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tive comprend également un très beau salon, l’endroit le plus
cosy de l’hôtel avec des fauteuils en velours marron et curry, des
vues sur le CBD, des divans et une salle de réunions. La Moonlight-Suite est la suite la plus impressionnante : bureau de président, fauteuil en cuir chocolat, une salle à manger trop sérieuse,
mais parfaite pour des réunions et une colossale salle de bains
aux baies vitrées teintées : Pékin est à vos pieds. Pour émerveiller
les papilles, les deux restaurants ont chacun leurs atouts. À la
grilladerie The Cut – le restaurant international du 2e étage – le
filet de bœuf d’Australie fond comme du beurre sur la langue,
mais ne ratez surtout pas le Peking Roast Duck (le fameux canard
laqué) du restaurant asiatique Lunar 8. Préparé à la manière traditionnelle, donc cuit à point derrière un feu à bois, et découpée
devant le client, c’est l’un des meilleurs de Pékin, servi, comme il
se doit, avec les crêpes, les légumes taillés en allumettes et la
sauce brune.
Moins formel, le Peace Hotel de Shanghai est aussi plus glaet une des places financières les plus importantes du monde.
mour et plus extravagant. Un mythe. Dans son légendaire JazzAvec ses 12 étages et son toit vert en cuivre, l’hôtel fut la preBar, les mêmes musiciens, aujourd’hui octogénaires et un peu
mière tour de Shanghai lors de son ouverture, en 1929, par Sir
fatigués, soufflent depuis trente ans leur old jazz dans une amEllice « Victor » Sassoon, homme d’affaires issue d’une famille de
biance insouciante et festive. Le Peace Hotel a une telle réputabanquiers juifs. Il a d’abord vécu en Inde, puis à Shanghai, où il a
tion historique que même les provinciaux chinois de passage à
défendu les intérêts occidentaux.
Shanghai ne ratent pas l’occasion de se faire photographier deCe charmant globe-trotter et ce bon vivant, toujours équipé
vant l’une des cinq portes à tambour.
d’un appareil photo, occupa lui-même le 11e étage et donna de
somptueuses réceptions au Peace Hall, qu’on peut toujours louer
L’entrée historique se situe côté Bund, cette célèbre artère le
pour des réunions. C’est aussi ici que Marlène Dietrich donna
long du fleuve Huangpu qui reliait, à la fin du XVIIIe siècle, les
concessions internationales. « Toutes les entredes récitals, chantant debout à côté du piano noir.
prises et les banques voulaient avoir un siège au
Les rénovations achevées en 2010 n’ont pas
La Cathay Pacific
Bund, parce que chacune disposait ainsi d’un quai
effacé ce passé. Le parquet en lamelles de 3 cm,
Ouverte fin 2010, la compagnie
Cathay Pacific a ouvert
sur le Huangpu », explique Jenny Laing-Peach,
taillées à la main, chante toujours sous les pas
à l’aéroport de Hong Kong son
l’historienne de l’hôtel. Mais pour des raisons de
de danse. Comme dans une nef centrale, d’imnouveau salon « The Cabin »,
« feng shui », cette porte qui fait face au fleuve
menses lustres Art déco sont suspendus au plaréservé aux passagers
de Première Classe et de Classe
reste fermée. On ne l’ouvre que rarement pour
fond noir, beige, doré. « L’hôtel avait pour objectif
Affaires. Il est équipé d’un resdes événements importants, comme, en 1998,
d’être une pièce maîtresse de l’Art déco. Comme
taurant, d’un salon et d’un
pour l’accueil de Bill et Hillary Clinton, qui sont
New York, Chicago et Miami, Shanghai était à
espace avec 11 ordinateurs
connectés à Internet et on
de fidèles clients. Un séjour au Peace Hotel eml’époque une des villes Art déco du monde… », soupeut également y prendre
barque forcément au voyage dans le passé.
ligne Jenny Laing-Peach.
une douche ou se retirer dans
En 1860, Shanghai était la plaque tournante
Lors de l’ouverture, l’hôtel, dans lequel Charune cabine « day-break » afin de
de l’Occident en Asie, un port incontournable
lie Chaplin occupa la chambre 519, en 1936, fut
se détendre un peu en solitaire.
COMMERCE INTERNATIONAL
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N°81 - JANVIER 2012