Un mort énigmatique dans la police
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Un mort énigmatique dans la police
DANS LE NUMERO Les élections continuent d'être contestées p. 2 Le prix de l'eau potable pour le moment est stable p. 3 Gohar Gasparian s'est éteinte p. 4 Arche de Noé Comment présenter notre culture au monde entier? p. 4 #20/11 (675) 21 Mai 2007 Hebdomadaire L’ESSENTIEL Depuis le 4 Mai 1993 Un mort énigmatique dans la police Les parents ont organisé une action de protestation en revendiquant une révelation du décès de Lévon Ghoulian voir page 3 Elections parlementaires: nouvelle étape de l'histoire politique de l'Arménie Par Haroutiun Khatchatrian "Les élections parlementaires du 12 mai sont passées en particulier par les critères internationnaux et par les obligations assumées par l'état à l'égard de l'OSCE et du CE pour l'organisation des élections démocratiques". Non seulement les pouvoirs de l'Arménie avaient besoin de cette note de la part des observateurs occidentaux, mais tout le peuple aussi. Pourtant cette formulation de la mission commune des observateurs du CECC/OSCE faite le 13 mai, a laissé mécontents beaucoup de gens. Ajoutons qu'une telle conclusion positive a été faite aussi par deux grandes missions locales d'observateurs, les organisations "Le vote est à toi" et "Publique libre". Chiffres officiels Selon les résultats officiels initiaux du moment, un million 390 mille électeurs ont participé aux élections du 12 mai, soit moins de 60 % des inscrits. 5 partis ont surmonté la barre de 5 % pour entrer au parlement: le Parti Républicain d'Arménie (38,89 %), le Parti d'Arménie Prospère (14,71 %), la Fédération Révolutionnaire Arménienne (12,75 %), le Parti Orinats Erkir-Pays de loi (6,86 %) et le Parti Zharangoutyun-Héritage (5,82 %). Les voix des 18 autres partis, soit 22 %, se sont dispersées, c'est-à-dire ceux qui les ont reçues, ne sont pas entrés au parlement. D'après les résultats du scrutin majoritaire, la victoire du PRA était encore plus impréssionante: il a pu obtenir 21 des 41 mandats, et le nouveau PAP, le "concurrent de pouvoir" du PRA, n'en a eu que 8. De ce fait (bien sûr si les résultats ne sont pas protestés et changés) le PRA a assuré plus de la moitié des 131 places du futur parlement, car outre les 62 sièges cités ci-dessus, les partisans et les sponsors de ce parti sont au moins 4 députés qui étaient posés formellement par "l'initiative civile". De sorte, le parti dirigé par les Premiers ministres précédent et actuel peut former lui-seul le futur gouvernement. Le nombre général des mandats du PAP sera de 25, celui de la FRA sera de 16, celui suite à la page 2 Prix: 1000 drams Robert Kotcharian: "Les élections ont été libres, justes et transparentes" Le Président de la RA Robert Kotcharian a adressé le 14 mai un message de félicitation à l'occasion de la tenue des élections parlementaires. Dans le message dont le texte a été soumis à Noyan Tapan par le Bureau de Presse du Président de la RA, est dit: "Chers compatriotes, Les élections parlementaires de la 4ème convocation de l'Assemblée Nationale de la République d'Arménie sont terminées. Elles étaient libres, justes et transparentes ce que la Commission Electorale Centrale, les organes de la justice ainsi que les organisations de surveillance locale et internationale prouvent. Je nous félicite tous à l'occasion de cette importante démarche vers la démocratie. La version reformée du Code Electoral a permis de définir les règlements. Tous les participants du processus électoral, membres de la Commission, candidats, confidents, ont généralement agi dans le cadre de la loi. Les défauts et les violations électoraux existant seront étudiés en détail dans le but d'entreprendre les mesures nécessaires et de rétablir la légalité. suite à la page 2 "Le PRA est prêt à collaborer avec toute force et avec des individus habiles", a dit S. Sarkissian Par Gayanée Mélikian "Nous sommes contents des élections parlementaires et nous avons un but", a annoncé S. Sarkissian le 16 mai aux journalistes à l'Assemblée Nationale, éclaircissant que le but du parti est que "le peuple et les collègues européens notent les élections suivantes tout à fait conformes aux critères européens". Il a rappelé qu'il avait annoncé d'avance que le PRA trouverait qu'il avait "bien travaillé" seulement dans le cas d'avoir 25 % et même plus de votes. "Nous avons été toujours modestes dans nos tendances", a assuré S. Sarkissian, notant en même temps qu'au PRA qui a enregistré un résultat plus grand que les autres, "personne n'a naturellement des vertiges, personne ne trouve qu'il n'y a pas eu de défauts", de quoi n'est privé le système électoral d'aucun pays. Le Premier Ministre n'a pas trouvé rationnel de donner des notes au fait qu'après les élections parlementaires les partis "Unisson National", Démocratique d'Arménie et d'autres partis d'opposition ne seront pas présentés à l'Assemblée Nationale de 4ème convocation. Selon lui, "le parlement n'est pas flexible: il n'a que 131 places, pour lesquelles on a lutté, et on a enregistré de tes résultats". S. Sarkissian a noté qu'il a annoncé maintes fois que le PRA et lui estiment qu'ils sont "des forces proarméniennes, non pas prorusses ou même pro-orientales ou d'OTAN". "Nous avons toujours travaillé à organiser des programmes qui sont visés à la solution des questions de la sécurité de notre peuple, à l'augmentation du niveau de vie, et dans tout cela les intérêts des autres nous ont intéressés autant que les nôtres ont intéressé ces autres forces", a assuré S. Sarkissian. Il a aussi annoncé que le PRA est "prêt à collaborer avec toute force, avec tout individu" dans l'affaire de la formation du nouveau gouvernement. Le 16 mai S. Sarkissian a reçu Massimo Lavecco Kassinéli, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l'Italie en Arménie, a exprimé son espoir que comme son prédécesseur Marco Kléménté, il favorisera lui aussi le futur développement des relations arméno-italiennes dans différents domaines. L'ambassadeur a assuré lui aussi qu'il fera tout son possible pour renforcer la collaboration arméno-italienne dans tous les domaines perspectifs pour les deux pays, dont la politique, l'économie, faisant cas du développement dans le cadre de la "politique de voisinage européen" de l'UE, ainsi que de celui de la coopération bilatérale. L'ambassadeur a salué le Premier Ministre de la RA pour avoir passé les élections conformes aux critères internationaux suite à la page 2 21 Mai #20/11 (675) 2007 2 Noyan Tapan L’essentiel POLITIQUE www.nt.am Elections parlementaires: nouvelle étape de l'histoire politique de l'Arménie Début à la page 1 d'Orinats Erkir de 9, et celui de Zharangoutyun de 7. Mécontentements Il était difficile d'imaginer tout ce qui s'est passé pendant les 2 premiers jours postélectoraux. Les pouvoirs arrosaient naturellement leur victoire et recevaient des félicitations de partout (dont l'UE, le CE, les pays importants de l'Etranger), et les partis d'opposition parlaient des fraudes et menaçaient de protester. A ce moment quelques organisations sociales, qui parlaient toujours de leur dévouement à la démocratie occidentale et regardaient toujours avec espoir vers l'Occident, discutaient sérieusement, d'après les rumeurs, la question de chercher à exprimer leur défiance aux observateurs européens. Quelle en est la cause? Par rapport aux années précédentes, il n'y a presque pas eu de plaintes sur le procès du scrutin et du décompte des bulletins de vote. A cette étape la possibilité des fraudes était diminuée aussi grâce au système de commmunication "Le PRA est prêt à collaborer avec toute force et avec des individus habiles", a dit S. Sarkissian Début à la page 1 et aux normes assumées au plan international. S. Sarkissian a exprimé sa certitude que désormais chaque élections sera mieux que la précédente. "Personne ne peut dire que le système électoral de son pays est si parfait qu'il ne faut plus rien faire pour l'améliorer", a dit le Premier Ministre ajoutant que l'Arménie continuera ses pas dans l'amélioration du système électoral. D'après le communiqué accordé à Noyan Tapan par l'administration des relations avec la communication et le public du gouvernement de la RA, on a fait cas pendant la rencontre prenant en considération l'expérience italienne de l'élargissement de la collaboration surtout dans quelques domaines, dont le tourisme, la petite et moyenne entreprise, ainsi que le travail d'un intérêt commun. par ordinateur installé nouvellement par lequel les résultats étaient immédiatement transmis des séctions électorales à la CEC. C'est pourquoi les bases légales formelles de protestation sont presque absentes, par contre aux cas des élections parlementaires et surtout présidentielles de 2003. Cependant les critiques du pouvoir annoncent que ces élections sont aussi loin des normes démocratiques que les précédentes. On apporte les fondements suivants: 1. La subornation des électeurs a atteint des dimensions sans précédent. Dans différents lieux d'habitation, surtout dans les villages, ont été donnés 2000 à 15 000 drams (de 6 à 43 dollars) pour voter pour le parti souhaité. Ainsi ont été "achetées" la plupart des voix du PRA qui a excellé dans cette question aussi son adversaire principal, le PAP. 2. Les partisans du PRA ont même pu dans beaucoup de cas corrompre ou tirer vers eux les représentants des partis adversaires se trouvant dans la même séction électorale, assurant de sorte leur silence dans la question de telle ou telle fraude. Robert Kotcharian: "Les élections ont été libres, justes et transparentes" Début à la page 1 L'étape préélectorale a ses règles et particularités: les différences des points de vue politiques se développent parfois en conflit avec des opinions et créent des tensions dans les relations. Mais, la capacité de revenir à la vie normale, le rétablissement de l'atmosphère du respect mutuel et de la tolérance pendant la période postélectorale est l'une des particularités importantes d'une société vraiment démocratique. Même les amis étroits, voisins, parents peuvent avoir des contradictions politiques: je suis sûr que cela ne doit pas influencer les relations humaines. Félicitant encore une fois à l'occasion de cet accomplissement important sur le chemin de la démocratie, j'exprime ma gratitude à tous les participants du processus électoral qui ont assuré leur processus normal, légal et, avec leurs actions professionnelles, ont augmenté le niveau de la confiance du peuple envers les élections". 3. Le PRA et le PAP en partie ont pu utiliser des ressources, dont le scrutin à la place des électeurs qui sont absents du pays, voire l'utilisation de faux passeports. Nikol Pachinian, le chef de l'alliance "Impeachement" a annoncé avec certitude que les pouvoirs ont imprimé dans ce but pas plus, pas moins 400 mille faux passeports. 4. Il est superflu de parler de l'outil "traditionnel", dont la "ressource administrative". Par exemple, dans les villages il est très répandu de voter pour celui choisi par le chef de l'arrondissement, c'est-à-dire pour le PRA. Ce même "Impeachement" fait des appels plus radicaux, ce qui est naturel: son slogan principal préélectoral est la démission des pouvoirs actuels. Ce bloc appelle déjà à organiser une série d'actions de meetings et d'insoumission. Probablement le Parti Orinats Erkir, et même Zharangoutyun se joindront à lui. Pourtant il est douteux que ces actions soient très peuplées. Ainsi aucune des protestations n'a eu d'arguments juridiquement prouvés. Même s'il y a des preuves sur des fraudes, elles sont évidemment si peu que personne ne peut espérer la révision des résultats du scrutin par la voie juridique. Tout de même Orinats Erkir a déjà annoncé qu'il a l'intention de s'adresser à la Cour constitutionnelle pour interjeter les résultats des élections. Crise de l'opposition Par une deuxième raison ces élections sont devenue un point de revirement dans l'histoire politique de l'Arménie. Il est devenu évident que du champ politique sont sorties presque toutes les forces d'opposition qui étaient formées dans les années 1990 et étaient d'une manière le dernier héritage de l'époque soviétique. Le Mouvement National Arménien est sorti de la campagne électorale en avril, prévoyant évidemment sa défaite inévitable. Quant aux partis d'opposition "en vigueur" en 2003, leur défaite était autant convaincante qu'éducative. Le Parti Unisson Nationale d'Artachès Guéghamian a obtenu 3,59 % des votes, et le Parti Populaire d'Arménie de Stépan Démirtchian n'a eu que 1,70 %, moins que le Parti Dachink (chef Artour Baghdassarian: "L'opposition doit s'unir et prendre ensemble le chemin de la lutte civilisée Par Naré Grigorian "La tâche courante du parti OY est claire: s'appliquer à la cour constitutionnelle avec des faits prouvant la falsification des résultats des élections parlementaires et réaliser une réélection", a déclaré le président du parti Orinats Yerkir (Pys de loi) Artor Baghdasarian lors de la conférence de presse du 16 mai. Il a appelé tous les partis opposants ayant de tels faits à les fournir au parti OY en promettant de protéger les intérêts de ces partis, ainsi qu'à la cour. Selon A. Baghdassarian, l'opposition même sans être unie a reçu au total 450 mille voix en raison des élections tenues avec beaucoup de falsifications et violations, qui peuvent servir de base à l'unification des opposants. Il a déclaré qu'un représentant du parti OY participera au rassemblement du 18 mai de l'alliance "Empêchement", des partis Hanrapetoutioun et Nor Zhamanakner (Nouveaux temps) et fera appel à la lutte d'une manière civilisée, par la voie constitutionnelle. En réponse à la question d'un correspondant, comment il traite la proposition de Serge Sarkissian, président du conseil du PRA, pour former un gouvernement du consentement national, A. Baghdassarian a répondu: "Nous représentons l'opposition, nous ne voulons même pas raisonner une telle proposition". Il a ajouté que le parti OY ne renoncera pas aux mandats de député qu'il a reçus, car le "boycott n'est pas une méthode efficace pour la lutte politique". Le candidat à la députation Issraél Hakobkokhian a déclaré une grève de la faim sans délai contre les violations électorales Par Samvel Sargsian Le champion du monde de la boxe, candidat à la députation Issraél Hakobkokhian désigné par le système électoral majoritaire Issraél Hakobkokhian a commencé une grève de la faim sans délai devant la Commission 21 Mai #20/11 (675) 2007 Electorale Centrale de la RA contre les violations commises durant les élections de l'AN dans la circonscription électorale N11 (Communautés Chengavit et Erébouni d'Erévan) en revendiquant d'annuler les résultats d'élection. Lors de l'entrevue avec le correspondant de Noyan Tapan il a insisté que dans le bureau de vote où Grigor Margarian, du Parti Républicain d'Arménie et Héghinée Bicharian, du Parti Orinats Yerkir (Pays de loi) ont été également désigné par le système électoral majoritaire, ils ont amené les électeurs en voiture et ont forcé à voter en distribuant des pots-devin électoraux. I. Hakobkokhian n'a pas déterminé les partisans de quelle personne ont fait ces violations, mais il a L’affiche sous l’inscription “Grève de la faim” revendique d’annuler les élections falsifiées tenues à la circonscription électorale N11. déclaré qu'auprès les bureaux ils soufflaient aux électeurs "N3, N15". Selon lui, par la liste majoritaire dans la circonscription électorale N11 Grigor Margarian était N3, dans la liste proportionnelle le PRA était N15. Il a été noté que dans cette circonscription électorale I. Hakobkokhian a reçu environ 5600 voix, G. Margarian - 15-16 mille voix, H. Bicharian - environ 9000 voix. I. Hakobkokhian espère que la CEC va s'intéresser par la grève de la faim et donnera le branle à sa revendication. Samvel Babaïan) créé ce n'est qu'un an. Les causes de ce résultat sont nombreuses, commençant des idées pitoyables de ces partis et de l'inaction des années précédentes jusqu'à la tactique assurée et bornée de la veille des élections. Quand même, l'un des vétérans de l'opposition, Chavarch Kotcharin savait bien ce qu'il disait quand il a annoncé que "ces élections n'étaient pas celles de la victoire des pouvoirs, mais de la défaite de l'opposition": et vraiment, est-ce que c'est le PRA qui est coupable que les partisans de l'opposition se corrompent facilement. Le rôle de l'opposition au nouveau parlement sera réservé à Orinats Erkir et à Zharangoutyun. Seront-ils plus chanceux que les opposants de la génération précédente? Le PRA aura évidement un privilège dans le gouvernement du pays dans les 5 années à venir au moins ou un peu plus. Ici on peut tomber d'accord avec Nikol Pachinian qui dit que le PRA a cultivé un mécanisme de reproduction incessante de son pouvoir. C'est un fait préoccupant et un défi pour nous dans l'avenir. L' O.N.G "Le choix est à toi", en dépit des défauts, estime positivement le processus des élections Par Naré Grigorian Pendant les élections parlementaires du 12 mai les observateurs de l' O.N.G "Le choix est à toi", ont enregistré une dizaine de violations électorales dans divers bureaux de vote de la république, a annoncé le président de l'organisation, Haroutiun Hambartsoumian lors de la conférence de presse du 14 mai. Selon lui, il y avait beaucoup de cas de vote illégal parmi les violations. Selon le rapport préliminaire de l'organisation, dans le même isoloir du bureau de vote N 4/07 un vote simultané de trois électeurs a été enregistré. Les personnes non autorisées ont accompagné beaucoup d'électeurs en voitures, parmi eux des personnes âgées, vers les isoloirs du bureau de vote N 25/13 de Hrazdan, ont fait des marques dans les bulletins de vote et les ont jetés dans les urnes électorales à la place des électeurs. Un vote ouvert a été tenu au bureau de vote N 28/13 d'Abovian. Les électeurs ont enveloppé les bulletins de vote juste auprès du membre de la Commission en lui donnant la possibilité de voir le résultat de leur vote. Un vote ouvert a été également tenu au bureau de vote N 22/19 de Gavar. Au bureau de vote N 1/09, Astghik Mkrtchian a trouvé dans la liste une signature inconnue près de son nom. Des cas semblables ont été également enregistrés aux bureaux de vote N 10/30 et 34/29. Selon H. Hambartsoumian, "ces cas et d'autres de votes illégaux, ainsi que les faits de l'influence illégale sur les électeurs sont difficiles de prouver "de jure", mais en effet les pots-de-vin électoraux, qui ont pris des racines parmi nous, ombrent les améliorations enregistrées durant la période préélectorale". Il a ajouté que néanmoins, leur organisation en somme estime le processus des élections positivement car "la situation était pire" pendant les élections précédentes. DOMICILE www.nt.am Noyan Tapan L’essentiel 3 La police appelle les correspondants de retenir les commentaires jusqu'à la fin de l'examen au sujet du décès de Lévon Ghoulian Par Sona Machourian Selon le communiqué de presse de la Police, le 12 mai Lévon Ghoulian, né en 1976, est tombé hors de la fenêtre du 2ème étage du bâtiment du départment principal de la recherche criminelle et a décédé sur place. Ce jour-là il a été invité au département afin de démontrer sur le fait du meurtre "de l'autorité cri- Police ou abattoir minelle" S. Vardanian. Ce meurtre notoire a été commis le 9 mai dans la rue de Manandian d'Erévan. L. Ghulian était le directeur du restaurant "Pandok" situé dans la rue mentionnée et était l'un des témoins de ce cas. Selon les publications de la presse arménienne, "le père de l'autorité tuée est un ami du policier qui a extrait des témoignages de L. Ghulian si diligemment que ce dernier n'a pas retourné de la police… " Selon les parents de L. Ghulian, il a été jeté hors de la fenêtre par le fonctionnaire du haut rang de la police, qui a cruellement battu L. Ghulian pendant l'interrogatoire sur le fait du meurtre scandaleux. Ils éliminent la possibilité que L. Ghulian avait l'intention de s'échapper. Les parents disent que les experts, qui ont examiné le corps de L. Ghulian dans la morgue, croient que la mort a résulté d'un coup sur la tête avec un objet émoussé: selon eux, "tels dommages ne peuvent pas être causés en raison de tomber du deuxième étage". Le 14 mai, les parents de L. Ghulian ont organisé une action de protestation devant le bâtiment du gouvernement de la RA, demandant que le premier ministre Serge Sarkissian intervienne et assure une recherche impartiale. Les parents de la victime envisagent d'organiser une protestation devant le bâtiment de la police de la RA le 15 mai. "Si les autorités n'assument pas la responsabilité lié à la mort du citoyen Lévon Ghulian dans le département des recherches criminel de la police de la RA, la société doit poursuivre", croit Larisa Alaverdian, directrice exécutive de l'organisation "Contre l' arbitraire légale", première ombudswoman de la RA. Lors de l'entrevue avec le correspondant du Noyan Tapan, elle a considéré l'accident comme un exemple de la violation brutale des droits de l'homme. Le 15 mai devant le bâtiment administratif de la police de la RA les parents de Lévon Ghulian ont organisé une action de protestation. Le premier souschef de la police de la RA Ararat Mahtesian et le sous-chef Armen Yeritsian ont rencontré les parents de la victime et Samvel Mkrtchian, président de l'O.N.G. "Communauté et droit". S. Mkrtchian a noté que les parents de la victime recevront des infor- mations exactes au sujet du processus entier de la recherche. Les sous-chefs de la police de la RA, selon S. Mkrtchian, ont promis d'apporter tous les coupables à la justice s'ils existent. L'administration de la Police est intéressée dans la question de la révélation de toutes les circonstances du décès de Lévon Ghoulian, a assuré Sayat Chirinian, lieutenant-colonel de la Police, chef du département de l'information et des affaires publiques de la RA lors de l'entrevue du 16 mai avec les correspondants. Il a annoncé que juste le jour de l'accident le chef de police de la RA a nommé un exa- men de service dont les résultats seront rendus publics. A la question d'un correspondant "s'il éclaircira que dans le décès du jeune homme de 31 ans est coupable un haut dignitaire, sera-til puni", S. Chirinian a prouvé "qu'il sera absolument puni". S. Chirinian n'a pas consenti à l'évaluation si l'incertitude envers les organes juridiques s'agrandit de jour en jour. "Si nous tous voulons vraiment construire un pays normal, nous- mêmes, ne devons pas semer de l'incertitude", a-t-il dit. S. Chirinian a demandé aux représentants des médias de se retenir et de ne pas rendre public des noms et des commentaires tant qu'un examen de l'affaire criminelle se déroule et de ne pas enflammer l'atmosphère déjà tendue. Les camions participant au projet "Caravane de l'artère circulaire de la mer Noire" sont en Arménie Par Samvel Sarkissian Les camions participant au projet "Caravane de l'artère circulaire de la mer Noire" (CACN) ont tranché le 16 mai la frontière de l'Arménie. Ils avaient pris le départ le 14 avril à Belgrade. Selon le communiqué du département des relations publiques du Ministère de transport et de commmunication de la RA accordé à Noyan Tapan, le projet CACN a été organisé par le secrétariat constant de la Collaboration économique de la mer Noire (CEMN) et l'Union des associations de transports automobiles de la CEMN (BSEC-URTA). 11 camions de 12 pays (Serbie, Arménie, Russie, Ukraine, Géorgie, Moldavie, Bulgarie, Roumanie, Turquie, Grèce, Albanie, Azerbaïdjan) participent à ce projet. Le représentant de l'Azerbaïdjan ne prend pas part à la Caravane. Le projet CACN est réalisé d'après le mémorendum de compréhension mutuelle du "Développement systématisé de A Erévan le prix de l'eau potable restera invariable jusqu'au 1 juillet 2009 Par Sousanna Tonoian A Erévan jusqu'au 1 juillet 2009 le prix actuel de l'eau potable (172,8 drams), selon le contrat de la location signé avec la société "Erévan Djur" (Erevan Eau) restera invariable. Et dès le 1 juillet 2009 il composera 132,6 drams. Une telle décision a été prise le 16 mai par la Commission réglant les services publics de la RA après avoir examiné la requête de la société. Notons que dès 2009 "Erévan Djur", selon le contrat, le prix de l'eau devait baisser jusqu'à 129 de drams. Selon la requête présentée, il a été proposé d'augmenter le prix de l'eau environ 9 drams en 2007, ce qui a été conditionné par la diminution des volumes de la consommation de l'eau. Mais, en raison du monitoring fait par la Commission, il esr devenu claire, qu'en 2006 "Erévan Djur" a fourni 59,3 mln mc de l'eau, et non pas 55,1 mln mc, comme il est présenté dans la requête. C'est pour cela la Commission a décidé d'augmenter le prix de l'eau par 3 drams (sans le TVA) et de l'appliquer dès 2009. Selon le président de la Commission Robert Nazarian, cela va atténuer les problèmes des consommateurs. Serge Popoff, directeur de la société "Erévan Djur", a noté que leur problème primordial est la continuité de la fourniture de l'eau, et non pas la baisse des pertes de l'eau. En même temps il a informé qu'à présent les pertes d'eau qui atteintent 80 %, jusqu'à 2016 doivent être atteints 55%, ce qui donnera la possibilité d'assurer une fourniture de l'eau de vingt-quatre heures à 95 % de la population. l'artère circulaire de la mer Noire", signé pendant la séance du 19 avril dernier par le conseil des ministres des affaires étrangères des pays de la CEMN. Les partis qui ont signé le document, sont tombés d'accord de construire une artère circulaire de 7000 km autour de la mer Noire. Pendant le trajet de la CACN on a entrepris de réunir de l'information sur le temps d'attente, le temps de parole et les paies sur les points de passage des frontières, ainsi que sur les demandes de visa présentées aux chauffeurs professionnels des pays de la CEMN et sur les infrastructures de route de l'artère. On prévoit de développer ces dernières par les moyens politiques et privés. Aucun Français n'est seul à l'étranger Inscrivez-vvous à l'Union des Français d'ARMENIE! Votez pour nos sénateurs! Nombreux avantages-conseils, assurances maladie, reduction sur les billets d'avion et les hotêls! Côtisation annuelle 2007: 40$ BP 7 - EREVAN 0010 Email: [email protected] Tél: 091 512606 - 093 630621 www.ufe-aam.com _____________________________________________________ ARMENIENS! 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Cependant, dans le cas de l'Arménie, un grand rôle a été joué non seulement par les communautés des pays voisins, mais également par ces milliers de kilomètre de distance. C'est pour cela notre Hayko a reçu non seulement 12 points de la Géorgie, 10 points de la Russie et 6 et 5 respective- ment de deux autres états de la CEI, l'Ukraine et la Biélorusssie (et 2 points de la Moldavie), mais a suffisamment gagné des voix élevées des pays éloignés - 10 points de la France, de la Belgique, de la République Tchèque, des Pays Bas et de la Pologne, 8 points d'Espagne, de Chypre et de Bulgarie, 6 de Grèce et 5 d'Autriche et d'Israël. De tels faits dictent un "merci" pour tous les deux Arméniens, ceux la Diaspora et leurs amis non-arméniens. Parler de la Turquie, de notre voisine controversée, ayant accordé "Anytime You Need" par Hayko les 12 points formidables, www.hulig.com cite en formulant: " L'année dernière la Turquie a déjà donné des points élevés à l'Arménie voisine. Deux pays qui n'ont même pas de rapport diplomatique. Cette année, la Turquie a encore stupéfié en donnant les 12 points les plus élevés à l'Arménie voisine. C'est merveilleux et un bon pas vers la normalisation des relations entre les deux nations. Il devrait être noté, cependant, qu'il y a une grande Diaspora arménienne en Turquie. En tout cas, c'est bon pour la Turquie". Vers la fin de la période de vote l'Arménie s'est élevée à la cinquième place, fait sans précédent et nous tous, en retenant notre souffle, avons prié pour un tel résultat, mais à la dernière minute la Bulgarie, la Biélorussie et la Grèce nous ont dépassés. Néanmoins, le fait que l'Arménie pour la deuxième fois dans une rangée a obtenu la prestigieuse huitième place (et avec cela le passage au tour final de l'année prochaine qui aura lieu en Serbie) est évidemment un grand succès. Pour la Serbie c'était une grande surprise et il faut prêter attention à ce que pour la première Gohar Gasparian, chanteuse d'opéra mondialement connue s’est éteinte Le 16 mai, à l'âge de 83 ans 1949, au théâtre académique populaires ont trouvé leur place. est décédée Gohar Gasparian, national du ballet et de l'opéra Parmi les autres con"le rosignol arménien", la plus de l'Arménie, elle s'est produie doléances, nous avons reçu le grande maîtresse de communiqué suivant: La diva Gohar Gasparian avec Rouben Elbakian l'art d'opéra Rouben ELBAKIAN arménien, artiste du exprime la très proPeuple de l'URSS, fonde peine qu'il a heroine du travail ressenti en apprenant le socialiste, décorée décès de la diva arménide la médaille enne GOHAR GAS"Mesrop Machtots", PARIAN qui a été professeur du conégalement son proservatoire d'Erévan; fesseur de chant. cela a été annoncé à Pour rendre homNoyan Tapan par le mage à cette grande Ministère de la cantatrice de renommé Culture et de la mondial, Rouben Jeunesse. ELBAKIAN invitera le G. Gasparian est public de son prochain née en 1924 au récital à Nice (5 juin Caire. Elle a fait ses études à l'a- dans 23 opéras avec des rôles 2007) à observer une minute de cadémie de musique locale. En principaux et dans son répertoire silence en mémoire de la diva 1948 elle s'est rapatriée. En de concert plus de 500 chansons arménienne. Il faut présenter la culture arménienne au monde entier par les moyens d'expression modernes et traditionnels, dit Vazrik Bazil Par Hasmik Hakobian Il faut présenter la culture arménienne au monde entier par le fusionnement des moyens d'expression modernes et traditionnels, a dit Vazrik Bazil, docteur des sciences philosophiques et allemand d'origine arménienne, pendant la conférence de presse du 17 avril à Erévan. Selon lui, les Arméniens estiment qu'ils peuvent attirer les européens par leurs danses et chansons traditionnelles, mais ils oublient qu'il n' y a aucune différence pour ces derniers entre les danses arméniennes, turques, géorgiennes et kurdes. Pour cela il est nécessaire 21 Mai #20/11 (675) 2007 de théâtraliser l'art moderne et médiéval et de présenter de cette manière la culture arménienne au monde. Il faut présenter surtout le Vazrik Bazil "Manuscrit de tragédie" de Narékatsi aux étrangers avec le jazz, et la miniature avec les cantiques. "Nous ne font que parler de nos monastères anciens, du génocide du XXème siècle. C'est pourquoi en Allemagne on connaît les Arméniens surtout d'après le génocide. Le passé est sans doute digne au respect, mais il ne faut pas oublier le présent", a noté V. Bazil. D'après lui, les Arméniens idôlatrent le passé, et ils identifient souvent le passé et la tradition, ce qui n'est pas juste. V. Bazil propose de cultiver des moyens pour présenter d'une manière plus efficace les valeurs culturelles de notre peuple. Il a aussi noté que l'Eglise Apostolique Arménienne a aussi beaucoup de choses à faire, elle doit surtout restorer le complèxe religieux, car, d'après V. Bazil, c'est premièrement grâce à ce complèxe que l'église se développe. fois depuis le concours initial de chant qui a eu lieu en 1956 un pays débutant a gagné l'Eurovision et pour la première fois (depuis l'abolition de la règle de langue en 1999) une chanson sans aucun mot d'anglais a atteint un point culminant. Notre chanson, écrite par l'artiste mérité de la République d'Arménie, Hayko, voté meilleur chanteur du pays en 1999, 2003 et 2006 et chanté par lui - selon notre point de vue, une entrée très digne, "Anytime You Need", selon www.hulig.com mentionné cidessus, ainsi que les entrées de Serbie, d'Espagne, de Bulgarie, d'Ukraine, de Slovénie et de Russie (et moi personnellement, j'ajouterai également à la liste la Hongrie et la Moldavie) "se distinguaient vraiment". www.hulig.com disait quelque chose d'autre: "La Serbie est un leader grâce aux nombreux votes balkaniques. La Serbie, IE Maria Serifovic, a bien chanté la "Prière" (Prayer) avec une approche intéressante". La "Lituanie a donné 12 points à la Géorgie. Il faut noter que la Géorgie a eu une très belle chanson - une approche européenne et une danse d'un style géorgien". Les observateurs appellent l'Eurovision 2007 "Grand succès slave", car la Serbie, l'Ukraine et la Russie ont pris les trois places principales, avec la Bulgarie et la Biélorussie, faisant part des 10 principales. Bien, il y a un bon nombre de slaves en ce monde, nous, les arméniens étant peu nombreux. Ainsi, soutenons-nous! Remerciement à M. Hrant Khachatrian Certaines O.N.G. ont l'intention de poursuivre l'administration de Maténadaran en justice La déclaration de Sen Arévchatian, directeur de l'InstitutMaténadaran des recherches scientifiques de Mesrop Machtots (dépôt des manuscrits antiques), selon laquelle le contrat signé le 13 avril avec la bibliothèque du musée des manuscrits Hill auprès du monastère-université de St. Jean de l'état du Minnesota des Etats-Unis, a été annulé, ne correspond pas à la réalité; ce qu'a informé le président de l'O.N.G. "Vernatun" Pouchkin Sérobian aux journalistes lors de la discussion du 16 mai, invoquant la déclaration récemment faite par le ministre de l'Education et de la Science de la RA. Rappelons que selon cet accord, il est prévu dès septembre 2007, de commencer le programme de la numérisation des manuscrits conservés au Matenadaran et de la création des bases de données informatiques. P. Sérobian a mentionné que ce n'est que le gouvernement de la RA, en tant que seul propriétaire du Matenadaran qui est compétent pour signer un tel document. En outre, il a considéré illégaux et inadmissibles tous les principes de l'accord. Selon P. Sérobian, bien que S. Arevchatian ait déclaré que c'est un accord qui n'oblige le côté arménien, mais en conséquence de l'étude de ce document il est devenu clair que le côté américain partage également les droits sur la gestion des valeurs de Matenadaran. D'ailleurs, P. Sérobian a également mentionné qu'il y a 10 ans un bienfaiteur américain d'origine arménienne avait légué 100 mille dollars au Maténdaran. Mais cette somme, selon lui, "a été débitée non pas sur le compte bancaire de Maténadaran, mais sur le compte personnel du directeur". Les participants à la discussion ont pris la décision de s'adresser au gouvernement de la RA avec pour proposition d'annuler l'accord mentionné, ainsi que de s'adresser au Ministère public avec la demande d'intenter un procès criminel à l'occasion de ce fait. "Ani-Tour" L’Agence de Voyage organise des tours de 7 à 9 jours en Arménie historique Pour information, contactez 52-78-37 ou (091) 203-206, écrivez nous par [email protected] ou bien visitez nous à Erévan, rue Nalbandian 5, 2ème étage Ne manquez pas cette opportunitéé exclusive et rééalisez vos rèèves. ARMENIE ET LE MONDE www.nt.am Noyan Tapan L’essentiel 5 Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP Publié le : 18-05-2007 Info Collectif VAN www.collectifvan.org Patrick Devedjian sera secrétaire général de l'UMP. Rappellons que Nicolas Sarkozy a démissionné lundi dernier de la présidence de Patrick Devedjian l'UMP, poste auquel il n'aura pas de successeur (direction collégiale). Devedjian était, dans l'esprit de tous, le Ministre de la Justice du premier gouvernement de Sarkozy... Nous vous pro- posons dans nos news un zoom sur celle qui s'est imposée à sa place : Rachida Dati. Pour mémoire, les instances et les organes de direction de l'UMP sont : - les Comités territoriaux - le Congrès - les Mouvements - le Conseil national - le Comité d'orientation et les Secrétaires Nationaux - le Bureau Politique - le Secrétaire général et les secrétaires généraux adjoints - le Président et le Vice Président délégué Sur le site de l'UMP on peut lire : "Jean-Claude Gaudin, qui assure désormais l'intérim de la présidence de l'UMP, aux côtés de Pierre Méhaignerie et de Brice Hortefeux, a annoncé lors du Conseil national qu'une réforme des statuts instituant "une gouvernance nouvelle et moderne" sera soumise à l'automne au vote des adhérents de l'UMP. Conformément aux statuts du mouvement, c'est donc à Jean-Claude Gaudin, président délégué qu'il revient désormais d'assurer l'intérim de la présidence de l'UMP, entouré de Pierre Méhaignerie, secrétaire général et de Brice Hortefeux, secrétaire général délégué. Jean-Pierre Raffarin a reçu la mission de conduire une réflexion sur un changement des statuts." La question est : si Pierre Méhaignerie en est le secrétaire général, quid de Patrick Devedjian ?... Ci-dessous, le message de Patrick Devedjian sur son blog. Il ne s'y était pas exprimé depuis l'élection de Nicolas Sarkozy : vendredi, 18 mai 2007 Un beau gouvernement pour la France de 2007 C'est un beau gouvernement que nomme aujourd'hui le Président Sarkozy. J'ai toujours soutenu un gouvernement resserré : il y a 15 ministres. Je souhaite la parité en politique : on y compte 7 femmes et 8 hommes. Contrairement à ce qu'avait clamé ses adversaires pendant la campagne, Nicolas Sarkozy y démontre son esprit d'ouverture et sa volonté de travailler avec tous, à partir du moment où les grands objectifs du projet présidentiel sont poursuivis. Je pense qu'il répond là à une vraie demande des Français, qui s'était exprimée pour partie chez les électeurs de François Bayrou, en y ajoutant la cohérence : il faut savoir où l'on va ! Alors bien sûr, je n'y suis pas et c'est une déception. Mais on fait de la politique pour servir ses convictions et non pas ses ambitions personnelles. Il y d'autres tâches passionnantes à accomplir, aussi bien au sein de l'UMP qui doit rester force de propositions, de débat et de soutien, que localement dans les Hauts-de-Seine. Quant à la justice qui m'est si chère, je félicite de tout cœur Rachida Dati, notre nouvelle Garde des Sceaux, pour cette belle nomination, si emblématique pour notre pays comme pour ses qualités personnelles, et je lui souhaite de grandes réussites. Que ce gouvernement puisse remplir les attentes des Français en réalisant les engagements de notre Président ! La petite fiancée de l'Arménie; Kariné Arabian L'Express, France 10 mai 2007 La petite fiancée de l'Arménie; Karine Arabian p a r Q u i l l e r i e t A n n e -L Laure Le musée de la Mode de Marseille donne carte blanche à cette petite-fille de bottier qui, depuis 2000, s'impose à pas de velours dans l'univers de l'accessoire. Rencontre dans son atelier parisien. C'est une rue qui lui va bien, la rue Papillon, cette artère tranquille du IXe arrondissement où elle a installé en 2000 sa boutique et son atelier, loin des parcours fléchés du luxe parisien. C'est là que cette fille de tailleurs arméniens, élevée à Villejuif, dessine des collections d'accessoires de plus en plus remarquées, qui mêlent candeur et impertinence, féminité rétro et jeux de lignes... Un cocktail à l'image de cette pétillante brune de 39 ans, nourrie par sa passion pour le rock, son goût de la fête comme par ses voyages en Arménie, le pays de ses grandsparents, découvert en 1999. Depuis, elle n'a cessé d'y faire des allers-retours. Elle a même présenté un défilé remarqué à Erevan, en octobre 2006, avant d'être choisie comme le chef de file des créateurs arméniens, dans le cadre d'une exposition qui débute le 16 mai à Marseille. Comment avez-vous abordé la culture de ce pays, que vous avez visité pour la première fois à 30 ans passés? Le but, c'est de parler de l'Arménie autrement, d'une façon moins larmoyante et plus tournée vers l'avenir. On est néanmoins remonté au XVIIe siècle pour rappeler que les Arméniens ont introduit en Europe des tissus ou des teintures comme la garance. Puis l'on évoque le parcours d'artisans qui se sont illustrés en Kariné Arabian France dans des entreprises de chaussures, de broderie ou de tricotage, en mettant l'accent sur de grandes réussites: Alain Manoukian, Stephane Kélian, Alain Mikli ou d'autres, moins connus, comme Der Balian, qui chaussait Greta Garbo... Pour l'étage qui m'est consacré, j'ai voulu expliquer le processus créatif des collections. Quelle vision de l'Arménie aviez-vous, enfant? Même si mes grands-parents ont toujours parlé arménien, c'était abstrait et inaccessible, comme un pays qui n'existait pas, tellement le drame du génocide était enfoui sous les non-dits. Mon grand-père maternel n'a jamais raconté sa véritable histoire, il a masqué toutes ses douleurs sous l'humour. Du côté de ma grandmère paternelle, j'ai perçu des choses terribles par bribes. Qu'est ce qui a déclenché le désir de redécouvrir vos racines? Le vrai déclencheur a été mon cousin Dan (avec qui j'ai fondé ma marque), qui est parti donner des cours là-bas dès 1991. Je me suis demandé comment, moi aussi, je pouvais être utile à ce pays. Et, en 1999, il y a eu le premier voyage avec mes parents, un vrai choc. J'y reviens régulièrement depuis. Avez-vous eu envie d'inclure les savoir-faire arméniens dans vos créations d'accessoires? Je l'ai fait en 2003 dans la collection Minérale, avec des pierres et des bois locaux. En ce moment, je travaille avec des Arméniens installés à Beyrouth sur une mini-série de souliers et de bijoux en fils d'or et un sac en obsidienne baptisé Alchimia. Au-delà de ce choix de matières premières, j'ai voulu exprimer un mélange de dureté et de richesse intérieure en intégrant différentes réflexions: sur la femme orientale, les formes géométriques des monuments soviétiques... Dans votre carte blanche, on retrouve le cinéaste Sergueï Paradjanov et le parfumeur Francis Kurkdjian. Avant de découvrir l'Arménie, je connaissais déjà l'oeuvre de Paradjanov. On a consacré un espace à ses col- lages et à ses costumes. Pour moi, il est tout à la fois un symbole de créativité, de folie et d'indépendance. Même en prison, sous le régime soviétique, il s'est battu en restant libre et flamboyant. Quant à Francis Kurkdjian, créateur de l'ambiance olfactive d'une partie de l'exposition, on s'est retrouvés autour d'une certaine idée du luxe et d'une Arménie tournée vers l'avenir. L'accessoire est-il pour vous un moyen d'expression plus naturel que le vêtement? J'ai commencé par faire des bijoux dans une chambre de bonne; je les ai présentés au Festival de la mode de Hyères, en 1993, et j'ai continué en travaillant pour Swarovski puis Chanel pendant deux ans, où j'ai dessiné peu à peu des sacs et des chaussures. Même si je suis née dans le vêtement, j'étais paralysée par des références inaccessibles comme Azzedine Alaïa et je ne me sentais pas à la hauteur pour me lancer. Vous avez présenté un défilé à Erevan en octobre; avez-vous désormais l'intention de développer une ligne de prêt-à-porter? Mon objectif est d'arriver à monter une vraie maison de mode. Pour l'instant, je construis chaque saison une minicollection. C'est mon dernier bastion de liberté, car il n'y a pas encore d'impératif de ventes. Au début, je voulais que le vêtement soit une prolongation des accessoires, mais c'est un créneau qui enferme vite. Je cherche en ce moment le bon partenaire pour la fabrication, et ce sera sans doute le point de départ pour dessiner de véritables collections. Vous mettez souvent en avant le fait d'être une femme dans votre rapport à la création... C'est d'autant plus déterminant dans le milieu de la chaussure, qui est un domaine ultramasculin. Les hommes ont tendance à en rajouter dans le fantasme, en oubliant que les souliers sont faits pour marcher. Le choix d'une chaussure a des conséquences sur le corps et sur l'humeur. Je cherche donc que les femmes se sentent bien, sans négliger la séduction. Vous avez construit votre maison en douceur. Ne vous sentez-vous pas décalée dans un milieu qui fait et défait des carrières à une vitesse éclair? C'est un milieu qui éblouit, mais qui peut générer beaucoup de frustrations. J'ai appris à me préserver. Depuis l'école, j'ai vu plein de copains qui sont montés en flèche avant de redescendre aussi vite. J'ai préféré asseoir un style sur le long terme. En 2000, personne ne m'attendait avec mes souliers à bouts ronds et petits talons, à l'encontre des talons aiguilles, ultrasexy. Je me sens atypique dans un système compartimenté entre une branchitude extrême, qui n'est plus de mon ge, et des grands groupes qui jouent aux chaises musicales avec les stylistes. Je me reconnais plus dans la liberté des créateurs des années 1980. Un peu old school en somme, mais avec des notions de marketing des années 2000! 21 Mai #20/11 (675) 2007 6 Noyan Tapan www.nt.am L’essentiel PRESSE ETRANGER Bernard Kouchner et le génocide arménien À qui appartient le malheur des autres? par Bernard KOUCHNER Nouvelles d'Armenie, vendredi 18 mai 2007. Le 18 mai Bernard Kouchner a été nommé ministre des affaires étrangeres de la France A-t-on le droit d'empêcher les massacres ? Comment préserver les minorités ? Comment faire jaillir l'émotion parfois capable de protéger les survivants? Nous étions trop jeunes pour la Seconde Guerre mondiale, mais nous avons fait des progrès depuis les années 1960. À l'époque, les États totalitaires ne redoutaient guère le jugement de leurs contemporains. Les despotes pouvaient tranquillement commettre toutes les hécatombes domestiques qu'ils souhaitaient. Fallait-il laisser mourir les opprimés? "Oui", répondaient les monstres froids et les juristes internationaux. "Non!" hurlaientles militants. Mais le droit étouffait les indignations.En septembre 1933, à la Société des Nations, un citoyen juif allemand,M. Berheim, protesta contre les pogroms nazis. Le représentant du Reich, Joseph Gœbbels, déclara sans être sanctionné: "Messieurs, charbonnier estmaître chez soi. Nous sommes un État souverain. Laissez-nous faire comme nous l'entendons avec nos socialistes, nos pacifistes et nos Juifs1. "Et les nazis firent comme ils l'entendaient. Il n'y a pas d'espoir dans le silence des autres. René Cassin, impuissant, était là. Le premier, il s'indigna du" droit régalien au meurtre". Il pensait sans doute, déjà, au droit d'ingérence2.Il y eut la Shoah, et ceux qui savaient ne protestèrent pas. Après le conflitde 1939-1945, notre génération voulut réagir.Ainsi se créa - avec la guerre etla torture en Algérie, le Viêt-nam, les convulsions du communisme, puis lesdébuts d'Amnesty - ce qu'André Glucksmann appela un humanisme de lamauvaise nouvelle "3. Nous n'attendions plus la mise en images des tueries pournous élever contre elles. Depuis les années 1950, nous étions en alerte devantles injustices et les massacres sur les cinq continents, à l'intérieur des frontièresd'États reconnus. Nous n'en pouvions plus d'indignation et d'impuissance. Ingérence: le mot faisait peur, il semblait synonyme de viol. Pourtant, rien n'est plus consenti, dans la mesure où l'intervention répond toujours à un appel au secours. L'inverse relève de la nonassistance à personne endanger. La réponse des États, toujours la même, était claire: "Nous sommes chez nous, passez votre chemin. "Comment réagir à la détresse des blessés et des malades, aux violations flagrantes et systématiques des droits de l'Homme ? Qui était juge, puisqu'il s'agissait, à chaque fois, d'en freindre la règle qui régit le droit international: la souveraineté des États? Il fallait21 Mai #20/11 (675) 2007 présenter à l'opinion publique plus qu'un savoir livres que ou un point de vue juridique: une dimension sensible, une vision humaine qui faisait défaut. Lesmaîtres de cette puissance terrible furent ces centaines de milliers de regards d'enfants croisés dans les camps, dans les centres de regroupement, dans les familles abandonnées à même la terre, au hasard des chemins. Il fallait donner à voir cela au monde. Pour changer la loi, il nous fallait devenir illégaux. Ce fut le début du "sans frontiérisme" et des French doctors.Il me revient une histoire. Un jour, André Malraux dit à Emmanuel d'Astier: "Vous étiez un hors-la-loi: en juin 1940, vous avez Bernard Kouchner commencé la Résistance seul.- Pas seul, répondit d'Astier, avec un boucher, un employé du gaz et un maquereau, dans un bordel de Collioure. Nous l'avons fait et nous n'enavions pas le droit. Nous étions des enfants, nous nous sentions trahis par le monde des adultes. Nul n'est plus aventureux qu'un enfant.- Je ne parlerais pas d'aventure, reprit Malraux, je parlerais de risque etde morale. Et de la rencontre du Mal: zone d'ombre et de fraternité. "C'était en 1967. Sortant du grand bureau doré de Malraux au Palais-Royal, j'écoutais d'Astier me parler de l'interdit et de sa transgression. Jeune médecin, je me demandais comment faire évoluer les secours internationaux.Le droit humanitaire s'enseignait à l'intérieur du droit de la guerre, luimême inscrit dans le cadre du droit international. La possibilité d'aider lesvictimes dépendait de l'organisation juridique du conflit. Les indignations des civils restaient inutiles. Dans la guerre officielle entre Etats ou pire àl'intérieur des Etats, les secours n'étaient possibles qu'avec l'assentiment des gouvernements concernés. C'était à cette seule condition que la CroixRouge internationale pouvait intervenir. Il faudra de longues années d'activisme pour imposer la défense des droits de l'Homme qui, à l'époque, semblaient un concept facultatif, à usage strictement interne. Pas de droits de l'Hommeà l'échelle internationale:" charbonnier est maître chez soi"! Lorsque avec Max Récamier nous avons pensé l'ingérence, au Biafra,entre 1968 et 1970, les États possédaient une souveraineté absolue et disposaient du droit de vie et de mort sur leurs sujets. Protéger un peuple ou unecommunauté sur son propre sol, de l'autre côté d'une frontière, demeuraitinterdit et, souvent, impossible. Avec quelques amis, nous avons tenté de lefaire il y a plus de trente ans, en créant Médecins sans frontières. C'était en 1971. Les politiques se montraient indifférents et les juristes nous cherchaientquerelle. De longues années se sont écoulées, années difficiles pendantlesquelles les médecins, souvent en grand péril, bravaient les interdits dansles faits en se rendant illégalement sur les territoires en guerre, sans que le droit ne progresse. Nous étions partout: du Liban au Viêt-nam, du Salvadorau Kurdistan, du MoyenOrient à l'Afrique, de l'Afghanistan à la mer de Chine. Si le devoir d'ingérence, soutenu par l'opinion publique, gagnait duterrain, le droit d'ingérence, lui, stagnait. Les Français brocardaient cetteinvention française, avec ce masochisme si fréquent dans notre pays. Si nousvoulions protéger, prévenir et non seulement guérir, les actions humanitaires de la société civile ne suffisaient pas. Il convenait de passer en politique.Il fallut donc l'effort d'un gouvernement - celui de Michel Rocard-, d'unprésident de la République - François Mitterrand - et la création d'un secré-tariat d'État à l'Action humanitaire pour que les victimes obtiennent un statutinternational, une personnalité juridique. Il était indispensable qu'ellespuissent parler en leur propre nom, sans laisser cette prérogative à leursgouvernements, censés les protéger, capables, tout aussi bien, de les assassiner en toute quiétude. Cette évolution fut rendue possible par l'adoption dedeux résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies : en décembre 1988, la 43 131, qui garantissait le droit d'accès des sauveteurs aux victimes ;puis, en 1990, la 45 1100, qui établissait les corridors humanitaires d'accèsaux populations.Depuis, ces deux textes, le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale des Nations Unies ont voté plus de deux cents résolutions allant dans le même sens que la résolution 688 du Conseil de sécurité. Rappelons qu'en 1991 celle-ci avait institué le droit d'ingérence afin de protéger les Kurdes d'Irak d'extinction de Saddam Hussein en leur permettant de continuer à vivre àl'intérieur d'un État souverain, devenu interdit de crime. Son texte avait étérédigé chez Sadrudin Aga Khan, à Genève, par cinq personnes : Sadrudin lui-même, Perez de Cuellar, Stephan de Mistoura, Jean-Maurice Ripert et moi.Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies de 1999, Kofi Annanposa cette question essentielle : " Si l'intervention humanitaire constitue effectivement une atteinte inadmissible à la souveraineté, comment devons-nous réagir face aux situations dont nous avons été témoins au Rwanda ouà Srebrenica, que devons-nous faire face à des violations flagrantes, massiveset systématiques des droits de l'Homme, qui vont à l'encontre de tous les principes sur lesquels repose notre condition d'êtres humains? "L'interditétait franchi. Le gouvernement du Canada et un groupe de grandes fonda-tions créèrent une "Commission internationale de l'intervention et de lasouveraineté des États" (CIISE), dans laquelle figuraient des adversairesdu droit d'ingérence, comme l'ancien patron du CICR, Cornelio Sommaruga,ou le Russe Vladimir Lukin. Après un très long travail de consultation, mené à travers le monde, la commission vota le texte à l'unanimité.Récemment, le document de Gareth Evans et Mohamed Sahnoun, La Responsabilité de protéger, a été discuté pendant deux jours au Conseil desécurité. La diplomatie garde ses pudeurs : elle préfère parler d'"interventionde protection humanitaire "et de" responsabilité de protéger " que de droitd'ingérence. Il n'empêche : c'est exactement la même chose. Hélas, lors du dernier combat de coqs au Conseil à propos de l'Irak de Saddam Hussein,chacun oublia ces avancées que nous souhaitions définitives.On le voit : la mutation n'est pas achevée. Mais Mohamed Sahnoun,Gareth Evans et leurs amis ont transgressé les conformismes diplomatiquesen publiant ce texte important. La "responsabilité de protéger "est désormaisle nom pudique accordé à un instrument de prévention des massacres demasse. Le droit d'ingérence inventé par les French doctors a pris place parmiles grands instruments juridiques de la communauté internationale. Il y a peu la Cour Européenne des Droits de l'Homme condamnant la conduite dessoldats russes en Tchétchénie: ingérence juridique.Un État - la République de Timor-Oriental - est né de l'ingérence, ce quiétait improbable et même impossible à envisager il y a seulement dix ans,cinq ans, hier. Les souffrances du Kosovo et de la Bosnie provoquèrent uneguerre internationale - qui fut initialement illégale, avant d'être entérinée parles Nations Unies. De nombreux exemples nous persuadent de l'efficacité de l'ONU. Pourtant, dans le domaine de la protection des populations, rien n'est jamaisacquis. Même le Proche-Orient, qui nous désespérait, entame un mouvementvers la paix, avec la récente initiative de Genève, les signatures israéliennes de "La Paix maintenant " et les développements consécutifs à la mort de Yasser Arafat. Je rends hommage à ceux qui ont cru qu'aucun drame n'était hors deportée de leur indignation, hors de portée de leur volonté. Leur action nefut pas un alibi, mais un acte de courage, une autre façon de faire de lapolitique. Je pense à ceux qui se sont dévoués au point d'en perdre la vie, àceux qui ont sacrifié leur confort occidental pour venir en aide à des hommes,à des femmes et à des enfants, et qui parfois furent assassinés pour ce quinous fait vivre: agir sur place, sur le terrain, auprès des gens, sans relâche,pour que le monde soit moins stupide, moins sanglant. Ils sont morts comme ils avaient vécu, avec courage, avec talent, avec lucidité aussi, tentantd'établir un dialogue, d'amorcer des réconciliations, d'empêcher toutfanatisme, au service d'une communauté internationale oublieuse, versatileet ingrate.Ce sont de drôle de gens qui vivent loin de chez eux d'amour violent,d'espoir fou, de dégoûts prononcés et de missions difficiles. Mi-baroudeurs,moitié dandys, ils ressemblent aux "aventuriers de l'Arche perdue". Une barbe de quelques jours et des vestons bien coupés : ils semblent se pavanerdès la sortie de leurs sacs de couchage dans des hôtels aux draps parfoisdouteux. Ils ont fait des études de sciences politiques dont la pratique desmandats de paix leur a appris la vanité. Les femmes insistent sur l'élégance,elles entretiennent loin de leurs bases leur mise et leur maintien.L'éloignement les rend toutes désirables.Ils sautent d'un poste à un autre, quelques fois avant la fin d'une semaine,abandonnant parfois des projets importants au milieu du chemin. Ces exiléspréfèrent souvent le déracinement antérieur : on s'attache à la moindre habitude, à des amis, à un morceau de liaison. Capables d'excès de boisson répétitifs pour pallier la difficulté des jours de travail et retrouver les illusions enfouies, ils ne manquent jamais le jour de travail suivant, ordinateursallumés sur des textes importants que peu de gens lisent et qu'ils s'obstinentà terminer. Ils aiment toutes les fêtes internationales, l'Aïd, Yom Kippour, les fêtes chrétiennes et les festivités bouddhistes, occasions de repos et prétextes àchansons. Lorsque l'un d'entre eux meurt, d'une longue maladie ou d'un brefattentat, ils se retrouvent là, dans un amphithéâtre, sur une place glacée, dansune ville de pierre sèche balayée de vent chaud, écoutant un air de folk à laguitare ou les mots déchirés qu'il faut alors prononcer à la mémoire d'un mort de trop, encore un, en avalant ses larmes.On les appelle expatriés. On dit "expats" dans le jargon des volontaireset des fonctionnaires internationaux. Il convient de souligner la différencequi s'accentue entre eux. Dans les ONG, à côté d'un encadrement aux postespermanents très recherché, les volontaires ne connaissent aucune sécuritéd'emploi. Ils aiment les autres et tentent d'enchaîner les missions, emploiprécaire et très peu rétribué, parfois pas du tout. L'exercice n'est pas sansrisque. Il n'existe pas de bourse à l'emploi humanitaire. J'ai connu de vraispionniers, des femmes et des hommes qui furent acclamés par des villagesentiers pour d'indispensables travaux accomplis, qui suite à la page 7 PRESSE ETRANGER debut sur la page 6 après quelques annéesse retrouvaient sans ressources, presque à la rue, leur métier antérieur devenuimpraticable. Il n'y a pas de reconnaissance de l'État pour services humani-taires rendus hors des frontières. Faut-il inventer une forme de soutien auxvieux baroudeurs de la société civile ? Je ne songe pas à une énarchie humanitaire, mais à une reconnaissance des mérites passés. Le contraire de l'oubli habituel. Pour l'heure, ceux que la vocation humanitaire ou le goût dudéveloppement taraudent, se retrouvent souvent seuls, après quelques annéesproductives, sans retraite, sans travail avec une famille bancale qui a finipar se lasser.Les autres, les fonctionnaires internationaux, courent parfois les mêmesrisques, mais ils sont mieux rétribués, correctement assurés, et reçoivent unepension pour leurs vieux jours. Que l'on n'espère pas pour autant m'entendre entonner les refrains connus contre les bureaucrates onusiens. D'abords parcequ'ils se trouvent dans leurs officines moins souvent que nos bureaucrates nationaux et tous passent du temps sur le terrain. J'ai appris à connaître beaucoup de ces fonctionnaires et à en aimer d'autres qui occupaient dansdes villages perdus des fonctions plus modestes mais indispensables, loinde leurs familles, de leurs amis, de leur pays.Grâce à eux, le devoir d'ingérence s'impose aujourd'hui au Conseil desécurité. Par la détermination de Kofi Annan, ce débat inimaginable il y apeu ! - a eu lieu. Demain, Auschwitz et les crimes des Khmers rouges seront plus difficiles à accomplir.Je crois en l'ONU, je crois en la globalisation contrôlée des démocraties et en ces droits de l'Homme parfois raillés par nos diplomates. Uneconscience de notre responsabilité universelle se forge peu à peu. Je suiscertain que l'Europe peut exiger davantage - en existant davantage, enaffirmant ses valeurs.Contre les frayeurs de la mondialisation et les simplismes de ses adver-saires, contre un libéralisme naïf et un gauchisme archaïque, construisons desréponses crédibles, des alternatives exaltantes, des mouvements militants. Nos slogans électoraux sonnent creux. Dommage : c'est un bien beau thème decampagne. La France a inventé l'ingérence ; hélas, ses dirigeants ont longtempsboudé une proposition qui est exactement à la mesure de notre pays. Ilsdevraient s'en saisir et la proposer à une jeunesse en mal d'enthousiasme.Rien d'automatique ni de facile dans le concept d'intervention. La protection des faibles s'avère, à l'usage, une difficile et dangereuse aventure,vécue d'abord contre soi-même, contre la facilité du renoncement. Il s'agitd'une épopée nécessaire et formidable, dont on ne ressort jamais indemne. Le génocide arménien, la Shoah, le goulag, le génocide des Khmers rouges, celui du Rwanda, les épurations ethniques de Saddam Hussein: les tueries majeures de l'Histoire ne s'impriment pas toutes dans les consciences.Dans nos sociétés de mémoire télévisée, d'images qui défilent et s'effacent,rares sont les blessures dont la durée de vie dépasse quelques jours, sauf dansla www.nt.am mémoire enfouie des victimes.Nous étions quelques-uns que le malheur des autres ne laissait pasinactifs. Médecins sans frontières, Médecins du monde, Aide médicale internationale, French doctors, nous avions conjugué nos efforts sous des latitudesextrêmes auprès de gens différents, dont nous découvrions les douleurs semblables et les plaintes univoques. Médecin : cette profession présentel'avantage d'une utilité sans frontière et l'intérêt d'une éthique universelle.Si les patients, les souffrants, les malheureux, nous appelaient, nous arrivions,surtout si c'était interdit, parfois si c'était impossible.Les victimes ne choisissent pas les mains qui se tendent, elles lessaisissent toutes.Cette activité charitable est profondément politique. Tenter d'empêcherles massacres, de prévenir les génocides, de protéger les plus fragiles, n'est-ce pas le but et la noblesse du politique ? Si le respect des droits de l'Hommen'est plus le domaine réservé des États, l'intrusion de la société civile, desintellectuels et de l'opinion publique contraint les États.Ces idées, venues des militants et de la société civile, ont lentementprogressé dans les cercles dirigeants. Puisqu'il faut souvent battre les loisen brèche pour les améliorer, les juristes étaient en retard, mais de multiplesthèses, colloques et ouvrages, édifiaient progressivement une théorie despréventions et des interventions collectives. Devoir accompli des militants,le droit d'ingérence ne provoquait plus les sarcasmes des responsables politiques.Je respecte la souveraineté des États lorsqu'elle 7 Noyan Tapan L’essentiel est respectable, pas quandelle devient prétexte aux massacres des minorités. Je respecte la loi ; maisparfois il faut lui préférer la justice, même si je sais les dangers de la subjec-tivité.Étudiants nous n'avions pas le droit de parler des tortures en Algérie.Militants de l'indépendance, nous avons publié nos indignations, de viveforce. Quarante ans après, dans la France qui s'ennuie, on fait, un peu tardet pour de mauvaises raisons, procès au triste général Ausaresse.Nous n'avions pas le droit de jeter une bouée aux boat people vietnamiens qui, fuyant le goulag, n'avaient pas le statut de réfugiés et " appartenaient "encore au Viêt-nam communiste. Nous l'avons fait et la loi de la mer a étémodifiée.Nous n'avions pas le droit de franchir, à pied, par la montagne, lesfrontières de l'Afghanistan, pour venir en aide aux populations envahiespar les troupes soviétiques. Nous l'avons fait au risque de nos vies et de noslibertés. Et maintenant, après la mort de Massoud, des ministres empressésse ruent sur le moindre micro qui se tend dans les rues de Kaboul.L'histoire de la bataille pour l'ingérence reflète cette nécessité. Pourchanger la loi il faut être "hors-la-loi": passage obligé de l'autre côté dumiroir, éloge de l'illégalité féconde.Nous avons pratiqué pendant quarante ans cette quête opiniâtre d'une fraternité humanitaire quelquefois entrevue, nous avons inventé le devoir puisle droit d'ingérence humanitaire. Il fallait bien résister à l'évidence : chaquehomme est une bataille, un tueur inachevé qui souhaite nuire sans en avoirtoujours les moyens. On tue pour exister, pour se croire immor- tel. On tueparce que les hommes s'ennuieraient dans l'existence sans avoir de vies àsupprimer.Nous avons tenté d'énoncer des principes, d'ébaucher une méthode, decodifier les mécanismes de l'ingérence. Avec la Bosnie, puis le Kosovo etle Timor-oriental, nous avions le sentiment d'avancer. Grâce à l'ONU, nosconvictions militantes devenaient réalité. Enfin se dessinait une nouvelleforme de diplomatie de l'ingérence que je considère comme la véritableglobalisation positive et humaine, la globalisation des espérances.Puis vint l'Irak. Au droit d'ingérence porté, encadré, exercé par la communauté internationale au nom de principes communs, les États-Unis ont substitué le pouvoir d'ingérence. Nous n'avons pas fini d'en comprendre etd'en subir les conséquences.À chaque génération son génocide. Nous étions trop jeunes pour nous révolter contre Auschwitz. Le Biafra, le Cambodge, le Rwanda, les Balkans :contre les grands massacres de notre époque, nous nous sommes mis enmouvement. Nous avons inventé l'action humanitaire, une solidarité de lamain à la main. Nous rêvions de défendre les groupes humains et lesminorités avant qu'on les meurtrisse. Nous avions l'ambition d'intervenir contre les dictatures assassines. Empêcher l'extermination des minorités, cela exige une volonté politique au-delà des bons sentiments. Nous n'abandonnerons jamais. Nous poursuivrons. Nous sommes obstinés. Bernard KOUCHNER Gaz centrasiatique: les prix seront fixés en Russie, pas en Union européenne RIA Novosti Gazeta Le Kremlin a dû marchander en vue de persuader le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev de ne pas participer aux plans d'acheminement du pétrole et du gaz centrasiatiques vers l'UE en contournant la Russie. Noursoultan Nazarbaïev a accepté la proposition russe et décidé d'accompagner Vladimir Poutine à Achkhabad pour persuader ensemble le président turkmène G o u r b a n g o u l y Berdymoukhammedov. Selon une information informelle, le successeur de Turkmenbachi est prêt à accepter un compromis, si son gaz est également remboursé à un prix décent et s'il est autorisé à contrôler d'une manière ou d'une autre les exportations passant par le territoire de la Russie. En cas d'accord tripartite, l'UE ne pourra compter sur rien. L'unique alternative aux gazoducs russes actuels, ainsi qu'au NEG (North European Gas) sera le Blue Stream 2 qui appartient également à Gazprom. Par conséquent, les prix du gaz seront définis en Russie, et non pas dans l'Union européenne. Vassili Douma, membre de la Commission pour les monopoles naturels du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe): Les Turkmènes peuvent préférer les tubes russes, les Kazakhs, non, car au Turkménistan tout appartient à l'Etat, alors que les gisements kazakhs sont la propriété des Américains et des Britanniques. Certes, nos rapports avec le Kazakhstan sont bons, mais les Kazakhs se développent et mettent en valeur leurs gisements sans les Russes. Anatoli Dmitrievski, directeur de l'Institut des problèmes du pétrole et du gaz de l'Académie des sciences de Russie: La Russie et toutes les républiques d'Asie centrale ont un avenir énergétique commun, parce que 8% des réserves prospectées mondiales de gaz, ainsi qu'une grande quantité de pétrole se trouvent dans cette région. L'extension du Caspian Pipeline Consortium (KTK) est évidente, surtout compte tenu de la construction du pipe-line BourgasAlexandroupolis. En ce qui concerne le gaz, les ressources de la région permettront d'utiliser plus efficacement le gazoduc Asie centrale - Centre qui existe déjà. En outre, il y a de nouvelles possibilités de livrer du gaz à la Chine. Viktor Baranov, président de l'Union des producteurs indépendants de gaz : Les vieilles amitiés ne se remplacent pas. Si un vieil ami dispose de possibilités considérables (par exemple, l'infrastructure des transports par conduites), un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras. Une nouvelle invitation du Turkménistan et du Kazakhstan au club européen fermé aura un résultat déplorable: les deux seront trompés. J'estime que nos partenaires centrasiatiques feront preuve de bon sens et qu'ils ne se laisseront pas entraîner dans la politique des institutions occidentales. Greenpeace reconstruit l'Arche de Noé sur le Mont Ararat A l'occasion du prochain sommet du G8, l'organisation écologiste Greenpeace a commencé la construction d'une reproduction de l'Arche de Noé, sur le Mont Ararat, dans le but d'alerter les chefs d'Etats des principaux pays du monde du danger imminent d'une catastrophe planétaire due au changement climatique. Un porte-parole de l'organisation, qui siège dans le port de Hambourg, a annoncé mercredi que les militants de Greenpeace ont commencé la construction d'un navire en bois, de dix mètres de long, quatre de largeur et quatre en hauteur, à 2.500 mètres d'altitude sur la montagne biblique, située dans le triangle frontalier Turquie, Arménie et Azerbaidjan. "Nous nous trouvons au bord d'un second déluge universel. Mais il n'est pas encore trop tard. Si toutes les nations du Monde, avec à leur tête les pays industrialisés, entamment un virage en faveur de l'environnement on pourra éviter la catastrophe ", a indiqué Andree Böhling, expert en énergie de Greenpeace. Ajoutant que "les politiciens doivent assumer leurs responsabilités et ne peuvent pas continuer à regarder un monde menacé d'être submergé par les marées, les orages et les inondations, tandis que des centaines de milliers de personnes perdent leurs maisons, que des plantes et des animaux disparaissent par les maladies et les sécheresses". Après avoir rappelé les conclusions d'un récent rapport du Conseil environnemental de l'ONU sur les dangers dûs au suite à la page 8 21 Mai #20/11 (675) 2007 8 www.nt.am Noyan Tapan L’essentiel ARMENIE ET LE MONDE L'Arménie a finalement tenu des élections équitables De Harut Sassounian Éditeur, The California Courier Les Arméniens du monde entier peuvent pousser un grand soupir de soulagement après des mois de spéculations, de craintes de turbulences domestiques et de menaces en provenance des ÉtatsUnis et des Européens, menaces d'annulation de programmes d'aide à l'Arménie, portant sur des millions de dollars, s'ils estimaient que les élections étaient entachées d'illégalité de forme. L'Arménie a finalement réussi à tenir des élections législatives équitables. Les observateurs internationaux, tout en notant quelques irrégularités, ont unanimement confirmé que les élections du 12 mai représentaient "un pas en avant", "une amélioration flagrante par rapport aux élections précédentes" et "en conformité avec les normes internationales." Plus de 20 partis politiques avaient présenté des candidats pour cette élection, plusieurs autres n'ont pas participé, soit qu'ils protestaient contre les élections précédentes jugées injustes soit pour s'éviter l'embarras d'une pauvre prestation. Dans ces élections législatives, les citoyens s'exprimaient pour deux votes : le premier vote pour élire des candidats qui les représentent dans leur région, comme les élections des représentants au Congrès américain ; le second est un vote à échelle nationale pour les partis politiques. Sur les 131 sièges du Parlement, 90 sont alloués aux partis politiques qui reçoivent plus de 5% du vote total national, tandis que les 41 sièges restants sont alloués à des représentants à mandat unique. Cinq partis, trois progouvernementaux et deux de l'opposition, ont passé la barre du minimum requis de 5% : le Parti Républicain d'Arménie (avec 33% du vote national) dirigé par Serge Sarkisian qui est donné favori dans les élections présidentielles de février; le parti récemment formé, Parti de l'Arménie Prospère (avec 15% des votes) dirigé par le richissime homme d'affaires, Gagik Tsarukian ; la FRA a gagné 13% des votes ; le Parti du Pays des Lois (7% des votes) dirigé par Artur Baghdasarian, ancien Président du Parlement, qui a quitté la coalition gouvernementale pour rejoindre les rangs de l'opposition ; et pour finir, le Parti Héritage (6% des votes), parti d'opposition dirigé par l'exMinistre des affaires étrangères, né aux USA, Raffi Hovannisian, qui a fait son entrée inaugurale au Parlement. Le Parti Républicain (RPA), qui a gagné la majorité des 41 sièges à mandat unique, et qui de plus, a acquis un tiers du vote national, a enregistré une victoire éclatante. Il détient à présent près de la moitié de tous les sièges au Parlement. Dans les jours qui viennent, le RPA formera probablement une coalition avec le Parti Prospère d'Arménie et la FRA, ce qui donnera à la nouvelle coalition gouvernementale le contrôle de plus de 80% des sièges parlementaires. La plupart des partis de l'opposition n'ont pas dépassé le seuil des 5%, car ils ont échoué à former une coalition antigouvernementale et à présenter une liste conjointe de candidats. Il ne serait pas surprenant que ces partis d'opposition soient démantelés ou reconstitués sous un nouveau leadership. D'un autre côté, on s'attend à ce que le succès impressionnant du Parti Républicain de Serge Sarkisian le catapulte à la présidence en février 2008. Nous aimerions à présent faire une mise à jour pour nos lecteurs sur deux autres questions d'actualité : la première concerne les documents internes "sensibles" du Département d'État, obtenus par le Comité National Arménien par le biais de la Loi sur la Liberté de l'Information (Freedom of Information Act). Ils traitent du départ forcé et anticipé de l'Ambassadeur John Evans, qui avait proféré les mots de génocide arménien lors de ses allocutions en Californie, en février 2005. Ces documents montrent que, tandis que des membres officiels du Département d'État louaient en public l'ambassadeur Evans, et exprimaient leurs souhaits de le voir rester à son poste en Arménie aussi longtemps que possible, en fait, ils lui avaient ordonné de quitter son poste et de rentrer aux USA immédiatement. Ce faisant, les officiels améri- cains pouvaient alors annoncer aux sénateurs que, puisque l'Arménie n'avait plus d'ambassadeur américain, le Sénat devait ratifier la nomination de son successeur, Richard Hoagland. Cette perfide tactique fut un échec total. L'Ambassadeur Hoagland est toujours en attente de la confirmation de sa nomination, plus d'un an après sa première nomination, en raison de la mise en attente de sa confirmation par le sénateur Robert Menendez. Deuxième question : si l'on se base sur les copie des emails reçus par votre auteur, un flux régulier d'emails de plaintes continuent d'arriver au Los Angeles Times, émanant d'Arméniens du monde entier. Ils appellent au renvoi du Directeur de publication, Douglas Frantz, en raison de son action discriminatoire envers le reporter arméno-américain, Mark Arax, dont l'article sur le génocide arménien avait été bloqué par Frantz. Pendant ce temps, plusieurs sites et groupes de lobbying turcs ont commencé une campagne d'emails pour prendre la défense de Frantz. En envoyant de tels courriers, les Turcs aident, de façon non intentionnelle, à maintenir vivant le fiasco de Frantz. Il est manifestement contre productif pour les Turcs de se précipiter à l'aide de Frantz. Le soutien turc envers Frantz ne fait que confirmer ce dont on l'accuse : c'est un turcophile et non un journaliste indépendant. ©Traduction C. GARDON pour le Collectif VAN 2007 www.collectifvan.org Greenpeace reconstruit l'Arche de Noé sur le Mont Ararat Début à la page 7 changement climatique, le porteparole de Greenpeace a souligné que les nations les plus industrialisées doivent s'engager à réduire leurs émissions polluantes et approuver un protocole plus vaste que celui de Kyoto. Noah’s Ark L’ESSENTIEL Hebdomadaire Depuis le 4 Mai 1993, Erevan, Armenie Directeur Général: Tigran Haroutiunian Rédacteur en chef: Haroutiun Khachatrian Traducteurs: Nona Petrossian, Tatevik Tangian Correcteur: Anouche Yézéguélian Directeur de Publication: Marina Haroutiunyan Mise en Forme: Victor Dishchegenian Editeur: Noyan Tapan SARL N°28 Rue Isahakian, Erevan, 0009 République d’Arménie Date et N° de Régistre: 15.12.1995; 273.110.00512 Tirage: 1000 copies Tel:(37410) 56-559-6 65, Fax:(37410) 52-4 43-1 18 E-mail: [email protected] URL: www.nt.am L'édition Française de Noyan Tapan L’essentiel est sponsorisée par Mr. Raymond Yézéguélian. 21 Mai #20/11 (675) 2007 "Après beaucoup de promesses négligées au sommet du G8 de Heiligendamm, celles-ci doivent maintenant être appliquées une fois pour toutes", a affirmé Böhling, qui a exigé que les pays industrialisés réduisent leurs émissions de 30% avant 2030 et de 80 % en 2050. Il a ajouté que "le chancelier allemand, Angela Merkel, tient un rôle important comme hôte du G8. L'Allemagne doit donner l'exemple et s'engager à réduire ses émissions qui produisent un effet de serre de 40 %". Böhling a expliqué que, pour donner une plus grande ampleur à son appel, une caravane de 40 chevaux a transféré, du pied du Mont Ararat en Turquie, jusqu'à une altitude de 2.500 mètres, un total de douze mètres cube de pièces de bois destinées à construire l'Arche du XXIème siècle. Vingt charpentiers allemands et turcs sont en charge de la construction du navire biblique, qui dans le futur deviendra une auberge de montagne. La reconstruction de l'Arche de Noé sera officiellement inaugurée le 31 mai avec la lecture d'une déclaration de l'état climatique et après qu'un groupe international d'alpinistes couronne le sommet du Mont Ararat, à 5.137 mètres d'altitude, pour exiger que les chefs d'Etats de la planète se préoccupent de la protection de l'environnement. Jean Eckian jeudi 17 mai 2007. http://www.armenews.com