
bouteilles de 900ml. Unilever produisait ses bouteilles PVC en interne. Cosmivoire achetait ses
bouteilles PVC. La première utilisation de bouteilles PET pour le conditionnement domestique de
l’huile végétale fut réalisée par ADAM AFRIQUE pour l’emballage de ‘l’huile rouge’ (huile de
palme raffinée non décolorée utilisée dans la cuisine Ouest Africaine). Les huiles rouges de type
‘Villageoise’ sont notoirement sensibles aux réactions d’oxydation et en l’absence d’une
stabilisation par un gaz neutre l’inévitable déformation des parois apparaissait. Néanmoins, tout
cela persistait et le problème fut au moins partiellement résolu par l’utilisation de systèmes de
bouchages type capsule, légèrement surdimensionnés, qui permettent un équilibrage du gaz.
Aujourd’hui UNILEVER produit des bouteilles de 900 ml en interne. Les préformes sont achetées
localement ou importées, en fonction du prix et de la disponibilité. Le poids moyen pour une
préforme est de 29 g. On estime le nombre total de bouteilles PET produites à environ 15 à 16
millions par an. COSMIVOIRE met en bouteille, par année, un peu plus d’un million de litres
d’huile de palme dans des bouteilles PET de 900 ml. 15 bouteilles PET sont placées dans des
emballages secondaires en carton.
Poches et sachets plastiques
UNILEVER conditionne l’huile végétale de marque Dinor® en sachets souples polyoléfine de 70
et 140 ml de capacité dans une unité de conditionnement à façon type ‘au travers du mur’ dirigée
par Africo-CI. ADAM AFRIQUE a un projet de conditionnement d’huile de palme dans des
sachets stand-up (doypacks).
Par contraste, les conditionnements Dinor® d’UNILEVER sont produits sur des machines multitêtes Thimonnier/Prepac type V-FFS, à soudure par impulsion et qui passent un film co-extrudé
polyoléfine transparent et imprimé venant du Sénégal. Ces machines tournent généralement
environ 30 000 emballages par 24 heures par tête de remplissage. Les têtes de soudure
transversales sont de conception et développement spécifiques et sont fabriquées par SIMPA
Équipement.
31
La composition du film co-extrudé est basée sur la technologie la plus récente de polyoléfines.
Les facteurs critiques de compatibilité sont la stabilité à la lumière, la résistance à la formation de
peroxydes, odeur et contamination, barrière à la vapeur d’eau, stabilité des couleurs, résistance
aux dommages de transport, fiabilité de la soudure. Sur ce dernier point, il faut garder en mémoire
que la soudure transversale est réalisée au travers de l’huile. L’huile de palme fraîche d’Afrique
de l’Ouest est particulièrement difficile à conditionner à cause de sa fragrance hautement volatile
qui est un acteur puissant du phénomène de fissuration sous contrainte (stress cracking) pour le
polyéthylène et cause des délaminations au niveau des soudures thermiques. Les huiles de palme
de Malaysie ou d’Indonésie hautement raffinées ne posent pas les mêmes problèmes (mais elles
n’ont pas la ‘saveur pleine et riche’ des huiles d’Afrique de l’Ouest), ni l’huile de soja ni l’huile
d’arachide. En pratique, les sachets conditionnés sont stockés dans une ‘zone d’observation’
pendant 24 heures avant que le contrôle qualité ne les relâche à la suite d’un examen de fuyards.
L’emballage secondaire est en fait intégré dans la procédure de test de fuyards.
L’emballage secondaire est constitué de deux composants : un sac soudé sur le côté en
polyéthylène co-extrudé imprimé muni d’une poignée rapportée contenant 25 sachets d’emballage
primaire, et une boîte carton avec des séparateurs verticaux, chaque boîte contenant quatre sacs de
25 sachets. Immédiatement après remplissage, les sachets sont placés dans des sacs en
polyéthylène eux-mêmes placés à leur tour dans des casiers en PEHD.
Préparations alimentaires
Les exportations de préparations alimentaires (également dénommés en Côte d'Ivoire aliments
transformés) concernent essentiellement des ‘assaisonnements, condiments, et épices’. Le plus
souvent vendus sous forme de tablettes comprimées, les assaisonnements, condiments et épices
sont également vendus sous forme de poudre non pressée. La marque la plus connue en Afrique
de l'Ouest est le fameux ‘cube Maggi’, fabriqué et commercialisé par NESTLE. Cependant,
d'autres marques internationalement connues telles que ‘Knorr’ (Unilever) et ‘Jumbo’ sont
également vendues en très grandes quantités. Des marques régionales telles que ‘Miami’, ‘Adja’
(toutes les deux appartenant à PATISEN, Dakar, et conditionnées à façon localement) et ‘Garmi’
(BARRY CALLEBAUD) sont également populaires. Les assaisonnements, condiments et épices
sont une part vitale de la cuisine ouest africaine, et des produits fabriqués localement sont
exportés vers des destinations Européennes et Nord-américaines pour la vente à des communautés
ethniques qui font une distinction claire entre des produits d'origine Nigérienne, Ivoirienne et plus
particulièrement Européenne, quelque soit la situation officielle du producteur !
La poudre en vrac Maggi est fabriquée à l'usine NESTLE de Yopougon (Abidjan) et est à la fois
exportée vers des usines régionales et utilisée localement, pour la conversion en cubes et le
conditionnement.
La Côte d'Ivoire exporte un total d'environ 16 000 tonnes par an d’assaisonnements, condiments et
épices pour une valeur de 30 millions de dollars US (et importe également 2 800 tonnes
d’assaisonnements, condiments et épices pour une valeur de 5,9 millions de $ US).
Emballage primaire des assaisonnements et épices comprimés
NESTLE et UNILEVER produisent des tablettes de poudre de condiments. Les tablettes
d'assaisonnement comprimé pesant typiquement 4 ou 10g sont conditionnées individuellement
dans un film complexe plié et scellé sur une machine de scellage en ‘X’. Originellement, la feuille
était une structure à base aluminium, mais aujourd'hui la structure préférée est celle brevetée en
Europe par HUHTAMAKI, le géant multinational finlandais. La structure, comprend un BOPP
aluminisé imprimé sur la face métallisée. Une résine thermoscellable est appliquée sous forme de
32
‘ruban’ par un procédé d’impression sur le haut de la zone imprimée. La forme du ruban est
calculée de sorte que la zone scellante est appliquée seulement sur les zones qui nécessitent
réellement d'être scellées dans la configuration pliée. Les acheteurs et vendeurs sont de même
assez secrets sur le prix de ce type de feuille d’emballage, mais il n’est pas déraisonnable de
considérer un prix de l’ordre de 6 $ US/kg en fonction de la complexité d’impression et des
propriétés barrière. Les films fabriqués par HUHTAMAKI ont un grammage d’environ 30g/m2.
En fonction de la taille de la tablette de condiments/assaisonnements nous pouvons estimer que
l’emballage primaire pèse environ 0,5g par tablette. Considérant un poids moyen de 5g par
tablette, nous en dérivons un coût d’emballage primaire de 0,6 $ US par kilo de contenu. Il n'y a
pas de production domestique ou régionale de ce type de matériau complexe laminé, bien qu'est
au moins deux des trois producteurs de film plastique laminé Sénégalais aient l'intention de
développer un tel produit.
Emballages primaires d’assaisonnements et épices en poudre
Les assaisonnements, condiments et épices en poudre sont vendus en sachets ‘coussin’ flexibles et
en sachets souples au format stick. Le poids net des contenus varie de 15 à 150 g. La taille la plus
courante est la monodose pesant typiquement 15g. Traditionnellement, la feuille d'emballage est
un complexe polyester/aluminium/polyéthylène, mais aujourd'hui la structure la plus commune est
un polyester/BOPP métallisé/PE, la couche de polyester de 12 microns étant imprimée au verso.
Les plus récents développements incluent des structures polyester métallisé imprimé
directement/polyéthylène co-extrudé comprenant un sur-laquage de protection de type réticulé sur
le dessus de la face imprimée. Le polyéthylène co-extrudé comprend une couche scellante
polyéthylène métallocène de densité typique 919 kg/m3 et une couche interne comprenant au
moins une fraction de PEHD (typiquement mono modal et de poids moléculaire moyen) pour
améliorer la machinabilité. L'opération de mise en œuvre du système ‘strip pack’ sur les machines
sticks pack est particulièrement exigeante sur la feuille d'emballage, et une machinabilité
maximum est une nécessité absolue. Les machines sticks pack à ‘huit pistes’ tournant jusqu'à 650
000 sachets de 15 g d’assaisonnements/épices sont disponibles aujourd'hui, et tournent en
Afrique de l'Ouest. Les machines de type sachet ‘coussin’ plat les plus fréquentes dans la région
tournent entre 40 à 80 000 sachets par jour.
Par contraste avec les opérations des tablettes d'épices, le facteur le plus critique déterminant la
cadence de conditionnement des poudres d'assaisonnements & épices, concerne les phases de
traitement de la poudre, en particulier de ses caractéristiques anti-mottage.
Les films d'emballage de poudre pèsent entre 30 et 45 g par mètre carré et la densité vrac des
assaisonnements & épices en poudre est moindre que celle des versions tablette, aussi la
consommation en matériau d'emballage est plus grande par kilo de produit conditionné, mais le
coût moyen du film d'emballage est légèrement inférieur. Également, la taille moyenne du
conditionnement est plus importante. Le coût d'emballage primaire net par kilo d'assaisonnements
& épices en poudre est légèrement inférieur à celui des tablettes à environ 0,5 $ US par kilo de
produit contenu.
Il n'y a pas de production domestique de ce type de film d'emballage, bien qu'il soit proposé par
les complexeurs Sénégalais, SIMPA et SAPIN, en plus des importateurs habituels d'Allemagne ,
de France , d’Inde , du Maroc etc. .
Résumé sur le conditionnement primaire des assaisonnements & épices : Considérant la
prépondérance actuelle des tablettes d’assaisonnement et un coût moyen d’emballage primaire
pour les cubes exportés de 0,60 $ US par kilo de produit, le marché total export pour l’emballage
primaire est de 800 tonnes par an pour une valeur de 4,8 millions de $ US.
33
Emballage secondaire
Les cubes d’assaisonnement sont regroupés soit en sacs polyéthylène contenant typiquement 100
cubes de 4g, soit surenveloppés sous film thermoscellable BOPP 30µ sur une machine
d’enveloppage en X.
Les sacs polyéthylène utilisés pour conditionner les cubes peuvent être approvisionnés sous forme
de sacs imprimés (comme à Conakry en Guinée) ou bien en bobines de film imprimé pour
utilisation sur machine verticale FFS comme en Côte d’Ivoire. Le film V-FFS est fourni en
bobines de 15kgs de laize 278mm et de 80 microns d’épaisseur. Les films sont neutres (en
couleur) et imprimés flexo avec des encres à base solvant. Le fournisseur principal aujourd’hui est
Interpack à Yopougon, Côte d’Ivoire. A ce jour, le film est une structure monocouche basée sur
un mélange de PEBDL et de PEBD. Interpack a annoncé son intention d’investir dans une
machine de co-extrusion 3 couches qui ouvrirait certainement la porte à des améliorations en
productivité sur les lignes de conditionnement en réduisant la température d’initiation de la
soudure, sans perdre en machinabilité.
On estime qu’un total d’environ 20 tonnes de film V-FFS est approvisionné chaque année pour
une valeur de 3,50 $ US par kilo de l'ordre de 70 000 $ US par an.
3.2
Evolution de la demande a moyen terme
Les sociétés nationales continuent à investir en Côte d'Ivoire dans l'attente non déraisonnable que
l'actuelle crise politique finira par se résoudre à la longue et que le miracle économique Ivoirien
va repartir de là où il a s’est arrêté quatre années auparavant. Les investissements privés sont
dirigés vers l'industrie de fabrication, et particulièrement vers les activités produisant des articles
destinés à la vente à la fois sur le marché national et à l’exportation vers les régions d’Afrique.
Au moins deux sociétés locales ont des projets d’investissement dans l'extrusion de film
polyéthylène multicouches, dans des technologies d'impression haut de gamme et dans du
complexage.
Il y a des rumeurs de nouveaux investissements possibles dans la fabrication de préformes PET,
mais celles-ci ne sont pas confirmées, et d'autres rumeurs situent ces investissements au Sénégal
ou au Mali.
En parallèle, nous pouvons envisager une progression de matériaux d'emballage locaux plus
traditionnels tels que les petits sacs polyéthylène préfabriqués et remplis à la main vers des
sachets monodose remplis en Form Fill Seal sur des machines automatiques, pouvant être opérées
par des sociétés spécialisées dans le conditionnement à façon.
Néanmoins, un autre secteur ‘mûr’ pour du développement est l'emballage thermoformé, basé
particulièrement sur des feuilles multicouches, incluant des technologies à la fois de mise sous
vide et de balayage gazeux.
3.3
Développements
Les exemples d'ADAM AFRIQUE et de MICRODIS illustrent bien ce qui se passe et continuera à
se passer. Pendant de nombreuses années, ADAM AFRIQUE a saponifié de l'huile de palme brute
et de l'huile de noix de coco produites localement en savon à lessive, important de la soude
caustique et des arômes. La société a consolidé progressivement ses plantations dans une unité
principale à Sikensi, et a construit une huilerie et une raffinerie pour produire de l'huile de table.
34
Le processus a ouvert la porte à la production de savon à lessive bien blanc capable de
concurrencer les savons de toilette bon marché produits localement. Les produits dérivés
glycérinés issus du procédé de saponification ont permis de se tourner vers la production de
cosmétiques, et la disponibilité immédiate d’huiles végétales a ouvert la porte à la production de
‘chips’. La stéarine récupérée de l'huile végétale sera utilisée pour la production de margarine, et
peut-être également pour la fabrication d'acide stéarique très employé en cosmétique. La société a
compris que l’optimisation de l'emballage et du conditionnement est la clé pour la vente de ces
nouvelles lignes de produits. Partir de fûts de 200 litres d'huile végétale et de caisses en carton
ondulé de grands bâtonnets de savon brun foncé, pour aller vers des complexes Doypacks d'huile
végétale et des pains de savon blanc conditionnés en films complexes BOPP imprimés au verso
sur des machines ‘flow pack’ grande cadence semble naturel à première vue, mais a nécessité un
changement considérable dans les mentalités et une adaptation non moins considérable du
système d'emballage pour mieux coller aux besoins locaux, sans sacrifier néanmoins l'image de
haute qualité jugée nécessaire pour extraire un maximum de valeur ajoutée -- le consommateur
Africain assimile un emballage de haute qualité et performant à un produit de qualité,
nécessairement importé dans son esprit, induisant ainsi par voie de conséquence sa confiance dans
la satisfaction de ses attentes.
MICRODIS a suivi une route différente mais est arrivé à la même conclusion. Initialement
importateur/distributeur de conditionnements de détail consommateur de produits alimentaires,
Microdis a investi dans des machines FFS pour fabriquer des emballages de détail à partir de
produits vrac et semis vrac importés. Simpa Equipement de Dakar a fourni la plupart de ses
machines. En résultat, un des principaux fournisseurs de matériaux d'emballage est sénégalais.
Impact graphique, machinabilité et protection produit sont les caractéristiques clé que doivent
présenter les matériaux d'emballage, souples pour la plupart. Grâce à un réseau de distribution fort
sur la place, Microdis s'est déplacé du secteur des produits alimentaires traditionnels tels que la
poudre de lait, vers le vinaigre et vers l'eau de Javel. À part ces deux illustrations, on pourrait citer
également beaucoup d'autres sociétés telles que COSMIVOIRE, SATREC19, SIVOP20,
UNILEVER etc., par égard aux tendances sur l’emballage consommateur.
Dans la plupart des cas, l'apparence et le style de l'emballage consommateur local et régional se
rapprochent de celui du monde développé, avec quelques différences cependant. Premièrement, la
quantité de contenu est adaptée au pouvoir d'achat du marché cible. Deuxièmement, l'emballage
est généralement simplifié pour baisser les coûts, mais toujours en sacrifiant au minimum les
caractéristiques. Un exemple est le changement de structures de type emballage souple triplex
aluminium pour des structures duplex très haute barrière BOPP/PE surlaquées métal.
Troisièmement, le volume de ventes potentielles plus faible élimine bon nombre de technologies
d'emballage : les petites productions sont la règle. Le quatrième point concerne la volatilité du
design d'emballage et un mouvement général d'éloignement de ces matériaux perçus comme
'dépassés' : les matières plastiques prennent le pas sur le carton et le métal et les plastiques souples
chassent les plastiques rigides21. Cinquièmement, l'absence de production locale de verre a forcé
la substitution vers des plastiques et du métal, pas toujours avec des résultats satisfaisants22.
L'emballage de regroupement ou secondaire, et aussi l'emballage tertiaire est simplifié chaque fois
que c'est possible, et tout simplement éliminé dans de nombreux cas. Le plastique remplace le
19
Société Sénégalo-Libanaise avec des filiales en Afrique de l’Ouest, proposant de la poudre de lait et des
biscuits
20
Société Ivoirienne- Libanaise produisant des cosmétiques et se déployant dans des produits de soins
personnels et domestiques
21
L’emballage type Doypack avec bouchon à vis a un potentiel énorme de remplacement des bouteilles
plastiques
22
L’emballage de jus de fruit est un cas d’espèce
35
carton et le carton remplace le bois. L'exception à cela concerne le transport local de
marchandises, de plus en plus palettisées, utilisant néanmoins des palettes de type retournable.
L'emballage industriel de transport est poussé par des spécifications internationales qui fixent les
exigences minimum. Néanmoins, il y a une place considérable pour des améliorations, et une
prise en compte croissante des conditions réelles de transport doit être prise lors de l’analyse du
cycle de vie complet d’un parcours de marchandises transportées. Les législations des pays
développés extrêmement draconiennes relatives à la ‘protection des travailleurs’ et à la ‘santé et
sécurité au travail’ ont mis à l’écart les sacs de 50 kilos et commence à menacer même ceux de 25
kilos. Le semi-vrac, s'étendant des IBC de 500 kilos jusqu'aux containers maritimes de 20 tonnes
de capacité, et les expéditions vrac et hyper-vrac apportent des réponses permettant de minimiser
les manutentions.
Que ce soit pour l'emballage consommateur ou industriel, les considérations de santé, sécurité et
environnement pèseront lourd dans le choix d'un concept. Des systèmes de traçabilité améliorés
nécessitent d'être incorporés à l'emballage et dans les systèmes de manutention.
36
4.
L’offre d’emballages pour exportation des produits agro
alimentaires
4.1
Adéquation de l’offre a la demande
Plastiques rigides
Ce groupe couvre les articles d’emballage en plastique rigide suivants:
Bouteilles et canisters – volume de 25ml à 4 litres, fabriqués par extrusion soufflage (PEHD, PP,
PVC, PEBD, PETG), injection soufflage (PEHD, PP, PETG), injection soufflage étirage –
dénommé ‘une étape’ (PET), soufflage étirage à partir de préformes injectées – dénommé ‘deux
étapes’ (PET, PP), le plus souvent utilisés pour conditionner des produits de soin et de maison
liquides, des produits pharmaceutiques et alimentaires tels huiles végétales, jus de fruits etc. Les
producteurs locaux sont SISEP, OK PLAST, IFAMCI, POLYPLAST, MIPA, IM etc, en plus des
sociétés ayant intégré le moulage en interne telles que SIVOP et des conditionneurs à façon tels
SISEP qui produisent chez UNILEVER et COSMIVOIRE.
Jerricans – volume de 1 litre à 50 litres, fabriqués par extrusion soufflage (PEHD, PEHD semiHPM -haut poids moléculaire-, PEHD HPM) et occasionnellement par rotomoulage (PEHD).
SISEP, OKPLAST, IFAMCI, POLYPLAST et IM fabriquent des jerricans localement. À
l'exception d’IM, les jerricans sont tous monocouche. IM a lancé un jerrican trois couches mais
ses performances ont déçu, et le projet semble avoir été abandonné.
Bouchons et fermetures – fabriqués par injection ou shotmoulding (PEHD, PP), sont utilisés pour
la fermeture et le bouchage de bouteilles, canisters et jerricans, ils incorporent fréquemment des
systèmes de sécurité type inviolabilité / témoin d'effraction. Les producteurs locaux sont OK
PLAST, SISEP, MIPA, IFAMCI, POLYLAST, et IM etc. Néanmoins des volumes importants de
bouchons et couvercles sont importés, à la fois d'Europe et également du Sénégal (FUMOA).
Seaux et pots – fabriqués par injection (PP homo polymère, PP choc, PP aléatoire, PEHD, PS, PS
choc) et par thermoformage de feuilles extrudées calandrées (PS choc, PS choc transparent, PP
aléatoire, ABS, PET, combinaisons co-extrudées des précédents avec ou sans EVOH). Les
producteurs locaux principaux de produits injectés sont OKPLAST and IFAMCI.
Couvercles – fabriqués par injection (PP tous types, PEHD, PEBD or PEBDL) ou thermoformés à
partir de feuilles extrudées calandrées (PS choc, PP aléatoire, ABS), destinés à obturer seaux et
pots, ils intègrent fréquemment des témoins d'effraction/d’inviolabilité. Les producteurs locaux
sont OK PLAST, SISEP, MIPA, IFAMCI, and POLYPLAST etc.
Caisses et Casiers –fabriqués par injection sur de larges presses (plus de 600 tonnes de force de
fermeture). Ces termes recouvrent à la fois les casiers de bouteilles et les caisses ouvertes utilisées
typiquement en plein champ lors de la récolte de tomates, bananes, ananas etc. Il n'y a pas de
production locale de casiers/caisses à poisson (tels que, par exemple, en Espagne) ; la pratique
locale est d'utiliser seulement du PEHD hautement stabilisé aux UV pour offrir généralement de 3
à 10 années de service. À la fin de cette période les casiers sont généralement recyclés en caisses
et casiers de second choix. SISEP et MIPA fabriquent des pièces et casiers localement.
Généralement les moules de casiers de bouteilles sont achetés et détenus par le client, dans ce cas,
SOLIBRA, le brasseur local et le licencié Coca Cola. Les producteurs locaux sont MIPA et
SISEP. Les caisses et casiers ne sont pas importés du fait des coûts de transport élevés.
37
Préformes – fabriqués par injection de précision. Bien que le choix des matériaux englobe du
PET, du PEN, des mélanges de PET/PET ou du PP, en pratique seules les préformes PET sont
fabriquées localement. SISEP et PETEMBAL fabriquent des préformes sur le plan local.
Tous les polymères et copolymères sont importés.
Plastiques souples, flexibles
Le terme ‘plastique souple’ couvre non seulement du film simplement enroulé, mais également du
film tubulaire mis à plat, du film co-extrudé et du film complexe laminé. Toutes les catégories
peuvent inclure des mélanges de matières plastiques différentes. Les deux dernières catégories
peuvent inclure des assemblages comprenant des couches séparées de différente constitution, et la
dernière catégorie peut inclure des couches comprenant des matériaux non plastiques tels que le
papier ou l’aluminium. Plus important, les films laminés sont fabriqués par assemblage de bandes
de film séparées par collage, par procédé thermique, par des solvants ou par des adhésifs (à base
ou non de solvants).
Film extrudé soufflé– La bande de film plastique peut être fabriquée par extrusion
gonflage/soufflage de film, procédé par lequel de la matière plastique est mise en fusion et
extrudée sous forme tubulaire (habituellement vers le haut) à partir d'une filière annulaire, refroidi
par de l’air soufflé autour de sa surface, aplati en gaine mise à plat et étiré de la filière par une
double série de rouleaux d’aménage et ensuite enroulé soit comme une gaine de film mise à plat
(HS1992 code 391739) soit refendu sur les côtés et enroulé en bobines séparées de film à plat
(HS10992 codes 392010, 392020 etc. selon que le film est réalisé à partir de polyéthylène ou de
polypropylène, etc.) En fonction de la taille de la machine, la laize maximum de film peut aller
jusqu'à 30 mètres, mais plus généralement elle n'excède pas 2 mètres. Par la suite, le film peut être
refendu en ligne en plusieurs bobines plus petites pendant l’opération d'enroulage. L'épaisseur du
film peut varier de 6 microns jusqu'à plus de 250 microns. Le film extrudé soufflé est fabriqué le
plus souvent à partir de PEBD, PEBDL, PEBDLm, PEHD, en fonction des propriétés recherchées.
Les machines d'extrusion gonflage/soufflage de film existent à profusion dans toute l'Afrique de
l'Ouest, et en particulier en Côte d'Ivoire, où il y a probablement une centaine d’extrudeuses de
film soufflé, et peut-être plus. Cependant, beaucoup de ces machines sont vieilles, en piètre
condition, et ne produisent pas plus de 100 à 200 kg de film par jour. Généralement, le film
produit sur ces machines est présenté sous forme de gaine mise à plat, de laize 160 à 300 mm,
d’épaisseur 10 microns, réalisé à partir de PEHD et destiné à être transformé sur de simples
machines de fabrication de sacs avec soudure de fond basique. Ce sont les petits sachets plastiques
jonchant les rues autour des arrêts de bus dans toute l'Afrique et polluant généralement
l'environnement. Des machines plus importantes et plus modernes disponibles en Côte d'Ivoire ont
des capacités de sortie en production supérieures à 5 tonnes par jour et produisent du film destiné
à des applications plus techniques. Les extrudeurs de film disposant de machines de
gonflage/soufflage monocouche comprennent AFRIC INDUSTRIE, COTIPLAST, INTERPACK,
FILTISAC, RODIS, ACIPLAST, POLYPLAST et PRINTYPLAST.
Le PVC est également extrudé de cette manière. Le procédé de soufflage de film est également le
point de départ de la fabrication de film bi-orienté selon la méthode de ‘double bulle’. Il n'existe
pas de machines en Côte d'Ivoire adaptée pour ces procédés.
Des machines spéciales, à bulle extrudée vers le bas, avec circulation annulaire d'eau réfrigérée,
sont parfois utilisées pour l'extrusion d'un type de film polypropylène cast utile pour le
conditionnement de bonbons et de vêtements. Il est fait état d'au moins trois de ces machines en
Côte d'Ivoire: COTIPLAST, AFRIC INDUSTRIE et PRINTYPLAST.
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Extrusion de film cast – Les films peuvent aussi être extrudés d'une filière sur un cylindre en
rotation hautement poli équipé de canaux internes de refroidissement parcourus par de l'eau
réfrigérée. Les matériaux les plus couramment extrudés de cette manière sont le PEBD, le PP, et
le PVC. À l'exception de FILTISAC et FILIVOIRE qui opèrent toutes les deux des lignes
d'extrusion de polypropylène cast à bain d'eau intégrées au procédé de fabrication des bandes de
tissage, il n'existe pas de lignes d'extrusion cast connues en Côte d'Ivoire, ni dans les pays voisins.
Co-extrusion – Le film peut être co-extrudé à partir de matériaux différents ou mélanges de
matériaux. Dans le procédé de co-extrusion soufflage, deux ou plusieurs extrudeuses alimentent
des couches séparées dans la filière et le film obtenu est un sandwich de différentes compositions
pour chaque couche. Une ou plusieurs extrudeuses peuvent alimenter deux ou plusieurs couches
séparées avec la même composition. Le plus souvent, les machines de co-extrusion sont fournies
avec trois extrudeuses pour trois couches. Une autre configuration courante est d'avoir quatre ou
parfois cinq extrudeuses pour cinq couches distinctes. Dans le cas de quatre extrudeuses pour cinq
couches, une extrudeuse alimente deux couches de liaison de part et d’autre d'une couche barrière
centrale. Des extrudeuses de film soufflé allant jusqu'à 13 couches sont connues et utilisées.
Il n'existe pas de lignes de co-extrusion de film soufflé connues à l’heure actuelle en Côte d'Ivoire,
bien qu'au moins deux compagnies projettent sérieusement d'investir dans cette technologie.
Il n'y a pas d'entreprise extrudant produisant des co-extrudés en filière plate en Côte d'Ivoire, ou
dans les pays voisins
Complexage, laminage – Les deux formes de complexage rencontrés en emballage souple sont
l’extrusion couchage et le contre-collage (avec et sans solvant).
Extrusion couchage – FILTISAC and FILIVOIRE ont toutes les deux des unités d'extrusion
couchage afin d’appliquer une bande de film fondu de polypropylène ou un mélange de
polypropylène et de PEBD sur des toiles tissées à partir de bandes polypropylène. Filtisac dispose
également de bandes de PEBDL tissées couchées par extrusion avec du PEBD pour fabriquer une
toile de drapage souple, avec une ‘main’ excellente, en remplacement des bâches de coton
couchées de PVC par procédé plastisol PVC pour le conditionnement de graines de coton dans les
usines de pressage des graines coton. Les toiles tissées peuvent être recouvertes sur un côté
seulement ou sur les deux. Dans ce dernier cas, soit la toile est passée une première fois au travers
de la machine d'enduction et puis repassée une seconde fois sur l'autre face, ou bien la toile
couchée une face est passée sur une ‘barre de retournement’ et retourne une seconde fois en
deuxième passage sous la filière d'extrusion en une seule passe. Ces procédés sont habituellement
intégrés dans les sections d’emballage à base textile.
Il n'y a pas de lignes d'extrusion couchage véritables connues en Côte d'Ivoire, ni même dans les
pays voisins.
Contre-collage –Le procédé consiste à prendre deux bandes déjà préparées et de les coller
ensemble. Il est pratique courante d'imprimer au verso sur la face à coller d'une bande
transparente, de telle sorte que l'encre est encapsulée entre deux bandes contre-collées, protégeant
ainsi l'encre des agressions extérieures et, plus important, de détériorations par migration de
composants provenant du contenu de l'emballage.
En complément des considérations de compatibilité habituelles entre l'emballage et son contenu et
les propriétés barrière, la machinabilité sur des machines de conditionnement automatiques est un
facteur critique.
39
En Afrique de l'Ouest, le seul producteur de feuilles d'emballage régional qui fournisse également
des machines est Simpa (Dakar, Sénégal). Les autres producteurs de complexes dans la région
(SAPIN et SIPLAST, tous les deux de Dakar) ne proposent pas la fourniture de machines, et n’ont
pas, non plus, de ‘relations particulières’ avec des fabricants de machines.
En final, la grande majorité des acheteurs d'emballage flexible préfère jouer la sécurité et acheter à
des sociétés multinationales importantes, dont la plupart ont des filiales opérant dans les pays à
bas coût. Néanmoins, il doit être gardé en mémoire qu’une grande partie de l’investissement
nécessaire pour ‘jouer’ dans cette catégorie réside dans le ‘savoir-faire’ plutôt que dans le
matériel, et par conséquent rien n’interdit à priori aux sociétés Africaines de participer à ce
marché, pour autant qu'elles puissent en acquérir la connaissance.
Emballage métal
Boîtes – De 50 ml environ à 5 ou 10 litres, les différents types de boîtes se différencient par la
forme, les types de fermeture (opercule, couvercle, bec verseur) et l'inviolabilité. Il y a seulement
deux fabricants en Côte d'Ivoire : un producteur principal (CROWN SIEM) qui dispose en interne
de capacités d'impression, et un petit producteur, désavantagé par le manque d’installation
d'impression (METALEMBAL).
Fûts – généralement considérés comme étant des récipients de plus de 50 litres, ils peuvent être
fabriqués en métal ou en plastique. Le principal fabricant local de fûts métalliques, Unilever, est
également l'utilisateur local le plus important. La réutilisation des fûts importés, utilisés pour le
transport d'une très large variété de produits, est considérable, pas toujours compatible avec les
règlements de conformité alimentaire les plus rigoureux appliqués dans les marchés d'importation
de pays développés.
Verre
Il n’ya pas de production locale de récipients en verre, mais le business de collecte, lavage, et
revente est florissant.
Bois
Palettes – fabriquées localement à partir du bois disponible sur place. Il y a un producteur local
principal, PACOCI, et de nombreux producteurs beaucoup plus petits, s’occupant tous de
fabriquer et de réparer des palettes de seconde main. Le producteur local principal fabrique
suivant le standard ISMP-15.
Textiles
Naturel – De loin, le textile naturel le plus significatif utilisé pour l'emballage est le jute. Les
propriétés spécifiques du jute sont critiques pour l’une des exportations les plus importantes de
Côte d'Ivoire: le cacao. Le jute est importé du Bangladesh par la Côte d'Ivoire. Le seul producteur
national et régional de sacs et de produits textiles à base de jute est Filtisac (Abidjan, RCI).
Synthétique – Toiles, sacs et 'big bags' (F-IBC) sont tissés à partir de bandes mono orientées de
polypropylène fabriquées localement par trois sociétés : FILTISAC, FILIVOIRE, et FIBAKO,
une filiale de FILTISAC. FIBAKO, située à Bouaké, est presque complètement fermée … en
attente d’une solution aux problèmes géo-politiques.
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FILTISAC fabrique également des bandes mono-orientées de PEHD et de polyéthylène basse
densité linéaire pour la fabrication de toiles résistant à la fibrillation, destinées particulièrement à
l'industrie du coton.
Les toiles synthétiques tissées enduites de PE ou PP sont disponibles localement comme le sont
les sacs à valve de type ‘Adstar®’. Ces sacs sont destinés à l'emballage de produits pulvérulents
tels que le ciment, les aliments pour animaux ou les engrais. Ils peuvent contenir généralement 25
ou 50 kilos. Ils sont fabriqués sous licence du fabriquant de machines Autrichien, Starlinger.
Tous les sacs tissés, qu’ils soient naturels et synthétiques, sont disponibles sous forme imprimée.
L'impression est réalisée par une technique très basique de flexographie. Les plaques d'impression
caoutchouc sont généralement réalisées manuellement.
Les principaux points critiques concernent les importations illicites de sacs textiles souvent non
conformes aux standards nationaux, et peut-être en final et de manière beaucoup plus grave,
l'approvisionnement en fibres de jute brut et roui. Le sous-continent Indien a mis en place une
stratégie commerciale de vendre de la fibre de jute brute au même prix par kilo que les produits
finis textiles. FILTISAC a pour cette raison entrepris une recherche considérable d’alternatives au
jute. Avant les problèmes géopolitiques actuels, de nombreux essais de terrain prometteurs dans le
Nord de la Côte d'Ivoire ont été entrepris sur plusieurs plantes fibreuses alternatives. On peut
prévoir que ce travail redémarrera dès que les difficultés actuelles seront résolues.
Papier et carton
Carton ondulé – Il y a trois producteurs domestiques de carton ondulé en Côte d’Ivoire:
SONACO, EMBACI et ROTOCI. Tous importent la matière première.
Consommables emballage
Encres d’impression
Les encres d'impression sont importées, mais sont également fabriqués localement par SCCI,
filiale de la holding Eurofinde détenue localement. Les encres flexographiques de type organiques
à solvant ou à base d'eau sont disponibles. La technologie vient de Sun Corporation aux USA.
Master batchs de pigment
Les masterbatchs de pigments et additifs sont fabriqués localement par SCCI, une filiale du
groupe Ivoirien Libanais Eurofinde.
4.2 Satisfaction de la demande du point de vue qualité matériaux et
techniques de conditionnement
Comme il a été mentionné précédemment, la Cote d’Ivoire dispose d’une bonne couverture en
matière de matériaux d’emballage.
Il n'y a pas de production locale de matières premières pour l'emballage verre, métal, matières
plastiques ou carton en Côte d'Ivoire, à l'exception notable de SCCI qui fabrique à Abidjan des
encres flexographiques, des master batch de couleur et techniques pour l’emballage plastique ainsi
que de grandes quantités de compounds PVC et EVA à partir de matières premières importées.
Il n’y a pas non plus de fournisseur d’emballage verre.
41
L’offre en matière de complexes multicouches - films et laminés - et reste limitée. La partie
d'emballage flexible d'Allpack des sociétés ‘jumelles’ Allpack-Sisep acquises auprès de Carnaud
Metal Box il y a 10 ans environ par IPS-WA, a été fermée et ses activités d'emballage rigide
transférées vers SISEP sur le même site à Marcory. La partie SISEP de l'activité a été maintenue,
et celle-ci inclut une installation de fabrication de préformes PET, un équipement de
moulage/soufflage PEHD, une section de moulage par injection de casier bouteilles et de
couvercles, et une activité de conditionnement à façon.
En général on peut dire que l'emballage de transport utilisé actuellement pour les matières
premières et les produits semi-finis ou en vrac intermédiaire exportés, y compris la production
agricole est adéquate, bien que sur quelques exemples il puisse être souhaitable d'améliorer ses
performances. Le coût de l'emballage de transport pour la plupart des produits expédiés se situe
dans la fourchette de 1 - 2 % de la valeur export, ce qui est économiquement acceptable.
L'obstacle majeur de l'emballage pour le développement de cette classe d'exportations concerne
l'absence de normes ‘emballage’, à l'exception nette des fèves de cacao. Dans le cas des fèves de
cacao, la norme a été développée sans la participation des industries concernées, et en résultat elle
est perçue par la communauté du commerce international comme une barrière technique aux
échanges.
La disponibilité locale limitée ou coûteuse d'emballages de détail ‘consommateur’ qui soient
satisfaisants est un obstacle net au développement d'exportations de marchandises préconditionnées pour le point de vente, spécialement celles dérivant de transformations à plus forte
valeur ajoutée de produits disponibles localement de l'agro-industrie.
Le cas le plus manifeste est l'absence d’une production locale de récipients en verre. Tous les
récipients creux sont notoirement chers à transporter, et particulièrement le verre. En fait le bon
sens économique impose actuellement d’importer d'Europe de la confiture conditionnée en
bocaux verre et de réutiliser les bocaux recyclés après lavage. La confiture Européenne importée
en pot verre est de fait moins chère qu'un pot verre vide importé pour de petites quantités !
La disponibilité locale immédiate de boîtes de conserve de haute qualité technique et d'impression
ne signifie pas qu'il n'y ait pas de risques futurs de continuité dans l’approvisionnement. Les
applications extrêmement restreintes mettent en évidence la fragilité intrinsèque des opérations
actuelles.
Le coût élevé de l'emballage en carton ondulé pour les fruits et légumes au regard de leur valeur à
l'export, couplé à une résistance inadéquate aux cycles sec/humide et une absence totale de
différenciation produit ne participent pas beaucoup à la sécurisation de marges producteur
acceptables.
L'absence totale de production au plan national de film technique et de film plastique complexe
(laminé) depuis la fermeture d’Allpack, a sérieusement ralenti le développement de solutions
nouvelles d'emballage souple. Cela est particulièrement important à la lumière de l’exigence de
développer de solutions dites de 'repli' dans le cas d’une offre restreinte de formes plus
traditionnelles d'emballage, ou tout simplement pour offrir des emballages novateurs acceptables
pour le consommateur.
Enfin, les exigences les plus récentes pour les exportateurs de denrées alimentaires vers l'Europe
mettent beaucoup plus de pression sur les fournisseurs de matériaux d'emballage et sur les
conditionneurs d’aliments eux-mêmes. Une importance particulière est l’exigence en matière de
traçabilité et le statut de contact alimentaire des matériaux venant au contact direct avec le
produit.
42
4.3 Satisfaction de la demande du point de vue conformité aux
réglementations
Les exigences réglementaires pour l'emballage, et en particulier pour le conditionnement
alimentaire sont singulièrement absentes ou, au mieux, remarquablement laxistes dans la grande
majorité des marchés régionaux. Ceci est en contraste absolu avec les exigences des marchés
internationaux. Le marché local suit les caractéristiques des marchés régionaux.
La seule législation concernant l’emballage en tant que tel concerne les points suivants: La
nécessité pour l'emballage bois destiné à la fois aux importations et aux exportations de se
conforter à l’ISMP-15. La nécessité de conditionner les fèves de cacao dans des sacs de jute
approuvés.
Il n'y a pas de réglementation nationale concernant l'emballage à contact alimentaire.
En pratique, il convient de segmenter le marché entre les catégories suivantes :

Export international - hyper vrac, vrac et vrac intermédiaire ;

Export international - emballage de vente au détail ;

National et régional - emballage de vente au détail pour les expatriés/les cadres de l'échelon
supérieur ;

National et régional - emballage de vente au détail pour l’ensemble de la population locale;
Les produits de détail destinés à la population en général, qui a par définition des ressources
financières limitées, sont conditionnés, en utilisant des matériaux aisément disponibles
localement, et dans des unités de vente correspondant aux pratiques d'achat locales. L’hygiène est
inexistante et les produits contrefaits sont plus courants que les articles authentiques.
4.4 Degré de connaissances et des besoins de mise aux normes pour
conformité aux réglementations et la modernisation des emballages
Les industriels sont tout à fait conscients des besoins de mise en conformité par rapport aux
normes et réglementations et des besoins de performances des emballages impliquant une
modernisation de l’outil de production.
Des projets d'investissements de co-extrusion trois couches sont en cour pour une installation de
films techniques dans un futur proche, au Ghana ou au Côte d'Ivoire, en fonction du climat
politique. Le projet qu'ils ont présenté était techniquement crédible, basé sur un équipement.
43
5.
Recommandations
Les ‘actions clé’ nécessaires à l’échelon régional et international pour améliorer la performance
du secteur emballage/conditionnement visent à améliorer l'identification des carences et des
solutions correspondantes. Les projets de mise en œuvre de ces ‘actions clé’ sont conçus pour
faire connaître les possibilités d'amélioration par l’ensemble des acteurs économiques et
réglementaires dans les secteurs concernés par l’emballage, et de mettre en place les moyens pour
y parvenir.
En substance, cela nécessite la création d'organisations disposant de moyens pour communiquer et
pour fournir des prestations de services en tests et conseils, et de réseaux pouvant disséminer
largement des informations indispensables.
Création d'un Centre/Institut Technologique Emballage en Afrique de
l'Ouest Francophone
La zone régionale dans sa totalité a besoin urgent d'un centre/institut technologique dédié à
l'emballage. Pour des raisons linguistiques, il serait plus logique de situer le centre en Afrique de
l'Ouest Francophone, soit à Abidjan soit à Dakar, ces deux villes disposant d’industries
d'emballage et d’organisations de soutien actives.
Le rôle du Centre serait d'agir comme 'centre de compétence' et de fournir à la fois un support
documentaire et en laboratoire aux entreprises et aux organisations locales directement ou
indirectement impliquées dans l'emballage.
Un Centre de documentation dont le contenu fournirait notamment les supports documentaires
suivants :

Copies des normes nationales, ISO, ASTM et autres normes reconnues internationalement

Documents sur les exigences réglementaires relatives à l’emballage (par exemple la
réglementation UE 1935/2004)

Littérature technique large sur les matières premières

Documentation technique sur les machines d’emballage et la production des matériaux
d’emballage

Copies de documents pertinents de propriété intellectuelle, par exemple brevets applicables
dans l’OAPI.
Les installations laboratoire devraient inclure : caractérisation de l’aptitude à la transformation des
matières premières d'emballage ; mesure des propriétés physiques des matériaux et des produits
conditionnés ; mesure et évaluation des propriétés organoleptique et haptiques (toucher) des
matériaux d'emballage, tests de conformité au contact alimentaire : présence et concentration en
métaux lourds ; tests de migration ;
Création d’une Association Ivoirienne de l’Industrie de l’Emballage
Alors que l’Institut de l’Emballage est là pour procurer un service à tous ceux qui sont concernés
par l'emballage, une Association Industrielle Ivoirienne sur l'Emballage est nécessaire pour
représenter les intérêts de l'industrie et défendre ses membres. Un rôle secondaire est celui de
‘mentor’ privé vers les adhérents, pour anticiper leurs besoins sur différentes actions et pour
conduire ses membres à acquérir de nouvelles méthodes.
44
L'Association Industrielle devrait être ouverte à toutes les industries directement concernées par
l'emballage, particulièrement : les producteurs d'Emballage ; les importateurs d'Emballage ; les
Conditionneurs ; et les Conditionneurs à façon.
L'Association Industrielle aura des liens étroits avec les autorités réglementaires, les Ministères,
les Chambres de Commerce, les Organismes de Normalisation et les Laboratoires Nationaux, les
établissements de formation etc. L'Association Industrielle servira à représenter les intérêts de
l'industrie de l'emballage auprès du Gouvernement, des consommateurs, des fournisseurs et aux
autres parties intéressées. Une fonction primordiale est de faciliter la communication et la
compréhension au sein de l'industrie avec les producteurs de matières premières et de machines, et
avec les instituts techniques.
Il est envisagé que l'Association Industrielle établisse une charte de l'Industrie de l'Emballage
facultative basée sur le volontariat qui servira de code de conduite et produira un thesaurus des
terminologies emballage. La Charte fixera des niveaux de tolérance acceptables sur le plan de la
fabrication et sur le plan commercial, et agira de manière générale comme un Médiateur de
l'industrie de l'emballage.
Ateliers et séminaires de sensibilisation
A organiser pour les industries Ivoiriennes impliquées dans les matériaux d'emballage à contact
alimentaire destinés à l'exportation vers l'Union Européenne/l’Amérique du Nord. La prise de
conscience générale des exigences à satisfaire pour les denrées alimentaires exportées vers l'Union
Européenne et l'Amérique du Nord, en particulier pour ce qui est des matériaux d'emballage
utilisés, nécessite d’être améliorée considérablement. Particulièrement ciblés seraient les
responsables en charge de l'emballage et de l'exportation de produits alimentaires. Des ateliers de
sensibilisation seraient un moyen d’atteindre cet objectif.
Une attention spécifique doit être apportée aux exigences réglementaires pour les emballages en
ce qui concerne HACCP, ISO 22 000, traçabilité, écobilans/recyclabilité, exigences de contact
alimentaire (en particulier limites de migration globale et spécifique, tests de migration et
modélisation, liste positive et négative, et limite en métaux lourds). Des notions de propriété
intellectuelle doivent également faire partie des programmes de sensibilisation.
En final, les concepts de base du marketing au sein du monde développé doivent être donnés au
même titre que les pratiques et exigences en matière d'étiquetage. La création graphique avec ses
limites comme support fonctionnel fera partie de ce module.
Documents sur les exigences relatives aux emballages destinés à
l'exportation et recommandations pratiques.
De tels documents doivent être en langue Française et mis à la disposition des entreprises
Ivoiriennes Une réflexion doit être engagée pour la création d'un site web documentaire sur
l'emballage export Ivoirien. Y seraient inclus des documents et des guides sur les réglementations
en fonction de la destination et du type de produit. Des ‘Guides de l'Emballage Export’ très
simples, en langue française, sur la manière de se mettre en conformité avec les exigences
internationales devraient également être disponibles sur le site web.
Des copies papier de ce qui précède doivent également être proposées lors de conférences et
salons professionnels, et envoyées aussi directement par courrier à tous ceux qui seraient
potentiellement intéressés.
45
Siège
Centre du commerce international
54-56 Rue de Montbrillant
1202 Genève, Suisse
P: +41 22 730 0111
F: +41 22 733 4439
E: [email protected]
www.intracen.org
Le Centre du commerce international est l’agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies.
Adresse postale
Centre du commerce international
Palais des Nations
1211 Genève 10, Suisse

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