Altars of Madness

Transcription

Altars of Madness
Communiqué de presse
Altars of Madness
Exposition : 18.5.2013 – 15.9.2013
Commissaires : Damien Deroubaix, Jérôme Lefèvre
Artistes : Matthew Barney, Nicholas Bullen, Larry Carroll, Grégory Cuquel, Damien Deroubaix, Seldon
Hunt, Gregory Jacobsen, Theodor Kittelsen, Harmony Korine, Élodie Lesourd, Juan Pablo Macias, Maël
Nozahic, Torbjorn Rodland, Steven Shearer, Mark Titchner, Gee Vaucher, Banks Violette
Le métal extrême émerge dans la seconde moitié des années 1980 à travers trois genres musicaux distincts corrélés par
des principes, des esthétiques et des évolutions différentes : le grindcore, le death-metal et le black-metal. Comme toutes
les cultures underground, le métal extrême n’est pas une histoire qui peut être vécue par procuration. Il apparaît donc qu’une
partie des artistes dont l’œuvre est marquée en profondeur ont été activement impliqués dans cette scène depuis un âge
auquel ils ne se doutaient pas que leur pensée pourrait faire œuvre un jour. L’exposition Altars of Madness révèle l’œuvre
réunie de cette génération d’artistes marquée par le métal extrême et agrémentée de quelques autres s’étant fait les témoins
pertinents de cette scène musicale ou ayant brillamment contribué à façonner son iconographie. L‘exposition pose sans détour
la question de l‘extrême puis explore le genre musical sous les angles tour à tour de la politique, de la mort et d‘un rapport
païen au paysage.
Lucid fairytale | La première partie de l’exposition se concentre sur le grindcore et la dimension politique du métal extrême.
Puisant sa source dans le mouvement punk des années 1980, les groupes de grindcore abordent avant tout des sujets politiques comme l’anarchie et l’anticapitalisme, et révèlent une certaine radicalité discursive et esthétique. Sous la revendication
affichée de « noise not music », le grindcore se définit délibérément comme anti-musical, rugueux et inconfortable, ce qui se
traduit visuellement par un langage anti-esthétique, agressif voire irritant. On peut remarquer une référence politique très nette
dans les œuvres de Mark Titchner, Damien Deroubaix, Juan Pablo Macias, Nicholas Bullen et Gee Vaucher, accusant d’une
réalité abjecte du monde contemporain.
Death is just the beginning | La seconde partie de l’exposition correspond au death-metal, qui peut être interprété comme
l’équivalent musical aujourd’hui de ce qu’était le « memento mori » et les symboles de vanité dans la peinture classique. Le
groupes de death-metal puisent dans la thématique de la mort qui constitue selon eux la fin ultime et inévitable. De même, ils
illustrent les pochettes de crânes ou d’autres métaphores relatives à l’errance et à la peur – à l’instar des représentations que
l’on peut trouver chez Bosch et Brueghel. Des artistes comme Matthew Barney, Steven Shearer et Grégory Cuquel littéralement incorporent la symbolique de cette niche (à travers les instruments, le look, les logos) tandis que d’autres – comme
Larry Carrol, Gregory Jacobsen et Maël Nozahic – développent une œuvre plus introspective, explorant l’angoisse et
l’ambiguïté dans toute leur violence en représentant personnages monstrueux et morbides voire paysages apocalyptiques.
Dark matter landscape | La troisième partie de l’exposition est consacrée au black-metal qui, sur le plan musical, oscille entre
la rapidité extrême et des passages plus atmosphériques. L’humeur sombre et dépressive est ici couplée à une fascination
pour la violence, le crime et le macabre. Le black-metal incarne une position nihiliste et païenne en renvoyant tantôt aux déités
nordiques tantôt à tout ce qui peut incarner le mal. La richesse visuelle du black-metal a inspiré nombre d’artistes comme par
exemple le maquillage singulier, en noir et blanc, des musiciens et les pochettes illustrant figures cadavériques et paysages
nordiques. Le thème du paysage – dont même les titres de morceaux font référence – est récurrent dans cette partie de
l’exposition et confère une note romantique et symboliste au black-metal en particulier dans les œuvres de Torbjorn Rodland,
Seldon Hunt et Theodor Kittelsen. D’autres artistes comme Banks Violette, Élodie Lesourd et Harmonie Korine se réfèrent
directement à certains groupes de black-metal, à leurs pochettes ou aux codes spécifiques (maquillage, satanisme, violence).
Programme cadre
_ Le mercredi 3 juillet 2013 à 20 heures, concert de Napalm Death et Blockheads à la Kulturfabrik (LU). En préambule au
concert à 19.30 heures, présentation de C.S. (Conservative Shithead) Journal #4 de Xavier Chevalier (artiste et chanteur du
groupe Blockheads) en présence de l‘artiste et des éditeurs et commissaires de l‘exposition Damien Deroubaix et Jérôme
Lefèvre.
http://www.kulturfabrik.lu
http://www.conservativeshithead.com
_ Le vendredi 13 septembre 2013 à 21 heures, concert de Final (Justin K Broadrick) et soleil[s]noir à l‘Espace Découverte de
la Philharmonie (LU).
http://www.philharmonie.lu
Partenaires
_ Avec le soutien de l‘Institut Français (LU), Office for Contemporary Art (NO) et Le Confort Moderne (FR).
http://institutfrancais-luxembourg.lu
http://www.oca.no
http://www.confort-moderne.fr
_ En partenariat avec Summerblast Festival 2013 (DE). Le ticket d‘entrée au festival offre l‘entrée gratuite à l‘exposition.
http://www.summerblast-festival.de
Contact presse
Casino Luxembourg – Forum d‘art contemporain
41, rue Notre-Dame L–2240 Luxembourg
Nadine Clemens [email protected] T. (+352) 22 50 45
http://www.casino-luxembourg.lu/fr/Expositions/Altars-of-Madness