Septembre-Octobre 2009 Numéro 23 Filles de la Sagesse du

Transcription

Septembre-Octobre 2009 Numéro 23 Filles de la Sagesse du
Dans ce numéro:
-fondations et fondatrices
-nos déléguées au 50e du diocèse de Kiunga, PNG
Filles de la Sagesse du Canada
434 Chemin Montréal
Ottawa ON K1K 0V3
Septembre-Octobre 2009
Numéro 23
Écho Echo Écho
-1-
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Sommaire
SOMMAIRE
p.2
p.3
Sommaire
Éditorial
Numéro de novembre-décembre 2009
Parution: début décembre 2009
Date de tombée: 1er novembre 2009
(ou avant si possible)
Jocelyne Fallu
Au fil de l’histoire… Nos fondations, nos fondatrices
p.4-5
p.6-7
p.8-9
P.10-11
p.12-13
p.14-15
p.16
P.17
Il était une fois..
Fondation de St-François
Un Jubilé d’or à Edmundston
Sister Marie-Aimée de Jésus
Aline Leduc/Marthe Jutras
Denise Hébert/Nicole Rousse
Lucie Gagnon
Michael Dawe
(Red Deer Express)
The views at St.Joseph
Sr Aurore Gagnon en Papouasie Jocelyne Fallu
Journal de Sr Aimée du Calvaire Françoise Laporte
39 ans en Papouasie
Marthe Jutras
Insertion à Spanish
Pauline Bissonnette
Recycling… an Old Concept
Harriet Hermary
Je suis passée par là
Fernande Quesnel
Au fil du temps
p,18
Profondément touchée
p.19
Un retour en Papouasie
p.20
Un nouveau baptême
p.21
I Felt at Home
p.22-23 Court séjour aux Philippines
p.24
Celebrating Anne’s 60th
p.25
Fête à St-Côme
p.26
A Reflection
Invitation
p.27
Le Centre d’Accueil Champlain
p.28
Jubilé de Fabiola Serré
Contenu:
- Conseil de Congrégation
- Au fil de l’histoire
- Au fil du temps
- Tout simplement
- Tout autre contenu qui favorise la
connaissance mutuelle
Grand merci à nos collaboratrices
et collaborateurs
Jocelyne Fallu
Rachelle-Carmel Leblanc
Doris Rodier
Dolorès Potvin
En collaboration
Harriet Hermary
Brigitte Michaud
Harriet Hermary
La rédaction
Hélène LeMay
Florence Serré-Rainville
COMMUNICATIONS.Vous pouvez envoyer vos articles par courriel, en Word ou en
Word Perfect et vos photos séparément en
format JPG par courriel à:
[email protected] ou encore
par la poste directement au
Studio Sagesse Ottawa
160 Cercle Collège,
Ottawa ON
K1K 4S1
Veuillez en informer le membre de l’équipe
de communication de votre région Merci de
respecter la date de tombée.
La rédaction
N.B. On retournera vos photos
Coordonnées des membres de l’équipe des communications
NOM
RÉGION
TÉL
Eleanora Baier
Ouest canadien
(780) 430-8106
Carmen Bussière
Édition
(613) 842-9633
Alice Chartrand
Ottawa
(613) 749-1132
Lucie Gagnon
Est canadien
(506) 739-8482
Marthe Jutras
Édition
(613) 842-9633
Brigitte Michaud
Montréal
(514) 256-0004
Monique Potvin
Nord Ontario
(705) 356-7262
Page couverture: CB
Écho Echo Écho
FAX
(780) 490-1607
(613) 842-0196
Même
Même
(613) 842-0196
(514) 256-9597
(705) 356-5552
COURRIEL
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Édition et mise en page: Carmen Bussière et Marthe Jutras
Studio Sagesse Ottawa
Révision: Françoise McNicoll, Ottawa
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Éditorial
« Donne-moi un cœur qui écoute »
L
es moments historiques soulignés à l’occasion du 125e anniversaire de l’arrivée des Filles de la Sagesse au Canada nous amènent à constater une réalité qui est nôtre au quotidien. Si nos devancières ont été des « bâtisseuses »,
des fondatrices d’œuvre, des femmes profondément incarnées, elles étaient
avant tout, des femmes de prière, branchées solidement à la Sagesse et à son
action dans notre monde. Il en est de même pour nous, dans nos engagements au
fil des jours.
Permettez-moi quelques exemples.
Lorsque j’étais Directrice à la Conférence Religieuse Canadienne (CRC),
j’ai fait de nombreux apprentissages. L’art de jeter un regard contemplatif sur
les questions difficiles campées à un agenda me marque toujours. À chacune
des réunions du conseil d’administration, un long temps était consacré à l’écoute
de Dieu dans Sa Parole et dans l’expression des intuitions qui sourdent de l’expérience des participant-e-s. Être témoin privilégiée et partie prenante de ces
plages de temps contemplatives, de ces rites novateurs et de ces réflexions sur
les questions fondamentales de nos vies humaines et religieuses m’ont ouvert
l’esprit et le cœur à une forme bien intégrée de prière. L’eucharistie vécue lors
de ces rencontres était une expérience de partage communautaire autant de la
Parole de Dieu que du pain consacré. Cette manière de faire et d’être ensemble,
de femmes et d’hommes, leaders de nos communautés religieuses canadiennes,
m’ont éduquée dans l’art de l’écoute de notre Dieu toujours vivant, se révélant par Sa Parole aux membres d’une
communauté de foi engagée dans et pour une même Mission.
Dernièrement, on a pu faire l’expérience de poser un regard contemplatif sur une réalité difficile pour notre
Congrégation. Dans sa lettre accompagnant nos statistiques 2008, Sr Louise Madore, Supérieure générale, ouvre le
cœur à l’espérance. Comme pour les disciples d’Emmaüs, là où des sentiments de surprise, de tristesse, de découragement, envahissent les Filles de la Sagesse devant leur réalité démographique, elle a su oser un regard autre, un regard
axé sur la contemplation face à la question vitale de la relève … sujet, s’il en est un, qui nous tient toutes profondément à cœur.
J’ose un autre exemple. Au Conseil de Congrégation en octobre prochain, le
jour qui précèdera la formation sur la gouvernance par circularité est porteur de ce
désir d’ouverture à la Parole de Dieu qui émerge d’un groupe. Cette journée, sera
consacrée à la réflexion et au partage de notre spiritualité comme appel incarné dans
toute notre réalité et comme invitation à une nouvelle manière d’être et de vivre ensemble. Le Pain de famille sera accueilli, fractionné et partagé en famille internationale !
De son côté, à chaque réunion du Conseil, l’Équipe provinciale consacre un
long temps à la prière et au dialogue autour d’un texte qui éclaire un aspect de notre
être ensemble en tant que femmes, chrétiennes, héritières de notre riche tradition spirituelle et présentement appelées à un ministère de service dans la Province. Cette plage
de temps contemplatif ouvre un espace intérieur à l’accueil de l’Esprit présent en chacune de l’Équipe. L’Esprit guide
les pensées et laisse sourdre les intuitions spirituelles. Ensemble, lentement, les participantes apprennent que de « perdre » du temps en prière contemplative en « gagne » dans l’art de la communication les unes avec les autres, ouvertes
à l’Esprit vivant en chacune comme dans l’Univers.
In the Winter issue of The Occasional Papers, the USA Leadership Conference of Women Religious’
Bulletin, Nancy Sylvester, IHM, shares her thoughts on integrating contemplative practices. She states that: “The
contemplative posture is one that opens us up to ambiguity, paradox, and the unknown because it releases for us a lot
of our preconceived ways of being and thinking and it releases us of our ego. As we try to get in touch with the God
within and become open to the Spirit, we are doing some of the very difficult inner work so essential if we are to
respond in new ways ” (p. 9).
« Un cœur qui écoute »… tel était celui de ces femmes, nos devancières. « Un cœur qui écoute »… tel est
celui de nous toutes qui défilons encore aujourd’hui, ajoutant un chapitre aux 125 ans d’histoire Sagessecanadienne.
Jocelyne Fallu, fdls
Responsable provinciale
Écho Echo Écho
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Au fil de l’histoire… nos devancières
Il était une fois...
Quand un rêve devient réalité...
I
l était une fois... un « Père de Montfort » qui voulait les chiffres en addition ou en soustraction, mais, elle sait
venir au Canada... Non! de dire son évêque, Il va se aussi, en femme de culture, fouiller l’histoire pour mettre
perdre dans ces immenses forêts et même... peut-être se en relief la générosité et l’apport marquant des personnes
pour l’avancement du royaume en pays lointain... comme
faire martyriser par les Iroquois ...
Il était une fois, une « Bonne Mère Marie-Louise » en l’occurrence, au Canada, selon le rêve de Montfort et
qui voulait venir au Canada ... Trouvez-vous des protec- de Marie-Louise. De plus, elle sait et connaît l’éloquence
des chiffres et veut en
teurs financiers... de lui ré27 septembre 1884
faire la preuve à l’occapondre l’évêque... elle n’en
Les sept premières Filles de la Sagesse fran- sion. Profitant de son sétrouva pas...
Il était une fois... au çaises arrivent au Canada. Ce sont, Sr: Aimée jour à la Maison Mère à
pays « De-La-Sagesse- du Calvaire, supérieure, Sr Pierre Urséolo, Sr St Laurent, elle « fouille »
les Archives, additionne
Canadienne » une sœur qui Ste Mechtilde, Sr St-Mucien, Sr Marie de
ses trouvailles et nous liavait nom Aline et qui rêvait St-Philippe, Sr Marie-Laurent, Sr Olive. La
vre des chiffres révélateurs
de prouver, chiffres à l’appui, nature dans cette partie des Laurentides est
pour alimenter notre inforque ces deux beaux rêves de splendide mais il faut compter avec les riMontfort et de Marie Louise gueurs de l’hiver, l’absence des routes carros- mation et nous permettre
de prendre davantage
se sont bel et bien majestueu- sables, l’éloignement des centres. Des débuts
conscience que ce rêve de
sement réalisés dans la suite plus que difficiles...
nos Fondateurs s’est bel
des temps.
Cette sœur Aline donc, est bonne compteuse de et bien réalisé au cours des siècles.
En 1884, à la demande des Pères montfortains et
profession durant neuf ans comme économe provinciale,
puis trois ans et demi comme économe générale, à Rome. avec la permission de Mgr Duhamel, évêque d’Ottawa
Cette économe, comme on le constate, est doublée d’une (Montfort fait partie de son diocèse et il s’était même rendu à StLaurent pour « obtenir » pères, frères et soeurs), sept Filles de la
« chercheuse » raffinée. Oui, elle peut empiler
Sagesse françaises arrivent au Canada.
L’Orphelinat agricole de Notre-Dame de Montfort vers l’année 1910
Écho Echo Écho
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Au fil de l’histoire… nos devancières
Aline relève les noms de
89 Filles de la Sagesse françai1884 à 1899
ses qui se sont expatriées entre
1884 et 1899 et ont affronté la
89 Filles de la Sagesse françaises
mer pour venir fonder et œuvrer
s’expatrient et affrontent la mer
au Canada.
Puis, entre 1900 et 1915, pour établir la Sagesse au Canada
278 viendront les joindre, puis de
1917 à 1942, encore 19 autres
1900 à 1915
traverseront l’océan. En 58 ans,
386 soeurs européennes dont 370
soeurs françaises -nombre im278 Filles de la Sagesse
pressionnant ! sont venues fonder
auront traversé l’Atlantique
ou œuvrer dans notre pays. Elles
ont donné au Canada les premières responsables provinciales,
1902 à 1920
maîtresses de novice, institutrices, infirmières, cuisinières, couturières, buandières,etc.Elles 41 Filles de la Sagesse partent
étaient de tous les métiers, de
œuvrer aux États-Unis
toutes les professions. Et quelles
compétences! Elles ont laissé leur
marque dans la Congrégation et
1917 à 1942
dans la société. Devant ce fait
historique, rendons hommage à
19 Filles de la Sagesse
nos Soeurs françaises qui ont
s’ajoutent au nombre
généreusement accepté de venir
défricher, ériger, consolider
notre Congrégation au Canada
DONC de
Il est vrai, comme l’ont
1884 à 1942
souligné nos historiennes, que le
climat social et politique de la
France «forçait » pour ainsi dire
386 Filles de la Sagesse
cet exode hors pays... belle raieuropéennes dont 370 sœurs
son, ne trouvez-vous pas, pour
Saviez-vous que…
Les 11 premières Filles de la
Sagesse canadiennes ont fait
leur noviciat à St Laurent
en France.
Premier noviciat international !
françaises œuvrent ou transitent
en terre canadienne
1884 à 1914
61 Sœurs converses* sont venues
au Canada
Départements d’origine
Les sœurs françaises viennent de divers départements: BasRhin, Charente Maritime, Corrèze, Côte du Nord, DeuxSèvres, Doubs, Finistère, Garonne, Île et Vilaine, Lot, Loire
Atlantique, Loiret, Maine et Loire, Manche, Mayenne, Morbihan, Pas de Calais, Puy du Dôme, Pyrénées Rhône, Seine,
Somme, St-Pierre-et-Miquelon, Vendée, Vienne, Yonne
Montfort et Marie-Louise, du haut
du Ciel, de réaliser leur rêve éternellement rêvé ?
Donc, à compter de 1884
370 Filles de la Sagesse françaises
sont venues au Canada. Un
conte?... Plutôt une réalité!... Plusieurs sont retournées en France
mais 113 reposent en terre canadienne et 25 en terre américaine.
Encore de nos jours, plusieurs
d’entre elles vivent dans la mémoire de nos cœurs , mémoire de
vénération et de reconnaissance !
Aujourd’hui, après 125 années de présence Sagesse au Canada, nous profitons de cette circonstance historique pour dire à
«Montfort et à Marie-Louise que
leur rêve commun est parfaitement
devenu réalité. Et nous voulons
chanter, haut et fort un vibrant et
solennel Magnificat ! Merci à
vous toutes, chères Soeurs françaises qui vous êtes expatriées
pour fonder la Sagesse au Canada.
Oui, un conte vrai ! Un rêve devenu réalité !
D’après les recherches
d’une compteuse,
Aline Leduc, fdls
par une conteuse,
Marthe Jutras, fdls
Nombre de sœurs selon
les pays d’origine
France
Angleterre
Belgique
Hollande
Irlande
Italie
Luxembourg
Suisse
Tunisie
Total
370
4
4
1
1
2
1
2
1
386
* Convers-se: personne qui, dans un monastère ou un couvent, se consacre aux travaux
manuels. 21 Filles de la Sagesse converses sont décédées au Canada. Il n’existe plus,
depuis des décennies, de sœurs converses dans la Congrégation.
Écho Echo Écho
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Au fil de l’histoire, nos fondations
Fondation de St-François de Madawaska. Nouveau Brunswick
L
e tout débute par l’inspiration du Père Ernest
Lang. Il désire la construction d’une école régionale dans sa paroisse, à St-François. Au mois d’août
1944, il convoque une assemblée paroissiale et fait part
de son projet. Mais pourquoi une si grande école?
« La raison, dit-il, la voici : je constate que plusieurs de
nos garçons ne peuvent se rendre dans les collèges ou
écoles supérieures. En plus, je désire confier la direction de cette école à des Frères, et nous fermerons les
neuf petites écoles de Rangs ». Ceci est accepté et l’on
débute, l’année même, les travaux de construction.
Mais voilà
qu’un changement
arrive. Ce ne sont
plus les Frères qui
prendront la direction, mais les Filles
de la Sagesse. Que
s’est-il passé? Estce que ce sont
Montfort et MarieLouise qui désiraient ce petit coin
du comté de Madawaska, pour témoigner de JésusSagesse?
Écoutons le
Père Ernest Lang
Écho Echo Écho
nous raconter ce qui suit : Je me mets à chercher une
communauté de Frères, mais aucune n’accepte de venir. Je me tourne vers les communautés religieuses de
fondation acadienne. Aucune n’enseigne aux garçons et
filles. Alors, je me dirige vers les Filles de la Sagesse
qui déjà sont à Edmundston et dans le Maine aux ÉtatsUnis.
C’est ainsi que le 3 septembre 1945, à
3h. de l’après-midi, arrivent nos quatre fondatrices : Sr Marie-Hyacinthe, supérieure, Sr
Anselme de Marie, Sr Gisèle de la Trinité et
Sr Paul de la Rédemption.
Leur première habitation est celle
d’une Caisse populaire, de 20 par 15 pieds,
d’une seule pièce qui fut aménagée pour servir de dortoir. Ce bâtiment est tout près de
l’église où les Sœurs doivent se rendre tous
les jours pour leurs prières. Voici une petite
anecdote : les Sœurs, n’ayant pas de montre,
se voient dans l’obligation d’apporter leur
unique réveille-matin, partout où elles vont.
A l’église, il faut donc le sortir de son sac et
le froissement du papier donne des distractions à tout le monde…
Les Sœurs prennent leurs repas à l’école, car celle-ci possède une classe d’Arts-ménagers
(Home Economic) pour les filles et une classe de travaux manuels ( Vocational) pour les garçons. Dès les
premiers jours de septembre, on enregistre 208 élèves.
Plusieurs professeurs se sont joints aux Filles de la Sagesse, pour l’enseignement.
Les débuts sont difficiles,
mais la population
est très généreuse et
essaie de pourvoir
au manque matériel
de nos Sœurs. C’est
le 1er août 1949 que
les Sœurs déménagent dans leur nouveau couvent, situé
près de l’école, et
qui fut donné par le
Père Ernest Lang.
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Au fil de l’histoire, nos fondations
Il comprend une belle chapelle, érigée en chapelle semipublique par Mgr Roméo Gagnon. Il y a un parloir, une cuisine, un réfectoire. Les chambres sont au 2e étage.
Quelle joie! C’est le 11 septembre qu’a lieu la première Messe, célébrée par l’Évêque. Depuis ce temps jusqu’à
aujourd’hui, Jésus-Hostie habite la demeure.
Les années passent et on n’entend que des éloges au
sujet des Sœurs. Les élèves remportent des mentions de
« Hautes distinctions académiques ».
51 Filles de la Sagesse ont œuvré à St-François, de
1945 à nos jours. Elles se sont dévouées dans le domaine
scolaire, musical, dans les soins à domicile, les visites aux
personnes âgées, en pastorale paroissiale et dans les travaux
ménagers à l’intérieur de la communauté.
« Que Jésus-Sagesse continue de veiller sur notre
petite communauté, et accorde ses grâces à ce milieu
simple et attachant ».
Source : Les Chroniques
par Srs Denise Hébert et Nicole Rousse
Au fil du temps
Un Jubilé d’or à Edmundston, celui de Rachel Lajoie, fdls
A
lieu dans salle du
u matin du 26 sepbel Atelier Tournetembre, la Fête
sol. Les tables décodébute en la priante
rées de marguerites
Chapelle des Servantes
jaunes et de rubans
du St-Sacrement, à
dorés émerveillent
deux pas de nos Foyers.
les convives. Sur
Plus de cinquante perl’air de : « Je veux
sonnes se rassemblent
toute, toute, toute la
pour l’Eucharistie, cévivre ma vie », nous
lébrée avec Père Jacchantons des paroles
ques Thériault. La joie
qui se rapportent à
éclaire tous les visages
Sr Rachel et qui
des résidents de nos
égaient tout le
Foyers et de
monde. En voici un
la famille Lajoie; mais
couplet :
Sr Rachel est sans
doute la plus vibrante,
Comme elle avait
lorsque nous chanfait les Arts ménatons :« Tu m’as instruit
gers,
Sr Rachel, assise à droite, en compagnie de consœurs et d’amies
dès ma jeunesse… Je
Elle fut bonne cuisiresterai à te louer en ma vieillesse.»
nière;
Lorsqu’une employée lit la Prière de Salomon pour deman- Son sucre à la crème, goûtez-y, goûtez-y,
der la Sagesse, elle ravive le désir qui habite son cœur de- Et vous chanterez : Je veux toute, toute, toute la vivre ma
puis 50 ans. Lorsque l’Évangile est proclamé : «Qui ac- vie, chez les Fdls…
De sa plus belle voix, Carmel, un résident aveugle,
cueille un enfant … m’accueille moi aussi», elle se revoit
au milieu de tous ceux de nos Foyers. Et, c’est dans le si- a chanté : Sagesse, langage de l’amour… Un albumlence qu’elle apporte à l’Offrande la Règle de vie des Filles souvenir contenant des photos, des dessins d’oiseaux et des
de la Sagesse et renouvelle son engagement. A la fin de la fleurs coloriés par chaque résident, constitue un précieux
Célébration, Sr Denyse Hébert récite le beau texte du Ma- cadeau pour Sr Rachel.
C’est dans le ravissement qu’à la fin de la fête, Sr
gnificat, offert par Sr Claire Dumont aux jubilaires 2009. Et
avec elle nous chantons : Magnificat! Mon cœur exulte Rachel s’est levée pour venir au micro, dire sa reconnaissance; elle qui s’en croyait incapable.
d’allégresse.
Lucie Gagnon, fdls
Ce moment de bonheur est suivi du Banquet préparé et servi par le personnel des Foyers et par des amis. Il a
Écho Echo Écho
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Au fil de l’histoire… nos devancières
Sister Marie-Aimée de Jésus, First Catholic Teacher in 1909
of North Red Deer Separate District 17
The following article was first published Wednesday, February 4, 2009 in the Red Deer Express by Michael Dawe . The author’s
kind permission to use it, was obtained through Eleanora Baier
O
ne hundred years ago, in February 1909, the first
classes commenced for the new-formed North Red
Deer Separate School District no 17. The first teacher
was a young nun, Sister Marie-Aimée de Jésus.
Sister Marie-Aimée was born Alexina Raymond in
1877 in Wendover, Ontario. After teaching for a few
years in the Ontario Catholic school system, she decided
to join the Congregation of the Daughters of Wisdom
(Filles de la Sagesse).
In the fall of 1908, she travelled west with another
Canadian Daughter of Wisdom, Sister Alfred de la
Trinité, along with four sisters from France, Sister Marie
Agathe, Jeanne Eugenie, Rosalie Baptistine and Césarine.
They were to open a convent and boarding school
on the brow of the North Hill in Red Deer as part of a
major Roman Catholic mission for the community.
The Sisters arrived on Oct. 8, past the normal start
of the fall school term. Moreover, St. Joseph convent was
not quite finished yet. Nevertheless, the Sisters managed
as best they could, turning the Convent into their home
and accepting applications for boarders.
Money was very tight. For a while, all the Sisters
had to live on was the $12 boarding fee paid by their first
boarder. By Christmas, the number of boarders had risen
to seven, increasing the Sisters’ income, but also
increasing the expenses.
On January 8, 1909, the North Red Deer Separate
School District was formally, established by the
provincial department of education.
The new Catholic School Board made an
agreement with the sisters to rent classroom space at St.
Joseph Convent for $200 per year -hear, light and
janitorial work to be included.
Sister Marie-Aimée was retained as the first teacher
because she had a teaching certificate from Ontario
Roman Catholic school system.
However, this certificate was not recognized by the
Alberta department of education and she had to teach
under a special permit. Her salary was set at $60 per Sister Marie-Aimée de Jésus, first teacher for the Red Deer
month.
(Roman Catholic) School District in 1909. Picture taken
When classes started, Sister Marie-Aimée had 18 c.1940
students. Three others enrolled shortly thereafter. Other
Sisters gave classes in such things as art, music, heat all of the finished rooms.
The cold was sometimes so severe that a pail of
embroidery and French.
Conditions were very challenging. The unfinished water on the corner of the kitchen stove would freeze
third floor and west side of the convent let the cold in. solid overnight.
Moreover, the furnace was defective and often did not
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire… nos devancières
Nevertheless when the first term came to an end in
June, there were 27 students enrolled. By the fall term,
the number rose to 50. Meanwhile, Sisters Marie Aimée
and Alfred went away to upgrade their education and
qualify Alberta teaching certificates
Once Sister Alfred obtained her Alberta teaching
certificate, she returned to St. Joseph Convent.
Sister Marie-Aimée, however, went to Calgary
where the Daughters of Wisdom had opened St. Ann’s
Convent and School.
Sister Marie Aimé taught the younger grades, while
a lay teacher, Miss O’Dwyer, taught the upper grades.
In the fall of 1912. Sister MarieAimée returned to St. Joseph Convent where she taught
Grades 3 to 6 in a classroom in a newly constructed
addition to the convent.
In December 1915, she moved to Castor, where the
sisters operated a hospital and private Catholic school.
When the Theresetta Roman Catholic separate School
District no 23 was established in late 1917, Sister Marie
Aimée became one of the first teachers.
In 1928, Sister Marie-Aimée returned once more to
St.Joseph Convent where she taught until her retirement.
In 1967, Sister Marie-Aimée, now 90, was awarded
a Canadian Centennial Medal in recognition of her and
the other Daughters of Wisdom’s work as pioneer
teachers and founders of Catholic education in Central
Alberta.
A ceremony was held at St. Joseph Convent on
Feb. 18, 1968 to present Sister Marie-Aimée with her
special honour.
Sister Marie-Aimée passed away in Red Deer on
Dec. 6, 1973 at the age of 96. Her passing came shortly
after she learned that her old friend and teaching
colleague, Sister Alfred, had passed away in Ontario.
Sister Marie-Aimée is buried with other Daughters
of Wisdom in the Roman Catholic section of the Red
Deer Cemetery on 55 St.
Michael Dawe,
Red Deer Express,
February 4, 2009
On the site of the former St.Joseph Convent in Red Deer AB
The Views at St. Joseph is not yet completed but condos are for sale (to the tune of $334,000 each for the smaller
ones). The President of Laebon Homes, a great Catholic, plans to set the refurbished statue of St.Joseph and the
refurbished bell tower from the first convent on the grounds as a reminder of the Daughters of Wisdom's presence for
almost 100 years. (Harriet Hermary)
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondatrices
Sr Aurore Gagnon, Fille de la Sagesse
en Papouasie
Arrivée en Papouasie-Nouvelle Guinée (PNG) dès les premières années de fondation de cette mission
montfortaine, seule ou avec d’autres, Sr Aurore Gagnon, fdls, a initié, selon les besoins de son milieu d’insertion, diverses œuvres et/ou projets. C’est avec grand enthousiasme qu’en juin 2009 au moment des célébrations du 50e anniversaire de l’arrivée de la famille montfortaine en Papouasie, elle raconte ses expériences à Sr Jocelyne Fallu, responsable provinciale du Canada. On comprendra que les photos de son présent
travail volent la vedette dans cet article.
P
saine et équilibrée au groupe en formation. Elle œuvrera dans ce ministère pendant dix ans.
Srs Marie Turner et Aurore Gagnon, fdls, avec
le Père Gilles Côté, smm, initient en 1982 le projet
de la Nouvelle image de la paroisse dans le diocèse.
Après avoir reçu une formation de six semaines à
Bangkok avec le Monde meilleur, Sr
Aurore aide à la formation des équipes
Projet chéri d’Aurore
de pastorale dans les paroisses du dio-
eu de temps après leur arrivée, soit en 1967, nos
sœurs Rachelle-Carmel Leblanc, Madeleine Turcot et Aurore Gagnon fondent une école primaire à
Samari sur l’île Kiwai, PNG. Cette école existe toujours aujourd’hui et ce sont des papou-e-s qui y assurent l’administration et l’enseignement.
En 1972, avec le Père Vanier, smm, et le frère
Bernard Chabot, sg, Sr Aurore commence l’école de
catéchistes à Kiunga. Douze couples ainsi que quelques célibataires se présentent pour les premiers
cours qui s’étendent sur deux ans. L’enseignement se
donne au début en motu pour l’être ensuite en pidgin.
Ce changement se justifiait du fait que les livres
n’existaient qu’en pidgin. Ces outils permettaient aux
catéchistes de retourner dans leurs villages avec le
matériel nécessaire pour y initier une formation catéchétique. En plus d’assurer l’enseignement de quelques cours, Sr Aurore était responsable du bien-être
des femmes du cours et d’assurer une alimentation
Écho Echo Écho
cèse. Composées du pasteur, des religieuses et des
paroissien-nes, ces équipes
sont responsables
de
l’implantation
de cette nouvelle vision
d’Église dans
leurs milieux.
- 10 -
Aurore, la bâtisseuse
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondatrices
Les jeunes pousses attendent d’être mises en terre
té les mètres carrés,
toujours
en friche,
de
cette
future
école d’agriculture.
La mise en
place de
l’infrasEn attente des nouveaux bâtiments...
tructure
ainsi que
la fondation des bâtiments se réalisent un petit pas à
la fois ! Le défrichage ainsi que les semailles des
fruits, des arbres et des légumes sont bien enclenchés ! Les dons qui assurent la subsistance de cette
Les constructions s’élèvent
Et que dire de la formation initiale ! En 1991,
Sr Aurore commence le programme de formation
initiale pour les aspirantes papoues qui veulent devenir Filles de la Sagesse. De 1997 à 2006, nous retrouvons Sr Aurore en tant que responsable des premières novices papoues. Elle les initie bien sûr à la
spiritualité Sagesse mais elle travaille, avec ces jeunes femmes, à la préparation et à l’ensemencement
de jardins potagers, autour de la maison de formation. Ce projet a eu tant de succès, qu’à son retour de
congé missionnaire en 2006, Sr Aurore reçoit l’aval
du diocèse pour initier une école d’agriculture, rêve
qu’elle chérit déjà depuis plusieurs années. Elle souhaite que les jeunes qui y viendront faire un stage,
puissent, de retour chez-eux, assurer la subsistance
de leurs familles grâce aux connaissances qu’ils auront acquises à son école.
Avec quelle passion notre chère Aurore parle
de ce dernier-né de ses projets ! Avec elle, j’ai arpenÉcho Echo Écho
Les employés s’activent
œuvre lui arrivent de pays et de sources diverses. Visionnaire, Sr Aurore est prête à consacrer toutes ses
énergies à la réalisation de ce projet qui alimente ses
rêves depuis tellement d’années: la survie et l’autonomie des Papou-e-s à même leur propre terre.
Femme profondément heureuse et reconnaissante de la Mission qui lui a été confiée, Sr Aurore
raconte en riant divers faits anodins vécus depuis tant
d’années dans son pays d’adoption. Votre curiosité a
été piquée ? Posez-lui des questions … elle saura
vous charmer de ses réponses. Félicitations, chère
Aurore !
Propos recueillis par Sr Jocelyne Fallu lors de son
passage en Papouasie - juin 2009
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondations
Journal de voyage
Les fondations sont habituellement marquées par la Croix. Tout comme à leur arrivée à Montfort, les Pères avaient
été étonnés de voir devant eux des champs de roches qu’ils devaient transformer en terre arable, nos chères soeurs
françaises ont aussi éprouvé un sentiment semblable. Tout leur voyage, en fait, a été l’apprentissage de la vie missionnaire au Canada. Tout un défi que de partir de St-Laurent, France, pour se rendre en pleine forêt à Montfort, Canada. Voici donc quelques propos tirés du « journal » de Sr Aimée du Calvaire, une des sept premières arrivantes.
Chère Mère Marie Pauline
Cher Père Guyot,
Chère soeurs, Supérieure provinciale de la
Province de France,
Parents et ami-e-s,
sées donnent le mal de mer. Nous n’avons pas été épargnées. Toutes, sauf nos Soeurs converses qui s’en tirèrent
Comme nous vous l’avons promis en
quittant notre chère France, voici notre journal de voyage. Nous connaissons votre
grand intérêt pour cette nouvelle mission.
Alors, peu après notre arrivée, nous nous
mettons à l’œuvre. La mission présente
beaucoup de défis, mais porte aussi plein de
promesses.
Le 9 septembre 1884, nous, les sept
Soeurs, destinées par la Providence pour accomplir cette mission, nous trouvions réunies
dans la chapelle de la Sagesse où notre cher
Père donna la bénédiction solennelle du Très
Saint-Sacrement qui fut suivie d’un chant
d’adieu. Le lendemain, 10 septembre, nous
les Soeurs Aimée du Calvaire, Supérieure et
ancienne Supérieure du Croisic, St-Pierre
Urséolo, Mechtilde venue du Guémené, Stà bon compte, ont éprouvé ce méchant mal de mer qui ne fait pas
mourir mais qui fait beaucoup souffrir.
Douze jours plus tard, nous
sommes débarquées à NewYork,
Etats-Unis. Craignant d’être inquiétées par le costume religieux, nous
nous étions munies d’un costume
civil à revêtir en quittant le bateau,
en cas de nécessité.
Quelques mots sur nos premières
péripéties
Le 25 septembre à 18 h 00,
nous avons quitté New York en
train. La nuit a été longue et
froide. Nos capes nous ont été très
utiles. Dès 8 h 30, nous sommes
arrivées à Montréal. Comme il ne
Le St-Germain
se trouvait personne à nous attendre, nous avons pris 2 voitures pour
Mucien de Nantes, Hôtel-Dieu, Marie de St-Philippe, de nous rendre chez Monsieur le Curé de St-Jacques. Pendant ce temps, M. le Curé de St-Jacques et le Père BouNantes, Hôpital général, Ste-Olive, Converse, de Stchet s’étaient rendus à la gare par un autre chemin. Ils
Laurent, et Laurence-Marie, converse de St-Laurent, du
Motay, quittions St-Laurent à 15 h 00 pour nous rendre au étaient étonnés de ne pas nous trouver à la gare, mais
Havre. Le 13 septembre, nous nous embarquions à bord comme le train était arrivé avant l’heure ordinaire ils ont
conclu que nous étions parties vers St-Jacques.
du St-Germain pour faire voile vers le Canada.
Pour qui n’a pas le pied marin, les longues traverÉcho Echo Écho
- 12 -
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondations
De là, nous nous sommes rendues chez les Soeurs de la
Charité qui nous attendaient, pour nous combler de prévenances. Après le dîner, elles nous ont conduites en voiture faire quelques visites obligatoires: aux Messieurs du
Séminaire, aux Soeurs du Bon Pasteur pour qui nous
avions des commissions, à M. le curé de St-Jacques. De
retour chez les Soeurs, Monsieur Rousselot est venu nous
voir avec le Père et les principaux Bienfaiteurs de l’orphelinat. Je ne peux pas vous dire tout ce que ce Monsieur
témoigna de satisfaction et de reconnaissance envers
nous. Pour lui, il n’avait pas complètement perdu le combat qu’il avait connu avant l’arrivée des Pères et maintenant des Soeurs. Monsieur le curé, nous dit que désormais, notre pied-à-terre serait toujours ici quand nous
viendrions à Montréal. Nous avons pris le souper et ces
bonnes religieuses remplirent nos paniers de provision
pour continuer notre voyage. Le lendemain, elles sont même venues nous
conduire à la gare. Une autre surprise
avait été préparée pour nous. Ces Messieurs, les organisateurs de l’orphelinat
nous attendaient avec leurs dames pour
nous exprimer la satisfaction qu’ils
éprouvaient de nous voir enfin arrivées
au Canada.
À 5 h 30, le train est parti en direction de St-Jérôme. Sur le chemin, se
trouve la paroisse Ste-Thérèse où le
Père Fleurance donnait une retraite. Il
s’était rendu à la gare pour nous saluer.
Après avoir causé avec lui quelques
minutes, nous avons continué notre
voyage.
À notre arrivée à StJérôme, Monsieur le Vicaire conduisit
le Père Joubert chez Monsieur le Curé
et nous, chez les Soeurs.
Le lendemain, c’est-à-dire le samedi à 7 h 30, nous avons pris le chemin de la forêt. La pluie menaçait , et
les religieuses nous ont offert des parapluies. Nous avions encore 10 lieues, (au Canada, on dirait 30 miles ou 48km) à faire dans la forêt et puis, rien
pour nous changer en arrivant, nos bagages étant restés à
Montréal. Impossible de se faire une idée de la difficulté
du chemin qui nous restait à parcourir. La boue allait jusqu’aux genoux des chevaux, puis une roue passait sur un
arbre tandis que l’autre s’enfonçait dans un trou et ensuite
montait sur un petit rocher. Tout le long du chemin, c’était montagnes et vallées si bien que nous avons nommé
ce chemin le «tiens-toi-bien ».
Enfin, nous sommes arrivées à 17 h 00, après avoir
essuyé toutes les difficultés possibles. Quelle joie pour
nous toutes d’arriver enfin chez nous, à Notre-Dame de
Montfort. Nous étions attendues et nous avons eu droit à
une vraie réception: une avenue garnie d’arbres, un arc de
triomphe, des guirlandes, des décorations et même un
genre de feu d’artifice. Cinq petites filles vêtues de blanc
se sont avancées vers nous et nous ont récité un joli compliment dans lequel elles nous exprimaient la joie qu’elles
éprouvaient de nous voir et le désir de remercier le Cher
Père Guyot et la Chère Mère Marie Pauline de la faveur
qui leur était accordée en ce jour.
Écho Echo Écho
Nous étions plutôt gênées d’assister à une telle cérémonie. Nos capes étaient couvertes de boue, nos coiffes
tombées sur le nez, tous nos habits détrempés par la pluie,
tout cela n’avait rien pour nous donner un air de fête.
Mais, nous étions rendues. Notre première visite fut à la
Chapelle, le Père Joubert y donna le salut au Très SaintSacrement et le Magnificat fut chanté en actions de grâces
afin de remercier le bon Dieu de notre heureux voyage.
Description de la maison
Les adaptations à notre nouvelle vie ne faisait que
commencer. Entrons dans la maison par la porte d’honneur qui est la première par où nous sommes entrées le 27
septembre 1884.
Je vous ferai grâce de la description du premier
étage réservé aux Pères et aux Frères ainsi qu’aux enfants.
En face de la porte, un escalier conduit à la chapelle. Elle
est bien pauvre. Un seul autel peint en blanc et or, au milieu derrière le tabernacle, la statue du Sacré Cœur qui est
belle sur les gradins entre les chandeliers, d’un côté, la
statue de Notre-Dame de Lourdes, de l’autre celle de
Saint-Joseph. Le reste de la chapelle a été meublé avec
des objets recueillis ou donnés mais manifestement pas
neufs. Notre Seigneur se retrouvera très bien dans ce milieu d’une si grande pauvreté.
Si nous revenons à la porte d’entrée et avançons
tout droit, nous ouvrons la porte à droite. Là se trouve un
escalier qui nous conduit à l’étage des soeurs.
À vous tous, je souhaite le bonsoir. Je me fais dévorer par les moustiques car ici, il y a ni portes ni fenêtres, et la lumière de mon fanal les attire. Dans mon prochain courrier, je vous ferai une description plus complète
de nos locaux. Je crois que vous pouvez être contents de
vos filles car elles essaient vraiment d’entrer dans l’esprit
de pauvreté dans lequel vivait notre Père de Montfort et
que notre Bien aimée Mère Marie-Louise nous recommandait dans son Testament.
Signé : Sœur Aimée du Calvaire, Supérieure (À suivre...)
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondatrices
39 années de travail en Papouasie...
Rachelle-Carmel Leblanc, une fondatrice... à la Marie-Louise
Introduction:
Quand j’écris
Fondatrice à la Marie-Louise,
cela
éveille en moi une personnalité semblable à
celle de Marie-Louise
Trichet, c’est à dire,
une femme qui entend
Jésus lui dire comme
en Mt 14,14: Donnezleur vous-même à
manger... une femme
d’action, d’écoute,
d’ouverture et pleine
de charité toute créatrice...qui sait se retrousser les manches...
N.B. En rendant hommage à Rachelle-C., nous le faisons également à ses généreuses compagnes qui furent et demeurent des collaboratrices indispensables dans toutes les fondations en
PNG. Les prochains numéros d’Écho Echo, nous en feront connaître davantage.
Dans un village éloigné de Kiunga
Voilà ce qui résume un peu l’action de RachelleCarmel Leblanc durant ses 39 années de présence laborieuse en Papouasie, Nouvelle-Guinée.
Un peu d’histoire...
On demande des Pères montfortains canadiens pour
fonder un nouveau diocèse à Kiunga, Papouasie, Nouvelle
Guinée. Ils y arrivent en 1959. Voyant l’énorme travail à
réaliser, ils demandent l’aide de Filles de la Sagesse.
C’est donc en décembre 196l que les trois premières Filles de la Sagesse canadiennes, Srs Albina Génier, Estelle
Desjardins, Laurette Ricard posent le pied sur cette terre
inconnue. Tout est à bâtir, à implanter, à inventer, à ouvrir....
Nous sommes en 1963, les Pères ouvrent un nouveau poste à Matkomnai, à environ 20 minutes d’avion
de la mission première. C’est un poste central où l’on
Écho Echo Écho
peut rejoindre de nombreux villages environnants. Un
nouvel appel est alors lancé aux Filles de la Sagesse canadiennes pour implanter école, clinique, etc. Sr RachelleCarmel, avait inclus dans son dossier son désir d’œuvrer
en mission. Le St-Esprit a sûrement pointé son nom aux
supérieures du temps... et la voilà partie pour ce nouveau
champ d’action. Sa première fondation: juillet 1964
Sitôt le pied sur le sol de la Papouasie, elle part
pour la fondation de Matkomnai avec deux autres compagnes: Reina Deschamps et Huguette Blais. Rachelle, responsable de cette petite équipe communautaire, ouvre une
école avec Reina , et Huguette, bonne et précieuse infirmière, une clinique médicale. Elles sont guidées et initiées par le fondateur, le Père Jean-Claude Béland, smm.
Dans ces lieux et circonstances, la patience et la
« débrouillardise » sont les instruments les plus précieux
à manœuvrer. Elles sont en pleine forêt. Les matériaux
arrivent par avion, en très petite quantité à la fois, alors
qu’elles ont tout à bâtir: résidence, clinique et école. Elles
se retroussent les manches et voilà: l’école est ouverte en
plein air ! Des billots pour pupitres aux élèves, des boîtes
de bois, l’une sur l’autre pour le bureau du professeure et
un fortuné petit tableau - 12 x 12 - comme instrument
« audio-visuel ». Les petits élèves la dévorent des yeux,
ils sont ravissants. Voilà pour la première école !
Et la clinique donc ? en plein air toujours, sur la galerie de
leur « résidence »... Huguette accueille ses malades qui
sont très contents de recevoir soins et sympathies d’une
telle personne. Les clients ne manquent pas.
Fait remarquable, à l’ouverture des classes, des garçons se présentent, oui, mais seulement 4 filles . Rachelle
y voit tout de suite un défi à relever: celui de rejoindre
les parents pour les encourager à envoyer leurs filles pour
apprendre à lire et à écrire. Avec le temps la situation
s’est
vite
améliorée,
les
filles
viennent à
l’école tout
comme les
garçons.
Fait
remarquable,
cette
fondation à
Matkomnai
s’est
très
bien développée
et
aujourd’hui,
elle compte
même une
Rachelle-Carmel en tout-terrain
maison de
sur les routes de boue du camp Iowara f o r m a t i o n
pour
les
jeunes aspirantes à la Sagesse, que l’on nomme les «Pré-novices».
- 14 -
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondatrices
Sa seconde fondation: 1967
Trois ans à peine après la fondation de Matkomnai,
l’on songe à ouvrir une nouveau poste à Samari, Isle
Kwiai, au sud de la province, dans les îles du golfe. Sur
qui compte-t-on, pensez-vous ? Sur Rachelle-Carmel, évidemment, elle a fait merveille dans le premier poste. La
voilà donc partie, en bateau, mais oui, c’est une île ! avec
ses deux compagnes Srs Aurore Gagnon et Madeleine
Turcot. Sitôt le pied sur la terre ferme, Rachelle, responsable de la communauté naissante, et ses deux compagnes
s’affairent à organiser des classes primaires pour les enfants et aussi d’autres pour l’instruction des adultes: activités diverses avec les femmes: jeunes filles et mères de
famille.
Dès 1974, les Filles de la Sagesse « passent » les
classes primaires aux professeurs papous, prêts pour assumer la tâche: à Daru et Kuinga, dans des villages le long
du fleuve Fly.
Sa troisième fondation: 1975-1981
Une fondation ? oui, car il lui faut «habiller son
missionnaires dont: un Père filipino d’origine, et deux
Frères des École Chrétiennes. Sa compagne immédiate est
Denise Hamann.
Devant cette foule de personnes déplacées, elle
s’occupe immédiatement de leurs besoins prioritaires,
Enseignant à des femmes réfugiées en 1989
Rachelle-Carmel, responsable régionale
« donnez-leur vous-mêmes à manger »... Elle réunit les
femmes, éveille leur intérêt en leur obtenant le nécessaire
pour nourrir leur famille et coudre des vêtements pour les
leurs. Avec Sr Denise et les Frères elle s’occupe de mettre
sur pied des classes pour enseigner l’anglais et autres sujets. « Nous travaillons en collaboration avec les « Nations Unies et obtenons une très belle et bonne collaboration » affirme-t-elle.
cœur » pour une nouvelle fonction, celle de responsable
régionale de la «Province-Sagesse-Papoue »... cependant
son bon leadership se consolide encore davantage devant
la coordination des huit postes confiés aux Filles de la
Sagesse, Présence, écoute, organisation constituent son
pain quotidien durant six bonnes années.
Sa quatrième fondation : 1985-1988
Nous la retrouvons à Kiunga en train d’organiser
les classes pour jeunes filles (C E: Community Education). Ces jeunes ont terminé leurs études primaires et ne
peuvent cependant pas entrer aux écoles secondaires. On
supplée alors avec certains sujets comme : anglais, mathématiques, économie domestique.
Sa cinquième fondation: 1988-1991
Rachelle-Carmel s’avance de nouveau vers l’inconnu: cette fois il s’agit d’une fondation nouveau genre,
avec des Réfugiés. Ces pauvres gens sont chassés de
West Papua (Indonésie) au nombre 10,000. Leur situation est des plus lamentables, il va sans dire.
Notre experte-fondatrice se joint à un groupe de
Écho Echo Écho
Au village de
Kimbagaip en 2002
Puis, après toutes ces années, elle rentre au Canada,
son pays natal. En regardant cette longue et belle route
dans sa tête et dans son cœur surtout elle en rend grâce au
Seigneur: « Quelle riche et belle expérience ! » Oui, avec
Marie-Louise, elle a vraiment incarné la parole de Jésus
Sagesse: Donnez-leur vous-même à manger... Donner
à manger à ses chers Papous durant ces 39 années de travail en Papouasie, voilà ce qu’a réalisé Rachelle-Carmel.
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Marthe Jutras, fdls
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire, nos fondatrices
Insertion à Spanish, Ontario
A
u printemps de 1993, la
Sagesse, en l’année de la
béatification de Marie Louise
de Jésus, Sr Anizette Bélanger, provinciale son conseil,
ont fixé leur regard sur Spanish, une petite chrétienté située sur la transcanadienne,
entre Sudbury et Blind River.
Malgré ses pauvretés, une soSr Anizette Bélanger, reslidarité
extraordinaire unit
ponsable provinciale en ‘93
cette petite communauté composée de trois entités bien définies: les anglophones, les
francophones et les ojibwas qui cohabitent et partagent les
mêmes misères et les mêmes joies.
Le 30 avril, Sr Anizette rencontre à Spanish le
Père André Lemieux, curé responsable, le diacre permanent, M. Archie Nesseth et les deux soeurs, Noëlla Mur-
Srs Noëlla Murphy et Claudette Roy en 1993
phy et Claudette Roy. M. Maurice Cyr, ordonné diacre
permanent le 3 septembre de la même année, s’ajoutera à
l’équipe d’animation pastorale. Le 5 septembre, le Père
Lemieux présente les soeurs aux paroissiens et les mandate pour la visite des familles.
C’est ainsi que commence humblement notre histoire d’amour avec les gens de Spanish: travailler en collaboration avec notre curé, le Père André Lemieux, les
deux diacres permanents dans les différentes équipes d’animation: la pastorale, l’initiation aux sacrements, l’éducation de la foi et autres dans les milieux de Spanish et
d’Espanola. Plusieurs enfants des écoles publiques bénéficieront d’un accompagnement pour les sacrements.
La mission est bien définie lorsque j’arrive en
Écho Echo Écho
Srs Noëlla Murphy et Pauline Bissonnette
août ‘94 pour remplacer Sr Claudette Roy (Claudette est
décédée prématurément à la suite d’un cancer agressif). À tour de
rôle, Noëlla et moi ferons la préparation aux sacrements
d’initiation, l’animation des Amies de la Sagesse à Elliot
Lake, les rencontres de parents, les visites aux malades et
Le Renouveau en paroisse. Sr Noëlla investira beaucoup
dans l’accompagnement à l’orgue et une chorale à Espanola et le bulletin paroissial bilingue à Spanish, de même
que le RCIA.
Après une semaine bien remplie dans nos deux
paroisses d’adoption, nous étions toujours heureuses de
retrouver notre communauté à Blind River. C’était le
calme, le partage de nos engagements mutuels avec nos
soeurs et le ressourcement physique et spirituel.
En août 1999, je quitte Spanish pour Blind River
mais tout en continuant la préparation des sacrements et
l’animation des Amies de la Sagesse avec Sr Noëlla jusqu’en juin. En septembre 2001, Sr Monique Potvin me
remplace dans mes responsabilités en y ajoutant le partage de la foi et autres activités.
Toute cette histoire d’amour avec ces communautés chrétiennes dure encore. Sr Monique assure une présence active tout en continuant les dossiers les plus importants commencés par Sr Noëlla et moi-même. Une
réciprocité affectueuse demeure entre les gens de Spanish,
d’Espanola et nous. Aussi, nous nous réjouissons de
constater que les gens des différents endroits se sont pris
en main et avancent. Quant à Sr Noëlla, nous lui disons
notre reconnaissance pour son engagement entier et généreux pendant ces quinze années. Je rends grâce à Dieu
pour la présence passée et actuelle de la Sagesse par nos
soeurs dans ces petites paroisses du Nord de l’Ontario.
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Pauline Bissonnette, fdls
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil de l’histoire
RECYCLING… AN OLD CONCEPT
T
he history goes back to 1924 when the Missionaries
of Tinchbrayof Mary,(originally from France), left
Red Deer at the request of Bishop O'Leary of the
Edmonton Diocese. They undid the bricks of their
residence and shipped them by rail to Tisdale,
Saskatchewan. These were used to rebuild their centre.
Later the house was sold and remodelled.
In October 2006, a pilgrimage was organized at
Sacred Heart Parish in Red Deer to honour the work done
by the pioneer Missionaries. A busload of parishioners
with Fr. Don Stein as their leader, visited several places
where the
Tinchebray
Fathers toiled.
First we visited
Castor and met
people who
remembered
them. Photos of
the Fathers,
especially Fr.
Henri Voisin,
the superior, were plentiful. The Pilgrims continued their
travels to Saskatchewan and actually met a former
Missionary in Tisdale. Immaculate Conception Parish
Hall displays many mementos, including a long list of the
names of all the Tinchebray Fathers who had worked in
Western Canada. Most had worked in Central Alberta. A
plaque was donated by Sacred Heart Parish in
appreciation of the solid foundation they had given in
1904 - 1924 in establishing the church (in a
predominately Protestant territory).
Margaret Suntjens, dw and Harriet Hermary, dw
had their photo taken by the historical house made with
bricks fashioned in Red Deer in the early 1900s. The
pilgrims then visited the cemetery where simple grave
stones marked the resting places of these stalwart men of
God.
Harriet Hermary, dw
Je suis passée par là !..
N
os devancières
ont travaillé,
elles ont semé, mais
c’est Dieu qui a
arrosé. Non, il ne se
ressemble plus le
petit village de Chénéville que nos
soeurs ont connu à
l’ombre des Laurentides. Elle y ont
œuvré dans la pauvreté, à la suite de
Marie-Louise.
Et aujourd’hui ? Nous en
voyons le résultat:
tout a grandi ! Les
touristes comme
moi, s’arrêtent pour
y cueillir ce que les anciens ont laissé: des personnes entreprenantes, à preuve les belles œuvres des artiste locaux, des
boutiques qui de se développent des magasins qui se modernisent. Quant à l’église, située au cœur du village, elle est à
Écho Echo Écho
se faire belle pour ses gens.
Et j’ai trouvé une rue à la
mémoire de Montfort un
monument en souvenir des
Filles de la sagesse et une
ancienne cloche, témoin de
nos pionnières et de leur
dévouement (voir photos ).
De plus, j’y ai aussi
découvert la date d’arrivée
de nos soeurs françaises, en
1901, venues pour enseigner les enfants du village.
Et, parait-il, il leur manquait même les pupitres, les
jeunes devaient écrire sur
leurs genoux... Le curé du
temps avoue un jour que les
soeurs ne font pas de bruit,
mais beaucoup de bien...
Depuis la fermeture du couvent en 1966, on garde tout de
même au cœur le souvenir de trois vocations à la Sagesse
venant de Chénéville. Les connaissez-vous ?...
Fernande Quesnel, fdls
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga
Profondément touchée...
Jocelyne Fallu, fdls
L
es quelques mois de recul qui me séparent du Jubilé
des 19 et 20 juin du Diocèse de Daru-Kiunga me
favorisent un regard intériorisé sur la célébration extraordinaire préparée par le personnel diocésain ainsi que par
les gens de chacune des paroisses de ce diocèse à cette
occasion. Moment Kairos qui a su, à la fois, faire mémoire de ce qui a été pendant 50 ans d’histoire, célébrer
ce qui est aujourd’hui, et ouvrir sur un avenir prometteur
pour cette jeune église située en Papouasie-NouvelleGuinée.
Les paroles m’apparaissent inadéquates pour témoigner du travail inouï réalisé pendant cinquante (50)
ans par les membres de la famille montfortaine, sœurs,
pères et frères, dans ce coin reculé du monde. Poussé-e-s
par l’Esprit, ces témoins d’Évangile d’antan et d’aujourd’hui ont touché et touchent les cœurs, les vies et les
structures de cette église et de cette société émergeantes.
Fidèles à l’invitation de Jésus-Sagesse, ces femmes et
ces hommes ont semé largement, sans compter ni leurs
peines, ni leurs efforts, pour faire advenir le Royaume de
Dieu aux confins de la terre. La fête du Jubilé est l’éclatement des nombreux fruits surgis de leur engagement.
Mot de félicitations de Jocelyne Fallu, le 19 juin 2009,
Ceux-ci sont aujourd’hui en pleine floraison, j’en suis
au nom des Filles de la Sagesse du Canada
témoin. Toute ma reconnaissance et mon action de grâces s’expriment à ces femmes et à ces hommes de notre
belle famille religieuse qui ont réussi
une œuvre majestueuse.
Oui, ma fierté
a été profondément
touchée par l’engagement de mes
sœurs, Filles de la
Sagesse, venues du
Canada en 1961 et,
au cours des décennies, de plusieurs
autres entités : le
Royaume-Uni, le
Madagascar ainsi
que le Congo. Aujourd’hui de jeunes
Un joli minois papou femmes, natives de
la Papouasie, s’enga- On reconnaît Anne-Marie Beaudoin, Canadienne, économe gégent comme Filles de la Sagesse pour œuvrer avec celles nérale et Elvira Muñoz Muñoz, conseillère générale, déléguées
venues d’ailleurs dans une même Mission d’Église. Je
du Conseil général aux fêtes du Jubilé
prie qu’à la suite de Jésus-Sagesse elles continuent l’œuvre commencée voilà un demi-siècle passé. Longue vie à
nos sœurs et à nos frères de la Papouasie-NouvelleJocelyne Fallu, FDLS
Guinée.
Déléguée de la Province canadienne au Jubilé 2009
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga
Un retour en Papouasie Nouvelle Guinée
Un rêve devenu réalité durant le mois de juin 2009
U
n retour ... qui est pour moi,
un temps privilégié pour me
souvenir et rendre grâce pour tous
les missionnaires, Pères, Soeurs,
Frères et Laïcs avec qui j’ai œuvré
du nord au sud du diocèse de Daru-Kiunga.
Par leurs danses et leurs
chants, les gens savent bien exprimer leur reconnaissance pour la
lumière de la Bonne Nouvelle apportée par les ouvriers de la première heure et ceux d’aujourd’hui.
Un retour... qui est comme
de vraies retrouvailles dans une
joie profonde. Dans les personnes
qui m’accueillent j’y vois non seulement des figures connues et aimées, mais aussi tout le chemin
Accueil à l’aéroport de Sr Rachelle-Carmelle Leblanc par une délégation
parcouru ensemble, jadis.
de femmes papoues. À l’arrière-plan on reconnaît Lois Mathieu.
Un retour ... qui me permet
de célébrer avec mes soeurs et frères papous, ces parents fiers de
leurs enfants, ces enseignant-e-s, ces infirmières qui sont diennes, Anglaises, Malgaches, Congolaises et celle de la
maintenant de vraies leaders de leur communauté et qui culture malaisienne. Je suis fière de constater l’engagepartagent leurs talents pour le bien de tous.
ment enthousiaste de ces jeunes, pour répondre aux beUn retour... qui est pour moi un temps de partage soins de leurs gens, à la
enrichissant avec mes soeurs Filles de la Sagesse, Cana- suite de Marie-Louise
et de Montfort.
Un retour ...
en Papouasie Nouvelle-Guinée qui
me permet de revenir au Canada, avec
la certitude qu’il a
valu la peine d’investir ma vie et mes
forces afin que le
Royaume de Dieu
qui a pris racine
durant ces 50 dernières
années,
continue de s’étendre et de porter Vie.
La délégation de danseurs traditionnels de Matkomnai
devant la Cathédrale du diocèse de Daru-Kiunga le 20 juin
Écho Echo Écho
- 19 -
Rachelle-Carmel Leblanc, fdls
ancienne missionnaire durant 39 ans,
chez les Papou-e-s
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga
…« un nouveau baptême en terre papoue »
Doris Rodier
M
on retour récent à
ma chère Papouasie à l’occasion du
Jubilé d’Or a été pour
moi source d’émerveillement, de joie profonde et de gratitude
pour tant de merveilles
opérées au cours des
années. Oui, j’ai été
témoin que la communauté chrétienne du
diocèse est bien vivante, la Parole de
Dieu s’est implantée
dans le cœur de nos
papou-e-s et c’est elle
qui a permis que l’unité
se crée entre les diverses tribus.
Nos papou-e-s
À l’avant-plan, Doris Rodier avec, en partant de l’extrême droite,
n’ont pas enfoui leur
Jocelyne
Fallu, déléguée canadienne, Denise Hamann, missionnaire
talents, ils les ont fait
en PNG et Dolorès Potvin, déléguée canadienne
fructifier. Toutes les
activités organisées au
cours des fêtes le disent, pas besoin de discours pour le
prouver.
Que de fierté j’ai ressentie durant la réception au
village de Mépu. Notre chère sœur Imelda originaire de
notre diocèse a su organiser avec les responsables du vil-
nombreux fruits.
Au cours de l’Eucharistie
solennelle du Jubilé d’Or,
la foule a pu être témoin
de la profession perpétuelle chez les frères de
Saint Gabriel d’un jeune
papou de la région de
Kiunga du nom de Frère
Ruben Paulus. Son père
avait désiré devenir prêtre
mais l’heure du Seigneur
n’était pas arrivée, c’est
son fils qui entend l’appel
et s’engage. Quelle fierté
pour sa famille, pour la
Congrégation des frères et
pour tout le diocèse!
Je réalise que tout
ne s’est pas fait sans une
longue préparation. Travailler ensemble, n’est-ce
pas la meilleure façon de
créer entre nous un climat
Mgr Gilles Côté avec un enfant handicapé de Callan
de respect, d’amour, d’unité et j’ose dire de découverte et
de réconciliation ? Que d’heures de soutien, de rencontres, de planification, d’encouragement pour organiser
Sr Imelda, Fille de la Sagesse papoue, avec quelques élèves
de telles fêtes, chants, danses, réception dans les
« corners », mise en scène de l’arrivée des premiers mislage une magnifique réception. Quelle fierté de voir cette sionnaires, etc. Oui, nos Papou-e-s ont su nous entraîner
femme de talents, d’initiatives nous charmer avec ces pe- dans leur mouvement de joie et de reconnaissance. Mon
cœur jubile de gratitude d’avoir pu participer à des fêtes
tits bouts de choux. Imelda je suis fière de toi... ne lâche
aussi grandioses. Merci Gilles, de ton invitation, merci à
pas, les gens ont besoin des femmes comme toi.
Au cours de mes années en Papouasie une idée me la Région de la Papouasie de son accueil si chaleureux,
merci à la Province de m’avoir permis une telle expétrottait souvent dans la tête. Notre présence animée de
respect et d’amour pouvait-elle avoir un impact ? La de- rience…« un nouveau baptême en terre papoue ».
Avec reconnaissance,
vise de Montfort « DIEU SEUL » me revenait souvent.
Doris Rodier
Oui, travailler pour DIEU SEUL a sûrement produit de
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps -nos déléguées au jubilé du diocèse de Daru-Kiunga
I FELT AT HOME
Dolorès Potvin, fdls
H
aving lived the Golden Jubilee of the Daru-Kiunga
Diocese, with the locals, was an amazing
experience. The warm welcoming, the recognition of
what was done and is still being done by the missionaries,
the simplicity, the friendship expressed by the people was
overwhelming.
The enthusiasm and team work in which the
celebration has been prepared by the people: dances
(traditional and modern), singing, music, meals was
marvellous.
Their joyous and faithful presence at each
celebration, truly witnessed their love and appreciation to
the Montfort Mission.
Having Ruben Paulus sg, one of their own,
pronouncing his last vows in the brotherhood is a sign of
hope.
Their joy and love expressed to the former
missionaries was touching and emotional. Lots of tears of
joy have been shed.
As an invited guest I felt at home and part of this
Christian family.
Sr Dolorès Potvin DW
Ruben Paulos, sg, surrounded by his parents
and his religious brothers
Dolorès’ warm welcome at the airport by a delegation
of refugee women , June 15, 2009
Sr Lois Mathieu
Re-enactment of the arrival of the Montfortian Fathers
Écho Echo Écho
All invited Jubilee guests pass through the Ceremonial arch
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps – Arrêt aux Philippines
La communauté du Noviciat , rue Rosal
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bref
Les pré-novices et les sœurs de la communauté
Ci-dessus, Doris, lors d’un repas à la communauté du pré-noviciat avec
Malou et Liane Rainville - ci-contre Irène Châteauvert et Dolorès
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps – Arrêt aux Philippines
La communauté du pré-noviciat, rue Carriedo
« Prêt » du violon de notre musicienne, Bernadette
Marion, aux sœurs en formation. La mission de
Bernadette se poursuit...
Visite au Trichet Learning Centre
fondé par Irène Châteauvert
Ci-dessus, vue en plongée à partir du 2e étage de la cour intérieure du noviciat
À gauche, Jean Enad, économe régionale des Philippines, et
Jocelyne Fallu, responsable provinciale du Canada signent le
contrat de construction du noviciat anglophone international
dont les coûts sont assumés par la Province canadienne.
Écho Echo Écho
- 23 -
Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps
Celebrating Anne Malcolm’s 60th Anniversary
D
uring the visit of our Leaders, Jocelyne Fallu and expressed her gratitude and her face revealed her joy. We
Aline Leduc, the most special event came off were are all thankful for this wonderful time of
connectedness.
beautifully!
Then it was time for unwrapping the gifts! Among
On the eve of our celebration, Anne Malcolm was
taken out to Swiss Chalet. We were gathered around her the various things presented to Anne were a beautiful
in a cozy nook. The food was excellent as was the jovial candle and big bouquet of various gorgeous flowers.
conversation. T h e s e
Anne
was s y m b o l i z e d For the camera
most grateful Anne’s various
achievements, her
to dine out!
and
At Providence t a l e n t s
A
Centre,
the b l e s s i n g s .
Sisters
had surprise gift was a
provided
a CD “The Shack”
table set in a that Jocelyne had
pleasant area kept secret! There
many
in the dining w e r e
room where e x c i t e d
we had all our comments.
There were useful gifts of toiletries, writing paper,
other meals.
We were in puzzles, craft materials, etc. A box of paper clips excited
c l o s e Anne very much. As she is still settling in, even gift
proximity with boxes, wrapping paper and ribbons are treasured! There
Jocelyne Fallu, Provincial leader
grateful smiles and “thank-yous”!
each other and were many
with Anne
Following this spread, we made our way to the
we
covered
m a n y third floor where Anne, Mary Hamill, Genevieve
interesting topics as we ate the excellent variety of food Hochhausen and Rosalie Gaukler have their rooms. In the
from the buffet. On Tuesday, August 25th, when Anne solarium a long table with refreshments awaited us. As
arrived for breakfast, Jocelyne decorated her with a Anne walked in, we sang “Happy Anniversary to You” as
we stood by a large decorated carrot cake ready to be
beautiful posy which she wore throughout the day.
Soon afterward, the Eucharist was offered for Anne served. Other Sisters from the unit came to share the fun.
As we ate and chatted,
and though we were only
the camera was busy
ten in number, many other
taking photos. We were
worshippers joined us,
entertained by a gracious
thanking God for the many
young employee
who
blessings bestowed upon
sang and delighted us by
her.
her happy disposition.
Our
special
Soon it was time to
gathering took place at
gather up our belongings
2:00 pm in a large
and to take off for another
comfortable room. All nine
joyous meal where we
sisters and Helen Baier, a
continued to exchange
former DW, were present.
news about other Sisters
The Liturgy, composed by Front row, Srs: Barbara Gaukler, Anne Malcom, Mary Hamill,
of our province. We were
Alin e, was entitled Genevieve Hochhausen
row: Aline Leduc, Local Leader, Helen Baier , Jocelyne
“Wisdom, I loved her and Back
Fallu, Provincial Leader, Margaret Suntjens, Eleanora Baier, Har- privileged to hear about
Aline
Leduc’s
searched for her from my riet Hermary
experiences at St Laurent
youth”. It was prayed with
and about upcoming
deep reverence and
conviction. For the spontaneous petitions, many wishes renovations. It was indeed a beautiful day of union and
were expressed for Anne, for her loved ones and for all love!
Harriet Hermary, dw
those she had touched during her 60 years. Anne
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps
Fête de la reconnaissance le 15 août
Villa Sagesse, St-Côme, QC
D
ans une lettre du 20 juillet dernier, Sr Jocelyne Fallu,
notre responsable provinciale, nous invite à une fête de
reconnaissance et de « lâcher prise » pour clôturer la saison
estivale au Chalet Villa Sagesse. Se remémorer les bons moments passés ensemble dans ce site merveilleux, comme lieu
de repos ou de vacances, est très important pour chacune des
bénéficiaires.
Avant-plan: Michel Breault et son épouse /Arrière-plan: Srs Cécile
Boisvert et Jeannine Leclerc, fdls, Georges Madore, smm
Cependant, qu’en est-il de « l’âme » de ce chalet: Sr
Jeannine Leclerc, fdls ? Les célébrations de la journée et les
remerciements inédits s’adressent donc à notre bien aimée
Jeannine, responsable de Villa
Sagesse depuis 1973.
Le charme de la nature a
été rendu possible à nous Filles
de la Sagesse et aux Communautés religieuses qui ont pu en
bénéficier. L’accueil proverbial
de Jeannine, ses services multiples et indispensables, sa débrouillardise dans tous les besoins d’une visiteuse ou campeuse, tout cela mérite éloges
Jocelyne Fallu, à l’accueil
et reconnaissance. Cet hommage sera traduit dans la célébration eucharistique de Georges Madore, smm.
Dès 9 h 00 après l’accueil de Jocelyne Fallu aux 40
Filles de la Sagesse accompagnées de campeuses des autres
communautés, nous nous dirigeons vers la chapelle où, l’animatrice Hélène LeMay, fdls, nous reçoit avec sa caméra et
son large sourire. Sr Jocelyne nous invite alors à prier ensemble le Dieu de l’espérance. Elle salue en cette fête de NotreDame de l’Assomption, les 5 Filles de la Sagesse acadiennes
présentes, et de même les Soeurs absentes ou décédées qui ont
bien connu ces lieux inoubliables. Elle n’oublie pas M. Michel Breault et son épouse qui ont « épaulé » Jeannine pour
rendre Villa Sagesse un site si hospitalier.
Débute alors la célébration eucharistique. Fait inusité,
la lecture de l’Évangile est faite par l’assemblée. Le CéléÉcho Echo Écho
brant annonce les deux points principaux de son homélie:
l’Amour et Villa Sagesse.
- Marie entre dans le cœur de Dieu; elle nous révèle la petite
créature que nous sommes.
- Que nous apporte un séjour à Villa Sagesse ? Une brouette
remplie est dirigée vers l’avant de la chapelle . Son
contenu:
- le repos, la paix pour un an (le tout symbolisé par un oreiller )
- l’accueil de Jeannine (une assiette fleurie )
- les services ( tablier pour dresser la table )
- les « IN »: Soeurs qui ont œuvré dans le passé.
Un cantique de Montfort éclaire ces réalités. Pour la
procession de l’Offertoire, les statues de nos fondateurs accompagnent les vases sacrés. Une prière à Montfort clôture la
Messe.
Suit ensuite le savoureux repas préparé par Mme Jocelyne Mainville, cuisinière experte de Relais Sagesse. Arrive le
moment attendu pour remercier Jeannine. Elle reçoit de l’Équipe provinciale quelques mois de ressourcement et de repos
à St-Laurent-sur-Sèvres, à l’été 2010. Les Soeurs Colette Leblanc et Cécile Boisvert auront une période de repos à l’endroit qu’elles choisiront, alors que les Srs Suzanne Chassé,
Mary-Virginia et Thérèse Normandeau sont également remerciées pour leur
aide à Villa Sagesse ces dernières années.
Vient le
temps de partager le vécu de
chacune: « qu’avons-nous aimé
le plus à StCôme ? » Pour la
plupart, c’est la
nature: site enchanteur
avec
son lac et ses
montagnes;
la
fraternité avec
d’autres communautés religieuses; le silence du
Jocelyne Mainville
milieu; la possiSuzanne Chassé, fdls
bilité de la célébration eucharistique quotidienne. Il est vrai que les beautés
champêtres parlent mieux à l’âme des merveilles de la création et donc de son Créateur que celles de la ville. Comme
l’exprime si bien Sr Louise Drolet, cnd, dans une carte de
remerciement: « Jeannine nous a fait goûter à l’intimité de
Dieu, à ses beautés, à la splendeur de la gloire éternelle. »
Nos remerciement s’adressent à Jeannine Leclerc, au
Père Georges Madore, smm, et à l’organisatrice de cette journée : Sr Hélène LeMay, fdls.
Brigitte Michaud, fdls
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps
A REFLECTION
Action for ALBERTA PRO-LIFE
A
t the Red Deer Fair, (THE WESTERNER), the Red Deer Pro-Life group, for some years now, has provided a
booth to promote awareness. This year, awareness about life before birth was stressed. Mary Topley, a friend
from Redwoods, and I were privileged to work at a table for three hours, greeting, smiling, offering materials and
encouraging the visitors to handle some "hands-on materials"
I was touched to see so many teenagers stop by the lifelike display of 5 stages of a foetus in the womb. They
were visibly awed by this wonderful work of creation. At a second display, they could actually handle the life-like
dolls of foetuses at age 12 , 16, 22 and 30 weeks of gestation. The latter weighed about a kilo. The young visitors
suddenly realized what a weight a mother had to carry during her pregnancy. One young lad actually cradle the
largest doll with reverence, and clasped it to his heart.
Many pregnant women stopped by. No doubt, they had already seen drawings of the first display. At the
second, they lingered and handled the dolls .The literature all around spoke of the beauty of life. One lady said that
she believed in Pro-choice and then looking at the foetus doll in her arms she said, " But, destroy this !!!". I gently
said, "Yes we need to know that there are two people involved, don't we?" She nodded as she returned the doll to its
resting place. Her friend who accompanied her said, "Oh I've been trying to get pregnant for two years now. Next
week, I'm going to see a doctor about fertility treatment." These beautiful young ladies displayed much love for life!
Then there were the mothers who stopped by with young children and who pointed out to them what they
looked like before they were born. The little ones asked questions and mom explained about such things as the
umbilical cord. There were several great teaching moments like this.
All in all, the spirit was friendly and reverent. Only one lady who seemed hostile, passed by quickly and
looking back over her shoulder, said sarcastically, "All this is for birth control!". I impulsively blurted out, "But not
abortion!." At this point there were several young people within hearing distance. I felt for a moment that I sounded
as if I wanted to argue (which the directives prohibited). But no, I had prayed the Holy Spirit to assist me. I feel
confident that my outburst had a positive effect.
One young woman reacted with disgust when she discovered that Canada has not set age limit for abortions. A
foetus may legally be aborted until the time of birth. Several others were equally disgusted with Canadian Law. They
were under the assumption that abortions were legal up to the age of three months only. The dolls depicting the
foetuses, illustrated so eloquently how unjust such lack of abortion laws really are. Even before three months the
foetus is fully formed and needs only to grow.
The life-size visuals are a wonderful teaching tool. May they help bring common sense to our nation. May the
huge tide (1.3 million) of abortions already performed in Canada mark the end to such cruelty and disrespect for the
precious and unbelievable gift of life! May our atonement, constant prayer, and lobbying of our provincial and federal
governments bring about justice for the endangered "Holy Innocents" of our day.
Harriet Hermary dw
INVITATION
Vous désirez partager en ce 125e anniversaire, les origines de fondation de votre maison, ou encore votre expérience en tant que fondatrice ou collaboratrice d’une œuvre
des Filles de la Sagesse où que ce soit dans le monde, rien de plus simple. Un coup d’œil
dans les chroniques, des souvenirs encore frais en mémoire, des faits touchants, des
faits comiques, quelques photos d’époque et d’aujourd’hui et le tour est joué.
Fondations et fondatrices d’œuvre..., on continuera d’en parler tout au long de l’année.
On continuera de découvrir…Donc, à vos plume… à vos ordinateurs!
P.S. Envoyer les photos en JPG dans un fichier séparé.
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps
Le Centre d’Accueil Champlain à Ottawa (1969-2009)
L
e dimanche 30 août dernier, le Centre d’Accueil Cécile Charron-Madore, mère de Louise et de Georges,
Champlain célébrait le 40e anniversaire de son ouver- devint bénévole à peine un an après l’ouverture du Centre,
ture. L’administrateur actuel, Pierre Arsenault, accueillit donc en 1970.
tous les résidents qui pouvaient se déplacer ainsi que les
Madame Cécile Madore
membres du Conseil des familles, les bénévoles et même
quelques politiciens de la région à se joindre à lui. Il va
sans dire que la pluie à l’extérieur ne fit que regrouper toutes ces personnes à l’intérieur et permit des échanges encore plus chaleureux.
Pierre Arsenault et Madeleine Meilleur
Madame Meilleur ayant souligné la grande satisfaction des résidents du Centre et la longue liste d’attente pour
y être admis, une proposition de Monsieur Bédard fut acMonsieur Arsenault souligna l’apport des Filles de cueillie avec un long applaudissement : celle de la fondala Sagesse des premières années qui donnèrent à cette rési- tion d’un second Centre d’accueil unilingue français dans
dence le même esprit de famille qu’elles avaient insufflé à
l’hôpital Montfort qu’elles venaient de quitter. Notons Hélène LeMay à l’animation
qu’il s’agissait de Rita Denommée, qui prit en charge l’administration, Marguerite Piperno et Thérèse Martin qui
offrirent leurs talents au service des malades. Madeleine
Sylvestre fut aussi engagée durant de nombreuses années
au service de la pastorale, comme Hélène LeMay l’est encore depuis une dizaine d’années.
Madeleine Meilleur, député d’Ottawa-Vanier à l’Assemblée législative de l’Ontario, élue d’abord en 2003 et
réélue en 2007, est aussi, depuis 2003 ministre déléguée
aux Affaires francophones, en plus d’autres responsabilités
ministérielles. Elle souligna l’importance de la vocation
qu’a le Centre d’Accueil Champlain comme le seul centre
de soins unilingue français dans la ville d’Ottawa. Elle ne
manqua pas de rappeler la fierté qu’elle porte d’avoir été
formée comme infirmière par les Filles de la Sagesse à
l’hôpital Montfort, de la promotion de 1970, avant d’obtenir également un diplôme d’avocate spécialisée dans le la municipalité d’Ottawa.
Souhaitons que le Centre d’Accueil Champlain
droit du travail et de l’emploi.
Il faut aussi souligner la présence à la fête de Geor- puisse continuer longtemps à desservir les besoins physiges Bédard, conseiller municipal à la ville d’Ottawa et de ques et spirituels des résidents francophones d’Ottawa.
N’est-ce pas que nos fondateurs seraient fiers de l’apport
Mgr André Drouin, premier aumônier.
Parmi les personnes présentes, quelques-unes ont été des Filles de la Sagesse et de tant de soignants et de bénéhonorées de façon particulière pour leur contribution voles aux soins des personnes âgées de chez nous?
Hélène LeMay, fdls
comme bénévoles. Entre autres, soulignons que Madame
Écho Echo Écho
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Septembre-Octobre 2009 / Numéro 23
Au fil du temps
Fabiola Serré fête 70 ans de vie religieuse !
P
our Soeur Fabiola Serré,
veux l’ont accueillie pour un repas
c’est lors d’un retour au
en famille et des rencontres chaleuberceau de son enfance qu’elle
reuses, soit à Verner, Warren, Field
et Sturgeon Falls. Quelle joie de
fête, avec les siens, ses 70 ans
de vie religieuse au début de
visiter Arsidas à Sudbury, son seul
juin dernier. Comblée au-delà
frère vivant âgé de 91 ans !
de ses attentes, elle vit de surpriLe couronnement de la seses en joies.
maine, pour Fabiola, est sans
Pour répondre à son désir
contredit la messe célébrée à ses
exprès de prier avec sa famille ,
intentions, en l’église Notre-Dame
une dizaine des nièces et neveux Fabiola, 3e de droite, entourée des membres de sa fades Victoires de Field où, ellemille
de la famille-Ferdinand (son
même fut baptisée, il y a près de 89
frère ) sont rassemblés à Verner,
ans. La Communauté de Field,
Ontario, pour une célébration de la Parole avec des chants donc, reconnaît ses 70 ans de vie religieuse en l’applauappropriés et des prières spontanées. Le thème de cette
dissant, lors d’une cérémonie qui honore d’autres jubilaicélébration d’Action de Grâce préparée par Florence,
res de couples mariés et de premiers-communiants. Le
tourne autour de la Trinité et des vertus théologales:
buffet qui suit lui permet de renouer avec des amis chez
qui elle a œuvré durant ses dernières années en pastorale
1. L’Espérance dans les promesses du Père,
paroissiale. Elle en profite pour distribuer ses signets2. La Foi dans la résurrection du Christ,
souvenirs.
3. La Charité dans la présence sanctifiante de l’EspritFabiola, toute reconnaissante de tant de marques
Saint.
Après l’heure de prière, Fabiola est surprise par
d’affection, gardera longtemps dans son cœur les célébral’offrande de la famille, d’un cadre « auto-portrait » avec tions familiales de son Jubilé de platine-2009.
gravure plaquée-or. L’émotion est grande.
Toute la semaine, à tour de rôle, ses nièces et neSa nièce: Florence Serré-Rainville
Par un vendredi après-midi
L
es sœurs de la région d’Ottawa ont rendez-vous à
la salle Notre-Dame de la Maison Accueil-Sagesse
en ce vendredi 4 septembre. Un compte-rendu appuyé
d’un Powerpoint est donné par deux de nos déléguées
aux fêtes du 50e anniversaire de fondation du diocèse
de Daru en Papouasie. Il va sans dire que RachelleCarmel Leblanc ayant œuvré en Papouasie pendant 39
ans parle de l’abondance du cœur. Plusieurs anciennes
missionnaires sont présentes dans la salle ou à l’écoute
à la Communauté Notre-Dame, par le truchement du
circuit interne. Elles sont avides d’entendre parler de
leur cher PNG. Rachelle n’hésite pas à les nommer, à
faire appel à leurs connaissances du pays, à leurs souvenirs. De son côté, Jocelyne Fallu, Responsable provinciale, développe surtout la partie du voyage aux Philippines.
Merci Jocelyne et Rachelle de nous faire communier au travail quasi-gigantesque réalisé par les Filles
de la Sagesse dans ces pays. Nous en sommes tout simplement émerveillées.
(Une présentation semblable a été donnée à Montréal pâr Jocelyne Fallu et Doris Rodier)
La rédaction /CB
Écho Echo Écho
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