réserve de biosphère de fontainebleau

Transcription

rapport d’activité 2014
réserve
de biosphère
de fontainebleaugâtinais
site d’apprentissage de l’Unesco
pour le développement durable
l’essentiel
Les réserves de biosphère sont des territoires reconnus
par l’Unesco dans le cadre du programme pour l’homme
et la biosphère (Man and Biosphere MAB), comprenant
des écosystèmes terrestres, marins et côtiers. Chaque
réserve de biosphère favorise des solutions conciliant la
conservation de la biodiversité et son utilisation durable.
Il existe 631 réserves de biosphère dans 119 pays, dont 14
sites transfrontières.
Parce qu’il vise des problèmes à la croisée de plusieurs
domaines, scientifique, écologique, sociétal et de développement, le programme MAB rassemble plusieurs
disciplines – sciences exactes et naturelles, sciences
sociales, économie et éducation – pour améliorer les
environnements humains et préserver les écosystèmes
naturels. Il encourage notamment les approches novatrices pour un développement économique respectueux
des valeurs sociales, culturelles et écologiques.
Les réserves de biosphère sont « des sites de soutien
pour la science au service de la durabilité » – des lieux
spéciaux où tester des approches interdisciplinaires pour
comprendre et mieux gérer les changements et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris prévenir les conflits.
L’association de gestion de la réserve de biosphère de
Fontainebleau-Gâtinais a pour mission de mettre en
œuvre le programme MAB sur son territoire. C’est un
mandat de 10 ans renouvelable sur dossier. La réserve de
biosphère de Fontainebleau-Gâtinais est à mi-parcours
de son deuxième mandat (2010-2020).
La réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais est
un outil d’animation de territoire fondé sur 3 piliers :
- La recherche (accueil et financement de stagiaires et de
doctorants)
- L’éducation (tous publics : enfants, citoyens, entreprises…) et le partage des connaissances
- La mise en réseau des citoyens, des entreprises, des
chercheurs, y compris au niveau international.
Le plan d’action 2015 de la RBFG s’inscrit dans la
continuité de la stratégie mise en place en 2010 à
l’occasion du renouvellement du label de l’Unesco. Ce
cadre est fixé au niveau français par le comité français
des réserves de biosphère (www.mab-france.org) et au
niveau mondial par la stratégie de Séville (www.unesco.
org/new/fr/natural-sciences/environment/ecologicalsciences/biosphere-reserves).
Depuis 2010, une journée est dédiée à la stratégie de la
réserve de biosphère où sont invités les administrateurs
de l’association ainsi que le président du conseil scientifique et celui du conseil éducation et citoyenneté. Les
actions de la réserve de biosphère de FontainebleauGâtinais 2015 s’inscrivent dans les priorités exprimées
par son conseil d’administration et tiennent compte des
actions des administrateurs et de leurs contributions.
La réserve de biosphère est financée par le Département
de Seine-et-Marne, puis par la Région Ile-de-France et
par la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) qui lui permettent
d’assurer la gestion de l’association et les missions attribuées par l’Unesco au niveau national et international.
Concernant les besoins de financement de projets spécifiques, l’association répond à des appels à projets ou recherche des partenaires (mécènes). L’Unesco ne fournit
aucun appui technique ni financier.
sommaire
Fiche d’identité.................................................................................................................................... 2
Schéma fonctionnel............................................................................................................................. 3
Les événements 2014.......................................................................................................................... 4
Le programme Man and Biosphere (MAB) de l’Unesco
la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais ...........7
L’association de gestion de la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais . ............................ 7
Le Comité français du programme MAB............................................................................................. 9
Le Conseil International de Coordination du programme MAB ...................................................... 12
Bilan des actions 2014 ................................................................................... 13
Comprendre et inspirer les mutations du territoire......................................................................... 13
Préserver et valoriser les patrimoines biologique, paysager et culturel......................................... 16
Comprendre et maîtriser les flux (personnes et matière)................................................................ 20
Créer une dynamique de changement positif pour le territoire....................................................... 24
Annexes ....................................................................................................................... 28
Statuts de l’association . ................................................................................................................... 28
Liste des membres du conseil scientifique . .................................................................................... 30
Règlement interne du conseil éducation et citoyenneté . ................................................................ 31
Lettres d’information no 11 – 12 –13................................................................................................. 33
Rapport annuel 2014 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais
Réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais
0
vers Paris
1 cm = 4 km
0 Il existe 13 réserves
de biosphère en France
et 631 réserves de biosphère
dans 119 pays.
0 60 km au sud de Paris
0 La réserve de biosphère
0 150 544 ha
de Fontainebleau et du Gâtinais est un
territoire désigné en 1998 par l’Unesco, dans
le cadre de son programme scientifique
intergouvernemental pour l’homme et la
biosphère (Man and Biosphere – MAB).
Elle est une des rares réserves de biosphère
au monde dites « périurbaines ».
/// 2
0 126 communes
0 15 intercommunalités
0 270 540 habitants environ
schéma fonctionnel
Schéma fonctionnel
administrateurs
Département de Seine-et-Marne ; Office national des
forêts ; Chambre de commerce et d’industrie de Seineet-Marne ; Parc naturel régional du Gâtinais français ;
Conseil régional d’Île-de-France ; Association des
amis de la forêt de Fontainebleau ; Association des
naturalistes de la vallée du Loing (ANVL) ; Association
AVEC L’Union ; Association Nature Environnement 77 ;
Communauté de communes du Pays de Fontainebleau ;
Département de l’Essonne ; Chambre d’agriculture
de Seine-et-Marne ; Fédération départementale
des chasseurs de Seine-et-Marne ; Fédération des
associations de protection du Sud seine-et-marnais
de la vallée de la Seine (FAPVS77) ; Mines ParisTech
Fontainebleau ; Seine-et-Marne Développement ; Seineet-Marne Environnement ; Seine-et-Marne Tourisme ;
Station d’écologie forestière (université Paris 7-Denis
Diderot) ; Conseil d’architecture d’urbanisme et de
l’environnement de Seine-et-Marne ; Communauté
de communes de Moret-Seine-et-Loing ; Association
Connaissance du Gâtinais.
Membres de l’association
Association Amis de la Treille ; Association Fontainebleau
Patrimoine ; Communauté de communes du Pays de
Seine ; Commune d’Avon ; Commune de Chartrettes ;
Commune de Fontainebleau ; Commune de Moretsur-Loing ; Commune de Noisy-sur-École ; Commune
de Saint-Fargeau-Ponthierry ; Commune de SaintSauveur-sur-École ; Fédération départementale de
pêche de Seine-et-Marne ; Syndicat intercommunal
d’aménagement, de réseaux et de cours d’eau (Siarce).
Invités permanents
Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE), Comité français du
programme MAB, les présidents des conseils scientifique et éducation et citoyenneté.
3 ///
Les événements 2014
JANVIER
14 janvier Présentation du programme Biosphère Ecotourisme dans le Mastère spécialisé « Management de
patrimoines touristiques naturels, historiques et culturels », Institut Français du Tourisme Fontainebleau Paris
Est.
15 janvier Participation à l’assemblée générale du Comité français des Réserves de biosphère.
16 janvier Participation au Comité de pilotage Fontainebleau Forêt d’Exception.
17 janvier Génération biosphère : intervention dans le
collège Couperin à Fontainebleau (6ème science) sur les
relations entre l’Homme et la Forêt (1/2).
23 janvier En partenariat avec Terre de Liens Île-deFrance, lancement de la campagne de financement
« Faites pousser une ferme à Milly-la-Forêt ».
24 janvier Intervention dans le collège Couperin à
Fontainebleau (6ème science) sur les relations entre
l’Homme et la Forêt (2/2). Animation autour du jeu
l’Arbre à Palabre développé dans le cadre des 40 ans du
Programme Man and Biosphere de L’Unesco.
FÉVRIER
1 février Vernissage de l’exposition Géofestival « Notre
territoire, un sous-sol et des hommes ».
6 février Participation au Conseil d’administration du Lycée Couperin (Fontainebleau) – La réserve de biosphère de
biosphère est administrateur du Lycée en tant que « personnalité qualifiée ».
11 février Conseil d’administration de la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais.
13 février Conseil scientifique de la réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais et du PNR du Gâtinais français.
14 février Coordination et dépôt du projet BIOSPHOOD
au fonds européen Biodiversa, en partenariat avec
quatre réserves de biosphère européennes : deux suédoises, une bulgare et une espagnole.
/// 4
mars
3 mars Début du stage « Vers une agriculture locale et
responsable sur le territoire de la réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais ».
6 mars au 22 mai Accueil d’un stage de Master 1 sur
l’intention d’achat des fruits et légumes issus de l’agriculture locale.
10 mars Conseil éducation et citoyenneté de la réserve
de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais et du PNR du
Gâtinais français.
13 mars Lancement par l’ONF de l’application mobile
« Fontainebleau Forêt d’Exception ».
18 mars Communication à la 40e journée de recherche
équine des résultats de recherche sur les vermifuges en
forêt, avec publication dans les actes du colloque.
18 au 20 mars Accueil à la réserve de biosphère de
Fontainebleau-Gâtinais du « groupe pédagogie » des
réserves de biosphère françaises.
19 mars Participation à l’assemblée générale de Seineet-Marne environnement.
21 mars Lancement du site internet www.biosphereecotourisme.com.
27-28 mars Participation au lancement par le comité
français du MAB d’un programme de recherche sur le
sanglier (réserve de biosphère de Camargue).
31 mars Accueil à la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais du Science Tour de l’association Les
Petits Débrouillards (Camion « C’est Pas Sorcier »).
31 mars au 6 avril Semaine du développement durable :
co-organisation de l’opération « Fontainebleau Forêt
Propre »
les événements 2014
AVRIL
1 avril Lancement des 1ers Trophées de la Réserve de
biosphère de Fontainebleau-Gâtinais.
1 avril Participation au conseil d’orientation stratégique
de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.
8 avril Participation au Comité scientifique de l’Institut
Français du Tourisme.
8 avril Participation au Conseil d’administration du Lycée Couperin (Fontainebleau).
8 avril Participation au bureau du MAB-France au titre
de représentant suppléant des réserves de biosphère.
9 avril Biosphère Ecotourisme : signature de nouveaux
partenaires.
9 avril Soutenance de thèse de Jérôme Pelenc, salarié
– doctorant à la réserve de biosphère de FontainebleauGâtinais 2009-2012 : « Développement humain responsable et aménagement du territoire. Réflexions à partir
de deux réserves de biosphère périurbaines en France
et au Chili ».
9 – 10 avril Participation au lancement du métaprogramme EcoServ de l’Inra portant sur l’étude des services écosystémiques rendus par l’agriculture et la forêt.
26 avril Participation à l’opération « Loing Propre ».
MAI
2 mai Lettre d’information n°11
12 mai Conseil scientifique de la réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais et du PNR du Gâtinais français.
13 mai Début du troisième stage sur l’effet des antiparasitaires donnés aux chevaux sur la biodiversité du sol.
13 mai Conseil d’administration et Assemblée générale
de la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais.
17-18 mai Participation à la Fête du printemps à Moretsur-Loing- Présentation de l’exposition dans le cadre du
Géofestival Fontainebleau-Gâtinais “Notre territoire : un
sous-sol et des hommes”
21 mai Participation au Lancement de la Fête de la Nature.
JUIN
3-4 juin Rencontre dans le Ventoux du « groupe Eco-acteurs » des réserves de biosphère françaises.
10 juin Sortie nature au Château de Chamarande en
collaboration avec la maison d’arrêt de Fleury Merogis
dans le cadre de la Fête de la nature.
12 juin Participation au conseil d’orientation stratégique
de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.
13 juin Dépôt de candidature à l’appel à projet 323D de
la DRIAAF.
26 juin Réunion du groupe de travail sur la compensation territorialisée.
JUIllet
3 juillet Participation au Conseil d’administration du
Lycée Couperin (Fontainebleau).
4 juillet Participation à l’atelier organisé par la Station
d’Ecologie Forestière (Université Paris 7 Denis Diderot), en partenariat avec l’agence interdépartementale
de Fontainebleau (ONF) et l’unité de recherches “Ecosystèmes Forestiers” de l’Irstea autour du thème « La
révision d’aménagement, une opportunité de recherche
en Forêt de Fontainebleau ? »
8 juillet Conseil d’administration et journée stratégie de
la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais
août
20 août Dépôt de candidature à l’appel à projet ECOAGRI
2014 de la Fondation de France.
5 ///
septembre
2 septembre Réunion de restitution du stage sur le
thème « l’agriculture sur le territoire de la réserve de
biosphère de Fontainebleau-Gâtinais. Focus sur le Boccage gâtinais ».
19 septembre Participation au conseil d’orientation
stratégique de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.
20 septembre Participation à la Journée européenne du
patrimoine - Conférence-débat à Bourron-Marlotte sur
la notion de patrimoine, « Par-delà Nature et Culture ».
23 septembre Participation à la soutenance du stage sur
l’agriculture locale et responsable à Toulouse.
26 septembre Lettre d’information n°12
27 septembre Coordination du collectif d’acteurs locaux
à l’occasion de la Journée nationale de la transition citoyenne, en partenariat avec la mairie d’Avon.
28 septembre Accompagnement manifestation responsable de la Randonnée gourmande d’Arbonne à Barbizon organisée par la chambre d’agriculture de Seine-etMarne.
29 septembre Remise des Trophées des Réserves de
biosphère à l’Unesco (Paris).
octobre
Du 30 septembre au 3 octobre Rencontre annuelle des
réserves de biosphère dans la réserve de biosphère des
îles et mer d’Iroise.
9 octobre Conseil éducation et citoyenneté de la réserve
de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais et du PNR du
Gâtinais français.
12 octobre La Ronde à Vélo, 2e édition.
14 octobre Conseil scientifique de la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais et du PNR du Gâtinais
français.
14 octobre Conseil d’administration de la réserve de
30 octobre Participation au colloque dédié au Pr. Robert
Barbault « Pour que nature vive ».
/// 6
novembre
6-7 novembre Participation au séminaire du projet européen OPERAs à Lisbonne sur les services écosystémiques.
7 novembre Participation au Comité de pilotage Fontainebleau Forêt d’Exception.
Du 7 au 9 novembre Présentation de l’Exposition
« Trame(s), paysages d’habitants révélés par PhotoVoice » à l’occasion de la manifestation « Milly fête la
terre ».
15 novembre Participation à la Journée portes ouvertes
des Carrés Potager Bacots, 1 des 3 lauréats des Trophées de la Réserve de biosphère.
22 novembre Participation à la 1ère Disco Soupe à Avon,
(lutte contre le gaspillage alimentaire).
décembre
4 décembre Génération biosphère : intervention dans le
collège Jeanne d’Arc Saint Aspais à Fontainebleau avec
les éco-délégués.
9 décembre Organisation de la Journée technique: « Favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs en filière
courte sur votre territoire : quels leviers, quels outils,
quelles actions ? » à Nemours et Milly-la-Forêt, en partenariat avec Seine-et-Marne Environnement et Terre de
liens Ile-de-France. Accueil par la mairie de Nemours.
11 décembre Organisation de l’atelier sur l’écologie territoriale du « groupe recherche » des réserves de biosphère à Nîmes « Quels enjeux et quelles pistes d’actions
pour les réserves de biosphère françaises ? ».
13 décembre Géofestival Fontainebleau-Gâtinais : organisation de la conférence « La pierre dans les jardins »
en partenariat avec le CAUE77.
17 décembre Conseil d’administration de la réserve de
le programme MAB / la réserve de biosphère de fontainebleau-gâtinais
Le programme
Man and Biosphere (MAB)
de l’Unesco
la réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais
p l’association de gestion
de la réserve
de biophère
de FontainebleauGâtinais
Les réserves de biosphère, territoires
d’expression du programme Man
and Biosphere (MAB), mènent une
réflexion constructive sur les actions
de conservation de la biodiversité
combinée au développement socioéconomique et au bien-être humain,
dans le but de développer des modèles
de durabilité locaux, nationaux et
mondiaux.
La réserve de biosphère de
Fontainebleau-Gâtinais est la seule
réserve de biosphère française située
en Ile-de-France et dont la gestion est
assurée par une association, ce qui lui
confère une autonomie propice à une
gouvernance participative.
L’association
La structure associative de la Réserve de biosphère
de Fontainebleau et du Gâtinais, garante des missions
fixées par l’Unesco, s’appuie sur une gouvernance participative. Son conseil d’administration réunit les principales parties prenantes du territoire (chambres consulaires, universités, ONG, acteurs institutionnels, ONF…).
Elle s’est dotée d’un conseil scientifique et d’un conseil
éducation et citoyenneté, tous deux pluridisciplinaires.
Ils accompagnent, par leur expertise, le conseil d’administration dans ses réflexions.
Le Conseil d’administration s’est réuni en 2014 le 11 février, le 13 mai, le 8 juillet, 14 octobre et le 17 décembre.
Le bureau de la Réserve de biosphère se compose de
4 administrateurs et ses représentants sont :
Président : Jean Dey,
Département de Seine-et-Marne - Membre Fondateur
Vice-Président : Liliane Pays,
Conseil Régional d’Ile-de-france - Membre Fondateur
Vice-Président : Alain Renault,
Parc Naturel Régional du Gâtinais français
Membre Fondateur
Secrétaire : Benjamin Beaussant,
Office National des Forêts – Membre Fondateur
Trésorier : Claude Cottin,
Chambre de commerce et d’industrie de Seine-etMarne
7 ///
Le conseil éducation et citoyenneté (CEC)
Le conseil éducation et citoyenneté s’est réuni deux fois
en 2014 : le 10 mars et le 9 octobre. Il est co-animé par
le Parc naturel régional du Gâtinais français.
Le fonctionnement en réseau du conseil éducation et
citoyenneté permet de réunir des personnes d’horizons
très différents (associations, inspections académiques,
responsables de centre de loisirs, enseignants…) selon
les ordres du jour, et d’être à l’écoute des initiatives
locales ou plus régionales. Ont été débattues et présentées les actions suivantes :
- Information de Natureparif sur les sciences participatives.
- Présentation du projet de thèse porté par la réserve de
biosphère de Fontainebleau-Gâtinais et ses partenaires
sur les sciences participatives
- Débat sur la réforme des rythmes scolaires et retour
sur les difficultés rencontrées par de nombreuses communes du territoire pour proposer un projet pédagogique innovant et cohérent.
Intervention de Laure
Turcati, présidente du
conseil éducation et
citoyenneté, sur les sciences
participatives.
Le conseil scientifique
Le conseil scientifique de la réserve de biosphère de
Fontainebleau et du Gâtinais est commun avec le Parc
naturel régional du Gâtinais français (PNRGF), membre
fondateur et administrateur de la réserve de biosphère.
Fondé en 2003, il a été réorganisé en 2007 pour adopter
sa composition actuelle en termes de disciplines représentées et de fonctionnement.
En 2014, plusieurs démissions ont été enregistrées et
d’autres chercheurs ont été recrutés afin d’assurer la
poursuite des travaux du conseil scientifique avec sa
pluralité de regards et d’expertise. Le 17 décembre,
Marion Gosselin, chercheur à l’Irstea et membre du
conseil scientifique depuis 2006, a été élue présidente
du conseil scientifique à la suite de Jean-Paul Amat, qui
occupait cette fonction depuis 2007.
Le conseil scientifique s’est réuni quatre fois en 2014 :
le 13 février, le 12 mai, le 14 octobre et le 17 décembre.
Sur le fond, les ordres du jour ont été axés sur les
travaux scientifiques menés par le PNRGF (suivis de
chiroptères, projet d’agroforesterie) et les travaux encadrés par la réserve de biosphère (agriculture locale et
responsable, vermifuges équins), en lien avec les activités du groupe recherche du réseau des réserves de
biosphère françaises.
L’année 2014 a été marquée par un rapprochement
important entre le conseil scientifique et le Parc naturel
régional du Gâtinais français, à l’occasion de l’évaluation de la charte du parc à trois ans. Le Parc devrait
désormais travailler plus étroitement avec le conseil
scientifique, en lien avec la réserve de biosphère avec
laquelle de nombreuses missions sont partagées.
Enfin, en 2014 plusieurs chercheurs nouveaux ont intégré le conseil scientifique : Vanessa Manceron, Richard
Raymond, Laurent Simon et Marie Roué, venant renforcer les sciences sociales peu représentées depuis divers
départs de membres dans les années précedentes.
Réunion du conseil scientifique
du 14 octobre 2014.
/// 8
p Le Comité français
du programme MAB
Réunion du groupe Recherche
sur l’écologie territoriale.
Le comité français du MAB (ou comité MAB-France)
a été créé en 1971 dès le lancement du Programme
MAB par l’Unesco, sous l’égide de la Commission
française pour l’Unesco . Le comité français du MAB a
été établi pour mettre en œuvre le programme l’Homme
et la biosphère en France. Il anime et il conforte le
réseau national des réserves de biosphère, il assure
la liaison entre les communautés française et internationale intéressées par ce programme qui allie science,
éducation, gestion et conservation de la biodiversité,
et il développe des coopérations nationales et internationales dans ce cadre.
Il est composé de personnalités scientifiques, de représentants de ministères (affaires étrangères et du développement international, écologie, développement durable et énergie, enseignement supérieur et recherche),
d’organismes scientifiques et techniques (CNRS, Inra,
Cirad, Muséum national d’Histoire naturelle, Universités, IRD), de réseaux de gestionnaires d’espaces protégés, d’associations, et des réserves de biosphère.
Le bureau, le réseau des réserves de biosphère et les
groupes de travail thématiques en sont les instances
opérationnelles. Le bureau comprend des représentants des organismes de recherche et des personnalités qualifiées. Depuis 2014, la réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais représente les réserves de
biosphère françaises au bureau du comité MAB au titre
de suppléante.
Le comité français du MAB conseille les porteurs de
projets de réserves de biosphère sur leur opportunité et
sur les conditions de leur réalisation. Il vient également
en appui des coordinateurs des sites déjà désignés, lors
des examens périodiques. Il veille à ce que les réserves
de biosphère existantes et les propositions répondent
aux critères du Cadre statutaire du réseau mondial de
l’Unesco.
L’année 2014 a été marquée par la prise de fonction du
nouveau président Didier Babin, nommé par le ministère des Affaires étrangères.
Le groupe Recherche
Le groupe Recherche des réserves de biosphère françaises existe depuis juin 2013. Il est co-piloté par Anna
Echassoux, coordinatrice-adjointe de la Réserve de
biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, et Christophe
Le Page, chercheur au Cirad et membre du comité MABFrance.
Le programme pour l’Homme et la Biosphère de
l’Unesco est un programme scientifique et la vocation
scientifique des réserves de biosphère est inscrite dans
leur cadre statutaire. Le groupe Recherche est animateur du réseau des réserves de biosphère sur le plan
scientifique : il recense les recherches menées sur les
différents territoires, puis il cherche à identifier des
questions de recherche communes à plusieurs réserves
de biosphère en vue de mutualiser les efforts. En facilitant le partage d’expérience, il vise à renforcer leurs
capacités à travailler ensemble et à stimuler l’apprentissage mutuel. Le groupe Recherche a aussi vocation
à sensibiliser les équipes des réserves de biosphère à
des concepts ou des outils scientifiques émergents et
à les mettre en discussion par rapport à leurs préoccupations de gestion. Le groupe Recherche a aussi vocation à accroître la visibilité de l’offre que les réserves
de biosphère constituent pour les chercheurs : elles ont
vocation à être des terrains d’étude pour les organismes
de recherche et des équipes de chercheurs travaillant
sur la compréhension des socio-écosystèmes et sur les
problématiques intégrées de gestion.
L’année 2014 a été marquée par le lancement du métaprogramme Ecoserv de l’Inra. Le groupe recherche
s’est mobilisé afin de proposer à l’Inra de faire connaître
les réserves de biosphère comme terrains privilégiés
de recherche, où les chercheurs trouvent à la fois un
appui logistique et des équipes de coordinateurs rompus au dialogue entre acteurs locaux et scientifiques. En
septembre 2014, le groupe Recherche a organisé un
atelier d’échange d’expériences lors de la rencontre
annuelle des coordinateurs de réserves de biosphère en
Iroise. En décembre, il a organisé un atelier sur l’écologie territoriale d’où a émergé un projet de recherche sur
la question de la transition énergétique appliquée aux
territoires.
9 ///
Le groupe Forêt
Le groupe Forêt des réserves de biosphère réunit les
coordinateurs et les gestionnaires forestiers, publics et
privés, des six réserves de biosphère métropolitaines
forestières : Cévennes, Fango, Luberon-Lure, Mont Ventoux, Fontainebleau-Gâtinais et Vosges du Nord.
Son objectif est d’assurer la concertation de partenaires
et de territoires sur des actions à entreprendre et de
suivre les résultats des actions entreprises. Il s’inscrit
dans une convention entre le comité MAB France à la
direction générale de l’ONF, signée en 1994 et renouvelée tous les 5 ans, pour collaborer à l’acquisition des
connaissances, à la gestion concertée des milieux, en intégrant la valorisation des ressources naturelles locales,
la participation et la sensibilisation des habitants.
Le groupe forêt ne s’est pas réuni en 2014.
Le groupe Charte
Lorsqu’un territoire est désigné réserve de biosphère
par l’Unesco, les acteurs socio-économiques (entreprises, commerces…) souhaitent souvent bénéficier de
l’aura de l’Unesco et de l’image vertueuse de la réserve
de biosphère pour leurs produits, services, ou installations. Celles-ci peuvent être porteuses d’initiatives
positives dans divers secteurs d’activités (tourisme,
communication, agriculture notamment). Le comité
français du MAB a développé une démarche partenariale qui vise à doter les réserves de biosphère d’un outil
pour engager ces acteurs dans des pratiques vertueuses
et leur permettre de bénéficier de l’image positive de
l’Unesco et de la réserve de biosphère. La réserve de
biosphère favorisera ainsi au développement durable de
son territoire. La possibilité accordée à certains acteurs
d’utiliser l’image des réserves de biosphère, dans des
conditions définies, vise à lutter contre les usages abusifs de ces images avec d’autant plus de force qu’un dispositif légitime existe. Cette autorisation de lier l’image
d’une entreprise, d’une association ou d’une collectivité
à celle de la réserve de biosphère nécessitera de la part
de l’acteur concerné des engagements en faveur de la
biodiversité et du développement durable.
Plus largement, cette démarche répond aux recommandations de la Stratégie de Séville, en particulier celles
relatives à la participation des populations locales à
la gestion des réserves de biosphère. La déclinaison
«locale» de l’objectif II.1 «s’assurer du soutien et
de la participation des populations locales» au sein
d’un grand objectif qui est d’«utiliser les réserves de
biosphère comme modèles d’aménagement du territoire et lieux expérimentation du développement durable» produit des recommandations qui peuvent être
satisfaites à travers cette démarche qui est spécifique à
chaque acteur et à chaque territoire. La démarche mise
en place par le Comité MAB-France et les réserves de
biosphère de France propose le statut d’éco-acteurs
aux acteurs socio économiques qui s’engagent à réduire
leurs impacts écologiques et à améliorer la durabilité
de leurs activités. En signant une charte d’engagement, ils s’inscrivent de façon libre et volontaire dans
une démarche de progrès en faveur du développement
durable. Ils ont alors la possibilité de mentionner qu’ils
en sont des éco-acteurs.
/// 10
Le document comprend deux parties :
- la première s’inspire de la Stratégie de Séville (1996)
et du Cadre statutaire du réseau mondial de réserves
de biosphère, et elle en présente les grandes fonctions.
Elle est commune aux chartes de toutes les réserves de
biosphère en France. Sa rédaction doit être validée par
le Comité MAB France.
- la deuxième porte sur les enjeux spécifiques de chaque
réserve de biosphère et les engagements de chaque
candidat éco-acteur.
Réunion du groupe Pédagogie
dans les bureaux de la réserve de biosphère
de Fontainebleau-Gâtinais.
Le groupe Pédagogie
L’éducation en vue d’un développement durable est
un enjeu essentiel. Le comité français du MAB et les
réserves de biosphère développent des programmes
et des partenariats pour transmettre des concepts et
des pratiques au travers d’expériences concrètes qui
s’adressent à différents publics, notamment scolaires et
universitaires.
Le groupe Pédagogie du MAB France promeut et développe des activités en éducation au développement
durable dans les réserves de biosphère. Il fédère des
compétences variées : enseignants de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole, chargés de mission
pédagogique, représentants d’associations, élus des
réserves de biosphère et des chercheurs en sciences
de l’éducation ou autres disciplines liées au développement durable. Il permet l’échange de pratiques
et d’expériences, le développement d’activités pédagogiques s’appuyant sur les ressources des territoires et la
mise en place d’actions communes à plusieurs réserves
de biosphère.
Il s’est réuni du 18 au 20 avril 2014 à la réserve de
biosphère de Fontainebleau-Gâtinais. Cette réunion a
notamment porté sur les programmes de sciences participatives et d’autres dispositifs d’engagement, illustrés par une conférence sur le rapport à la nature par
A.-C.Prévot (CNRS, UMR.7204 CESCO et Comité MAB
France).
Sortie terrain du groupe Pédagogie
à Arbor&Sens (Franchard) en partenariat
avec l’ONF.
11 ///
p Le Conseil International
de Coordination
du programme MAB organisation
du programme MAB
Le programme scientifique intergouvernemental
pour l’Homme et la Biosphère (MAB) a été engagé par
l’Unesco en 1971. Il dispose d’un Secrétariat dédié à
l’Unesco, au sein de la Division des sciences écologiques
et de la terre, sous la direction de M. Han Qunli.
L’organe directeur du programme MAB est le Conseil
international de coordination (CIC-MAB), qui rassemble
les représentants de 34 Etats. La moitié des membres
est renouvelée tous les deux ans. Le CIC supervise le
Programme MAB en examinant les progrès accomplis.
Il recommande des projets de recherche aux États, en
évaluant les priorités et en coordonnant la coopération
internationale des États membres. Il coordonne les activités avec d’autres programmes scientifiques internationaux et consulte les organisations internationales non
gouvernementales sur des questions scientifiques ou
techniques.
Le CIC-MAB décide la désignation des nouvelles réserves
de biosphère, demandée par les Etats, ou de reconduire
celles qui se soumettent à l’examen périodique qui a lieu
tous les 10 ans. Lors de ses sessions annuelles, le CICMAB élit le Bureau du MAB composé d’un Président et de
cinq vice-présidents.
En 2014, la France a réintégré le CIC-MAB en tant que
membre.
Dans chaque pays, un Comité national du MAB permanent et pleinement opérationnel est instauré par l’État
pour assurer au maximum la participation nationale au
programme international.
Stratégie et textes fondateurs
Si le programme MAB a été mis au point en 1971 et les
premières réserves de biosphère installées en 1976, il
faudra attendre 1995 et la conférence de Séville pour que
soient rédigés un cadre statutaire et une stratégie. La
Stratégie de Séville (1996) dressa de façon intemporelle
et universelle, l’esprit du Programme MAB, sa vision et
les grandes lignes des actions à mener au niveau international, national et de chaque réserve de biosphère.
En 2008, lors du 3e Congrès mondial des réserves de biosphère et la 20e session du Conseil international de coordination (CIC) à la conférence de Madrid, les participants
ont mis au point le Plan d’action de Madrid 2008-2013.
Depuis 2013, les instances dirigeantes du programme
MAB se concertent et consultent le réseau mondial des
réserves de biosphère pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie. Après une évaluation du Plan d’action
de Madrid 2008-2013, l’Unesco souhaite renouveler
les objectifs stratégiques du programme, en les mettant en adéquation avec les Objectifs du millénaire pour
le développement durable (ODD) et la Convention sur la
diversité biologique (CDB) pour que les réserves de
biosphère deviennent les territoires privilégiés de mise en
œuvre de ces deux programmes. Tout d’abord, l’Unesco
a souhaité entrer dans une « stratégie de sortie »,
incitant les réserves de biosphère qui ne respectaient
pas (ou plus) les critères et les procédures à se mettre
en conformité, en se soumettant notamment au processus d’examen périodique. Mais quelle sera la vision des
Réserves de biosphère pour les années à venir, quelles
seront leurs spécificités ? La nouvelle stratégie devrait
être adoptée en 2015.
Nouvelles réserves de biosphère en 2014
En 2014, sur 29 dossiers déposés à l’Unesco et émanant
de 21 pays (Argentine, Equateur, Uruguay, Pakistan,
Russie, Kazakhstan, Nyanmar, Chine, Malaisie, Corée du
nord, Japon, Algérie, Afrique du sud, Albanie, RoyaumeUni et Irlande du nord, Italie, Grèce, Espagne, Serbie
et France) 13 nouvelles réserves de biosphère ont été
désignées, 15 ont été différées et une a été rejetée. La
réserve de biosphère transfrontalière du Mont Viso entre
la France et l’Italie a été approuvée.
Plus d’informations sur http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/SC/pdf/SC14-CONF-226-15-MAB-ICC_Final_Report_en_87-2014-v2.pdf
/// 12
bilan des actions 2014
Comprendre et inspirer les mutations du territoire
p Comprendre et inspirer
les mutations
du territoire
La compensation écologique territorialisée
Au sein du réseau des Réserves de biosphère,
chaque territoire est un observatoire local et
contextualisé des interactions entre les activités
humaines et les écosystèmes. Chaque Réserve
de biosphère est aussi un site où l’on tente
d’expérimenter, de tester des modèles théoriques
d’analyse et d’organisation afin de comprendre les
évolutions spécifiques des territoires, de réfléchir
ensemble à l’avenir et éventuellement de proposer
des idées et des actions nouvelles.
Infrastructure autoroutière sur le territoire de la réserve
de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais.
p Understanding and
having visions
of the changes
of the territory
Within the World Network of Biosphere Reserves,
each territory is a local observatory of the
interactions between Human activities and
ecosystems. Each Biosphere Reserve is a place
where we try to experiment new theoretical
patterns of analysis and organization in order
to understand the specific evolutions of the
territories, to imagine the future and to propose
new ideas and pathways.
La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais
est la seule réserve de biosphère périurbaine en France.
Situé en Ile-de-France, son territoire subit une mutation
continue et une pression urbaine liées à sa proximité
avec la capitale. Cette pression et les développements
à venir, programmés dans le schéma directeur régional
(SDRIF) et les différents documents d’urbanisme (PADD,
PLU…) induiront de nouveaux aménagements et de nouvelles artificialisations des sols.
Les aménagements sur les territoires peuvent être un
facteur de dégradation des espaces naturels et de la biodiversité. Depuis 1976 cependant, la loi prévoit la mise
en place d’une « compensation », une mesure caractérisée par la séquence ERC « Eviter, Réduire, Compenser »
renforcée en 2009 et 2010 par les lois Grenelle I et II.
Cependant, l’application actuelle de la loi, malgré de
gros efforts, ne permet pas d’atteindre l’« absence de
perte nette de biodiversité » (« no net loss ») visée par
la loi. D’autre part, les projets de compensation font
souvent l’objet d’incompréhensions et d’une mauvaise
acceptation par les acteurs locaux. Les démarches de
compensation sont donc vécues le plus souvent de façon
négative.
Face à ce constat, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, avec deux partenaires, l’association
Sol et Civilisation et InVivo AgroSolutions, s’est lancée
dans un projet de réflexion et d’étude pour anticiper et
réfléchir collectivement, en associant tous les acteurs
13 ///
concernés et qui le souhaitent, à un bon usage de l’outil
« compensation écologique ».
Rappelons que l’ « agriculture locale et responsable » est
un axe stratégique majeur de la Réserve de biosphère.
Le projet sur la compensation ne portera cependant pas
uniquement sur la dimension agricole de la problématique. En effet, la réserve de biosphère de Fontainebleau
et du Gâtinais développe une approche spécifique des
problématiques de développement territorial, qui inclut
les enjeux écologiques, agricoles et de développement
local et qui se base à la fois sur les apports de la recherche et sur la participation des acteurs locaux.
Le présent projet consiste en une démarche de recherche-action visant l’implication du plus grand nombre
dans le pilotage d’une compensation écologique au service d’un développement durable partagé du territoire.
Page de garde du mémoire d’Ethel Gaultier
sur l’agriculture locale et responsable.
/// 14
Vers une agriculture locale et responsable
est occupée à 50% par des surfaces agricoles. La situation périurbaine et les enjeux environnementaux ont
conduit la réserve de biosphère à définir l’agriculture
« locale » et « responsable » comme un axe stratégique
majeur en 2011.
En 2014, un stage de Master 2 Pro Ecologie – Gestion
de la biodiversité Parcours Man and Biosphere de l’Université Paul Sabatier de Toulouse III a été réalisé sur
6 mois sur le thème : « Vers une agriculture locale et
responsable sur le territoire de la réserve de biosphère
de Fontainebleau et du Gâtinais. Analyse qualitative de
l’agriculture du Bocage gâtinais. »
Cette étude qualitative cherchait à établir un diagnostic de la situation et à identifier des opportunités existantes dans la petite région du Bocage gâtinais pour
aller vers une écologisation des pratiques, compte-tenu
des contingences et des logiques de fonctionnement
des agriculteurs, et de leur diversité. Ainsi, les modes
de représentation des agriculteurs ont été enquêtés, et
leurs logiques d’action ont tenté d’être appréhendées.
Les membres du conseil d’administration et du conseil
scientifique de la réserve de biosphère ont également été
écoutés. Il apparaît que pour équilibrer leur système des
points de vue socio-économique et environnemental, les
stratégies des agriculteurs s’orientent, dans l’ensemble,
en faveur d’une réduction du travail du sol et des usages
des produits phytosanitaires et fertilisants, puis de la
recherche d’alternatives, à travers des techniques agroécologiques et de diversification des productions et des
circuits de commercialisation. La mise en perspective
avec les perceptions des membres de la réserve de biosphère fait ressortir des visions communes qui peuvent
servir à la mise en œuvre de projets renforçant l’ouverture des exploitations sur leur territoire, levant les freins
et répondant aux besoins d’accompagnement et d’expérimentations sur la voie de la modernisation écologique.
Parmi les opportunités décelées pour aller vers une
apiculture plus locale et responsable, le territoire du
Bocage gâtinais serait un terrain propice à l’émergence :
- De projets de recherches appliquées et d’expérimentations locales sur les « techniques alternatives et « agroécologiques »,
- D’une capitalisation des connaissances et expériences
des agriculteurs comme support de références,
- De manifestations réunissant habitants du territoire,
agriculteurs et non-agriculteurs, combinant activités
Comprendre et inspirer les mutations du territoire
Favoriser l’installation d’agriculteurs
en filière courte
Invitation à la journée technique du 9 décembre 2014, à Nemours.
Réunion de restitution du stage sur l’agriculture locale et responsable,
le 2 décembre 2014.
festives et travail de réflexion, pour faire découvrir
les ressources du monde agricole et expliquer les
contraintes subies par les espaces agricoles en milieu
périurbain,
- D’un observatoire des circuits courts (recensement,
évaluation de l’approche économique)
La réserve de biosphère pourrait aussi être le territoire
d’exploration pour :
- Le développement de l’élevage associant exploitations
en grandes cultures ou polyculture-élevage et nouveaux
porteurs de projet ;
- Des systèmes de certification participative (alternatif au label AB) pour valoriser exploitations et produits
développant des pratiques « vertueuses » ;
- Des systèmes de mutualisation entre agriculteurs pour
la mise en place d’éléments semi-naturels (dispositif
national « SIE ») ;
- Des installations en pluriactivité sur des approches
« jardin-potagers » (petites surfaces), vecteur de lien social à l’échelle des villes - villages - pédagogie citoyens
sur les bonnes pratiques au jardin.
Dans le cadre de sa convention cadre avec le Pôle ABIOSOL, et en partenariat avec Seine-et-Marne Environnement, la réserve de biosphère de Fontainebleau et
du Gâtinais a organisé le 9 décembre 2014 une journée
technique à destination des élus et techniques de collectivités sur l’installation d’agriculteurs en filière courte.
L’Ile-de-France a longtemps été un espace de productions maraîchères et arboricoles, et même d’élevage.
Aujourd’hui, ces productions rencontrent de vraies difficultés à se maintenir. Pourtant, de nombreuses personnes souhaitent se reconvertir professionnellement
et veulent mener un projet professionnel qui a du sens.
L’objectif de cette journée était donc d’aider les élus et
les agents à agir en faveur d’une installation de nouveaux
paysans, à relocaliser la production alimentaire, à reconnecter les producteurs et les consommateurs tout en
préservant l’environnement et le développement du tissu
économique. Les objectifs de la journée étaient d’aider
les participants à : comprendre les réalités du contexte
de l’installation agricole en région ; connaître les bénéfices d’une agriculture durable sur son territoire ; identifier les leviers favorisant les installations ; acquérir des
connaissances sur les outils à dispositions ; découvrir des
exemples menés sur d’autres territoires ; imaginer des
possibles sur son territoire.
Ouverte par Jean Dey, président de la réserve de biosphère et de Seine-et-Marne environnement, et par Valérie Lacroute, député-maire de Nemours, cette journée a
enregistré les interventions de Michel Vampouille, administrateur de Terre de Liens, de Gaëlle Lacaze, chargée
de l’accompagnement des territoires et des collectivités à
Terre de Liens Ile-de-France, Christophe Maillet de la SAFER Ile-de-France ainsi que de deux élus, Brigitte Bouvier,
élue à Saulx-les-Chartreuses et Grégory Courtas, Maire
de Pussay (Essonne). L’après-midi a été consacré à une
visite à la ferme de Thomas Roche, agriculteur installé à
Milly-la-Forêt en 2014 sur une ferme Terre de Liens avec
le soutien de la réserve de biosphère et du Parc naturel
régional du Gâtinais français. L’ancienne propriétaire des
parcelles a également pu témoigner de sa satisfaction de
l’installation. Cette visite et ces témoignages ont permis
d’illustrer les informations de la matinée, notamment le
temps long que nécessite une transmission de ferme et
une installation, et le rôle essentiel du territoire et des
acteurs locaux dans la réussite du projet.
15 ///
p Préserver et valoriser
les patrimoines
biologique, paysager
et culturel
Le programme MAB vise à conserver la
biodiversité et les richesses culturelles sur des
bases scientifiques. Il cherche à approfondir
les connaissances sur les mécanismes et les
enjeux environnementaux et les modalités
d’activités humaines qui seraient adaptées à ces
enjeux. Dans les zones centrales par exemple,
les activités de recherche et d’observation sont
dominantes, et elles aident à mieux concevoir
la gestion sur des bases scientifiques. Par
ailleurs, les richesses biologiques, paysagères
et culturelles doivent faire l’objet d’une diffusion
auprès des citoyens, d’une sensibilisation et du
renforcement de la capacité de chaque individu à
être acteur de cette préservation.
p Preserving and
promoting biological
diversity, landscape and
cultural resources
MAB Program seeks to maintain biodiversity
and cultural resources and landscape based on
sound scientific knowledge. It seeks to increase
knowledge on environmental mechanisms and
stakes to imagine how Human activities could be
adapted to such stakes. In core zones for example,
research and monitoring activities are prevailing
to help a scientific based management. Moreover,
these natural, cultural and landscape heritage
should also be promoted to raise awareness of the
citizens as their perception and experience are part
of the construction of that knowledge.
/// 16
Services écosystémiques
Dans la continuité des actions menées les années précédentes dans le domaine des services écosystémiques
(atelier EuroMAB en Suède en 2012 ; deux stages en
géographie et en économie et co-animation d’un atelier sur la recherche sur les services écosystémiques à
EuroMAB au Canada en 2013), l’année 2014 a permis à
la réserve de biosphère d’engager deux actions phares
sur ce sujet : la coordination d’une candidature internationale à un appel à projet européen Biodiversa, avec
l’Espagne, la Suède et la Bulgarie, et la démarche coordonnée vis-à-vis de l’INRA et de ses chercheurs, dans
le cadre du métaprogramme Ecoserv sur les services
écosystémiques lancé en mai 2014.
La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a assuré la coordination du projet de recherche
BIOSPHOOD et l’a déposé en février 2014 auprès des
services référents de l’Era-net Biodiversa, financement
spécifique européen de recherche sur la biodiversité.
En 2014, l’appel à projet Biodiversa avait pour thématique « Promouvoir les synergies et réduire les conflits
entre production alimentaire, biodiversité et services
écosystémiques ». Le projet déposé, répondant au titre
« Développer des bouquets de services écosystémiques
pour concilier l’approvisionnement alimentaire, la biodiversité et les effets de l’agriculture : quels systèmes de
production alimentaire promouvoir dans les réserves de
biosphère européennes ? », a réuni des chercheurs travaillant sur des réserves de biosphère en Espagne (Université du Pays Basque et réserve de biosphère d’Urdabai), de Suède (Université de Falkoping et Université de
Gävle, réserves de biosphère de Lake Vänern Archipelago et River Landscape Nedre Dalalven) et de Bulgarie
(Université de Bulgarie, BAS et réserve de biosphère de
Uzunbodjak) et en France (AgroParisTech et réserve de
biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais).
Par ailleurs, en tant que co-animateur du groupe recherche des réserves de biosphère, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais s’est investie particulièrement, en tant que représentante de territoires
d’accueil potentiel pour des chercheurs, dans le lancement du métaprogramme Ecoserv de l’INRA sur les services écosystémiques. Les métaprogrammes sont des
programmes de recherche élargis, à la confluence de
plusieurs disciplines, visant à inciter les chercheurs de
divers départements de l’Inra à travailler de façon intégrée sur des problématiques alimentaires, écologiques
et agronomiques transversales.
Préserver et valoriser les patrimoines biologique, paysager et culturel
L’objectif de cet investissement auprès du métaprogramme, qui lie fondamentalement les sciences du vivant et les sciences humaines à l’image de la question
spécifique des services écosystémiques, est de susciter
l’intérêt des chercheurs de l’Inra pour les territoires de
recherche et d’expérimentation que sont les réserves
de biosphère. Cette mission est en effet inscrite dans le
Cadre statutaire des réserves de biosphère, et elles disposent d’équipes de coordination disposées au dialogue
entre les acteurs locaux et le monde de la recherche.
Plusieurs échanges ont ainsi pu avoir lieu avec les instances dirigeantes de l’Inra concernées par le métaprogramme Ecoserv et ses chercheurs.
Les services rendus par les écosystèmes : exemple du Loing
à Nemours et d’une mare dans le Gâtinais français.
Vermifuges équins et biodiversité du sol en forêt
L’activité équestre représente un fort enjeu économique,
sportif et culturel sur le territoire de la réserve de biosphère. Sur le territoire de la réserve de biosphère de
Fontainebleau et du Gâtinais, plusieurs milliers de chevaux sont recensés. Les chevaux sont souvent traités
contre les parasites internes et externes.
La Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais
a conduit entre 2012 et 2014 un travail exploratoire sur
l’impact des médicaments antiparasitaires donnés aux
chevaux sur la biodiversité du sol en forêt.
Plusieurs chercheurs ont accompagné ce projet de recherche : Julien Gasparini (écologue, laboratoire Écologie et évolution de Université Pierre et Marie Curie), Brigitte Enriquez (Pharmaco-toxicologue, École nationale
vétérinaire d’Alfort), Jean-Pierre Lumaret et Nassera
Kadiri, entomologistes, Centre d’écologie fonctionnelle
et évolutive à Montpellier (CEFE)). Ce projet a été soutenu par la Fondation de France.
Pendant ces trois années, plusieurs axes de recherche
ont été explorés :
- Une enquête auprès des centres équestres a été menée
afin de connaître les pratiques en matière d’administration de traitement : logique d’administration, rythme,
mode de vie des chevaux, type et quantité de molécules
utilisées ...
- Un piégeage systématisé de coléoptères coprophages
a été réalisé chaque année, de juin à août puis d’avril à
août, suivant un protocole mis au point en concertation
avec des entomologistes, des écologues et des gestionnaires forestiers. Les pièges ont été posés dans deux
types de sites : des zones fréquentées par les chevaux,
à proximité de centres équestres, et des zones non fréquentées par les chevaux, choisies en Réserves biologiques intégrales (RBI).
- Une étude approfondie de la bibliographie a été menée
ainsi qu’une consultation large de chercheurs, sur l’histoire de vie des insectes coprophages et la toxicité des
molécules.
- Une étude biométrique des
coléoptères coprophages appartenant à l’espèce Anoplotrupes stercorosus et provenant des deux types de sites :
avec chevaux et sans chevaux.
Anoplotrupes stercorosus.
17 ///
Géofestival ® Fontainebleau-Gâtinais
En 2014, une activité soutenue a été consacrée à la poursuite de la démarche du Géofestival Fontainebleau et
Gâtinais commencée en 2011. Elle s’est concrétisée par
la préparation et la réalisation de 3 manifestations:
- du 1er au 15 février : une exposition sur l’industrie minérale régionale a été organisée dans l’Atelier du Château à Nemours.
Les résultats des travaux ont fait l’objet d’une communication à la Journée de Recherche Equine de l’Institut
français du cheval et de l’équitation le 18 mars 2014 et
d’une publication dans les Actes, ainsi que d’un article
dans l’hebdomadaire La Semaine Vétérinaire n°1610 p. 42.
S’il existe une corrélation entre la présence de chevaux
et les variations d’abondance des coléoptères coprophages, l’étude ne permet pas à l’heure actuelle d’établir un lien direct entre la toxicité des molécules et la
mortalité des coléoptères. Pour caractériser le lien de
cause à effet, il serait important de poursuivre les recherches avec une approche expérimentale.
Toutefois, les recherches menées montrent que le cheval n’est pas neutre et qu’il a un effet sur les populations de coléoptères et probablement sur l’écosystème
forestier en général, positif (apport de crottin) ou négatif
(toxicité des vermifuges utilisés).
En 2015, la réserve de biosphère et l’Office national des
Forêts proposeront un stage axé sur la communication à
l’attention des cavaliers et des professionnels du monde
du cheval, sur la base des données et de la bibliographie
accumulés pendant ces trois ans.
/// 18
Son inauguration a eu lieu le samedi 1er février en présence de Mme Valérie Lacroute, maire de Nemours et
de la 1ère adjointe à la culture, Mme Michelle Herrmann,
ainsi que d’une cinquantaine de personnalités invitées.
Cet événement a aussi fait l’objet d’articles dans plusieurs médias, le Parisien, la République et l’Eclaireur
du Gâtinais. À cette occasion, les divers aspects liés
au sous-sol du territoire de la réserve de biosphère de
Fontainebleau et du Gâtinais ont été présentés au public
sous forme de posters et de livrets guides : leur histoire,
les gisements et les utilisations anciennes et actuelles
des substances minérales régionales, notamment :
les sables et grès de Fontainebleau, les calcaires et la
pierre de Souppes, les argiles, la meulière, les granulats et le pétrole. En plus du public des fins de semaines,
de nombreux groupes scolaires des établissements
scolaires régionaux, lycées et collèges, sont venus visiter l’exposition en semaine, sous la conduite de leur
enseignant, et ont réalisé à cette occasion divers travaux
pédagogiques autour des thèmes présentés. De nom-
Préserver et valoriser les patrimoines biologique, paysager et culturel
breuses associations sont aussi venues, ainsi que des
représentants d’entreprises liées à l’industrie minérale
régionale.
- les 17 et 18 mai : la même exposition a été présentée
à Moret-sur-Loing, à l’occasion de la Fête du Printemps,
à la demande du service Fêtes et Manifestations de la
commune.
- le 13 décembre après-midi : conférence sur le thème
de la pierre dans les jardins à Moret-sur-Loing, par M. B.
Deladerrière, Directeur du CAUE de Seine-et-Marne, en
présence de M. Patrick Septiers, maire et président de
la communauté de communes de Moret-Seine-et-Loing.
La Ronde à Vélo, 2e édition
Le 12 Octobre 2014, pour la deuxième année consécutive, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du
Gâtinais a organisé en partenariat avec le Conseil Général de Seine-et-Marne une promenade sur la mythique
Route ronde, qui ceinture la foret de Fontainebleau. 700
cyclistes se sont joints à l’événement pour une superbe
journée à vélo... malgré la pluie.
La réserve de biosphère de biosphère et ses partenaires
(Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-etMarne, Office National des Forêts, Ville de Fontainebleau, association des maisons du bornage, Musée départemental des peintres de Barbizon, Seine-et-Marne
Tourisme, Eau de Paris, Centre d’écotourisme de Franchard, Centre d’Initiation à la Forêt, entreprises signataires de la charte Biosphère Ecotourisme, CCI Seineet-Marne) ont proposé une découverte originale des
patrimoines naturel, historique et culturel de la forêt de
Fontainebleau, en réservant 20km de routes pour une
balade en vélo unique en son genre.
Une partie de la Route Ronde était en effet exceptionnellement fermée aux véhicules motorisés et réservée aux
cyclistes, en famille ou entre amis.
Etaient également proposés à la location une vingtaine
de vélos à assistance électrique en partenariat avec Loc
C Lib, loueur de véhicules électriques à Fontainebleau.
Un grand jeu Quizz était aussi organisé afin de mieux
faire connaître la réserve de biosphère au grand public,
mais aussi nos partenaires Biosphère Ecotourisme.
1er Prix : Une nuitée pour 2 personnes au Gîte Arbonne et
une sortie pour 2 personnes d’une ½ journée en canoë
sur le Loing avec Top Loisirs.
2e prix : Une sortie marche nordique en forêt de Fontainebleau de 2h avec Oxygène Forme Nature.
3e prix : Livre : l’Ecole de Barbizon et le paysage français
au 19e siècle, ouvrage de Jean Bouret - Editions Ides et
Calendes.
19 ///
p Comprendre
et maîtriser les flux
Les flux de personnes, de matière et
d’énergie sont une composante structurante
du territoire, davantage encore dans une
situation périurbaine comme celle de la
réserve de biosphère de Fontainebleau et du
Gâtinais. Comprendre les flux et imaginer leur
développement futur avec les acteurs locaux
permet de se projeter dans le partage actuel
et à venir du territoire, et de rationaliser son
métabolisme.
p Understanding
and managing flows
Flows of people, materials and energy are a
structural component of the territory, and this
is even sensitive in a periurban region like
Fontainebleau and Gâtinais Biosphere Reserve.
The comprehension of these flows and the
vision of their future developments with local
stakeholders allow to reflect upon the way we
live together and we share the territory. It may
also help to rationalize its functioning, its socalled “metabolism”.
Introduction à l’écologie territoriale
L’écologie territoriale est un champ disciplinaire émergent qui met au cœur des relations entre les sociétés
et la biosphère, les flux de matières et d’énergie qu’ils
échangent. Elle propose d’analyser le fonctionnement
territorial à travers les consommations de matières et
d’énergie ainsi que la circulation de ces flux, en empruntant les principes de la théorie des écosystèmes. Elle
peut se déployer par système territorial (métabolisme
territorial...), par flux de substance, par usage ou encore
par acteur-clé.
L’écologie territoriale est un outil au service d’un projet de territoire susceptible d’enrichir l’implication des
acteurs locaux dans les projets du territoire. Elle établit
un diagnostic, puis une stratégie de mise en œuvre.
Cette démarche se rapprochant relativement de l’approche intégrée des réserves de biosphère, il a été proposé aux membres du conseil d’administration et aux
membres du conseil scientifique de notre réserve de
biosphère de s’intéresser à ce concept et de s’exprimer
sur les flux susceptibles d’être analysés et rationalisés
sur la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. Un atelier collectif a été mené à l’occasion de la
journée stratégie 2014.
Après une présentation des grands principes et des
méthodologies de l’écologie territoriale par Juliette Cerceau, Docteur en écologie territoriale, deux projets de la
réserves de biosphère s’inscrivant dans cette démarche
ont été évoqués : Biovalue et Equimeth.
Les participants ont ensuite identifié des besoins et des
attentes en termes d’écologie territoriale : flux à valoriser, filières à optimiser ou coopérations à renouveler.
Trois axes de travail ont émergé :
« Energie – Biomasse – Bois »
« Eco-tourisme »
« Intelligence territoriale »
Il apparaît que la réserve de biosphère peut construire
une distance et interpeller des acteurs à l’échelle d’un
projet socioéconomique commun pour une utilisation
durable et raisonnée de la biosphère. Elle peut réinsérer la question des enjeux nature (ordinaire ou patrimoniale) dans un lien avec les acteurs.
/// 20
comprendre et maitriser les flux
Atelier sur l’écologie territoriale, le 8 juillet 2014.
Schéma des flux dans un système linéaire et non linéaire :
les déchets organiques et minéraux recyclés permettent de réduire
les prélèvements de ressources naturelles et les déchets.
Ce travail s’est poursuivi en 2014 au niveau du réseau
français des réserves de biosphère, dans le cadre de son
groupe Recherche. Plusieurs coordinateurs de réserves
de biosphère dont celle de Fontainebleau et du Gâtinais
ont exprimé leur volonté d’étudier les effets de la transition énergétique sur leurs territoires, dans le contexte
notamment du développement des centrales bois-énergie dont certaines sont en développement dans le sudest par exemple. Il s’agit aussi d’établir une étude prospective sur l’effet des comportements des citoyens qui
accroissent leur demande en bois-énergie.
Equimeth
En 2014, Naskeo Environnement et GrDF ont signé la
première convention d’injection de biométhane en Îlede-France à base de fumier équin. Equimeth est le tout
premier projet de méthanisation de fumier équin, développé depuis 2009 par Naskeo Environnement, Mines
ParisTech, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du
Gâtinais et, entre autres, la communauté de communes
de Moret-Seine-et-Loing (77), autour du massif forestier
de Fontainebleau (77), la filière équine rassemble plus
de 3 000 chevaux, produisant 30 000 tonnes de fumier
par an. Le projet Equimeth permettra de substituer une
énergie renouvelable à une énergie fossile et de valoriser les fumiers équins localement. L’unité de production
de biogaz, qui sera implantée sur la Zone d’Activités
Communautaire des Renardières à Ecuelles, sur un terrain de 2 hectares, valorisera 40 000 tonnes de matière
organique par an, dont les fumiers équins provenant des
centres équestres du secteur de Fontainebleau ainsi que
des déchets d’industries agroalimentaires, des déchets
verts et des biodéchets de grandes et moyennes surfaces
provenant en majorité de la Seine-et-Marne. Les produits digérés après méthanisation, inodores, riches en
éléments fertilisants et en matière organique seront valorisés en épandage, permettant ainsi à la zone agricole
locale, fortement consommatrice d’engrais et d’amendements, de réaliser des économies. Ces digestats, solides
et liquides, représenteront environ 25 000 t/an.
Ce projet de méthanisation territoriale répond à des
enjeux économiques, environnementaux et sociaux, par
la création de nouveaux emplois (6 emplois au total,
3 emplois en direct pour exploiter le site et 3 emplois
indirects, notamment pour la gestion du digestat). Il
s’inscrit parfaitement dans le Plan Climat Energie du
département de Seine-et-Marne.
Afin de maîtriser les odeurs, l’ensemble des déchets
sera réceptionné dans un hangar entièrement sous dépression, avec traitement d’air. Le projet se veut donc
exemplaire en termes d’impact olfactif. Aucun déchet ne
sera stocké à l’air libre. De plus, tous les équipements
potentiellement générateurs de bruits seront intégrés
dans des conteneurs insonorisés.
21 ///
Enfin, Equimeth s’engage à être exemplaire sur la maîtrise des éventuelles nuisances générées par le site, visà-vis de ses riverains les plus proches. Cet engagement
sera suivi en permanence par les services de l’Etat.
Le projet, d’un coût d’investissement de 9,88 millions
d’euros a reçu le soutien financier de la Région Île-deFrance, d’un montant de 913 000 euros et de l’ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) à hauteur de 679 000 euros. La société Helioprod
Méthanisation est le principal investisseur.
a financé et suivi la recherche permettant de voir aboutir
le projet Equimeth, dans le cadre du programme international « Man and Biosphere » de l’Unesco qui est basé
sur la recherche interdisciplinaire et vise à tester des
formes de développement économique et social compatibles avec la conservation des ressources naturelles.
Une convention de collaboration entre la réserve de
biosphère et Naskéo a été signée le 10 février 2011.
Le 1er comité de suivi du Schéma régional Climat Air Energie d’Île-de-France s’est tenu le 16 septembre 2014 à
la Préfecture de la région d’Île-de-France. Dans le cadre
du développement du chauffage urbain et des énergies
renouvelables de ce schéma, la réserve de biosphère de
Fontainebleau-Gâtinais a présenté le projet Equimeth.
Les chiffres clés
Déchets recyclés
35 000 tonnes/an (60% fumier équin, 40% déchets
verts / industries agroalimentaires)
Valorisation du biogaz : épuration et injection dans
le réseau GrDF
Biométhane produit
3 000 000 m3/an (chauffage et eau chaude
6 communes voisines)
Bilan CO2
3 000 tonnes/an (l’équivalent de la consommation
en électricité de 716 familles)
Valorisation principale des digestats
par épandage 17 kT des digestats solides et 17 kT des digestats
liquides dans un rayon de 20km sur 4 590 ha
/// 22
Fondée en 2011, Hélioprod Méthanisation est détenue
pour 51% par les associés fondateurs du groupe Fulton,
spécialisé dans le développement et la promotion de
projets immobiliers, et pour 49% par la Sarl Aubrac,
spécialisée dans les énergies renouvelables.
Fort de son expérience dans le solaire photovoltaïque
auprès des éleveurs bovins de race Aubrac, Hélioprod
s’inscrit dans la continuité de son métier de producteur
d’énergies renouvelables et développe depuis 2011 des
projets de méthanisation territoriale.
Hélioprod a construit 18 bâtiments de stabulation libre
sur paille de 2000m2, mis gratuitement à disposition
des éleveurs de l’Aveyron et du Cantal, financés
intégralement par les revenus issus de la vente
d’électricité photovoltaïque renouvelable auprès d’EDF.
Biovalue : la valorisation de la biomasse
lignocellulosique
La pyrolyse rapide de la biomasse lignocellulosique
(résidus de bois, pailles de céréales, déchets forestiers,
etc.) permet d’obtenir une fraction liquide appelée biohuile pouvant être utilisée directement comme biocarburant (avec pré-traitement).
La biohuile contient aussi des biomolécules précurseurs pour la chimie. Le LSPM et le CTP ont travaillé de
concert pour produire de la biohuile localement et développer des méthodes d’analyse.
La réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais a été
choisie comme territoire d’expérimentation et d’application au sein du projet BioValue. Dans ce cadre, la ressource en bois et en coproduits agricoles disponible sur
le territoire a été identifiée et cartographiée en vue d’un
projet de bio raffinerie couplée avec une scierie.
La faisabilité énergétique de ce modèle exemple a été
démontrée. Le travail porte actuellement sur la simulation du procédé et l’expérimentation qui concerne la
séparation des produits, en choisissant des solvants respectueux de l’environnement.
L’objectif pour l’avenir consiste à trouver des industriels
en amont pour construire un pyroliseur qui produise de
l’huile en plus grosse quantité et en aval pour la valorisation des biohuiles.
comprendre et maitriser les flux
Soc&Phy
Dans un contexte énergétique où le développement des
énergies renouvelable (EnR) devient de plus en plus intense et complexe, touchant à la fois des aspects sociopolitiques et technologiques, le projet SOC&PHY trouve
un triple objectif.
Premièrement, il vise à diagnostiquer et analyser les
conditions d’émergence et l’acceptabilité sociale des
projets EnR (spécialement les éoliennes et la biomasse)
dans des territoires donnés en Europe révélant à la fois
les enjeux sociopolitiques et les facteurs techniques qui
peuvent influencer leur développement. Ce projet vise à
identifier les freins et les leviers qui jouent un rôle significatif sur l’avancement des projets et à faire une comparaison entre les territoires européens étudiés.
hébergée dans les locaux de la réserve de biosphère de
Fontainebleau-Gâtinais pendant toute l’année d’étude
débutée en 2013 et poursuivie en 2014.
Dans chacun des territoires, elle a cherché à comprendre l’influence de l’aspect politique et de la population, les obstacles et les atouts (aides financières) qui
ont été rencontrés dans la génèse des différents projets,
le rôle des stratégies nationales adoptées et dans le
même temps, les facteurs techniques, territoriaux et
économiques qui peuvent favoriser ou entraver un projet. Ainsi, pour approfondir ces aspects et en avoir une
vision globale, il a été choisi de conduire des entretiens
avec les acteurs qui interviennent en amont, pendant et
en aval des projets biomasse et éoliens. Cette méthode
a été choisie car elle permet, grâce au contact direct,
d’appréhender des personnes impliquées.
De plus, à l’aide du diagnostic sur les projets biomasse,
il vise à construire un modèle des conditions optimales
pour le développement d’un tel projet qui pourra servir comme un outil d’aide à la décision. Le but est de
construire deux types de sous-modèles: i) un psychotechnique qui simule le fonctionnement d’une chaufferie bois et qui sera construit sur une base des données quantitatives et ii) un sociopolitique qui prendra en
compte les facteurs qualitatifs qui permettent ou pas
émergence d’un projet biomasse. L’idée est de combiner
ces deux types de sous-modèles qui auront une relation
de dépendance entre eux et de pouvoir proposer des
solutions pratiques pour le développement des projets
biomasse selon les conditions du territoire et les technologies existantes.
Enfin, à travers la collaboration entre les universités
Sciences Po, Paris 13 et Paris 7, il s’agit de découvrir des
méthodes de communication et de collaboration entre
les sciences exactes et les sciences humaines sur des
sujets qui, par nature, ont des aspects à la fois humains
et techniques, et définir leurs limites.
Le projet examine plusieurs territoires en France et en
Europe (Allemagne, Grèce, Italie, Grande-Bretagne). Ces
choix ont été faits à cause de l’existence d’une activité
dans le domaine des éoliennes ou de la biomasse sur les
territoires, ou d’un facteur qui pourrait éventuellement
favoriser le développement d’un de ces deux types d’EnR.
La réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais a été
sélectionnée comme territoire d’étude, pour ses projets
liés à la biomasse. La chargée d’étude du projet a été
23 ///
p Créer une dynamique
de changement positif
pour le territoire
La réserve de biosphère de FontainebleauGâtinais, programme pour l’Homme et la
Biosphère de l’Unesco vise notamment à
faciliter le dialogue au sein d’un territoire pour
mieux le gérer et à renforcer les capacités
de chacun pour pouvoir résister aux chocs
locaux et mondiaux. Il est en effet essentiel de
renforcer nos capacités (celles des citoyens)
face à un environnement changeant.
p Creating positive
changes for
Fontainebleau-Gâtinais
Biosphere Reserve.
The Fontainebleau-Gâtinais Biosphere Reserve,
Unesco Man and Biosphere program, facilitates
dialogue on its region. It helps to strengthen
capabilities of each to improve its resilience
facing a changing environment.
Territoire en transition, la journée
de la transition citoyenne
La journée de la transition citoyenne est une journée
de mobilisation nationale, lancée par le Collectif pour
une Transition Citoyenne (collectif regroupant 16 mouvements dont Terre de liens, Enercoop, la Nef...) pour
permettre à un maximum de citoyens d’identifier les
acteurs de la transition et les opportunités qu’ils offrent
sur leur territoire et dans tous les domaines : agriculture, approvisionnement en produits sains et locaux,
transport, énergies renouvelables, modes de financements qui donnent du sens à son argent, développement
des médias alternatifs, récupération et réparation, soutien à l’insertion…
L’objectif de cette réunion, organisée par la réserve de
Biosphère de Fontainebleau-Gâtinais et plusieurs associations locales, était de faire connaissance entre acteurs
de la transition, que chacun présente ses objectifs et ses
actions, et de réfléchir ensemble à une articulation efficace de ces forces vives et de nos initiatives présentes et
à venir pour une meilleure visibilité et une plus grande
complémentarité. Par l’exemple et la mise en valeur des
initiatives citoyennes locales, nous souhaitons faire un
premier pas concret vers une société plus écologique,
plus sociale et plus humaine.
La transition pour quoi faire …
- Pour rendre l’alimentation saine et encourager l’agriculture responsable
- Pour rendre l’économie juste et efficace
- Pour un court-circuit de l’énergie
- Pour reprendre le pouvoir dans nos lieux de vie
(Collectif pour une Transition Citoyenne)
Atelier dans le cadre de la journée
de la transition citoyenne.
/// 24
Deux actions collectives fortes ont émergé des discussions :
1. L’alimentation et particulièrement l’agriculture biologique et locale (circuit-court).
2. Constituer un réseau structuré et efficace pour poursuivre ces échanges dans la durée (plusieurs formats
peuvent être envisagés : électronique, forum, réunion,
manifestation…). Il est proposé de créer des «pages
vertes » (à l’image des pages jaunes !) à l’échelle sud
Seine-et-Marne et sud francilien.
créer une dynamique de changement positif pour le territoire
Biosphère Ecotourisme
www.biosphere-ecotourisme.fr
Biosphère Ecotourisme, c’est un réseau d’acteurs du
tourisme engagés dans des pratiques responsables
envers la nature et les personnes qui vivent sur le territoire.
est mandatée par l’Unesco pour coordonner et impulser
des actions favorables au développement durable qui
concilient conservation de l’environnement, développement économique et éducation, sur son territoire.
Afin de soutenir le développement d’un tourisme responsable à l’échelle locale, la réserve de biosphère de
Fontainebleau et du Gâtinais coordonne avec la Chambre
de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne le programme Biosphère Ecotourisme.
Une vingtaine d’acteurs du tourisme (agence de voyage,
tour-opérateur, guides nature, hôtel, gîtes, chambres
d’hôtes, sites culturels et de sensibilisation à l’environnement,…) ont signé la Charte d’engagement Biosphère
Ecotourisme.
La Charte, reconnue par l’Unesco, formalise les engagements pris envers la réserve de biosphère par toute
structure touristique locale, notamment en termes de
réduction des impacts sur l’environnement, de sensibilisation du public, de contribution à l’économie locale ou
encore de valorisation du patrimoine.
La Charte s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue et vise avant tout à valoriser les acteurs
locaux œuvrant de manière responsable sur le territoire. Chaque année, entre 5 et 10 nouveaux partenaires
viennent enrichir notre réseau.
En 2014, ont intégré le réseau Biosphère Ecotourisme :
Nature Loisir Evasion Top Loisirs Cartographie Orientation Ferme de l’Avenir Cuisine Bourgeoise Le Martingo Spa Ô de Sermaize Canoë kayak, escalade, tir à l’arc, promenade en barque
Animations sportives, canoë kayak
Courses d’orientation à pied et à VTT, cartographie
Hébergement, auberge paysanne, location de salle
Cuisine à domicile, repas et cocktails
Restaurant brasserie, cuisine traditionnelle, produits du terroir
Soins, jacuzzi, sauna, hammam
25 ///
Les Trophées des réserves de biosphère
Les Trophées de la réserve de biosphère, renouvelés
chaque année dans la Réserve de biosphère du Luberon-Lure, arrivent chez nous. Il s’agit d’un concours destiné à récompenser un ou des projets visant à améliorer
les relations entre l’homme et la nature, et à concilier un
environnement sain et une économie locale forte.
Ce concours s’adresse à des personnes physiques ou
morales qui souhaitent mener un projet sur le territoire
de la réserve de biosphère, s’inscrivant dans l’un des
cinq thèmes suivants, correspondant aux enjeux prioritaires pour la réserve de biosphère :
- Maintenir la diversité et la qualité des milieux naturels
- Favoriser une agriculture locale et responsable
- Améliorer la mobilité des personnes
- Développer l’écocitoyenneté
- Innover dans le recyclage des déchets et les énergies
propres
Une dotation de 1000 euros sera accordée à chacun des
lauréats du concours.
Les Trophées des réserves de biosphère visent à identifier, à aider et à promouvoir des initiatives originales
dans le domaine du développement durable, menées par
des acteurs locaux sur les Réserves de biosphère. Le but
est de faire reconnaître leur engagement en faveur de la
biodiversité, de la lutte contre les changements climatiques et plus généralement du développement durable
sous l’égide de l’Unesco.
Le jury des Trophées de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a décerné 3 prix en 2014 :
Les carrés potagers de Bois-le-Roi
Association les Carrés potagers Bacots
Les « carrés potagers » créent naturellement des liens
homme-nature et ont pour objectif de renforcer ces liens
en apportant une meilleure connaissance du monde végétal, des savoir-faire et des traditions de culture locale.
Les membres de l’association souhaitent aussi conforter
leurs connaissances sur le monde végétal, les plantes
locales au territoire et les savoir-faire respectueux de
l’environnement en organisant des conférences et des
ateliers tout public.
Projet de construction d’une maison bioclimatique
dans un lieu permacole
Marc Zischka
Aménagement d’un potager bio en traction par l’âne
Association l’Ânerie Bacotte
Suite à l’expérience acquise sur différents chantiers en
traction âsine, l’association a souhaité créer son propre
potager bio en privilégiant la traction animale, les
cultures associées et la permaculture, dans l’esprit d’un
jardin expérimental.
/// 26
Le projet vise à démontrer que l’homme peut s’intégrer
harmonieusement dans la nature. Par sa dimension expérimentale, il contribue à accroître les connaissances
sur les notions d’écologie pratique et de création de
résilience (alimentaire et énergétique). Le fil conducteur
est une réflexion d’ensemble basée sur un design permaculturel qui associe un projet de construction écologique exigeant une production alimentaire diversifiée et
une production énergétique, le tout sur fond de projet
pédagogique.
créer une dynamique de changement positif pour le territoire
Génération biosphère
et Mines ParisTech ont créé « Génération biosphère », un
projet inter-établissements scolaires qui vise à développer l’éducation au développement durable en favorisant
des projets transdisciplinaires, des échanges entre génération et des rencontres interculturelles. Génération
biosphère est ouvert à tous les établissements scolaires
situés sur le territoire. C’est un collectif d’enseignants
et de parrains (associations, experts….) en coordination
avec la réserve de biosphère, relais d’information du
développement durable localement, où l’on échange des
expériences et où l’on apprend ensemble. En 2014, la réserve de biosphère est intervenue 4 fois (voir calendrier)
au sein d’établissements scolaires touchant approximativement 70 élèves.
Présentation de la réserve de biosphère de FontainebleauGâtinais et des interactions entre l’homme et la forêt dans
une classe de 6e au collège Couperin à Fontainebleau.
Par ailleurs, la réserve de biosphère a accueilli le groupe
pédagogique des réserves de biosphère en mars (voir
chapitre groupe Pédagogie) et elle a participé au conseil
d’administration du lycée François Couperin en tant que
« personnalité qualifié ».
Le Science Tour, en partenariat avec C pas sorcier !
La réserve de biosphère a enfin accueilli des
animateurs en formation des P’tits Débrouillards
dans le cadre du Science Tour, dispositif itinérant
et numérique constitué de bus et de différents
outils pédagogiques, permettant de rendre les
sciences accessibles à tous, tout en s’amusant.
Créée il y a plus de trente ans, l’association
des Petits Débrouillards est aujourd’hui le
premier réseau français de culture scientifique
et technique. Les camions, douze laboratoires
mobiles, sillonnent la France à la recherche des
scientifiques de demain et à la rencontre de tous
les publics, des villages aux grandes villes. La
venues des FabLabs sur roue est un événement
festif, ouvert à tous, pour explorer, dialoguer et
comprendre le monde qui nous entoure.
27 ///
annexes
statut de l’association de gestion de la réserve de biosphère
de fontainebleau-gâtinais
ARTICLE 1- Constitution
Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une
association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret
du 16 août 1901, intitulée : Association de la Biosphère
de Fontainebleau et du Gâtinais.
ARTICLE 7 - Conseil d’administration
L’association est dirigée par un conseil d’administration
composé de représentants des personnes morales, élus
pour 3 années par l’assemblée générale. Les membres
sont rééligibles.
ARTICLE 2 - Objet
Cette association met en œuvre sur le territoire de la
réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais
le programme de l’UNESCO, l’Homme et la Biosphère
(Man and Biosphere – MAB).
Le conseil d’administration choisit parmi ses membres,
au scrutin secret sur demande, à la majorité des suffrages exprimés, un bureau composé de :
1) Un président.
2) Au moins un vice-président.
3) Un secrétaire et, si besoin, un secrétaire adjoint.
4) Un trésorier, et, si besoin est, un trésorier adjoint.
L’existence de l’association est liée à sa reconnaissance
par l’UNESCO de la dite réserve de biosphère.
ARTICLE 3 - Siège social
Le siège social est domicilié au 33 route de la Bonne
Dame, 77300 Fontainebleau.
Il pourra être transféré par décision du conseil d’administration.
ARTICLE 4 - Composition
L’association est composée de personnes morales adhérentes représentées.
ARTICLE 5 - Admission
Pour être membre de l’association, une personne morale doit être agréée par le conseil d’administration qui
soumet la demande à l’assemblée générale.
ARTICLE 6 - Ressources
Les ressources de l’association comprennent :
1) Les cotisations.
2) Les subventions de l’état, de la région, des départements.
3) Des revenus divers et des donations.
Conformément aux exigences du programme MAB, l’association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais se dote d’un conseil scientifique dont les membres
sont agréés par le conseil d’administration.
L’association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais se dote d’un conseil éducation dont les membres
sont agréés par le conseil d’administration.
Le conseil d’administration valide les règlements intérieurs des différents conseils.
ARTICLE 8 - Assemblée générale ordinaire
L’assemblée générale ordinaire comprend tous les
membres de l’association. L’assemblée générale ordinaire se réunit chaque année au moins une fois par an.
Quinze jours au moins avant la date fixée, les membres
de l’association sont convoqués par le président. L’ordre
du jour, arrêté par le président et approuvé par le conseil
d’administration, est indiqué sur les convocations.
Le président, assisté des membres du bureau, préside
l’assemblée et expose la situation morale de l’association.
Le trésorier rend compte de sa gestion et soumet le bilan à l’approbation de l’assemblée.
L’assemblée générale ordinaire, sur proposition du
président, approuvée par le conseil d’administration,
nomme parmi ses membres, les nouvelles personnes
morales composant le conseil d’administration.
/// 28
Annexes
L’assemblée générale ordinaire procède au renouvellement des membres sortants du conseil d’administration.
Les personnes empêchées peuvent délivrer un pouvoir à
un autre adhérent de leur choix.
Aucun adhérent ne peut détenir plus de trois pouvoirs.
Les votes de l’assemblée générale ordinaire sont acquis
à la majorité des suffrages exprimés.
ARTICLE 9 - Assemblée générale extraordinaire
Si besoin est, pour modifier les statuts, ou sur la demande de la moitié plus un des membres inscrits, le
président peut convoquer une assemblée générale extraordinaire, suivant les formalités de convocation prévues par l’article 8.
L’assemblée générale extraordinaire prend ses décisions à la majorité simple des membres de l’association. Si le quorum n’est pas atteint, avec l’accord de la
majorité des membres de l’association présents, le président peut engager un vote par courrier électronique.
Le résultat d’un vote électronique est compté en majorité des suffrages exprimés. Les suffrages doivent être
rendus dans un délai de 10 jours à compter de l’envoi de
la procédure.
ARTICLE 10 - Règlement intérieur
Le règlement intérieur de l’association, ou sa modification, est rédigé par son conseil d’administration et
approuvé, par article, en assemblée générale.
ARTICLE 11- Dissolution
En cas de dissolution de l’association et de son actif, ce
dernier est dévolu conformément à l’article 9 de la loi du
1er juillet 1901 et du décret du 16 août 1901.
Avon, le 3 décembre 2013
Le président
Le Secrétaire
Jean Dey
Benjamin Beaussant
29 ///
Liste des membres du conseil scientifique
Domaines d’expertise
Membres du CS
Compétences
Institution
GOSSELIN Marion
(Présidente)
Biodiversité, écosystèmes forestiers
Université Paris Sud
DUFRENE Éric
Écophysiologie végétale, écosystèmes
forestiers, télédétection, mammologie,
batrachologie, entomologie, bilan
carboné
SIBLET Jean-Philippe
Biodiversité, protection espaces
naturels, ornithologie
SPN/MNHN
Agronomie,
sylviculture
VIAUX Philippe
Agronomie, entomologie
Arvalis
Hydrologie
POULIN Michel
Hydrogéologie, hydromécanique
Mines ParisTech
AMAT Jean-Paul
Biogéographie, histoire des forêts,
histoire militaire
Université Paris-4 Sorbonne
SIMON Laurent
Géographie
LADYSS
GODARD Vincent
Géomatique
MSH Paris Nord
FRAILE Patricia
Génie des procédés, développement
durable
Mines ParisTech
MANCERON Vanessa
Sociologie comparative
CNRS/Univ. Nanterre
NOUGAREDE Olivier
Sociologie rurale, paysans, agriculteurs,
forestiers
Inra
RAYMOND Richard
Relations biodiversité agriculture
société
CNRS/LADYSS
ROUE Marie
Anthropologie de la conservation
MNHN
Économie de l’environnement.,
évaluation biens et services non
marchands, territoire
C3ED Univ. Versailles
NOEL Jean-François
Biodiversité
et écosystèmes
Géographie
Écologie industrielle
et urbaine
Sciences sociales
Sciences
économiques
BABIN Didier
Membres de droit
Invité permanent
/// 30
ECHASSOUX Anna
MARTIN Jean-Michel
IRSTEA
Comité MAB, Président
Coordination
EMERIT Alexandre
Écologie, responsable pôle environnement PNR du Gâtinais français
PNR Gâtinais français
LOISON Odile
Écologie forestière
Station de biologie végétale et
d’écologie forestière de Fontainebleau,
Université Paris-7 Diderot
BEAUSSANT Benjamin
Sylviculture
Office national des forêts
RENAULT Olivier
Biodiversité
Direction de l’eau et de l’environnement,
CG77
Annexes
RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU Conseil
éducation et citoyenneté
Préambule
En décembre 1998 a été créée la Réserve de biosphère
de Fontainebleau et du Gâtinais. Elle est animée depuis
mars 2005 par une association de coordination (désignée
ci-dessous « Réserve de biosphère ») regroupant les principaux acteurs de son espace d’influence. Un conseil d’administration (désigné « CA » par la suite), composé de vingt
membres au maximum, se réunit au moins une fois par an
et exécute les décisions prises en assemblée générale.
En 1999 a été créé le Parc naturel régional du Gâtinais français. Il est géré par un syndicat mixte d’aménagement et
de gestion (Smag) – désigné ci-dessous « Parc » – composé
de techniciens regroupés par pôles thématiques. Au niveau
des opérations et projets pédagogiques, une commission
éducation (composée d’élus et de techniciens issus du milieu éducatif) se réunit 3 ou 4 fois par an pour valider les
axes d’action la concernant.
Depuis novembre 2008, la Réserve de biosphère et le
Parc ont institué un « conseil éducation et citoyenneté » commun. Il s’agit d’un organe consultatif, pouvant regrouper une vingtaine de personnes ressources
choisies en fonction de leurs compétences techniques
et éducatives.
Article 1 : Missions
Liées étroitement au territoire, les missions de ce conseil
éducation et citoyenneté, en accord avec le CA de la Réserve de biosphère et le comité syndical du Parc, sont les
suivantes :
- être une force de réflexion, de proposition, d’innovation pour
la Réserve de biosphère et le Parc ;
- être un lieu de mutualisation et de capitalisation d’actions
menées en matière d’éducation aux patrimoines culturels et
naturels, au développement durable et solidaire ;
- inventorier les ressources pédagogiques existantes et les
besoins en matière d’éducation aux patrimoines culturels et
naturels, au développement durable et solidaire ;
- proposer des axes pour la définition d’un projet éducatif
partagé sur le territoire pour tous les publics ;
- proposer des démarches d’apprentissage et des règles
d’éthique dans les actions et les outils pédagogiques de la
Réserve de biosphère et du Parc ;
- décider d’expérimenter et d’évaluer, selon le public et les
objectifs, les actions et les outils pédagogiques proposés
par la Réserve de biosphère ou le Parc ;
- étudier l’adaptation aux spécificités du territoire d’actions
ou d’outils existants en éducation aux patrimoines culturels
et naturels, au développement durable et solidaire.
Article 2 : Les membres
Le conseil éducation et citoyenneté est composé d’une
vingtaine de membres permanents choisis pour leurs compétences et venant d’horizons différents. Ces membres
sont des personnes ressources issues des communautés
éducatives locales, départementales et régionales (établissements publics ou privés, universités, associations…).
Ce conseil est animé par un président.
Un suppléant pourra être nommé à compétences équivalentes, en cas d’empêchement d’un des membres. Cette
nomination devra être validée par le CA de la Réserve de
biosphère et le comité syndical du Parc.
Les chargés de mission éducation de la Réserve de biosphère et du Parc sont membres de droit.
Article 3 : Admission et démission des membres
Les membres du conseil éducation et citoyenneté sont désignés par le CA de la Réserve de biosphère après consultation du comité syndical du Parc pour trois ans renouvelables.
Le conseil, par son président, peut proposer un nouveau
membre au CA de la Réserve de biosphère et au comité
syndical du Parc.
En cas d’absences répétées non excusées d’un des
membres, il sera procédé à une relance de l’intéressé pour
savoir s’il souhaite démissionner. Faute de réponse de sa
part, le conseil prendra acte de sa démission.
Toute démission volontaire devra être signalée par l’intéressé au président du conseil éducation et citoyenneté.
Article 4 : Le président et le vice-président
Le président est élu par le conseil éducation et citoyenneté
parmi ses membres. Son élection est approuvée par le CA
de la Réserve de biosphère après accord du Comité syndical du Parc. Il valide l’ordre du jour des séances plénières
proposé par les chargés de mission éducation de la Réserve
de biosphère et du Parc. Il anime les réunions et présente
au conseil éducation et citoyenneté les comptes rendus de
séance qui sont approuvés ensuite à la majorité.
Le président du conseil éducation et citoyenneté peut représenter le conseil aux réunions du CA de la Réserve de biosphère et de la commission éducation du Parc.
Un vice-président est élu par le conseil éducation et citoyenneté. Il a pour fonction d’assister le président dans ses
missions et de le représenter en son absence.
Les mandats du président et du vice-président sont de trois
ans renouvelables.
31 ///
En cas d’empêchement définitif ou de démission du président, le vice-président assure l’intérim jusqu’à élection d’un
nouveau président.
Article 5 : Fonctionnement
Le conseil éducation et citoyenneté se réunit au moins trois
fois par an sur convocation de son président.
Un ordre du jour est adressé au moins trois semaines avant
la réunion à chacun des membres du conseil éducation et
citoyenneté.
La date de la prochaine réunion est arrêtée lors de la réunion
en cours.
Les dossiers transmis pour avis au conseil éducation et
citoyenneté doivent s’inscrire prioritairement dans un cadre
pluridisciplinaire et local, dans la reproductibilité (transfert
possible à l’ensemble de la population et des territoires),
dans la durabilité au sens où nous l’entendons quand nous
traduisons « sustainable development » et doivent favoriser
l’implication multi-acteurs ou multi-partenaires.
Le conseil éducation et citoyenneté aura toujours à l’esprit
le souci de promouvoir des actions de mutualisation, de
valorisation et de restitution auprès des acteurs locaux et
des populations.
Si nécessaire, le conseil éducation et citoyenneté prépare
des appels à projets qui seront soumis au CA de la Réserve
de biosphère et au comité syndical du Parc, avant publication. Dans le cadre de ces appels à projets, les porteurs de
projets les soumettent au conseil éducation et citoyenneté
pour avis, et ne participent pas à la délibération du conseil
éducation et citoyenneté.
Le président du conseil éducation et citoyenneté, celui du
CA de la Réserve de biosphère et du comité syndical du Parc
ont la possibilité, selon l’ordre du jour, d’associer occasionnellement, avec voix consultatives, des personnes extérieures aux travaux du conseil éducation et citoyenneté.
Au besoin, le président du conseil éducation et citoyenneté
peut constituer des groupes de travail ouverts à d’autres
personnes que ceux du conseil. Ces séances de groupes
de travail feront l’objet d’un compte rendu lors des séances
plénières du conseil éducation et citoyenneté.
Le secrétariat du conseil éducation et citoyenneté est assuré par les chargés de mission éducation de la Réserve de
biosphère et du Parc.
Article 6 : Modalités de vote
Les avis et résolutions du conseil éducation et
citoyenneté donnant lieu à délibération sont soumis au
vote. Ils sont réputés acquis à la majorité simple des
membres présents et représentés, à condition que leur
nombre soit au moins égal à la moitié du nombre total
des membres du conseil.
/// 32
Article 7 : Saisie
Au moins un mois avant la date de réunion du conseil éducation et citoyenneté, sauf urgence justifiée, le président
de la Réserve de biosphère et le président du Parc peuvent
faire parvenir au président du conseil éducation et citoyenneté directement, ou via les chargés de mission éducation
de la Réserve de biosphère et du Parc, des demandes d’avis
et des propositions d’études en accord avec les missions du
conseil éducation et citoyenneté citées à l’article 1.
Sur proposition de son président, le conseil éducation et
citoyenneté peut se saisir des dossiers de son choix dans
le cadre de ses missions pour la Réserve de biosphère et le
comité syndical du Parc.
Article 8 : Transmission des réflexions
et des conclusions
Les productions du conseil éducation et citoyenneté sont
transmises au CA de la Réserve de biosphère et au comité
syndical du Parc qui en disposent, conformément à la législation en cours.
Article 9 : Modification du règlement intérieur
Le présent règlement intérieur peut être modifié, amendé
ou complété par vote à la majorité simple des membres
présents ou représentés du conseil éducation et citoyenneté. Pour cela un quorum de la moitié est requis. Le règlement modifié doit être soumis au comité syndical du Parc
et au CA de la Réserve de biosphère pour approbation.
En cas de différence de point de vue entre le conseil éducation et citoyenneté, le CA de la Réserve de biosphère et le
comité syndical du Parc, le conseil éducation et citoyenneté
devra élaborer une nouvelle proposition. Au cas où des divergences subsisteraient, le CA de la Réserve de biosphère
et le comité syndical du Parc arrêtent le règlement intérieur
du conseil éducation et citoyenneté.
Annexes
LETTRES d’information 11
Une lettre d’information est envoyée par mail chaque trimestre à plus de 1 500 contacts qualifiés.
33 ///
/// 34
Annexes
35 ///
Crédits photo
Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais
Conception graphique
Isabelle Martija-Ochoa
impression
Chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne
de Fontainebleau et du gâtinais
+33 (0)1 60 70 35 84
[email protected]
http://www.biosphere-fontainebleau-gatinais.fr

réserve de biosphère de fontainebleau

Transcription

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