Appel à communication
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Appel à communication
Premières journées nationales de la comptabilité Appel à communication L’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises (ISCAE), représenté par le Laboratoire Interdisciplinaire de Gestion (LIGUE) et le Département de Comptabilité, organise en collaboration avec l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT) les premières journées nationales de la comptabilité. Date et lieu : 20 et 21 Avril 2006 à l’Hôtel Abou Nawas Tunis. Thème fédérateur : Le Système Comptable de Entreprises : 10 ans après ? Objectif et Organisation du Colloque L’objectif du colloque, organisé sous forme de séances plénières et d’ateliers spécialisés, est de réunir un maximum de professionnels et de chercheurs dans le domaine de la comptabilité pour enrichir par leurs échanges et leurs débats les contributions préparées pour le colloque dans le cadre du thème fédérateur : Le Système Comptable des Entreprises : 10 ans après ? Nous souhaitons recevoir des contributions originales appuyées par des théories bien établies, touchant à, au moins, un des concepts du thème principal et susceptibles d’avoir des retombées pratiques. Comme toute contribution soumise fera l’objet d’une double évaluation anonyme, nous souhaitons aussi développer une liste d’évaluateurs potentiels. Les Concepts de Base La comptabilité est considérée d’habitude comme le processus par lequel les activités économiques d’une organisation sont mesurées, résumées et communiquées aux entités à l’intérieur (comptabilité de gestion) et à l’extérieur (comptabilité financière) de l’organisation. De ce fait, la comptabilité a vu son importance croître comme une activité pratique bien avant que les chercheurs en comptabilité n’arrivent sur la scène. C’est ainsi que des praticiens comptables et des agences gouvernementales ont pris un intérêt à protéger les bailleurs de fonds (propriétaires et créditeurs). Plusieurs normes ou « standards » ont ainsi vu le jour pour délimiter les marges de manœuvre des dirigeants dans la traduction comptable des évènements économiques. Ces normes sont généralement préparées par des organismes de normalisation (le FASB aux USA, l’IASB au niveau international et le CNC en Tunisie), qui subissent souvent la pression des différents groupes d’intérêt concernés (professionnels de la comptabilité, autorités des marchés financiers, agences gouvernementales, syndicats, groupes écologiques etc…). Par la loi 96-112 du 30 décembre 1996, la Tunisie a abandonné son plan comptable de 1968 d’inspiration française pour adopter un système fortement calqué pour sa majeure partie sur le corps de normes de l’IASB (International Accounting Standards Board). Questionnement La réforme comptable tunisienne qui semble procéder d’une ouverture de l’économie tunisienne aux capitaux internationaux, avait pour but affiché de remédier aux dysfonctionnements du dispositif antérieur. En effet, l’objectif de cette réforme comptable initialisée par le Plan d’Ajustement Structurel (PAS) de 1986 était d’harmoniser les états financiers des entreprises tunisiennes avec les normes et pratiques reconnues sur le plan international. Cette réforme a de fait essentiellement pour modèle de référence le corps de normes de l’International Accounting Standards Board (IASB). Or si la conversion de la Tunisie aux règles comptables de l’IASB relève d’une politique de signal essentielle pour les pays émergents, elle est d’abord surprenante par la faiblesse apparente de ses enjeux pour les entreprises tunisiennes elles-mêmes. L’examen de la cote officielle de la BVMT montre en effet qu’un très petit nombre de sociétés industrielles et commerciales figurent sur le marché financier de Tunis, ce qui est en soit un indicateur de la taille des sociétés de ce pays. Autrement dit, même s’il existe sans doute de nombreuses sociétés familiales importantes, très peu d’entre elles semblent atteindre une taille internationale qui justifie l’ampleur de la réforme. Si, de manière vraisemblable, le nouveau système comptable a été conçu en l’état futur d’une économie tunisienne fortement internationalisée, l’exigence de la lisibilité des comptes des entreprises de ce pays semble pour l’instant assez embryonnaire au niveau mondial. Par ailleurs et au-delà de son apparente inopportunité, la réforme comptable tunisienne renferme également une autre contradiction liée à l’universalité de son champ d’application. Son utilisation obligatoire et indifférenciée par toutes les entreprises représente en effet un coût d’adaptation qui semble disproportionné pour les petites et moyennes sociétés dont les dirigeants sont naturellement peu concernés par les questions comptables internationales. Le cadre conceptuel tunisien lui-même les cite comme principaux utilisateurs d’une information financière pourtant bien plus destinée à des tiers qu’au pilotage interne de l’entreprise. Si de manière implicite ce statut d’utilisateur prouve la faiblesse des outils de gestion dont ils disposent, il met surtout en évidence la faible culture des dirigeants en matière d’administration des entreprises et en particulier en matière comptable. A l’inverse de l’homogénéité visée par toute forme de normalisation, la sophistication technique du nouveau système risquait ainsi de générer de manière au moins transitoire un certain désordre dans les comptes individuels et la détermination de l’impôt des petites et moyennes entreprises tunisiennes. Il est donc surprenant que le dispositif de l’IASB n’ait pas été limité, comme en France, aux seuls comptes consolidés. Le critère de consolidation, par la taille qu’il présuppose aurait en effet permis d’isoler par filtrage un nombre limité d’entreprises concernées par l’enjeu international sans même altérer leur processus individuel d’établissement des comptes. Au regard de ces contradictions, l’objectif premier et immédiat de la refonte du système comptable tunisien ne consistait sans doute pas à harmoniser les pratiques comptables des entreprises détenues par les seuls autochtones ni même à promouvoir la lisibilité de leurs comptes à l’étranger bien que ces enjeux soient évidemment essentiels à terme. Le plan d’ajustement structurel, le code de l’investissement montrent que, en cohérence avec une politique économique très attractive pour les capitaux internationaux, cette réforme avait certainement pour objectif principal de faciliter l’implantation en Tunisie de chefs d’entreprises étrangers en les soumettant quelque soit la taille de leur activité à des normes comptables mondialement reconnues. Dans cette logique, la référence aux normes IASB est l’expression manifeste et rationnelle d’une volonté de ce pays de diversifier un portefeuille d’investisseurs étrangers dans lequel la France tenait jusqu’ici le premier rang. Des Questions à Débattre Aujourd’hui et presque 10 ans après l’instauration du Système Comptable des Entreprises, on en droit de se demander si la réforme comptable a atteint les objectifs fixés. C’est l’objet de ce colloque. Plusieurs questions intéressant les différents aspects de la réforme comptable tunisienne peuvent être soulevées et débattues : - Le degré d’adoption du nouveau système et d’application des normes comptables : présentation des résultats d’enquêtes La normalisation comptable et l’homogénéité des pratiques comptables en Tunisie Les normes comptables tunisiennes et la qualité de l’information produite Le système comptable tunisien et la fiscalité Le système comptable tunisien et le management Le système comptable tunisien et la gouvernance d’entreprise Les normes comptables tunisiennes et les normes internationales La stratégie de normalisation comptable en Tunisie L’application des normes internationales IAS / IFRS dans le monde La nécessité de normes comptables spécifiques aux PME L’impact d’une économie mondialisée sur la normalisation comptable en Tunisie La normalisation comptable sectorielle Echéances Dernier de réception des communications : 7 janvier 2006 Notification de réception aux auteurs : une semaine après la réception de la communication Notification de l’acceptation ou du refus de la communication : 28 février 2006 Réception de la version finale : 31 mars 2006 Normes à respecter pour l’envoi des communications Toute communication doit être transmise sous forme électronique (format word) Adresse suivante : [email protected] Format : Une première page, qui ne sera pas communiquée aux évaluateurs, indique les noms et les coordonnées complètes de l’auteur, le titre de la communication, son résumé en 5 à 10 lignes et les mots clés. En cas de co-écriture, préciser quel sera l’auteur à contacter. La communication proprement dite commence à la deuxième page, avec le titre et sans mention du nom de l’auteur. Le texte définitif ne doit pas dépasser 20 pages (marge 2 cm, police 12, style Times New Roman, et interligne simple). Comité d’organisation Monsieur Abdellatif ABBES : Expert comptable – Enseignant à l’IHEC de Carthage Monsieur Faiçal DERBEL : Expert comptable – Enseignant à l’ISG de Tunis Monsieur Hammadi MATOUSSI : Professeur à l’ISCAE - Directeur du Laboratoire de Recherche LIGUE Madame Hanen MOALLA : Enseignante à l’ISCAE - Directrice du Département de Comptabilité à l’ISCAE NB : Pour plus d’information contacter : Mme Hanen Moalla Département de comptabilité de l’ISCAE Campus universitaire de la Manouba 2010 Manouba Tel : 71 600 705 - mail : [email protected]