L`édito - Eitmm.com

Ensemble Immobilier Tour Maine Montparnasse
La Lettre de
L’EITMM
JANVIER 2007
L’édito
Jean-Pierre GRANDE, Président du Conseil Syndical Principal des Copropriétaires
A
près la réflexion..., l’action !
Un an après avoir décidé
du principe du désamiantage total, les copropriétaires de
la Tour viennent de voter le 11 décembre dernier les budgets 2007
qui vont permettre de poursuivre,
en les intensifiant, les opérations
de retrait de ce matériau et la rénovation des équipements techniques.
rieur - ont été engagées afin que
les travaux se déroulent dans les
meilleures conditions.
Des budgets conséquents, portés
à la connaissance des copropriétaires, devront être ainsi confirmés
au début de chacun des prochains
exercices afin de mener à bien ces
opérations jusqu’à leur terme.
Est-ce pour autant que les gestionnaires doivent s’effacer derrière les
techniciens ? Certainement pas,
nous restons vigilants ! Les copropriétaires savent bien que de tels
enjeux financiers peuvent aiguiser des appétits et entendent
bien être en mesure de contrôler,
par l’intermédiaire de leur Conseil
syndical (dont c’est le rôle), d’une
part la pertinence des choix techniques et d’autre part, les coûts. Ils
devront aussi, avec leur Syndic, s’entourer des meilleurs conseils pour
prendre les meilleures décisions.
C’est après avoir pris connaissance
du document «schéma directeur»
qu’ils ont pu prendre ces décisions.
Le Conseil syndical et le Syndic,
désireux de travailler en toute
transparence, ont porté cette information à la connaissance du plus
grand nombre dans un communiqué de presse largement diffusé.
Bien que des études, cette foisci très détaillées, doivent encore
être finalisées, l’action va prendre
le relais de la réflexion.
Des mesures préparatoires – telle
que la mise en place d’un lift exté-
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le Mont Parnasse, au centre de la Grèce,
était la résidence des neuf Muses et
Par ailleurs, des dispositions importantes visant à protéger les
occupants et les visiteurs seront
portées à la connaissance de tous
afin de répondre aux légitimes
attentes en la matière.
d’Apollon, dieu de la clarté solaire, de la
beauté, de la raison et des arts. C’est en
référence à cette montagne qu’au XVIIe
siècle les étudiants parisiens du quartier
latin renommèrent une colline artificielle
faite de gravats et de remblais, située
à l’intersection des actuels boulevards
de Montparnasse et Raspail. L’endroit
était en effet le lieu de leurs rendez-vous
amoureux.
CHIFFRES CLÉS
Les deux sous-stations CPCU (Compagnie
Parisienne de Chauffage Urbain) répondant
aux besoins en chauffage et en eau
chaude de l’Ensemble Immobilier Tour
Maine-Montparnasse viennent d’être ré-
C’est au nom de l’ensemble des
membres du Conseil syndical que
je souhaite donc une très bonne
année 2007 à notre ensemble immobilier mais aussi et surtout à
ses occupants, qu’ils soient copropriétaires, locataires ou visiteurs.
novées. Elles ont aujourd’hui la capacité
d’acheminer plus de 23 MW, soit la
puissance utile au chauffage de 2300
logements collectifs. Les installations
thermiques de la Tour, ce sont aussi plus
de 40 kilomètres de tuyauteries et 15
kilomètres de gaines alimentant un vaste
réseau de 7500 appareils à induction.
N°
3
EITMM • Ensemble Immobilier Tour Maine Montparnasse
La lettre du syndic
Le Dossier
Sécurité optimum pour le désamiantage de la Tour
D
ous sommes sur la bonne voie. L’année 2006
fut celle de l’urgence et de la préparation :
désamiantage et reconstruction des locaux de
production de chaleur de tout l’ensemble immobilier,
dossier de demande de prorogation des délais de
traitement de l’amiante de niveau 3, mise en place
du monte-charge extérieur, canalisation des travaux
privatifs, maîtrise du budget de charges et optimisation
des principaux contrats de prestations (technique,
sécurité, sûreté, accueil, propreté), pilotage de l’étude du
schéma directeur, communication interne et externe...
N
Le schéma directeur permet aujourd’hui d’appréhender,
pour chacun des bâtiments, les investissements incontournables : ceux relatifs au traitement de l’amiante de
niveau 3, mais aussi ceux nécessaires à la rénovation de
certains équipements d’origine. Le document met par
ailleurs en exergue les modernisations nécessaires et les
améliorations à envisager.
Les budgets correspondants étant relativement conséquents, il y a lieu de considérer au mieux les données afin
d’engager un projet qui soit en accord avec les stratégies
patrimoniales des copropriétaires. Il s’agit en effet de
traiter les urgences, mais aussi de réussir à les intégrer dans
un projet rationnel et cohérent d’amélioration globale de
l’ensemble immobilier. Ainsi, parallèlement à la poursuite
de nos opérations de traitement de l’amiante en niveau 3,
nous allons également lancer les études complémentaires
utiles à la fiabilisation des lignes de budgets les plus
conséquentes afin de continuer à éclairer les décisions à
prendre. C’est tout le sens des propositions budgétaires
que nous avons faites pour l’exercice 2007 lors des
dernières Assemblées Générales. Nous remercions une
nouvelle fois l’ensemble des Copropriétaires de souscrire
à ce projet et de nous avoir accordé confiance et soutien.
L’année 2007 sera celle de l’action et de la maturation du
projet. Mais pas seulement ! Il s’agira aussi d’approfondir
des sujets tout aussi utiles que la maîtrise des charges, la
définition des enjeux d’économies de fluides et d’énergie,
les enquêtes de satisfaction sur les services, le confort et
l’information de nos occupants.
Xavier LORENZO
Directeur Opérationnel de l’EITMM
(Icade Gestion Tertiaire)
LA LETTRE DE L’EITMM - N°3 - JANV 07
e complexes études préalables ont été menées pour
structurer le désamiantage et
la modernisation de la Tour Montparnasse en site occupé. Les copropriétaires de l’Ensemble Immobilier et
leur Syndic se sont fait assister par de
nombreux ingénieurs et architectes
afin d’assurer la maîtrise du risque,
des études de faisabilité à la détermination des séquences d’action. Le principe du désamiantage en milieu occupé
a été validé par l’administration (arrêté
préfectoral n°2006-179-2 du 28 juin
2006).
systèmes de filtres à très haute efficacité bloquant les poussières d’amiante
mais aussi les bactéries et les moisissures. Des dispositifs semblables sont
utilisés dans la construction électronique et les blocs chirurgicaux.
Le désamiantage n’est pas une affaire
d’amateurs mais de professionnels,
les opérations font donc appel à un
personnel rigoureusement formé et
disposant d’une qualification spécifique obligatoire.
Enfin, et c’est une
“la multiplication des mesures spécificité propre
En amont de
à la Tour, le pôle
doit être comprise comme
chaque chantier,
Prévention Amianl’application responsable et te Environnement
le plan de retrait
des matériaux sévère du principe de précaution” coordonne les difamiantifères est
férentes actions
transmis à la CRAMIF (Caisse Régio- en matière d’hygiène, de sécurité
nale d’Assurance Maladie), l’Inspection et d’environnement. Principal poste
du Travail, l’OPPBTP (Organisation de d’écoute et de contrôle des opéraPrévention Professionnelle pour le tions de désamiantage et de moderBâtiment et les Travaux Publics), ainsi nisation des locaux, il contribue ainsi à
qu’au médecin du Travail et au CHSCT l’amélioration continue de la sécurité
(Comité d’Hygiène de Sécurité et des sur le site. Le pôle diffuse informations
Conditions de Travail) de l’entreprise et conseils à tous les copropriétaires,
retenue pour les travaux. Ce docu- chefs d’établissements, occupants et
ment décrit la nature des travaux, entreprises amenés à intervenir dans
l’analyse des risques, les procédures les bâtiments.
et le plan de contrôle aux organismes
de prévention pour observations et Si l’amiante n’est en aucun cas en conavis formels.
tact direct avec les occupants de la
Tour, la multiplication des mesures de
Lorsqu’un chantier démarre, les zones contrôle doit être comprise comme
à risques sont clairement identifiées, l’application responsable et sévère du
balisées et rendues étanches par un principe de précaution.
système de confinement strict qui
s’opère selon deux modes distincts
(le confinement statique et le confinement dynamique). Les zones de
traitement ainsi que les surfaces qui
leur sont attenantes font l’objet d’une
surveillance particulière.
La qualité de l’air de l’EITMM est contrôlée de façon quasi permanente par
près de 900 mesures annuelles, soit
près de 3 par jour en moyenne, archivées et accessibles aux occupants.
L’Ensemble est par ailleurs équipé de
EITMM • Ensemble Immobilier Tour Maine Montparnasse
r
Interview
Jacques HORNEZ, gérant de la SCI Philgen
C
omment la copropriété a-t-elle
géré le dossier amiante ? Très bien.
Nous étions déjà, au début de l’année
2005, en train de réfléchir au désamiantage
des parties communes de la Tour, avec pour
priorité la sécurité des personnes. Nous
avons eu - et avons encore - énormément de
réunions pour définir le plan de marche du
Hausse de fréquentation
à Montparnasse 56
M
ontparnasse 56 se porte bien. Preuve en est les derniers chiffres de
fréquentation de l’étage touristique.
En 2006, ce sont près de 500 000 visiteurs qui
sont venus admirer l’une des plus belles vues
de Paris, soit une hausse de plus de 5% par
rapport à 2005. Patrick Abisseror, le Directeur
général de Montparnasse 56 se félicite ainsi
d’achever l’année 2006 avec un chiffre d’affaires
de 3,5 millions d’euros (+ 10%). Pourtant, ce
n’était pas gagné d’avance. «A la fin mars
2006, nous affichions une baisse de 20% de
la fréquentation», mentionne M. Abisseror. Et
de poursuivre : «nous avons essuyé de grosses
secousses en 2005 : l’annonce de la présence
d’amiante et les émeutes des banlieues. Entre
fin 2005 et mars 2006, nous n’avions plus
de visiteurs japonais, américains ou encore
allemands». Une situation plus qu’alarmante
sachant que 80% des visiteurs sont étrangers !
Toutefois, pour le Directeur général, ces crises
successives et l’amiante en particulier ont
contribué à faire prendre conscience à l’EITMM
que «la Tour vivait trop repliée sur elle-même».
A présent, l’objectif est d’attirer à nouveau les
touristes. Et pour y parvenir, le Directeur général
ne ménage pas sa peine : relookage de son site
Internet qui accueille plus de 7000 visiteurs par
semaine, organisation d’évènements comme
une chasse aux trésors aux vacances de la
Toussaint ou encore, un concert de gospel en
décembre. Les actions marketing mises en place
ont payé. Les touristes étrangers reviennent en
masse. En 2007 par exemple, 250 groupes de
visiteurs chinois vont venir admirer la vue de
Paris à 360 degrés, un chiffre qui devrait tripler
en 2008. Pour Patrick Abisseror, Montparnasse
56 s’impose de plus en plus comme un lieu
incontournable du tourisme parisien.
désamiantage. Pour nous aider, nous avons
mandaté un nouveau syndic, Icade Gestion
Tertiaire, qui a une grande expérience du
désamiantage en site occupé, à la Défense
notamment. Xavier Lorenzo et son équipe
ont immédiatement mis en place les moyens
humains nécessaires à la réalisation du plan.
Cela n’a pas du tout été «Apocalypse Now»
comme certains auraient pu le craindre.
Dans quel esprit les réunions entre les
copropriétaires se sont-elles déroulées ?
Nous voulions une adhésion totale de tous
les copropriétaires aux décisions, comme
dans une grande famille. Nous avons donc
fait le choix de tenir compte de l’avis de tous,
quelque soit le nombre de tantièmes détenu
dans la Tour, sur le principe «Un homme,
une voix». Je suis convaincu que la force
d’une chaîne est celle de son maillon le plus
faible. Les réunions se sont donc toujours
déroulées dans le calme et le respect mutuel.
Cette manière de fonctionner a permis de
souder véritablement la copropriété vers un
objectif commun : la sauvegarde de la Tour.
Quelles leçons avez-vous tirées des premières opérations de désamiantage de la Tour ?
Je pense que cela a accru notre vigilance et
notre volonté de contrôle sur les décisions
concernant cet immeuble exceptionnel. De
fait, nous avons gagné en technicité sur le
dossier amiante, ce qui se révèle extrêmement
utile pour mener à bien nos opérations de
rénovation. La SCI Philgen et ses gérants ont
toujours cru en la Tour, dès son origine, puisque
nous avons acheté les premiers étages sur plan.
Avec un nouvel étage récemment acquis, nous
détenons 20% de la Tour. A ce titre, nous sommes
heureux que l’Ensemble Immobilier ait réussi à
conjuguer l’investissement financier et le capital
humain. Aujourd’hui, plus que jamais, nous
avons confiance en l’avenir de notre bâtiment.
La police plus rapide que les pompiers
L
es pompiers de la Tour Montparnasse ont organisé en décembre dernier un challenge sportif
entre les pompiers de la caserne de Port-Royal et la police des carrières. Le défi, monter
le plus rapidement possible les 1000 marches menant au 56ème étage. Six pompiers et six
policiers, ainsi que deux haut gradés, se sont ainsi affrontés, s’élançant deux par deux toutes les
deux minutes. L’histoire ne retiendra que le temps des vainqueurs, les policiers, qui ont établi un
record de 6 minutes et 17 secondes. Les pompiers, vaincus, ont toutefois une excuse. La veille,
ils avaient fêté dignement la Sainte Barbe ! Qu’importe, l’émulation étant primordiale entre les
différents corps de sécurité, l’objectif était de renforcer la cordialité entre pompiers et policiers !
Flash Info
L
e CRIPS (Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida) et le GEPS (Groupement
d’Etudes et de Prévention du Suicide) organisent jusqu’au 28 février 2007 un concours d’idées
de courts métrages contre les discriminations. Les participants sont appelés à présenter des
idées originales de scénarios pour réaliser des films de 2 à 4 minutes maximum, destinés à être
diffusés sur les chaînes de télévision et dans les salles de cinéma. Les idées de scénarios peuvent
être présentées à titre individuel ou en équipe. Votre proposition de scénario (en quatre pages
maximum et accompagnée d’une note d’intention d’une page) devra préciser le déroulement de
l’action et le comportement des personnages. Les dossiers doivent être envoyés ou déposés au
CRIPS, Concours «Scénarios contre les discriminations», Tour Maine-Montparnasse, BP 53, 75755
Paris Cedex 15, ou par mail à l’adresse [email protected]. Pour en savoir plus :
http://www.contrelesdiscriminations.fr
LA LETTRE DE L’EITMM - N°3 - JANV 07
EITMM • Ensemble Immobilier Tour Maine Montparnasse
Le Portrait
Frédéric TISSIER,
responsable général
de la sécurité incendie
D
émarche dynamique, sourire franc,
carrure de rugbyman, accent toulousain, aficionado du film «Les Tontons
flingueurs», l’ancien pompier professionnel
Frédéric Tissier est un personnage incontournable de l’Ensemble Immobilier. Responsable
général de la sécurité incendie de l’EITMM,
Frédéric Tissier est en permanence sur le quivive tout comme les 54 pompiers de l’entreprise Prened Sécurité. Sa bonne humeur
quotidienne, Frédéric l’explique simplement :
«Les pompiers peuvent vivre des situations
tellement graves que, du coup, ils relativisent
énormément et ne se prennent pas la tête
avec les contrariétés de la vie quotidienne.
Le rire est essentiel pour évacuer le stress, et
c’est ce qui explique pourquoi les pompiers
sont des gens heureux». Forcément, son
style de management s’en ressent : sens
aigu de l’équipe et franche camaraderie.
Haut et fort, Frédéric affirme n’être rien sans
ses équipes : «J’ai le beau rôle, je m’occupe
des relations avec les personnalités de la
Préfecture ou de la commission de sécurité,
mais notre prestataire fait un travail d’abeille,
parcourant inlassablement les 300 000 m2 de
l’EITMM pour vérifier toutes les installations.
Dans la ruche, je suis juste la reine !» Dans
la réalité, l’homme gère son service comme
un entraîneur fait jouer une équipe de
rugby ! Solidarité, confiance, respect sont ses
maîtres mots : «Chaque gars a une mission
qu’il connaît. Lors d’une intervention, on
doit pouvoir accorder une confiance totale
à l’autre, se protéger mutuellement, comme
au rugby». Frédéric est très fier de ses «gars»,
qui le lui rendent bien : il n’y a quasiment
aucun turn-over. Et pour entretenir la cohésion du groupe, il a évidemment monté
sa propre équipe de jeu à XV, composée
de pompiers et d’agents de sécurité de la
Tour, avec entraînement tous les dimanches
matin ! Au-delà du rugby et de son travail,
l’homme aime par dessus tout se ressourcer
à Toulouse avec sa famille et... son violon. Il
a découvert l’instrument un peu par hasard :
«il était au-dessus de l’armoire de ma mère,
elle me l’a donné pour m’occuper le mercredi
matin car j’étais un gamin un peu terrible».
L’ancien pompier-rugbyman maniant l’archet
avec douceur et doigté, une vision à laquelle
ceux qui le connaissent ne s’attendaient
peut-être pas !
Hommage
à Jean-Claude Aaron,
promoteur de la Tour
Le père de la Tour Montparnasse
s’est éteint en décembre, à l’âge de 90
ans. Résistant engagé, il était à l’origine du réseau de renseignements
Masséna durant l’occupation. JeanClaude Aaron a aussi été un véritable
acteur de la reconstruction de l’aprèsguerre. Constructeur-promoteur depuis
1951, il a relevé le défi d’associer 31
compagnies d’assurances et mutuelles pour financer la Tour dont la construction a été achevée en 1973. Plus
tard, au début des années 1990, il fut
également le promoteur du centre
d’affaires de Bercy. Homme d’affaire
accompli, Jean-Claude Aaron détenait
par ailleurs une partie du capital des
casinos de Divonne-les-Bains (Ain) et
d’Enghien-les-Bains (Val d’Oise), repris
ensuite par le groupe Barrière. Il était
Commandeur de la Légion d’honneur,
titulaire de la Croix de Guerre et de la
Rosette de la Résistance.
L’esprit des Montparnos toujours vivant
P
aris, ville des arts, n’a eu de cesse d’attirer des artistes.
En mal d’ateliers à prix dérisoires, ils se tournèrent
vers le quartier Montparnasse, encore populaire, un
peu défraîchi mais central. Le quartier connut son apogée
dans les années 20, devenant la plaque tournante de l’art
et de la modernité. Pour ne citer qu’eux, Pablo Picasso,
Apollinaire, Gauguin, Matisse, Sartre et Simone de Beauvoir
vinrent fouler les pavés de nos rues. Peintres, sculpteurs,
photographes, qu’on appelait les «Montparnos», vont rapidement instaurer une vie de créativité, d’échanges et
de fêtes autour de deux fameux bars : le Dôme qui ouvre
dès 1897 et la Coupole créée en 1927, toujours ouverts
aujourd’hui. Peu argentés et affamés, nombre d’artistes
paieront leurs repas avec des toiles, donnant ainsi aux
cafés des allures de galeries d’art improvisées. Les soirées
nocturnes des Montparnos devinrent vite légendaires dans
les années folles. Marc Chagall, peintre biélorusse, avouait
aller à Montparnasse pour «pêcher honteusement». Quant
au poète français Max Jacob, il écrivait que «le soleil de l’art
brillait seulement sur Paris». Cette époque faste vit toujours
à travers le musée du Montparnasse et l’Académie de la
Grande Chaumière où les artistes amateurs peignent leurs
modèles, perpétuant ainsi l’esprit créatif du quartier.
La Lettre de l’EITMM, n° 3 • janvier 2007
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