arthur h - Aoura.com

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ARTHUR H
Babalove – 17 octobre 2011 / Biographie
Baba love. Un titre qui sonne comme une ode à l’amour. Dans sa quarantaine, Arthur H nous livre un
album aussi mature qu’audacieux. Mu par un désir impératif de liberté, il a largué les amarres, monté sa
propre boîte de production et d’édition, changé de musiciens, confirmant sa réputation d’ovni musical,
aventurier tous risques.
La musique est là, sobre, élégante, moderne, classieuse. Pour ce faire, une équipe de choc. Le jeune
Joseph Chedid à la guitare, une section rythmique infernale tenue par Aymeric Westrich et Alexander
Angelov des groupes Aufgang et Cassius accompagnés de Vincent Taurelle, entre autre pianiste du
groupe Air. Le tout réalisé par Arthur H et Derya Uzun, son compagnon de son. Enregistrement à la
cosaque, sur bandes analogiques au Studio Black Box. Un Steinway, un Yamaha, un Vox Electra,
l’orgue des Doors, Un Rhodes 1974 et un Mellotron antédiluvien, le sampler des sixties. Un son pur et
organique, un espace musical libre où il fait bon s’abandonner.
Arthur H se balade, il se perd et on le suit, toujours plus loin. Il nous livre la quintessence de ce qu’il sait
faire le mieux, de la poésie avec de la musique. Pas de consensus, pas de faux-semblants, pas
de sentimentalisme gratuit, juste une livraison immédiate d’émotions pures. Les ingrédients : de l’amour,
de l’art, de l’humour, des voyages, du sexe.
Équipe de choc, invités d’honneur. Jean-Louis Trintignant, qu’on ne présente plus, Saul Williams,
chanteur poète américain considéré comme l’une des grandes figures du hip-hop soul, la délicieuse et
très solaire Izia et la mystérieuse Claire Farah.
La voix d’Arthur est complètement libérée, chaude, légère, vivante, passant sans difficulté du grave à
l’aigu, avec une diction précise et efficace. La langue française vit et vibre dans le palais ultrasensible de
notre French cow-boy. Comme dans Prendre corps, un poème fleuve de Ghérasim Luca, un délire
sexuel porté à l’incandescence digne des meilleurs Gainsbourg. Ou encore L’Ivresse des hauteurs, un
conte fantastique et mystique porté par les timbres hypnotiques de Trintignant et de H. Des mots qui
sonnent, des mots qui claquent, en français comme en anglais. On n’a jamais entendu rapper Arthur
avec une telle puissance sur Basquiat, un hip-hop funk-rock bâtard sur le peintre rock-star où sa voix se
marie à la perfection avec celle du grand Saul Williams, un des inventeurs du slam new-yorkais.
L’Homme du Monde a grandi et Adieu Tristesse semble loin derrière nous, du coup Baba Love nous
communique une joie explosive, une quête du sentiment amoureux, un abandon heureux. C’est La
Beauté de l’amour, L’Ivresse des hauteurs, l’Arc en ciel, Un rayon de soleil, c’est BABA LOVE !
Melinda Brosse

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