Dossier présentation Bleuet-Rugby 2015
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Dossier présentation Bleuet-Rugby 2015
Contact : Yannick PURGUES Coordonnateur Mémoire et Communication Service départemental de L’ONAC de la Gironde Espace Rodesse ~ 105 rue Belleville ~ CS 71497 33061 Bordeaux Cedex ' 05 56 48 81 23 È 06 45 11 05 07 6 05 56 79 29 72 [email protected] 1914—le Centenaire 2014 p3 La mémoire montoise p4 A la rencontre du sport et de la mémoire p 5 L’exemple anglo-saxon p7 L’Œuvre nationale du Bleuet de France p8 L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre p9 Un anniversaire dont les enjeux sont multiples en raison du caractère international de ce conflit qui à mobilisé des millions de combattants venus de tous les continents. - un enjeu culturel, avec la mobilisation de l'ensemble des acteurs du champ culturel et scientifique. - un enjeu éducatif et pédagogique important, avec la nécessité d'enseigner la Grande Guerre au plus grand nombre alors que les derniers témoins ont disparus. - un enjeu de cohésion nationale, permettant de travailler sur la question des valeurs communes entre le sport et l’engagement citoyen; la solidarité, l’esprit d’équipe, le don de soi, le combat, le sacrifice... Le rendez-vous du Centenaire est d'ores et déjà bien identifié et anticipé aussi bien en France et qu’à l'étranger. Les préparatifs engagés à l'étranger témoignent de la dimension européenne et internationale du centenaire de la Première Guerre mondiale. Cette guerre étant mondiale et totale, bien peu de familles ont été épargnées par ce conflit. Celle du rugby ne pas exception à la règle. Les joueurs de 14, comme ceux d’aujourd’hui, étaient de jeunes hommes. Ils furent donc mobilisés, voire volontaires, pour défendre la France. Le Stade Montois se souvient, qu’il y a cent ans, la plupart des siens troquait son maillot noir aux boutons dorés pour un uniforme au pantalon rouge garance. Ils partaient combattre sur les champs des batailles du Nord et de l’Est de la France. Nombreux sont ceux qui ne devaient revoir ni leur forêt des Landes, ni un terrain de rugby. Leur club ne les oublie pas. Les boutons d’or morts pour la France entre 1914 et 1918.De haut en bas et de gauche à droite Louis Mano, Jean Lasserre, Robert Bordenave (cap), Urbain Lamorère, Gaston Naura, Bernard Martineau, Amédée Baylac, Louis Dupuch. Il faut ajouter à cette longue liste les noms d’Henri Tachoires, de Jean Loustau ou de René Vielle qui eux aussi ont payé leur engagement au prix de leur vie. Alors que la France commémore la mémoire de tous ceux qui donné leur vie durant la Grande Guerre, le Stade Montois Rugby s’associe pleinement à cet hommage. Le club n’oublie pas qu’un grand nombre des siens est tombé dans les tranchées de 14-18. Leur nom reste à jamais gravé sur le Monument aux Morts du lycée Victor Duruy. Le monument au Morts du lycée Victor Duruy. En leur hommage, les joueurs de l’effectif pro portent le Bleuet de France. Par ce simple geste, le club rappelle qu’à ses yeux, la mémoire n’est pas un vain mot tout comme les valeurs d’entraide et de solidarité chères au rugby. Quel plus bel hommage, que celui de les empêcher de tomber dans l’oubli, peut-il être rendu aux anciens du club morts il y a 100 ans ? Depuis trois ans, lors d’une des rencontres du mois de novembre, les joueurs du Stade Montois répètent ce même geste. Ils apposent un Bleuet sur leur maillot en mémoire de leurs grands anciens tombés au champ d’honneur. Les joueurs d’aujourd’hui n’oublient pas ceux de 14. Ce geste est loin d’être anodin puisque de nombreux sportifs l’ont pris en exemple. Le XV de France dispute, depuis le 11 novembre dernier, toutes ses rencontres le Bleuet sur la manche droite. Le Bleuet de France sur le maillot de Picamoles et de Le Roux lors de la rencontre face à l’Angleterre le 1er février 2014. Le Bleuet de France fleurit sur d’autres terrains de sport. Du rugby au football (Rennes, Saint-Etienne, Lorient)... … en passant par le cyclisme (la Française des Jeux). Le Tour de France a rendu un bel hommage aux combattants de la Grande Guerre en empruntant les routes reliant les différents champs de bataille du Nord et de l’Est. Ainsi, les joueurs montois resteront les précurseurs de ce geste. Ils sont parmi les premiers joueurs professionnels, tous sports confondus, à avoir disputé un rencontre officielle, en novembre 2012, un Bleuet sur le cœur. Pendant la Première Guerre mondiale, les Britanniques ont eux aussi payé un lourd tribut à la victoire face à l’Allemagne. Des milliers d’Anglais, d’Ecossais, de Gallois mais aussi d’Australiens ou de NéoZélandais sont venus combattre dans les tranchées du nord de la France. En mémoire de tous ceux qui sont tombés sur les nombreux champs de bataille de 14-18, les Anglo-Saxons arborent pendant tout le mois de novembre leur propre fleur du souvenir : le coquelicot (Poppy). Daniel Carter présentant le maillot néozélandais pendant la tournée de novembre 2009 en France. Parmi tous les sportifs anglo-saxons, les rugbymen manifestent un attachement très fort au Poopy. Qu’il soit anglais, australien ou néo-zélandais, chaque joueur entre sur le terrain avec un Poppy sur le cœur ou la manche. Ce devoir de mémoire se manifeste aussi par un trophée qui récompense le vainqueur des confrontations France - Nouvelle Zélande en hommage à Dave Gallaher, 27 fois capitaine de l'équipe de Nouvelle-Zélande, et en particulier le capitaine de la première équipe qui prend le nom des All Blacks. Il est mort, à l’âge de 44 ans, pendant la Première Guerre mondiale en Belgique, alors qu’il sert comme volontaire. À chaque tournée en France, l'équipe néo-zélandaise de rugby vient se recueillir au Quesnoy ( Nord ) sur un grand monument a son effigie. Dave Gallaher. Le président François hollande portant le bleuet à la boutonnière lors de la cérémonie du 8 mai Au lendemain de la Première guerre mondiale, le Président des Mutilés de France, Louis Fontenaille, propose la création d’une fleur de tissu destinée à : - Honorer les morts pour la patrie à travers un symbole reconnu par l’opinion publique, - Recueillir par la vente de la fleur des fonds pour développer la solidarité au profit du monde combattant, - Procurer un travail aux invalides de guerre en leur confiant la confection de ce symbole. Le projet n’aboutira qu’en 1925, à la suite de la création du coquelicot des Flandres « Flanders Poppy » par la British Royal Legion, la section féminine française de la Fédération interalliée des Anciens Combattants reprend le projet à son compte et propose de donner un frère au « Poppy »: le Bleuet. Trois raisons expliquent ce choix : - Une raison historique, fin 1914 les jeunes combattants qui arrivaient au combat avec le nouvel uniforme bleu de l’armée française étaient surnommés « les bleuets » par leurs aînés, encore en uniforme rouge garance. - Une raison de proximité, le bleuet est, après le coquelicot, la seconde fleur sauvage qui poussait sur les anciens champs de bataille. - Une raison psychologique ; la couleur bleue est une des couleurs nationales françaises. La Générale Malleterre-Niox et Madame Lenhardt, infirmière, créent dès lors un atelier à l’Institution nationale des Invalides dans lequel les pensionnaires viennent produire la fleur en papier. Aujourd’hui, les dons recueillis au cours des collectes officielles servent principalement à apporter des aides concrètes et rapides aux plus défavorisés. Une jeune collectrice sur un marché, le 11 novembre. Grâce aux fonds récoltés par la vente des autocollants du bleuet le 8 mai et le 11 novembre l’ONAC peut remplir ses deux missions de mémoire et de solidarité. Une solidarité en constante évolution Tout en poursuivant sa mission traditionnelle envers les vétérans des conflits du siècle dernier, l’ONACVG est entré pleinement dans le XXIème siècle en venant en aide aux militaires engagés dans les différents théâtres d’opérations extérieures et à leurs familles. Ainsi, l’ONACVG développe une prise en charge adaptée, notamment par la procédure d’adoption des pupilles de la Nation, enfants de soldats blessés ou tués au combat, de policiers, gendarmes et magistrats, victimes du devoir. En 2012, 56 enfants âgés de 1 à 21 ans ont été adoptés en qualité de pupille de la Nation. 49 enfants de militaires blessés ou tués au cours d’opérations extérieures, 4 enfants de victimes d’attentat terroriste et 3 orphelins de gendarmes et de policiers. Ces procédures se traduisent par des aides financières à l’éducation, à la vie quotidienne et témoignent de la reconnaissance tangible de la Nation à l’égard de ses ressortissants. L’aide au retour à la vie civile professionnelle pour les militaires quittant l’institution constitue également l’une des nombreuses missions de l’ONACVG. En 2012, 161 personnes ont pu bénéficier avec succès de ce soutien. Transmettre aux jeunes générations Valoriser la mémoire et perpétuer l’attachement à la démocratie et aux valeurs républicaines par des actions de terrains (voyages pédagogiques, expositions, rencontres intergénérationnelles, théâtre) tel est l’objectif développé par l’ONACVG. Destinée aux jeunes générations, cette démarche nécessaire renforce l’apprentissage de la citoyenneté . Elèves du lycée V. Duruy, fleurissant la tombe du caporal Tastet, lors de leur voyage sur les lieux de mémoire de la Première guerre mondiale en 2008.