Nous sommes des K tous

Transcription

Nous sommes des K tous
creation de la Fabrique des petites utopies (France)
Mise en scène Bruno Thircuir
TEXTE PAUL EMOND
Nous sommes
tous
des
K
En collaboration avec la Palme rouge/ Centre artisttik Africa (Bénin) / la Fabrique de theatre / les Chercheuses
d’or (Belgique). Coproduction La Fabrique de Théâtre de Frameries, Le Grand Angle scène Rhône Alpes de Voiron,
Le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier, Le Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu, l’Heure Bleue de Saint Martin
d’Hères. Subventionné par le Ministère de la Culture, la CITF, la DRAC Rhône Alpes, la Région Rhône-Alpes
dans le cadre de l’Appel à Projets Spectacle Vivant, les départements de Haute-Savoie et de l’Isère, les villes de
Grenoble, Saint Martin d’Hères, Voiron, Cran-Gevrier, la SPEDIDAM.
Nous sommes tous des
K.
Bouffe-théâtre d’après Le Château de Kafka
En salle, sous chapiteau, ou en plein air
le public attablé sous chapiteau au cours de la générale
photo Guy Delahaye
D’après le roman Le Château de Franz Kafka // Texte Paul Emond
Mise en scène Bruno Thircuir
Conseiller dramaturgique Michel Tanner
Assistante à la mise en scène Charlotte Meurisse
Scénographie François Gourgues
Avec Alphonse Atacolodjou, Anne-Claire Brelle, Suzanne Emond, Isabelle Gourgues, Jean-Luc Moisson
Création musicale Francis Mimoun
Masques et accessoires Catherine Réau, Solene Junique
Note d’ iNteNtioN de Bruno Thircuir
mise en scène de Nous sommes tous des .
K
“Philip Roth rêve d’un film tourné d’après Le Château : il voit Groucho Marx dans
le rôle de l’arpenteur K. Oui, il a tout à fait raison : le comique est inséparable de
l’essence même du kafkaïen.” (Milan Kundera, L’art du roman, Gallimard)
«J’ai pensé un spectacle-auberge.
Un spectacle qui se construit au milieu des spectateurs.
Nous avons construit des tables, huit, une vingtaine de convives par tablée.
Elles sont couvertes de pichets d’eau, de pichets de vins.
Avant de s’installer, chaque spectateur (200) a reçu un costume en fonction de sa classe.
Il est invité à se masquer. Durant ces brefs préparatifs, chacun reçoit un numéro qui correspond
à une classe. Première classe, les nantis; deuxième classe, la classe moyenne; troisième classe,
les prolos. Evidemment, les couples, amis, enfants, sont séparés.
Tous attentent le repas prévu dans ce repas-spectacle.
Croquis de François Gourgues
Assiettes, couverts, verres, tout est prévu en fonction de la classe des spectateurs.
Plusieurs serveuses passent et offrent un verre de vin, rouge. Pour la Première classe, bien sûr.
Les spectateurs mangent.
Note d’ iNteNtioN de Bruno Thircuir [suite]
mise en scène de Nous sommes tous des .
K
Alphonse Atacolodjou et Jean-Luc Moisson
L’ambiance dans la salle est populaire et détendue.
Puis arrive K. K. est noir, interprété par Alphonse Atacolodjou.
Il est arrivé vêtu d’un manteau et détonne parmi tous ces spectateurs uniformisés.
Il a le livre Le Château de Kafka à la main. Et aussi, une valise.
Peu à peu, les tables vont devenir décor de cette cité imaginaire que K. raconte lui-même. K.
va lui-même bâtir une ville verticale faite de tables.
Cette tour de tables est peu à peu habitée par les personnages emblématiques du roman :
L’instituteur. Le maire. L’amante. L’ami Barnabé. Le bureaucrate Burgel. Les villageois.
C’est la dimension comique et dérisoire de notre monde dont il est question pour chacun de ces
tableaux. Comme autant de vignettes pour raconter notre société contemporaine.
J’ai proposé à Paul Emond d’adapter le roman non pour en restituer l’intégralité mais pour tenter
d’en restituer l’incroyable clairvoyance. Je lui ai expliqué que la mise en scène se ferait à vue.
C’est-à-dire que K. se met en scène lui-même, il adapte sa propre fin, sa propre impuissance,
il est acteur d’un monde qui le rejette et dont il est incapable de s’extraire.
La scénographie faite des tables du repas a pour moi une forte fonction symbolique. K tente de
comprendre qui de nous l’a invité à un repas-spectacle dont il est exclu avant même d’y gouter.
Seules les femmes l’aident, l’aiment, l’accompagnent. Je voulais parler encore et toujours de
cette formidable force que représente le désir érotique de l’altérité.» Bruno Thircuir
L’adaptation du château par paul emond
«J’ai dû lire Le Château au moins une
dizaine de fois. J’adore son côté drôle
et cruel, son regard impitoyable sur ce
qu’est, au fond, notre société, celle du
temps de Kafka mais, plus encore et de
façon prémonitoire, celle d’aujourd’hui,
celle d’une Europe frileusement
agrippée à son château administratif
: que personne n’entre; ou, si on vous
laisse entrer, soyez sûr qu’on vous aura
à l’œil, permis de séjour à renouveler,
tracasseries permanentes, dehors si vous
ne justifiez pas d’un boulot ou si vous ne
marchez pas comme on vous ordonne de
marcher.
Bref, l’histoire de K. se passe ici et
maintenant. Surtout quand Bruno
Thircuir décide de la montrer au théâtre
avec Alphonse Atacolodjou dans le rôle
du personnage.
Il me semble aussi que cette histoire est
écrite comme un grand rêve –
on n’arrête pas de dormir dans le roman:
K. rêve qu’il parvient dans une étrange
société, un village minutieusement
régi par les fonctionnaires du château
qui le domine (mais avec combien de
failles et de contradictions, à force
de multiplier les strates de cette
gigantesque administration !) ; comme
dans les rêves, tout ce qui s’y produit
est drôle, burlesque, invraisemblable;
pire, tout tourne vite au cauchemar : on
ne veut pas de K., la place qu’on lui a
promise n’existe pas, il ne rencontre que
des fonctionnaires sans pouvoir véritable
(pour le coup, le «kafkaïen» brille là de
tous ses feux) toujours comme dans nos
rêves les plus absurdes, lui-même s’ingénie
à tout faire pour que ses tentatives soient
vouées à l’échec ; il bénéficie pourtant de la
bienveillance de quelques-uns, des femmes
surtout, mais finit par s’attirer les reproches
de chacune d’elles ; il tombe même sur un
fonctionnaire qui veut l’aider mais s’endort
au moment précis où il devrait saisir la
balle au bond ; il se montre arrogant ; il est
à chaque fois au mauvais endroit...
L’adaptation du château par paul emond [suite]
Les situations insolites se multiplient,
les images cocasses prolifèrent, les
personnages extravagants défilent.
Bref, tout autant qu’une grande histoire
contemporaine et cauchemardesque, c’est
une formidable matière théâtrale.
Une matière que, comme dans tout rêve, K.
crée lui-même. D’où l’envie de présenter
le début de cette adaptation comme un
monologue de K. qui s’invente littéralement
les autres personnages (on sait d’ailleurs
que Kafka a commencé à rédiger le roman
à la première personne, avant de revenir sur
ses pas et de le reprendre à la troisième).
Ces personnages s’installeront autour de
K., se donneront de plus en plus d’espace
et finiront par le réduire au silence et
le chasser de son rêve. Jamais K. n’aura
trouvé sa place, c’est en vain qu’il se sera
débattu dans le monde de ses illusions.
Il ne s’agira pas de faire du Château une
adaptation « fidèle » (je l’ai réalisée déjà
il y a plusieurs années pour un spectacle du
Rideau de Bruxelles). La proposition que
m’a faite Bruno Thircuir et sur laquelle
j’embraye avec grand plaisir est d’écrire,
en une adaptation très libre, une sorte
de palimpseste : sur un canevas issu du
roman, me servir de ma propre écriture
pour permettre aux acteurs de déployer
sous le chapiteau la trame essentielle de
cette histoire magnifique.
Pour une bonne part, l’adaptation s’écrira
en même temps que le spectacle se
construira : il importe que, loin d’être
totalement préétabli, le texte puisse se
transformer en fonction de la progression
de la mise en scène, de la scénographie,
de tous les éléments qui doivent aboutir
aux représentations. Plaisir de la
collaboration active de l’écrivain avec une
équipe de théâtre.
Depuis qu’elle a pris naissance, cette
entreprise me tient énormément à cœur:
comment, en ce début du XXI° siècle, ne
pas avoir envie de faire entendre que,
dans ce monde tel qu’il s’est mis à tourner,
Nous sommes tous des K ?
Paul EMOND
Villeneuve-lez-Avignon 13 juillet 2011
la scenographie de françois gourgues
«Bruno rêvait d’un spectacle-repas qui réunirait
l’adaptation du château de Franz Kafka par
Paul Emond, jusqu’à 200 spectateurs-convives,
Alphonse dans le rôle de K, des jolies comédiennes,
des comédiens peut être un peu moins jolis, un
musicien, des techniciens et évidemment une
machine à jouer (sinon je ne serais pas là à rédiger
ces mots).
Cette machine à jouer devait pouvoir s’insérer
dans notre chapiteau, sous lequel s’est faite la
création, ainsi qu’en plein air, dans l’espace public,
ou dans un grand bâtiment type salle de spectacle ou autre.
Qui dit repas dit table. Qui dit table dit chaises ou bancs. Là, c’est plutôt bancs. Plutôt bas. Vision
en contre plongée.
Grandes tables-scènes. Tables magiques avec éléments-greffons, trappes, miroirs, éclairages
incrustés, bidules articulés et escamotables… Surprises. Eléments réalistes qui appuient la
narration ou qui amènent des écarts.
Table-baignoire, table-WC, table-poêle à bois, table-pupitre d’école, table-lit,
table-armoire-casiers administratifs, table-enneigée, table enfumée, table-lumière, table à bruits,
tables à souvenirs…
Nous sommes dans le contemporain, bien sûr, mais aussi, je l’espère, dans l’intemporel passé…
Ouah, l’expression ! Les tables sont en bois massif. Nous ne sommes pas à l’époque de Kafka
mais on pourrait le croire à certains moments, grâce à certains éléments ou accessoires.
D’autres éléments, d’une technologie clairement actuelle, campent clairement un propos et une
problématique d’aujourd’hui.
Les spectateurs sont masqués et vêtus d’un élément de costume, une veste, un bavoir…
Ils sont accueillis par une série de portiques et par un personnel étrange. Vestiaires.
J’aime que le personnel puisse parfois ressembler à des automates avec dans un coin des pièces
de rechanges ou une zone où ils pourraient recharger leurs batteries ou des éléments mécaniques
greffés sur le corps ou les costumes…»
François Gourgues, scénographe
travail preparatoire : l'auberge de M.Kafka
Résidences de création et croquis de spectacle
Nous aimons construire doucement nos spectacles. L’adaptation d’un roman aussi mythique
que Le Château de Kafka nécessite, pour une équipe d’acteurs et de techniciens, de
s’approprier peu à peu un univers, une écriture, une philosophie. Ces temps de travail se
découpent en temps de résidence chez nos partenaires. Nous nous installons pour dix jours,
un mois, pour découvrir ensemble l’œuvre, le contexte, les traductions et les différentes
interprétations. A l’issue de ces temps de recherche, nous aimons partager avec le public
le fruit de nos errances. Aussi, durant cette saison de création, allons-nous proposer avec
l’équipe de comédiens des lectures-repas autour de l’œuvre de Franz Kafka. Quelques
tables, quelques livres et un repas pragois. Nous prendrons le temps de lire les nouvelles
les plus célèbres comme la Métamorphose mais aussi des extraits du Procès, de La Colonie
Pénitentiaire…
Lors de ces résidences de créations, nous effectuons parallèlement aux séances de
lectures, un travail de collecte d’histoires kafkaïennes. En effet, nous ressentons une vision
prémonitoire au cœur du Château de Kafka. Ainsi, Kafka repère que la bureaucratie va être
le danger du prochain siècle.
Ainsi, aujourd’hui, Nous sommes tous des K. Nous sommes tous face à des systèmes
administratifs monstrueux et dont les travailleurs étrangers tels que K. sont les premières
victimes. Nous irons à la rencontre de ces hommes, femmes, enfants qui, comme le
personnage de K, arrivent dans un pays qui les rejette tranquillement, administrativement.
« Ceux qui souhaitent héberger un ami ou un membre de la famille
étrangers (hors Union européenne) pour une durée de moins de trois
mois devront désormais verser une taxe de 15 euros pour faire valider
leur attestation d’accueil, selon deux textes réglementaires qui viennent
d’être publiés au Journal officiel.
Voir : www.service-public.fr » Libération, 7 déc. 2004.
Les partenaires ayant accueilli à ce jour les « Auberges de Monsieur Kafka »
Janvier 2012/ Fabrique de théâtre, Frameries (Belgique), 2 représentations
Février 2012/ Espace 600, Grenoble (38), 2 représentations
Avril 2012/ Théâtre Renoir, Cran-Gevrier (74), 2 représentations
Juillet 2012/ Théâtre Jean Vilar, Bourgoin Jallieu (38), 3 représentations
Septembre 2012/ Théâtre Poème2, Bruxelles (Belgique), 1 représentation
Calendrier de travail
Phase de préfiguration
Résidences suivies de croquis de spectacle. Belgique et France : janvier - octobre 2012
Lectures, écriture de l’adaptation, conception de l’espace scénique de L’Auberge de Monsieur
KAFKA, avec La Fabrique de théâtre en Belgique (janvier 2012),
l’Espace 600 de Grenoble (février 2012),
Le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier (avril 2012),
Le Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu (juillet 2012).
Chantier n°1/ Oublier la notion d’adaptation au profit de l’écriture d’un palimpseste. Paul Emond
écrira en lien avec une équipe d’acteurs et en lien avec le travail autour de l’objet détourné.
Chantier N°2/ Détourner l’objet de cantine. Recherches autour de l’utilisation de couverts/
verres/assiettes métalliques pour inventer masques, perruques, manchettes et jabots pour les
personnages qui entourent K.
Chantier N° 3/ Invention de tables magiques. Nous aimons, à la Fabrique, imaginer des scénographies
au service des acteurs. Ces espaces sont inventés pour permettre de nombreuses possibilités ludiques,
magiques et circassiennes. L’idée principale est de détourner des tables et bancs pliants en bois. Ceuxci vont devenir tour à tour auberge, école, maisonnette, abri, mairie, ponts…
Fin septembre 2012 : une semaine de résidence au Théâtre Poème2 à Bruxelles et une
représentation de L’Auberge de Monsieur Kafka. Aide au recrutement d’un comédien belge.
Octobre 2012 : Tournée de Les Enfants d’Icare dans 5 villes de la région du Hainaut en Belgique,
afin de rencontrer toute la population, pour un premier contact avec notre univers avant de leur
présenter «Nous sommes tous de K. »
En parallèle, les scénographes et constructeurs des deux équipes commenceront le travail de
transformation des tables vivantes, dans les ateliers de la Fabrique de Théâtre.
Phase de résidences et de création
Résidence de répétitions au Centre Artistiik Africa de Cotonou (Bénin), décembre 2012
Recherche sur le masque et son utilisation en jeu.
Ousmane Aledji, metteur en scène et directeur du Centre Culturel ARTISTTIK AFRICA, accueillera
des membres des compagnies française et belge, pendant deux semaines. L’équipe du Centre fondé
par la Compagnie de théâtre Agbo-N’koko, participera au processus de création en associant 6
stagiaires béninois (scénographes, accessoiristes, comédiens, plasticiens, sculpteurs); pour une
semaine de recherche et de jeu sur le masque au théâtre et les influences Afrique/Occident.
Janvier 2013 : Un mois de répétitions sur le plateau de la Fabrique de Théâtre à Frameries et
avant-première de «Nous sommes tous des K. ». Finalisation de la scénographie et des accessoires.
Février-mars 2013 : résidence sous chapiteau en France (avec Théâtre Renoir de Cran-Gevrier)
Calendrier de travail [suite] - Phase de diffusion
Saison 2012-2013
20 mars 2013, avec Bonlieu Scène Nationale
& le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier
Suivie de 3 représentations en chapiteau
Puis tournée en chapiteau*, en salle**,
ou en plein air ***:
Espace Paul Jargot, Crolles*/ 2 représentations
Espace 600, scène Régionale de Grenoble**/ 2 représentations
Grand Angle, Scène Régionale de Voiron**/ 4 représentations
Théâtre Jean Vilar de Bourgoin Jallieu*/ 4 représentations
Heure Bleue, St Martin d’Hères***/ 2 représentations
ACCR à Saint Laurent en Royans***/ 1 représentation
Festival au Carré / avec le Manège de Mons et la Fabrique de Théâtre / Belgique
3 représentations sous chapiteau / (7-8-9 juillet 2013)
Festival Villeneuve en scène, Avignon*(France, Gard)/ 10 représentations
Festival Textes en l’air, Saint Antoine l’Abbaye***(France, Isère)/ 1 représentation
Saison 2013-2014
Grand Angle Scène régionale et Pays voironnais (France, Isère) / 6 rep.**
Heure Bleue, St Martin d’Hères (France, Grenoble agglo), 2 représentations **
Le Coléo de Pontcharra (France, Isère), 1 représentation**
Théâtre de Privas (France, Ardèche), 2 représentations** (sous réserve)
Perspectives
Festival Nuits Blanches de Perm en Russie en 2013
Festival International de Théâtre du Bénin en 2014
la fabrique des petites utopies
Une compagnie itinérante
Les créations de la Fabrique
des petites utopies sont le
fruit d’une collaboration
entre des artistes issus
de plusieurs continents
(Europe, Afrique, Asie).
Dans notre camion-théâtre,
notre chapiteau ou en salle,
nous jouons nos créations,
qui sont au croisement du
théâtre, de la musique,
de la marionnette et du
cirque. Avec nos spectacles,
nous tentons de raconter
le monde d’aujourd’hui
de manière sensible et
onirique.
Nous cherchons également
à construire un théâtre
pour tous, qui puisse se
jouer dans les lieux les
plus éloignés, pour tous
les publics. C’est pourquoi
la
compagnie
dispose
d’un théâtre ambulant
(un camion-théâtre et un
chapiteau). Maniables, ils
s’installent aussi bien sur
les places publiques des
villages les plus reculés
que dans des quartiers
urbains les moins pourvus
en équipements culturels.
Nous sommes tous des K. est un repas-spectacle qui peut se
jouer en chapiteau, en salle ou en plein air
Paul Emond Auteur
Théâtre
Après un doctorat en lettres à
l’Université de Louvain, il séjourne trois
ans en Tchécoslovaquie et y écrit son
premier roman, La danse du fumiste.
Rentré en Belgique, il publie d’autres
romans, est attaché scientifique aux
Archives et Musée de la littérature à
Bruxelles, puis enseigne la littérature
et l’écriture dramatique à l’Institut des
Arts de Diffusion à Louvain-la-Neuve.
Très vite, il s’est également tourné vers
le théâtre. La plupart de ses pièces
sont d’abord montées à Bruxelles et en
Wallonie (Rideau de Bruxelles, Théâtre
National, Centre Dramatique Hainuyer,
Théâtre de la Valette, etc.). Ces textes
le sont aussi en France (Théâtre
Ouvert à Paris, Théâtre du Nord à
Lille, Théâtre du Gymnase à Marseille,
Compagnie Traverses à Lyon, etc.), au
Québec, et même parfois aux EtatsUnis, en Angleterre, en Roumanie ou
en Bulgarie.
Parallèlement, il a écrit pour le théâtre
une vingtaine d’adaptations de textes
non dramatiques ou de pièces étrangères,
dont une Trilogie de l’errance (L’Odyssée
d’Homère, Don Quichotte de Cervantès et Le
Château de Kafka) ou récemment un Tristan
et Yseut et un Dracula toujours vivant. Toutes
ces pièces et adaptations l’ont conduit, tant en
Belgique qu’en France, à des compagnonnages
artistiques avec des metteurs en scène
d’esthétiques parfois très différentes, une
diversité d’expériences qu’il recherche et dont
il se réjouit. Le numéro 60 (paru en 1999)
de la revue Alternatives théâtrales lui est
consacré. On trouve également un important
dossier sur ses romans dans le numéro de
février 2005 de la revue Indications. Il a été
élu en 2011 membre de l’Académie de Langue
et de Littérature française de Belgique.
Les pupilles du tigre, Didascalies ; Convives, Les Eperonniers ; Moi, Jean Joseph
Charlier, dit Jambe de bois, héros de la révolution belge, Cahiers du Rideau de
Bruxelles ; Inaccessibles amours et Malaga, Lansman ; Caprices d’images, Lansman
A l’ombre du vent, Lansman ; Le Royal , Lansman ; Grincements et autres
bruits , Lansman ; Seul à Waterloo, seul à Sainte-Hélène , Lansman ; Contes
de l’errance 1 et Contes de l’errance 2 , Lansman.
Les îles flottantes, Lansman ; Le sourire du diable, Lansman; Histoire de l’homme,
tome 1, Lansman. Tristan et Yseut, Editions Maelström ; Il y a des anges qui dansent
sur le lac, Lansman Dracula toujours vivant, Editions Le Cri. La danse du fumiste,
Les cahiers du Poème 2.
bruno thircuir metteur en scene
J’ai réellement découvert le théâtre en Afrique ; cela peut sembler
curieux qu’un jeune français rencontre le théâtre en Afrique, mais
c’est ainsi. C’était il y a dix ans, au Bénin, le théâtre était une
parole politique nécessaire ; le théâtre était vital, tant pour ceux
qui le faisaient, que pour les foules qui y assistaient. J’ai compris
que je voulais faire partie de cet engagement-là.
Juin 2001
Elève de l’Ecole du Théâtre National de Chaillot, Bruno Thircuir
part pour l’Afrique en 1995 et monte une pièce au Bénin, Le Roi se meurt. En 1996, il monte
Les tribulations de Môssieu et de son valet, balade théâtrale, mise en scène à Cotonou et tournée
en France et en Afrique. De retour en France, il joue, comme comédien dans La femme de Gilles
de Bourdouxhe, puis dans Crime et Châtiment, mis en scène par Chantal Morel. Il repart à
l’étranger, au Liban, comme assistant à la mise en scène sur les Nuits Guerrières, création Gilles
Zaepffel.
De ses nombreux voyages, Bruno Thircuir a ramené entre autres le désir de créer un théâtre à la
croisée des cultures, d’où cette volonté de composer son équipe avec des personnes aux histoires
et aux vécus très différents.
En 2000, il monte la Fabrique des petites utopies, avec laquelle il crée Monstres et Saltimbanques
de Wole Soyinka, qui tournera au Bénin et en France. C’est en 2002 que l’équipe s’atèle à la
construction du camion-théâtre, la Fabrique Errante.
Les créations se succèdent depuis :
en 2003, Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf; puis Juliette je
zajebala Romeo de Jean Yves Picq. Production CDNA, Hexagone Scène Nationale de Meylan.
Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane,
puis vient la Trilogie Africaine avec Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab,
adaptation du Désert de le Clézio, Niama-Niama : le secret des arbres; Kaïna Marseille de
Catherine Zambon, soutien du théâtre de Cavaillon, Scène Nationale.
Ensuite, il s’est atelé à la création de spectacles au genre hybride : Tour Babel qui mêle théâtre et
cirque, Cabaret Perché, cabaret cirque, les Enfants d’Icare, à la frontière entre théâtre d’objet et
marionnette, Daeninckx’café, lecture polar et l’Auberge de Monsieur Kafka, étape expérimentale
pour débuter la création de Nous sommes tous des K.
Dernièrement, il s’est tourné vers le spectacle de rue avec Utopies dans la rue, parades politicooniriques.
françois gourgues scenographe
« François est un magicien de l’espace et des matières. En dix ans de travail avec le Théâtre
de la Mezzanine, il a acquis un regard poétique et technique irremplaçable. Notre collaboration
devient, au fil des années, une complicité qui permet de voir se concrétiser des rêves scéniques
les plus improbables, de nouveaux rapports avec le public, comme l’utopie d’un théâtre nouveau.»
Bruno Thircuir
Formation
1988-1992 : Diplôme National des Arts Plastiques des Beaux-arts de Toulouse
2004-2006 : Formateur pour l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle /Avignon.
Réalisations pour le théâtre
Pour la Compagnie Théâtre de la Mezzanine, en Seine et Marne
1992-1993 : Assistant décorateur des Chiens de la mer
1993-1994 : Régisseur son et lumière, manipulateur de Jaune Deux, spectacle enfants
1992-1996 : Manipulateur, régisseur pour Temps de chien / Les chiens de la mer / Chiens de
faïence
1996 : La transhumance des riens / 1999 : Trésor Public / 2001 : Shooting Star. Conception,
construction
Pour La Fabrique des Petites Utopies
2002-2003 : Conception, construction, décoration
de la Fabrique Errante, camion théâtre
2003 : Régie du spectacle Quichott, l’homme qui
n’y était pour rien
2004 : Conception, construction, décoration du
Teatrum Stadium (camion chapiteau.)
2004 : Scénographie du spectacle Juliette Je
zajebala Romeo
2005-2006 : Scénographie, lumières, régie du
spectacle Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane.
2007 : Scénographie, construction du décor de Niama-Niama : le secret des arbres.
2008 : Scénographie, construction du décor de Et si l’Homme avait été taillé dans une branche
de baobab
2009 : Scénographie, construction du décor de Kaïna-Marseille
2010 : Scénographie et construction du décor de Tour Babel
2011 : Scénographie et construction de Les Enfants d’Icare
2012 : Directeur technique constructeur et scénographe de Utopies dans la rue, parades de rue.
Francis Mimoun compositeur interprète
Expériences professionnelles
2012-2007 : compositions et créations de différentes musiques de
scène et comédies musicales pour le théâtre (théâtre de l’Usine à
Eragny, Lycée international de Saint-germain en Laye)
2008 : composition de la musique du film Mlle Chambon de
Stephane Brizet (sortie fin 2008)
2012-2007 : Professeur de piano à à l’Ecole Nationale de Musique
de Mantes en Yvelines
2008-1994 : Professeur de piano et de piano-jazz à l’école agréée
de musique de Marines, de Vigny et de Magny-en-Vexin
(Syndicat Intercommunal de Musique du Vexin et du Val de l’Oise).
2012-1990 :Concerts de jazz et classique à Paris, en province et à l’étranger (Festivals jazz sous
les pommiers de Coutances. Festival de Peçs en Hongrie, Festival Saint-Germain-en-Laye…)
2010-2001 : Professeur de piano-jazz pour le Crédit industriel et commercial (comité d’entreprise)
2003 : Composition et direction de l’oratorio masques de Venise, livret de Jean-François Dubus,
commandé par le Chœur et l’orchestre du Pays de France.
Diplômes
2005 :Diplôme de formation supérieur (D.F.S) d’orchestration mention très bien au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris (C.N.S.M.D.P.). Prix mention très bien d’orchestration
2003 :Diplôme de formation supérieur (D.F.S) d’écriture mention très bien au C.N.S.M.D.P.
2002 :Prix mention bien de fugue et forme sonate au C.N.S.M.D.P.
2001 :1er prix à l’unanimité de contrepoint au C.N.S.M.D.P.
1er prix d’harmonie au C.N.S.M.D.P.
2000 : Diplôme d’état de piano (D.E. de pédagogie)
1999 :1er prix à l’unanimité d’analyse musicale au C.N.S.M.D.P.
Diplôme d’état de Formation musicale. Certificat de direction d’orchestre au C.N.S.M.D.P.
1995 :Médaille d’or de piano au C.N.R. de Rueil-Malmaison.
1994 : Médaille d’or de formation musicale, au C.N.R. de Rueil-Malmaison.
Formation
1 mois de Formation au soundpainting avec Vincent Lé quang et Rainer Boesch
Pratique du violon, de l’accordéon, des tablas indien, de la direction d’orchestre.
Alphonse atacolodjou comedien
Alphonse Atacolodjou et Bruno Thircuir se sont
rencontrés il y a plus de quinze ans au Bénin.
Ils ont commencé à travailler sur la création
théâtrale Monstres et Saltimbanques d’après
Wole Soyinka, et depuis, il semble improbable
pour toute l’équipe d’imaginer un spectacle sans
cette incroyable présence sur scène. Alphonse
est quelqu’un qui aime le théâtre comme un tout,
comme si le travail ne s’arrêtait jamais vraiment.
2001 Comédien : Monstres et Saltimbanques
de Wole Soyinka, mise en scène Bruno Thircuir.
Tournée au Bénin et en France.
2002 Participation à la construction de la
« Fabrique Errante », théâtre mobile de la
compagnie.
2003 Comédien : Quichott, l’homme qui n’y était
pour rien de M’hamed Benguettaf, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée en Isère de mars à
juillet, et reprise de tournée en Algérie en novembre 2003.
2004 Reprise de tournée de Quichott, l’homme qui n’y était pour rien en Isère en janvier et
février.
Comédien : Juliette je zajebala Roméo, adaptation de l’œuvre de Shakespeare par Jean-Yves Picq.
Mise en scène Bruno Thircuir. Création à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) en été 2004 et tournée
en France et à l’étranger (France, Luxembourg, République Tchèque, Bosnie-Herzégovine...)
2005 Comédien : Manque de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir. Production.
Tournée à Paris et en Isère.
2006 Comédien : 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir.
Tournée à Paris et en Isère.
2007 Comédien : Niama Niama : le Secret des arbres. Création au Burkina Faso en novembre
2006. Tournée en France (région Rhône Alpes, Paris), en Italie et en Suisse.
2008 Comédien : Et si l’homme avait été taillé dans une branche de baobab, adaptation de
Désert de Le Clézio.
2009 Comédien : Kaïna Marseille, texte de Catherine Zambon, mis en scène Bruno Thircuir.
2010 Comédien : Tour Babel, texte de Matthieu Malgrange, mis en scène Bruno Thircuir.
2011 Comédien : Les Enfants d’Icare, texte et mise en scène de Bruno Thircuir
2011 Comédien : Daeninckx’café, lecture théâtralisée d’après une nouvelle de D. Daeninckx
2012 Comédien : Utopies dans la rue, parade de rue de La Fabrique des petites utopies
2012 Comédien : L’Auberge de Monsieur Kafka, d’après des textes de Kafka et Paul Emond
isabelle gourgues comedienne
Isabelle Gourgues travaille avec le metteur en scène
depuis une dizaine d’années. Elle a suivi une formation
théâtrale à Aix-en-Provence (DEUST des Métiers du
Théâtre). Elle a ensuite joué dans plusieurs créations
théâtrales (notamment pour Pascale Henri, Isabelle
Bartniki) avant d’intégrer la compagnie de manière
permanente depuis Monstres et Saltimbanques.
2001 Comédienne : Monstres et Saltimbanques de
Wole Soyinka, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée
au Bénin et en France.
2002 Participation à la construction de la « Fabrique
Errante », théâtre mobile de la compagnie.
2003 Comédienne : Quichott, l’homme qui n’y était
pour rien de M’hamed Benguettaf, mise en scène Bruno
Thircuir.
2004 Comédienne : Juliette je zajebala Roméo,
adaptation de l’œuvre de Shakespeare par JeanYves Picq. Mise en scène Bruno Thircuir. Création à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) en été
2004 et tournée en France et à l’étranger (France, Luxembourg, République Tchèque, BosnieHerzégovine...)
2005 Comédienne : Manque de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir. Production.
Tournée à Paris et en Isère.
2006 Comédienne : 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir.
Tournée à Paris et en Isère.
2007 Comédienne : Niama Niama : le Secret des arbres, mise en scène et texte de Bruno
Thircuir.
Assistante à la mise en scène : Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab mise
en scène et texte de Bruno Thircuir. Création au Burkina Faso en novembre 2006. Tournée en
France (région Rhône Alpes, Paris), en Italie et en Suisse.
2009 Comédienne : Kaïna Marseille, texte de Catherine Zambon, mis en scène par Bruno
Thircuir.
2010 Comédienne : Tour Babel, texte de Matthieu Malgrange, mis en scène par Bruno Thircuir.
2011 Comédienne : Les Enfants d’Icare, texte et mise en scène de Bruno Thircuir
2011 Comédienne : Daeninckx’café, lecture théâtralisée d’après une nouvelle de D. Daeninckx
2012 Comédienne et coordinatrice : Utopies dans la rue, parade de rue de La Fabrique des
petites utopies
jean-Luc Moisson comedien
Après des études d’architecture, Jean-Luc Moisson
suit des cours de théâtre auprès de la Compagnie
Anne Delbée, de l’Atelier Robert Cordier, de Michèle
Guignon, de Maurice Bénichou, de Yoshi Oïda et de
Peter Brook. Il s’emploie ensuite à la mise en scène de
textes de Buzzati, Rabelais, Tardieu, mais aussi de ses
propres textes.
Avec la Compagnie Théâtrale de la Cité.
Metteur en scène : N. Hocquenghem
« Leila-Enki ou le partage des eaux » de G. Astor.
Avec le Théâtre Écarlate. Metteur en scène : G. Zaepffel
“Le Songe” de G. Zaepffel. “Nuits Guerrières” de G. Zaepffel. “Hommage au Grand Théâtre” de
G. Zaepffel.
Avec la Compagnie Théâtre en pièces. Metteurs en scènes : J. et R. Azencott
“Le Golem” de H. Leivick. “Tambours dans la Nuit” de B. Brecht. “Dans la jungle des villes”
de B. Brecht. ”La baignoire qui venait du froid” création d’après S. Mrozeck. «Le Dindon” de
Feydeau. “L’Étranger” de Camus.
Avec le Théâtre de l’Ombre du Soir. Metteur en scène : Jean-Claude Gal. “Pélléas et Mélisande”
de M. Maeterlinck.
Avec le BabylonThéâtre. Metteur en scène : Jean-Marc Grangier. “Il ne faut jurer de rien” d’A.
de Musset.
Avec le Théâtre Orange. Metteur en scène : Pascal Rogard / Vincent Gracieux
“La fausse épouse” de T. Middleton. “Fando et Lis” d’Arrabal. “Abraham et Samuel” de V.Haïm.
Avec la Compagnie de Saxe. Metteur en scène : Jean-Pierre Durand. “Le marchand de Venise”
de W. Shakespeare.
Avec GTB. metteur en scène : Christian Salier
“Gargantua” d’après F. Rabelais.“Les amants du métro” de J.Tardieu.“La cantatrice chauve” de Ionesco.
Avec le Tako-Age Théâtre qu’il a co-fondé : “Les contes du Perroquet” d’après des contes indiens.
“Ciel de Papier”. “Mémoires sauvées du vent” d’après le roman de R. Brautigan.
Depuis 2007, Jean-Luc est comédien pour la Fabrique des Petites Utopies, compagnie pour
laquelle il joue dans Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab (2007), Niama
Niama (2008), Tour Babel (2009), Cabaret Perché (2010), Daeninckx Café (2011), Utopies
dans la rue (2012), L’Auberge de Monsieur Kafka, étape de travail dans la création de Nous
sommes tous des K. d’après des textes de Kafka et Paul Emond (2012). Il a également été
assistant à la mise en scène sur la pièce Kaïna-Marseille de Catherine Zambon, mise en scène
par Bruno Thircuir.
contacts
Bruno Thircuir, directeur artistique
[email protected]
06 64 83 22 16
Emmanuelle Robert, administratrice
[email protected]
04 76 00 91 52
Aline Profit, production, diffusion, communication
[email protected]
06 86 73 69 63
La Fabrique des petites utopies, 1 rue des beaux tailleurs, 38000 GRENOBLE
04 76 00 91 52, www.petitesutopies.com