Cameron Diaz

Transcription

Cameron Diaz
Cameron
Diaz
Is Watching
YOU
Été 2012
n° 99 – CHF 10.99
9 771662 6 19008
LE 7ème ART
et LE LUXE
Trajectoire goes to
Hollywood...
Scène 1 : Hypnotique
Jude Law
Scène 5 : J’adore...
Charlize Theron
Ruée vers le
Design californien
© benny-t.com
E
DITO
PrÉParer les vacances…
Ce qui est follement excitant dans le début d’une relation amoureuse, c’est
l’attente, puis les préparatifs. Cette fébrilité qui vous coupe du monde, et qui
vous rend tour à tour excessive puis mélancolique…
Quand vais-je le (la) voir ? Comment est-il (elle) vraiment ?
Comment va-t-il (elle) me trouver ? Que vais-je porter ?
De quoi va-t-on parler (ou ne pas parler…) ? Etc...
Alors, transposez. Là, maintenant, tout de suite. En lisant ces quelques lignes,
vous trouverez les réponses dans les pages à suivre.
Oui, ce qui est follement excitant en organisant les vacances, ce sont en effet les
préparatifs…
Vous êtes assis à votre bureau, vous fermez les yeux un instant, vous oubliez vos
collègues, vos objectifs et votre chef et… et… elle est là, la mer, chaude, belle,
sensuelle, elle vous ouvre les bras et n’attend plus que vous... C’est dans quelques
semaines.
Vous continuez à rêver. Vous vous l’imaginez. Ah ce corps, cet esprit…
Bon, d’accord, ce n’est pas Eva Mendes, Jude Law ou Vincent Cassel, mais
vous allez pouvoir parler d’eux et peut-être même essayer de les imiter. Ils nous
ont accordé leurs interviews (Désolée Mesdames, oubliez George Clooney, il ne
donne aucune interview en Suisse et ne se montrera près de chez nous qu’au
mariage de Brad et Angelina cet été, en tant que très probable témoin).
Messieurs, vous trouverez alors votre chérie sexy et sublimée. Elle portera
l’un des maillots en vogue cet été et arborera à son poignet l’une des dernières
complications horlogères… car oui, vous le savez mieux que personne, elle s’y
connaît en matière de haute complication !
Vous l’épaterez alors en parlant des dernières nouveautés en matière de design,
d’art et de spectacles, vous l’inviterez à découvrir le dernier road trip en
Californie… bref… Quand je vous disais que ce serait excitant… Il vous reste
encore quelques jours avant la cohue estivale, fermez les yeux… vous y êtes !
Quant à moi, je continuerai à stresser pour mon aîné à l’idée qu’il ne réussisse
pas son examen de piano, je m’inquièterai pour le passage plus que réservé
de ma fille au lycée et réaliserai alors, la veille des congés que je dois encore
préparer ma valise…
Bonnes vacances et bonne lecture !
Siphra M.
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
07
1
SOMMAIRE
Été 2012
Repérer...
14
16
newS froM CaLvin’S City
Quelques adresses sélectionnées pour vous.
next in the City
Dernières nouvelles du luxe à Genève.
20 next in the worLd
Le tour du monde en 80 secondes.
42 MuSique
Sélection des meilleurs moments des festivals de l’ été.
108 deSign CaLifornien
A la découverte du design avant-gardiste de la West Coast.
2
Rencontrer...
30 Cover
Nouvelle égérie de la marque TAG Heuer et actrice confirmée,
rencontre avec la sublime Cameron Diaz.
34 Jean-ChriStophe BaBin
Montée d’adrénaline avec le CEO
de la célèbre marque horlogère TAG Heuer.
74
Jude Law
Rencontre avec un acteur au charme très “british”.
78 Keira KnightLey
Zoom sur la carrière explosive de la jeune actrice.
82 vinCent CaSSeL
Gueule sacrée du cinéma français.
90 CharLize theron
Sur les traces de l’une des stars les plus glamour d’Hollywood.
102 Lang Lang
Pianiste surdoué.
Economie
réelle
Gestion de fortune
performante
Swiss
finish
Les 500 meilleures entreprises
au monde dans votre portefeuille
n Si vous êtes lassés du discours ésotérique de
la “haute finance”,
n Si vous considérez que la gestion d’un
portefeuille doit reposer sur un concept
simple et stable,
n Si vous pensez que la performance d’un
portefeuille se crée dans l’économie réelle,
grâce à ses meilleures entreprises,
n Si vous cherchez un guide expérimenté pour
cibler vos choix de titres et une adresse pour
sécuriser vos dépôts,
n Alors nous devrions en parler.
Les conseillers en gestion de patrimoines de
la Banque Cantonale de Genève se tiennent à
votre disposition pour partager leurs convictions
et leur expérience avec vous.
Genève Zürich Lausanne Lyon Annecy Paris
Dubaï Hong Kong
Satellite Galileo: 33°10’03.91”N – 31°21’34.23”E – 23’222 km
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SOMMAIRE Été 2012
3
(s’)Offrir...
22 LivreS
Nos 3 coups de cœur littéraires.
50 horLogerie
Les femmes aiment les grandes complications.
56 piaget
Célébre la rose.
62 Mode
DSQUARED2 s’invite au festival de Glastonbury.
114 autoMoBiLe
Avec la nouvelle Bentley Continental GT Cabriolet,
laissez-vous pousser des ailes !
122 deSign
Quand le design décroche le rôle principal !
132 Beauté
Les cils de Twiggy, les lèvres d’Angelina Jolie
ou le teint de Julianne Moore.
4
Découvrir...
24
pSyChoLogie
Quand la fan attitude devient une névrose.
48 aCtion ou SuSpenSe ?
Découvrez nos coups de cæur cinéma de l’ été.
104 24 heureS aveC...
Fawaz Gruosi’s extravaganza night.
118 intérieur
Plus qu’un manoir dans les Hamptons,
un véritable musée d’art moderne.
146 évaSion
10 bonnes raisons d’aller à Londres.
150 deStination
Road trip de San Francisco à Los Angeles.
NEWS FROM CALVIN’S CITY
Texte | Nathalie Raneda
l’été Sera
glacé !
La chaleur de l’été pointe son nez, et quoi de plus désaltérant qu’une coupe
de champagne au bord du lac ? Rien, excepté qu’il faut trouver l’endroit
idéal pour apprécier ce doux breuvage. Pour la première fois à Genève, Moët
& Chandon ouvre un bar-lounge éphémère pour l’été, nommé Moët Ice
Floating Bar. Situé en plein cœur de la ville, le Moët Ice Floating Bar est
« the new place to be », un lieu magique doté d’une vue imprenable sur le jet
d’eau. Un bar absolument unique, puisqu’il s’agit en réalité d’une ancienne
barge d’approvisionnement des navires, entièrement revue et corrigée sur
plus de 150 m 2 . Vous passerez alors des afterworks dans une ambiance décontractée, chic et festive, avec une coupe à la main du tout dernier Moët
Ice Impérial, le seul champagne imaginé et créé pour être consommé sur
glace… pour un été glamour et glacé ! —
MoëT Ice FloATIng BAr
Quai Gustave-Ador 11 – 1207 Genève – www.moet.com – A partir de 18h00 et jusqu’ à fin juillet
uànlaJrue
ardin
rhônE
Pour la saison estivale, le Swissôtel Métropole ouvre une nouvelle terrasse sur
la place des Florentins, située entre la rue du Rhône et le Jardin Anglais. En
effet, le restaurant de l’hôtel Le Grand Quai cède cette année la place à un
coin « nature », un jardin secret recréé par l’architecte zurichois Enzo Enea.
Business lunch, pause ensoleillée durant l’après-midi ou dîner d’été, ce petit
oasis de verdure en plein centre-ville est le nouveau lieu de rendez-vous pour
déguster une cuisine estivale. Le chef Pascal Lavenu concocte des incontournables classiques, comme la salade César revisitée ou les perches du lac en
pissaladière. Comme dans un jardin, le bois, la pierre, la toile naturelle, de
nombreuses plantes et même deux fontaines en pierre ornent la nouvelle terrasse… Et donnent ainsi l’impression de s’évader des tourments de la ville le
temps d’un repas ! —
TerrAsse plAce MéTropole
Place des Florentins – 1204 Genève – T. +41 22 318 34 78 – www.swissotel.com/geneva
SoinS EsthétiquEs
à la Pointe de la
tEchnologiE
Grande nouveauté dans la Cité de Calvin, la
marque de cosmétiques australienne Aesop
ouvre enfin une boutique ! Les Genevois
auront ainsi les produits à portée de main,
et pourront profiter de tous leurs bienfaits.
Soins de la peau, du corps, des cheveux,
mais aussi des fragrances aux senteurs délicieuses, chaque cosmétique est unisexe et
a été créé grâce à l’active recherche scientifique de chimistes. Dans ce nouvel espace,
la décoration mise sur des matières modestes et pratiques, en mettant l’accent sur
le cuivre, mélangé avec goût au liège et au
bois. Aussi, un large évier en cuivre trône
au centre de la boutique et se replie dans
le comptoir de démonstration. Une décoration qui se veut à l’image des produits,
c’est-à-dire simple, mais recherchée à la
fois. A noter que, cette année, la marque
fête ses 25 ans et a sorti une toute nouvelle
gamme de soins pour cheveux qui fait un
carton ! —
Aesop
Rue de la Fontaine 15 – 1204 Genève
T. +41 22 311 87 00 – www.aesop.com
14 TrAJecToIre ÉTÉ 2012
D EUX CERVEAUX POUR UNE PRÉCISION INÉGALÉE.
DUOMÈTRE À QUANTIÈME LUNAIRE. Calibre Jaeger-LeCoultre 381.
Véritable révolution horlogère, le concept Dual-Wing offre deux mécanismes
distincts synchronisés par un seul organe réglant. Le stop seconde foudroyante
breveté permet une mise à l’heure au 1/6e de seconde.
VOUS MÉRITEZ UNE VRAIE MONTRE.
Boutique Jaeger-LeCoultre
2, rue du Rhône - Genève
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PSYCHO
Groupies
en furie « Si j’existe, c’est d’être fan. Sans répit, jour et nuit », chante Pascal Obispo. Un phénomène en expansion, érigeant les stars au rang de demi-dieux. Du chasseur d’autographes au sosie, décryptage de la fan-attitude. Texte Gaëlle Sinnassamy | Photos Carine Bovey
B oom des tabloïds, forums
internet
dédiés,
jeunes filles hystériques
aux portes des concerts,
ventes aux enchères de dressings de
people : la vie des stars fascine. Et pas de
discrimination, la groupie-attitude touche
toutes les franges de la population, de l’adolescente pré-pubère postée des heures à
l’entrée d’un palace pour entrapercevoir le
boys band, au vieux briscard collectionneur
de posters dédicacés de Johnny Hallyday, ou encore à l’étudiant vouant un culte
quasi mystique à Lady Gaga. Si le phénomène n’est pas récent (dans les années 60,
les Beatles déchaînaient déjà les foules),
il prend désormais une autre ampleur, notamment grâce au développement des nouvelles technologies. Difficile néanmoins de
mettre sur le même plan l’admiration béate
du jeune fan pour son chanteur préféré et
l’inquiétante obsession de l’érotomane. Du
comportement anodin à la pathologie, explications.
Un processUs de développement
normal
On a tous un jour sollicité un autographe,
rêvé secrètement à son acteur favori ou
traîné backstage dans l’espoir de croiser la
vedette du jour. La fan-attitude version light
est un mal universellement répandu. Rien de
préoccupant à cela. L’être humain a intrinsèquement besoin de repères et donc d’idoles
pour se construire. Une identification qui,
pendant l’enfance, touche les parents ou
l’instituteur et qui, à l’adolescence, se dirige
vers des personnalités publiques. Le phénomène, favorisé par l’explosion d’Internet
et des réseaux sociaux qui permettent de
dialoguer en direct avec les stars (merci
Twitter) ou de clamer au monde entier son
adoration via YouTube, tient donc du développement normal de l’individu. S’égosiller
en criant son amour à un jeune éphèbe qui
s’agite sur scène, pleurer à chaudes larmes
parce que l’élu de son cœur s’affiche avec
une rivale ou encore ne pas laver, trois jours
durant, la main qui a effleuré celle de l’idole
COVER
Cameron Diaz
Cameron
Après Steve McQueen, Leonardo DiCaprio,
Maria Sharapova ou encore Lewis
Hamilton, Cameron Diaz, la superbe
actrice californienne a été intronisée
récemment à Baselworld 2012 par
TAG Heuer pour véhiculer de par le
monde les valeurs de la prestigieuse
marque suisse. Si la nouvelle
ambassadrice glamour précise qu’elle
n’a pas l’habitude de prêter son
image à des marques, elle avoue
cependant se retrouver dans les
codes et les engagements de
l’horloger de la Chaux-de-Fonds.
Très engagée, Cameron Diaz
affirme avoir été séduite par
l’appartenance de TAG Heuer
au « Responsible Jeweller
Council » qui respecte
l’éthique, les droits humains
et l’environnement. Portrait
d’une drôle de dame.
Texte Patrick Galan
Photos @ TAG Heuer
30 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
A
tout
prix !
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
31
COVER Cameron Diaz
E
n mars dernier, Bâle avait
des allures de Cannes
et l’on se pressait dans
les allées afin d’entrevoir
les nombreuses célébrités invitées par les
luxueuses enseignes mondiales de haute
horlogerie. Sur le stand de TAG Heuer, l’arrivée majestueuse de Cameron Diaz, vêtue
d’une petite robe noire lui laissant l’épaule
nue, fut sur le point de déclencher une
émeute. Devant la collection Link Lady, dont
la Diamond Star sertie de 192 diamants disposés en constellation d’étoiles, l’actrice s’est
exclamée : « C’est plus qu’une simple montre,
c’est un véritable bijou ! ».
ÉPOUSTOUFLANTE ET SURPRENANTE
Actuellement, la jolie blonde illumine les présentations européennes de « What to expect
when you’re expecting » (« Ce qui vous attend
si vous attendez un enfant ») de Kirk Jones,
une comédie déjantée librement adaptée du
best-seller de Heidi Murkoff sur la grossesse,
les difficultés d’assumer son rôle de parent
et de femme enceinte. Cameron Diaz est
époustouflante dans ce film qui suit plusieurs
couples affrontant la maternité, ainsi que dans
une scène où elle se déchaîne en bikini rouge
pailleté très sexy en compagnie d’un Matthew Morrisson survolté. Future mariée hystérique et psychopathe (« Very bad things »),
zoophile aux cheveux gras (« Dans la peau
de John Malkovich »), aveugle intellectuelle
(« Ce que je sais d’elle... d’un simple regard »
de Rodrigo Garcia), fille à papa carriériste
(« L’enfer du dimanche » d’Oliver Stone, avec
Al Pacino), action woman sexy (« Charlies et
ses drôles de dames » de McG), vedette de
l’ambitieux thriller « Vanilla Sky » aux côtés
de Tom Cruise ou professeur de lycée (« Bad
Teacher » avec son ancien compagnon Justin Timberlake), Cameron Diaz a été tout et
n’importe quoi sur le grand écran. Mais après
vingt ans de carrière, elle nous surprend encore en endossant le rôle du fantasme de la
femme enceinte sexy perchée sur ses talons
hauts, au milieu d’un casting quatre étoiles :
Jennifer Lopez, Elizabeth Banks ou Brooklyn
Decker.
UNE ACTRICE PLUTÔT COOL…
Après ses débuts comme mannequin de la
célèbre agence Elite, Cameron Diaz se lance
32 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
dans le cinéma où elle côtoie l’extravagant
Jim Carey et affole les salles obscures avec
sa robe rouge dans « The Mask ». Aussi à
l’aise dans les grosses productions que dans
les films plus intimistes, la plus pétillante des
actrices américaines, qui affiche en permanence un sourire ravageur et se comporte
d’une façon plutôt cool, explique souvent
qu’elle ne veut pas vivre à l’hollywoodienne
comme les autres stars : « Je fais du cinéma
et alors ? Cela ne me rend pas différente
d’une autre personne ». Pas différente, peutêtre, mais en grande sportive qu’elle est,
Cameron Diaz a toujours été en très bonne
forme et c’est grâce à cela qu’elle possède à
bientôt quarante ans (elle est née le 30 août
1972 à San Diego), l’un des plus beaux corps
du cinéma. On pourrait pourtant imaginer
que son agenda ne laisse que peu de loisirs
à « Zéro cellulite », comme elle est parfois surnommée avec envie. Après un week-end de
Pâques à surfer sur les rouleaux de Hawaii,
l’ex-compagne du joueur de baseball Alex
Rodriguez, assistait le 25 avril à la convention CinemaCon de Las Vegas pour la remise
du prix « Pioneer of the Year ». Lèvres rouge
passion façon pin-up, vêtue d’une robe noire
asymétrique et de chaussures à talons dorés,
look chic et sobre, elle était absolument sublime dans la salle de bal du Caesars Palace.
Une nouvelle fois, Cameron Diaz brillait par
son élégance. L’actrice posait ensuite pour
la couverture du numéro de mai du magazine InStyle, puis répondait aux questions
du Figaro Madame et du Vanity Fair italien.
Quand ce dernier évoqua la quête absolue de
la jeunesse, règle d’or à Hollywood, la nouvelle égérie de Tag Heuer remit les pendules
à l’heure avec humour : « Je suis très enthousiaste à l’idée de franchir le cap des 40 ans !
Quand j’avais 20 ans, je rêvais d’en avoir 30 et
quand j’en ai eu 30, je rêvais d’arriver à 40…
De toute façon, je n’aurais plus jamais 25 ans.
C’est donc vraiment idiot de souhaiter ce
genre de choses. Non, non, avoir 40 ans ne
me fait pas peur du tout ! ».
… MAIS UN PEU « GARÇON MANQUÉ » !
Cameron Diaz n’a ni la grosse tête ni sa langue dans sa poche, et c’est certainement
pour cela que ses fans l’adorent : « J’ai décidé de vivre ma vie exactement comme je
voulais, sans m’imposer de contraintes so-
ciales ni cinématographiques. Je suis mon
instinct en toute liberté et je fuis la rigidité ».
Si on la voit souvent en jeans, c’est parce que
« la mode ne m’intéresse pas beaucoup. Je
ne me fie pas aux tendances et je déteste
faire du shopping ». L’actrice la mieux payée
d’Hollywood n’a jamais hésité à prendre des
risques et à écorner son image glamour dans
des registres surprenants, en prêtant sa voix
à la Princesse Fiona dans la série Shrek, par
exemple, ou en interprétant certains rôles de
bimbo nunuche et délurée. Elle sait s’enlaidir,
tout en faisant vibrer les cordes sensibles.
Se définissant comme un garçon manqué,
elle n’hésite pas à siffler entre ses doigts ou
à participer à des concours de… rots. « J’ai
toujours fait ça ! dit-elle. Toute petite déjà, j’aimais bien me bagarrer, grimper aux arbres…
En grandissant, j’ai conservé ces manières
masculines et d’ailleurs, je reste le meilleur
copain de beaucoup d’hommes. Parfois,
cela déstabilise les médias qui me prêtent
des aventures avec certains d’entre eux ».
Et elle avoue : « Je suis tout le contraire de la
femme idéale. Mes amis disent de moi que
je bois comme un marin, j’aime la viande saignante, je jure comme un charretier et que
j’adore faire la fête... », ajoutant avec humour :
« Aujourd’hui encore, certains s’imaginent
que parce que je suis une ex-mannequin, je
suis complètement idiote. J’essaie donc de
ne pas les décevoir ! ». Quand on lui fait remarquer que ce style de vie ne s’accommode
pas vraiment avec une silhouette idéale, la réponse fuse : « Bien sûr, quand je me lève le
matin, je ne me trouve pas particulièrement
sexy et j’ai passé l’âge de m’autoriser tous
les excès. Alors je fais de la gym, j’ai toujours
une bouteille d’eau sous la main, et je mange
des légumes. D’ailleurs, n’oubliez pas que j’ai
des origines cubaines par mon père, donc je
suis une spécialiste de la cuisine cubaine ! Et
regardez mes mains ! Pas très sexy ! Je ne les
ménage pas en cuisinant. Je me brûle, je me
coupe… Tant pis, j’ai appris à m’accepter telle
que je suis, même si j’adorerais avoir plus de
formes… plus de fesses, plus de seins… ».
Par pitié, ne changez rien Cameron ! Nous,
on vous aime comme ça ! —
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
33
RENCONTRE
Horlogerie
«Cameron Diaz
a plus d’influence
34 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
que
moi sur
TAG Heuer !»
Texte Fabrice Eschmann > BIPH | Photos Fred Merz > Rezo.ch
I
l agace ou irrite les uns, fascine
ou subjugue les autres. Dans les
deux cas, Jean-Christophe Babin
ne laisse pas indifférent. Etrangement, loin d’intimider, son assurance et
sa facilité d’expression apaisent ses interlocuteurs. Une force qui prend racine dans sa
propension à considérer l’autre comme son
égal. « J’ai appris ça aux côtés de l’Amiral de
Gaulle », aime-t-il raconter. A 21 ans, après
des hautes études de commerce à Paris,
Jean-Christophe Babin effectue en effet son
service militaire comme aide de camp du fils
de Charles de Gaulle, alors N° 1 de la marine
française. Il voyage dans le monde entier, côtoie le ministre de la défense et le président,
participe à la célébration du bicentenaire
des Etats-Unis. Une expérience qui va non
seulement le marquer, mais aussi le former :
« J’ai découvert que tous les hommes étaient
guidés par le bon sens, même à ce niveau
de compétences. C’est une façon humble
mais décomplexée d’aborder la vie professionnelle. Si vous avez compris ça, le patron
de Procter & Gamble ne vous impressionne
pas. »
Procter & Gamble : c’est là que le jeune Babin
va commencer sa carrière. « A la dure », précise-t-il : « J’allais à 4 heures du matin à l’ouverture du supermarché pour étiqueter les
savons et prendre le plus de place possible ! »
Puis il sera consultant chez Boston Consulting Group, une activité qui le poussera audelà de ses limites : « Chez un nouveau client,
j’avais trois mois pour tout comprendre et aller à l’essentiel. Ça m’a appris à mettre des
priorités. » Envoyé à Milan pour participer à
la création d’un bureau local, il tombe amoureux de l’Italie. Et d’une Italienne. Aujourd’hui
son épouse, elle était à l’époque directrice
marketing pour l’Italie des champagnes et
cognacs du groupe LVMH.
Mais Jean-Christophe Babin est encore loin
de l’univers du luxe. S’il goûte aux soirées
organisées par Moët & Chandon, il revient
après deux ans à ses premières armes : la
grande distribution. Il intègre une petite société de détergents et produits de nettoyage
comme directeur commercial et des ventes.
Très vite, il se fait remarquer par le géant du
secteur, l’allemand Henkel. En 1994, il en devient le directeur général de la filiale italienne,
puis senior vice-président et membre du comité exécutif. Il a alors 39 ans. « J’adorais ce
job, sourit-il. Je ne suis ni passionné par le
marketing, ni par l’industrie. Ce qui me plait,
c’est le rôle de chef d’orchestre : une demiheure à parler d’une campagne de publicité,
deux heures dans les ateliers, une matinée
avec un client… »
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
35
SÉLECTION
Horlogère
La femme est
l’avenir
de l’horloger...
La montre n’est plus la parure de toute une vie, elle est l’objet
d’un désir assumé et le symbole d’une émancipation à la force
du poignet. Depuis toujours la femme aime porter les grandes
complications horlogères. Petit tour d’horizon.
Texte Siphra Moine-Woerlen
P
assionnée de garde-temps,
Marie-Antoinette n’eut pas
la joie de découvrir le dernier modèle que son horloger favori, Abraham Louis Breguet avait
conçu pour elle : la plus grande complication
de l’Histoire, rassemblant toutes les innovations de l’époque (répétition minute, quantième perpétuel complet, système de remontage automatique à indicateur de réserve de
marche…).
Les femmes, dès le XVIe siècle, portaient, à
l’égal des hommes, des montres richement
ouvragées, des gardes-temps plutôt bijoux
qui, par leur rareté et leur utilité, indiquaient le
prestige social et intellectuel de leur propriétaire féminine.
Après la Première Guerre mondiale, obligée
de travailler et/ou se lançant dans des aven-
50 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
tures sportives, la montre-bracelet devint…
utile.
En 1927, Mercedes Gleitze traverse la
Manche avec une Rolex Oyster étanche au
poignet… la 1ère ambassadrice était née.
Dans les années 30, ce sont les joailliers qui
s’en donnent à cœur joie en miniaturisant à
l’extrême leurs modèles (Jaeger-LeCoultre
invente le calibre 101) et en sertissant de plus
en plus leurs créations, telles Piaget, Chaumet ou Chopard.
C’est en 1982, avec l’arrivée de la montre unisexe Swatch, que la montre devient l’accessoire hype et pop de la femme qui la change
au gré de ses tenues.
Cependant, souvent cantonnées à la montre
bijou ou à quartz, les femmes devront attendre les années 2000 pour se voir proposer
de vraies montres mécaniques.
Les horlogers dédient désormais aux
femmes autre chose que des réductions de
modèles masculins, aux lunettes serties de
diamants. A commencer par le succès de la
J12 de Chanel en céramique high-tech, aussi
bien portée par Catherine Deneuve que par la
chanteuse Pop Rihanna. Omega continue en
2010 avec sa Ladymatic, une montre mixant
l’esprit haute couture des années 1950 et son
design tout en courbes avec un mouvement
ultraperformant (le tout servi par une ambassadrice de choix : Nicole Kidman). Du coup,
cette année, TAG Heuer, marque de chronos de sport, féminise à son tour son offre et
vient de lancer à la foire de Bâle sa nouvelle
ligne Link Lady, incarnée cette fois-ci par...
Cameron Diaz. Pendant que Patek Philippe
lance son premier quantième perpétuel pour
dames. —
Bulgari
Serpenti jewellery
Bracelet en or rose poli, écailles
serties de 346 diamants taille brillant
émaillées blanc ivoire. Mouvement
suisse à quartz, calibre B031. Cadran
en nacre blanc avec index serti de 33
diamants taille brillant. Boîte galbée et
polie en or rose sertie de 6 diamants.
Chanel
Montre Première
Tourbillon Volant
Véritable prouesse technique pour ce
mouvement mécanique à remontage
manuel conçu exclusivement pour
Chanel par Renaud & Papi. Réserve de
marche de 40 heures. Tourbillon Volant
accomplissant une rotation par minute,
les pétales indiquent l’écoulement des
secondes. Boîtier en or gris serti de
diamants. Edition limitée.
Patek Philippe
7071R « Ladies First
Chronograph »
Boîtier en or rose 18 ct, 136 diamants
sertis sur le réhaut entourant le cadran
rond noir opalin guilloché « flamme ».
Mouvement chronographe, calibre CH
29-535 PS, mécanique à remontage
manuel.
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
51
SCÈNE 1
Jude, nous nous trouvons aujourd’hui dans
cette magnifique suite à l’écart des agitations
de Londres. Que représente cette ville pour
vous ?
Londres reste la ville dans laquelle je me sens
vraiment chez moi, une sorte de refuge. Il est
vrai qu’avec mon métier, je voyage énormément… Ici, je me repose plus facilement, je
peux faire le point pour mieux repartir !
74 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
Vous serez prochainement à l’affiche du film
« Anna Karénine », une nouvelle adaptation du
roman de Léon Tolstoï, dans lequel vous donnez
la réplique à Keira Knightley. Vous jouez le rôle
d’Alexei Karénine, qu’est-ce qui vous a plu chez
lui ?
Je n’avais jamais lu de livre de Tolstoï, mais
le script était une adaptation de Tom Stoppard, un écrivain incroyable. Le scénario
est extraordinaire, il parle d’amour, des relations humaines et de la manière dont nous
les gérons. Je ne m’étais pas rendu compte
qu’Alexei K. avait toujours été représenté
comme un personnage vieux jeu et ennuyeux. Ce qui est intéressant, c’est que
Tom Stoppard a choisi de montrer qu’il est
celui qui, dans un sens, aimait le plus Anna
K. Il la laisse faire ce qu’elle veut et ne la
La
Jude
Rencontré une première fois l’an passé au
Festival de Cannes, je m’étais promis de
recroiser un jour sa route, de prendre le
temps d’en apprendre un peu plus sur cet
esthète « so british ». Car (oui Mesdames)
s’ il est beau comme une affiche de cinéma
et que l’on voudrait toutes (oui, Mesdames)
l’avoir à son bras, je voulais savoir si son
visage, tellement sexy et craquant (Dior
lui a demandé d’être son égérie pour un
de ses parfums, c’est dire…), est aussi
captivant que ne l’est son beau regard.
Retour sur une conversation joyeuse,
simple et délicate, dans un palace
de Londres.
Texte Siphra Moine-Woerlen
Photo Eric Nehr for Christian Dior Parfums
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
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SCÈNE 5
Theron
Charlize
DE CHAIR ET D’OR
Le Château de Versailles by night…
Le pas pressé, rythmé par les crépitements
des flashs des photographes, Charlize
Theron, égérie du parfum J’adore de la
Maison Dior fait face aux stars de l’âge d’or
du cinéma hollywoodien – Kelly, Dietrich,
Marilyn – dans un jeu de miroirs troublant.
Mais Charlize Theron n’est pas qu’un visage.
Brillante, l’actrice brouille les cartes pour
éviter de tomber dans les affres de la poupée
muette. Lumière...
Texte Paul-Henry Bizon | Photos Mark Liddell
90 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
91
© Contour by Getty Images
RENCONTRE
Jazz
M
elody
Gardot,
LA VIE EN ROSE
Fine et talentueuse, cette belle
musicienne se joue des frontières
stylistiques et propose un mélange
subtil de jazz, de folk et de bossa.
Avec douceur et humour, elle
parle de son nouvel album, de sa
musique et de ses passions.
Texte Saskia Galitch
Votre nouvel album, « The Absence », est produit par le guitariste-compositeur Heitor Pereira – qui a notamment co-écrit les bandes-son des
films « Madagascar », « Les Simpson » ou « Shrek II ». Comment vous
êtes-vous rencontrés ?
C’était à Los Angeles, il y a longtemps, par l’entremise de mon
grand ami et mentor Phil Roy. Et, très spontanément, nous nous
sommes mis tous les trois à la guitare… et avons passé une partie
de la nuit à jouer au coin du feu ! Plusieurs années se sont écoulées, mais quand je suis retournée à L.A., je l’ai retrouvé et lui ai
demandé s’il voulait participer à mon prochain disque. Et, bien
qu’il soit très occupé à composer pour le cinéma, il a accepté
immédiatement.
© Universal Music
Votre disque sonne très brésilien… Quel rapport entretenez-vous avec
ce pays ?
J’adore le Brésil et les Brésiliens. Pour moi, ils chantent même
quand ils parlent ! En l’occurrence, on est allé là-bas pour tourner
le clip de « Mira ». Ma vie a été transformée à tout jamais après
avoir visité des favelas. Le regard des gens – et celui des enfants
en particulier – dégage une intensité que je n’avais jamais vue...
J’en ai été émue aux larmes.
100 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
D’où vient votre inspiration ?
De l’amour ! Que je vois comme la vie suprême, avec ses hauts
et ses bas, et le désir irrépressible de créer de la beauté dans ce
monde.
En plus de vos propres chansons, vous interprétez régulièrement des standards comme « Fever », « Blue Motel Room » ou même « La Chanson
des Vieux Amants ». Ces titres ont-ils une signification particulière ?
Eh bien… Peggy Lee est la reine pour restituer la vérité de la chanson, tandis que Joni
Mitchell vous apprend la vie et vous accompagne au fil de vos expériences. Quant à
Brel… Il est l’homme qui connaissait les secrets de mon coeur mais qui s’en est allé avant
de pouvoir me les révéler ! Ces chansons (et
ces chanteurs) sont éternels. Et importants
pour nous tous : ils écrivent, chantent et parlent vrai. C’est précieux et incomparable !
Dans votre manière de phraser, on sent parfois
une référence à la lenteur et à l’élégance de
Shirley Horn...
J’adore Shirley… Mais aussi n’importe quelle
chanteuse – ou chanteur – qui n’a pas peur
de prendre son temps pour exposer une mélodie ! Moi, je prends mon temps... Bon, cela
provient peut-être du fait que je marche si
lentement... (rires)
Vous allez passer une partie de votre été sur
scène (notamment à Montreux et Lucerne). Un
bonheur ou un passage obligé ?
Les concerts sont plus généreux, plus ouverts. Et, sur scène, l’orchestre peut donner
la pleine mesure de son swing. Quant à moi…
C’est sur scène que je suis libre et vivante !
Sur scène, justement, vous vous donnez sans
jamais vous économiser. Où puisez-vous votre
incroyable énergie ?
Je passe des heures dans mon bain rempli
d’huiles essentielles, de sels marins et, naturellement, de roses quand il y en a tout près !
Blague à part, c’est facile d’offrir son cœur au
public quand il vous reçoit aussi magnifiquement que c’est le cas pour nous... En fait, cela
donne juste envie d’offrir encore plus !
© Universal Music
Depuis quelques mois, vous êtes ambassadrice
pour la Maison Piaget. Quelles valeurs partagezvous avec avec cette maison ?
La Maison Piaget mise sur la qualité, privilégie l’excellence dans la manufacture et met
magnifiquement les femmes en valeur. Et
puis elle se donne le temps pour élaborer ses
pièces. Or, on travaille comme ça aussi, dans
la musique : on essaie de faire les choses
avec soin et délicatesse car on rêve de créer
quelque chose de superbe et de définitif. Offrir du beau… c’est ma seule aspiration ! Et je
sais que Piaget est animé du même esprit…
C’est donc un honneur de travailler avec une
équipe aussi extraordinaire. Et surtout pour la
collection « Piaget Rose » inspirée par la plus
belle des fleurs, une fleur qui symbolise aussi
ce que je ressens pour la guitare et traduit le
sentiment que la musique a changé ma vie,
l’a transformée en « Vie en rose » ! —
TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
101
ÉVASION
10
raisons
bonnes
d’aller
001 > BIG
BEN
Big Ben est le surnom de la grande cloche
de la Clock Tower qui surplombe le Palais
de Westminster, siège du parlement britannique. Créée par Benjamin Hall, un homme
assez gros (big) que l’on surnommait Ben. La
Tour, achevée en 1859, culmine à 96 mètres
et l’horloge se compose de quatre cadrans
de 7 mètres de diamètre, et d’une cloche
pesant 13,5 tonnes. Chaque année, Big
Ben est réglée avec précision en posant une
pièce de un penny sur le mécanisme si l’horloge prend de l’avance, ou en en enlevant
une si elle retarde. A avoir qu’il faut gravir 334
marches pour atteindre le beffroi… !
002> FISH
AND CHIPS (À ÉVITER!)
Londres est réputée aujourd’hui pour sa révolution culinaire, opérée il
y a une vingtaine d’années. Terminée l’époque où la restauration rimait
avec désert gastronomique. Ceux qui pensent encore que la cuisine britannique se résume au « fish & chips » ou autres « baked beans » ont un
« tube » de retard ! Les gourmets sont maintenant convertis aux bienfaits
de la cuisson à la vapeur, des petites présentations succulentes, des
recettes inventives et des sauces légères. On fait la queue chez Ladurée,
et même le très british Fortnum & Mason, célèbre depuis 1707 pour ses
thés à la bergamote et ses puddings de Noël, abrite un bar à vins. Et je
ne vous parle pas du nombre de tables étoilées…
146 TRAJECTOIRE ÉTÉ 2012
à Londres
Texte Patrick Galan | Photos Siphra Moine-Woerlen
003 > NOTTING HILL
A l’ouest de Londres, le charme et l’atmosphère de ce quartier convainquent toujours les amateurs de design peu fortunés du Portobello Road Market, l’un des
marchés les plus connus du monde (mais un peu trop touristique), ou des puces de
Petticoat Lane. Antiquités ou babioles, les stands succèdent aux pubs, les pâtisseries aux galeries d’art exhibant leurs façades déjantées. Il faut fouiller sans relâche
sur les étals et dans les nombreuses boutiques (certaines installées depuis 1870)
pour dénicher une éventuelle pièce rare. Un véritable paradis pour les chineurs.
004 > PUB !
Le pub enfumé est au Cockney ce que le club est au Britannique des classes
riches. Certains pubs, centenaires, sont même devenus des institutions, comme
Ye Olde Cheshire Cheese, situé dans Fleet Street. Fréquenté par le Tout-Londres, il
l’était déjà par Charles Dickens, alors jeune journaliste au « Daily News ». Le long de
la Tamise, le choix est immense, mais mon préféré est le Dove, une taverne historique où le poète James Thomson a composé « Rule Britannia » voici deux siècles.
Aujourd’hui, c’est le quartier général des équipages de l’University Boat Race. On
peut y admirer l’entraînement de leurs kayaks depuis la terrasse en brique, une
bière London Pride à la main.
005 > J.O. 2012
Nous ne sommes plus qu’à quelques semaines de la cérémonie d’ouverture des
Jeux olympiques 2012 (27 juillet-12 août), et des Jeux paralympiques (29 août-9
septembre), et la fièvre monte au bord de la Tamise. Même si l’explosion du budget
d’organisation en période d’austérité fait grincer les dents de certains Londoniens,
l’excitation submerge le cœur de millions de Britanniques devant cet événement
planétaire envié par tous les continents.
006 > THE
SHOPPING
Outre les quartiers bobos de South Bank,
Shoreditch ou de Whitechapel, votre goût
guidera vos pas vers le non moins turbulent quartier de SoHo. Vers Carneby Street,
de nouveau à la mode, le look revival façon
Beatles côtoie les créateurs du moment. Pour
l’élégance et l’ambiance chic et calme, dirigez-vous vers Kingly Court : cette très belle
cour à ciel ouvert concentre une trentaine de
belles enseignes pour décliner à souhait les
décennies cultes. Vers Regent’s Street, un
shopping plus traditionnel vous attend. Les
boutiques sont si élégantes que l’on n’y résiste pas ! Ainsi, Liberty qui, dans de somptueuses boiseries, déploie ses mille petites
fleurs mondialement connues.
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