Le guide du choix des scanners professionnels
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Le guide du choix des scanners professionnels Document : Le guide du choix des scanners professionnels Version : DS – 2.00 Mise à jour : 01 janvier 2013 Copyright 2013 – Tous droits réservés Scanpoint Software Rev 1 Table des matières 1. Introduction ................................................................................................. 3 1.1 1.2 Les fonctionnalités des scanners professionnels .................................................... 3 La connectivité des scanners et leurs drivers.......................................................... 3 2. Les fonctionnalités minimales requises ........................................................ 3 2.1 2.2 2.3 2.4 Les caractéristiques matérielles ............................................................................. 3 Récapitulatif des caractéristiques matérielles ........................................................ 4 Les fonctions d’amélioration des images numérisées ............................................. 4 Récapitulatif des caractéristiques logicielles .......................................................... 5 3. Les gammes de scanner professionnels ........................................................ 5 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 Les scanners portatifs ............................................................................................ 6 Les scanners bureautique (ou personnels) ............................................................. 6 Les scanners de production quotidienne ................................................................ 7 Les scanners de production haute volumétrie ........................................................ 7 Les scanners réseaux à interface sur écran tactile .................................................. 7 Les scanners au format A3 ? .................................................................................. 8 4. L’utilisation des copieurs multifonctions ...................................................... 8 4.1 4.2 Scanner professionnel versus copieur multifonction ? ........................................... 8 Quel ROI avec le scanner des copieurs multifonctions ? ......................................... 9 5. Bonnes pratiques et qualité de numérisation ............................................. 10 Le guide du choix des scanners professionnels Page 2 1. Introduction Ce document décrit les caractéristiques essentielles attendues des gammes de scanners professionnels nécessaires au bon fonctionnement des projets de numérisation du courrier, des factures fournisseurs ou des dossiers complexes. Ce document peut être gratuitement reproduit et utilisé pour tout type de publication avec l’accord explicite de son auteur JDS Conseil que vous pouvez rapidement obtenir par simple demande email à l’adresse [email protected] Copyright 2013 - tous droits réservés JDS Conseil 1.1 Les fonctionnalités des scanners professionnels Les scanners professionnels doivent impérativement intégrer des fonctions évoluées au niveau du matériel et à l’intérieur des drivers Twain / WIA, de manière à ce que tous les logiciels susceptibles de les piloter bénéficient de ces technologies de pointe, dont dépend directement la qualité des images et des documents électroniques générés (PDF). 1.2 La connectivité des scanners et leurs drivers Les interfaces de type USB2 à venir sont à privilégier pour tous les scanners bureautique et moyenne volumétrie, afin de permettre un remplacement rapide des postes de numérisation sans se soucier des problématiques de connectivité Firewire, SCSI ou carte propriétaire liées au scanner. Les drivers fournis doivent être aux normes Twain et WIA, de manière à simplifier leur installation sur les différentes plateformes Windows utilisées pour la numérisation, et à les rendre compatibles avec la plupart des logiciels tiers de numérisation du marché. Les drivers du scanner doivent être compatibles avec les systèmes d’exploitation MS Windows XP, Vista et Seven au minimum. 2. Les fonctionnalités minimales requises 2.1 Les caractéristiques matérielles Les scanners professionnels doivent au minimum respecter les caractéristiques suivantes : Numérisation recto/verso en une seule passe Gestion native des numérisations noir&blanc, niveaux de gris et couleur Résolution optique et de traitement matériel : 300 DPI couleur minimum Volumétrie constructeur recommandée >= 1000 pages/jour Chargeur automatique de 50 pages minimum en A4 80 gr Vitesse minimale Niveau de gris : 40 images/min en A4 R/V et 200 dpi Vitesse minimale Couleur : 20 images/min en A4 R/V et 300 dpi Grammages acceptables : plage de 60 gr à 160 gr au minimum Capacité à numériser des lots hétérogènes en tailles et formats de papier en une passe dans le chargeur, de la carte de visite au format A4. Le guide du choix des scanners professionnels Page 3 Le scanner également doit être facile à entretenir et comporter une mécanique de prise papier (rouleau, languette) et vitres d’exposition rapides à changer et disponibles sous forme de pièces détachées. Un passage à plat (ou presque à plat) des documents sera privilégié parmi les modèles de scanner proposés, de manière à faciliter la numérisation des documents épais qui ont fréquemment tendance à bourrer dans les chargeurs à passage en U type photocopieur. Un détecteur de double passage à ultrasons (ou technologie matérielle équivalente) est un plus pour minimiser les risques de pertes d’images lors de la numérisation. 2.2 Récapitulatif des caractéristiques matérielles Merci de remplir le tableau ci-dessous pour chacun des scanners proposés. La colonne « Oui/Non » doit comporter l’une des deux réponses attendues, vous pouvez indiquer des caractéristiques réelles du scanner dans la colonne « Valeur ou commentaire ». Marque et référence du scanner proposé : Fonctionnalités matérielles minimales Oui/Non Valeur ou commentaire Numérisation au format A4 ? Numérisation au format A3 ou supérieur ? Double capteur optique pour numérisation recto/verso en une seule passe du document ? Résolution minimale de 300 DPI en couleur ? Volumétrie journalière >= 1000 pages ? Chargeur automatique > 50 pages ? Vitesse numérisation en A4 niveaux de gris R/V 200 dpi > 40 images/minute ? Vitesse numérisation en A4 niveaux de gris R/V 300 dpi > 20 images/minute ? Grammages > 60 gr acceptable en chargeur ? Grammages < 160 gr acceptable en chargeur ? Capacité à numériser des lots hétérogènes en une passe dans le même chargeur ? Pièces de rechange disponibles pour la prise papier et les vitres d’exposition ? Passage du document à plat (ou presque) ? Détecteur de double passage à ultrason ? Connectique USB2 Autres fonctions intéressantes pour le projet ? 2.3 Les fonctions d’amélioration des images numérisées Le scanner doit être doté de capacités techniques permettant de traiter les images à la source, en respectant les cadences de numérisation annoncées : Le guide du choix des scanners professionnels Page 4 Fonction de redressement de biais intégrée au driver Twain/WIA Fonction de détourage automatique intégrée au driver Twain/WIA Correction automatique de la luminosité et du contraste effectuée page par page dans un même lot de numérisation hétérogène (avec des documents très clairs et des documents très sombres) Fonction d’amélioration des numérisations en mode noir et blanc, capable de restituer correctement des documents complexes, avec gestion des seuils dynamiques de séparation du noir et du blanc en fonction des zones du document (pas de solution à base de diffusion des points par exemple) Toutes ces fonctions doivent être intégrées nativement au driver Twain ou VIA pour que toutes les applications susceptibles de piloter le scanner en bénéficient par la suite. Ces fonctions ne doivent pas être fournies par des logiciels de post-traitement des images après numérisation (génériques ou spécifiques au scanner en question). Une fonction de rotation automatique des images à 90, 180 ou 270 degrés en fonction du texte détecté dans le document constitue un plus produit dans l’objectif de créer des documents bien orientés en l’absence d’OCR en post-traitement. Une sortie double flux (noir&blanc + couleur) ou (noir&blanc + niveaux de gris) peut avoir un intérêt dans le cadre de documents volumineux dans le cas où la version noir&blanc doit être conservée pour diminuer le volume du document, au prix d’une perte de qualité visuelle par rapport à l’original numérisé en niveaux de gris ou en couleur. 2.4 Récapitulatif des caractéristiques logicielles Merci de remplir le tableau ci-dessous pour chacun des scanners proposés. La colonne « Oui/Non » ne doit comporter un « Oui » que si la fonctionnalité est nativement implémentée dans le scanner, ou à défaut dans le driver Twain ou WIA livré avec le scanner. Toute solution de post-traitement logiciel devra être indiquée comme « Non » et détaillée dans la colonne « Commentaire ». Marque et référence du scanner proposé : Fonctionnalités du driver logiciel minimales Oui/Non Commentaire Driver Twain pour Windows XP, Vista et Seven ? Driver WIA pour Windows XP, Vista et Seven ? Correction automatique des biais ? Détourage automatique des images à la taille ? Correction auto de la lumière et du contraste ? Amélioration des images en noir et blanc ? Rotation automatique à 90, 780 ou 270 degrés ? Sortie double flux : noir&blanc + couleur/gris ? Autres fonctions intéressantes pour le projet ? 3. Les gammes de scanner professionnels Les scanners professionnels peuvent être classés par catégories en fonction de l’usage qui en est fait dans la solution de numérisation. Le guide du choix des scanners professionnels Page 5 3.1 Les scanners portatifs Ils ont la caractéristique d’être légers (moins de 1 kg), facilement transportables et généralement alimentés par une ou deux prises USB sans nécessiter de branchement électrique. Ils sont les compagnons idéaux des ordinateurs portables et des bureaux très encombrés. La compacité de ces appareils oblige à faire des concessions sur la taille du chargeur de documents et la vitesse de numérisation, mais pas sur les technologies de traitement d’images qui doivent rester performantes, avec redressement, détourage et correction automatique des contrastes et luminosité au minimum. Il faut toutefois faire attention : à la vitesse de numérisation réelle en mode USB qui doit rester supérieur à 8 images/minutes en recto/verso souvent réduite par rapport à la vitesse en usage « branché 220V » à la présence des deux capteurs d’image pour bénéficier de la numérisation recto/verso à la capacité de prise papier du chargeur souvent réduite à 10 ou 20 pages maximum à la présence du driver Twain (souvent absent des produits d’entrée de gamme aux prix les plus attractifs) Parmi les représentants de cette catégorie, on retrouve principalement Fujitsu (attention, pas de driver Twain ni WIA sur les SnapScan !) et Canon (plus cher mais plus polyvalent). Les prix pour ce type de scanners varient de 300 à 500 € HT environ avec 1 an de garantie. 3.2 Les scanners bureautique (ou personnels) Ces scanners bénéficient d’un rapport qualité/prix favorable à une diffusion large auprès des utilisateurs ayant des besoins de numérisation régulière. Ils sont compacts, recto/verso A4, généralement conçus avec un passage vertical du papier, sont destinés à des volumétries de 500 à 2000 pages par jour et se connectent en USB directement sur les postes des utilisateurs qui servent à numériser les documents dans le service où ils seront traités. Ils disposent généralement d’un passage (presque) à plat, d’un chargeur d’au moins 50 pages A4 et d’une vitesse de numérisation supérieure à 20 pages/minute (40 images/minute en recto/verso) en mode 200 dpi, niveaux de gris qui constitue la qualité de numérisation de référence actuelle. L’interface de numérisation doit être extrêmement simple et conviviale, puisque ces scanners sont directement destinés aux utilisateurs finaux dans leurs tâches quotidiennes. Ils sont aussi parfois intégrés dans des solutions de numérisation personnalisables de type « Bornes de Numérisation » ayant une vocation partagée dans le même esprit que les traditionnels copieurs multifonctions, comme par exemple les modèles Documalis. Lors de l’achat de ce type de scanner, il faut veiller en priorité : à la présence des drivers Twain et WIA pour Windows XP, Vista et Seven, aux fonctions d’amélioration des images natives au niveau du driver Twain : redressement, détourage, correction automatique de la luminosité et du contraste, à la capacité du chargeur, et au passage à plat des documents épais, à la vitesse réelle de génération des documents image ou PDF sur le poste utilisateur, parfois très différente de la vitesse brute annoncée pour le matériel. Les fabricants les plus aboutis et représentatifs de cette catégorie sont Kodak, Canon DR et Fujitsu qui disposent tous de solutions performantes et de qualités décrites ci-dessus. Le guide du choix des scanners professionnels Page 6 Les prix pour ce type de scanners varient de 450 à 1000 € HT environ avec 3 ans de garantie incluse chez Kodak et 1 an pour Canon et Fujitsu. Seul Kodak intègre en standard dans son offre une garantie nationale de 3 ans sur ce type de matériel, un SAV national capable d’intervenir rapidement sur site et un remplacement le jour ouvré suivant pour ces scanners bureautique. 3.3 Les scanners de production quotidienne Ces scanners servent à la production quotidienne d’images numériques dans des processus industriels de traitement du courrier, des factures, des dossiers métiers. Ils peuvent numériser de 3.000 à 15.000 pages par jour, bénéficient du format A3 recto/verso, d’un chargement généralement à l’horizontal, d’un chargeur de 100 pages ou plus, de vitesses de numérisation d’au moins 40 pages par minute (80 images/minute en recto/verso) et d’au moins un détecteur à ultrason pour éviter les passages en double. L’interface de numérisation est en générale plus technique, dispose d’une visualisation en temps réel de 4 ou 8 images capturées à la vitesse du scanner (ce qui est extrêmement rapide) et permet a minima de compter les lots, les pages blanches et le nombre de pages pour chaque lot. Leur usage nécessite généralement une solution logicielle de traitement en haute volumétrie des images générées pour les traitements OCR/RAD/LAD associés, au regard des cadences élevées de cette gamme de scanners. Lors de l’achat de ce type de scanner, il faut veiller en priorité : à la présence des drivers Twain et WIA pour Windows XP, Vista et Seven, aux fonctions d’amélioration des images natives au niveau du driver Twain : redressement, détourage, correction automatique de la luminosité et du contraste, à la capacité du chargeur, et au passage à plat des documents épais, à la qualité du démarrage des documents avalés par le scanner, très difficile à évaluer sans un test du scanner avec des documents réels issus de l’entreprise. Une fois de plus, les constructeurs représentatifs les plus connus de cette catégorie, sont les Kodak, Canon et Fujitsu qui disposent tous de solutions performantes dans cette gamme. Les prix pour ce type de scanners varient de 2000 à 8000 € HT avec des extensions de garanties spécifiques en fonction de chaque constructeur. 3.4 Les scanners de production haute volumétrie Ces scanners servent à la production intensive avec des capacités de production de 10.000 à 100.000 pages par jour et ne font pas partie de la présente étude, en raison de leurs tarifs élitistes (de 10.000 à 100.000 €) et d’un usage réservé aux professionnels de la numérisation ou aux très grandes entreprises. 3.5 Les scanners réseaux à interface sur écran tactile Ces scanners bénéficient d’un rapport qualité/prix favorable à une diffusion large auprès des utilisateurs ayant des besoins de numérisation régulière. L’encombrement réduit profite à ces solutions intégrées, puisqu’elles ne nécessitent pas plus de place qu’un scanner bureautique (à l’exception du Fujitsu) et sont faciles à déployer et à remplacer en cas de panne. Certains constructeurs fournissent des versions entièrement personnalisables, autorisant des éditeurs de logiciels tiers à intégrer des solutions métiers dédiées à l’intérieur de ces scanners pour y ajouter des plus-values importantes, comme de la LAD/RAD à la source, un paramétrage centralisé ou des écrans de saisie de paramètres complexes. Le guide du choix des scanners professionnels Page 7 C’est le cas du Kodak Scanstation 500, par exemple, qui peut être entièrement personnalisé selon les besoins des projets du client grâce à des logiciels tiers du marché. Le Scanfront quand à lui est extrêmement limité par son OS Windows CE, son processeur de type PDA et l’absence de disque dur interne pour stocker les images numérisés en mode « offline ». Le Fujitsu FI600 bénéficie certes d’un grand écran et d’un vrai clavier mais son prix et son ancien processeur Céléron lui interdisent tout traitement complexe. Le rapport qualité/prix ne joue cependant pas en la faveur de ces matériels tout intégrés dont la plage de tarifs se situe entre 2000 et 3000 € alors qu’un scanner bureautique équivalent, couplé à un PC tactile de dernière génération beaucoup plus puissant, bénéficiant d’un gros disque dur et d’un écran 20 pouces (au lieu de 7 à 12 pouces intégré) coûte au final bien moins cher en utilisation « Borne de numérisation ». Reste la compacité en leur faveur ! 3.6 Les scanners au format A3 ? La quasi-totalité des scanners professionnels prennent en charge le format A4+ (environ un cm de plus en largeur numérisable), mais le A3 reste réservé aux scanners de production de moyenne volumétrie, dont les prix sont trois à quatre fois plus élevés que les scanners A4 équivalents, quel que soit le constructeur (ils ont l’air de s’être tous mis d’accord là-dessus !). Attention aux scanners A4 qui vous proposent un passage « A3 plié en deux » dans une pochette plastique ou procédé similaire : non seulement la manipulation est extrêmement fastidieuse, vous perdez le recto-verso, mais en plus, vous ne pourrez passer les documents que page à page dans le scanner. Autant utiliser le copieur multifonction s’il existe dans l’entreprise qui rendra ce service de manière ponctuelle plus efficacement qu’un scanner A4 utilisé de la sorte ! Vous devrez juger de la nécessité d’un scanner A3 en fonction du volume réel de documents A3 reçus devant être numérisés et du manque d’ergonomie liée au déplacement régulier du personnel vers le copieur connecté. 4. L’utilisation des copieurs multifonctions Ils constituent un complément idéal aux scanners de production pour la numérisation ponctuelle des documents peu fréquents et peu volumineux (quelques pages) et pour les formats A3 occasionnels, qui ne justifient pas l’investissement dans un scanner A3 professionnel dédié. 4.1 Scanner professionnel versus copieur multifonction ? Même si les copieurs multifonctions nous rendent quantité de service au quotidien, il serait utopique d’envisager une utilisation régulière d’un copieur multifonctions pour des processus d’acquisition en volume de documents papiers pour la numérisation du courrier entrant, des factures fournisseurs ou des dossiers de travail de l’entreprise. Leurs principaux handicaps à ce niveau sont : Une utilisation multiple par plusieurs personnes créant des files d’attentes pour la numérisation, alors que des photocopies sont en cours par exemple, Le chargeur des multifonctions aura bien du mal à accepter dans une même passe des formats hétérogènes sans bourrage papier, documents que l’on trouve pourtant fréquemment dans les dossiers ou les notes de frais, Le passage en « U » des documents (a contrario des passages à plat des scanners professionnels) interdit les grammages élevés, augmente de manière Le guide du choix des scanners professionnels Page 8 significative les bourrages et le risque de destruction ou d’altération des originaux par déchirure ou pliage … lorsqu’on arrive à les ressortir entiers du scanner, La fonction recto/verso sans double capteur d’image, en retournant la feuille mécaniquement dans le chargeur et en la passant deux fois de suite devant le capteur simple face, ce qui a pour résultat catastrophique de diviser par un facteur de 4 à 10 la vitesse réelle de numérisation recto/verso (à contrôler absolument), Les fonctions de redressement et de détourage sont souvent absentes, même du catalogue des options : le scanner est généralement le parent pauvre du copieur, au détriment de la partie imprimante très évoluée, Il n’y a aucune prévisualisation des images numérisés (ou d’une taille très insuffisante pour en juger la qualité sur le minuscule écran du copieur), ce qui rend impossible le simple contrôle visuel que deux documents ne sont pas passés en même temps, ce qui arrive hélas fréquemment. Cela peut induire des pertes graves de documents dont on ne pourra jamais retrouver la trace. Rare sont les versions équipés au minimum d’un capteur à ultrasons qui minimiserait ce risque. Des forts taux de compression d’image inadaptés à l’exploitation de ces documents par des processus de reconnaissance ultérieurs (OCR/RAD/LAD), ce qui oblige à numériser en très haute résolution (600 DPI) pour arriver au même résultat qu’un scanner professionnel en 300 DPI avec redressement et détourage automatique... Sauf qu’au passage, le document à 600 DPI est quatre fois plus gros, ce qui impacte le transfert sur le réseau, la vitesse de traitement, l’espace disque alloué dans un ratio équivalent de 4 au minimum, ce qui est inexploitable en pratique dès qu’il y a un minimum de volume à traiter quotidiennement. Une ergonomie et un paramétrage de l’écran très limités, en plus d’être complexe à mettre en œuvre, à déployer sur le parc et largement dépendant du modèle de photocopieur choisi (même au sein de la même marque !) alors qu’un scanner compatible Twain sera pilotée par le même logiciel quelle que soit sa marque et son modèle (qui peuvent éventuellement évoluer au fil du temps). A part cela, ces machines restent de très bons outils pour leurs fonctions premières : les photocopies et les impressions volumineuses éditées en réseau. De même, pour les numérisations ponctuelles des utilisateurs (quelques fois par semaine), cela reste un complément fort intéressant au regard de l’usage mutualisé qui en est fait, en particulier pour la fonction « scan to mail » vers les correspondants extérieurs (en interne, il ne faut même pas envisager de traiter au quotidien les documents numériques dans la messagerie traditionnelle vue la taille des boites email, au risque de saturer celles-ci très rapidement des copies CC et CCI largement utilisées en mails et qui dupliquent autant de fois le document numérisé !). 4.2 Quel ROI avec le scanner des copieurs multifonctions ? Dans le calcul du ROI lié à la mise en place de copieurs connectés en remplacement de scanners personnes, n’oubliez jamais de prendre en compte le coût (salarié) de déplacement du personnel entre son poste de travail et le copieur du couloir. On estime entre 2 et 5 minutes réelles le temps nécessaire pour se rendre sur le copieur, au besoin pour saisir son code personnel, pour chercher dans les menus l’option de numérisation, attendre la chauffe éventuelle de l’appareil, numériser 2 pages en R/V, récupérer les documents papiers, retourner à son poste de travail, ouvrir sa messagerie ou le disque dur en réseau pour extraire le document PDF envoyé par le copieur, et enfin visualiser (pour contrôle) le document PDF de 4 pages généré par le multifonction. Faites le test vous-même ! Avec un salaire de référence de 1.500€ bruts, cela coûte à l’entreprise aux alentours d’1€ pour chaque opération qui oblige à se déplacer vers le copieur numérique : 1500€ brut par mois X 1.7 pour les charges et primes X 12 mois / 220 jours travaillés / 7 heures effectives par jour / 60 minutes par heure X 3 minutes pour une numérisation sur le copieur. Le guide du choix des scanners professionnels Page 9 Ce calcul rapide ne prend bien entendu pas en compte la file d’attente au copieur, son indisponibilité durant un travail d’impression lourd ou la génération des documents issus de la numérisation précédente, la pause discussion ou cigarette supplémentaire dans le couloir naturellement induite par le déplacement sur le copieur, qui sont autant de facteurs aggravants … A contrario, la numérisation du même document de 2 pages R/V sur un scanner local au poste utilisateur sera de l’ordre de 30 secondes au total, sur un scanner professionnel tel que décrit ci-dessus, ce qui représente une économie de 83 centimes par opération de numérisation … Au rythme de 5 numérisations quotidiennes sur un copieur, le scanner individuel (ex de type Kodak i1120 garantit 3 ans pour moins de 400 € HT) sera amorti en moins d’un an, et si c’est plutôt 15 numérisations quotidiennes, en mois de 3 mois ! Oui, bien sûr, aucun vendeur de copieur ne « pensera » à prendre ces éléments pourtant bien réalistes de tous les jours dans son calcul ! Au fait, pour les éditions imprimées sur le copieur ? C’est moins dramatique, mais avez-vous calculé le coût de déplacement et d’attente du personnel lors de l’investissement initial du copieur en réseau visant à supprimer les imprimantes personnelles ? 5. Bonnes pratiques et qualité de numérisation Il y a encore quelques années, la « norme » de numérisation était le format noir et blanc à 200 DPI au regard de sa bonne lisibilité et du poids des pages générées (de 30 à 50Ko/page). Des fabricants de scanners comme Kodak, Canon et Fujitsu ont d’ailleurs développés d’excellents algorithmes de traitement d’image en noir et blanc pour conserver une lisibilité suffisante aux documents complexes colorés incluant des photos ou des dégradés multiples. Cependant, depuis deux ou trois ans, c’est le format « niveau de gris 200dpi » compressé JPEG qui est devenu la référence en matière de numérisation « tout venant » (éventuellement encapsulé dans un format PDF ou un TIFF multipage). Ce format consomme certes plus de tailles sur disque (compter 150 à 400Ko par page selon la qualité demandée), mais bénéficie d’une fidélité à l’original équivalente à celle d’une photocopie, (ce que le meilleur algorithme de conversion noir et blanc ne pourra jamais approcher). De plus, la capacité de traitement des images des processeurs actuels et la taille des disques durs qui dépassent les 1000 Go dans nos PC personnels n’est plus une limite crédible dans le choix de la qualité d’image que l’on est en droit de demander d’un scanner en 2010 ! La résolution 300 DPI niveau de gris est parfois utilisée dans des projets nécessitant une bonne reconnaissance de contenu (OCR, OMR, IMR, LAD, RAD) ou avec des documents écrits en très petit (polices de caractères < 8 points) pour améliorer les taux de reconnaissance au prix d’un traitement plus long et d’une image plus lourde (200 à 600Ko par page selon le taux de compression final). Une fois les éléments extraits, l’image peut être recompressée de manière logicielle afin de bénéficier d’un stockage réduit. La numérisation en couleur reste limitée à des usages ponctuels de certains services comme le marketing ou la rédaction. Il y a cependant de fortes chances que cela devienne le standard dans 3 ou 4 ans, malgré la taille des pages actuelles générées (400 à 1000Ko la page A4 en 300 dpi couleur), grâce au support de nouvelles technologies de compression avancées, encore très chères aujourd’hui, mais en cours de généralisation. Les résolutions supérieures de type 600 à 1200 dpi n’ont qu’un usage extrêmement restreint au quotidien à cause des tailles d’images produites (près de 100Mo par page couleur non compressée en A4 à 600 dpi !) ce qui les rend quasiment inexploitables de nos jours pour les traitements documentaires classiques (hors numérisation de photos, de négatifs, tests techniques pour l’imprimerie etc.) Le guide du choix des scanners professionnels Page 10