Mécanisation de la production de l`huile de palme a la RD Congo

Transcription

Mécanisation de la production de l`huile de palme a la RD Congo
Mécanisation de la production de l'huile de palme a la RD Congo
Petite mécanisation locale pour l’alimentation locale
Thème : Entrepreneuriat
et formation
Le projet vise à vulgariser des méthodes de travail moins pénibles en visant une
augmentation de la productivité. Elle est basée sur notre expérience de travail
au Bénin. La productivité du travail est multipliée par 6. Le revenu moyen des
familles au Congo est 1.643 USD/an. Une famille peut gagner annuellement
7.000 USD (hors amortissement) avec un investissement de 5.500 USD amorti
en 5 années. Les revenus sont multipliés par un facteur 4 et les quantités
traitées sont augmentées par 3.
ONG: CODEART asbl
Localisation : RDC – Kikwit
– Province Bandundu et
Butembo-Nord Kivu
Durée du projet: 2014-2016
L’impact recherché est de permettre aux populations locales, plus de 300
paysans et leurs familles, de s’approprier une part significative du marché local
et régional afin de pouvoir vivre dignement de leur travail.
Cofinancement: DGD (80%)
Budget visé via
Entrepreneurs pour
Entrepreneurs:
Une mécanisation légère des activités agricoles peut faire passer les paysans de
la misère à la pauvreté digne.
 2015: € 82 264,20
 2016: € 53 410,83
Presse à huile de palme manuelle fabriquée localement
Versez dès maintenant votre participation sur le compte de
Entrepreneurs pour Entrepreneurs:
BE50 4310 7565 5118 - BIC KREDBEBB
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Mentionnez: ‘Congo Huile de palme Codéart’
Ou contactez sans tarder Anne-Lise Passelecq:
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5 mots clés:


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Huile de palme
Transformation
Revenus
Productivité
Mécanisation
1. CONTEXTE
1.1. Contexte
L’environnement socio-économique et institutionnel du Congo est déplorable.
Malgré une position avantageuse, la ville de Kikwit est un carrefour commercial à 500 km de Kinshasa.
La route entre Kikwit et Kinshasa est bonne. Le pays, comme toute l’Afrique de l’ouest, importe
beaucoup de matières grasses et de savons. Or le pays dispose de potentialités importantes dans ce
secteur, notamment l’huile de palme.
Beaucoup de plantations sont abandonnées. Les autochtones qui ont en mémoire ces périodes où ils
vivaient mieux grâce à ces nombreuses huileries, ne disposent pas des savoir-faire pour exploiter les
noix de palme à petite échelle.
Des écoles techniques existent (ITPK à Kikwit) et forment des cadres techniques de qualité.
Butembo, dans le Nord Kivu, souffre d'une situation d'insécurité qui dure depuis de nombreuses
années. Carrefour économique de la région, les artisans de Butembo bénéficient d'une position
intéressante pour développer des activités génératrices de revenus.
1.2. Profil du pays
Country profile
Superficie (… km²)
Nombre d’habitants (en 2013)
Densité de population
Pourcentage des habitants dans les
villes (en 2013)
Espérance de vie à la naissance (2013)
Indice de Développement humain (2013)
LAND PROJECT
2 344 858 km²
67,51 millions habitants
28,8 personnes /km² (2013)
35.4 %
58,3 ans (Banque mondiale)
186 ème place / 187
België
30.528 km²
11.195.138 inwoners
362.3 personen/km²
97,6 % van de inwoners woont in de
steden of stedelijke gebieden.
80 jaar
21ste plaats (op 187 landen)
niveau de revenu RNB (2013)
Bas
High income level
Revenu moyen des ménages (RNB 2013)
1.643 USD / capita
45.210 USD per capita
(Banque mondiale et de l’OCDE)
PIB / BBP per capita (2013)
484 USD/ capita
45.387 USD per capita
(PIB de 32,69 milliard USD en 2013)
Taux d’activité. De quoi les gens tirentils leurs revenus ? (2012)
Taux d’inflation annuel moyen (en 2013)
71 % de la population active
travaille dont :
agriculture: 74,4 %
industrie: 7 %
services: 18 %
7,1 %
49% van de actieve bevolking werkt.
21,7% is werkzaam in de industriële
sector, 1,2% is werkzaam in de
landbouw, 7,5% is werkloos.
>50% (wikipedia)
4% leeft met minder dan 1.25$/dag
Français
Nederlands en Frans
Dollars américain
Euro (EUR)
1,3%
(http://www.statistiquesmondiales.com/taux_inflation.htm)
Proportion de gens vivant sous le seuil
de pauvreté (2007 – 2011)
Première et deuxième langue (langue
des affaires)
Monnaie d’échange internationale
1.3. Localisation du projet
Les activités se déroulent à Kikwit (atelier de production) et à Lusanga (bénéficiaires), dans la province
du Bandundu à environ 500 Km de Kinshasa et à Butembo dans le Nord Kivu ou se trouve le Partenaire
(Le GAB – Groupement d’Artisans de Butembo) et l'atelier de fabrication. La zone d'intervention est à
Manguredjipa.
1.4. Exposé du problème
Dans les régions rurales autour de Kikwit, beaucoup de paysans ont grandi et ont pu aller à l’école
grâce aux revenus de leurs parents qui travaillaient dans les palmeraies. Après l’indépendance, les
activités industrielles de transformation des fruits du palmier ont périclité. Aujourd’hui la production
d’huile reste encore active mais à une échelle artisanale très peu productive. Les paysans sont obligés
de vendre leur huile à des négociants qui sont des spéculateurs.
C’est le faible niveau de productivité des activités agricoles qui est le facteur principal expliquant
l’exode rural et le faible intérêt des producteurs à augmenter leurs productions.
Lors d’une visite, nous nous sommes rendus compte de la situation et avons soutenu en priorité la
commercialisation de l’huile au travers de leur association (ABM) afin d’augmenter la plus-value pour
les producteurs et transformateurs.
Nous avons ensuite proposé d’appuyer la recherche de solutions techniques visant à augmenter la
productivité des activités de transformation. Notre partenaire, l’Abbé Denis Musengele, a créé un
atelier, le CERFAK, afin d’apporter des solutions techniques appropriées. Nous les avons appuyés pour
l’équipement de cet atelier. Des plans de machines mises au point chez des partenaires au Bénin ont
été exploités pour produire localement les principales machines.
A Butembo nous rencontrons une situation similaire. A Manguredjipa, les producteurs souhaitent
produire pour les marchés de la région. Les équipements de transformation font défaut ainsi que les
savoir-faire au niveau de la bonne gestion des activités (production d'huile peu acide).
2. OBJECTIF
Le projet vise à permettre aux producteurs locaux et aux transformateurs d’obtenir une rémunération
juste pour leurs produits et leur travail. Une mécanisation légère et adaptée des activités et un
accompagnement en savoir-faire au niveau de la bonne gestion des produits, notamment au niveau
de leur conservation permet d’augmenter la plus-value.
Le projet vise à multiplier les quatre équipements de base (cuiseur, presse, clarificateur et concasseur)
nécessaires à la transformation des fruits du palmier.
Un accompagnement au niveau de l’organisation et de la commercialisation des produits est prévu.
L’augmentation de la plus-value sera aussi atteinte par la commercialisation de nouveaux produits tels
que le savon de toilette produit à partir des huiles de palme et de palmistes ainsi que la production
d’huile de palme carburant.
3. EFFET/IMPACT
3.1. Impact socioéconomique et sociétal
Plus que des actions isolées, le projet entend accompagner un mouvement qui devrait aboutir à une
prise de conscience collective de l’intérêt de s’organiser ensemble pour atteindre des objectifs
concrets en termes de revenus agricoles.
L’huile produite localement est commercialisée par une organisation de paysans ABM à Lusanga.
Chaque mois un transport est organisé. L’huile est chargée dans une baleinière et transportée par
fleuve jusqu’à Kinshasa où elle est vendue sur les marchés de la capitale.
CACUDEKI (Nord Kivu), une organisation paysanne de Manguredjipa accompagne les producteurs.
Les machines de transformations sont produites localement par des artisans réunis au sein d’une
association, le CERFAK à Kikwit et le GAB à Butembo. De cette façon on favorise l’appropriation de la
technologie. De plus, le prix de vente des équipements est calculé sur base de leur prix de revient
majoré d’une marge bénéficiaire.
Le développement des activités de fabrication par l’adoption de méthode de production plus
rationnelles contribuera à réduire le prix de vente des machines.
La vulgarisation des équipements dans le milieu, combiné à un accompagnement au niveau de leur
exploitation contribuera à démontrer leur rentabilité et la possibilité de réduire l’intervention du
projet dans le prix de vente aux bénéficiaires. En effet le projet intervient à raison de 50% dans le prix
de vente des équipements. Les transformateurs bénéficiaires de l’action doivent acheter les machines
(50% du prix de vente) et entrent donc dans une logique d’investissement.
3.2. Effet de levier des moyens mis en œuvre
L’effet de levier est atteint par la multiplication de la solution dans le milieu. Les équipements sont au
point. Ils résolvent des problèmes de production et permettent à leurs utilisateurs d’augmenter leurs
revenus et réduisent leur dépendance aux aides externes.
Les activités misent en place participent à une multiplication massive des solutions dans le milieu.
3.3. Durabilité des solutions mises en place
La durabilité sera rencontrée par le fait que les activités sont économiquement viables. La production
des équipements sera telle que leur prix de vente rémunère correctement les artisans. Sur le terrain,
les activités de transformation seront rentables et le maintien des conditions sera demandé par les
bénéficiaires.
4. APPROCHE
4.1. Sources de financement et budget visé
Le budget total du projet est de 678.375,13€ (100%)
Année 1 (2015)
Année 2 (2016)
Montant total
(100%)
411.321,01€
267.054,12€
Montant DGD
(80%)
329.056,81€
213.643,30€
Montant recherché
(20%)
82.264,20€
53.410,83€
4.2. Partenariats stratégiques avec des partenaires locaux
Nous collaborons avec les Sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception (SPIC) et plus
précisément leur volet développement (SPIC DERU). Le SPIC DERU partage avec CODEART les
orientations stratégiques. Ils mettent en œuvre le projet.
L’Opérateur Technique est l’atelier de fabrication des équipements. Il s’agit d’une association
d’artisans, le CERFAK. Equipés grâce au projet, ils sont en mesure de fabriquer et d’entretenir les
équipements de transformation des fruits du palmier à huile.
Enfin le principal groupement de bénéficiaire est ABM (Association Bwana Mwamba signifiant
« Association des Fils de l’huile »). Ils sont plus de 300 fermiers qui produisent de l’huile de palme.
A Butembo, le partenaire principal est une association d'artisans, Le GAB ou Groupement des Artisans
de Butembo. Ils disposent d'un atelier important et sont en mesure de produire les équipements. Dans
la zone d'intervention, à Manguredjipa à une centaine de km de Butembo, c'est une association locale,
CACUDEKI (Centre d'Animation pour la Culture et le Développement de Kirumba) qui encadre les
paysans bénéficiaires.
4.3. Quelques actions concrètes
- Mars 2015 : envoi de matières premières et d’outillages pour la fabrication des équipements.
Il s’agit principalement du réducteur de vitesse et des aciers nécessaires à la confection des
équipements
- Avril 2015 : formation des artisans à la production de savons de toilette. Lisette Drooghaag,
une bénévole de CODEART, assurera cette formation
- Mai 2015 : début des productions à l’atelier du CERFAK et du GAB – envoi de techniciens de
CODEART pour le suivi des productions, la mise au point de méthodes de travail plus
productives, la mise en place d’un système de gestion simple permettant de calculer le prix de
revient des productions.
- Juillet – août 2015 : 6 jeunes étudiants de l’association AFD (Academics For Development) se
rendront à Kikwit pour accompagner le partenaire dans l’analyse du marché du savon et des
structures organisationnelles les mieux adaptées au contexte local.
- Durant toute la durée du projet : les coordinateurs locaux, Denis Musengele à Kikwit et
François Matembere à Manguredjipa, assureront le suivi des transformateurs bénéficiaires qui
demandent des équipements. Parallèlement, ils seront en contact avec des organisations
d’appui qui soutiennent l’agriculture familiale afin de leur proposer les solutions techniques
visant à augmenter les revenus des producteurs.
- L’action vise à fabriquer 140 équipements et à installer 1 savonnerie modèle que nous
espérons multiplier dans la région
La formation est la clé de voûte de l'action de CODEART
C'est par la formation que l'appropriation des
technologies est réalisable.
Ce que l'on fait soi-même sera traité avec beaucoup
d'attention.
Une baleinière qui permet de
charger près de 20t. Elle fait
régulièrement l'aller/retour
jusque Kinshasa pour la vente de
l’huile sans intermédiaire
Essai d'une des premières presses
à noix de palme à Mulemba
près de Kikwit

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