Télécharger l`article

Transcription

Télécharger l`article
Editorial
RMC-2013-1 EDITORIAL
D
ans cette nouvelle édition, nous nous poserons des questions
fondamentales comme le fait d’être obligatoirement à jeun ou non
avant d’être opéré?
Quelles sont donc ces théories de Claude SPICHER appliquées en ergothérapie dans le service de réadaptation externe du site de Vésale?
Nous parlerons du rôle fondamental de l’infirmière hygiéniste dans la conception du nouvel hôpital Marie Curie du CHU de Charleroi.
Une complication d’un cas clinique rencontré aux Soins Intensifs sous la forme d’un quizz viendra aiguiser notre attention à propos des clichés radiologiques.
Nous donnerons l’opportunité à un jeune étudiant en Médecine de présenter
un sujet intéressant concernant les abcès pulmonaires.
Au nom de l’équipe rédactionnelle,
je vous souhaite une année 2013 dense en perspectives de toutes sortes !
Nous souhaitons poursuivre ce projet grâce à votre collaboration, à vos plumes !
« Le Grand Hornu »
Docteur Olivier GILBERT,
Rédacteur en Chef RMC
Béatrice POL,
Secrétaire RMC
RMC-2013-1 1
p1
Editorial 2013-1
RMC numéro 2013-1
Au sommaire
« Le jeûne préopératoire : qu’en est-il aujourd’hui ? »
BAZIN Emilie, BIALOBRZESKI Mélissa,
Service Diététique - CHU de Charleroi
L’ergothérapie à la pointe du progrès dans le service de
réadaptation externe du site de Vésale : la rééducation
sensitive suivant les théories de Claude SPICHER
Catherine Couvreur - Ergothérapeute RS certifiée CREA - HELB
Unité d’ergothérapie externe - CHU A. Vésale
Infirmière hygiéniste hospitalière dans l’équipe de
Conception Construction d’un nouvel hôpital
Françoise CHERON
Département infirmier- Equipe Conception Construction
QUIZZ
Docteur Patrick BISTON
Chef de service des Soins Intensifs - CHU de Charleroi
Lung Abscess: place of surgery
Docteur Alain PALEM*, Monsieur Francois DACHY**
Pneumologie, Centre Hospitalier de Wallonie picarde*
Etudiant en Médecine, 2ème master UCL**
« Le Grand Hornu »
RMC-2013-1 1
p2
Article d’intérêt général
« Le jeûne préopératoire :
qu’en est-il aujourd’hui ? »
BAZIN Emilie, BIALOBRZESKI Mélissa,
Service Diététique - CHU de Charleroi
INTRODUCTION
J
usqu’à ce jour, le jeûne préopératoire débutait la veille d’une intervention. Cependant, bien
que le précepte “rien par la bouche après minuit” soit toujours une pratique courante, une nuance
est à apporter entre l’ingestion de solides et de certains liquides.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
POURQUOI INSTAURER UN JEÛNE ?
E
n 1946, les travaux de MENDELSON [9] ont mis en évidence le risque d’inhalation du
contenu gastrique chez les patients inconscients ou anesthésiés.
Depuis lors, le principe de prudence « nihil per os » la veille d’une intervention était de rigueur.
Aujourd’hui, ce principe est toutefois à nuancer car il ne tient pas compte d’éléments essentiels :
⇒ la vitesse de la vidange gastrique est différente selon les aliments.
Une distinction est à établir entre les aliments solides et les liquides clairs [16] (cf. figure 1).
Plusieurs situations cliniques peuvent
influencer la vitesse de la vidange gastrique : l’âge du patient (enfants, personnes âgées), les troubles digestifs (tels
que achalasie, sténose du pylore, antécédents de chirurgie digestive haute,..),
les troubles neurologiques (tels que maladie de Parkinson, tétraplégie,…), le
diabète, le tabagisme, la médication importante, la prise de boissons alcoolisées, … [1,2,4,6,10,15]
RMC-2013-1 1
p3
Article d’intérêt général
RISQUES PRE- OU POSTOPERATOIRES LIES AU JEÛNE
Q
uel que soit l’âge du patient, le jeûne préopératoire prolongé ne peut pas garantir la vacuité gastrique [17]. Associé à des perturbations physiologiques et psychologiques, il a souvent des
effets délétères sur l’état de santé des patients, aura des conséquences avant et après l’intervention et il entraîne certains inconforts pour le patient. [2,3,12,14]
En effet, le jeûne préopératoire prolongé influence plusieurs paramètres.
Il diminue le bien-être général du patient en augmentant la sensation de faim, de soif, de sécheresse buccale et en favorisant la survenue de nausées et vomissements en postopératoire. [4,8]
Des études [11,12] ont démontré qu’il n’y a pas de différence significative concernant le résidu
gastrique et le pH du liquide gastrique entre un groupe de patients pratiquant le jeûne préopératoire classique et un groupe de patients recevant des liquides clairs sans restriction jusqu’à 2
heures avant l’opération.
En plus du risque de déshydratation et de dénutrition en période pré- et postopératoire, il
entraîne des perturbations métaboliques, telles que l’insulino-résistance, la mobilisation du glycogène hépatique ou musculaire pour maintenir la glycémie, des hyperglycémies en phase postopératoire,… [2,6,14]
Tous ces facteurs seront amplifiés par l’intervention.
LE JEÛNE EN PRATIQUE…
A
ctuellement, un consensus semble établi autour de recommandations pratiques
lignes directrices sont reprises dans le tableau de la page suivante (cf. tableau I).
[2] dont
les
En outre, d’autres données existent quant à la composition des liquides clairs pris en préopératoire. En effet, les liquides clairs, contenant des glucides, consommés avant une intervention semblent avoir une action positive sur l’insulino-résistance, la sensation de soif et la balance azotée.
[1,5,6,7,10]
Fortes de ces observations, certaines firmes commercialisent des produits adaptés aux besoins
préopératoires (liquide contenant uniquement du glucose) à consommer jusqu’à 2 heures avant
l’intervention. Mais ces solutions peuvent également être préparées artisanalement (mélange
d’eau + sucre) en respectant la dilution recommandée de 12,5% de glucose. Cette charge glucidique induit une réponse insulinique identique à celle d’un repas et permet d’éviter une hyperglycémie. [1,5,6,10,13] Nous pouvons aussi avoir recours à certaines boissons sucrées non gazeuses du
commerce.
RMC-2013-1 2
p4
Article d’intérêt général
Il existe également des recommandations spécifiques à l’enfant selon les différentes tranches
d’âge. [11,14]
De manière générale, le lait maternel permet une vidange gastrique plus rapide que les préparations pour nourrissons [7] (cf. tableau II).
RMC-2013-1 3
p5
Article d’intérêt général
A
u vu des parutions scientifiques, les méfaits d’un jeûne préopératoire prolongé sont clairement établis.
Au final, il est donc conseillé de poursuivre l’alimentation et l’hydratation du patient
le plus longtemps possible avant l’intervention en suivant ces précautions
d’usage :
- 6 heures pour les repas solides et liquides
- 2 heures pour les liquides clairs.
Ceci permet d’améliorer le confort des patients et de réduire les effets métaboliques délétères d’un jeûne prolongé.
BIBLIOGRAPHIE
1. Brock-Utne JG. Clear fluids, not breakfast, before surgery. Acta Anaesthesiol Scand. 1996
May;40(5):507-8.
2. Chambrier C., Stark F., Recommandations de Bonnes Pratiques Cliniques sur la Nutrition Opératoire. Actualisation 2010 de la conférence consensus de 1994 sur « la Nutrition Artificielle préopératoire en Chirurgie Programmée de l’Adulte », Nutr Clin Metab, 2010, 24, 145-156).
3. Coti-Bertrand P., Bachman P., Petit A., Sztark F., Prise en charge nutritionnelle périopératoire,
Nutr Clin Metab, 2012, 24, 167-172.
4. Engelhardt T, Strachan L, Johnston G. Aspiration and regurgitation prophylaxis in paediatric
anaesthesia. Paediatr Anaesth. 2001 Mar;11(2):147-50.
5. Hausel J, Nygren J, Lagerkranser M, Hellström PM, Hammarqvist F, Almstrom C, Lindh A,
Thorell A, Ljungqvist O. A carbohydrate-rich drink reduces preoperative discomfort in elective surgery patients. Anesth Analg 2001;93:1344-50
RMC-2013-1 4
p6
Article d’intérêt général
9. Mendelson CL. The aspiration of stomach contents into the lungs during obstetric anesthesia.
Am J Obstet Gynecol 1946;52:191-205.
10. Nygren J, Thorell A, Jacobsson H, et al. Preoperative gastric emptying. Effects of anxiety and
oral carbohydrate administration. Ann Surg 1995 ; 222 : 728-34.
11. Phillips S, Daborn AK, Hatch DJ. Preoperative fasting for paediatric anaesthesia. Br J
Anaesth. 1994 Oct;73(4):529-36. Review.
12. Phillips S, Hutchinson S, Davidson T. Preoperative drinking does not affect gastric
contents.Br J Anaesth. 1993 Jan;70(1):6-9.
13. Practice guidelines for preoperative fasting and the use of pharmacologic agents to reduce
the risk of pulmonary aspiration : application to healthy patients undergoing elective procedures: a
report by the american society of anesthesiologists task force on preoperative fasting. Anesthesiology 1999;90:896-905.
14. Veall GR, Floor K, Dorman T. Prolonged starvation in paediatric surgery. Anaesthesia. 1995
May;50(5):458-60.
15. Sakai T, Planinsic RM, Quinlan JJ, et al. The incidence and outcome of perioperative pulmonary aspiration in a university hospital: a 4-year retrospective analysis. Anesth Analg 2006 ; 103 :
941.
16. Soreide E, Eriksson LI, Hirlekar G, et al. Pre-operative fasting guidelines: an update. Acta
Anaesthesiol Scand 2005 ; 49 : 1041-7
17. Soreide A, Fasting S, Raeder J. New preoperative fasting guidelines in Norway. Acta Anaesthesiol Scand 1997 ; 41(6) :799
RMC-2013-1 5
p7
Article de synthèse
L’ergothérapie à la pointe du progrès
dans le service de réadaptation externe du site de Vésale :
la rééducation sensitive
suivant les théories de Claude SPICHER1
Service de réadaptation fonctionnelle - Pr A. CATANO - Chef de service
Département paramédical de réadaptation - J.HUBERT - Directeur
Unité d’ergothérapie externe - CHU A. Vésale
Catherine Couvreur - Ergothérapeute RS certifiée CREA-HELB
D
M
epuis plusieurs années, nous avons mis en place, au sein de notre service, une
technique de rééducation des syndromes douloureux, tels que le CRPS2 ou le
zona : la contre stimulation tactile.
Celle-ci a fait l’objet d’un précédent article, je n’y reviendrai pas.
ais depuis l’an passé, je continue à me former sur toutes les formes de
traitements concernant les allodynies3 et des hyposensibilités, qu’elles soient
d’origine périphérique ou centrale.
Cette formation en rééducation sensitive m’amène à développer de nouvelles prises en
charge.
Je vais ici les développer brièvement. Par facilité, j’ai fractionné ces explications en 4
parties distinctes :
les allodynies mécaniques d’origine périphérique,
les hyposensibilités d’origine périphérique,
les hyposensibilités d’origine centrale,
les hyposensibilités secondaires aux allodynies.
Les allodynies mécaniques
E
n rééducation, nous accueillons le patient avec sa douleur, cette allodynie, qui fait
que tout contact devient un calvaire (port de vêtement, contact des draps,…)4.
Peu importe la cause première, elle peut être aussi vaste qu’un CRPS, un zona, une
compression nerveuse,…
RMC-2013 1 1
p8
Article de synthèse
L’important est de prendre en considération la personne présentant une névralgie, souvent chronique et qui ne répond pas aux traitements mis en place antérieurement.
Une fois par semaine, nous recevons les patients de façon spécifique, avec une prise en
charge composée de bilans, de conseils et d’éducation à la rééducation.
Le point spécifique à cette forme de rééducation sensitive est que le traitement à proprement parler se fait par le patient lui-même, à son domicile. Nous parlons d’autorééducation au domicile où le patient est le partenaire de soins privilégiés.
En rééducation, nous faisons différents bilans, telle que l’EVA (échelle visuelle analogique), mais aussi le questionnaire de la douleur de Saint-Antoine, ceci afin de déterminer
comment celle-ci est ressentie afin de la cibler au mieux lors du traitement.
Nous cartographions5 aussi la zone douloureuse en réalisant ce que nous appelons une
allodynographie6.
Cette carte, de taille réelle, réalisée sur papier millimétré,
est le parfait reflet du territoire douloureux, que nous espérons
voir disparaître au cours de notre traitement.
Pour la réaliser, nous utilisons le filament de SemmesWeinstein de 15 grammes, ainsi que la référence de 3/10
à l’échelle EVA .
L’endroit où la pression du filament provoque une douleur
dépassant 3/10 sur l’EVA devient un point de référence pour la
cartographie7.
S
ur ces bases, nous avons toutes les cartes en main pour démarrer le traitement quotidien, au domicile. Dans le cadre d’allodynie, celui-ci consistera en une
«désensibilisation » du territoire hypersensible par le biais d’une stimulation agréable qui
va inhiber la sensation douloureuse et erronée du nerf lésé, responsable de l’allodynie.
Nous parlons de contre stimulation tactile à distance
RMC-2013 1 2
p9
Article de synthèse
L
e traitement s’effectuera comme suit :
8 fois par jour, pendant 1 minute, ou moins longtemps8, le patient stimule une zone confortable, proximale à la lésion douloureuse, à l’aide d’un tissu soyeux, délicat
(fourrure, satin, …).
Ce territoire sera appelé « zone de travail » et ne devra en aucun cas déborder sur l’allodynie, sous peine de voir celle-ci exacerbée.
Si aucune zone confortable n’est trouvée en proximal de la zone d’allodynie, nous étendrons notre recherche de zone confortable au territoire d’un nerf cousin, issu de la même
branche du plexus, toujours en proximal.
Le cas échéant, nous pouvons remonter ou descendre au niveau segmentaire sur le
tronc du patient, toujours à la recherche de cette zone.
Celle-ci doit être confortable au toucher et le tissu choisi doit aussi être le plus agréable
possible afin de faire oublier au mieux la douleur.
A
cette contre stimulation tactile à distance vient s’ajouter une
véritable éducation au patient, afin d’éliminer les stimulations et
les contacts exacerbant la douleur : adaptation du choix vestimentaire, conseils pour la position au lit (tunnel de lit), modification des
habitudes de vie par rapport aux soins corporels … ainsi qu’une éducation des autres thérapeutes, concernant notamment le positionnement des
mains de nos confrères kinésithérapeutes lors de leurs manipulations.
Le suivi de la prise en charge se fera donc 1 fois par semaine, en consultation, avec la
réactualisation des bilans, le suivi des conseils et de la zone confortable de travail pour la
contre stimulation tactile à distance.
Dès que l’allodynographie9 devient négative, nous notons que la peau présente une zone
d’hypoesthésie appelée secondaire. Nous développerons ce point un peu plus loin.
En parallèle, le score du questionnaire de Saint-Antoine doit diminuer au fil de la prise en
charge.
LES HYPOSENSIBILTÉS D’ORIGINE PÉRIPHÉRIQUE
N
ous abordons ici un tout autre registre que le suivi de cette forme d’ hyposensibilité !
La pratique reste un peu similaire.
Une fois par semaine le patient vient en rééducation pour être testé.
RMC-2013 1 3
p10
Article de synthèse
Nous réalisons dans ce cas une esthésiographie10, la carte
du territoire sensitif non réactif au filament de Semmes-Weinstein
de 0, 7 gramme11
C’est sur cette zone que le traitement quotidien devra être réalisé, au domicile.
Pour déterminer le traitement, 2 autres bilans vont être réalisés afin de quantifier la perte
de sensibilité.
Le premier est le test de l’esthésiomètre à 2 points (mesure des 2 points statiques), le
second test est le seuil de perception de la pression (couramment appelé SPP), réalisé à
l’aide des filaments de Semmes-Weinstein.
D’abord à l’aide de l’esthésiomètre, nous
allons mesurer la distance minimale qui
peut être ressentie entre les 2 pointes12.
E
nsuite, par ordre croissant, nous allons déterminer, parmi un choix défini de filaments, le premier que le patient peut détecter et qui nous servira de référence pour
déterminer le seuil de perception à la pression.
Ce seuil correspond à la moyenne faite à l’aide de 7 filaments13 et est exprimée en
grammes.
Ces deux références en main, nous avons le choix entre 2 traitements à mettre en place
en collaboration avec les patients : soit la rééducation « des tracés » pour ceux qui présentent une sensibilité moins bonne14, soit la thérapie du « touche à tout » pour ceux qui
présentent une sensibilité meilleure15.
es deux approches de réveil de la peau se font quotidiennement, à raison de 4 fois
5 minutes de traitement, au domicile.
Elles sont basées sur le même principe : stimuler au mieux une surface de peau hypoesthésique afin de recouvrer un maximum de sensibilité.
C
RMC-2013 1 4
p11
Article de synthèse
C
hacune a sa particularité :
La rééducation des tracés se fait à l’aide d’un crayon muni d’une gomme à son extrémité et la participation d’une tierce personne. Celle-ci, le crayon en main,
dessine à l’aide de la gomme, des points et des droites par exemple, ou des droites et
des courbes sur la surface de peau hypoesthésique.
Le patient, sans avoir recours à la vue, doit les reconnaître et ainsi, excite sa sensibilité.
(4 séances chaque jour, durant 5 minutes).
La thérapie du « touche à tout » se fait par le patient lui-même, qui, à
l’aide de 3 textures différentes (exemples : un gant de toilette, un foulard et un coton démaquillant), stimule son territoire hyposensible. (4 séances chaque jour, durant 5 minutes)
Le suivi du patient est réalisé chaque semaine par le thérapeute,
avec des réévaluations et au besoin un ajustement du plan de soin.
Le traitement s’arrête dès que la peau a retrouvé une sensibilité dans les normes,
ou quand, malheureusement,
celle-ci est au maximum de sa récupération,
objectivée par une stagnation des bilans.
NB : Petite particularité par rapport aux traitements des allodynies : les évaluations hebdomadaires sont elles-mêmes thérapeutiques. En effet, la rééducation de l’hyposensibilité
vise à stimuler le système somesthésique, ce qui est fait lors de chaque testing (SPP ou
mesure des 2 points statiques).
LES HYPOSENSIBILTÉS D’ORIGINE CENTRALE
A
ctuellement, nous mettons en place ces traitements sur les atteintes sensitives des
plantes de pied de nos patients atteints de sclérose en plaques ou des formes variées de myélite.
Cette approche présente une grande différence, avec le traitement des hyposensibilités
périphériques, en ce qui concerne la zone de travail à définir pour le traitement.
RMC-2013 1 5
p12
Article de synthèse
N
ous ne définissons pas ici un territoire de distribution sensitif précis, mais nous
abordons directement la plante de pied suivant une surface délimitée entre le talon,
la tête du premier métatarsien et celle du 5ème métatarsien.
C’est sur cette surface que nous procédons aux 2 mêmes tests : celui de l’esthésiomètre
à 2 points, et celui du seuil de perception à la pression, pour avoir un tableau très complet des dysesthésies.
Sur la base de ces résultats, nous pouvons, comme pour les hypoesthésies d’origine périphérique, classifier la perte de sensibilité (S2 ou S3) et donc mettre en place le traitement adéquat.
L
a prise en charge quotidienne se fait suivant les mêmes principes :
thérapie du « touche à tout »
thérapie des tracés, à effectuer au domicile 4 fois par jour.
D
ans le cadre de cette approche en neurologie centrale, nous essayons de mettre
en évidence une corrélation entre les troubles de l’équilibre et les difficultés à la
marche.
Elle vise toujours à stimuler la peau et
donc à réveiller la sensibilité
C
’est pour cela qu’en complément de la rééducation sensitive, nous prenons des
données proprioceptives pour mettre les résultats en parallèle.
Le traitement prend fin dès que la peau se « normalise » ou
que les bénéfices sensitifs sont atteints et stabilisés dans le temps
RMC-2013 1 6
p13
Article de synthèse
Cas particulier :
L’hypoesthésie secondaire
Ce trouble sensitif est secondaire à l’allodynie.
En effet, sous chaque territoire allodynique, se cache une zone hypoesthésique, qu’il faut
bien entendu traiter. Sans quoi nous prenons le risque de voir réapparaître l’allodynie.
Un traitement de réveil de la peau, adapté à la fragilité de la peau (et donc un peu différent de celui d’une hypoesthésie classique) est alors mis en place quotidiennement et
toujours au domicile du patient.
Il s’agit d’une rééducation du « touche à tout », avec des séances plus fréquentes, mais
moins longues pour me pas agresser la peau encore fragile du patient.
La prise en charge d’une allodynie prend donc réellement fin dès que la peau est
« normalisée », et qu’elle a retrouvé un seuil de sensibilité normal.
CONCLUSION
A
u sein de notre service de rééducation externe, nous multiplions les
rééducations des troubles de la sensibilité.
En névralgies périphériques, mais aussi en troubles neurologiques centraux, nous effectuons des prises en charge individuelles, spécifiques et
adaptées au besoin du patient.
Nous sommes bien entendu disponibles pour tous renseignements que
vous jugeriez utiles.
Il y a beaucoup de données que je ne pouvais développer dans cet article,
mais sachez que vous pouvez franchir, dès que vous le souhaitez,
les portes de notre salle de rééducation.
Je vous informe aussi que très prochainement, un second article
vous présentera d’autres techniques novatrices mises en place
dans notre service de réadaptation externe de Vésale.
A suivre …
RMC-2013 1 7
p14
Article de synthèse
BIBLIOGRAPHIE
Spicher C., Desfoux N. , Noël L. (2009). La sensibilité au toucher: Symptôme paradoxal,
signe d’examen clinique, et prévalence, e-News for Somatosensory Rehabilitation , 6 (1),
14-27.
Ammann, J.- 2004 - La rééducation sensitive soigne les nerfs à fleur de peau. La Liberté.
Clément-Favre, S., Latière, P., Desfoux, N., Quintal, I. & Spicher, C.J. (2011). Allodynie
mécanique du membre supérieur : Zones de travail et pronostic du traitement. M.-H.
Izard (Ed.), Expériences en ergothérapie, 24ème série, (pp. 145-152). Montpellier, Paris :
Sauramps médical.
Desfoux, N., Hoellinger, P., Noël, L. & Spicher, C.J. (2011). Douleurs neurogènes : Définitions, évaluations et traitement. e-News for Somatosensory Rehabilitation, 8(2), 65-72.
Spicher, C. (2003). Manuel de rééducation sensitive du corps humain. Genève, Paris:
Médecine & Hygiène.
Spicher C., Desfoux N., Sprumont P. (2010). Atlas des territoires cutanés du corps humain - Esthésiologie de 240 branches : Sauramps médical.
RMC-2013 1 8
p15
Article de synthèse
NOTES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
Ergothérapeute, responsable du centre de rééducation sensitive, Fribourg, Suisse
et créateur des techniques de rééducation sensitive.
Syndrome douloureux régional complexe
Douleurs neurogènes spécifiques provoquées par un stimulus non douloureux.
La sensibilité au toucher: Symptôme paradoxal, signe d’examen clinique, et prévalence – C. Spicher, N. Desfoux , L. Noël - e-News for Somatosensory Rehabilitation
– tome 6 - 2009
Un atlas des territoires cutanés, qui détaille précisément chaque centimètre de
peau, nous sert de guide durant nos cartographies. (Spicher C., Desfoux N., Sprumont P. (2010). Atlas des territoires cutanés du corps humain - Esthésiologie de
240 branches : Sauramps médical.)
Celle-ci est, bien entendu, associée au territoire de distribution cutanée d’un nerf.
Si l’EVA montrait déjà une douleur supérieure à 3/10, nous tenons compte du point
de la douleur + 1.
Si la stimulation crée des dyesthésies, le temps de contre stimulation tactile est
écourté.
Et que donc la zone d’hypersensibilité au toucher aura disparue.
L’esthésiographie est associée au territoire de distribution cutanée d’un nerf
ou en fonction de la zone : 0,4 gr pour la face dorsale de la main ou du pied, 0.2 gr
pour la face palmaire et plantaire et 0,1 gr pour le visage.
Claude Spicher, manuel de rééducation sensitive(2003)
Claude Spicher, manuel de rééducation sensitive(2003)
Sensibilité « S2 », score supérieur à 30 mm à l’esthésiomètre à 2 points, et SPP
d’au moins 100 gr.
Sensibilité « S3 », score inférieur ou égal à 30 mm à l’esthésiomètre à 2 points.
« Le Grand Hornu »
RMC-2013 1 9
p16
Article d’intérêt général
Infirmière hygiéniste hospitalière
dans l’équipe de conception-construction
d’un nouvel hôpital
Françoise CHERON
Département infirmier- Equipe Conception-Construction
« Aujourd’hui plus que jamais, l’utopie est un devoir »
Albert Jacquard
LE CHANGEMENT
D
ans une société gagnée par la peur du risque et par le doute, faire comprendre et
accepter la conduite d’un grand projet de restructuration hospitalière qui bouscule les habitudes₁ est un défi d’envergure.
I
l est important de souligner le caractère exceptionnel que constitue l’ouverture d’un
nouvel établissement. Une telle entreprise est une chance qu’il convient d’apprécier au
regard des contraintes fortes que les différents acteurs hospitaliers rencontreront, le
transfert dans de nouveaux lieux entraînant inévitablement la perte de repères pour
tous₁ .
T
outes les activités et tous les métiers sont concernés depuis les services techniques
de maintenance qui vont s’approprier des installations de technologie très différentes de
celles qu’ils connaissent jusqu’aux équipes médicales qui vont être impactées par les
nouvelles modalités de fonctionnement ₁.
« Indiquer les chemins du possible » semble bien qualifier la mission de notre équipe.
RMC-2013 1 1
p17
Article d’intérêt général
Trois notions rythment la conception d’une démarche de changement : l’élaboration des
décisions dans la concertation, la réflexion critique sur les pratiques et l’ouverture sur les
autres services au sein de l’établissement ainsi que sur la collectivité₂.
L
’hôpital se trouve aujourd’hui face à une double exigence. Il a d’abord à
conduire la modernisation de ses pratiques et de son organisation, à réaliser
sur le plan interne des réformes importantes. Mais il se trouve en même temps
face à des exigences de plus en plus diverses et parfois contradictoires de la
société.
On souhaite de nos jours qu’il soit un lieu d’accueil à l’écoute des besoins de
santé de la population mais également un centre d’excellence technique.
On attend de lui une organisation performante en laissant une grande liberté
d’action aux responsables qui y travaillent.
Les tutelles se préoccupent du rythme d’augmentation de ses dépenses alors
que les usagers exigent une disponibilité permanente de ses équipes, jamais
assez présentes, jamais assez nombreuses₂.
RMC-2013 1 2
p18
Article d’intérêt général
LE PROJET
D
ès après la naissance de l’ISPPC* en juin 2000, la direction de l’institution met au
point un vaste projet de restructuration de l’ensemble de ses sites hospitaliers sur une
période de 10 ans. Celui-ci comprend notamment la construction sur site propre d’un
nouvel hôpital d’une capacité totale de près de 600 lits dont plus de 60 réservés à l’hospitalisation de jour.
Pour prendre en charge la gestion globale de ce projet, la direction met en place une
équipe de pilotage composée de 3 personnes munies d’une solide expérience, conduite
par un médecin, et composée d’un ingénieur et d’une infirmière en hygiène hospitalière.
Ce choix prouve la confiance que la direction accorde aux acteurs de terrain tant médicaux qu’infirmiers.
Progressivement, d’autres collaborateurs vont rejoindre l’équipe: surveillant de chantier,
secrétaire, spécialistes en techniques spéciales, acheteurs, bio-techniciens. Les services
logistique, informatique et d’autres encore apporteront également leur expertise, sans oublier l’aide apportée par le service sécurité.
•
ISPPC : Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi
RMC-2013 1 3
p19
Article d’intérêt général
L
es objectifs définis par notre équipe de base dénommée ECC (Equipe Conception
Construction) étaient les suivants : gérer le projet au quotidien, définir les besoins médicaux fonctionnels et techniques au travers de la programmation, jouer le rôle d’interface
et de coordinateur entre les différents acteurs du projet, présenter des solutions à la direction et aider à la décision, veiller à la bonne concrétisation du projet sur le terrain₃,
mais aussi garantir le respect de l’enveloppe budgétaire dont l’équilibre avec la qualité
des soins est régulièrement source de conflits.
A
u fil du temps et de l’évolution des travaux, nous nous
sommes vus confier d’autres missions telles que les visites
du bâtiment destinées aux futurs utilisateurs afin qu’ils
s’approprient ce fabuleux outil de travail.
D
e multiples échanges avec chaque service directement impliqué mais aussi avec
des équipes-conseils telles la manutention, le comité d’hygiène hospitalière, le Service
Interne de Prévention et Protection au Travail (SIPPT) et bien d’autres intervenants ont
permis d’encadrer le projet dans ses choix, de définir les procédures, l’organisation, le
rangement de chaque local, visant sans cesse cohérence et coordination.
RMC-2013 1 4
p20
Article d’intérêt général
Pourquoi une infirmière hygiéniste hospitalière ?
L
es missions qui lui sont dévolues par l’AR du 07.11.1988 lui procurent une vision globale de l’hôpital et lui permettent « d’appréhender l’ensemble des secteurs dans le but
d’offrir aux patients confort, hygiène et sécurité₅.
Elle est notamment conseillère dans le domaine des bâtiments, des équipements et du
matériel et fait partie des personnes consultées pour tous travaux de construction ou
transformation de locaux : définition des circuits des services critiques, programmation
des unités de soins (destination des locaux propres et sales, matériel sanitaire adéquat,
recouvrement de sol, matériaux de parachèvement) mais aussi traitement de l’eau, de
l’air₅.
Sa formation spécifique lui a donné les connaissances mais aussi les outils indispensables à la conduite des équipes et aux conseils qu’elle peut apporter pour soutenir les décisions de la direction.
Voici quelques exemples d’actions pratiques :
Vérifier chaque modèle de robinet afin qu’il soit adapté à chaque type de lavabo et d’évier. Ceci vous semble évident ? Observez alors ce qui est mis à votre disposition dans
les différents endroits que vous fréquentez et vous serez étonnés !
Trop tard, vous êtes contaminés et dorénavant, vous ne regardez plus jamais
un robinet de la même façon.
Participer avec les architectes au choix des tentures et stores et avec le personnel d’entretien ménager, tester les différentes matières textiles au lavage.
Tester tous les produits utilisés en milieu hospitalier sur les résines sanitaires et les revêtements de sol en collaboration avec les responsables de l’entretien ménager pour les
préparer à adhérer aux protocoles de nettoyage et de maintenance.
Il est indispensable d’associer la logistique dans les décisions car c’est elle « qui détermine l’efficacité d’un hôpital et c’est pourtant la fonction transversale la plus négligée » ₄.
Contrôler la bonne tenue du chantier car la majorité du personnel qui y travaille n’est pas
conscient qu’il s’agit d’un chantier différent de par la fonction d’un hôpital en anticipant
notamment les contraintes en matière d’hygiène (« par exemple refermer les cloisons et
les faux plafonds sur des résidus de gravois et canettes de boisson » ₄).
Tenir compte du nettoyage et de la désinfection pour le choix des équipements, appareils
et mobiliers.
RMC-2013 1 5
p21
Article d’intérêt général
T
ous les efforts réalisés pour construire le bâtiment le mieux conçu répondant aux différentes normes peuvent être réduits à néant si le travail qui s’y effectue ultérieurement
n’est pas réalisé dans des conditions d’organisation définies. L’infirmière hygiéniste joue
un rôle important en collaboration avec la direction du département infirmier et les équipes de terrain, dans l’élaboration des différentes procédures organisationnelles en tenant
compte de l’architecture du bâtiment, des circulations, de la configuration et de la contiguïté des services.
L
a mise en service de bâtiments hospitaliers met régulièrement en évidence un décalage entre les ouvrages définis lors de la conception et ceux attendus par les utilisateurs
au moment de la livraison. Ce décalage provoque au moment du transfert des activités,
des dysfonctionnements qui peuvent nécessiter des mesures correctives coûteuses et
parfois inadéquates₁.
C’est le moment propice pour actualiser les techniques de travail faute de quoi le
personnel aura tendance à transférer ses anciennes habitudes qui ne sont pas toujours
les meilleures ou en créera d’autres qui ne sont pas toujours en accord avec les options
définies ₄.
I
l est indispensable que toute l’équipe d’hygiène hospitalière de l’ISPPC participe à la
mise en fonctionnement de la nouvelle institution afin de préparer les locaux à accueillir
les patients et les activités de soins (au sens large) mais aussi afin d’éviter de transporter
des germes indésirables des anciens bâtiments vers les nouveaux. Elle déterminera, les
critères de transfert des patients et coordonnera les efforts pour assurer le bon déroulement du déménagement ₅.
E
nfin, dans les années qui suivront l’installation, il conviendra d’ « accompagner les
équipes médicales, soignantes, administratives, techniques et logistiques pour une prise
en charge des patients différente autour d’organisations de travail nouvelles et d’un bâtiment nouveau et unique. Cette expérience obligera à penser l’hôpital de façon plus efficiente autour de ses missions₁.
RMC-2013 1 6
p22
Article d’intérêt général
« Donner vie à une structure tout juste sortie de terre,
c’est avant tout une aventure humaine extraordinaire »₁
« Créer des contacts, étudier des problèmes, trouver des solutions, vaincre
la résistance aux changements, rassembler autour de projets,
tels sont, parmi d’autres, les rôles de l’infirmière hygiéniste
mais aussi de l’infirmière d’une équipe de conception,
fonction où l’expérience apporte la reconnaissance et crée l’efficience,
fonction où l’amélioration, la création, l’obstination doivent prévaloir,
fonction que l’on remplit avec passion pour faire grandir sa profession» ₅
Les professionnels de la santé sont peut-être
les « derniers dépositaires d’un vrai refus d’indifférence »₄
A l’Hôpital Civil Marie Curie, nous sommes fiers de travailler
dans un hôpital public, sans doute
« l’un des derniers remparts de la solidarité collective »₄
Je tiens à remercier le Docteur Pierre DEHAVAY, Jean-Louis MAGONET
mais aussi tous les collaborateurs de l’équipe ECC
pour leur accueil et leur confiance.
L’enrichissement que représente mon quotidien
aux côtés de tous les spécialistes me réjouit.
Enfin, toute ma reconnaissance va à Madame Yvette BROGNIEZ, infirmière
hygiéniste hospitalière qui m’a précédée dans la fonction
et a tracé avec rigueur et passion le chemin vers demain.
RMC-2013 1 7
p23
Article d’intérêt général
Bibliographie :
₁
Anticiper la mise en service d’un bâtiment
ANAP
2012
₂
Réussir le changement de l’hôpital
G. Arbuz, D. Delbrosse
1996
₃
Y a-t-il une infirmière dans l’avion ?
Y. Brogniez
Rencontre internationale des Infirmiers en hygiène hospitalière
2004
₄
Hôpital Pompidou, une rumeur maligne ?
2006
₅
L’infirmier (ère) hygiéniste hospitalier (ère) Monographie
L.Omnès
ABHH∗
2002
ABHH : Association Belge d’Hygiène Hospitalière devenue en 2011
ABIHH : Association Belge des Infirmières en Hygiène Hospitalière
« Le Grand Hornu »
RMC-2013 1 8
p24
QUIZZ
QUIZZ
Proposé par le Docteur Patrick BISTON
Chef de service des Soins Intensifs
CHU de Charleroi
u
n patient de 82 ans, hospitalisé dans le service de gériatrie, est
transféré dans le service des Soins Intensifs pour une détresse respiratoire avec
carbonarcose.
Il est intubé et ventilé peu de temps après son admission.
Les aspirations trachéales sont d’emblées purulentes et une antibiothérapie à large
spectre est instaurée.
Parmi les antécédents, on note :
une hypertrophie prostatique,
une sclérose valvulaire aortique
une perte d’autonomie.
La radiographie de
thorax réalisée peu
après l’admission
est
l’objet de ce quizz
Figure 1 : radiographie de thorax n°1 : admission du patient
RMC-2013 1 1
p25
QUIZZ
I
l s’agit de l’aspect atypique d’un pneumothorax (sous tension)
secondaire à la mise en place d’une voie centrale sous clavière gauche.
La radiographie de thorax est réalisée après tentative infructueuse d’exsufflation à
l’aiguille dans le deuxième espace intercostal gauche.
L’aspect atypique de la radiographie de thorax est liée à un aspect suraigu du pneumothorax et à la position (décubitus dorsal complet) lors de la réalisation de la radiographie.
« Aspect déshabité au niveau basal gauche avec dépression
de la coupole diaphragmatique gauche,
évoquant en première hypothèse un pneumothorax »
La mise en place d’un drain thoracique va immédiatement améliorer
l’état hémodynamique et respiratoire du patient
dont l’évolution ultérieure sera satisfaisante !
Figure 2 : réponse au Quizz
Figure 3 : post drain thoracique
http://chudondorganes.blogspot.com/
RMC-2013 1 2
p26
QUIZZ
Références :
1.
Radiologic evaluation of alternative sites for needle decompression of tension pneumothorax.
Inaba K, Ives C, McClure K, Branco BC, Eckstein M, Shatz D, Martin MJ, Reddy S, Demetriades D. Arch Surg. 2012 Sep; 147(9):813-8. doi: 10.1001/archsurg.2012.751.
2. Revisiting signs, strengths and weaknesses of Standard Chest Radiography in patients
of Acute Dyspnea in the Emergency Department. Cardinale L, Volpicelli G, Lamorte A,
Martino J; Andrea Veltri. J Thorac Dis. 2012 August; 4(4): 398–407.doi: 10.3978/
j.issn.2072-1439.2012.05.05
« Le Grand Hornu »
RMC-2013 1 3
p27
Cas clinique
Lung Abscess: place of surgery
Dr Alain PALEM*, M. François DACHY**
Pneumologue au Centre Hospitalier de Wallonie picarde*,
Etudiant en médecine - 2ème Master Université Catholique de Louvain**
François DACHY
Abstract
If the advent of antibiotics made lung abscess a rare infectious pathology, its
management did not stop progressing. After a century of evolution, medicine offers
us a multitude of treatments today, from medical treatment to surgery.
In spite of a certain efficiency of specific antibiotic treatment, according to the
authors, 10 in 20 % of pulmonary abscesses will require the implementation of a
system of drainage and/or surgery.
There are four types of drainage: postural, endobronchial, percutaneous and
surgical (Pneumotomy). As a more radical technique, surgery offers diverse procedures of resection going from local resection of the abscess to lobectomy and
pneumonectomy.
The treatment will depend on various factors relevant to the patient and to its
disease (pathogenic flora, size and localization of the abscess, possible comorbidity). The great majority of abscesses will be treated in first intention by antibiotics.
In case of failure, symptomatic patients can benefit from percutaneous or endobronchique drainage. Finally, the third line of treatment involves surgery. Even
there, data of patient such as respiratory function, infectious state and comorbidity
(diabetes, lung deformations) influence the procedure. It will either be a surgical
drainage or a local resection, a lobectomy or a lung resection.
References
- Lee C-H et al. [Pneumotomy : an alternative way for managing lung abscess]. ANZ J. Surg.
2007 ; 77 : 852-854.
- Mark J. Hogan and Brian D. Coley. [Interventional radiology treatment of empyema and lung
abscess]. Paediatric respiratory reviews 2008 ; 9 : 77-84.
- M. Schweigert et al. [Modern history of surgical management of lung abscess : from Harold Neuhof to current concepts]. Ann Thorac Surg 2011 ; 92 : 2293-2297.
- D. Shlomi et al. [Endobronchial drainage of lung abscess : the use of laser]. Scand J Infect Dis.
2010 ; 42 : 65-68
- Yu H. [Management of pleural effusion, empyema, and lung abscess]. Semin. Intervent. Radiol.
2011 ; 28 : 75-86
- Bhimji S. [Lung abscess surgery]. Medscape reference. http://emedecine.medscape.com/
article/428135. Feb 2012.
RMC-2013 1 1
p28
p29
RMC : le BUG !
C
ertains d’entre vous ont pu constater une impossibilité de télécharger
et de consulter les pdf de la revue RMC avec certains moteurs de
recherche, à priori, Google Chrome.
Ce moteur de recherche étant de plus en plus prisé et souvent proposé, par
défaut, sur les tablettes tactiles, il convenait de réagir au plus vite.
Le service informatique de l’ISPPC a été averti et a découvert la faille :
« une histoire de flux binaire pour lequel Google Chrome ne semble pas
conciliant » …
A chacun, ses maladies et nos « chirurgiens du flux binaire, par l’entremise
de Monsieur Eric BARA, nous promettent d’y remédier dès que possible.
En effet, l’avènement des tablettes, nous a permis de nous rendre compte
que le notre format de mise en page A4 se prête à une lecture tout à fait
confortable. Il serait dommage de ne pouvoir en profiter !
Pour tout souci similaire, nous vous invitons à contacter notre secrétaire
à l’adresse mail suivante : [email protected]
Docteur GILBERT Olivier
Rédacteur en Chef de la RMC
p30