Septembre-Octobre 2009 Numéro 23 Filles de la Sagesse du
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Septembre-Octobre 2009 Numéro 23 Filles de la Sagesse du
Dans ce numéro: -fondations et fondatrices -nos déléguées au 50e du diocèse de Kiunga, PNG Filles de la Sagesse du Canada 434 Chemin Montréal Ottawa ON K1K 0V3 Septembre-Octobre 2009 Numéro 23 Écho Echo Écho -1- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Sommaire SOMMAIRE p.2 p.3 Sommaire Éditorial Numéro de novembre-décembre 2009 Parution: début décembre 2009 Date de tombée: 1er novembre 2009 (ou avant si possible) Jocelyne Fallu Au fil de l’histoire… Nos fondations, nos fondatrices p.4-5 p.6-7 p.8-9 P.10-11 p.12-13 p.14-15 p.16 P.17 Il était une fois.. Fondation de St-François Un Jubilé d’or à Edmundston Sister Marie-Aimée de Jésus Aline Leduc/Marthe Jutras Denise Hébert/Nicole Rousse Lucie Gagnon Michael Dawe (Red Deer Express) The views at St.Joseph Sr Aurore Gagnon en Papouasie Jocelyne Fallu Journal de Sr Aimée du Calvaire Françoise Laporte 39 ans en Papouasie Marthe Jutras Insertion à Spanish Pauline Bissonnette Recycling… an Old Concept Harriet Hermary Je suis passée par là Fernande Quesnel Au fil du temps p,18 Profondément touchée p.19 Un retour en Papouasie p.20 Un nouveau baptême p.21 I Felt at Home p.22-23 Court séjour aux Philippines p.24 Celebrating Anne’s 60th p.25 Fête à St-Côme p.26 A Reflection Invitation p.27 Le Centre d’Accueil Champlain p.28 Jubilé de Fabiola Serré Contenu: - Conseil de Congrégation - Au fil de l’histoire - Au fil du temps - Tout simplement - Tout autre contenu qui favorise la connaissance mutuelle Grand merci à nos collaboratrices et collaborateurs Jocelyne Fallu Rachelle-Carmel Leblanc Doris Rodier Dolorès Potvin En collaboration Harriet Hermary Brigitte Michaud Harriet Hermary La rédaction Hélène LeMay Florence Serré-Rainville COMMUNICATIONS.Vous pouvez envoyer vos articles par courriel, en Word ou en Word Perfect et vos photos séparément en format JPG par courriel à: [email protected] ou encore par la poste directement au Studio Sagesse Ottawa 160 Cercle Collège, Ottawa ON K1K 4S1 Veuillez en informer le membre de l’équipe de communication de votre région Merci de respecter la date de tombée. La rédaction N.B. On retournera vos photos Coordonnées des membres de l’équipe des communications NOM RÉGION TÉL Eleanora Baier Ouest canadien (780) 430-8106 Carmen Bussière Édition (613) 842-9633 Alice Chartrand Ottawa (613) 749-1132 Lucie Gagnon Est canadien (506) 739-8482 Marthe Jutras Édition (613) 842-9633 Brigitte Michaud Montréal (514) 256-0004 Monique Potvin Nord Ontario (705) 356-7262 Page couverture: CB Écho Echo Écho FAX (780) 490-1607 (613) 842-0196 Même Même (613) 842-0196 (514) 256-9597 (705) 356-5552 COURRIEL [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Édition et mise en page: Carmen Bussière et Marthe Jutras Studio Sagesse Ottawa Révision: Françoise McNicoll, Ottawa -2- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Éditorial « Donne-moi un cœur qui écoute » L es moments historiques soulignés à l’occasion du 125e anniversaire de l’arrivée des Filles de la Sagesse au Canada nous amènent à constater une réalité qui est nôtre au quotidien. Si nos devancières ont été des « bâtisseuses », des fondatrices d’œuvre, des femmes profondément incarnées, elles étaient avant tout, des femmes de prière, branchées solidement à la Sagesse et à son action dans notre monde. Il en est de même pour nous, dans nos engagements au fil des jours. Permettez-moi quelques exemples. Lorsque j’étais Directrice à la Conférence Religieuse Canadienne (CRC), j’ai fait de nombreux apprentissages. L’art de jeter un regard contemplatif sur les questions difficiles campées à un agenda me marque toujours. À chacune des réunions du conseil d’administration, un long temps était consacré à l’écoute de Dieu dans Sa Parole et dans l’expression des intuitions qui sourdent de l’expérience des participant-e-s. Être témoin privilégiée et partie prenante de ces plages de temps contemplatives, de ces rites novateurs et de ces réflexions sur les questions fondamentales de nos vies humaines et religieuses m’ont ouvert l’esprit et le cœur à une forme bien intégrée de prière. L’eucharistie vécue lors de ces rencontres était une expérience de partage communautaire autant de la Parole de Dieu que du pain consacré. Cette manière de faire et d’être ensemble, de femmes et d’hommes, leaders de nos communautés religieuses canadiennes, m’ont éduquée dans l’art de l’écoute de notre Dieu toujours vivant, se révélant par Sa Parole aux membres d’une communauté de foi engagée dans et pour une même Mission. Dernièrement, on a pu faire l’expérience de poser un regard contemplatif sur une réalité difficile pour notre Congrégation. Dans sa lettre accompagnant nos statistiques 2008, Sr Louise Madore, Supérieure générale, ouvre le cœur à l’espérance. Comme pour les disciples d’Emmaüs, là où des sentiments de surprise, de tristesse, de découragement, envahissent les Filles de la Sagesse devant leur réalité démographique, elle a su oser un regard autre, un regard axé sur la contemplation face à la question vitale de la relève … sujet, s’il en est un, qui nous tient toutes profondément à cœur. J’ose un autre exemple. Au Conseil de Congrégation en octobre prochain, le jour qui précèdera la formation sur la gouvernance par circularité est porteur de ce désir d’ouverture à la Parole de Dieu qui émerge d’un groupe. Cette journée, sera consacrée à la réflexion et au partage de notre spiritualité comme appel incarné dans toute notre réalité et comme invitation à une nouvelle manière d’être et de vivre ensemble. Le Pain de famille sera accueilli, fractionné et partagé en famille internationale ! De son côté, à chaque réunion du Conseil, l’Équipe provinciale consacre un long temps à la prière et au dialogue autour d’un texte qui éclaire un aspect de notre être ensemble en tant que femmes, chrétiennes, héritières de notre riche tradition spirituelle et présentement appelées à un ministère de service dans la Province. Cette plage de temps contemplatif ouvre un espace intérieur à l’accueil de l’Esprit présent en chacune de l’Équipe. L’Esprit guide les pensées et laisse sourdre les intuitions spirituelles. Ensemble, lentement, les participantes apprennent que de « perdre » du temps en prière contemplative en « gagne » dans l’art de la communication les unes avec les autres, ouvertes à l’Esprit vivant en chacune comme dans l’Univers. In the Winter issue of The Occasional Papers, the USA Leadership Conference of Women Religious’ Bulletin, Nancy Sylvester, IHM, shares her thoughts on integrating contemplative practices. She states that: “The contemplative posture is one that opens us up to ambiguity, paradox, and the unknown because it releases for us a lot of our preconceived ways of being and thinking and it releases us of our ego. As we try to get in touch with the God within and become open to the Spirit, we are doing some of the very difficult inner work so essential if we are to respond in new ways ” (p. 9). « Un cœur qui écoute »… tel était celui de ces femmes, nos devancières. « Un cœur qui écoute »… tel est celui de nous toutes qui défilons encore aujourd’hui, ajoutant un chapitre aux 125 ans d’histoire Sagessecanadienne. Jocelyne Fallu, fdls Responsable provinciale Écho Echo Écho -3- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire… nos devancières Il était une fois... Quand un rêve devient réalité... I l était une fois... un « Père de Montfort » qui voulait les chiffres en addition ou en soustraction, mais, elle sait venir au Canada... Non! de dire son évêque, Il va se aussi, en femme de culture, fouiller l’histoire pour mettre perdre dans ces immenses forêts et même... peut-être se en relief la générosité et l’apport marquant des personnes pour l’avancement du royaume en pays lointain... comme faire martyriser par les Iroquois ... Il était une fois, une « Bonne Mère Marie-Louise » en l’occurrence, au Canada, selon le rêve de Montfort et qui voulait venir au Canada ... Trouvez-vous des protec- de Marie-Louise. De plus, elle sait et connaît l’éloquence des chiffres et veut en teurs financiers... de lui ré27 septembre 1884 faire la preuve à l’occapondre l’évêque... elle n’en Les sept premières Filles de la Sagesse fran- sion. Profitant de son sétrouva pas... Il était une fois... au çaises arrivent au Canada. Ce sont, Sr: Aimée jour à la Maison Mère à pays « De-La-Sagesse- du Calvaire, supérieure, Sr Pierre Urséolo, Sr St Laurent, elle « fouille » les Archives, additionne Canadienne » une sœur qui Ste Mechtilde, Sr St-Mucien, Sr Marie de ses trouvailles et nous liavait nom Aline et qui rêvait St-Philippe, Sr Marie-Laurent, Sr Olive. La vre des chiffres révélateurs de prouver, chiffres à l’appui, nature dans cette partie des Laurentides est pour alimenter notre inforque ces deux beaux rêves de splendide mais il faut compter avec les riMontfort et de Marie Louise gueurs de l’hiver, l’absence des routes carros- mation et nous permettre de prendre davantage se sont bel et bien majestueu- sables, l’éloignement des centres. Des débuts conscience que ce rêve de sement réalisés dans la suite plus que difficiles... nos Fondateurs s’est bel des temps. Cette sœur Aline donc, est bonne compteuse de et bien réalisé au cours des siècles. En 1884, à la demande des Pères montfortains et profession durant neuf ans comme économe provinciale, puis trois ans et demi comme économe générale, à Rome. avec la permission de Mgr Duhamel, évêque d’Ottawa Cette économe, comme on le constate, est doublée d’une (Montfort fait partie de son diocèse et il s’était même rendu à StLaurent pour « obtenir » pères, frères et soeurs), sept Filles de la « chercheuse » raffinée. Oui, elle peut empiler Sagesse françaises arrivent au Canada. L’Orphelinat agricole de Notre-Dame de Montfort vers l’année 1910 Écho Echo Écho -4- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire… nos devancières Aline relève les noms de 89 Filles de la Sagesse françai1884 à 1899 ses qui se sont expatriées entre 1884 et 1899 et ont affronté la 89 Filles de la Sagesse françaises mer pour venir fonder et œuvrer s’expatrient et affrontent la mer au Canada. Puis, entre 1900 et 1915, pour établir la Sagesse au Canada 278 viendront les joindre, puis de 1917 à 1942, encore 19 autres 1900 à 1915 traverseront l’océan. En 58 ans, 386 soeurs européennes dont 370 soeurs françaises -nombre im278 Filles de la Sagesse pressionnant ! sont venues fonder auront traversé l’Atlantique ou œuvrer dans notre pays. Elles ont donné au Canada les premières responsables provinciales, 1902 à 1920 maîtresses de novice, institutrices, infirmières, cuisinières, couturières, buandières,etc.Elles 41 Filles de la Sagesse partent étaient de tous les métiers, de œuvrer aux États-Unis toutes les professions. Et quelles compétences! Elles ont laissé leur marque dans la Congrégation et 1917 à 1942 dans la société. Devant ce fait historique, rendons hommage à 19 Filles de la Sagesse nos Soeurs françaises qui ont s’ajoutent au nombre généreusement accepté de venir défricher, ériger, consolider notre Congrégation au Canada DONC de Il est vrai, comme l’ont 1884 à 1942 souligné nos historiennes, que le climat social et politique de la France «forçait » pour ainsi dire 386 Filles de la Sagesse cet exode hors pays... belle raieuropéennes dont 370 sœurs son, ne trouvez-vous pas, pour Saviez-vous que… Les 11 premières Filles de la Sagesse canadiennes ont fait leur noviciat à St Laurent en France. Premier noviciat international ! françaises œuvrent ou transitent en terre canadienne 1884 à 1914 61 Sœurs converses* sont venues au Canada Départements d’origine Les sœurs françaises viennent de divers départements: BasRhin, Charente Maritime, Corrèze, Côte du Nord, DeuxSèvres, Doubs, Finistère, Garonne, Île et Vilaine, Lot, Loire Atlantique, Loiret, Maine et Loire, Manche, Mayenne, Morbihan, Pas de Calais, Puy du Dôme, Pyrénées Rhône, Seine, Somme, St-Pierre-et-Miquelon, Vendée, Vienne, Yonne Montfort et Marie-Louise, du haut du Ciel, de réaliser leur rêve éternellement rêvé ? Donc, à compter de 1884 370 Filles de la Sagesse françaises sont venues au Canada. Un conte?... Plutôt une réalité!... Plusieurs sont retournées en France mais 113 reposent en terre canadienne et 25 en terre américaine. Encore de nos jours, plusieurs d’entre elles vivent dans la mémoire de nos cœurs , mémoire de vénération et de reconnaissance ! Aujourd’hui, après 125 années de présence Sagesse au Canada, nous profitons de cette circonstance historique pour dire à «Montfort et à Marie-Louise que leur rêve commun est parfaitement devenu réalité. Et nous voulons chanter, haut et fort un vibrant et solennel Magnificat ! Merci à vous toutes, chères Soeurs françaises qui vous êtes expatriées pour fonder la Sagesse au Canada. Oui, un conte vrai ! Un rêve devenu réalité ! D’après les recherches d’une compteuse, Aline Leduc, fdls par une conteuse, Marthe Jutras, fdls Nombre de sœurs selon les pays d’origine France Angleterre Belgique Hollande Irlande Italie Luxembourg Suisse Tunisie Total 370 4 4 1 1 2 1 2 1 386 * Convers-se: personne qui, dans un monastère ou un couvent, se consacre aux travaux manuels. 21 Filles de la Sagesse converses sont décédées au Canada. Il n’existe plus, depuis des décennies, de sœurs converses dans la Congrégation. Écho Echo Écho -5- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondations Fondation de St-François de Madawaska. Nouveau Brunswick L e tout débute par l’inspiration du Père Ernest Lang. Il désire la construction d’une école régionale dans sa paroisse, à St-François. Au mois d’août 1944, il convoque une assemblée paroissiale et fait part de son projet. Mais pourquoi une si grande école? « La raison, dit-il, la voici : je constate que plusieurs de nos garçons ne peuvent se rendre dans les collèges ou écoles supérieures. En plus, je désire confier la direction de cette école à des Frères, et nous fermerons les neuf petites écoles de Rangs ». Ceci est accepté et l’on débute, l’année même, les travaux de construction. Mais voilà qu’un changement arrive. Ce ne sont plus les Frères qui prendront la direction, mais les Filles de la Sagesse. Que s’est-il passé? Estce que ce sont Montfort et MarieLouise qui désiraient ce petit coin du comté de Madawaska, pour témoigner de JésusSagesse? Écoutons le Père Ernest Lang Écho Echo Écho nous raconter ce qui suit : Je me mets à chercher une communauté de Frères, mais aucune n’accepte de venir. Je me tourne vers les communautés religieuses de fondation acadienne. Aucune n’enseigne aux garçons et filles. Alors, je me dirige vers les Filles de la Sagesse qui déjà sont à Edmundston et dans le Maine aux ÉtatsUnis. C’est ainsi que le 3 septembre 1945, à 3h. de l’après-midi, arrivent nos quatre fondatrices : Sr Marie-Hyacinthe, supérieure, Sr Anselme de Marie, Sr Gisèle de la Trinité et Sr Paul de la Rédemption. Leur première habitation est celle d’une Caisse populaire, de 20 par 15 pieds, d’une seule pièce qui fut aménagée pour servir de dortoir. Ce bâtiment est tout près de l’église où les Sœurs doivent se rendre tous les jours pour leurs prières. Voici une petite anecdote : les Sœurs, n’ayant pas de montre, se voient dans l’obligation d’apporter leur unique réveille-matin, partout où elles vont. A l’église, il faut donc le sortir de son sac et le froissement du papier donne des distractions à tout le monde… Les Sœurs prennent leurs repas à l’école, car celle-ci possède une classe d’Arts-ménagers (Home Economic) pour les filles et une classe de travaux manuels ( Vocational) pour les garçons. Dès les premiers jours de septembre, on enregistre 208 élèves. Plusieurs professeurs se sont joints aux Filles de la Sagesse, pour l’enseignement. Les débuts sont difficiles, mais la population est très généreuse et essaie de pourvoir au manque matériel de nos Sœurs. C’est le 1er août 1949 que les Sœurs déménagent dans leur nouveau couvent, situé près de l’école, et qui fut donné par le Père Ernest Lang. -6- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondations Il comprend une belle chapelle, érigée en chapelle semipublique par Mgr Roméo Gagnon. Il y a un parloir, une cuisine, un réfectoire. Les chambres sont au 2e étage. Quelle joie! C’est le 11 septembre qu’a lieu la première Messe, célébrée par l’Évêque. Depuis ce temps jusqu’à aujourd’hui, Jésus-Hostie habite la demeure. Les années passent et on n’entend que des éloges au sujet des Sœurs. Les élèves remportent des mentions de « Hautes distinctions académiques ». 51 Filles de la Sagesse ont œuvré à St-François, de 1945 à nos jours. Elles se sont dévouées dans le domaine scolaire, musical, dans les soins à domicile, les visites aux personnes âgées, en pastorale paroissiale et dans les travaux ménagers à l’intérieur de la communauté. « Que Jésus-Sagesse continue de veiller sur notre petite communauté, et accorde ses grâces à ce milieu simple et attachant ». Source : Les Chroniques par Srs Denise Hébert et Nicole Rousse Au fil du temps Un Jubilé d’or à Edmundston, celui de Rachel Lajoie, fdls A lieu dans salle du u matin du 26 sepbel Atelier Tournetembre, la Fête sol. Les tables décodébute en la priante rées de marguerites Chapelle des Servantes jaunes et de rubans du St-Sacrement, à dorés émerveillent deux pas de nos Foyers. les convives. Sur Plus de cinquante perl’air de : « Je veux sonnes se rassemblent toute, toute, toute la pour l’Eucharistie, cévivre ma vie », nous lébrée avec Père Jacchantons des paroles ques Thériault. La joie qui se rapportent à éclaire tous les visages Sr Rachel et qui des résidents de nos égaient tout le Foyers et de monde. En voici un la famille Lajoie; mais couplet : Sr Rachel est sans doute la plus vibrante, Comme elle avait lorsque nous chanfait les Arts ménatons :« Tu m’as instruit gers, Sr Rachel, assise à droite, en compagnie de consœurs et d’amies dès ma jeunesse… Je Elle fut bonne cuisiresterai à te louer en ma vieillesse.» nière; Lorsqu’une employée lit la Prière de Salomon pour deman- Son sucre à la crème, goûtez-y, goûtez-y, der la Sagesse, elle ravive le désir qui habite son cœur de- Et vous chanterez : Je veux toute, toute, toute la vivre ma puis 50 ans. Lorsque l’Évangile est proclamé : «Qui ac- vie, chez les Fdls… De sa plus belle voix, Carmel, un résident aveugle, cueille un enfant … m’accueille moi aussi», elle se revoit au milieu de tous ceux de nos Foyers. Et, c’est dans le si- a chanté : Sagesse, langage de l’amour… Un albumlence qu’elle apporte à l’Offrande la Règle de vie des Filles souvenir contenant des photos, des dessins d’oiseaux et des de la Sagesse et renouvelle son engagement. A la fin de la fleurs coloriés par chaque résident, constitue un précieux Célébration, Sr Denyse Hébert récite le beau texte du Ma- cadeau pour Sr Rachel. C’est dans le ravissement qu’à la fin de la fête, Sr gnificat, offert par Sr Claire Dumont aux jubilaires 2009. Et avec elle nous chantons : Magnificat! Mon cœur exulte Rachel s’est levée pour venir au micro, dire sa reconnaissance; elle qui s’en croyait incapable. d’allégresse. Lucie Gagnon, fdls Ce moment de bonheur est suivi du Banquet préparé et servi par le personnel des Foyers et par des amis. Il a Écho Echo Écho -7- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire… nos devancières Sister Marie-Aimée de Jésus, First Catholic Teacher in 1909 of North Red Deer Separate District 17 The following article was first published Wednesday, February 4, 2009 in the Red Deer Express by Michael Dawe . The author’s kind permission to use it, was obtained through Eleanora Baier O ne hundred years ago, in February 1909, the first classes commenced for the new-formed North Red Deer Separate School District no 17. The first teacher was a young nun, Sister Marie-Aimée de Jésus. Sister Marie-Aimée was born Alexina Raymond in 1877 in Wendover, Ontario. After teaching for a few years in the Ontario Catholic school system, she decided to join the Congregation of the Daughters of Wisdom (Filles de la Sagesse). In the fall of 1908, she travelled west with another Canadian Daughter of Wisdom, Sister Alfred de la Trinité, along with four sisters from France, Sister Marie Agathe, Jeanne Eugenie, Rosalie Baptistine and Césarine. They were to open a convent and boarding school on the brow of the North Hill in Red Deer as part of a major Roman Catholic mission for the community. The Sisters arrived on Oct. 8, past the normal start of the fall school term. Moreover, St. Joseph convent was not quite finished yet. Nevertheless, the Sisters managed as best they could, turning the Convent into their home and accepting applications for boarders. Money was very tight. For a while, all the Sisters had to live on was the $12 boarding fee paid by their first boarder. By Christmas, the number of boarders had risen to seven, increasing the Sisters’ income, but also increasing the expenses. On January 8, 1909, the North Red Deer Separate School District was formally, established by the provincial department of education. The new Catholic School Board made an agreement with the sisters to rent classroom space at St. Joseph Convent for $200 per year -hear, light and janitorial work to be included. Sister Marie-Aimée was retained as the first teacher because she had a teaching certificate from Ontario Roman Catholic school system. However, this certificate was not recognized by the Alberta department of education and she had to teach under a special permit. Her salary was set at $60 per Sister Marie-Aimée de Jésus, first teacher for the Red Deer month. (Roman Catholic) School District in 1909. Picture taken When classes started, Sister Marie-Aimée had 18 c.1940 students. Three others enrolled shortly thereafter. Other Sisters gave classes in such things as art, music, heat all of the finished rooms. The cold was sometimes so severe that a pail of embroidery and French. Conditions were very challenging. The unfinished water on the corner of the kitchen stove would freeze third floor and west side of the convent let the cold in. solid overnight. Moreover, the furnace was defective and often did not Écho Echo Écho -8- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire… nos devancières Nevertheless when the first term came to an end in June, there were 27 students enrolled. By the fall term, the number rose to 50. Meanwhile, Sisters Marie Aimée and Alfred went away to upgrade their education and qualify Alberta teaching certificates Once Sister Alfred obtained her Alberta teaching certificate, she returned to St. Joseph Convent. Sister Marie-Aimée, however, went to Calgary where the Daughters of Wisdom had opened St. Ann’s Convent and School. Sister Marie Aimé taught the younger grades, while a lay teacher, Miss O’Dwyer, taught the upper grades. In the fall of 1912. Sister MarieAimée returned to St. Joseph Convent where she taught Grades 3 to 6 in a classroom in a newly constructed addition to the convent. In December 1915, she moved to Castor, where the sisters operated a hospital and private Catholic school. When the Theresetta Roman Catholic separate School District no 23 was established in late 1917, Sister Marie Aimée became one of the first teachers. In 1928, Sister Marie-Aimée returned once more to St.Joseph Convent where she taught until her retirement. In 1967, Sister Marie-Aimée, now 90, was awarded a Canadian Centennial Medal in recognition of her and the other Daughters of Wisdom’s work as pioneer teachers and founders of Catholic education in Central Alberta. A ceremony was held at St. Joseph Convent on Feb. 18, 1968 to present Sister Marie-Aimée with her special honour. Sister Marie-Aimée passed away in Red Deer on Dec. 6, 1973 at the age of 96. Her passing came shortly after she learned that her old friend and teaching colleague, Sister Alfred, had passed away in Ontario. Sister Marie-Aimée is buried with other Daughters of Wisdom in the Roman Catholic section of the Red Deer Cemetery on 55 St. Michael Dawe, Red Deer Express, February 4, 2009 On the site of the former St.Joseph Convent in Red Deer AB The Views at St. Joseph is not yet completed but condos are for sale (to the tune of $334,000 each for the smaller ones). The President of Laebon Homes, a great Catholic, plans to set the refurbished statue of St.Joseph and the refurbished bell tower from the first convent on the grounds as a reminder of the Daughters of Wisdom's presence for almost 100 years. (Harriet Hermary) Écho Echo Écho -9- Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondatrices Sr Aurore Gagnon, Fille de la Sagesse en Papouasie Arrivée en Papouasie-Nouvelle Guinée (PNG) dès les premières années de fondation de cette mission montfortaine, seule ou avec d’autres, Sr Aurore Gagnon, fdls, a initié, selon les besoins de son milieu d’insertion, diverses œuvres et/ou projets. C’est avec grand enthousiasme qu’en juin 2009 au moment des célébrations du 50e anniversaire de l’arrivée de la famille montfortaine en Papouasie, elle raconte ses expériences à Sr Jocelyne Fallu, responsable provinciale du Canada. On comprendra que les photos de son présent travail volent la vedette dans cet article. P saine et équilibrée au groupe en formation. Elle œuvrera dans ce ministère pendant dix ans. Srs Marie Turner et Aurore Gagnon, fdls, avec le Père Gilles Côté, smm, initient en 1982 le projet de la Nouvelle image de la paroisse dans le diocèse. Après avoir reçu une formation de six semaines à Bangkok avec le Monde meilleur, Sr Aurore aide à la formation des équipes Projet chéri d’Aurore de pastorale dans les paroisses du dio- eu de temps après leur arrivée, soit en 1967, nos sœurs Rachelle-Carmel Leblanc, Madeleine Turcot et Aurore Gagnon fondent une école primaire à Samari sur l’île Kiwai, PNG. Cette école existe toujours aujourd’hui et ce sont des papou-e-s qui y assurent l’administration et l’enseignement. En 1972, avec le Père Vanier, smm, et le frère Bernard Chabot, sg, Sr Aurore commence l’école de catéchistes à Kiunga. Douze couples ainsi que quelques célibataires se présentent pour les premiers cours qui s’étendent sur deux ans. L’enseignement se donne au début en motu pour l’être ensuite en pidgin. Ce changement se justifiait du fait que les livres n’existaient qu’en pidgin. Ces outils permettaient aux catéchistes de retourner dans leurs villages avec le matériel nécessaire pour y initier une formation catéchétique. En plus d’assurer l’enseignement de quelques cours, Sr Aurore était responsable du bien-être des femmes du cours et d’assurer une alimentation Écho Echo Écho cèse. Composées du pasteur, des religieuses et des paroissien-nes, ces équipes sont responsables de l’implantation de cette nouvelle vision d’Église dans leurs milieux. - 10 - Aurore, la bâtisseuse Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondatrices Les jeunes pousses attendent d’être mises en terre té les mètres carrés, toujours en friche, de cette future école d’agriculture. La mise en place de l’infrasEn attente des nouveaux bâtiments... tructure ainsi que la fondation des bâtiments se réalisent un petit pas à la fois ! Le défrichage ainsi que les semailles des fruits, des arbres et des légumes sont bien enclenchés ! Les dons qui assurent la subsistance de cette Les constructions s’élèvent Et que dire de la formation initiale ! En 1991, Sr Aurore commence le programme de formation initiale pour les aspirantes papoues qui veulent devenir Filles de la Sagesse. De 1997 à 2006, nous retrouvons Sr Aurore en tant que responsable des premières novices papoues. Elle les initie bien sûr à la spiritualité Sagesse mais elle travaille, avec ces jeunes femmes, à la préparation et à l’ensemencement de jardins potagers, autour de la maison de formation. Ce projet a eu tant de succès, qu’à son retour de congé missionnaire en 2006, Sr Aurore reçoit l’aval du diocèse pour initier une école d’agriculture, rêve qu’elle chérit déjà depuis plusieurs années. Elle souhaite que les jeunes qui y viendront faire un stage, puissent, de retour chez-eux, assurer la subsistance de leurs familles grâce aux connaissances qu’ils auront acquises à son école. Avec quelle passion notre chère Aurore parle de ce dernier-né de ses projets ! Avec elle, j’ai arpenÉcho Echo Écho Les employés s’activent œuvre lui arrivent de pays et de sources diverses. Visionnaire, Sr Aurore est prête à consacrer toutes ses énergies à la réalisation de ce projet qui alimente ses rêves depuis tellement d’années: la survie et l’autonomie des Papou-e-s à même leur propre terre. Femme profondément heureuse et reconnaissante de la Mission qui lui a été confiée, Sr Aurore raconte en riant divers faits anodins vécus depuis tant d’années dans son pays d’adoption. Votre curiosité a été piquée ? Posez-lui des questions … elle saura vous charmer de ses réponses. Félicitations, chère Aurore ! Propos recueillis par Sr Jocelyne Fallu lors de son passage en Papouasie - juin 2009 - 11 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondations Journal de voyage Les fondations sont habituellement marquées par la Croix. Tout comme à leur arrivée à Montfort, les Pères avaient été étonnés de voir devant eux des champs de roches qu’ils devaient transformer en terre arable, nos chères soeurs françaises ont aussi éprouvé un sentiment semblable. Tout leur voyage, en fait, a été l’apprentissage de la vie missionnaire au Canada. Tout un défi que de partir de St-Laurent, France, pour se rendre en pleine forêt à Montfort, Canada. Voici donc quelques propos tirés du « journal » de Sr Aimée du Calvaire, une des sept premières arrivantes. Chère Mère Marie Pauline Cher Père Guyot, Chère soeurs, Supérieure provinciale de la Province de France, Parents et ami-e-s, sées donnent le mal de mer. Nous n’avons pas été épargnées. Toutes, sauf nos Soeurs converses qui s’en tirèrent Comme nous vous l’avons promis en quittant notre chère France, voici notre journal de voyage. Nous connaissons votre grand intérêt pour cette nouvelle mission. Alors, peu après notre arrivée, nous nous mettons à l’œuvre. La mission présente beaucoup de défis, mais porte aussi plein de promesses. Le 9 septembre 1884, nous, les sept Soeurs, destinées par la Providence pour accomplir cette mission, nous trouvions réunies dans la chapelle de la Sagesse où notre cher Père donna la bénédiction solennelle du Très Saint-Sacrement qui fut suivie d’un chant d’adieu. Le lendemain, 10 septembre, nous les Soeurs Aimée du Calvaire, Supérieure et ancienne Supérieure du Croisic, St-Pierre Urséolo, Mechtilde venue du Guémené, Stà bon compte, ont éprouvé ce méchant mal de mer qui ne fait pas mourir mais qui fait beaucoup souffrir. Douze jours plus tard, nous sommes débarquées à NewYork, Etats-Unis. Craignant d’être inquiétées par le costume religieux, nous nous étions munies d’un costume civil à revêtir en quittant le bateau, en cas de nécessité. Quelques mots sur nos premières péripéties Le 25 septembre à 18 h 00, nous avons quitté New York en train. La nuit a été longue et froide. Nos capes nous ont été très utiles. Dès 8 h 30, nous sommes arrivées à Montréal. Comme il ne Le St-Germain se trouvait personne à nous attendre, nous avons pris 2 voitures pour Mucien de Nantes, Hôtel-Dieu, Marie de St-Philippe, de nous rendre chez Monsieur le Curé de St-Jacques. Pendant ce temps, M. le Curé de St-Jacques et le Père BouNantes, Hôpital général, Ste-Olive, Converse, de Stchet s’étaient rendus à la gare par un autre chemin. Ils Laurent, et Laurence-Marie, converse de St-Laurent, du Motay, quittions St-Laurent à 15 h 00 pour nous rendre au étaient étonnés de ne pas nous trouver à la gare, mais Havre. Le 13 septembre, nous nous embarquions à bord comme le train était arrivé avant l’heure ordinaire ils ont conclu que nous étions parties vers St-Jacques. du St-Germain pour faire voile vers le Canada. Pour qui n’a pas le pied marin, les longues traverÉcho Echo Écho - 12 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondations De là, nous nous sommes rendues chez les Soeurs de la Charité qui nous attendaient, pour nous combler de prévenances. Après le dîner, elles nous ont conduites en voiture faire quelques visites obligatoires: aux Messieurs du Séminaire, aux Soeurs du Bon Pasteur pour qui nous avions des commissions, à M. le curé de St-Jacques. De retour chez les Soeurs, Monsieur Rousselot est venu nous voir avec le Père et les principaux Bienfaiteurs de l’orphelinat. Je ne peux pas vous dire tout ce que ce Monsieur témoigna de satisfaction et de reconnaissance envers nous. Pour lui, il n’avait pas complètement perdu le combat qu’il avait connu avant l’arrivée des Pères et maintenant des Soeurs. Monsieur le curé, nous dit que désormais, notre pied-à-terre serait toujours ici quand nous viendrions à Montréal. Nous avons pris le souper et ces bonnes religieuses remplirent nos paniers de provision pour continuer notre voyage. Le lendemain, elles sont même venues nous conduire à la gare. Une autre surprise avait été préparée pour nous. Ces Messieurs, les organisateurs de l’orphelinat nous attendaient avec leurs dames pour nous exprimer la satisfaction qu’ils éprouvaient de nous voir enfin arrivées au Canada. À 5 h 30, le train est parti en direction de St-Jérôme. Sur le chemin, se trouve la paroisse Ste-Thérèse où le Père Fleurance donnait une retraite. Il s’était rendu à la gare pour nous saluer. Après avoir causé avec lui quelques minutes, nous avons continué notre voyage. À notre arrivée à StJérôme, Monsieur le Vicaire conduisit le Père Joubert chez Monsieur le Curé et nous, chez les Soeurs. Le lendemain, c’est-à-dire le samedi à 7 h 30, nous avons pris le chemin de la forêt. La pluie menaçait , et les religieuses nous ont offert des parapluies. Nous avions encore 10 lieues, (au Canada, on dirait 30 miles ou 48km) à faire dans la forêt et puis, rien pour nous changer en arrivant, nos bagages étant restés à Montréal. Impossible de se faire une idée de la difficulté du chemin qui nous restait à parcourir. La boue allait jusqu’aux genoux des chevaux, puis une roue passait sur un arbre tandis que l’autre s’enfonçait dans un trou et ensuite montait sur un petit rocher. Tout le long du chemin, c’était montagnes et vallées si bien que nous avons nommé ce chemin le «tiens-toi-bien ». Enfin, nous sommes arrivées à 17 h 00, après avoir essuyé toutes les difficultés possibles. Quelle joie pour nous toutes d’arriver enfin chez nous, à Notre-Dame de Montfort. Nous étions attendues et nous avons eu droit à une vraie réception: une avenue garnie d’arbres, un arc de triomphe, des guirlandes, des décorations et même un genre de feu d’artifice. Cinq petites filles vêtues de blanc se sont avancées vers nous et nous ont récité un joli compliment dans lequel elles nous exprimaient la joie qu’elles éprouvaient de nous voir et le désir de remercier le Cher Père Guyot et la Chère Mère Marie Pauline de la faveur qui leur était accordée en ce jour. Écho Echo Écho Nous étions plutôt gênées d’assister à une telle cérémonie. Nos capes étaient couvertes de boue, nos coiffes tombées sur le nez, tous nos habits détrempés par la pluie, tout cela n’avait rien pour nous donner un air de fête. Mais, nous étions rendues. Notre première visite fut à la Chapelle, le Père Joubert y donna le salut au Très SaintSacrement et le Magnificat fut chanté en actions de grâces afin de remercier le bon Dieu de notre heureux voyage. Description de la maison Les adaptations à notre nouvelle vie ne faisait que commencer. Entrons dans la maison par la porte d’honneur qui est la première par où nous sommes entrées le 27 septembre 1884. Je vous ferai grâce de la description du premier étage réservé aux Pères et aux Frères ainsi qu’aux enfants. En face de la porte, un escalier conduit à la chapelle. Elle est bien pauvre. Un seul autel peint en blanc et or, au milieu derrière le tabernacle, la statue du Sacré Cœur qui est belle sur les gradins entre les chandeliers, d’un côté, la statue de Notre-Dame de Lourdes, de l’autre celle de Saint-Joseph. Le reste de la chapelle a été meublé avec des objets recueillis ou donnés mais manifestement pas neufs. Notre Seigneur se retrouvera très bien dans ce milieu d’une si grande pauvreté. Si nous revenons à la porte d’entrée et avançons tout droit, nous ouvrons la porte à droite. Là se trouve un escalier qui nous conduit à l’étage des soeurs. À vous tous, je souhaite le bonsoir. Je me fais dévorer par les moustiques car ici, il y a ni portes ni fenêtres, et la lumière de mon fanal les attire. Dans mon prochain courrier, je vous ferai une description plus complète de nos locaux. Je crois que vous pouvez être contents de vos filles car elles essaient vraiment d’entrer dans l’esprit de pauvreté dans lequel vivait notre Père de Montfort et que notre Bien aimée Mère Marie-Louise nous recommandait dans son Testament. Signé : Sœur Aimée du Calvaire, Supérieure (À suivre...) - 13 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondatrices 39 années de travail en Papouasie... Rachelle-Carmel Leblanc, une fondatrice... à la Marie-Louise Introduction: Quand j’écris Fondatrice à la Marie-Louise, cela éveille en moi une personnalité semblable à celle de Marie-Louise Trichet, c’est à dire, une femme qui entend Jésus lui dire comme en Mt 14,14: Donnezleur vous-même à manger... une femme d’action, d’écoute, d’ouverture et pleine de charité toute créatrice...qui sait se retrousser les manches... N.B. En rendant hommage à Rachelle-C., nous le faisons également à ses généreuses compagnes qui furent et demeurent des collaboratrices indispensables dans toutes les fondations en PNG. Les prochains numéros d’Écho Echo, nous en feront connaître davantage. Dans un village éloigné de Kiunga Voilà ce qui résume un peu l’action de RachelleCarmel Leblanc durant ses 39 années de présence laborieuse en Papouasie, Nouvelle-Guinée. Un peu d’histoire... On demande des Pères montfortains canadiens pour fonder un nouveau diocèse à Kiunga, Papouasie, Nouvelle Guinée. Ils y arrivent en 1959. Voyant l’énorme travail à réaliser, ils demandent l’aide de Filles de la Sagesse. C’est donc en décembre 196l que les trois premières Filles de la Sagesse canadiennes, Srs Albina Génier, Estelle Desjardins, Laurette Ricard posent le pied sur cette terre inconnue. Tout est à bâtir, à implanter, à inventer, à ouvrir.... Nous sommes en 1963, les Pères ouvrent un nouveau poste à Matkomnai, à environ 20 minutes d’avion de la mission première. C’est un poste central où l’on Écho Echo Écho peut rejoindre de nombreux villages environnants. Un nouvel appel est alors lancé aux Filles de la Sagesse canadiennes pour implanter école, clinique, etc. Sr RachelleCarmel, avait inclus dans son dossier son désir d’œuvrer en mission. Le St-Esprit a sûrement pointé son nom aux supérieures du temps... et la voilà partie pour ce nouveau champ d’action. Sa première fondation: juillet 1964 Sitôt le pied sur le sol de la Papouasie, elle part pour la fondation de Matkomnai avec deux autres compagnes: Reina Deschamps et Huguette Blais. Rachelle, responsable de cette petite équipe communautaire, ouvre une école avec Reina , et Huguette, bonne et précieuse infirmière, une clinique médicale. Elles sont guidées et initiées par le fondateur, le Père Jean-Claude Béland, smm. Dans ces lieux et circonstances, la patience et la « débrouillardise » sont les instruments les plus précieux à manœuvrer. Elles sont en pleine forêt. Les matériaux arrivent par avion, en très petite quantité à la fois, alors qu’elles ont tout à bâtir: résidence, clinique et école. Elles se retroussent les manches et voilà: l’école est ouverte en plein air ! Des billots pour pupitres aux élèves, des boîtes de bois, l’une sur l’autre pour le bureau du professeure et un fortuné petit tableau - 12 x 12 - comme instrument « audio-visuel ». Les petits élèves la dévorent des yeux, ils sont ravissants. Voilà pour la première école ! Et la clinique donc ? en plein air toujours, sur la galerie de leur « résidence »... Huguette accueille ses malades qui sont très contents de recevoir soins et sympathies d’une telle personne. Les clients ne manquent pas. Fait remarquable, à l’ouverture des classes, des garçons se présentent, oui, mais seulement 4 filles . Rachelle y voit tout de suite un défi à relever: celui de rejoindre les parents pour les encourager à envoyer leurs filles pour apprendre à lire et à écrire. Avec le temps la situation s’est vite améliorée, les filles viennent à l’école tout comme les garçons. Fait remarquable, cette fondation à Matkomnai s’est très bien développée et aujourd’hui, elle compte même une Rachelle-Carmel en tout-terrain maison de sur les routes de boue du camp Iowara f o r m a t i o n pour les jeunes aspirantes à la Sagesse, que l’on nomme les «Pré-novices». - 14 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondatrices Sa seconde fondation: 1967 Trois ans à peine après la fondation de Matkomnai, l’on songe à ouvrir une nouveau poste à Samari, Isle Kwiai, au sud de la province, dans les îles du golfe. Sur qui compte-t-on, pensez-vous ? Sur Rachelle-Carmel, évidemment, elle a fait merveille dans le premier poste. La voilà donc partie, en bateau, mais oui, c’est une île ! avec ses deux compagnes Srs Aurore Gagnon et Madeleine Turcot. Sitôt le pied sur la terre ferme, Rachelle, responsable de la communauté naissante, et ses deux compagnes s’affairent à organiser des classes primaires pour les enfants et aussi d’autres pour l’instruction des adultes: activités diverses avec les femmes: jeunes filles et mères de famille. Dès 1974, les Filles de la Sagesse « passent » les classes primaires aux professeurs papous, prêts pour assumer la tâche: à Daru et Kuinga, dans des villages le long du fleuve Fly. Sa troisième fondation: 1975-1981 Une fondation ? oui, car il lui faut «habiller son missionnaires dont: un Père filipino d’origine, et deux Frères des École Chrétiennes. Sa compagne immédiate est Denise Hamann. Devant cette foule de personnes déplacées, elle s’occupe immédiatement de leurs besoins prioritaires, Enseignant à des femmes réfugiées en 1989 Rachelle-Carmel, responsable régionale « donnez-leur vous-mêmes à manger »... Elle réunit les femmes, éveille leur intérêt en leur obtenant le nécessaire pour nourrir leur famille et coudre des vêtements pour les leurs. Avec Sr Denise et les Frères elle s’occupe de mettre sur pied des classes pour enseigner l’anglais et autres sujets. « Nous travaillons en collaboration avec les « Nations Unies et obtenons une très belle et bonne collaboration » affirme-t-elle. cœur » pour une nouvelle fonction, celle de responsable régionale de la «Province-Sagesse-Papoue »... cependant son bon leadership se consolide encore davantage devant la coordination des huit postes confiés aux Filles de la Sagesse, Présence, écoute, organisation constituent son pain quotidien durant six bonnes années. Sa quatrième fondation : 1985-1988 Nous la retrouvons à Kiunga en train d’organiser les classes pour jeunes filles (C E: Community Education). Ces jeunes ont terminé leurs études primaires et ne peuvent cependant pas entrer aux écoles secondaires. On supplée alors avec certains sujets comme : anglais, mathématiques, économie domestique. Sa cinquième fondation: 1988-1991 Rachelle-Carmel s’avance de nouveau vers l’inconnu: cette fois il s’agit d’une fondation nouveau genre, avec des Réfugiés. Ces pauvres gens sont chassés de West Papua (Indonésie) au nombre 10,000. Leur situation est des plus lamentables, il va sans dire. Notre experte-fondatrice se joint à un groupe de Écho Echo Écho Au village de Kimbagaip en 2002 Puis, après toutes ces années, elle rentre au Canada, son pays natal. En regardant cette longue et belle route dans sa tête et dans son cœur surtout elle en rend grâce au Seigneur: « Quelle riche et belle expérience ! » Oui, avec Marie-Louise, elle a vraiment incarné la parole de Jésus Sagesse: Donnez-leur vous-même à manger... Donner à manger à ses chers Papous durant ces 39 années de travail en Papouasie, voilà ce qu’a réalisé Rachelle-Carmel. - 15 - Marthe Jutras, fdls Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire, nos fondatrices Insertion à Spanish, Ontario A u printemps de 1993, la Sagesse, en l’année de la béatification de Marie Louise de Jésus, Sr Anizette Bélanger, provinciale son conseil, ont fixé leur regard sur Spanish, une petite chrétienté située sur la transcanadienne, entre Sudbury et Blind River. Malgré ses pauvretés, une soSr Anizette Bélanger, reslidarité extraordinaire unit ponsable provinciale en ‘93 cette petite communauté composée de trois entités bien définies: les anglophones, les francophones et les ojibwas qui cohabitent et partagent les mêmes misères et les mêmes joies. Le 30 avril, Sr Anizette rencontre à Spanish le Père André Lemieux, curé responsable, le diacre permanent, M. Archie Nesseth et les deux soeurs, Noëlla Mur- Srs Noëlla Murphy et Claudette Roy en 1993 phy et Claudette Roy. M. Maurice Cyr, ordonné diacre permanent le 3 septembre de la même année, s’ajoutera à l’équipe d’animation pastorale. Le 5 septembre, le Père Lemieux présente les soeurs aux paroissiens et les mandate pour la visite des familles. C’est ainsi que commence humblement notre histoire d’amour avec les gens de Spanish: travailler en collaboration avec notre curé, le Père André Lemieux, les deux diacres permanents dans les différentes équipes d’animation: la pastorale, l’initiation aux sacrements, l’éducation de la foi et autres dans les milieux de Spanish et d’Espanola. Plusieurs enfants des écoles publiques bénéficieront d’un accompagnement pour les sacrements. La mission est bien définie lorsque j’arrive en Écho Echo Écho Srs Noëlla Murphy et Pauline Bissonnette août ‘94 pour remplacer Sr Claudette Roy (Claudette est décédée prématurément à la suite d’un cancer agressif). À tour de rôle, Noëlla et moi ferons la préparation aux sacrements d’initiation, l’animation des Amies de la Sagesse à Elliot Lake, les rencontres de parents, les visites aux malades et Le Renouveau en paroisse. Sr Noëlla investira beaucoup dans l’accompagnement à l’orgue et une chorale à Espanola et le bulletin paroissial bilingue à Spanish, de même que le RCIA. Après une semaine bien remplie dans nos deux paroisses d’adoption, nous étions toujours heureuses de retrouver notre communauté à Blind River. C’était le calme, le partage de nos engagements mutuels avec nos soeurs et le ressourcement physique et spirituel. En août 1999, je quitte Spanish pour Blind River mais tout en continuant la préparation des sacrements et l’animation des Amies de la Sagesse avec Sr Noëlla jusqu’en juin. En septembre 2001, Sr Monique Potvin me remplace dans mes responsabilités en y ajoutant le partage de la foi et autres activités. Toute cette histoire d’amour avec ces communautés chrétiennes dure encore. Sr Monique assure une présence active tout en continuant les dossiers les plus importants commencés par Sr Noëlla et moi-même. Une réciprocité affectueuse demeure entre les gens de Spanish, d’Espanola et nous. Aussi, nous nous réjouissons de constater que les gens des différents endroits se sont pris en main et avancent. Quant à Sr Noëlla, nous lui disons notre reconnaissance pour son engagement entier et généreux pendant ces quinze années. Je rends grâce à Dieu pour la présence passée et actuelle de la Sagesse par nos soeurs dans ces petites paroisses du Nord de l’Ontario. - 16 - Pauline Bissonnette, fdls Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil de l’histoire RECYCLING… AN OLD CONCEPT T he history goes back to 1924 when the Missionaries of Tinchbrayof Mary,(originally from France), left Red Deer at the request of Bishop O'Leary of the Edmonton Diocese. They undid the bricks of their residence and shipped them by rail to Tisdale, Saskatchewan. These were used to rebuild their centre. Later the house was sold and remodelled. In October 2006, a pilgrimage was organized at Sacred Heart Parish in Red Deer to honour the work done by the pioneer Missionaries. A busload of parishioners with Fr. Don Stein as their leader, visited several places where the Tinchebray Fathers toiled. First we visited Castor and met people who remembered them. Photos of the Fathers, especially Fr. Henri Voisin, the superior, were plentiful. The Pilgrims continued their travels to Saskatchewan and actually met a former Missionary in Tisdale. Immaculate Conception Parish Hall displays many mementos, including a long list of the names of all the Tinchebray Fathers who had worked in Western Canada. Most had worked in Central Alberta. A plaque was donated by Sacred Heart Parish in appreciation of the solid foundation they had given in 1904 - 1924 in establishing the church (in a predominately Protestant territory). Margaret Suntjens, dw and Harriet Hermary, dw had their photo taken by the historical house made with bricks fashioned in Red Deer in the early 1900s. The pilgrims then visited the cemetery where simple grave stones marked the resting places of these stalwart men of God. Harriet Hermary, dw Je suis passée par là !.. N os devancières ont travaillé, elles ont semé, mais c’est Dieu qui a arrosé. Non, il ne se ressemble plus le petit village de Chénéville que nos soeurs ont connu à l’ombre des Laurentides. Elle y ont œuvré dans la pauvreté, à la suite de Marie-Louise. Et aujourd’hui ? Nous en voyons le résultat: tout a grandi ! Les touristes comme moi, s’arrêtent pour y cueillir ce que les anciens ont laissé: des personnes entreprenantes, à preuve les belles œuvres des artiste locaux, des boutiques qui de se développent des magasins qui se modernisent. Quant à l’église, située au cœur du village, elle est à Écho Echo Écho se faire belle pour ses gens. Et j’ai trouvé une rue à la mémoire de Montfort un monument en souvenir des Filles de la sagesse et une ancienne cloche, témoin de nos pionnières et de leur dévouement (voir photos ). De plus, j’y ai aussi découvert la date d’arrivée de nos soeurs françaises, en 1901, venues pour enseigner les enfants du village. Et, parait-il, il leur manquait même les pupitres, les jeunes devaient écrire sur leurs genoux... Le curé du temps avoue un jour que les soeurs ne font pas de bruit, mais beaucoup de bien... Depuis la fermeture du couvent en 1966, on garde tout de même au cœur le souvenir de trois vocations à la Sagesse venant de Chénéville. Les connaissez-vous ?... Fernande Quesnel, fdls - 17 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga Profondément touchée... Jocelyne Fallu, fdls L es quelques mois de recul qui me séparent du Jubilé des 19 et 20 juin du Diocèse de Daru-Kiunga me favorisent un regard intériorisé sur la célébration extraordinaire préparée par le personnel diocésain ainsi que par les gens de chacune des paroisses de ce diocèse à cette occasion. Moment Kairos qui a su, à la fois, faire mémoire de ce qui a été pendant 50 ans d’histoire, célébrer ce qui est aujourd’hui, et ouvrir sur un avenir prometteur pour cette jeune église située en Papouasie-NouvelleGuinée. Les paroles m’apparaissent inadéquates pour témoigner du travail inouï réalisé pendant cinquante (50) ans par les membres de la famille montfortaine, sœurs, pères et frères, dans ce coin reculé du monde. Poussé-e-s par l’Esprit, ces témoins d’Évangile d’antan et d’aujourd’hui ont touché et touchent les cœurs, les vies et les structures de cette église et de cette société émergeantes. Fidèles à l’invitation de Jésus-Sagesse, ces femmes et ces hommes ont semé largement, sans compter ni leurs peines, ni leurs efforts, pour faire advenir le Royaume de Dieu aux confins de la terre. La fête du Jubilé est l’éclatement des nombreux fruits surgis de leur engagement. Mot de félicitations de Jocelyne Fallu, le 19 juin 2009, Ceux-ci sont aujourd’hui en pleine floraison, j’en suis au nom des Filles de la Sagesse du Canada témoin. Toute ma reconnaissance et mon action de grâces s’expriment à ces femmes et à ces hommes de notre belle famille religieuse qui ont réussi une œuvre majestueuse. Oui, ma fierté a été profondément touchée par l’engagement de mes sœurs, Filles de la Sagesse, venues du Canada en 1961 et, au cours des décennies, de plusieurs autres entités : le Royaume-Uni, le Madagascar ainsi que le Congo. Aujourd’hui de jeunes Un joli minois papou femmes, natives de la Papouasie, s’enga- On reconnaît Anne-Marie Beaudoin, Canadienne, économe gégent comme Filles de la Sagesse pour œuvrer avec celles nérale et Elvira Muñoz Muñoz, conseillère générale, déléguées venues d’ailleurs dans une même Mission d’Église. Je du Conseil général aux fêtes du Jubilé prie qu’à la suite de Jésus-Sagesse elles continuent l’œuvre commencée voilà un demi-siècle passé. Longue vie à nos sœurs et à nos frères de la Papouasie-NouvelleJocelyne Fallu, FDLS Guinée. Déléguée de la Province canadienne au Jubilé 2009 Écho Echo Écho - 18 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga Un retour en Papouasie Nouvelle Guinée Un rêve devenu réalité durant le mois de juin 2009 U n retour ... qui est pour moi, un temps privilégié pour me souvenir et rendre grâce pour tous les missionnaires, Pères, Soeurs, Frères et Laïcs avec qui j’ai œuvré du nord au sud du diocèse de Daru-Kiunga. Par leurs danses et leurs chants, les gens savent bien exprimer leur reconnaissance pour la lumière de la Bonne Nouvelle apportée par les ouvriers de la première heure et ceux d’aujourd’hui. Un retour... qui est comme de vraies retrouvailles dans une joie profonde. Dans les personnes qui m’accueillent j’y vois non seulement des figures connues et aimées, mais aussi tout le chemin Accueil à l’aéroport de Sr Rachelle-Carmelle Leblanc par une délégation parcouru ensemble, jadis. de femmes papoues. À l’arrière-plan on reconnaît Lois Mathieu. Un retour ... qui me permet de célébrer avec mes soeurs et frères papous, ces parents fiers de leurs enfants, ces enseignant-e-s, ces infirmières qui sont diennes, Anglaises, Malgaches, Congolaises et celle de la maintenant de vraies leaders de leur communauté et qui culture malaisienne. Je suis fière de constater l’engagepartagent leurs talents pour le bien de tous. ment enthousiaste de ces jeunes, pour répondre aux beUn retour... qui est pour moi un temps de partage soins de leurs gens, à la enrichissant avec mes soeurs Filles de la Sagesse, Cana- suite de Marie-Louise et de Montfort. Un retour ... en Papouasie Nouvelle-Guinée qui me permet de revenir au Canada, avec la certitude qu’il a valu la peine d’investir ma vie et mes forces afin que le Royaume de Dieu qui a pris racine durant ces 50 dernières années, continue de s’étendre et de porter Vie. La délégation de danseurs traditionnels de Matkomnai devant la Cathédrale du diocèse de Daru-Kiunga le 20 juin Écho Echo Écho - 19 - Rachelle-Carmel Leblanc, fdls ancienne missionnaire durant 39 ans, chez les Papou-e-s Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga …« un nouveau baptême en terre papoue » Doris Rodier M on retour récent à ma chère Papouasie à l’occasion du Jubilé d’Or a été pour moi source d’émerveillement, de joie profonde et de gratitude pour tant de merveilles opérées au cours des années. Oui, j’ai été témoin que la communauté chrétienne du diocèse est bien vivante, la Parole de Dieu s’est implantée dans le cœur de nos papou-e-s et c’est elle qui a permis que l’unité se crée entre les diverses tribus. Nos papou-e-s À l’avant-plan, Doris Rodier avec, en partant de l’extrême droite, n’ont pas enfoui leur Jocelyne Fallu, déléguée canadienne, Denise Hamann, missionnaire talents, ils les ont fait en PNG et Dolorès Potvin, déléguée canadienne fructifier. Toutes les activités organisées au cours des fêtes le disent, pas besoin de discours pour le prouver. Que de fierté j’ai ressentie durant la réception au village de Mépu. Notre chère sœur Imelda originaire de notre diocèse a su organiser avec les responsables du vil- nombreux fruits. Au cours de l’Eucharistie solennelle du Jubilé d’Or, la foule a pu être témoin de la profession perpétuelle chez les frères de Saint Gabriel d’un jeune papou de la région de Kiunga du nom de Frère Ruben Paulus. Son père avait désiré devenir prêtre mais l’heure du Seigneur n’était pas arrivée, c’est son fils qui entend l’appel et s’engage. Quelle fierté pour sa famille, pour la Congrégation des frères et pour tout le diocèse! Je réalise que tout ne s’est pas fait sans une longue préparation. Travailler ensemble, n’est-ce pas la meilleure façon de créer entre nous un climat Mgr Gilles Côté avec un enfant handicapé de Callan de respect, d’amour, d’unité et j’ose dire de découverte et de réconciliation ? Que d’heures de soutien, de rencontres, de planification, d’encouragement pour organiser Sr Imelda, Fille de la Sagesse papoue, avec quelques élèves de telles fêtes, chants, danses, réception dans les « corners », mise en scène de l’arrivée des premiers mislage une magnifique réception. Quelle fierté de voir cette sionnaires, etc. Oui, nos Papou-e-s ont su nous entraîner femme de talents, d’initiatives nous charmer avec ces pe- dans leur mouvement de joie et de reconnaissance. Mon cœur jubile de gratitude d’avoir pu participer à des fêtes tits bouts de choux. Imelda je suis fière de toi... ne lâche aussi grandioses. Merci Gilles, de ton invitation, merci à pas, les gens ont besoin des femmes comme toi. Au cours de mes années en Papouasie une idée me la Région de la Papouasie de son accueil si chaleureux, merci à la Province de m’avoir permis une telle expétrottait souvent dans la tête. Notre présence animée de respect et d’amour pouvait-elle avoir un impact ? La de- rience…« un nouveau baptême en terre papoue ». Avec reconnaissance, vise de Montfort « DIEU SEUL » me revenait souvent. Doris Rodier Oui, travailler pour DIEU SEUL a sûrement produit de Écho Echo Écho - 20 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga I FELT AT HOME Dolorès Potvin, fdls H aving lived the Golden Jubilee of the Daru-Kiunga Diocese, with the locals, was an amazing experience. The warm welcoming, the recognition of what was done and is still being done by the missionaries, the simplicity, the friendship expressed by the people was overwhelming. The enthusiasm and team work in which the celebration has been prepared by the people: dances (traditional and modern), singing, music, meals was marvellous. Their joyous and faithful presence at each celebration, truly witnessed their love and appreciation to the Montfort Mission. Having Ruben Paulus sg, one of their own, pronouncing his last vows in the brotherhood is a sign of hope. Their joy and love expressed to the former missionaries was touching and emotional. Lots of tears of joy have been shed. As an invited guest I felt at home and part of this Christian family. Sr Dolorès Potvin DW Ruben Paulos, sg, surrounded by his parents and his religious brothers Dolorès’ warm welcome at the airport by a delegation of refugee women , June 15, 2009 Sr Lois Mathieu Re-enactment of the arrival of the Montfortian Fathers Écho Echo Écho All invited Jubilee guests pass through the Ceremonial arch - 21 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps – Arrêt aux Philippines La communauté du Noviciat , rue Rosal es hilippin P x u a éjour la SaCourt s illes de e F provinc diocèse de la e d s bilé du léguée Les dé adienne au Ju ont arrêtées e an ,s Sagess gesse c ga, Papouasie Filles de la s iun Daru-K jours chez le s e quelqu : lippines s Potvin des Phi ier et Dolorè y od e e Fallu n ly e c Doris R juin tandis qu o J t n c et au débu Carmel Lebla t. er u n e ille n donn e Rachell s au début ju s u o de v ée sont all t heureuses n o Elles s çu en photos. er p a bref Les pré-novices et les sœurs de la communauté Ci-dessus, Doris, lors d’un repas à la communauté du pré-noviciat avec Malou et Liane Rainville - ci-contre Irène Châteauvert et Dolorès Écho Echo Écho - 22 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps – Arrêt aux Philippines La communauté du pré-noviciat, rue Carriedo « Prêt » du violon de notre musicienne, Bernadette Marion, aux sœurs en formation. La mission de Bernadette se poursuit... Visite au Trichet Learning Centre fondé par Irène Châteauvert Ci-dessus, vue en plongée à partir du 2e étage de la cour intérieure du noviciat À gauche, Jean Enad, économe régionale des Philippines, et Jocelyne Fallu, responsable provinciale du Canada signent le contrat de construction du noviciat anglophone international dont les coûts sont assumés par la Province canadienne. Écho Echo Écho - 23 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps Celebrating Anne Malcolm’s 60th Anniversary D uring the visit of our Leaders, Jocelyne Fallu and expressed her gratitude and her face revealed her joy. We Aline Leduc, the most special event came off were are all thankful for this wonderful time of connectedness. beautifully! Then it was time for unwrapping the gifts! Among On the eve of our celebration, Anne Malcolm was taken out to Swiss Chalet. We were gathered around her the various things presented to Anne were a beautiful in a cozy nook. The food was excellent as was the jovial candle and big bouquet of various gorgeous flowers. conversation. T h e s e Anne was s y m b o l i z e d For the camera most grateful Anne’s various achievements, her to dine out! and At Providence t a l e n t s A Centre, the b l e s s i n g s . Sisters had surprise gift was a provided a CD “The Shack” table set in a that Jocelyne had pleasant area kept secret! There many in the dining w e r e room where e x c i t e d we had all our comments. There were useful gifts of toiletries, writing paper, other meals. We were in puzzles, craft materials, etc. A box of paper clips excited c l o s e Anne very much. As she is still settling in, even gift proximity with boxes, wrapping paper and ribbons are treasured! There Jocelyne Fallu, Provincial leader grateful smiles and “thank-yous”! each other and were many with Anne Following this spread, we made our way to the we covered m a n y third floor where Anne, Mary Hamill, Genevieve interesting topics as we ate the excellent variety of food Hochhausen and Rosalie Gaukler have their rooms. In the from the buffet. On Tuesday, August 25th, when Anne solarium a long table with refreshments awaited us. As arrived for breakfast, Jocelyne decorated her with a Anne walked in, we sang “Happy Anniversary to You” as we stood by a large decorated carrot cake ready to be beautiful posy which she wore throughout the day. Soon afterward, the Eucharist was offered for Anne served. Other Sisters from the unit came to share the fun. As we ate and chatted, and though we were only the camera was busy ten in number, many other taking photos. We were worshippers joined us, entertained by a gracious thanking God for the many young employee who blessings bestowed upon sang and delighted us by her. her happy disposition. Our special Soon it was time to gathering took place at gather up our belongings 2:00 pm in a large and to take off for another comfortable room. All nine joyous meal where we sisters and Helen Baier, a continued to exchange former DW, were present. news about other Sisters The Liturgy, composed by Front row, Srs: Barbara Gaukler, Anne Malcom, Mary Hamill, of our province. We were Alin e, was entitled Genevieve Hochhausen row: Aline Leduc, Local Leader, Helen Baier , Jocelyne “Wisdom, I loved her and Back Fallu, Provincial Leader, Margaret Suntjens, Eleanora Baier, Har- privileged to hear about Aline Leduc’s searched for her from my riet Hermary experiences at St Laurent youth”. It was prayed with and about upcoming deep reverence and conviction. For the spontaneous petitions, many wishes renovations. It was indeed a beautiful day of union and were expressed for Anne, for her loved ones and for all love! Harriet Hermary, dw those she had touched during her 60 years. Anne Écho Echo Écho - 24 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps Fête de la reconnaissance le 15 août Villa Sagesse, St-Côme, QC D ans une lettre du 20 juillet dernier, Sr Jocelyne Fallu, notre responsable provinciale, nous invite à une fête de reconnaissance et de « lâcher prise » pour clôturer la saison estivale au Chalet Villa Sagesse. Se remémorer les bons moments passés ensemble dans ce site merveilleux, comme lieu de repos ou de vacances, est très important pour chacune des bénéficiaires. Avant-plan: Michel Breault et son épouse /Arrière-plan: Srs Cécile Boisvert et Jeannine Leclerc, fdls, Georges Madore, smm Cependant, qu’en est-il de « l’âme » de ce chalet: Sr Jeannine Leclerc, fdls ? Les célébrations de la journée et les remerciements inédits s’adressent donc à notre bien aimée Jeannine, responsable de Villa Sagesse depuis 1973. Le charme de la nature a été rendu possible à nous Filles de la Sagesse et aux Communautés religieuses qui ont pu en bénéficier. L’accueil proverbial de Jeannine, ses services multiples et indispensables, sa débrouillardise dans tous les besoins d’une visiteuse ou campeuse, tout cela mérite éloges Jocelyne Fallu, à l’accueil et reconnaissance. Cet hommage sera traduit dans la célébration eucharistique de Georges Madore, smm. Dès 9 h 00 après l’accueil de Jocelyne Fallu aux 40 Filles de la Sagesse accompagnées de campeuses des autres communautés, nous nous dirigeons vers la chapelle où, l’animatrice Hélène LeMay, fdls, nous reçoit avec sa caméra et son large sourire. Sr Jocelyne nous invite alors à prier ensemble le Dieu de l’espérance. Elle salue en cette fête de NotreDame de l’Assomption, les 5 Filles de la Sagesse acadiennes présentes, et de même les Soeurs absentes ou décédées qui ont bien connu ces lieux inoubliables. Elle n’oublie pas M. Michel Breault et son épouse qui ont « épaulé » Jeannine pour rendre Villa Sagesse un site si hospitalier. Débute alors la célébration eucharistique. Fait inusité, la lecture de l’Évangile est faite par l’assemblée. Le CéléÉcho Echo Écho brant annonce les deux points principaux de son homélie: l’Amour et Villa Sagesse. - Marie entre dans le cœur de Dieu; elle nous révèle la petite créature que nous sommes. - Que nous apporte un séjour à Villa Sagesse ? Une brouette remplie est dirigée vers l’avant de la chapelle . Son contenu: - le repos, la paix pour un an (le tout symbolisé par un oreiller ) - l’accueil de Jeannine (une assiette fleurie ) - les services ( tablier pour dresser la table ) - les « IN »: Soeurs qui ont œuvré dans le passé. Un cantique de Montfort éclaire ces réalités. Pour la procession de l’Offertoire, les statues de nos fondateurs accompagnent les vases sacrés. Une prière à Montfort clôture la Messe. Suit ensuite le savoureux repas préparé par Mme Jocelyne Mainville, cuisinière experte de Relais Sagesse. Arrive le moment attendu pour remercier Jeannine. Elle reçoit de l’Équipe provinciale quelques mois de ressourcement et de repos à St-Laurent-sur-Sèvres, à l’été 2010. Les Soeurs Colette Leblanc et Cécile Boisvert auront une période de repos à l’endroit qu’elles choisiront, alors que les Srs Suzanne Chassé, Mary-Virginia et Thérèse Normandeau sont également remerciées pour leur aide à Villa Sagesse ces dernières années. Vient le temps de partager le vécu de chacune: « qu’avons-nous aimé le plus à StCôme ? » Pour la plupart, c’est la nature: site enchanteur avec son lac et ses montagnes; la fraternité avec d’autres communautés religieuses; le silence du Jocelyne Mainville milieu; la possiSuzanne Chassé, fdls bilité de la célébration eucharistique quotidienne. Il est vrai que les beautés champêtres parlent mieux à l’âme des merveilles de la création et donc de son Créateur que celles de la ville. Comme l’exprime si bien Sr Louise Drolet, cnd, dans une carte de remerciement: « Jeannine nous a fait goûter à l’intimité de Dieu, à ses beautés, à la splendeur de la gloire éternelle. » Nos remerciement s’adressent à Jeannine Leclerc, au Père Georges Madore, smm, et à l’organisatrice de cette journée : Sr Hélène LeMay, fdls. Brigitte Michaud, fdls - 25 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps A REFLECTION Action for ALBERTA PRO-LIFE A t the Red Deer Fair, (THE WESTERNER), the Red Deer Pro-Life group, for some years now, has provided a booth to promote awareness. This year, awareness about life before birth was stressed. Mary Topley, a friend from Redwoods, and I were privileged to work at a table for three hours, greeting, smiling, offering materials and encouraging the visitors to handle some "hands-on materials" I was touched to see so many teenagers stop by the lifelike display of 5 stages of a foetus in the womb. They were visibly awed by this wonderful work of creation. At a second display, they could actually handle the life-like dolls of foetuses at age 12 , 16, 22 and 30 weeks of gestation. The latter weighed about a kilo. The young visitors suddenly realized what a weight a mother had to carry during her pregnancy. One young lad actually cradle the largest doll with reverence, and clasped it to his heart. Many pregnant women stopped by. No doubt, they had already seen drawings of the first display. At the second, they lingered and handled the dolls .The literature all around spoke of the beauty of life. One lady said that she believed in Pro-choice and then looking at the foetus doll in her arms she said, " But, destroy this !!!". I gently said, "Yes we need to know that there are two people involved, don't we?" She nodded as she returned the doll to its resting place. Her friend who accompanied her said, "Oh I've been trying to get pregnant for two years now. Next week, I'm going to see a doctor about fertility treatment." These beautiful young ladies displayed much love for life! Then there were the mothers who stopped by with young children and who pointed out to them what they looked like before they were born. The little ones asked questions and mom explained about such things as the umbilical cord. There were several great teaching moments like this. All in all, the spirit was friendly and reverent. Only one lady who seemed hostile, passed by quickly and looking back over her shoulder, said sarcastically, "All this is for birth control!". I impulsively blurted out, "But not abortion!." At this point there were several young people within hearing distance. I felt for a moment that I sounded as if I wanted to argue (which the directives prohibited). But no, I had prayed the Holy Spirit to assist me. I feel confident that my outburst had a positive effect. One young woman reacted with disgust when she discovered that Canada has not set age limit for abortions. A foetus may legally be aborted until the time of birth. Several others were equally disgusted with Canadian Law. They were under the assumption that abortions were legal up to the age of three months only. The dolls depicting the foetuses, illustrated so eloquently how unjust such lack of abortion laws really are. Even before three months the foetus is fully formed and needs only to grow. The life-size visuals are a wonderful teaching tool. May they help bring common sense to our nation. May the huge tide (1.3 million) of abortions already performed in Canada mark the end to such cruelty and disrespect for the precious and unbelievable gift of life! May our atonement, constant prayer, and lobbying of our provincial and federal governments bring about justice for the endangered "Holy Innocents" of our day. Harriet Hermary dw INVITATION Vous désirez partager en ce 125e anniversaire, les origines de fondation de votre maison, ou encore votre expérience en tant que fondatrice ou collaboratrice d’une œuvre des Filles de la Sagesse où que ce soit dans le monde, rien de plus simple. Un coup d’œil dans les chroniques, des souvenirs encore frais en mémoire, des faits touchants, des faits comiques, quelques photos d’époque et d’aujourd’hui et le tour est joué. Fondations et fondatrices d’œuvre..., on continuera d’en parler tout au long de l’année. On continuera de découvrir…Donc, à vos plume… à vos ordinateurs! P.S. Envoyer les photos en JPG dans un fichier séparé. Écho Echo Écho - 26 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps Le Centre d’Accueil Champlain à Ottawa (1969-2009) L e dimanche 30 août dernier, le Centre d’Accueil Cécile Charron-Madore, mère de Louise et de Georges, Champlain célébrait le 40e anniversaire de son ouver- devint bénévole à peine un an après l’ouverture du Centre, ture. L’administrateur actuel, Pierre Arsenault, accueillit donc en 1970. tous les résidents qui pouvaient se déplacer ainsi que les Madame Cécile Madore membres du Conseil des familles, les bénévoles et même quelques politiciens de la région à se joindre à lui. Il va sans dire que la pluie à l’extérieur ne fit que regrouper toutes ces personnes à l’intérieur et permit des échanges encore plus chaleureux. Pierre Arsenault et Madeleine Meilleur Madame Meilleur ayant souligné la grande satisfaction des résidents du Centre et la longue liste d’attente pour y être admis, une proposition de Monsieur Bédard fut acMonsieur Arsenault souligna l’apport des Filles de cueillie avec un long applaudissement : celle de la fondala Sagesse des premières années qui donnèrent à cette rési- tion d’un second Centre d’accueil unilingue français dans dence le même esprit de famille qu’elles avaient insufflé à l’hôpital Montfort qu’elles venaient de quitter. Notons Hélène LeMay à l’animation qu’il s’agissait de Rita Denommée, qui prit en charge l’administration, Marguerite Piperno et Thérèse Martin qui offrirent leurs talents au service des malades. Madeleine Sylvestre fut aussi engagée durant de nombreuses années au service de la pastorale, comme Hélène LeMay l’est encore depuis une dizaine d’années. Madeleine Meilleur, député d’Ottawa-Vanier à l’Assemblée législative de l’Ontario, élue d’abord en 2003 et réélue en 2007, est aussi, depuis 2003 ministre déléguée aux Affaires francophones, en plus d’autres responsabilités ministérielles. Elle souligna l’importance de la vocation qu’a le Centre d’Accueil Champlain comme le seul centre de soins unilingue français dans la ville d’Ottawa. Elle ne manqua pas de rappeler la fierté qu’elle porte d’avoir été formée comme infirmière par les Filles de la Sagesse à l’hôpital Montfort, de la promotion de 1970, avant d’obtenir également un diplôme d’avocate spécialisée dans le la municipalité d’Ottawa. Souhaitons que le Centre d’Accueil Champlain droit du travail et de l’emploi. Il faut aussi souligner la présence à la fête de Geor- puisse continuer longtemps à desservir les besoins physiges Bédard, conseiller municipal à la ville d’Ottawa et de ques et spirituels des résidents francophones d’Ottawa. N’est-ce pas que nos fondateurs seraient fiers de l’apport Mgr André Drouin, premier aumônier. Parmi les personnes présentes, quelques-unes ont été des Filles de la Sagesse et de tant de soignants et de bénéhonorées de façon particulière pour leur contribution voles aux soins des personnes âgées de chez nous? Hélène LeMay, fdls comme bénévoles. Entre autres, soulignons que Madame Écho Echo Écho - 27 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23 Au fil du temps Fabiola Serré fête 70 ans de vie religieuse ! P our Soeur Fabiola Serré, veux l’ont accueillie pour un repas c’est lors d’un retour au en famille et des rencontres chaleuberceau de son enfance qu’elle reuses, soit à Verner, Warren, Field et Sturgeon Falls. Quelle joie de fête, avec les siens, ses 70 ans de vie religieuse au début de visiter Arsidas à Sudbury, son seul juin dernier. Comblée au-delà frère vivant âgé de 91 ans ! de ses attentes, elle vit de surpriLe couronnement de la seses en joies. maine, pour Fabiola, est sans Pour répondre à son désir contredit la messe célébrée à ses exprès de prier avec sa famille , intentions, en l’église Notre-Dame une dizaine des nièces et neveux Fabiola, 3e de droite, entourée des membres de sa fades Victoires de Field où, ellemille de la famille-Ferdinand (son même fut baptisée, il y a près de 89 frère ) sont rassemblés à Verner, ans. La Communauté de Field, Ontario, pour une célébration de la Parole avec des chants donc, reconnaît ses 70 ans de vie religieuse en l’applauappropriés et des prières spontanées. Le thème de cette dissant, lors d’une cérémonie qui honore d’autres jubilaicélébration d’Action de Grâce préparée par Florence, res de couples mariés et de premiers-communiants. Le tourne autour de la Trinité et des vertus théologales: buffet qui suit lui permet de renouer avec des amis chez qui elle a œuvré durant ses dernières années en pastorale 1. L’Espérance dans les promesses du Père, paroissiale. Elle en profite pour distribuer ses signets2. La Foi dans la résurrection du Christ, souvenirs. 3. La Charité dans la présence sanctifiante de l’EspritFabiola, toute reconnaissante de tant de marques Saint. Après l’heure de prière, Fabiola est surprise par d’affection, gardera longtemps dans son cœur les célébral’offrande de la famille, d’un cadre « auto-portrait » avec tions familiales de son Jubilé de platine-2009. gravure plaquée-or. L’émotion est grande. Toute la semaine, à tour de rôle, ses nièces et neSa nièce: Florence Serré-Rainville Par un vendredi après-midi L es sœurs de la région d’Ottawa ont rendez-vous à la salle Notre-Dame de la Maison Accueil-Sagesse en ce vendredi 4 septembre. Un compte-rendu appuyé d’un Powerpoint est donné par deux de nos déléguées aux fêtes du 50e anniversaire de fondation du diocèse de Daru en Papouasie. Il va sans dire que RachelleCarmel Leblanc ayant œuvré en Papouasie pendant 39 ans parle de l’abondance du cœur. Plusieurs anciennes missionnaires sont présentes dans la salle ou à l’écoute à la Communauté Notre-Dame, par le truchement du circuit interne. Elles sont avides d’entendre parler de leur cher PNG. Rachelle n’hésite pas à les nommer, à faire appel à leurs connaissances du pays, à leurs souvenirs. De son côté, Jocelyne Fallu, Responsable provinciale, développe surtout la partie du voyage aux Philippines. Merci Jocelyne et Rachelle de nous faire communier au travail quasi-gigantesque réalisé par les Filles de la Sagesse dans ces pays. Nous en sommes tout simplement émerveillées. (Une présentation semblable a été donnée à Montréal pâr Jocelyne Fallu et Doris Rodier) La rédaction /CB Écho Echo Écho - 28 - Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23