Nous sommes des K tous
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Nous sommes des K tous
creation de la Fabrique des petites utopies (France) Mise en scène Bruno Thircuir TEXTE PAUL EMOND Nous sommes tous des K En collaboration avec la Palme rouge/ Centre artisttik Africa (Bénin) / la Fabrique de theatre / les Chercheuses d’or (Belgique). Coproduction La Fabrique de Théâtre de Frameries, Le Grand Angle scène Rhône Alpes de Voiron, Le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier, Le Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu, l’Heure Bleue de Saint Martin d’Hères. Subventionné par le Ministère de la Culture, la CITF, la DRAC Rhône Alpes, la Région Rhône-Alpes dans le cadre de l’Appel à Projets Spectacle Vivant, les départements de Haute-Savoie et de l’Isère, les villes de Grenoble, Saint Martin d’Hères, Voiron, Cran-Gevrier, la SPEDIDAM. Nous sommes tous des K. Bouffe-théâtre d’après Le Château de Kafka En salle, sous chapiteau, ou en plein air le public attablé sous chapiteau au cours de la générale photo Guy Delahaye D’après le roman Le Château de Franz Kafka // Texte Paul Emond Mise en scène Bruno Thircuir Conseiller dramaturgique Michel Tanner Assistante à la mise en scène Charlotte Meurisse Scénographie François Gourgues Avec Alphonse Atacolodjou, Anne-Claire Brelle, Suzanne Emond, Isabelle Gourgues, Jean-Luc Moisson Création musicale Francis Mimoun Masques et accessoires Catherine Réau, Solene Junique Note d’ iNteNtioN de Bruno Thircuir mise en scène de Nous sommes tous des . K “Philip Roth rêve d’un film tourné d’après Le Château : il voit Groucho Marx dans le rôle de l’arpenteur K. Oui, il a tout à fait raison : le comique est inséparable de l’essence même du kafkaïen.” (Milan Kundera, L’art du roman, Gallimard) «J’ai pensé un spectacle-auberge. Un spectacle qui se construit au milieu des spectateurs. Nous avons construit des tables, huit, une vingtaine de convives par tablée. Elles sont couvertes de pichets d’eau, de pichets de vins. Avant de s’installer, chaque spectateur (200) a reçu un costume en fonction de sa classe. Il est invité à se masquer. Durant ces brefs préparatifs, chacun reçoit un numéro qui correspond à une classe. Première classe, les nantis; deuxième classe, la classe moyenne; troisième classe, les prolos. Evidemment, les couples, amis, enfants, sont séparés. Tous attentent le repas prévu dans ce repas-spectacle. Croquis de François Gourgues Assiettes, couverts, verres, tout est prévu en fonction de la classe des spectateurs. Plusieurs serveuses passent et offrent un verre de vin, rouge. Pour la Première classe, bien sûr. Les spectateurs mangent. Note d’ iNteNtioN de Bruno Thircuir [suite] mise en scène de Nous sommes tous des . K Alphonse Atacolodjou et Jean-Luc Moisson L’ambiance dans la salle est populaire et détendue. Puis arrive K. K. est noir, interprété par Alphonse Atacolodjou. Il est arrivé vêtu d’un manteau et détonne parmi tous ces spectateurs uniformisés. Il a le livre Le Château de Kafka à la main. Et aussi, une valise. Peu à peu, les tables vont devenir décor de cette cité imaginaire que K. raconte lui-même. K. va lui-même bâtir une ville verticale faite de tables. Cette tour de tables est peu à peu habitée par les personnages emblématiques du roman : L’instituteur. Le maire. L’amante. L’ami Barnabé. Le bureaucrate Burgel. Les villageois. C’est la dimension comique et dérisoire de notre monde dont il est question pour chacun de ces tableaux. Comme autant de vignettes pour raconter notre société contemporaine. J’ai proposé à Paul Emond d’adapter le roman non pour en restituer l’intégralité mais pour tenter d’en restituer l’incroyable clairvoyance. Je lui ai expliqué que la mise en scène se ferait à vue. C’est-à-dire que K. se met en scène lui-même, il adapte sa propre fin, sa propre impuissance, il est acteur d’un monde qui le rejette et dont il est incapable de s’extraire. La scénographie faite des tables du repas a pour moi une forte fonction symbolique. K tente de comprendre qui de nous l’a invité à un repas-spectacle dont il est exclu avant même d’y gouter. Seules les femmes l’aident, l’aiment, l’accompagnent. Je voulais parler encore et toujours de cette formidable force que représente le désir érotique de l’altérité.» Bruno Thircuir L’adaptation du château par paul emond «J’ai dû lire Le Château au moins une dizaine de fois. J’adore son côté drôle et cruel, son regard impitoyable sur ce qu’est, au fond, notre société, celle du temps de Kafka mais, plus encore et de façon prémonitoire, celle d’aujourd’hui, celle d’une Europe frileusement agrippée à son château administratif : que personne n’entre; ou, si on vous laisse entrer, soyez sûr qu’on vous aura à l’œil, permis de séjour à renouveler, tracasseries permanentes, dehors si vous ne justifiez pas d’un boulot ou si vous ne marchez pas comme on vous ordonne de marcher. Bref, l’histoire de K. se passe ici et maintenant. Surtout quand Bruno Thircuir décide de la montrer au théâtre avec Alphonse Atacolodjou dans le rôle du personnage. Il me semble aussi que cette histoire est écrite comme un grand rêve – on n’arrête pas de dormir dans le roman: K. rêve qu’il parvient dans une étrange société, un village minutieusement régi par les fonctionnaires du château qui le domine (mais avec combien de failles et de contradictions, à force de multiplier les strates de cette gigantesque administration !) ; comme dans les rêves, tout ce qui s’y produit est drôle, burlesque, invraisemblable; pire, tout tourne vite au cauchemar : on ne veut pas de K., la place qu’on lui a promise n’existe pas, il ne rencontre que des fonctionnaires sans pouvoir véritable (pour le coup, le «kafkaïen» brille là de tous ses feux) toujours comme dans nos rêves les plus absurdes, lui-même s’ingénie à tout faire pour que ses tentatives soient vouées à l’échec ; il bénéficie pourtant de la bienveillance de quelques-uns, des femmes surtout, mais finit par s’attirer les reproches de chacune d’elles ; il tombe même sur un fonctionnaire qui veut l’aider mais s’endort au moment précis où il devrait saisir la balle au bond ; il se montre arrogant ; il est à chaque fois au mauvais endroit... L’adaptation du château par paul emond [suite] Les situations insolites se multiplient, les images cocasses prolifèrent, les personnages extravagants défilent. Bref, tout autant qu’une grande histoire contemporaine et cauchemardesque, c’est une formidable matière théâtrale. Une matière que, comme dans tout rêve, K. crée lui-même. D’où l’envie de présenter le début de cette adaptation comme un monologue de K. qui s’invente littéralement les autres personnages (on sait d’ailleurs que Kafka a commencé à rédiger le roman à la première personne, avant de revenir sur ses pas et de le reprendre à la troisième). Ces personnages s’installeront autour de K., se donneront de plus en plus d’espace et finiront par le réduire au silence et le chasser de son rêve. Jamais K. n’aura trouvé sa place, c’est en vain qu’il se sera débattu dans le monde de ses illusions. Il ne s’agira pas de faire du Château une adaptation « fidèle » (je l’ai réalisée déjà il y a plusieurs années pour un spectacle du Rideau de Bruxelles). La proposition que m’a faite Bruno Thircuir et sur laquelle j’embraye avec grand plaisir est d’écrire, en une adaptation très libre, une sorte de palimpseste : sur un canevas issu du roman, me servir de ma propre écriture pour permettre aux acteurs de déployer sous le chapiteau la trame essentielle de cette histoire magnifique. Pour une bonne part, l’adaptation s’écrira en même temps que le spectacle se construira : il importe que, loin d’être totalement préétabli, le texte puisse se transformer en fonction de la progression de la mise en scène, de la scénographie, de tous les éléments qui doivent aboutir aux représentations. Plaisir de la collaboration active de l’écrivain avec une équipe de théâtre. Depuis qu’elle a pris naissance, cette entreprise me tient énormément à cœur: comment, en ce début du XXI° siècle, ne pas avoir envie de faire entendre que, dans ce monde tel qu’il s’est mis à tourner, Nous sommes tous des K ? Paul EMOND Villeneuve-lez-Avignon 13 juillet 2011 la scenographie de françois gourgues «Bruno rêvait d’un spectacle-repas qui réunirait l’adaptation du château de Franz Kafka par Paul Emond, jusqu’à 200 spectateurs-convives, Alphonse dans le rôle de K, des jolies comédiennes, des comédiens peut être un peu moins jolis, un musicien, des techniciens et évidemment une machine à jouer (sinon je ne serais pas là à rédiger ces mots). Cette machine à jouer devait pouvoir s’insérer dans notre chapiteau, sous lequel s’est faite la création, ainsi qu’en plein air, dans l’espace public, ou dans un grand bâtiment type salle de spectacle ou autre. Qui dit repas dit table. Qui dit table dit chaises ou bancs. Là, c’est plutôt bancs. Plutôt bas. Vision en contre plongée. Grandes tables-scènes. Tables magiques avec éléments-greffons, trappes, miroirs, éclairages incrustés, bidules articulés et escamotables… Surprises. Eléments réalistes qui appuient la narration ou qui amènent des écarts. Table-baignoire, table-WC, table-poêle à bois, table-pupitre d’école, table-lit, table-armoire-casiers administratifs, table-enneigée, table enfumée, table-lumière, table à bruits, tables à souvenirs… Nous sommes dans le contemporain, bien sûr, mais aussi, je l’espère, dans l’intemporel passé… Ouah, l’expression ! Les tables sont en bois massif. Nous ne sommes pas à l’époque de Kafka mais on pourrait le croire à certains moments, grâce à certains éléments ou accessoires. D’autres éléments, d’une technologie clairement actuelle, campent clairement un propos et une problématique d’aujourd’hui. Les spectateurs sont masqués et vêtus d’un élément de costume, une veste, un bavoir… Ils sont accueillis par une série de portiques et par un personnel étrange. Vestiaires. J’aime que le personnel puisse parfois ressembler à des automates avec dans un coin des pièces de rechanges ou une zone où ils pourraient recharger leurs batteries ou des éléments mécaniques greffés sur le corps ou les costumes…» François Gourgues, scénographe travail preparatoire : l'auberge de M.Kafka Résidences de création et croquis de spectacle Nous aimons construire doucement nos spectacles. L’adaptation d’un roman aussi mythique que Le Château de Kafka nécessite, pour une équipe d’acteurs et de techniciens, de s’approprier peu à peu un univers, une écriture, une philosophie. Ces temps de travail se découpent en temps de résidence chez nos partenaires. Nous nous installons pour dix jours, un mois, pour découvrir ensemble l’œuvre, le contexte, les traductions et les différentes interprétations. A l’issue de ces temps de recherche, nous aimons partager avec le public le fruit de nos errances. Aussi, durant cette saison de création, allons-nous proposer avec l’équipe de comédiens des lectures-repas autour de l’œuvre de Franz Kafka. Quelques tables, quelques livres et un repas pragois. Nous prendrons le temps de lire les nouvelles les plus célèbres comme la Métamorphose mais aussi des extraits du Procès, de La Colonie Pénitentiaire… Lors de ces résidences de créations, nous effectuons parallèlement aux séances de lectures, un travail de collecte d’histoires kafkaïennes. En effet, nous ressentons une vision prémonitoire au cœur du Château de Kafka. Ainsi, Kafka repère que la bureaucratie va être le danger du prochain siècle. Ainsi, aujourd’hui, Nous sommes tous des K. Nous sommes tous face à des systèmes administratifs monstrueux et dont les travailleurs étrangers tels que K. sont les premières victimes. Nous irons à la rencontre de ces hommes, femmes, enfants qui, comme le personnage de K, arrivent dans un pays qui les rejette tranquillement, administrativement. « Ceux qui souhaitent héberger un ami ou un membre de la famille étrangers (hors Union européenne) pour une durée de moins de trois mois devront désormais verser une taxe de 15 euros pour faire valider leur attestation d’accueil, selon deux textes réglementaires qui viennent d’être publiés au Journal officiel. Voir : www.service-public.fr » Libération, 7 déc. 2004. Les partenaires ayant accueilli à ce jour les « Auberges de Monsieur Kafka » Janvier 2012/ Fabrique de théâtre, Frameries (Belgique), 2 représentations Février 2012/ Espace 600, Grenoble (38), 2 représentations Avril 2012/ Théâtre Renoir, Cran-Gevrier (74), 2 représentations Juillet 2012/ Théâtre Jean Vilar, Bourgoin Jallieu (38), 3 représentations Septembre 2012/ Théâtre Poème2, Bruxelles (Belgique), 1 représentation Calendrier de travail Phase de préfiguration Résidences suivies de croquis de spectacle. Belgique et France : janvier - octobre 2012 Lectures, écriture de l’adaptation, conception de l’espace scénique de L’Auberge de Monsieur KAFKA, avec La Fabrique de théâtre en Belgique (janvier 2012), l’Espace 600 de Grenoble (février 2012), Le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier (avril 2012), Le Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu (juillet 2012). Chantier n°1/ Oublier la notion d’adaptation au profit de l’écriture d’un palimpseste. Paul Emond écrira en lien avec une équipe d’acteurs et en lien avec le travail autour de l’objet détourné. Chantier N°2/ Détourner l’objet de cantine. Recherches autour de l’utilisation de couverts/ verres/assiettes métalliques pour inventer masques, perruques, manchettes et jabots pour les personnages qui entourent K. Chantier N° 3/ Invention de tables magiques. Nous aimons, à la Fabrique, imaginer des scénographies au service des acteurs. Ces espaces sont inventés pour permettre de nombreuses possibilités ludiques, magiques et circassiennes. L’idée principale est de détourner des tables et bancs pliants en bois. Ceuxci vont devenir tour à tour auberge, école, maisonnette, abri, mairie, ponts… Fin septembre 2012 : une semaine de résidence au Théâtre Poème2 à Bruxelles et une représentation de L’Auberge de Monsieur Kafka. Aide au recrutement d’un comédien belge. Octobre 2012 : Tournée de Les Enfants d’Icare dans 5 villes de la région du Hainaut en Belgique, afin de rencontrer toute la population, pour un premier contact avec notre univers avant de leur présenter «Nous sommes tous de K. » En parallèle, les scénographes et constructeurs des deux équipes commenceront le travail de transformation des tables vivantes, dans les ateliers de la Fabrique de Théâtre. Phase de résidences et de création Résidence de répétitions au Centre Artistiik Africa de Cotonou (Bénin), décembre 2012 Recherche sur le masque et son utilisation en jeu. Ousmane Aledji, metteur en scène et directeur du Centre Culturel ARTISTTIK AFRICA, accueillera des membres des compagnies française et belge, pendant deux semaines. L’équipe du Centre fondé par la Compagnie de théâtre Agbo-N’koko, participera au processus de création en associant 6 stagiaires béninois (scénographes, accessoiristes, comédiens, plasticiens, sculpteurs); pour une semaine de recherche et de jeu sur le masque au théâtre et les influences Afrique/Occident. Janvier 2013 : Un mois de répétitions sur le plateau de la Fabrique de Théâtre à Frameries et avant-première de «Nous sommes tous des K. ». Finalisation de la scénographie et des accessoires. Février-mars 2013 : résidence sous chapiteau en France (avec Théâtre Renoir de Cran-Gevrier) Calendrier de travail [suite] - Phase de diffusion Saison 2012-2013 20 mars 2013, avec Bonlieu Scène Nationale & le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier Suivie de 3 représentations en chapiteau Puis tournée en chapiteau*, en salle**, ou en plein air ***: Espace Paul Jargot, Crolles*/ 2 représentations Espace 600, scène Régionale de Grenoble**/ 2 représentations Grand Angle, Scène Régionale de Voiron**/ 4 représentations Théâtre Jean Vilar de Bourgoin Jallieu*/ 4 représentations Heure Bleue, St Martin d’Hères***/ 2 représentations ACCR à Saint Laurent en Royans***/ 1 représentation Festival au Carré / avec le Manège de Mons et la Fabrique de Théâtre / Belgique 3 représentations sous chapiteau / (7-8-9 juillet 2013) Festival Villeneuve en scène, Avignon*(France, Gard)/ 10 représentations Festival Textes en l’air, Saint Antoine l’Abbaye***(France, Isère)/ 1 représentation Saison 2013-2014 Grand Angle Scène régionale et Pays voironnais (France, Isère) / 6 rep.** Heure Bleue, St Martin d’Hères (France, Grenoble agglo), 2 représentations ** Le Coléo de Pontcharra (France, Isère), 1 représentation** Théâtre de Privas (France, Ardèche), 2 représentations** (sous réserve) Perspectives Festival Nuits Blanches de Perm en Russie en 2013 Festival International de Théâtre du Bénin en 2014 la fabrique des petites utopies Une compagnie itinérante Les créations de la Fabrique des petites utopies sont le fruit d’une collaboration entre des artistes issus de plusieurs continents (Europe, Afrique, Asie). Dans notre camion-théâtre, notre chapiteau ou en salle, nous jouons nos créations, qui sont au croisement du théâtre, de la musique, de la marionnette et du cirque. Avec nos spectacles, nous tentons de raconter le monde d’aujourd’hui de manière sensible et onirique. Nous cherchons également à construire un théâtre pour tous, qui puisse se jouer dans les lieux les plus éloignés, pour tous les publics. C’est pourquoi la compagnie dispose d’un théâtre ambulant (un camion-théâtre et un chapiteau). Maniables, ils s’installent aussi bien sur les places publiques des villages les plus reculés que dans des quartiers urbains les moins pourvus en équipements culturels. Nous sommes tous des K. est un repas-spectacle qui peut se jouer en chapiteau, en salle ou en plein air Paul Emond Auteur Théâtre Après un doctorat en lettres à l’Université de Louvain, il séjourne trois ans en Tchécoslovaquie et y écrit son premier roman, La danse du fumiste. Rentré en Belgique, il publie d’autres romans, est attaché scientifique aux Archives et Musée de la littérature à Bruxelles, puis enseigne la littérature et l’écriture dramatique à l’Institut des Arts de Diffusion à Louvain-la-Neuve. Très vite, il s’est également tourné vers le théâtre. La plupart de ses pièces sont d’abord montées à Bruxelles et en Wallonie (Rideau de Bruxelles, Théâtre National, Centre Dramatique Hainuyer, Théâtre de la Valette, etc.). Ces textes le sont aussi en France (Théâtre Ouvert à Paris, Théâtre du Nord à Lille, Théâtre du Gymnase à Marseille, Compagnie Traverses à Lyon, etc.), au Québec, et même parfois aux EtatsUnis, en Angleterre, en Roumanie ou en Bulgarie. Parallèlement, il a écrit pour le théâtre une vingtaine d’adaptations de textes non dramatiques ou de pièces étrangères, dont une Trilogie de l’errance (L’Odyssée d’Homère, Don Quichotte de Cervantès et Le Château de Kafka) ou récemment un Tristan et Yseut et un Dracula toujours vivant. Toutes ces pièces et adaptations l’ont conduit, tant en Belgique qu’en France, à des compagnonnages artistiques avec des metteurs en scène d’esthétiques parfois très différentes, une diversité d’expériences qu’il recherche et dont il se réjouit. Le numéro 60 (paru en 1999) de la revue Alternatives théâtrales lui est consacré. On trouve également un important dossier sur ses romans dans le numéro de février 2005 de la revue Indications. Il a été élu en 2011 membre de l’Académie de Langue et de Littérature française de Belgique. Les pupilles du tigre, Didascalies ; Convives, Les Eperonniers ; Moi, Jean Joseph Charlier, dit Jambe de bois, héros de la révolution belge, Cahiers du Rideau de Bruxelles ; Inaccessibles amours et Malaga, Lansman ; Caprices d’images, Lansman A l’ombre du vent, Lansman ; Le Royal , Lansman ; Grincements et autres bruits , Lansman ; Seul à Waterloo, seul à Sainte-Hélène , Lansman ; Contes de l’errance 1 et Contes de l’errance 2 , Lansman. Les îles flottantes, Lansman ; Le sourire du diable, Lansman; Histoire de l’homme, tome 1, Lansman. Tristan et Yseut, Editions Maelström ; Il y a des anges qui dansent sur le lac, Lansman Dracula toujours vivant, Editions Le Cri. La danse du fumiste, Les cahiers du Poème 2. bruno thircuir metteur en scene J’ai réellement découvert le théâtre en Afrique ; cela peut sembler curieux qu’un jeune français rencontre le théâtre en Afrique, mais c’est ainsi. C’était il y a dix ans, au Bénin, le théâtre était une parole politique nécessaire ; le théâtre était vital, tant pour ceux qui le faisaient, que pour les foules qui y assistaient. J’ai compris que je voulais faire partie de cet engagement-là. Juin 2001 Elève de l’Ecole du Théâtre National de Chaillot, Bruno Thircuir part pour l’Afrique en 1995 et monte une pièce au Bénin, Le Roi se meurt. En 1996, il monte Les tribulations de Môssieu et de son valet, balade théâtrale, mise en scène à Cotonou et tournée en France et en Afrique. De retour en France, il joue, comme comédien dans La femme de Gilles de Bourdouxhe, puis dans Crime et Châtiment, mis en scène par Chantal Morel. Il repart à l’étranger, au Liban, comme assistant à la mise en scène sur les Nuits Guerrières, création Gilles Zaepffel. De ses nombreux voyages, Bruno Thircuir a ramené entre autres le désir de créer un théâtre à la croisée des cultures, d’où cette volonté de composer son équipe avec des personnes aux histoires et aux vécus très différents. En 2000, il monte la Fabrique des petites utopies, avec laquelle il crée Monstres et Saltimbanques de Wole Soyinka, qui tournera au Bénin et en France. C’est en 2002 que l’équipe s’atèle à la construction du camion-théâtre, la Fabrique Errante. Les créations se succèdent depuis : en 2003, Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf; puis Juliette je zajebala Romeo de Jean Yves Picq. Production CDNA, Hexagone Scène Nationale de Meylan. Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane, puis vient la Trilogie Africaine avec Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab, adaptation du Désert de le Clézio, Niama-Niama : le secret des arbres; Kaïna Marseille de Catherine Zambon, soutien du théâtre de Cavaillon, Scène Nationale. Ensuite, il s’est atelé à la création de spectacles au genre hybride : Tour Babel qui mêle théâtre et cirque, Cabaret Perché, cabaret cirque, les Enfants d’Icare, à la frontière entre théâtre d’objet et marionnette, Daeninckx’café, lecture polar et l’Auberge de Monsieur Kafka, étape expérimentale pour débuter la création de Nous sommes tous des K. Dernièrement, il s’est tourné vers le spectacle de rue avec Utopies dans la rue, parades politicooniriques. françois gourgues scenographe « François est un magicien de l’espace et des matières. En dix ans de travail avec le Théâtre de la Mezzanine, il a acquis un regard poétique et technique irremplaçable. Notre collaboration devient, au fil des années, une complicité qui permet de voir se concrétiser des rêves scéniques les plus improbables, de nouveaux rapports avec le public, comme l’utopie d’un théâtre nouveau.» Bruno Thircuir Formation 1988-1992 : Diplôme National des Arts Plastiques des Beaux-arts de Toulouse 2004-2006 : Formateur pour l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle /Avignon. Réalisations pour le théâtre Pour la Compagnie Théâtre de la Mezzanine, en Seine et Marne 1992-1993 : Assistant décorateur des Chiens de la mer 1993-1994 : Régisseur son et lumière, manipulateur de Jaune Deux, spectacle enfants 1992-1996 : Manipulateur, régisseur pour Temps de chien / Les chiens de la mer / Chiens de faïence 1996 : La transhumance des riens / 1999 : Trésor Public / 2001 : Shooting Star. Conception, construction Pour La Fabrique des Petites Utopies 2002-2003 : Conception, construction, décoration de la Fabrique Errante, camion théâtre 2003 : Régie du spectacle Quichott, l’homme qui n’y était pour rien 2004 : Conception, construction, décoration du Teatrum Stadium (camion chapiteau.) 2004 : Scénographie du spectacle Juliette Je zajebala Romeo 2005-2006 : Scénographie, lumières, régie du spectacle Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane. 2007 : Scénographie, construction du décor de Niama-Niama : le secret des arbres. 2008 : Scénographie, construction du décor de Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab 2009 : Scénographie, construction du décor de Kaïna-Marseille 2010 : Scénographie et construction du décor de Tour Babel 2011 : Scénographie et construction de Les Enfants d’Icare 2012 : Directeur technique constructeur et scénographe de Utopies dans la rue, parades de rue. Francis Mimoun compositeur interprète Expériences professionnelles 2012-2007 : compositions et créations de différentes musiques de scène et comédies musicales pour le théâtre (théâtre de l’Usine à Eragny, Lycée international de Saint-germain en Laye) 2008 : composition de la musique du film Mlle Chambon de Stephane Brizet (sortie fin 2008) 2012-2007 : Professeur de piano à à l’Ecole Nationale de Musique de Mantes en Yvelines 2008-1994 : Professeur de piano et de piano-jazz à l’école agréée de musique de Marines, de Vigny et de Magny-en-Vexin (Syndicat Intercommunal de Musique du Vexin et du Val de l’Oise). 2012-1990 :Concerts de jazz et classique à Paris, en province et à l’étranger (Festivals jazz sous les pommiers de Coutances. Festival de Peçs en Hongrie, Festival Saint-Germain-en-Laye…) 2010-2001 : Professeur de piano-jazz pour le Crédit industriel et commercial (comité d’entreprise) 2003 : Composition et direction de l’oratorio masques de Venise, livret de Jean-François Dubus, commandé par le Chœur et l’orchestre du Pays de France. Diplômes 2005 :Diplôme de formation supérieur (D.F.S) d’orchestration mention très bien au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (C.N.S.M.D.P.). Prix mention très bien d’orchestration 2003 :Diplôme de formation supérieur (D.F.S) d’écriture mention très bien au C.N.S.M.D.P. 2002 :Prix mention bien de fugue et forme sonate au C.N.S.M.D.P. 2001 :1er prix à l’unanimité de contrepoint au C.N.S.M.D.P. 1er prix d’harmonie au C.N.S.M.D.P. 2000 : Diplôme d’état de piano (D.E. de pédagogie) 1999 :1er prix à l’unanimité d’analyse musicale au C.N.S.M.D.P. Diplôme d’état de Formation musicale. Certificat de direction d’orchestre au C.N.S.M.D.P. 1995 :Médaille d’or de piano au C.N.R. de Rueil-Malmaison. 1994 : Médaille d’or de formation musicale, au C.N.R. de Rueil-Malmaison. Formation 1 mois de Formation au soundpainting avec Vincent Lé quang et Rainer Boesch Pratique du violon, de l’accordéon, des tablas indien, de la direction d’orchestre. Alphonse atacolodjou comedien Alphonse Atacolodjou et Bruno Thircuir se sont rencontrés il y a plus de quinze ans au Bénin. Ils ont commencé à travailler sur la création théâtrale Monstres et Saltimbanques d’après Wole Soyinka, et depuis, il semble improbable pour toute l’équipe d’imaginer un spectacle sans cette incroyable présence sur scène. Alphonse est quelqu’un qui aime le théâtre comme un tout, comme si le travail ne s’arrêtait jamais vraiment. 2001 Comédien : Monstres et Saltimbanques de Wole Soyinka, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée au Bénin et en France. 2002 Participation à la construction de la « Fabrique Errante », théâtre mobile de la compagnie. 2003 Comédien : Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée en Isère de mars à juillet, et reprise de tournée en Algérie en novembre 2003. 2004 Reprise de tournée de Quichott, l’homme qui n’y était pour rien en Isère en janvier et février. Comédien : Juliette je zajebala Roméo, adaptation de l’œuvre de Shakespeare par Jean-Yves Picq. Mise en scène Bruno Thircuir. Création à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) en été 2004 et tournée en France et à l’étranger (France, Luxembourg, République Tchèque, Bosnie-Herzégovine...) 2005 Comédien : Manque de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir. Production. Tournée à Paris et en Isère. 2006 Comédien : 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée à Paris et en Isère. 2007 Comédien : Niama Niama : le Secret des arbres. Création au Burkina Faso en novembre 2006. Tournée en France (région Rhône Alpes, Paris), en Italie et en Suisse. 2008 Comédien : Et si l’homme avait été taillé dans une branche de baobab, adaptation de Désert de Le Clézio. 2009 Comédien : Kaïna Marseille, texte de Catherine Zambon, mis en scène Bruno Thircuir. 2010 Comédien : Tour Babel, texte de Matthieu Malgrange, mis en scène Bruno Thircuir. 2011 Comédien : Les Enfants d’Icare, texte et mise en scène de Bruno Thircuir 2011 Comédien : Daeninckx’café, lecture théâtralisée d’après une nouvelle de D. Daeninckx 2012 Comédien : Utopies dans la rue, parade de rue de La Fabrique des petites utopies 2012 Comédien : L’Auberge de Monsieur Kafka, d’après des textes de Kafka et Paul Emond isabelle gourgues comedienne Isabelle Gourgues travaille avec le metteur en scène depuis une dizaine d’années. Elle a suivi une formation théâtrale à Aix-en-Provence (DEUST des Métiers du Théâtre). Elle a ensuite joué dans plusieurs créations théâtrales (notamment pour Pascale Henri, Isabelle Bartniki) avant d’intégrer la compagnie de manière permanente depuis Monstres et Saltimbanques. 2001 Comédienne : Monstres et Saltimbanques de Wole Soyinka, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée au Bénin et en France. 2002 Participation à la construction de la « Fabrique Errante », théâtre mobile de la compagnie. 2003 Comédienne : Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf, mise en scène Bruno Thircuir. 2004 Comédienne : Juliette je zajebala Roméo, adaptation de l’œuvre de Shakespeare par JeanYves Picq. Mise en scène Bruno Thircuir. Création à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) en été 2004 et tournée en France et à l’étranger (France, Luxembourg, République Tchèque, BosnieHerzégovine...) 2005 Comédienne : Manque de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir. Production. Tournée à Paris et en Isère. 2006 Comédienne : 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène Bruno Thircuir. Tournée à Paris et en Isère. 2007 Comédienne : Niama Niama : le Secret des arbres, mise en scène et texte de Bruno Thircuir. Assistante à la mise en scène : Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab mise en scène et texte de Bruno Thircuir. Création au Burkina Faso en novembre 2006. Tournée en France (région Rhône Alpes, Paris), en Italie et en Suisse. 2009 Comédienne : Kaïna Marseille, texte de Catherine Zambon, mis en scène par Bruno Thircuir. 2010 Comédienne : Tour Babel, texte de Matthieu Malgrange, mis en scène par Bruno Thircuir. 2011 Comédienne : Les Enfants d’Icare, texte et mise en scène de Bruno Thircuir 2011 Comédienne : Daeninckx’café, lecture théâtralisée d’après une nouvelle de D. Daeninckx 2012 Comédienne et coordinatrice : Utopies dans la rue, parade de rue de La Fabrique des petites utopies jean-Luc Moisson comedien Après des études d’architecture, Jean-Luc Moisson suit des cours de théâtre auprès de la Compagnie Anne Delbée, de l’Atelier Robert Cordier, de Michèle Guignon, de Maurice Bénichou, de Yoshi Oïda et de Peter Brook. Il s’emploie ensuite à la mise en scène de textes de Buzzati, Rabelais, Tardieu, mais aussi de ses propres textes. Avec la Compagnie Théâtrale de la Cité. Metteur en scène : N. Hocquenghem « Leila-Enki ou le partage des eaux » de G. Astor. Avec le Théâtre Écarlate. Metteur en scène : G. Zaepffel “Le Songe” de G. Zaepffel. “Nuits Guerrières” de G. Zaepffel. “Hommage au Grand Théâtre” de G. Zaepffel. Avec la Compagnie Théâtre en pièces. Metteurs en scènes : J. et R. Azencott “Le Golem” de H. Leivick. “Tambours dans la Nuit” de B. Brecht. “Dans la jungle des villes” de B. Brecht. ”La baignoire qui venait du froid” création d’après S. Mrozeck. «Le Dindon” de Feydeau. “L’Étranger” de Camus. Avec le Théâtre de l’Ombre du Soir. Metteur en scène : Jean-Claude Gal. “Pélléas et Mélisande” de M. Maeterlinck. Avec le BabylonThéâtre. Metteur en scène : Jean-Marc Grangier. “Il ne faut jurer de rien” d’A. de Musset. Avec le Théâtre Orange. Metteur en scène : Pascal Rogard / Vincent Gracieux “La fausse épouse” de T. Middleton. “Fando et Lis” d’Arrabal. “Abraham et Samuel” de V.Haïm. Avec la Compagnie de Saxe. Metteur en scène : Jean-Pierre Durand. “Le marchand de Venise” de W. Shakespeare. Avec GTB. metteur en scène : Christian Salier “Gargantua” d’après F. Rabelais.“Les amants du métro” de J.Tardieu.“La cantatrice chauve” de Ionesco. Avec le Tako-Age Théâtre qu’il a co-fondé : “Les contes du Perroquet” d’après des contes indiens. “Ciel de Papier”. “Mémoires sauvées du vent” d’après le roman de R. Brautigan. Depuis 2007, Jean-Luc est comédien pour la Fabrique des Petites Utopies, compagnie pour laquelle il joue dans Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab (2007), Niama Niama (2008), Tour Babel (2009), Cabaret Perché (2010), Daeninckx Café (2011), Utopies dans la rue (2012), L’Auberge de Monsieur Kafka, étape de travail dans la création de Nous sommes tous des K. d’après des textes de Kafka et Paul Emond (2012). Il a également été assistant à la mise en scène sur la pièce Kaïna-Marseille de Catherine Zambon, mise en scène par Bruno Thircuir. contacts Bruno Thircuir, directeur artistique [email protected] 06 64 83 22 16 Emmanuelle Robert, administratrice [email protected] 04 76 00 91 52 Aline Profit, production, diffusion, communication [email protected] 06 86 73 69 63 La Fabrique des petites utopies, 1 rue des beaux tailleurs, 38000 GRENOBLE 04 76 00 91 52, www.petitesutopies.com