Jacky Locks donne le la à 1 000 choristes

Transcription

Jacky Locks donne le la à 1 000 choristes
Un corps sans vie repêché à La Maxe
La crise selon
Jacques Marseille
> En page 3
Marre de la crise ?
La question s’est imposée
comme le thème de
la conférence animée,
hier soir, par l’économiste
Jacques Marseille,
à l’Arsenal de Metz.
Devant ses auditeurs,
le spécialiste, invité par
le Club des métiers
de l’entreprise, s’est livré
à un bel exercice
d’optimisme. Histoire
de nous redonner
le sourire !
Photo Gilles WIRTZ
MTZ
Mercredi 7 Octobre 2009
TÉMOIGNAGE
AVANT LE CONCERT DE LORRAINE DE CHŒUR AU GALAXIE LE 16 OCTOBRE
Son amie
Girardot
Photo Gilles WIRTZ
Léo Bardon, l’ancien assistant d’Annie Girardot,
a suivi l’actrice avant et après la découverte
de sa maladie. Il était à Metz, hier, pour
présenter son livre, Annie, te souviens-tu…
Nouveau
drapeau
pour
l’Amicale
> En page 9
> VERNY
Photo RL
L’accueil
périscolaire
s’étend
> En page 11
> ENNERY
Photo Marc WIRTZ
Une unité
Alzheimer
toute neuve
Quand le morceau se fait
intense, les gestes
de Jacky Locks s'amplifient.
D
ébut de soirée, la nuit est tombée. Fleury se laisse doucement
gagner par la torpeur. C’est alors
qu’une incroyable chorégraphie envahit
les ruelles du village. De partout, les véhicules affluent. Chaque parcelle de
trottoir est transformée en place de parking. Dans un geste commun, on sort
du coffre chaises pliantes, en bois, en
plastique, en tissu. Quelques-uns ont
également apporté un panier rempli de
sandwichs et de boissons. Tous portent
à leur cou une écharpe, par précaution,
pour protéger la gorge d’un éventuel
coup de froid. « Allez, hop, hop, hop,
on y va ! » Tapant dans ses mains, Jacky
Locks bat le rappel. Le casse-croûte attendra la pause. Hier, 1 000 des 2 000
Choristes lorrains se sont retrouvés pour
répéter. Ils n’avaient jamais été aussi
nombreux. Le reste de la troupe chauffera ses cordes vocales ce soir à Thaonles-Vosges, avant de passer à l’étape supérieure à partir de dimanche, au
Galaxie d’Amnéville, avec un orchestre
rythmique et un autre symphonique. Le
spectacle, organisé par l’association Résonances Lorraines, est le premier événement imaginé par Jacky Locks, qui a
récemment intégré les équipes du
conseil régional pour développer le
chant choral sur le territoire.
Pas dans les "ouh"
« Nous avons ici un formidable vivier
de chœurs, des répertoires riches et diversifiés qu’il faut mettre en avant », défend
l’homme de défi. La culture pop va ainsi
se mêler à la musique classique. Bernard
Lavilliers, I Muvrini, Laurent Voulzy et
Emmanuel Moire viendront apporter
leurs voix à l’ensemble. Les Nancéiens
de Piccolo et la Naborienne Joanna Lagrave seront les régionaux de l’étape ; le
compositeur franco-allemand Théodore
Gouvy, l’instant sérieux de la soirée.
Les notes de piano envahissent la
salle. Se mélangent les alti, les sopranes,
les basses et les ténors. « Vous n’y êtes
pas dans les ouh ! Les ténors, c’est très
faux. Vous comptez corriger ça le 17 octobre ? Il y a une phrase qui dit : Dans
l’incertitude, on ne fait rien. Eh bien, il y
aura 2 000 choristes muets. » La petite
pique passe, les sourires restent. La musique reprend, à l’endroit du blocage.
L’intensité de la partition amplifie les
gestes de Jacky Locks. « Ben voilà, vous
l’avez ! » Le chef de chœur transpire.
« Je vais finir à poil si ça continue. » Les
premières mesures de You can leave
your hat on, de Joe Cocker, se font entendre. Mille rires éclatent, pendant qu’à
l’extérieur le calme a regagné la rue.
Claire PIERETTI.
> En page 14
> WOIPPY
Les
escargots
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Exposition du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h
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L’ouvrage a été écrit à quatre
mains. « La première mouture
ressemblait trop à un scénario.
Nous l’avons réécrit avec Sophie Blandinières pour qu’Annie soit le personnage principal. » Un second, devenu
incontournable, la maladie
d’Alzheimer, fait son apparition
rapidement. Les alertes com-
mencent en 1998 par des phrases obsédantes, récurrentes
dans la bouche de l’actrice de
Mourir d’aimer. Annie Girardot
prend un taxi pour se rendre au
concert d’Alice Dona. Au sortir
de la voiture, l’air contrarié, elle
confie à Léo son embarras. « Il
a dû me prendre pour une pingre. Je n’avais qu’un billet de
50 F, je ne lui ai pas laissé de
pourboire », s’inquiète-t-elle.
L’assistant vérifie auprès du
chauffeur. La course était de
38 F. Il la rassure, pour peu de
temps. L’affirmation, erronée,
arrivera aux oreilles de tous les
gens de passage sur son chemin ce soir-là, et les autres,
plusieurs mois durant. « Puis
tout s’est estompé. On n’y pensait plus. Tout est revenu
quand elle a joué Madame Marguerite. » La comédienne, bien
avant de recevoir le scénario,
en récite sept pages tranquillement, d’une précédente représentation restée gravée dans sa
mémoire. Mais, en tournée, le
texte lui fait défaut. L’oreillette
ne sera qu’une solution éphémère.
La grande dame du cinéma
français se repose actuellement
dans un hôpital, les souvenirs
définitivement envolés. « C’est
très dur de voir qu’elle ne me reconnaît plus. Mais c’est une
grande amie, capable de coups
de gueule aussi forts que ses
rires, et surtout, qui répétait à
tout bout de champ : Vive la
vie ! »
C. Pi.
> MONTIGNYLÈS-METZ
Le village de Fleury a doublé sa population hier soir. Mille fous chantants répétaient les morceaux
de leur futur concert au Galaxie d’Amnéville, prévu le 16 octobre. A la baguette, l’énergique Jacky Locks.
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Vive la vie !
Jacky Locks donne le la
à 1 000 choristes
Léo Bardon,
ancien
assistant
d'Annie
Girardot :
« Je voulais
montrer son
côté
audiaresque,
son francparler. »
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I
l a été là quand les signes
sont apparus. Les premières
absences, les premiers mots
oubliés. Là aussi, au moment
de ses excès de colère contre
elle-même, parce qu’elle voyait
que sa vie de cinéma doucement lui échappait. L’emprise
de la maladie modifie sa perception des choses. L’étau se
resserre. D’abord son chauffeur,
devenu son assistant, Léo Bardon s’est occupé d’Annie Girardot pendant plus de dix ans. Il
publie chez Michel-Lafon,
Annie, te souviens-tu…, témoignage de leur quotidien sur les
tournages et des moments d’amitié. Hier, il le présentait à la
Fnac de Metz, avant une
séance de dédicaces. « On n’est
jamais le gardien de quelqu’un.
Je voulais juste parler d’elle,
montrer ses côtés audiaresques,
son franc-parler, pour que nos
souvenirs demeurent. » L’homme, lui aussi comédien,
suspend son discours un instant. Passent quelques souvenirs. Il reprend. « Je me suis vite
rendu compte que même si elle
n’apparaît plus à l’écran, les
gens ne l’oublient pas. »
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www.republicain-lorrain.fr