Présentation du business plan « L`art de la fugue »

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Présentation du business plan « L`art de la fugue »
Présentation du business plan
« L’art de la fugue »
Source : business plan rédigé par Georges Fernandez, Serge Hayat et François Longin
© François Longin
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Le cycle de vie d’un film
ƒ Les principales étapes
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L’achat des droits
L’écriture du scénario
Le tournage (la production du film)
La post-production
La distribution / commercialisation
Le passage en salle
La vente en DVD
Le passage sur une chaine cryptée payante
La passage sur une chaîne hertzienne gratuite
Achat sur catalogue
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Les principaux intervenants à l’actif du projet
ƒ La gestion du film
●
Le producteur délégué (organisation opérationnelle et recherche
de fonds)
ƒ La production du film
●
●
●
●
L’auteur du scénario – Le réalisateur
Le producteur exécutif
Les acteurs
Les techniciens (production et post-production)
ƒ La distribution du film
●
●
Le distributeur « salle » France et Etranger (publicité)
Le distributeur Vidéo et DVD
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Les principaux intervenants au passif du projet (1)
ƒ Le Conseil National de la Cinématographie (CNC)
●
Aides automatiques (fonds de soutien) et aides sélectives
ƒ L’Etat
●
Crédit d’impôt
ƒ Les régions / L’Union Européenne
●
Aides (remboursables ou non)
ƒ Une chaîne cryptée (payante)
●
Pré-achat
ƒ Une chaîne hertzienne (gratuite)
●
Pré-achat et coproduction
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Les principaux intervenants au passif du projet (2)
ƒ Le distributeur
●
Minimum garanti (MG) et coproduction
ƒ Les Sofica
ƒ Les banques
●
●
Cofi Cine / Cofi Images : financement par escompte
IFCIC : refinancement
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Le CNC (1)
ƒ Le RPCA
●
Objectif : assurer la publicité des conventions passées en
matière audiovisuelle.
¾ Transparence
¾ Sécurité juridique
– Les clauses résolutoires intervenues entre auteur et producteur sont
nulles en cas de non inscription au RPCA au moment de
l’immatriculation.
– Les actes inscrits au RPCA sont opposables aux tiers.
●
Tous les actes (contrats) permettant de reconstituer la chaîne des
droits.
¾ Cession des droits de propriété, cession des droits d’exploitation
¾ Nantissements sur les droits
¾ Conventions relatives à la distribution du film
¾ Décisions de justice
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Le CNC (2)
ƒ Le fonds de soutien
●
Financement (500 M€ en 2004)
¾ Une taxe de 11% prélevée sur les recettes au guichet salles
¾ Une taxe de 5,5% sur les recettes provenant de la publicité, des
abonnements et de la redevance des sociétés de télévision
¾ Une taxe de 2% prélevées sur les ventes et locations de cassettes vidéos
et DVD
●
Utilisation
¾ 43% pour la production audiovisuelle
¾ 20% pour la production cinématographique (100 M€)
¾ 16% pour les salles de cinéma
●
Attribution
¾ Règles de calcul (système par points / coefficient / dégressivité)
¾ Coproducteurs du film (en fonction du % du budget et des limites)
¾ Utilisable pendant 5 ans (pour réinvestir dans d’autres films)
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Financement des films français
ƒ Chaînes de télévision (31,1%)
●
●
Pré-ventes pour les premiers passages TV sur chaînes payantes et gratuites
sont pré-achetés par les chaînes)
Co-productions
ƒ Distributeurs (13,8%)
●
Minima Garantis (MG) : à-valoirs sur recettes versés par les distributeurs
(c’est à dire les vendeurs du film) en salles, en vidéo et à l’étranger
ƒ Sofica (3,7%)
●
Produits d’investissement défiscalisés grand public
ƒ CNC, Etat, régions, Union Européenne (8,8%)
●
Soft monies : aides et subventions diverses et crédit d’impôt
ƒ Producteurs (42.6%)
●
●
●
Investissement du Fonds de soutien qui leur revient (6,9%)
Mise en participation de tout ou partie de leurs salaires et frais généraux
Appel à d’autres co-producteurs français ou étrangers
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Contrats de financement
ƒ Contrat de pré-vente
●
●
Objet : diffusion du film
Contrepartie financière : acompte à la signature et solde à la
livraison du support
ƒ Contrat de co-production
●
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●
Objet : part du négatif et répartition des recettes nettes part
producteur (RNPP)
Contrepartie financière : versement d’une somme d’argent à la
signature
Contrepartie en nature
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Trésorerie du film (1)
ƒ Du plan de financement au plan de trésorerie
●
●
●
Plan de financement : emplois et ressources (sur toute la durée)
Plan de trésorerie : encaissements et décaissements (sur chaque
période)
Gros problème de trésorerie pour les films
¾ Décaissements au début lors de la production
¾ Encaissements à la fin à la livraison des supports
ƒ Solution de trésorerie : financement Dailly
●
●
Loi proposée par le sénateur Dailly datant de 1983
Procédé souple et simple de cession de créances
professionnelles en faveur d’un établissement de crédit
¾ Mobilisation de créances à l’état de factures, de contrats voire
d’engagements (plus large que le crédit d’escompte basé sur des effets de
commerce)
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Trésorerie du film (2)
ƒ Avantages pour le producteur
●
Solution au problème de trésorerie (problème de liquidité)
ƒ Inconvénients
●
●
Incertitude sur l’obtention
Coût (taux d’intérêt élevé)
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Budget des films français
ƒ Budget moyen : 4 M€
ƒ Cinq catégories de films
●
●
●
●
●
Films français à petit budget : moins de 4 M€ (85)
Films français à moyen budget : 4 à 10 M€ (57)
Films français à gros budget : plus de 10 M€ (24)
Documentaires pour le cinéma: 0,84 M€ en moyenne (20)
Co-productions étrangères
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Production et commercialisation des films
ƒ Le producteur
●
Il fabrique le film et prend la responsabilité de sa livraison
auprès de ses financiers et des éventuels clients à qui il l’a déjà
pré-vendu, en conformité avec le cahier des charges initial.
ƒ Le distributeur
●
Il vend le film aux différents supports (cf ci-dessous). Outre sa
participation au financement du film par le biais des Minima
Garantis, le distributeur finance les frais d’édition, de copie et
de marketing (Prints & Advertising).
ƒ Les supports d’exploitation et de diffusion
●
Exploitants de salles de cinéma, circuits de ventes de DVDs,
chaînes de TV, étranger, etc.
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Répartition des recettes (1)
ƒ Recettes salles
●
●
●
Les exploitants conservent environ 45% des recettes perçues aux guichets.
En France, environ 10% des recettes va alimenter, sous forme d’une taxe, le
Fonds de soutien. Tous les films, y compris les films étrangers, supportent
cette taxe. Mais le produit de cette taxe n’est reversé qu’aux producteurs
français (au prorata du succès de leurs précédents films)
Sur les 45% restants, le distributeur prélève, dès le premier euro de recette,
une commission de vente (de l’ordre de 10 à 30% en fonction de
l’importance de son investissement) ; les premières recettes lui sont
également affectées en priorité pour rembourser les frais de Prints &
Advertising (tirage des copies et marketing), puis jusqu’à concurrence du
remboursement des Minima garantis (à-valoir sur recettes versés d’avance
au producteur pour qu’il puisse fabriquer son film). Au delà, le distributeur
reverse les recettes restantes au producteur tout en continuant de prélever sa
commission de vente.
ƒ Le schéma de répartition est analogue pour les autres supports
(vidéo, étranger, etc.).
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Répartition des recettes (2)
ƒ Positionnements très différents du producteur et du distributeur en
termes d’exposition au risque et d’accès aux recettes :
ƒ Le distributeur
●
Il est remboursé de son investissement en priorité dès le premier euro de
recettes et perçoit une commission proportionnelle à toutes les recettes,
quelles que soient les recettes, dès le premier euro. Il prend le risque
d’investir en Prints & Advertising et en Minima garantis, est remboursé en
priorité, mais son revenu est limité à la hauteur de sa commission. Il n’est
pas détenteur de droits patrimoniaux sur les films.
ƒ Le producteur
●
Il perçoit des recettes nettes de commissions du distributeur, après que ce
dernier ait récupéré son investissement. Son profil de risque est donc plus
élevé ; en revanche, il possède les droits sur le film sur une longue période
(une trentaine d’années) et son potentiel de recettes est plus élevé en cas de
succès.
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L’art de la fugue
ƒ Histoire tirée du roman de Stephen
McCauley
ƒ Scénario : l’histoire de trois frères dont
chacun est confronté à une décision ou
une difficulté dans sa vie personnelle.
ƒ Scénariste : Brice Cauvin
ƒ Acteurs / Actrices pressentis : Agnès
Jaoui, Mathieu Amalric, Denis Pdalydès,
Laeticia Casta, etc
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Budget du film
ƒ Le coût de fabrication du film s’élève à 5 050 000 € décomposé
comme suit :
Droits artistiques
300 000
Dépenses de personnel
2 750 000
Dépenses de tournage
1 100 000
Dépenses techniques
800 000
Frais financiers
100 000
Coût de fabrication
5 050 000
ƒ Auquel viennent s’ajouter frais généraux (300 000 €), salaire
producteur (250 000 €) et imprévus (400 000 €).
ƒ Le budget total du film est donc de 6 000 000 €.
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La chronologie des médias
ƒ Définition
●
●
Ordre de passage du film dans les différents médias (salle,
DVD, TV, etc)
Négociation / réglementation
ƒ Chronologie
●
●
●
●
●
●
Sortie en salle (date de référence)
DVD (6 mois après la sortie en salle)
Multidiffusion sur une chaîne cryptée payante (à compter du
13ème mois suivant la sortie en salle)
Diffusion sur une chaîne hertzienne gratuite (à compter du 25ème
mois suivant la sortie en salle)
Ventes étranger (avant même que le film soit sorti en France)
Vie de « film en catalogue » (pendant la durée des droits restant
à courir – 30 ans)
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Financement du film
Part dans le
Plan de financement
Télévision
financement
1 800 000
Canal Plus (première multidiffusion)
Seconde multidiffusion (non pré-vendue)
Chaîne hertzienne (premier passage)
900 000
dont part copro
270 000
7,1%
0
0%
650 000
10,8%
Aides diverses
100 000
Crédit d'impôt
550 000
Apport Herodiade Groupe
30,0%
0
630 000
Financements aidés
production
900 000
dont pré achat
Minimas Garantis distributeurs
Part de co
550 000
9,2%
14,4%
Investisseurs privés (Hérodiade)
3 000 000
50,0%
78,5%
Total financements
6 000 000
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Fonds de soutien Source : Serge Hayat
Fonds de soutien producteur I Fonds de soutien distributeur Coproducteur P
RNPP Producteur délégué Part I Investissement fonds Distributeur salles RNPP Part P Récup salaire et FG Imprévus non consommés Carried interest Livraison du film RNPP
L’Art de la Fugue TV
Aides Distributeur vidéo Distribution Livraison du film
Pré achat + coproduction © François Longin
RBD
– commission Distributeur étranger RBD
Public
Salaire producteur et Frais généraux laissés en participation P&A
Distributeur TV www.longin.fr
Apport du business plan (1)
ƒ Un « nouveau » business model du cinéma / pour le
cinéma
●
Nouveauté au niveau des ressources avec l’entrée des
investisseurs privés en amont
ƒ Un nouveau rapport de force entre le producteur délégué
et les créanciers
●
●
●
●
Diversification des sources de financement (actionnaires /
créanciers)
Résolution des problèmes de liquidités (couverture du besoin de
financement à court terme)
Diminution des frais financiers (financement Dailly) – Effet
volume
Meilleure position de négociation vis-à-vis des banques – Effet
prix (taux d’intérêt)
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Apport du business plan (2)
ƒ Un nouveau rapport de force entre le producteur délégué
et les financiers classiques (chaînes)
●
Diversification des sources de financement (actionnaires /
créanciers)
ƒ Une nouvelle place pour les investisseurs privés
●
●
Gain dès le premier euro
Avantages fiscaux (Dutreil et Tepa)
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Analyse de l’investissement privé (1)
ƒ Rappel des critères d’analyse d’un investissement
●
●
●
Rentabilité
Risque
Liquidité
ƒ Analyse des flux de trésorerie dégagés par le film
●
Facteurs
¾ Entrées salle / DVD (fortement lié)
¾ Vente étranger
●
●
●
Définition de scénarios (bas, moyen, haut)
Calcul de TRI
Etude de sensibilité
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Analyse de l’investissement privé (2)
ƒ Scénario moyen
●
●
●
Nombre d’entrées salle : 1,3 million
DVD vendus : 74 000 unités
Vente étranger : 300 000 €
ƒ Rentabilité
●
●
●
Scénario bas : TRI = -15,2%
Scénario moyen : TRI = 12,8%
Scénario haut : TRI = 40,0%
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Analyse de l’investissement privé (3)
ions en fonction de Ventes étranger et Coefficient d'ajustement salles
Nombre d'entrées salle
Nombre de DVD
V
e
n
t
e
s
969
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
600
é
t
r
a
n
g
e
r
500 000
16 000
-62%
-2 072
-2 033
-1 993
-1 953
-1 914
-1 874
-1 834
-1 794
-1 755
-1 715
-1 675
800 000
44 000
-38%
-941
-901
-861
-822
-782
-742
-702
-663
-623
-583
-543
1 000 000
56 000
-23%
-340
-300
-260
-221
-181
-141
-101
-62
-22
18
58
1 300 000
74 000
0%
811
850
890
930
969
1 009
1 049
1 089
1 128
1 168
1 208
1 600 000
144 000
23%
1 705
1 744
1 784
1 824
1 864
1 903
1 943
1 983
2 023
2 062
2 102
V
e
n
t
e
s
é
t
r
a
n
g
e
r
12,80%
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
600
© François Longin
2 200 000
204 000
69%
3 851
3 891
3 930
3 970
4 010
4 050
4 089
4 129
4 169
4 208
4 248
2 500 000
234 000
92%
4 924
4 964
5 004
5 043
5 083
5 123
5 162
5 202
5 242
5 282
5 321
3 000 000
284 000
131%
6 713
6 752
6 792
6 832
6 871
6 911
6 951
6 991
7 030
7 070
7 110
2,5
Rappel: Les investisseurs ont accès au fonds de soutien
n de Ventes étranger et Entrées salles
Nombre d'entrées salle
Nombre de DVD
1 900 000
174 000
46%
2 778
2 818
2 857
2 897
2 937
2 976
3 016
3 056
3 096
3 135
3 175
500 000
16 000
-62%
-15,2%
-14,8%
-14,3%
-13,9%
-13,4%
-13,0%
-12,6%
-12,1%
-11,7%
-11,2%
-10,8%
800 000
44 000
-38%
-3,5%
-3,0%
-2,6%
-2,2%
-1,8%
-1,4%
-1,0%
-0,6%
-0,2%
0,1%
0,4%
1 000 000
56 000
-23%
1,9%
2,2%
2,5%
2,9%
3,2%
3,5%
3,9%
4,2%
4,5%
4,8%
5,2%
1 300 000
74 000
0%
11,5%
11,8%
12,2%
12,5%
12,8%
13,1%
13,4%
13,7%
14,1%
14,4%
14,7%
1 600 000
144 000
23%
18,2%
18,5%
18,7%
19,0%
19,2%
19,5%
19,7%
20,0%
20,2%
20,5%
20,7%
1 900 000
174 000
46%
25,8%
26,1%
26,3%
26,6%
26,8%
27,0%
27,3%
27,5%
27,7%
27,9%
28,2%
2 200 000
204 000
69%
32,8%
33,0%
33,2%
33,3%
33,5%
33,7%
33,8%
34,0%
34,2%
34,3%
34,5%
2 500 000
234 000
92%
38,3%
38,5%
38,7%
38,8%
39,0%
39,2%
39,3%
39,5%
39,7%
39,8%
40,0%
3 000 000
284 000
131%
46,7%
46,8%
47,0%
47,1%
47,2%
47,3%
47,5%
47,6%
47,7%
47,8%
47,9%
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