Les bases mécaniques des sauts

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Les bases mécaniques des sauts
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Les bases mécaniques des sauts
Introduction
Comme dans les lancers, on peut considérer qu'un saut est le résultat d'une projection dans
"espace. Du point de vue purement mécanique, un corps lancé dans l'espace obéit aux lois
de la balistique. Dans les lancers, l'engin de par sa forme et sa constitution, ne subit pas de
transformations notoires, excepté les matériaux planeurs soumis à la loi du vent et de la
portance.
La trajectoire décrite par le centre de gravité du sauteur est immuable (sauf à la perche où
le sauteur est relié au sol par l'intermédiaire de l’engin). En revanche. le sauteur peut
modifier sa position dans l'espace autour de son centre de gravité, par des mouvements
volontaires, ou des mouvements dus aux effets de compensation.
A j'appel, le sauteur est toujours en appui au sol, et peut modifier et corriger sa trajectoire
à tout moment, tant que le contact existe encore.
1. Les composantes du saut
Un saut dépend:
De la vitesse à laquelle le sauteur décolle.
De l'angle sous lequel il se projette.
Des forces exercées sur son centre de gravité.
Ces composantes forment une trajectoire parabolique dont l’objectif est la flèche pour les
saufs verticaux (hauteur et à degré moindre, la perche), et la portée pour les sauts
horizontaux (longueur et triple saut).
En ce qui concerne les sauts verticaux, l’objectif se situe au sommet de la parabole où
théoriquement la barre devrait être placée c’est par conséquent la phase ascendante de la
trajectoire qui importe.
Pour les sauts linéaires, c’est au contraire la phase descendante de la trajectoire qui
permet d’améliorer l’amplitude du saut,
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En longueur pour que la portée soif la plus grande possible, le sauteur doit s’élever sous un
angle voisin de 20’.
De même, pour obtenir la plus grande flèche possible, le sauteur en hauteur doit respecter
un angle de l’ordre de 70’. On peut donc considérer que l’angle d’envol du sauteur à
l’impulsion est pratiquement constant, alors que l’élan peut varier par rapport à la distance
et à la vitesse de l’élan.
En pédagogie, c’est par conséquent la course d’élan qui est réglée de telle manière à
permettre le meilleur rapport vitesse/impulsion.
Pour un angle de décollage identique, c’est celui qui quittera le sol avec la plus grande
vitesse qui ira le plus haut ou le plus loin.
La résultante d’un sauf est fonction
Des composantes ascensionnelles obtenues par les poussées verticales pendant l’appel. Des
composantes horizontales qui dépendent étroitement de la vitesse acquise au cours de
l’élan.
Pour les sauts verticaux, la montée ascensionnelle résulte d’un blocage à l’appel et d’un
amortissement provenant d’une inclinaison arrière du sauteur (mouvement de flexion)
Pour les sauts horizontaux, le sauteur accroît la vitesse d’accélération à l’appel, et poursuit
dans l’espace son mouvement de course,
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2- L’Impulsion
La foulée d’impulsion est l’image de la foulée de course. C’est ce qui explique que la
technique de la course d’élan tasse l’objet d’une préparation rigoureuse, aussi bien sur le
plan qualitatif (placements et attitudes), que surie plan quantitatif (intensité et rythme).
Pour qu’une impulsion soit maximale, il faut que les tomes de transmission passent le plus
près possible du centre de gravité du sauteur, et dans l’axe de la direction du déplacement,
ce qui signifie
• De maintenir alignée la chaîne des appuis pied/bassin/épaules.
• De limiter le mouvement rotatif.
• De rechercher un chemin d’impulsion actif.
Le chemin d’impulsion est le trajet décrit par le centre de gravité du sauteur à l’appel, tant
que celui-ci est encore au contact du sol.
II doit être long (importance de l’application des forces), et bref dans le temps (vitesse
angulaire).
3. La pénétration dans l’espace
Les segments libres jouent un rôle important dans la liaison course/impulsion, et sont à la
fois propulseurs et équilibrateurs.
La poussée est à la lois complète et rapide, le centre de gravité s’engage loin et haut sur sa
trajectoire, ce qui provoque un étirement/extension du corps, exploité par ta suite pour
retarder ou accélérer la vitesse des segments.
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L’entrée dans l’espace qui commence dès que le pied d’appel quitte le sol, se caractérise par
un retard vers arrière de la jambe d’appel, ce qui provoque l’étirement des muscles
antérieurs.
Dans l’espace, cela se reconnaît par un moment apparent d’attente bien que la vitesse
balistique soit toujours la même.
Le mouvement de fente montre bien le retrait arrière de la jambe d’appel, la pénétration
avant du genou libre, et l’élévation des segments supérieurs.
4. La suspension haute
Le corps préalablement étiré sa referme à la manière d’un élastique qui se tend et qui se
détend.
L ‘étirement favorise la contraction
Le mouvement de fermeture est accéléré par l’élasticité musculaire (action des
antagonistes), et te raccourcissement des leviers qui se rapprochent du centre de gravité.
Dans les sauts de franchissement, la flexion est antérieure pour le ventral et Fa perche,
postérieure pour te Fosbury, Il ne se produit pas de descente - du centre de gravité qui ne
saurait sortir de sa parabole, mais Une esquive du bassin vers le haut.
Le centre de gravité se rapproche, mieux encore, se confond avec la barre.
Dans les sauts linéaires, la fermeture de l’angle tronc/jambes pendant la phase
descendante de la trajectoire a pour objet de rechercher te sol loin vers l’avant.
L’objectif est de finir la parabole et de projeter les jambes le plus en oblique possible à la
réception, sans s’asseoir. De ce fait le mouvement de fermeture se réalise tardivement à la
finale du saut.
5. Les mouvements de compensation
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Tous les mouvements dans l’espace se coordonnent et s’influencent.
Ces réactions peuvent être utilisées à des fins techniques, en fonction de l’objectif et du but
recherché.
Du point de vue mécanique. Il s’agit d’analyser les répercutions générales ayant un intérêt
technique.
a) Exemple:
• Pour tes sauts de franchissement, quelle attitude adopter pour dégager et éviter la barre
?...
• Pour les sauts horizontaux, la démarche à suivre pour retomber le plus en profondeur.
b) Sauts verticaux:
Les exemples les plus fréquents montrent que te sauteur touche la barre le plus souvent
dans Fa dernière paille du saut, pendant la chute, ou après être déjà engagé au-dessus de
la barre.
Le problème de la latéralité se pose, ainsi que de interrelation des jeux segmentaires. Le
système de coordonnées du sauteur tourne autour de deux axes principaux
• L’axe vertical passant parle centre de gravité qui divise le corps dans sa partie
longitudinale (réaction entre les deux parties gauche et droite).
L’axe horizontal passant par le centre de gravité qui divise le corps dans sa paille
supérieure et intérieure.
Les mouvements antéro/postérieurs (flexion/extension) entraînent une avance ou un
retard du bassin par rapport au centre de gravi té, conséquences dues au rapprochement
des deux extrémités du corps.
II est ainsi possible de provoquer un place ment favorable par le jeu des réactions
et conséquences.
Exemple I le relâchement talon/fesses au franchissement en Fosbury pour élever le bassin.
De même un mouvement segmentaire peut entraîner une réaction symétrique.
Exemple 2 au ventral tancer te bras droit latéralement pour intervenir sur la jambe gauche
(esquive de la jambe d’appel au franchissement).
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c) Sauts horizontaux:
Il faut le plus possible ramener les jambes en avant du centre de gravité, donc ne pas
reculer te bassin à la réception.
Un compromis est toutefois nécessaire pour trouver t’équilibre entre la chute arrière et
avant, Pour libérer les jambes vers l’avant, le tronc se maintient théoriquement proche de
ta verticale.
C’est te mouvement de ciseau ou d’extension des jambes qui conditionne la réussite du
saut,
On recherchera par conséquent des exercices d’amplitudes segmentaires coordonnés par le
mouvement compensatoire des bras.
Exemple: pédalage des jambes, et attitude inverse des bras, et d’une façon générale tous
les exercices d’équilibration dans l’espace sans rotation.
6. Les rotations en appuis
Tant que le sauteur est au contact du sol, il peut modifier et changer l’orientation de son
saut.
Les rotations (voir le chapitre sur les fondamentaux), selon le cas sont recherchées ou
évitées.
Quelle que soit la technique, l’objectif du sauteur est de rechercher la plus grande parabole
verticale ou horizontale possible, ce qui met en évidence l‘importance de l’impulsion sur le
mouvement rotatif.
La torsion contrarie l’élévation, mais elle est pourtant nécessaire au mouvement dans
l’espace, notamment dans les sauts de franchissement d’où l’affirmation : « les rotations
nuisent à l’impulsion... » Au sol, lors de l’appel, la rotation majeure est sagittale relative à
la direction et à ta vitesse du déplacement.
Exemple: la rotation avant du sauteur en longueur autour du point d’appui.
Dans cet exemple, c’est l’extrémité supérieure libre qui pivote autour du pied d’appel.
Cette rotation doit être annihilée si le sauteur veut se stabiliser dans l’espace, et terminer
correctement sa trajectoire.
Ce sont les segments qui rééquilibrent le mouvement, principalement l’action antagoniste
du genou fibre,
Ces rotations sont parfois utilisées (cas du ventral plongeant), et se combinent selon les
trois plans, frontal, sagittal, et horizontal.
7. Les rotations utiles
Elles peuvent être obtenues de deux façons, soit par l’impulsion, soit par les segments
libres,
L’impulsion l’axe de poussée s’écarte du centre de gravité, et crée un mouvement
excentrique.
La rotation est d’autant plus grande que ta direction des forces s’éloignent du centre de
gravité.
Ces rotations sont rares en athlétisme, puisqu’elles impliquent des trajectoires rasantes.
Les segments la réaction à la poussée s’exerce le plus près possible du centre de gravité, et
ce sont tes segments, par une avance ou un retard qui créent la, ou les rotations
recherchées,
8. Les rotations en suspension
Dans t’espace le sauteur peut poursuivre ou ralentir te mouvement de rotation entamé au
sol. En hauteur, les rotations contribuent à placer te sauteur en position de flexion lors du
franchissement. Il bénéficie ainsi de la plus haute flèche, et du maximum d’élévation,
Pour une même impulsion, celui qui obtiendra le meilleur placement à l’esquive ira te plus
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haut.
Ce tableau énumère, dans sa partie horizontale les facteurs mécaniques qui caractérisent
les différentes phases du saut, dans sa partie verticale, les aspects psycho/techniques,
résumés dans le tableau suivant :
a) La mise en action:
Pour arriver â la vitesse optimale au moment de l’appel, il faut évaluer la distance à courir,
régler l’allure, et répartir l’effort de course,
Cela répond à la nécessité de doser la vitesse, d’accélérer progressivement, et de maintenir
le bon placement de la course pour contrôler l’accélération finale.
Les décisions tendent vers un étalonnage et une estimation de la distance à courir.
b) L’accélération:
Le sauteur atteint Son allure plafond en fonction de ses moyens, et de Ses aptitudes.
Le seuil Critique de cette vitesse est subordonné à la capacité de lier l’accélération et la
disponibilité. La continuité, et la rentabilité du Saut dépendent par conséquent de
‘utilisation rationnelle et utile de la vitesse acquise, et des notions complémentaires telles
que le rythme, l’intensité, la fréquence de la foulée.
Cette phase d’accélération est capitale pour la partie restante du saut elle représente la
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composante essentielle de l’impulsion la vitesse d’approche,
c) La préparation de l’appel:
Rappelons que l’objectif 1mai de l’élan est l’appel, et que toutes les intentions convergent
sur ce point précis.
L’appel est le signal de l’envoi c’est à cet instant que des transformations mécaniques
s’opèrent pour déterminer un comportement dans l’espace.
Le sauteur se prépare et s’organise pour satisfaire à ce signal et aux conditions de l’envol,
La préparation est intentionnelle, on prend une décision, un engagement dès la mise en
action jusqu’à son point culminant l’appel
Deux situations peuvent se présenter
Situation I du type hauteur, le sauteur se fléchit et s’abaisse pour mieux s’élever la jambe
d’appel s’allonge pour créer un transfert vertical,
Situation 2 du type longueur, rien n’est véritablement modifié, les actions se poursuivent et
s’intensifient, On continue dans intention d’aller loin,
d) L’appel:
Deux intentions dominent, qui se résument par les comportements suivants
. Comment se projeter te plus loin possible vers le haut ou l’avant ?...
. Comment se présenter favorablement ?...
Dans la première interrogation, C’est l’addition des forces (vitesse et détente), qui
Conditionnent la réussite du saut. Dans la seconde, ce sont les phases techniques et
gestuelles qui permettront à ces forces de trouver leur application.
Pour influencer une impulsion, il faut exercer les forces sur le centre de gravité, le plus
longtemps et le plus complètement possible
• Dans l’espace et le temps.
• Dans la direction.
e) Dans l’espace et le temps
Le chemin d’impulsion ou de poussée doit être le plus grand possible, à condition que le
mouvement soit rapide dans le temps.
Le chemin d’impulsion augmente ou diminue selon que le pied d’appel s’étend ou non en
avant du bassin.
Le mouvement s’accélère si le sauteur agit activement -d’avant en arrière avec sa jambe
d’appel (traction griffer).
t) Dans la direction:
L’orientation est favorable si l’angle d’impulsion n’est pas influencé parla vitesse, et ne
dévie pas de sa trajectoire.
A l’appel, le problème consiste à rechercher l’allure qui convient le mieux pour trouver le
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juste compromis entre la vitesse et l’angle de décollage.
Aspects généraux sur l’apprentissage des
sauts
Schématiquement nous avons vu qu’un saut se décompose de quatre parties principales
• L’élan, destiné à acquérir ra plus grande Vitesse optimale possible au moment du
décollage, lorsque e sauteur quitte le sol.
• L’appel qui représente ta phase d’envol et ta transition entre te sol et l’espace,
• La suspension, pendant laquelle le sauteur tancé dans t’espace décrit une trajectoire
parabolique.
• La réception, moment où le sauteur rejoint le sol.
L’appel est l’élément clef du saut c’est à ce niveau que te sauteur transforme et modifie sa
Vitesse de course en impulsion pour se projeter dans t’espace,
Il est donc essentiel dès te début de l’apprentissage d’insister sur tes impulsions et tes
bondissements.
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1. Les paramètres de l’impulsion Du point de vue descriptif, le déroulement de l’appel est comparable à la foulée de course
qui se compose de trois phases
• L’amortissement qui correspond à la prise de contact avec le sol (la planche pour ta
longueur). Dans les sauts, celle phase se caractérise par un mouvement de griffer de la
jambe d’appel, pour éviter les freinages et accélérer la vitesse angulaire.
Dans l’intention, cette phase constitue déjà une pré/impulsion
Le soutien, ou phase théoriquement neutre, qui coïncide avec le passage du corps à ta
verticale. Si le soutien ne représente pas d’intérêt particulier pour les sauts horizontaux
(longueur, triple saut), il est en revanche capital en hauteur, puisqu’il est pratiquement
confondu avec l’impulsion (angle vertical).
L’impulsion proprement dite, ou encore mouvement d’extension, fonction de l’orientation et
de l’angle de poussée.
2. L’amélioration de ces paramètres
Pour dévier sa trajectoire et favoriser le transfert vers lavant, te sauteur recherche une
vitesse angulaire la plus élevée possible.
Il faut donc éviter tes freinages et les blocages à l’amortissement,
A ce niveau, le pied prend appui :
• En avant du bassin sans opposer de résistance au sol.
• A plat, en position e pleine semelle » pour assurer un passage du corps sans attente vers
l’avant.
• Le plus vivement possible dans l’intention d’accélérer le mouvement,
Partant de ce critère commun, les solutions diffèrent selon les types de sauts,
Pour le triple saut, te pied s’allonge en avant du genou dans la mesure où la vitesse de
réaction est conservée, et si les actions musculaires le permettent. L’objectif dans ce cas
consiste à gagner de l’amplitude dans ta limite de la tolérance permise (problème du
griffer).
Pour la hauteur, le sauteur oriente et maintien ta direction de la poussée verste haut, ce
qui Sous entend une prise d’avance de l’appui de réception, pour retenir te corps en retrait.
La phase d’amortissement, qui reste toujours une phase active, est une des principales
composantes ascensionnelles, et joue sur le plan dynamique un rôle crucial.
Cette prise d’avance varie selon les styles et les individus pour parvenir à une technique
adaptée (impulsions de faible, ou de grande amplitude en fonction du rapport
force/vitesse).
3. L’Impulsion proprement dite ou phase de poussée
Elle est quasi commune à tous les sauts, et s’apparente au mouvement d’extension.
L’action est principalement portée sur te déroulement complet du pied au soi (image d’un
accent aigu), et sur le mouvement de fente (se reporter au chapitre de l’analyse critique du
mouvement),
4. Analyse de l’impulsion
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II faut considérer l’ensemble des forces qui agissent sur le centre de gravité du sauteur, et
tes applications, ou directions données à ces forces.
Les caractéristiques de l’impulsion sont conditionnées par
L’orientation du genou de ta jambe libre qui conduit le mouvement, et entraîne le bassin,
La participation des segments libres supérieurs qui soulèvent et tirent le haut du corps en
direction de l’objectif.
Le placement de la tête, qui contrôle et coordonne le déplacement.
Bien qu’étudiés séparément pour les besoins de t’analyse, dans le mouvement réelles
éléments décrits ci-dessus sont exécutés simultanément.
5. Apprentissage de l’impulsion
L’impulsion à l’arrêt : les multi/sauts sur place privilégient tes sensations de détente, et la
complète adhérence des appuis au sot. L’attention est entièrement consacrée à l’exécution
du saut et des rebondissements, sans autres facteurs perturbants comme les problèmes de
coordination en course.
Une impulsion peut être ainsi améliorée en faisant intervenir un ensemble de situations
vues précédemment, ou pris isolément.
Exemple 1 : sauts pieds joints sur place, bras le long du corps (au garde à vous), ou audessus de la tête (mains en l’air). L’impulsion dans ce cas est limitée à l’action unique des
jambes, le corps s’alourdit et se soulève difficilement.
Exemple 2 :même exercice en utilisant un lancer bloqué des bras. Le corps s’allège,
participe au décollage, et offre moins de résistance à impulsion.
Cet exemple illustre bien l’importance des segments libres à l’impulsion pouvant s’effectuer
de deux manières
Soit par une action simultanée des deux bras, les segments sont sollicités en même temps,
Soit dans le synchronisme du mouvement qui n’est autre que le geste d’équilibre amplifié
de ta course (antagonisme bras/jambes).
6. Facteurs d’exécution de I’impulsion
a) Au plan de la flexion des jambes et de l’intensité des appuis:
Variation des amplitudes
Exemple 1: sauts pieds joints, les jambes restent pratiquement tendues de façon â
solliciter les extenseurs de la cheville (action finale de la poussée que nous avons comparée
â un mouvement de petite virgule).
Exemple 2 : sauts amplifiés avec abaissement des jambes en quart de flexion. La réaction
est vive et spontanée, comparable aux sauts de vitesse.
Exemple 3: sauts en force avec fermeture de l’angle jambes/cuisse jusqu’à 90.
Le mouvement est complet, le sauteur améliore le chemin d’impulsion mais augmente
l’inertie. Ce type d’impulsion s’assimile d’avantage aux sauts verticaux,
b) Au plan de l’intervention des appuis:
Les multi/sauts qui se font pieds joints ne répondent pas du point de vue réglementaire â
la codification des sauts. Sur le plan technique, les sauts peuvent être classés en deux
catégories
Les sauts â impulsion unique sur le pied majeur, ou jambe d’appel (hauteur, longueur,
perche).
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• Les sauts à impulsions répétées (triple saut, multi/bonds, foulées bondissantes).
En pédagogie, les exercices d’apprentissage doivent respecter la spécificité du geste à
produire, dans sa forme globale. Quel que soit le niveau de pratique, les impulsions sont
donc exécutées avec appel un pied dans les mêmes intentions de sauts. Tous projets qui
consisteraient à utiliser les sauts pieds joints (contre/hauts, contrebas) comme éducatifs
techniques, entraîneraient de fausses acquisitions. Les sauts pieds joints ne sont
essentiellement que des exercices de préparation physique générale.
c) Au plan du rythme des appuis:
Pour les sauts horizontaux, la planche représente l’aboutissement de la course d’élan, le
point de décollage. La course d’élan qui conditionne l’appel se caractérise par la fréquence
et le rythme des foulées, et par suite des actions au sol. Dans cette optique on peut considérer que l’appel est une foulée de course améliorée et
amplifiée, d’où l’appellation do la «foulée d’impulsion », ou de « l’impulsion en fente» La
projection du sauteur dans l’espace est d’autant plus élevée que rappel a lieu au point
culminant de l’accélération, ou lors de la vitesse optimale.
La phase d’accélération se reconnaît par une élévation du rythme et de la fréquence des
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appuis, d’où la nécessité de toujours lier le rythme avec l’impulsion.
Pour es sauts verticaux, l’intention est identique, m4me si es dernières foulées semblent
s’allonger (ventral) il ne s’agit en réalité que d’une impression apparente due à
abaissement et à l’inclinaison du corps vers l’arrière.
Ces observations Concernent la course; il y a lieu également de considérer e rythme
pouvant être donné au saut lui même ou aux impulsions. Le triple saut en est l’illustration
parfaite le sauteur à issue d’une course d’élan rebondit trois lois dans des temps égaux et
réguliers. Les éducatifs de sauts visent dans ce cas, à satisfaire à cette égalité de temps.
Exemple: sursauts réguliers sur place ou en déplacement. Cloche pieds, foulées bondissante
dans les mêmes espacements.
7. Variation du rythme et de l’intensité de l’impulsion
Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis soit on recherche une constante sur le même
modèle, les impulsions sont répétées sans différenciation de temps.
Exemple:
- Impulsion du type haies tous les quatre appuis.
- Déplacement par sautiller avec temps fort sur la jambe d’appel.
- impulsions sur les foulées paires 2-4-6- foulée.
Soit on recherche une amélioration qualitative de l’impulsion
L ‘intensité et la réaction au sol s’élèvent avec augmentation progressive des
impulsions.
Exemple:
Foulées bondissantes en maintenant le rythme des appuis, mais en augmentant l’amplitude
des bonds.
- Enchaînement de triple sauts en insistant sur le temps tort de la réception du cloche pied.
Sauts de haies progressivement élevées.
Soit on procède par utilisation de matériel et de repères,
Procédé qui vise à matérialiser l’amplitude et la fréquence des impulsions.
Avec des repères au niveau du soi, l’espace à franchir conditionne la forme de l’impulsion.
Exemple : latte de haies, cerceaux, lignes tracées au sol, lapis plats...
Avec des objets plus élevés qui obligent une élévation des genoux, et un angle d’impulsion
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plus ouvert.
Exemple: médicine/bail, bancs, plinthes, haies droites ou retournées, tapis roulés..,
L’aménagement de situations par ateliers ou parcours, permet d’établir une identification
des types d’impulsions recherchées.
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8. Approche spécifique des Impulsions
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Des impressions globales et multiformes, ayant pour objet les acquisitions fondamentales
des impulsions, on passera aux apprentissages spécifiques des quatre saufs.
Rappelons que dans les sauts, l’appel fait intervenir des processus mécaniques similaires.
La distinction varie en fonction du double objectif sauter haut ou sauter loin,
9. Impulsions et rotations
Dans les saufs horizontaux, l’objectif est d’amener les jambes le plus loin possible vers
l’avant, et d’obtenir la plus grande portée ou amplitude parabolique.
Du point de vue mécanique la définition peut être d’amener le centre de gravité du sauteur
le plus loin possible sur sa trajectoire, par conséquent de rapprocher le centre de gravité le
plus près possible du sol tant que le sauteur est toujours en suspension,
Pour projeter les jambes vers l’avant, il faut éviter la bascule sagittale (mouvement de
roulade), et résister à la tendance à se pencher vers l’avant.
Les rotations dans le cas des sauts horizontaux sont négatives. Le sauteur se maintient
surie plan frontal, L’impulsion est de ce fait vive et explosive, puisque peu de forces
contraires s’opposent à sa direction,
Un compromis est en revanche nécessaire pour le saut en hauteur, dont l’objectif est le
franchissement d’une baffe placée au sommet de la parabole. Par rapporta la longueur ta
définition pourrait être de situer le centre de gravité du sauteur le plus près possible de la
baffe,
Le problème technique consiste à esquiver l’obstacle par des mouvements de rotation dans
espace.
Or nous savons que les rotations nuisent à l’élévation. On ne peut à la lois monter et
tourner sans compromettre une quelconque de ces deux notions,
Lob du sauteur est de parvenir au meilleur rapport impulsion/rotation. De quelle manière?
Dans l’intention, l’impulsion se déclenche en deux temps,
Une première intention où l’on vise la plus grande montée verticale possible.
Une intention finale où les rotations sont créées au dernier moment lorsque le pied quitte
le Sol.
Dans es techniques récentes, les rotations sont de plus en plus obtenues par l’action des
segments libres, libérant ainsi la fonction la plus importante de l’appel.
10. Les angles d’Impulsion
Fictifs, les angles sont donnés à titre indicatif, mais n’ont qu’une valeur approximative. Les
angles théoriques sont de l’ordre de 65’ à 75’ pour les sauts en hauteur, et de 18’ à 25’ pour
tes sauts en longueur et triple saut.
La direction de l’impulsion peut être plus concrètement donnée par des repères
géographiques ou des espaces aménagés (élastique, zone de chute, repères visuels...)
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11. Différenciation et spécificité des sauts
Nous utiliserons un exemple de diversification des quatre sauts sur parcours général, ou en
circuit continu.
Le circuit continu différencie le type d’activité en relation avec les familles (impulsions du
type longueur, triple saut, hauteur, perche), mais les situations se succèdent, et permettent
de saisir les corrélations et les transferts existants entre elles.
Les circuits spécifiques empruntés à la gymnastique attirent l’attention sur les aspects
techniques et particuliers à chaque discipline.
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Les Consignes techniques
La longueur
Le saut en longueur renferme la quasi totalité des qualités fondamentales en athlétisme.
La vitesse du sprinter, le rythme et l’habileté du hurdler, la détente du triple sauteur. On
retiendra donc plus particulièrement es éléments portants sur la course d’élan, l’appel, et le
ramener des jambes. Ces consignes débouchent sur des styles particuliers demi/extension,
extension, grouper, ciseau.
Le triple saut
Le triple saut est identique à la longueur, mais le sauteur doit réaliser trois impulsions
successives, et de ce fait, doit trouver le meilleur compromis dans l’addition des bonds.
Il est préférable d’effectuer trois sauts réguliers, plutôt qu’un seul réussi,
Ces consignes débouchent sur des styles particuliers le griffer, la technique du cloche pied,
le mouvement des bras, la foulée bondissante, le rythme du saut.
La perche
Tant que le sauteur est au contact du sol les consignes sont les mènes que pour la
longueur. C’est la vitesse de course qui permettra de redresser le plus grand levier possible.
A ceci s’ajoute l’avantage matériel des perches flexibles qui catapultent le sauteur vers le
haut.
Le sauteur s’adapte à un engin, pour rechercher le meilleur rapport entre le levier utilisé et
la hauteur à franchir, Ces aspects spécifiques à la perche, débouchent sur des consignes
particulières savoir choisir sa perche et le modèle qui convient, maîtriser la technique de
l’Impulsion et celle, de l’espace, très proche de la gymnastique aux agrès.
La hauteur
La course est réduite pour favoriser la montée verticale,
L’impulsion est maintenue et dirigée vers le haut, pour ce faire tout le corps participe à
cette ascension.
La barre est franchie de face ou de dos, à l’issue d’une course curviligne ou rectiligne.
Ces consignes débouchent sur des techniques adaptées aux styles de franchissements
ciseau, fosbury, ventral,
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1. La notion complexe d’antéversion et de rétroversion du bassin
Celle-ci s’obtient dans une première étape par des exemples simples de placement et de
rotation du bassin, à l’arrêt, puis en déplacement.
En station debout à l’arrêt, te bassin peut basculer d’arrière en avant, ou d’avant on arrière
autour de l’axe passant par es deux tètes fémorales (articulation de la hanche).
La rotation avant sur te plan sagittal place le bassin en antéversion et provoque une
courbure de la colonne vertébrale et par suite un écrasement de la foulée ou de l’impulsion.
La rotation amère ou rétroversion rétablit ta colonne vertébrale sur son axe rectiligne
favorable à la poussée.
a) Exercices faisant ressentir le placement en rétroversion:
Sur place à l’arrêt, «dégainer et tirer «. L’ouverture sagittale fait tourner le bassin en
avant. Lorsque le placement est ainsi obtenu, on maintient la position ventre rentré, te
bloc tronc/bassin gainé. Courir avec élévation des genoux, et poser les appuis - pleines
plantes ‘-. La montée des genoux redresse le bassin, et favorise la foulée d’impulsion.
Debout pieds joints, descendre en flexion en pointant les genoux vers l’avant. Les genoux
entraînent l’ouverture du bassin. Ne pas s’asseoir ou projeter le bassin en arrière
(extension dorsale). Sautillements pieds joints à cheval surie banc, ou l’élastique. Pour
enchaîner les multi/sauts, le bassin doit être engagé vers l’avant et gainé.
Sauts pieds joints groupés sur place, en bondissement avant: sur te sable, avec passages
sur bancs, en contre-haut ou contrebas, Les genoux/poitrine tirent le bassin en
rétroversion.
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Détente spécifique avec appel un pied, et élévation du genou libre. Sauts alternatifs en
escalier, bancs en travers et latéraux, bancs en long.
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