Un mort énigmatique dans la police

Transcription

Un mort énigmatique dans la police
DANS LE NUMERO
Les élections continuent
d'être contestées
p. 2
Le prix de l'eau potable
pour le moment est stable
p. 3
Gohar Gasparian s'est
éteinte
p. 4
Arche de Noé
Comment présenter
notre culture au monde
entier?
p. 4
#20/11 (675)
21 Mai
2007
Hebdomadaire
L’ESSENTIEL
Depuis le 4 Mai 1993
Un mort énigmatique dans la police
Les parents
ont organisé
une action de
protestation en
revendiquant
une révelation
du décès de
Lévon
Ghoulian
voir page 3
Elections parlementaires: nouvelle étape
de l'histoire politique de l'Arménie
Par Haroutiun Khatchatrian
"Les élections parlementaires du 12 mai sont passées en
particulier par les critères internationnaux et par les obligations
assumées par l'état à l'égard de
l'OSCE et du CE pour l'organisation des élections démocratiques".
Non seulement les pouvoirs de
l'Arménie avaient besoin de cette
note de la part des observateurs
occidentaux, mais tout le peuple
aussi. Pourtant cette formulation de
la mission commune des observateurs du CECC/OSCE faite le 13
mai, a laissé mécontents beaucoup
de gens. Ajoutons qu'une telle conclusion positive a été faite aussi par
deux grandes missions locales
d'observateurs, les organisations
"Le vote est à toi" et "Publique
libre".
Chiffres officiels
Selon les résultats officiels initiaux du moment, un million 390
mille électeurs ont participé aux
élections du 12 mai, soit moins de
60 % des inscrits. 5 partis ont surmonté la barre de 5 % pour entrer
au parlement: le Parti Républicain
d'Arménie (38,89 %), le Parti
d'Arménie Prospère (14,71 %), la
Fédération
Révolutionnaire
Arménienne (12,75 %), le Parti
Orinats Erkir-Pays de loi (6,86 %)
et le Parti Zharangoutyun-Héritage
(5,82 %). Les voix des 18 autres
partis, soit 22 %, se sont dispersées, c'est-à-dire ceux qui les ont
reçues, ne sont pas entrés au parlement.
D'après les résultats du scrutin
majoritaire, la victoire du PRA
était encore plus impréssionante: il
a pu obtenir 21 des 41 mandats, et
le nouveau PAP, le "concurrent de
pouvoir" du PRA, n'en a eu que 8.
De ce fait (bien sûr si les résultats ne sont pas protestés et
changés) le PRA a assuré plus de la
moitié des 131 places du futur parlement, car outre les 62 sièges cités
ci-dessus, les partisans et les sponsors de ce parti sont au moins 4
députés qui étaient posés formellement par "l'initiative civile". De
sorte, le parti dirigé par les
Premiers ministres précédent et
actuel peut former lui-seul le futur
gouvernement. Le nombre général
des mandats du PAP sera de 25,
celui de la FRA sera de 16, celui
suite à la page 2
Prix: 1000 drams
Robert Kotcharian:
"Les élections ont été
libres, justes et
transparentes"
Le Président de la RA Robert
Kotcharian a adressé le 14 mai un
message de félicitation à l'occasion de la tenue des élections parlementaires. Dans le message
dont le texte a été soumis à
Noyan Tapan par le Bureau de
Presse du Président de la RA, est
dit:
"Chers compatriotes,
Les élections parlementaires
de la 4ème convocation de
l'Assemblée Nationale de la
République d'Arménie sont terminées. Elles étaient libres, justes
et transparentes ce que la
Commission Electorale Centrale,
les organes de la justice ainsi que
les organisations de surveillance
locale et internationale prouvent.
Je nous félicite tous à l'occasion de cette importante
démarche vers la démocratie. La
version reformée du Code
Electoral a permis de définir les
règlements. Tous les participants
du processus électoral, membres
de la Commission, candidats,
confidents, ont généralement agi
dans le cadre de la loi. Les
défauts et les violations électoraux existant seront étudiés en
détail dans le but d'entreprendre
les mesures nécessaires et de
rétablir la légalité.
suite à la page 2
"Le PRA est prêt à collaborer avec toute force et avec des
individus habiles", a dit S. Sarkissian
Par Gayanée Mélikian
"Nous sommes contents des
élections parlementaires et nous
avons un but", a annoncé S.
Sarkissian le 16 mai aux journalistes à l'Assemblée Nationale,
éclaircissant que le but du parti
est que "le peuple et les collègues
européens notent les élections
suivantes tout à fait conformes
aux critères européens".
Il a rappelé qu'il avait annoncé
d'avance que le PRA trouverait
qu'il avait "bien travaillé" seulement dans le cas d'avoir 25 % et
même plus de votes. "Nous avons
été toujours modestes dans nos
tendances", a assuré S. Sarkissian,
notant en même temps qu'au PRA
qui a enregistré un résultat plus
grand que les autres, "personne
n'a naturellement des vertiges,
personne ne trouve qu'il n'y a pas
eu de défauts", de quoi n'est privé
le système électoral d'aucun pays.
Le Premier Ministre n'a pas
trouvé rationnel de donner des
notes au fait qu'après les élections
parlementaires les partis "Unisson
National",
Démocratique
d'Arménie et d'autres partis d'opposition ne seront pas présentés à
l'Assemblée Nationale de 4ème
convocation. Selon lui, "le parlement n'est pas flexible: il n'a que
131 places, pour lesquelles on a
lutté, et on a enregistré de tes
résultats".
S. Sarkissian a noté qu'il a
annoncé maintes fois que le PRA
et lui estiment qu'ils sont "des
forces proarméniennes, non pas
prorusses ou même pro-orientales
ou d'OTAN". "Nous avons toujours travaillé à organiser des programmes qui sont visés à la solution des questions de la sécurité
de notre peuple, à l'augmentation
du niveau de vie, et dans tout cela
les intérêts des autres nous ont
intéressés autant que les nôtres
ont intéressé ces autres forces", a
assuré S. Sarkissian.
Il a aussi annoncé que le PRA
est "prêt à collaborer avec toute
force, avec tout individu" dans
l'affaire de la formation du nouveau gouvernement.
Le 16 mai S. Sarkissian a reçu
Massimo Lavecco Kassinéli,
ambassadeur extraordinaire et
plénipotentiaire de l'Italie en
Arménie, a exprimé son espoir
que comme son prédécesseur
Marco Kléménté, il favorisera lui
aussi le futur développement des
relations arméno-italiennes dans
différents domaines.
L'ambassadeur a assuré lui
aussi qu'il fera tout son possible
pour renforcer la collaboration
arméno-italienne dans tous les
domaines perspectifs pour les
deux pays, dont la politique, l'économie,
faisant
cas
du
développement dans le cadre de la
"politique de voisinage européen"
de l'UE, ainsi que de celui de la
coopération bilatérale.
L'ambassadeur a salué le
Premier Ministre de la RA pour
avoir passé les élections conformes aux critères internationaux
suite à la page 2
21 Mai #20/11 (675) Š 2007
2
Noyan Tapan L’essentiel
POLITIQUE
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Elections parlementaires: nouvelle étape de l'histoire politique de l'Arménie
Début à la page 1
d'Orinats Erkir de 9, et celui de
Zharangoutyun de 7.
Mécontentements
Il était difficile d'imaginer tout
ce qui s'est passé pendant les 2 premiers jours postélectoraux. Les
pouvoirs arrosaient naturellement
leur victoire et recevaient des félicitations de partout (dont l'UE, le
CE, les pays importants de
l'Etranger), et les partis d'opposition parlaient des fraudes et
menaçaient de protester. A ce
moment quelques organisations
sociales, qui parlaient toujours de
leur dévouement à la démocratie
occidentale et regardaient toujours
avec espoir vers l'Occident, discutaient sérieusement, d'après les
rumeurs, la question de chercher à
exprimer leur défiance aux observateurs européens. Quelle en est la
cause?
Par rapport aux années précédentes, il n'y a presque pas eu de
plaintes sur le procès du scrutin et
du décompte des bulletins de vote.
A cette étape la possibilité des
fraudes était diminuée aussi grâce
au système de commmunication
"Le PRA est prêt à
collaborer avec toute
force et avec des
individus habiles", a
dit S. Sarkissian
Début à la page 1
et aux normes assumées au plan
international. S. Sarkissian a
exprimé sa certitude que désormais chaque élections sera mieux
que la précédente. "Personne ne
peut dire que le système électoral
de son pays est si parfait qu'il ne
faut plus rien faire pour l'améliorer", a dit le Premier Ministre
ajoutant que l'Arménie continuera
ses pas dans l'amélioration du
système électoral.
D'après
le
communiqué
accordé à Noyan Tapan par l'administration des relations avec la
communication et le public du
gouvernement de la RA, on a fait
cas pendant la rencontre prenant
en considération l'expérience italienne de l'élargissement de la
collaboration
surtout
dans
quelques domaines, dont le
tourisme, la petite et moyenne
entreprise, ainsi que le travail
d'un intérêt commun.
par ordinateur installé nouvellement par lequel les résultats étaient
immédiatement transmis des séctions électorales à la CEC. C'est
pourquoi les bases légales
formelles de protestation sont
presque absentes, par contre aux
cas des élections parlementaires et
surtout présidentielles de 2003.
Cependant les critiques du pouvoir
annoncent que ces élections sont
aussi loin des normes démocratiques que les précédentes. On
apporte les fondements suivants:
1. La
subornation
des
électeurs a atteint des dimensions
sans précédent. Dans différents
lieux d'habitation, surtout dans les
villages, ont été donnés 2000 à 15
000 drams (de 6 à 43 dollars) pour
voter pour le parti souhaité. Ainsi
ont été "achetées" la plupart des
voix du PRA qui a excellé dans
cette question aussi son adversaire
principal, le PAP.
2. Les partisans du PRA ont
même pu dans beaucoup de cas
corrompre ou tirer vers eux les
représentants des partis adversaires
se trouvant dans la même séction
électorale, assurant de sorte leur
silence dans la question de telle ou
telle fraude.
Robert Kotcharian:
"Les élections ont été
libres, justes et
transparentes"
Début à la page 1
L'étape préélectorale a ses
règles et particularités: les différences des points de vue politiques se développent parfois en
conflit avec des opinions et créent
des tensions dans les relations.
Mais, la capacité de revenir à la vie
normale, le rétablissement de l'atmosphère du respect mutuel et de
la tolérance pendant la période
postélectorale est l'une des particularités importantes d'une société
vraiment démocratique. Même les
amis étroits, voisins, parents peuvent avoir des contradictions politiques: je suis sûr que cela ne doit
pas influencer les relations
humaines.
Félicitant encore une fois à
l'occasion de cet accomplissement
important sur le chemin de la
démocratie, j'exprime ma gratitude
à tous les participants du processus
électoral qui ont assuré leur
processus normal, légal et, avec
leurs actions professionnelles, ont
augmenté le niveau de la confiance
du peuple envers les élections".
3. Le PRA et le PAP en partie ont pu utiliser des ressources,
dont le scrutin à la place des
électeurs qui sont absents du pays,
voire l'utilisation de faux passeports. Nikol Pachinian, le chef de
l'alliance "Impeachement" a
annoncé avec certitude que les
pouvoirs ont imprimé dans ce but
pas plus, pas moins 400 mille faux
passeports.
4. Il est superflu de parler de
l'outil "traditionnel", dont la
"ressource administrative". Par
exemple, dans les villages il est très
répandu de voter pour celui choisi
par le chef de l'arrondissement,
c'est-à-dire pour le PRA.
Ce même "Impeachement" fait
des appels plus radicaux, ce qui est
naturel: son slogan principal
préélectoral est la démission des
pouvoirs actuels. Ce bloc appelle
déjà à organiser une série d'actions
de meetings et d'insoumission.
Probablement le Parti Orinats
Erkir, et même Zharangoutyun se
joindront à lui. Pourtant il est douteux que ces actions soient très
peuplées.
Ainsi aucune des protestations n'a eu d'arguments juridiquement prouvés. Même s'il y a des
preuves sur des fraudes, elles sont
évidemment si peu que personne ne
peut espérer la révision des résultats du scrutin par la voie juridique.
Tout de même Orinats Erkir a déjà
annoncé qu'il a l'intention de
s'adresser à la Cour constitutionnelle pour interjeter les résultats
des élections.
Crise de l'opposition
Par une deuxième raison ces
élections sont devenue un point de
revirement dans l'histoire politique
de l'Arménie. Il est devenu évident
que du champ politique sont sorties
presque toutes les forces d'opposition qui étaient formées dans les
années 1990 et étaient d'une
manière le dernier héritage de
l'époque soviétique.
Le
Mouvement
National
Arménien est sorti de la campagne
électorale en avril, prévoyant
évidemment sa défaite inévitable.
Quant aux partis d'opposition "en
vigueur" en 2003, leur défaite était
autant convaincante qu'éducative.
Le Parti Unisson Nationale
d'Artachès Guéghamian a obtenu
3,59 % des votes, et le Parti
Populaire d'Arménie de Stépan
Démirtchian n'a eu que 1,70 %,
moins que le Parti Dachink (chef
Artour Baghdassarian: "L'opposition
doit s'unir et prendre ensemble le
chemin de la lutte civilisée
Par Naré Grigorian
"La tâche courante du parti OY
est claire: s'appliquer à la cour constitutionnelle avec des faits prouvant la falsification des résultats
des élections parlementaires et
réaliser une réélection", a déclaré
le président du parti Orinats Yerkir
(Pys de loi) Artor Baghdasarian
lors de la conférence de presse du
16 mai. Il a appelé tous les partis
opposants ayant de tels faits à les
fournir au parti OY en promettant
de protéger les intérêts de ces partis, ainsi qu'à la cour.
Selon A. Baghdassarian, l'opposition même sans être unie a reçu
au total 450 mille voix en raison
des élections tenues avec beaucoup
de falsifications et violations, qui
peuvent servir de base à l'unification des opposants. Il a déclaré
qu'un représentant du parti OY participera au rassemblement du 18
mai de l'alliance "Empêchement",
des partis Hanrapetoutioun et Nor
Zhamanakner (Nouveaux temps) et
fera appel à la lutte d'une manière
civilisée, par la voie constitutionnelle.
En réponse à la question d'un
correspondant, comment il traite la
proposition de Serge Sarkissian,
président du conseil du PRA, pour
former un gouvernement du consentement
national,
A.
Baghdassarian a répondu: "Nous
représentons l'opposition, nous ne
voulons même pas raisonner une
telle proposition". Il a ajouté que le
parti OY ne renoncera pas aux
mandats de député qu'il a reçus, car
le "boycott n'est pas une méthode
efficace pour la lutte politique".
Le candidat à la députation Issraél Hakobkokhian a
déclaré une grève de la faim sans délai contre
les violations électorales
Par Samvel Sargsian
Le champion du monde de la
boxe, candidat à la députation
Issraél Hakobkokhian
désigné par le système électoral
majoritaire Issraél Hakobkokhian a
commencé une grève de la faim
sans délai devant la Commission
21 Mai #20/11 (675) Š 2007
Electorale Centrale de la RA contre
les violations commises durant les
élections de l'AN dans la circonscription
électorale
N11
(Communautés Chengavit et
Erébouni d'Erévan) en revendiquant d'annuler les résultats d'élection.
Lors de l'entrevue avec le correspondant de Noyan Tapan il a
insisté que dans le bureau de vote
où Grigor Margarian, du Parti
Républicain
d'Arménie
et
Héghinée Bicharian, du Parti
Orinats Yerkir (Pays de loi) ont été
également désigné par le système
électoral majoritaire, ils ont amené
les électeurs en voiture et ont forcé
à voter en distribuant des pots-devin électoraux.
I. Hakobkokhian n'a pas déterminé les partisans de quelle personne ont fait ces violations, mais il a
L’affiche sous l’inscription “Grève de la
faim” revendique d’annuler les élections
falsifiées tenues à la circonscription
électorale N11.
déclaré qu'auprès les bureaux ils
soufflaient aux électeurs "N3,
N15". Selon lui, par la liste majoritaire dans la circonscription électorale N11 Grigor Margarian était
N3, dans la liste proportionnelle le
PRA était N15.
Il a été noté que dans cette circonscription
électorale
I.
Hakobkokhian a reçu environ 5600
voix, G. Margarian - 15-16 mille
voix, H. Bicharian - environ 9000
voix.
I. Hakobkokhian espère que la
CEC va s'intéresser par la grève de
la faim et donnera le branle à sa
revendication.
Samvel Babaïan) créé ce n'est
qu'un an. Les causes de ce résultat
sont nombreuses, commençant des
idées pitoyables de ces partis et de
l'inaction des années précédentes
jusqu'à la tactique assurée et bornée
de la veille des élections. Quand
même, l'un des vétérans de l'opposition, Chavarch Kotcharin savait
bien ce qu'il disait quand il a
annoncé que "ces élections n'étaient pas celles de la victoire des
pouvoirs, mais de la défaite de l'opposition": et vraiment, est-ce que
c'est le PRA qui est coupable que
les partisans de l'opposition se corrompent facilement.
Le rôle de l'opposition au nouveau parlement sera réservé à
Orinats Erkir et à Zharangoutyun.
Seront-ils plus chanceux que les
opposants de la génération précédente?
Le PRA aura évidement un
privilège dans le gouvernement du
pays dans les 5 années à venir au
moins ou un peu plus. Ici on peut
tomber d'accord avec Nikol
Pachinian qui dit que le PRA a cultivé un mécanisme de reproduction
incessante de son pouvoir. C'est un
fait préoccupant et un défi pour
nous dans l'avenir.
L' O.N.G "Le choix est
à toi", en dépit des
défauts, estime positivement le processus des élections
Par Naré Grigorian
Pendant les élections parlementaires du 12 mai les observateurs
de l' O.N.G "Le choix est à toi", ont
enregistré une dizaine de violations
électorales dans divers bureaux de
vote de la république, a annoncé le
président
de
l'organisation,
Haroutiun Hambartsoumian lors de
la conférence de presse du 14 mai.
Selon lui, il y avait beaucoup de
cas de vote illégal parmi les violations.
Selon le rapport préliminaire de
l'organisation, dans le même
isoloir du bureau de vote N 4/07 un
vote simultané de trois électeurs a
été enregistré.
Les personnes non autorisées
ont
accompagné
beaucoup
d'électeurs en voitures, parmi eux
des personnes âgées, vers les
isoloirs du bureau de vote N 25/13
de Hrazdan, ont fait des marques
dans les bulletins de vote et les ont
jetés dans les urnes électorales à la
place des électeurs.
Un vote ouvert a été tenu au
bureau de vote N 28/13 d'Abovian.
Les électeurs ont enveloppé les
bulletins de vote juste auprès du
membre de la Commission en lui
donnant la possibilité de voir le
résultat de leur vote. Un vote
ouvert a été également tenu au
bureau de vote N 22/19 de Gavar.
Au bureau de vote N 1/09,
Astghik Mkrtchian a trouvé dans la
liste une signature inconnue près
de son nom. Des cas semblables
ont été également enregistrés aux
bureaux de vote N 10/30 et 34/29.
Selon H. Hambartsoumian,
"ces cas et d'autres de votes illégaux, ainsi que les faits de l'influence illégale sur les électeurs sont
difficiles de prouver "de jure",
mais en effet les pots-de-vin électoraux, qui ont pris des racines
parmi nous, ombrent les améliorations enregistrées durant la période
préélectorale". Il a ajouté que
néanmoins, leur organisation en
somme estime le processus des
élections positivement car "la situation était pire" pendant les élections précédentes.
DOMICILE
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Noyan Tapan L’essentiel
3
La police appelle les correspondants de retenir les commentaires jusqu'à
la fin de l'examen au sujet du décès de Lévon Ghoulian
Par Sona Machourian
Selon le communiqué de
presse de la Police, le 12 mai
Lévon Ghoulian, né en 1976, est
tombé hors de la fenêtre du 2ème
étage du bâtiment du départment
principal de la recherche criminelle et a décédé sur place. Ce
jour-là il a été invité au département afin de démontrer sur le fait
du meurtre "de l'autorité cri-
Police ou abattoir
minelle" S. Vardanian.
Ce meurtre notoire a été commis le 9 mai dans la rue de
Manandian d'Erévan. L. Ghulian
était le directeur du restaurant
"Pandok" situé dans la rue mentionnée et était l'un des témoins
de ce cas. Selon les publications
de la presse arménienne, "le père
de l'autorité tuée est un ami du
policier qui a extrait des
témoignages de L. Ghulian si
diligemment que ce dernier n'a
pas retourné de la police… "
Selon les parents de L. Ghulian,
il a été jeté hors de la fenêtre par
le fonctionnaire du haut rang de
la police, qui a cruellement battu
L. Ghulian pendant l'interrogatoire sur le fait du meurtre scandaleux. Ils éliminent la possibilité
que L. Ghulian
avait l'intention
de
s'échapper.
Les parents disent
que les experts,
qui ont examiné
le corps de L.
Ghulian dans la
morgue, croient
que la mort a
résulté d'un coup
sur la tête avec un
objet émoussé: selon eux, "tels
dommages ne peuvent pas être
causés en raison de tomber du
deuxième étage".
Le 14 mai, les parents de L.
Ghulian ont organisé une action
de protestation devant le bâtiment du gouvernement de la RA,
demandant que le premier ministre Serge Sarkissian intervienne
et assure une recherche impartiale. Les parents de la victime
envisagent
d'organiser
une
protestation devant le bâtiment
de la police de la RA le 15 mai.
"Si les autorités n'assument
pas la responsabilité lié à la mort
du citoyen Lévon Ghulian dans le
département des recherches criminel de la police de la RA, la
société doit poursuivre", croit
Larisa Alaverdian, directrice
exécutive de l'organisation
"Contre l' arbitraire légale", première ombudswoman de la RA.
Lors de l'entrevue avec le correspondant du Noyan Tapan, elle a
considéré l'accident comme un
exemple de la violation brutale
des droits de l'homme.
Le 15 mai devant le bâtiment
administratif de la police de la
RA les parents de Lévon Ghulian
ont organisé une action de
protestation. Le premier souschef de la police de la RA Ararat
Mahtesian et le sous-chef Armen
Yeritsian ont rencontré les parents de la victime et Samvel
Mkrtchian, président de l'O.N.G.
"Communauté et droit". S.
Mkrtchian a noté que les parents
de la victime recevront des infor-
mations exactes au sujet du
processus entier de la recherche.
Les sous-chefs de la police de la
RA, selon S. Mkrtchian, ont
promis d'apporter tous les
coupables à la justice s'ils existent.
L'administration de la Police
est intéressée dans la question de
la révélation de toutes les circonstances du décès de Lévon
Ghoulian, a assuré Sayat
Chirinian, lieutenant-colonel de
la Police, chef du département de
l'information et des affaires
publiques de la RA lors de l'entrevue du 16 mai avec les correspondants. Il a annoncé que juste
le jour de l'accident le chef de
police de la RA a nommé un exa-
men de service dont les résultats
seront
rendus
publics. A la question d'un correspondant
"s'il
éclaircira
que
dans le décès du
jeune homme de
31
ans
est
coupable un haut
dignitaire, sera-til
puni",
S.
Chirinian a prouvé "qu'il sera
absolument puni".
S. Chirinian n'a pas consenti à
l'évaluation
si
l'incertitude
envers les organes juridiques s'agrandit de jour en jour. "Si nous
tous voulons vraiment construire
un pays normal, nous- mêmes, ne
devons pas semer de l'incertitude", a-t-il dit.
S. Chirinian a demandé aux
représentants des médias de se
retenir et de ne pas rendre public
des noms et des commentaires
tant qu'un examen de l'affaire
criminelle se déroule et de ne pas
enflammer l'atmosphère déjà tendue.
Les camions participant au projet "Caravane de l'artère circulaire de la
mer Noire" sont en Arménie
Par Samvel Sarkissian
Les camions participant au projet "Caravane de
l'artère circulaire de la mer
Noire" (CACN) ont tranché le
16 mai la frontière de
l'Arménie. Ils avaient pris le
départ le 14 avril à Belgrade.
Selon le communiqué du
département
des
relations
publiques du Ministère de
transport et de commmunication de la RA accordé à Noyan
Tapan, le projet CACN a été
organisé par le secrétariat constant de la Collaboration
économique de la mer Noire
(CEMN) et l'Union des associations de transports automobiles
de la CEMN (BSEC-URTA). 11
camions de 12 pays (Serbie,
Arménie, Russie, Ukraine,
Géorgie, Moldavie, Bulgarie,
Roumanie, Turquie, Grèce,
Albanie, Azerbaïdjan) participent à ce projet. Le
représentant de l'Azerbaïdjan
ne prend pas part à la Caravane.
Le projet CACN est
réalisé d'après le mémorendum
de compréhension mutuelle du
"Développement systématisé de
A Erévan le prix de l'eau potable restera
invariable jusqu'au 1 juillet 2009
Par Sousanna Tonoian
A Erévan jusqu'au 1 juillet
2009 le prix actuel de l'eau
potable (172,8 drams), selon le
contrat de la location signé
avec la société "Erévan Djur"
(Erevan Eau) restera invariable. Et dès le 1 juillet 2009 il
composera 132,6 drams. Une
telle décision a été prise le 16
mai par la Commission réglant
les services publics de la RA
après avoir examiné la requête
de la société.
Notons que dès 2009
"Erévan Djur", selon le contrat,
le prix de l'eau devait baisser
jusqu'à 129 de drams.
Selon la requête présentée,
il a été proposé d'augmenter le
prix de l'eau environ 9 drams
en 2007, ce qui a été conditionné par la diminution des volumes de la consommation de
l'eau. Mais, en raison du monitoring fait par la Commission,
il esr devenu claire, qu'en 2006
"Erévan Djur" a fourni 59,3
mln mc de l'eau, et non pas
55,1 mln mc, comme il est
présenté dans la requête. C'est
pour cela la Commission a
décidé d'augmenter le prix de
l'eau par 3 drams (sans le TVA)
et de l'appliquer dès 2009.
Selon le président de la
Commission Robert Nazarian,
cela va atténuer les problèmes
des consommateurs.
Serge Popoff, directeur de
la société "Erévan Djur", a noté
que leur problème primordial
est la continuité de la fourniture de l'eau, et non pas la
baisse des pertes de l'eau. En
même temps il a informé qu'à
présent les pertes d'eau qui
atteintent 80 %, jusqu'à 2016
doivent être atteints 55%, ce
qui donnera la possibilité d'assurer une fourniture de l'eau de
vingt-quatre heures à 95 % de
la population.
l'artère circulaire de la mer
Noire", signé pendant la séance
du 19 avril dernier par le conseil des ministres des affaires
étrangères des pays de la
CEMN. Les partis qui ont signé
le document, sont tombés d'accord de construire une artère
circulaire de 7000 km autour de
la mer Noire. Pendant le trajet
de la CACN on a entrepris de
réunir de l'information sur le
temps d'attente, le temps de
parole et les paies sur les points
de passage des frontières, ainsi
que sur les demandes de visa
présentées aux chauffeurs professionnels des pays de la
CEMN et sur les infrastructures
de route de l'artère. On prévoit
de développer ces dernières par
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21 Mai #20/11 (675) Š 2007
4
Noyan Tapan
SOCIETE
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L’essentiel
Eurovision 2007 - un vote "de bon voisinage" devient une tradition ou
comment nous avons manqué les cinq principales
ParGourgen Khazhakian
Le vote "de bon voisinage"
dans le concours de chant s'est
manifesté avec les pays nordiques,
les anciens états yougoslaves et les
autres pays de l'Europe orientale,
et, naturellement, les anciennes
républiques soviétiques, qui, combinées dans le tour final ont composé exactement un tiers des
entrées. Cela est logique, car
indépendamment d'autres facteurs,
le plus souvent ce sont les pays
voisins qui sont des patries pour les
communautés ethniquement liées
aux concurrents.
Cependant, dans le cas de
l'Arménie, un grand rôle a été joué
non seulement par les communautés des pays voisins, mais
également par ces milliers de kilomètre de distance. C'est pour cela
notre Hayko a reçu non seulement
12 points de la Géorgie, 10 points
de la Russie et 6 et 5 respective-
ment de deux autres états de la CEI,
l'Ukraine et la Biélorusssie (et 2
points de la Moldavie), mais a suffisamment gagné des voix élevées
des pays éloignés - 10 points de la
France, de la Belgique, de la
République Tchèque, des Pays Bas
et de la Pologne, 8 points
d'Espagne, de Chypre et de
Bulgarie, 6 de Grèce et 5
d'Autriche et d'Israël. De tels faits
dictent un "merci" pour tous les
deux Arméniens, ceux la Diaspora
et leurs amis non-arméniens.
Parler de la Turquie, de notre
voisine
controversée,
ayant
accordé "Anytime You Need" par
Hayko les 12 points formidables,
www.hulig.com cite en formulant:
" L'année dernière la Turquie a déjà
donné des points élevés à
l'Arménie voisine. Deux pays qui
n'ont même pas de rapport diplomatique. Cette année, la Turquie a
encore stupéfié en donnant les 12
points les plus élevés à l'Arménie
voisine. C'est merveilleux et un
bon pas vers la normalisation des
relations entre les deux nations. Il
devrait être noté, cependant, qu'il y
a une grande Diaspora arménienne
en Turquie. En tout cas, c'est bon
pour la Turquie".
Vers la fin de la période de
vote l'Arménie s'est élevée à la
cinquième place, fait sans précédent et nous tous, en retenant notre
souffle, avons prié pour un tel
résultat, mais à la dernière minute
la Bulgarie, la Biélorussie et la
Grèce nous ont dépassés.
Néanmoins, le fait que
l'Arménie pour la deuxième fois
dans une rangée a obtenu la prestigieuse huitième place (et avec
cela le passage au tour final de l'année prochaine qui aura lieu en
Serbie) est évidemment un grand
succès.
Pour la Serbie c'était une
grande surprise et il faut prêter
attention à ce que pour la première
Gohar Gasparian, chanteuse d'opéra
mondialement connue s’est éteinte
Le 16 mai, à l'âge de 83 ans 1949, au théâtre académique populaires ont trouvé leur place.
est décédée Gohar Gasparian, national du ballet et de l'opéra
Parmi les autres con"le rosignol arménien", la plus de l'Arménie, elle s'est produie doléances, nous avons reçu le
grande maîtresse de
communiqué suivant:
La diva Gohar Gasparian avec Rouben Elbakian
l'art
d'opéra
Rouben ELBAKIAN
arménien, artiste du
exprime la très proPeuple de l'URSS,
fonde peine qu'il a
heroine du travail
ressenti en apprenant le
socialiste, décorée
décès de la diva arménide
la
médaille
enne GOHAR GAS"Mesrop Machtots",
PARIAN qui a été
professeur du conégalement son proservatoire d'Erévan;
fesseur de chant.
cela a été annoncé à
Pour rendre homNoyan Tapan par le
mage à cette grande
Ministère de la
cantatrice de renommé
Culture et de la
mondial,
Rouben
Jeunesse.
ELBAKIAN invitera le
G. Gasparian est
public de son prochain
née en 1924 au
récital à Nice (5 juin
Caire. Elle a fait ses études à l'a- dans 23 opéras avec des rôles 2007) à observer une minute de
cadémie de musique locale. En principaux et dans son répertoire silence en mémoire de la diva
1948 elle s'est rapatriée. En de concert plus de 500 chansons arménienne.
Il faut présenter la culture arménienne au monde entier
par les moyens d'expression modernes et traditionnels, dit
Vazrik Bazil
Par Hasmik Hakobian
Il faut présenter la culture
arménienne au monde entier par le
fusionnement des
moyens d'expression modernes et
traditionnels, a dit
Vazrik Bazil, docteur des sciences
philosophiques et
allemand d'origine
arménienne, pendant la conférence
de presse du 17
avril à Erévan.
Selon
lui,
les
Arméniens
estiment qu'ils peuvent attirer les
européens par leurs
danses et chansons
traditionnelles,
mais ils oublient
qu'il n' y a aucune
différence pour ces derniers entre
les danses arméniennes, turques,
géorgiennes et kurdes.
Pour cela il est nécessaire
21 Mai #20/11 (675) Š 2007
de théâtraliser l'art moderne et
médiéval et de présenter de cette
manière la culture arménienne au
monde. Il faut présenter surtout le
Vazrik Bazil
"Manuscrit de tragédie" de
Narékatsi aux étrangers avec le
jazz, et la miniature avec les cantiques. "Nous ne font que parler de
nos monastères anciens, du génocide du XXème siècle. C'est
pourquoi en Allemagne on connaît
les Arméniens surtout d'après le
génocide. Le passé est
sans doute digne au
respect, mais il ne faut pas
oublier le présent", a noté
V. Bazil.
D'après lui, les
Arméniens idôlatrent le
passé, et ils identifient
souvent le passé et la tradition, ce qui n'est pas
juste. V. Bazil propose de
cultiver des moyens pour
présenter d'une manière
plus efficace les valeurs
culturelles de notre peuple.
Il a aussi noté
que l'Eglise Apostolique
Arménienne a aussi beaucoup de choses à faire,
elle doit surtout restorer le
complèxe religieux, car, d'après V.
Bazil, c'est premièrement grâce à
ce complèxe que l'église se
développe.
fois depuis le concours initial de
chant qui a eu lieu en 1956 un pays
débutant a gagné l'Eurovision et
pour la première fois (depuis l'abolition de la règle de langue en
1999) une chanson sans aucun mot
d'anglais a atteint un point culminant.
Notre chanson, écrite par
l'artiste mérité de la République
d'Arménie,
Hayko, voté meilleur chanteur
du pays en 1999, 2003 et 2006 et
chanté par lui - selon notre
point de vue, une entrée très digne,
"Anytime You Need", selon
www.hulig.com mentionné cidessus, ainsi que les entrées de
Serbie, d'Espagne, de Bulgarie,
d'Ukraine, de Slovénie et de Russie
(et moi personnellement, j'ajouterai
également à la liste la Hongrie et la
Moldavie) "se distinguaient vraiment". www.hulig.com disait
quelque chose d'autre: "La Serbie
est un leader grâce aux nombreux
votes balkaniques. La Serbie, IE
Maria Serifovic, a bien chanté la
"Prière" (Prayer) avec une
approche intéressante".
La "Lituanie a donné 12 points
à la Géorgie. Il faut noter que la
Géorgie a eu une très belle chanson
- une approche européenne et une
danse d'un style géorgien".
Les observateurs appellent
l'Eurovision 2007 "Grand succès
slave", car la Serbie, l'Ukraine et la
Russie ont pris les trois places principales, avec la Bulgarie et la
Biélorussie, faisant part des 10
principales.
Bien, il y a un bon nombre de
slaves en ce monde, nous, les
arméniens étant peu nombreux.
Ainsi, soutenons-nous!
Remerciement à M. Hrant
Khachatrian
Certaines O.N.G. ont l'intention de
poursuivre l'administration de
Maténadaran en justice
La déclaration de Sen
Arévchatian, directeur de l'InstitutMaténadaran des recherches scientifiques de Mesrop Machtots
(dépôt des manuscrits antiques),
selon laquelle le contrat signé le 13
avril avec la bibliothèque du musée
des manuscrits Hill auprès du
monastère-université de St. Jean de
l'état du Minnesota des Etats-Unis,
a été annulé, ne correspond pas à la
réalité; ce qu'a informé le président de l'O.N.G. "Vernatun"
Pouchkin Sérobian aux journalistes
lors de la discussion du 16 mai,
invoquant la déclaration récemment faite par le ministre de
l'Education et de la Science de la
RA.
Rappelons que selon cet
accord, il est prévu dès septembre
2007, de commencer le programme
de la numérisation des manuscrits
conservés au Matenadaran et de la
création des bases de données
informatiques.
P. Sérobian a mentionné que ce
n'est que le gouvernement de la
RA, en tant que seul propriétaire du
Matenadaran qui est compétent
pour signer un tel document. En
outre, il a considéré illégaux et
inadmissibles tous les principes de
l'accord. Selon P. Sérobian, bien
que S. Arevchatian ait déclaré que
c'est un accord qui n'oblige le côté
arménien, mais en conséquence de
l'étude de ce document il est
devenu clair que le côté américain
partage également les droits sur la
gestion
des
valeurs
de
Matenadaran.
D'ailleurs, P. Sérobian a également mentionné qu'il y a 10 ans un
bienfaiteur américain d'origine
arménienne avait légué 100 mille
dollars au Maténdaran. Mais cette
somme, selon lui, "a été débitée
non pas sur le compte bancaire de
Maténadaran, mais sur le compte
personnel du directeur".
Les participants à la discussion
ont pris la décision de s'adresser au
gouvernement de la RA avec pour
proposition d'annuler l'accord mentionné, ainsi que de s'adresser au
Ministère public avec la demande
d'intenter un procès criminel à l'occasion de ce fait.
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Noyan Tapan L’essentiel
5
Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP
Publié le : 18-05-2007
Info
Collectif
VAN
www.collectifvan.org
Patrick Devedjian sera
secrétaire général de l'UMP.
Rappellons
que
Nicolas
Sarkozy a démissionné lundi
dernier de la présidence de
Patrick Devedjian
l'UMP, poste auquel il n'aura
pas de successeur (direction
collégiale). Devedjian était,
dans l'esprit de tous, le
Ministre de la Justice du premier
gouvernement
de
Sarkozy... Nous vous pro-
posons dans nos news un
zoom sur celle qui s'est
imposée à sa place : Rachida
Dati.
Pour
mémoire,
les
instances et les organes de
direction de l'UMP sont :
- les Comités territoriaux
- le Congrès
- les Mouvements
- le Conseil national
- le Comité d'orientation et
les Secrétaires Nationaux
- le Bureau Politique
- le Secrétaire général et
les
secrétaires
généraux
adjoints
- le Président et le Vice
Président délégué
Sur le site de l'UMP on
peut lire :
"Jean-Claude Gaudin, qui
assure désormais l'intérim de
la présidence de l'UMP, aux
côtés de Pierre Méhaignerie et
de Brice Hortefeux, a annoncé
lors du Conseil national
qu'une réforme des statuts
instituant "une gouvernance
nouvelle et moderne" sera
soumise à l'automne au vote
des adhérents de l'UMP.
Conformément aux statuts
du mouvement, c'est donc à
Jean-Claude Gaudin, président délégué qu'il revient
désormais d'assurer l'intérim
de la présidence de l'UMP,
entouré
de
Pierre
Méhaignerie,
secrétaire
général et de Brice Hortefeux,
secrétaire général délégué.
Jean-Pierre Raffarin a reçu la
mission de conduire une
réflexion sur un changement
des statuts."
La question est : si Pierre
Méhaignerie en est le secrétaire général, quid de Patrick
Devedjian ?...
Ci-dessous, le message de
Patrick Devedjian sur son
blog. Il ne s'y était pas
exprimé depuis l'élection de
Nicolas Sarkozy :
vendredi, 18 mai 2007
Un beau gouvernement pour la France de
2007
C'est un beau gouvernement que nomme aujourd'hui
le Président Sarkozy. J'ai toujours soutenu un gouvernement resserré : il y a 15 ministres. Je souhaite la parité en
politique : on y compte 7
femmes et 8 hommes.
Contrairement à ce qu'avait
clamé ses adversaires pendant
la campagne, Nicolas Sarkozy
y démontre son esprit d'ouverture et sa volonté de travailler
avec tous, à partir du moment
où les grands objectifs du projet présidentiel sont poursuivis. Je pense qu'il répond là à
une vraie demande des
Français, qui s'était exprimée
pour partie chez les électeurs
de François Bayrou, en y
ajoutant la cohérence : il faut
savoir où l'on va !
Alors bien sûr, je n'y suis
pas et c'est une déception.
Mais on fait de la politique
pour servir ses convictions et
non pas ses ambitions personnelles. Il y d'autres tâches
passionnantes à accomplir,
aussi bien au sein de l'UMP
qui doit rester force de propositions, de débat et de soutien,
que localement dans les
Hauts-de-Seine.
Quant à la justice qui m'est
si chère, je félicite de tout
cœur Rachida Dati, notre nouvelle Garde des Sceaux, pour
cette belle nomination, si
emblématique pour notre pays
comme pour ses qualités personnelles, et je lui souhaite de
grandes réussites.
Que
ce
gouvernement
puisse remplir les attentes des
Français en réalisant les
engagements
de
notre
Président !
La petite fiancée de l'Arménie; Kariné Arabian
L'Express, France
10 mai 2007
La
petite
fiancée
de
l'Arménie; Karine Arabian
p a r Q u i l l e r i e t A n n e -L
Laure
Le musée de la Mode de
Marseille donne carte blanche à
cette petite-fille de bottier qui,
depuis 2000, s'impose à pas de
velours dans l'univers de l'accessoire. Rencontre dans son
atelier parisien.
C'est une rue qui lui va bien,
la rue Papillon, cette artère
tranquille du IXe arrondissement où elle a installé en 2000
sa boutique et son atelier, loin
des parcours fléchés du luxe
parisien. C'est là que cette fille
de tailleurs arméniens, élevée à
Villejuif, dessine des collections d'accessoires de plus en
plus remarquées, qui mêlent
candeur
et
impertinence,
féminité rétro et jeux de
lignes... Un cocktail à l'image
de cette pétillante brune de 39
ans, nourrie par sa passion pour
le rock, son goût de la fête
comme par ses voyages en
Arménie, le pays de ses grandsparents, découvert en 1999.
Depuis, elle n'a cessé d'y faire
des allers-retours. Elle a même
présenté un défilé remarqué à
Erevan, en octobre 2006, avant
d'être choisie comme le chef de
file des créateurs arméniens,
dans le cadre d'une exposition
qui débute le 16 mai à
Marseille.
Comment avez-vous abordé
la culture de ce pays, que vous
avez visité pour la première
fois à 30 ans passés?
Le but, c'est de parler de
l'Arménie autrement, d'une
façon moins larmoyante et plus
tournée vers l'avenir. On est
néanmoins remonté au XVIIe
siècle pour rappeler que les
Arméniens ont introduit en
Europe des tissus ou des teintures comme la garance. Puis
l'on évoque le parcours d'artisans qui se sont illustrés en
Kariné Arabian
France dans des entreprises de
chaussures, de broderie ou de
tricotage, en mettant l'accent
sur de grandes réussites: Alain
Manoukian, Stephane Kélian,
Alain Mikli ou d'autres, moins
connus, comme Der Balian, qui
chaussait Greta Garbo... Pour
l'étage qui m'est consacré, j'ai
voulu expliquer le processus
créatif des collections.
Quelle vision de l'Arménie
aviez-vous, enfant?
Même si mes grands-parents
ont toujours parlé arménien,
c'était abstrait et inaccessible,
comme un pays qui n'existait
pas, tellement le drame du
génocide était enfoui sous les
non-dits.
Mon
grand-père
maternel n'a jamais raconté sa
véritable histoire, il a masqué
toutes ses douleurs sous l'humour. Du côté de ma grandmère paternelle, j'ai perçu des
choses terribles par bribes.
Qu'est ce qui a déclenché le
désir de redécouvrir vos
racines?
Le vrai déclencheur a
été mon cousin Dan (avec
qui j'ai fondé ma marque),
qui est parti donner des
cours là-bas dès 1991. Je
me suis demandé comment, moi aussi, je pouvais être utile à ce pays.
Et, en 1999, il y a eu le
premier voyage avec mes
parents, un vrai choc. J'y
reviens
régulièrement
depuis.
Avez-vous eu envie
d'inclure les savoir-faire
arméniens dans vos créations d'accessoires?
Je l'ai fait en 2003
dans
la
collection
Minérale, avec des pierres
et des bois locaux. En ce
moment, je travaille avec des
Arméniens installés à Beyrouth
sur une mini-série de souliers
et de bijoux en fils d'or et un
sac en obsidienne baptisé
Alchimia. Au-delà de ce choix
de matières premières, j'ai
voulu exprimer un mélange de
dureté et de richesse intérieure
en intégrant différentes réflexions: sur la femme orientale,
les formes géométriques des
monuments soviétiques...
Dans votre carte blanche, on
retrouve le cinéaste Sergueï
Paradjanov et le parfumeur
Francis Kurkdjian.
Avant
de
découvrir
l'Arménie, je connaissais déjà
l'oeuvre de Paradjanov. On a
consacré un espace à ses col-
lages et à ses costumes. Pour
moi, il est tout à la fois un symbole de créativité, de folie et
d'indépendance. Même en
prison, sous le régime soviétique, il s'est battu en restant
libre et flamboyant. Quant à
Francis Kurkdjian, créateur de
l'ambiance olfactive d'une partie de l'exposition, on s'est
retrouvés autour d'une certaine
idée du luxe et d'une Arménie
tournée vers l'avenir.
L'accessoire est-il pour vous
un moyen d'expression plus
naturel que le vêtement?
J'ai commencé par faire des
bijoux dans une chambre de
bonne; je les ai présentés au
Festival de la mode de Hyères,
en 1993, et j'ai continué en travaillant pour Swarovski puis
Chanel pendant deux ans, où
j'ai dessiné peu à peu des sacs
et des chaussures. Même si je
suis née dans le vêtement, j'étais
paralysée
par
des
références
inaccessibles
comme Azzedine Alaïa et je ne
me sentais pas à la hauteur pour
me lancer.
Vous avez présenté un
défilé à Erevan en octobre;
avez-vous désormais l'intention
de développer une ligne de
prêt-à-porter?
Mon objectif est d'arriver à
monter une vraie maison de
mode. Pour l'instant, je construis chaque saison une minicollection. C'est mon dernier
bastion de liberté, car il n'y a
pas encore d'impératif de
ventes. Au début, je voulais
que le vêtement soit une prolongation des accessoires, mais
c'est un créneau qui enferme
vite. Je cherche en ce moment
le bon partenaire pour la fabrication, et ce sera sans doute le
point de départ pour dessiner
de véritables collections.
Vous mettez souvent en
avant le fait d'être une femme
dans votre rapport à la création...
C'est d'autant plus déterminant dans le milieu de la chaussure, qui est un domaine ultramasculin. Les hommes ont tendance à en rajouter dans le fantasme, en oubliant que les
souliers
sont
faits
pour
marcher. Le choix d'une chaussure a des conséquences sur le
corps et sur l'humeur. Je
cherche donc que les femmes se
sentent bien, sans négliger la
séduction.
Vous avez construit votre
maison en douceur. Ne vous
sentez-vous pas décalée dans
un milieu qui fait et défait des
carrières à une vitesse éclair?
C'est un milieu qui éblouit,
mais qui peut générer beaucoup
de frustrations. J'ai appris à me
préserver. Depuis l'école, j'ai
vu plein de copains qui sont
montés en flèche avant de
redescendre aussi vite. J'ai
préféré asseoir un style sur le
long terme. En 2000, personne
ne m'attendait avec mes
souliers à bouts ronds et petits
talons, à l'encontre des talons
aiguilles, ultrasexy. Je me sens
atypique dans un système compartimenté entre une branchitude extrême, qui n'est plus de
mon ge, et des grands groupes
qui jouent aux chaises musicales avec les stylistes. Je me
reconnais plus dans la liberté
des créateurs des années 1980.
Un peu old school en somme,
mais avec des notions de marketing des années 2000!
21 Mai #20/11 (675) Š 2007
6
Noyan Tapan
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L’essentiel
PRESSE ETRANGER
Bernard Kouchner et le génocide arménien
À qui appartient le malheur des
autres? par Bernard KOUCHNER
Nouvelles d'Armenie,
vendredi 18 mai 2007.
Le 18 mai Bernard Kouchner a
été nommé ministre des affaires
étrangeres de la France
A-t-on le droit d'empêcher les
massacres ? Comment préserver
les minorités ? Comment faire jaillir l'émotion parfois capable de
protéger les survivants? Nous
étions trop jeunes pour la Seconde
Guerre mondiale, mais nous avons
fait des progrès depuis les années
1960. À l'époque, les États totalitaires ne redoutaient guère le jugement de leurs contemporains. Les
despotes pouvaient tranquillement
commettre toutes les hécatombes
domestiques qu'ils souhaitaient.
Fallait-il laisser mourir les
opprimés? "Oui", répondaient les
monstres froids et les juristes internationaux. "Non!" hurlaientles militants. Mais le droit étouffait les
indignations.En septembre 1933, à
la Société des Nations, un citoyen
juif allemand,M. Berheim, protesta
contre les pogroms nazis. Le
représentant du Reich, Joseph
Gœbbels, déclara sans être sanctionné: "Messieurs, charbonnier
estmaître chez soi. Nous sommes
un État souverain. Laissez-nous
faire comme nous l'entendons avec
nos socialistes, nos pacifistes et nos
Juifs1. "Et les nazis firent comme
ils l'entendaient. Il n'y a pas d'espoir dans le silence des autres.
René Cassin, impuissant, était là.
Le premier, il s'indigna du" droit
régalien au meurtre". Il pensait
sans doute, déjà, au droit
d'ingérence2.Il y eut la Shoah, et
ceux qui savaient ne protestèrent
pas. Après le conflitde 1939-1945,
notre
génération
voulut
réagir.Ainsi se créa - avec la guerre
etla torture en Algérie, le Viêt-nam,
les convulsions du communisme,
puis lesdébuts d'Amnesty - ce
qu'André Glucksmann appela un
humanisme de lamauvaise nouvelle "3. Nous n'attendions plus la
mise en images des tueries
pournous élever contre elles.
Depuis les années 1950, nous
étions en alerte devantles injustices
et les massacres sur les cinq continents, à l'intérieur des frontièresd'États reconnus. Nous n'en pouvions plus d'indignation et d'impuissance.
Ingérence: le mot faisait peur, il
semblait synonyme de viol.
Pourtant, rien n'est plus consenti,
dans la mesure où l'intervention
répond toujours à un appel au secours. L'inverse relève de la nonassistance à personne endanger. La
réponse des États, toujours la
même, était claire: "Nous sommes
chez nous, passez votre chemin.
"Comment réagir à la détresse des
blessés et des malades, aux violations flagrantes et systématiques
des droits de l'Homme ? Qui était
juge, puisqu'il s'agissait, à chaque
fois, d'en freindre la règle qui régit
le droit international: la souveraineté des États? Il fallait21 Mai #20/11 (675) Š 2007
présenter à l'opinion publique plus
qu'un savoir livres que ou un point
de vue juridique: une dimension
sensible, une vision humaine qui
faisait défaut. Lesmaîtres de cette
puissance terrible furent ces centaines de milliers de regards d'enfants croisés dans les camps, dans
les centres de regroupement, dans
les familles abandonnées à même
la terre, au hasard des chemins. Il
fallait donner à voir cela au monde.
Pour changer la loi, il nous fallait
devenir illégaux. Ce fut le début du
"sans frontiérisme" et des French
doctors.Il me revient une histoire.
Un jour, André Malraux dit à
Emmanuel d'Astier: "Vous étiez un
hors-la-loi: en juin 1940, vous avez
Bernard Kouchner
commencé la Résistance seul.- Pas
seul, répondit d'Astier, avec un
boucher, un employé du gaz et un
maquereau, dans un bordel de
Collioure. Nous l'avons fait et nous
n'enavions pas le droit. Nous étions
des enfants, nous nous sentions
trahis par le monde des adultes.
Nul n'est plus aventureux qu'un
enfant.- Je ne parlerais pas d'aventure, reprit Malraux, je parlerais de
risque etde morale. Et de la rencontre du Mal: zone d'ombre et de fraternité. "C'était en 1967. Sortant du
grand bureau doré de Malraux au
Palais-Royal, j'écoutais d'Astier me
parler de l'interdit et de sa transgression. Jeune médecin, je me
demandais comment faire évoluer
les secours internationaux.Le droit
humanitaire s'enseignait à l'intérieur du droit de la guerre, luimême inscrit dans le cadre du droit
international. La possibilité d'aider
lesvictimes dépendait de l'organisation juridique du conflit. Les
indignations des civils restaient
inutiles. Dans la guerre officielle
entre Etats ou pire àl'intérieur des
Etats, les secours n'étaient possibles qu'avec l'assentiment des gouvernements concernés. C'était à
cette seule condition que la CroixRouge internationale pouvait intervenir. Il faudra de longues années
d'activisme pour imposer la
défense des droits de l'Homme qui,
à l'époque, semblaient un concept
facultatif, à usage strictement
interne. Pas de droits de l'Hommeà
l'échelle internationale:" charbonnier est maître chez soi"! Lorsque
avec Max Récamier nous avons
pensé l'ingérence, au Biafra,entre
1968 et 1970, les États possédaient
une souveraineté absolue et disposaient du droit de vie et de mort sur
leurs sujets. Protéger un peuple ou
unecommunauté sur son propre sol,
de l'autre côté d'une frontière,
demeuraitinterdit et, souvent,
impossible. Avec quelques amis,
nous avons tenté de lefaire il y a
plus de trente ans, en créant
Médecins sans frontières. C'était en
1971.
Les politiques se montraient
indifférents et les juristes nous
cherchaientquerelle. De longues
années se sont écoulées, années
difficiles pendantlesquelles les
médecins, souvent en grand péril,
bravaient les interdits dansles faits
en se rendant illégalement sur les
territoires en guerre, sans que le
droit ne progresse.
Nous étions partout: du Liban
au Viêt-nam, du Salvadorau
Kurdistan, du MoyenOrient à l'Afrique, de
l'Afghanistan à la mer de
Chine. Si le devoir
d'ingérence, soutenu par
l'opinion publique, gagnait
duterrain,
le
droit
d'ingérence, lui, stagnait.
Les Français brocardaient
cetteinvention française,
avec ce masochisme si
fréquent dans notre pays. Si
nousvoulions
protéger,
prévenir et non seulement
guérir, les actions humanitaires de la société civile ne
suffisaient pas. Il convenait
de passer en politique.Il fallut donc
l'effort d'un gouvernement - celui
de Michel Rocard-, d'unprésident
de la République - François
Mitterrand - et la création d'un
secré-tariat d'État à l'Action
humanitaire pour que les victimes
obtiennent un statutinternational,
une personnalité juridique. Il était
indispensable qu'ellespuissent parler en leur propre nom, sans laisser
cette prérogative à leursgouvernements, censés les protéger, capables, tout aussi bien, de les assassiner en toute quiétude. Cette évolution fut rendue possible par
l'adoption dedeux résolutions de
l'Assemblée générale des Nations
Unies : en décembre 1988, la 43
131, qui garantissait le droit d'accès
des sauveteurs aux victimes ;puis,
en 1990, la 45 1100, qui établissait
les corridors humanitaires d'accèsaux populations.Depuis, ces
deux textes, le Conseil de sécurité
et l'Assemblée générale des
Nations Unies ont voté plus de
deux cents résolutions allant dans
le même sens que la résolution 688
du Conseil de sécurité.
Rappelons qu'en 1991 celle-ci
avait institué le droit d'ingérence
afin de protéger les Kurdes d'Irak
d'extinction de Saddam Hussein en
leur permettant de continuer à vivre
àl'intérieur d'un État souverain,
devenu interdit de crime. Son texte
avait étérédigé chez Sadrudin Aga
Khan, à Genève, par cinq personnes : Sadrudin lui-même, Perez de
Cuellar, Stephan de Mistoura,
Jean-Maurice Ripert et moi.Lors de
l'Assemblée générale des Nations
Unies de 1999, Kofi Annanposa
cette question essentielle : " Si l'intervention humanitaire constitue
effectivement une atteinte inadmissible à la souveraineté, comment
devons-nous réagir face aux situations dont nous avons été témoins
au Rwanda ouà Srebrenica, que
devons-nous faire face à des violations flagrantes, massiveset systématiques des droits de l'Homme,
qui vont à l'encontre de tous les
principes sur lesquels repose notre
condition
d'êtres
humains?
"L'interditétait franchi. Le gouvernement du Canada et un groupe
de grandes fonda-tions créèrent
une "Commission internationale de
l'intervention et de lasouveraineté
des États" (CIISE), dans laquelle
figuraient des adversairesdu droit
d'ingérence, comme l'ancien patron
du CICR, Cornelio Sommaruga,ou
le Russe Vladimir Lukin. Après un
très long travail de consultation,
mené à travers le monde, la commission vota le texte à l'unanimité.Récemment, le document de
Gareth Evans et Mohamed
Sahnoun, La Responsabilité de
protéger, a été discuté pendant
deux jours au Conseil desécurité.
La diplomatie garde ses pudeurs :
elle préfère parler d'"interventionde
protection humanitaire "et de"
responsabilité de protéger " que de
droitd'ingérence. Il n'empêche :
c'est exactement la même chose.
Hélas, lors du dernier combat de
coqs au Conseil à propos de l'Irak
de Saddam Hussein,chacun oublia
ces avancées que nous souhaitions
définitives.On le voit : la mutation
n'est pas achevée. Mais Mohamed
Sahnoun,Gareth Evans et leurs
amis ont transgressé les conformismes diplomatiquesen publiant ce texte important. La
"responsabilité de protéger "est
désormaisle nom pudique accordé
à un instrument de prévention des
massacres demasse. Le droit
d'ingérence inventé par les French
doctors a pris place parmiles
grands instruments juridiques de la
communauté internationale. Il y a
peu la Cour Européenne des Droits
de l'Homme condamnant la conduite dessoldats russes en
Tchétchénie:
ingérence
juridique.Un État - la République
de Timor-Oriental - est né de
l'ingérence, ce quiétait improbable
et même impossible à envisager il y
a seulement dix ans,cinq ans, hier.
Les souffrances du Kosovo et de la
Bosnie provoquèrent uneguerre
internationale - qui fut initialement
illégale, avant d'être entérinée parles Nations Unies. De nombreux
exemples nous persuadent de l'efficacité de l'ONU. Pourtant, dans le
domaine de la protection des populations, rien n'est jamaisacquis.
Même le Proche-Orient, qui nous
désespérait, entame un mouvementvers la paix, avec la récente
initiative de Genève, les signatures
israéliennes de "La Paix maintenant " et les développements consécutifs à la mort de Yasser Arafat.
Je rends hommage à ceux qui ont
cru qu'aucun drame n'était hors
deportée de leur indignation, hors
de portée de leur volonté. Leur
action nefut pas un alibi, mais un
acte de courage, une autre façon de
faire de lapolitique. Je pense à ceux
qui se sont dévoués au point d'en
perdre la vie, àceux qui ont sacrifié
leur confort occidental pour venir
en aide à des hommes,à des
femmes et à des enfants, et qui parfois furent assassinés pour ce
quinous fait vivre: agir sur place,
sur le terrain, auprès des gens, sans
relâche,pour que le monde soit
moins stupide, moins sanglant. Ils
sont morts comme ils avaient vécu,
avec courage, avec talent, avec
lucidité aussi, tentantd'établir un
dialogue, d'amorcer des réconciliations, d'empêcher toutfanatisme, au
service d'une communauté internationale oublieuse, versatileet
ingrate.Ce sont de drôle de gens
qui vivent loin de chez eux d'amour
violent,d'espoir fou, de dégoûts
prononcés et de missions difficiles.
Mi-baroudeurs,moitié dandys, ils
ressemblent aux "aventuriers de
l'Arche perdue". Une barbe de
quelques jours et des vestons bien
coupés : ils semblent se pavanerdès
la sortie de leurs sacs de couchage
dans des hôtels aux draps parfoisdouteux. Ils ont fait des études de
sciences politiques dont la pratique
desmandats de paix leur a appris la
vanité. Les femmes insistent sur
l'élégance,elles entretiennent loin
de leurs bases leur mise et leur
maintien.L'éloignement les rend
toutes désirables.Ils sautent d'un
poste à un autre, quelques fois
avant la fin d'une semaine,abandonnant parfois des projets importants au milieu du chemin. Ces
exiléspréfèrent souvent le déracinement antérieur : on s'attache à la
moindre habitude, à des amis, à un
morceau de liaison. Capables d'excès de boisson répétitifs pour pallier la difficulté des jours de travail
et retrouver les illusions enfouies,
ils ne manquent jamais le jour de
travail suivant, ordinateursallumés
sur des textes importants que peu
de gens lisent et qu'ils s'obstinentà
terminer. Ils aiment toutes les fêtes
internationales,
l'Aïd,
Yom
Kippour, les fêtes chrétiennes et les
festivités bouddhistes, occasions de
repos et prétextes àchansons.
Lorsque l'un d'entre eux meurt,
d'une longue maladie ou d'un brefattentat, ils se retrouvent là, dans
un amphithéâtre, sur une place
glacée, dansune ville de pierre
sèche balayée de vent chaud,
écoutant un air de folk à laguitare
ou les mots déchirés qu'il faut alors
prononcer à la mémoire d'un mort
de trop, encore un, en avalant ses
larmes.On les appelle expatriés. On
dit "expats" dans le jargon des
volontaireset des fonctionnaires
internationaux. Il convient de
souligner la différencequi s'accentue entre eux. Dans les ONG, à
côté d'un encadrement aux postespermanents très recherché, les
volontaires ne connaissent aucune
sécuritéd'emploi. Ils aiment les
autres et tentent d'enchaîner les
missions, emploiprécaire et très
peu rétribué, parfois pas du tout.
L'exercice n'est pas sansrisque.
Il n'existe pas de bourse à l'emploi
humanitaire. J'ai connu de vraispionniers, des femmes et des
hommes qui furent acclamés par
des villagesentiers pour d'indispensables travaux accomplis, qui
suite à la page 7
PRESSE ETRANGER
debut sur la page 6
après quelques annéesse retrouvaient sans ressources, presque à la
rue,
leur
métier
antérieur
devenuimpraticable. Il n'y a pas de
reconnaissance de l'État pour services humani-taires rendus hors
des frontières. Faut-il inventer une
forme de soutien auxvieux
baroudeurs de la société civile ? Je
ne songe pas à une énarchie
humanitaire, mais à une reconnaissance des mérites passés. Le contraire de l'oubli habituel. Pour
l'heure, ceux que la vocation
humanitaire
ou
le
goût
dudéveloppement taraudent, se
retrouvent souvent seuls, après
quelques annéesproductives, sans
retraite, sans travail avec une
famille bancale qui a finipar se
lasser.Les autres, les fonctionnaires
internationaux, courent parfois les
mêmesrisques, mais ils sont mieux
rétribués, correctement assurés, et
reçoivent unepension pour leurs
vieux jours. Que l'on n'espère pas
pour autant m'entendre entonner
les refrains connus contre les
bureaucrates onusiens. D'abords
parcequ'ils se trouvent dans leurs
officines moins souvent que nos
bureaucrates nationaux et tous
passent du temps sur le terrain. J'ai
appris à connaître beaucoup de ces
fonctionnaires et à en aimer
d'autres qui occupaient dansdes villages perdus des fonctions plus
modestes mais indispensables,
loinde leurs familles, de leurs amis,
de leur pays.Grâce à eux, le devoir
d'ingérence s'impose aujourd'hui
au Conseil desécurité. Par la détermination de Kofi Annan, ce débat inimaginable il y apeu ! - a eu lieu.
Demain, Auschwitz et les crimes
des Khmers rouges seront plus difficiles à accomplir.Je crois en
l'ONU, je crois en la globalisation
contrôlée des démocraties et en ces
droits de l'Homme parfois raillés
par nos diplomates. Uneconscience
de notre responsabilité universelle
se forge peu à peu. Je suiscertain
que l'Europe peut exiger davantage
- en existant davantage, enaffirmant ses valeurs.Contre les
frayeurs de la mondialisation et les
simplismes de ses adver-saires,
contre un libéralisme naïf et un
gauchisme archaïque, construisons
desréponses crédibles, des alternatives exaltantes, des mouvements
militants. Nos slogans électoraux
sonnent creux. Dommage : c'est un
bien beau thème decampagne. La
France a inventé l'ingérence ; hélas,
ses dirigeants ont longtempsboudé
une proposition qui est exactement
à la mesure de notre pays.
Ilsdevraient s'en saisir et la proposer à une jeunesse en mal d'enthousiasme.Rien d'automatique ni de
facile dans le concept d'intervention. La protection des faibles
s'avère, à l'usage, une difficile et
dangereuse aventure,vécue d'abord
contre soi-même, contre la facilité
du renoncement. Il s'agitd'une
épopée nécessaire et formidable,
dont on ne ressort jamais indemne.
Le génocide arménien, la
Shoah, le goulag, le génocide des
Khmers rouges, celui du Rwanda,
les épurations ethniques de
Saddam Hussein: les tueries
majeures de l'Histoire ne s'impriment pas toutes dans les consciences.Dans nos sociétés de
mémoire télévisée, d'images qui
défilent et s'effacent,rares sont les
blessures dont la durée de vie
dépasse quelques jours, sauf dansla
www.nt.am
mémoire
enfouie
des
victimes.Nous étions quelques-uns
que le malheur des autres ne laissait pasinactifs. Médecins sans
frontières, Médecins du monde,
Aide médicale internationale,
French doctors, nous avions conjugué nos efforts sous des latitudesextrêmes auprès de gens différents, dont nous découvrions les
douleurs semblables et les plaintes
univoques. Médecin : cette profession présentel'avantage d'une utilité
sans frontière et l'intérêt d'une
éthique universelle.Si les patients,
les souffrants, les malheureux,
nous
appelaient,
nous
arrivions,surtout si c'était interdit,
parfois si c'était impossible.Les
victimes ne choisissent pas les
mains qui se tendent, elles lessaisissent toutes.Cette activité charitable est profondément politique.
Tenter d'empêcherles massacres,
de prévenir les génocides, de protéger les plus fragiles, n'est-ce pas
le but et la noblesse du politique ?
Si le respect des droits de
l'Hommen'est plus le domaine
réservé des États, l'intrusion de la
société civile, desintellectuels et de
l'opinion publique contraint les
États.Ces idées, venues des militants et de la société civile, ont
lentementprogressé dans les cercles dirigeants. Puisqu'il faut souvent battre les loisen brèche pour
les améliorer, les juristes étaient en
retard, mais de multiplesthèses,
colloques et ouvrages, édifiaient
progressivement une théorie
despréventions et des interventions
collectives. Devoir accompli des
militants,le droit d'ingérence ne
provoquait plus les sarcasmes des
responsables politiques.Je respecte
la souveraineté des États lorsqu'elle
7
Noyan Tapan L’essentiel
est respectable, pas quandelle
devient prétexte aux massacres des
minorités. Je respecte la loi ; maisparfois il faut lui préférer la justice,
même si je sais les dangers de la
subjec-tivité.Étudiants
nous
n'avions pas le droit de parler des
tortures en Algérie.Militants de
l'indépendance, nous avons publié
nos indignations, de viveforce.
Quarante ans après, dans la France
qui s'ennuie, on fait, un peu tardet
pour de mauvaises raisons, procès
au triste général Ausaresse.Nous
n'avions pas le droit de jeter une
bouée aux boat people vietnamiens
qui, fuyant le goulag, n'avaient pas
le statut de réfugiés et " appartenaient "encore au Viêt-nam communiste. Nous l'avons fait et la loi
de la mer a étémodifiée.Nous
n'avions pas le droit de franchir, à
pied, par la montagne, lesfrontières
de l'Afghanistan, pour venir en aide
aux populations envahiespar les
troupes soviétiques. Nous l'avons
fait au risque de nos vies et de
noslibertés. Et maintenant, après la
mort de Massoud, des ministres
empressésse ruent sur le moindre
micro qui se tend dans les rues de
Kaboul.L'histoire de la bataille
pour l'ingérence reflète cette nécessité. Pourchanger la loi il faut être
"hors-la-loi": passage obligé de
l'autre côté dumiroir, éloge de l'illégalité féconde.Nous avons pratiqué
pendant quarante ans cette quête
opiniâtre d'une fraternité humanitaire quelquefois entrevue, nous
avons inventé le devoir puisle droit
d'ingérence humanitaire. Il fallait
bien résister à l'évidence : chaquehomme est une bataille, un tueur
inachevé qui souhaite nuire sans en
avoirtoujours les moyens. On tue
pour exister, pour se croire immor-
tel. On tueparce que les hommes
s'ennuieraient dans l'existence sans
avoir de vies àsupprimer.Nous
avons tenté d'énoncer des
principes, d'ébaucher une méthode,
decodifier les mécanismes de
l'ingérence. Avec la Bosnie, puis le
Kosovo etle Timor-oriental, nous
avions le sentiment d'avancer.
Grâce à l'ONU, nosconvictions
militantes devenaient réalité. Enfin
se dessinait une nouvelleforme de
diplomatie de l'ingérence que je
considère comme la véritableglobalisation positive et humaine, la
globalisation des espérances.Puis
vint l'Irak. Au droit d'ingérence
porté, encadré, exercé par la communauté internationale au nom de
principes communs, les États-Unis
ont
substitué
le
pouvoir
d'ingérence. Nous n'avons pas fini
d'en comprendre etd'en subir les
conséquences.À chaque génération
son génocide. Nous étions trop
jeunes pour nous révolter contre
Auschwitz.
Le
Biafra,
le
Cambodge, le Rwanda, les Balkans
:contre les grands massacres de
notre époque, nous nous sommes
mis enmouvement. Nous avons
inventé l'action humanitaire, une
solidarité de lamain à la main.
Nous rêvions de défendre les
groupes humains et lesminorités
avant qu'on les meurtrisse. Nous
avions l'ambition d'intervenir contre les dictatures assassines.
Empêcher l'extermination des
minorités, cela exige une volonté
politique au-delà des bons sentiments. Nous n'abandonnerons
jamais. Nous poursuivrons. Nous
sommes obstinés.
Bernard KOUCHNER
Gaz centrasiatique:
les prix seront fixés en Russie, pas en Union européenne
RIA Novosti
Gazeta
Le Kremlin a dû marchander en
vue de persuader le président du
Kazakhstan
Noursoultan
Nazarbaïev de ne pas participer
aux plans d'acheminement du pétrole et du gaz centrasiatiques vers
l'UE en contournant la Russie.
Noursoultan Nazarbaïev a accepté
la proposition russe et décidé d'accompagner Vladimir Poutine à
Achkhabad pour persuader ensemble le président turkmène
G o u r b a n g o u l y
Berdymoukhammedov.
Selon
une
information
informelle, le successeur de
Turkmenbachi est prêt à accepter
un compromis, si son gaz est également remboursé à un prix décent et
s'il est autorisé à contrôler d'une
manière ou d'une autre les exportations passant par le territoire de la
Russie.
En cas d'accord tripartite, l'UE
ne pourra compter sur rien.
L'unique alternative aux gazoducs
russes actuels, ainsi qu'au NEG
(North European Gas) sera le Blue
Stream 2 qui appartient également
à Gazprom. Par conséquent, les
prix du gaz seront définis en
Russie, et non pas dans l'Union
européenne.
Vassili Douma, membre de la
Commission pour les monopoles
naturels du Conseil de la
Fédération (chambre haute du parlement russe): Les Turkmènes peuvent préférer les tubes russes, les
Kazakhs, non, car au Turkménistan
tout appartient à l'Etat, alors que
les gisements kazakhs sont la propriété des Américains et des
Britanniques. Certes, nos rapports
avec le Kazakhstan sont bons, mais
les Kazakhs se développent et mettent en valeur leurs gisements sans
les Russes.
Anatoli Dmitrievski, directeur
de l'Institut des problèmes du pétrole et du gaz de l'Académie des
sciences de Russie: La Russie et
toutes les républiques d'Asie centrale ont un avenir énergétique
commun, parce que 8% des
réserves prospectées mondiales de
gaz, ainsi qu'une grande quantité
de pétrole se trouvent dans cette
région. L'extension du Caspian
Pipeline Consortium (KTK) est
évidente, surtout compte tenu de la
construction du pipe-line BourgasAlexandroupolis. En ce qui concerne le gaz, les ressources de la
région permettront d'utiliser plus
efficacement le gazoduc Asie centrale - Centre qui existe déjà. En
outre, il y a de nouvelles possibilités de livrer du gaz à la Chine.
Viktor Baranov, président de
l'Union des producteurs indépendants de gaz : Les vieilles amitiés
ne se remplacent pas. Si un vieil
ami dispose de possibilités considérables (par exemple, l'infrastructure des transports par conduites),
un bon tiens vaut mieux que deux
tu l'auras. Une nouvelle invitation
du Turkménistan et du Kazakhstan
au club européen fermé aura un
résultat déplorable: les deux seront
trompés. J'estime que nos partenaires centrasiatiques feront
preuve de bon sens et qu'ils ne se
laisseront pas entraîner dans la
politique des institutions occidentales.
Greenpeace reconstruit l'Arche de Noé sur le Mont Ararat
A l'occasion du prochain
sommet du G8, l'organisation
écologiste Greenpeace a commencé la construction d'une
reproduction de l'Arche de Noé,
sur le Mont Ararat, dans le but
d'alerter les chefs d'Etats des
principaux pays du monde du
danger imminent d'une catastrophe planétaire due au changement climatique.
Un porte-parole de l'organisation, qui siège dans le port de
Hambourg, a annoncé mercredi
que les militants de Greenpeace
ont commencé la construction
d'un navire en bois, de dix mètres
de long, quatre de largeur et quatre en hauteur, à 2.500 mètres
d'altitude sur la montagne
biblique, située dans le triangle
frontalier Turquie, Arménie et
Azerbaidjan.
"Nous nous trouvons au bord
d'un second déluge universel.
Mais il n'est pas encore trop
tard. Si toutes les nations du
Monde, avec à leur tête les
pays industrialisés, entamment un virage en faveur de
l'environnement on pourra
éviter la catastrophe ", a
indiqué Andree Böhling,
expert
en
énergie
de
Greenpeace. Ajoutant que
"les politiciens doivent
assumer leurs responsabilités
et ne peuvent pas continuer à
regarder un monde menacé
d'être submergé par les
marées, les orages et les
inondations, tandis que des
centaines de milliers de personnes perdent leurs maisons, que
des plantes et des animaux disparaissent par les maladies et les
sécheresses".
Après avoir rappelé les conclusions d'un récent rapport du
Conseil environnemental de
l'ONU sur les dangers dûs au
suite à la page 8
21 Mai #20/11 (675) Š 2007
8
www.nt.am
Noyan Tapan L’essentiel
ARMENIE ET LE MONDE
L'Arménie a finalement tenu des élections équitables
De Harut
Sassounian
Éditeur, The
California Courier
Les Arméniens du monde
entier peuvent pousser un grand
soupir de soulagement après des
mois de spéculations, de craintes
de turbulences domestiques et de
menaces en provenance des ÉtatsUnis et des Européens, menaces
d'annulation de programmes
d'aide à l'Arménie, portant sur des
millions de dollars, s'ils estimaient que les élections étaient
entachées d'illégalité de forme.
L'Arménie a finalement réussi
à tenir des élections législatives
équitables. Les observateurs
internationaux, tout en notant
quelques
irrégularités,
ont
unanimement confirmé que les
élections du 12 mai représentaient "un pas en avant", "une
amélioration flagrante par rapport
aux élections précédentes" et "en
conformité avec les normes internationales."
Plus de 20 partis politiques
avaient présenté des candidats
pour cette élection, plusieurs
autres n'ont pas participé, soit
qu'ils protestaient contre les élections précédentes jugées injustes
soit pour s'éviter l'embarras d'une
pauvre prestation.
Dans ces élections législatives, les citoyens s'exprimaient
pour deux votes : le premier vote
pour élire des candidats qui les
représentent dans leur région,
comme
les
élections
des
représentants au Congrès américain ; le second est un vote à
échelle nationale pour les partis
politiques.
Sur les 131 sièges du
Parlement, 90 sont alloués aux
partis politiques qui reçoivent
plus de 5% du vote total national,
tandis que les 41 sièges restants
sont alloués à des représentants à
mandat unique. Cinq partis, trois
progouvernementaux et deux de
l'opposition, ont passé la barre du
minimum requis de 5% : le Parti
Républicain d'Arménie (avec
33% du vote national) dirigé par
Serge Sarkisian qui est donné
favori dans les élections présidentielles de février; le parti
récemment formé, Parti de
l'Arménie Prospère (avec 15%
des votes) dirigé par le richissime
homme
d'affaires,
Gagik
Tsarukian ; la FRA a gagné 13%
des votes ; le Parti du Pays des
Lois (7% des votes) dirigé par
Artur Baghdasarian, ancien
Président du Parlement, qui a
quitté la coalition gouvernementale pour rejoindre les rangs de
l'opposition ; et pour finir, le Parti
Héritage (6% des votes), parti
d'opposition dirigé par l'exMinistre des affaires étrangères,
né aux USA, Raffi Hovannisian,
qui a fait son entrée inaugurale au
Parlement.
Le Parti Républicain (RPA),
qui a gagné la majorité des 41
sièges à mandat unique, et qui de
plus, a acquis un tiers du vote
national, a enregistré une victoire
éclatante. Il détient à présent près
de la moitié de tous les sièges au
Parlement.
Dans les jours qui viennent, le
RPA formera probablement une
coalition avec le Parti Prospère
d'Arménie et la FRA, ce qui donnera à la nouvelle coalition gouvernementale le contrôle de plus
de 80% des sièges parlementaires. La plupart des partis de
l'opposition n'ont pas dépassé le
seuil des 5%, car ils ont échoué à
former une coalition antigouvernementale et à présenter une
liste conjointe de candidats. Il ne
serait pas surprenant que ces partis d'opposition soient démantelés
ou reconstitués sous un nouveau
leadership. D'un autre côté, on
s'attend à ce que le succès impressionnant du Parti Républicain de
Serge Sarkisian le catapulte à la
présidence en février 2008.
Nous aimerions à présent faire
une mise à jour pour nos lecteurs
sur deux autres questions d'actualité : la première concerne les
documents internes "sensibles"
du Département d'État, obtenus
par le Comité National Arménien
par le biais de la Loi sur la
Liberté
de
l'Information
(Freedom of Information Act). Ils
traitent du départ forcé et anticipé
de l'Ambassadeur John Evans,
qui avait proféré les mots de
génocide arménien lors de ses
allocutions en Californie, en
février 2005.
Ces documents montrent que,
tandis que des membres officiels
du Département d'État louaient en
public l'ambassadeur Evans, et
exprimaient leurs souhaits de le
voir rester à son poste en
Arménie aussi longtemps que
possible, en fait, ils lui avaient
ordonné de quitter son poste et de
rentrer aux USA immédiatement.
Ce faisant, les officiels améri-
cains pouvaient alors annoncer
aux sénateurs que, puisque
l'Arménie n'avait plus d'ambassadeur américain, le Sénat devait
ratifier la nomination de son successeur, Richard Hoagland. Cette
perfide tactique fut un échec
total. L'Ambassadeur Hoagland
est toujours en attente de la confirmation de sa nomination, plus
d'un an après sa première nomination, en raison de la mise en
attente de sa confirmation par le
sénateur Robert Menendez.
Deuxième question : si l'on se
base sur les copie des emails
reçus par votre auteur, un flux
régulier d'emails de plaintes continuent d'arriver au Los Angeles
Times, émanant d'Arméniens du
monde entier. Ils appellent au
renvoi du Directeur de publication, Douglas Frantz, en raison de
son action discriminatoire envers
le reporter arméno-américain,
Mark Arax, dont l'article sur le
génocide arménien avait été bloqué par Frantz. Pendant ce temps,
plusieurs sites et groupes de lobbying turcs ont commencé une
campagne d'emails pour prendre
la défense de Frantz.
En envoyant de tels courriers,
les Turcs aident, de façon non
intentionnelle, à maintenir vivant
le fiasco de Frantz. Il est manifestement contre productif pour
les Turcs de se précipiter à l'aide
de Frantz. Le soutien turc envers
Frantz ne fait que confirmer ce
dont on l'accuse : c'est un turcophile et non un journaliste
indépendant.
©Traduction C. GARDON
pour le Collectif VAN 2007 www.collectifvan.org
Greenpeace reconstruit l'Arche
de Noé sur le Mont Ararat
Début à la page 7
changement climatique, le porteparole de Greenpeace a souligné
que les nations les plus industrialisées doivent s'engager à
réduire leurs émissions polluantes et approuver un protocole
plus vaste que celui de Kyoto.
Noah’s Ark
L’ESSENTIEL
Hebdomadaire
Depuis le 4 Mai 1993, Erevan, Armenie
Directeur Général: Tigran Haroutiunian
Rédacteur en chef: Haroutiun Khachatrian
Traducteurs: Nona Petrossian, Tatevik Tangian
Correcteur: Anouche Yézéguélian
Directeur de Publication: Marina Haroutiunyan
Mise en Forme: Victor Dishchegenian
Editeur: Noyan Tapan SARL
N°28 Rue Isahakian, Erevan, 0009
République d’Arménie
Date et N° de Régistre:
15.12.1995; 273.110.00512
Tirage: 1000 copies
Tel:(37410) 56-559-6
65, Fax:(37410) 52-4
43-1
18
E-mail: [email protected]
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L'édition Française de Noyan Tapan L’essentiel est sponsorisée par Mr. Raymond Yézéguélian.
21 Mai #20/11 (675) Š 2007
"Après beaucoup de promesses négligées au sommet du G8 de
Heiligendamm, celles-ci doivent
maintenant être appliquées une
fois pour toutes", a affirmé
Böhling, qui a exigé que les pays
industrialisés réduisent leurs
émissions de 30% avant 2030 et
de 80 % en 2050. Il a ajouté que
"le chancelier allemand, Angela
Merkel, tient un rôle important
comme hôte du G8. L'Allemagne
doit donner l'exemple et s'engager à réduire ses émissions qui
produisent un effet de serre de 40
%".
Böhling a expliqué que, pour
donner une plus grande ampleur
à son appel, une caravane de 40
chevaux a transféré, du pied du
Mont Ararat en Turquie, jusqu'à
une altitude de 2.500 mètres, un
total de douze mètres cube de
pièces de bois destinées à
construire
l'Arche
du
XXIème siècle.
Vingt charpentiers allemands et turcs sont en charge
de la construction du navire
biblique, qui dans le futur
deviendra une auberge de
montagne.
La reconstruction de l'Arche
de Noé sera officiellement inaugurée le 31 mai avec la lecture
d'une déclaration de l'état climatique et après qu'un groupe international d'alpinistes couronne le
sommet du Mont Ararat, à 5.137
mètres d'altitude, pour exiger que
les chefs d'Etats de la planète se
préoccupent de la protection de
l'environnement.
Jean Eckian
jeudi 17 mai 2007.
http://www.armenews.com