Au service du sapeur - Fédération Royale des Corps de Sapeurs

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Au service du sapeur - Fédération Royale des Corps de Sapeurs
Bureau de dépôt : EUPEN 1
BELGIQUE · BELGIË
P.P.
4700 EUPEN 1
9/348
FÉDÉRATION ROYALE DES CORPS DE
SAPEURS-POMPIERS DE BELGIQUE
AILE FRANCOPHONE – GERMANOPHONE a.s.b.l.
PÉRIODIQUE TRIMESTRIEL – N° 3/2007
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
3
Sommaire
ÉDITORIAL
...................................................................................................................
4
LA VIE DE LA FÉDÉRATION
Les pompiers formateurs ......................................................................................... 5
À TRAVERS NOS PROVINCES
83e année
N° 3 – 2007
Nouvelle caserne à Nivelles
..
7
Site web :
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de Sapeur-Pompier Belge
chaussée de Namur 28 · 5310 Éghezée
FEUX DE FORÊTS
Les ravages de l’été
...................................................................................................
9
AU SERVICE DU SAPEUR
Intérêt de l’entraînement
physique chez les
sapeurs-pompiers ..................... 12
Un pompier sur deux
sujet aux allergies ..................... 16
MISCELLANÉES
......................
20
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soit directement,
soit par l’intermédiaire du chef de service.
21
Notre couverture:
Violent feu d’habitation, le 25 janvier 2007,
rue du Charme à Forest nécessitant l’engagement
de 3 échelles aériennes et de 3 autopompes.
(Photo: Robert Dekock)
22
4
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Éditorial
Chers collègues,
Chers amis,
J’ai à nouveau le plaisir de vous retrouver à l’occasion de la rentrée.
Les vacances sont finies pour la plupart d’entre vous. J’espère qu’elles vous
ont été agréables, reposantes, apaisantes et redynamisantes, malgré le temps plutôt maussade de ces derniers mois sous les cieux belges. Gardons confiance, le
mois qui arrive nous réserve souvent de bonnes surprises et de beaux jours pré-automnaux, connus sous le nom de l’été indien dans les contrées plus lointaines.
Outre ces considérations estivales et conviviales, je me dois de vous informer
de l’évolution des projets de réforme visant notre profession. En effet, la loi du
15 mai 2007 réformant la sécurité civile a été publiée au Moniteur Belge en date du
31 juillet dernier.
Les équipes fédérales du SPF Intérieur se sont depuis attelées à la lourde
tâche de commencer à rédiger des arrêtés d’exécution en vue de donner corps aux
textes de loi pour son application concrète sur le terrain. La dernière ligne droite en
quelque sorte.
Cependant, comme vous le savez, nous avons voté le 10 juin dernier et
sommes toujours, à l’heure où je vous écris cet éditorial, sans gouvernement!
Gageons donc que les différents présidents de partis susceptibles de former la
majorité de ce gouvernement à venir feront preuve de responsabilité et de fidélité
envers toutes les promesses formulées en des temps préélectoraux. Nous restons
vigilants au jour le jour, car si tel n’était pas le cas, nous ne manquerons pas de nous
rappeler à leur bon souvenir.
J’ai, pour ma part, été effaré et estomaqué à l’annonce faite autour d’un
journal télévisé, il y a de cela quelques jours. Cette annonce faisait référence à un
montant astronomique (100 millions d’Euros) correspondant à des recettes
d’amendes routières, recettes dont le service de police semble ne plus savoir que
faire, les stocks de motos, véhicules et autres équipements ayant été renouvelés à
souhait,…
Comment rester indifférent à ce genre de constat? Sommes-nous condamnés
à rester les sempiternels parents pauvres de la sécurité civile? Certes, non; je m’en
suis déjà exprimé devant les médias!
Pourquoi ne pas créer un article budgétaire permettant de répartir de façon
équitable ces moyens pour l’ensemble des services de sécurité civile du Ministère
de l’Intérieur? D’autant que dans le cadre de la réforme, le gouvernement précédent,
auquel participaient déjà plusieurs partis de la future équipe fédérale, s’était engagé
à intervenir financièrement à raison de 50 % en lieu et place des 10 % actuels.
Nous sommes donc encore une fois dans l’attente, bien indépendamment de
notre volonté, mais cette fois, croyez-moi, nous parviendrons au but fixé!
LE PRÉSIDENT, CDT. M. GILBERT
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
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La vie de la fédération
Les pompiers formateurs
Vu le grand nombre de radios
utilisées pour l’occasion, une
étude a été demandée à la société ASTRID pour s’assurer
qu’il n’y aurait pas de perte de
signal lors d’intervention.
pourquoi une instruction théoCela fait deux ans que les
rique et pratique est donnée à
pompiers de Dour organisent au
plus de 70 bénévoles.
Il nous a été démontré que ces Nous pouvons retirer de cette
sein de leur caserne une
petites notions étaient fort béné- nouveauté un franc succès: aufiques tant pour les festivaliers cun soucis de communication et
formation pour les bénévoles du
le principe sera d’office mis en
que pour les pompiers.
Dour Music Festival, formation à
application pour les prochaines
l’utilisation des moyens de
Le dispositif médical années.
en 2 mots
première lutte (extincteur) ainsi
Intervention
Le
dispositif
est
sous
l’autorité
que les notions de premiers soins. du docteur Todorov. Il est consti- avec évacuation
tué d’un poste de soins sur le héliportée
camping et un autre sur le site.
Chaque année, les pompiers
Le service incendie de Dour
Un PMA est à proximité du site sont confrontés à un gros soucis
en chiffre
mais la noria doit être assurée qui est l’utilisation hasardeuse
• centre C qui assure la sécurité de ± 17.000 habitants
• Il est constitué: 1 officier lieutenant chef de
service; 1 sous Lieutenant; 1officier Médecin;
1 adjudant; 4 sergents; 4 caporaux; 22 sapeurs pompiers
• On assure ± 390 interventions/an
En effet, étant donné la vaste
étendue du site, il n’est pas possible pour les services de secours de couvrir l’entièreté du
terrain en tout moment. C’est
Le PMA
par des ambulances vu la distance entre les différents postes
et le Poste Médical Avancé.
Des sections de la Croix Rouge
circulent sur tout le site afin
d’assurer les premiers soins et
le brancardage jusqu’ aux différents postes de soins.
de ces petits conditionnements
de gaz comme on les emploie
dans les campings: fuite, feu,
explosion, … suite à une mauvaise manipulation.
Cette année, un jeune festivalier
en a lourdement payé les conséquences.
Cette année, environ 3000 interventions ont été enregistrées et
qui sont essentiellement liées à
l’abus d’alcool et à la consommation des substances illicites
qui circulent lors de ces manifestations.
Alors qu’il venait de changer
sa bouteille de gaz, il a allumé
son dispositif afin de chauffer
son dîner.
La communication
pluridisciplinaire
Il a eu le réflexe de courir vers
un point d’eau situé à plus de
300 mètres de l’incident et un
pompier de Dour qui était sur
place a réalisé le cooling.
Police, le Médical, la Croix
Rouge, la Sécurité interne, les
pompiers et le centre 100 devaient être en communication
continue.
Une énorme boule de feu l’a
brûlé sur 60% de sa surface corporelle au second degré.
Ensuite, dès l’arrivée des secours, il a été pris en charge
et emmené au PMA. Le docteur
Cette année, nous avons mis en
service notre nouveau moyen
de communication A.S.T.R.I.D
Une section de
la Croix Rouge
Lors de réunions préalables
entre services, nous avons mis
au point une stratégie de communication
pluridisciplinaire.
Dans le dossier Provincial, nous
avons utilisé le groupe M02.
Tandis qu’en intervention mono
disciplinaire, nous restons dans
le dossier local sur le groupe 1.
Jeune festivalier gravement
brûlé
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Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
La vie de la fédération
décide alors de l’évacuer vers
l’hôpital militaire de Neder-OverHeembeek.
Service incendie
de Dour assure!!
Malgré la présence des pompiers sur le site du festival, nous
assurons les départs sur l’entité.
En effet, une équipe de garde
gère les appels du centre 100 et
garantit la sécurité des Dourois.
Conclusions
Évacuation héliportée du jeune festivalier
C’est la complémentarité des
différents services au sein d’un
dispositif bien adapté au site qui
est la clé du succès.
Mais une bonne action de prévention est indispensable.
Les pompiers de Dour sont intervenus cette année une vingtaine de fois pour des feux mais
aussi 17 fois pour des interventions de secours à personnes.
Le Sapeur-Pompier Belge
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À travers nos provinces
Nouvelle caserne à Nivelles
Un moment attendu depuis si longtemps!
Ils ont été patients nos pompiers
aclots. Voilà des années qu’on
leur avait promis cette nouvelle
caserne. Le 28 juin 2007,
les véhicules quittaient leur
ancien garage de la pharmacie
militaire pour rejoindre les
nouveaux locaux de la chaussée
de Charleroi.
Les pompiers nivellois sont des
gens heureux! Enfin, ils ont une
caserne «flambant» neuve et un
outil performant pour accomplir
leurs missions dans les meilleures conditions possibles.
Pourtant, l’aventure des pompiers à Nivelles relève plutôt
d’une épopée. En effet, ils ont
été longtemps logés dans un
espace plutôt «restreint» à l’impasse de la Grosse Pompe. Ils y
étaient tellement bien qu’il fallait
entretenir des braseros l’hiver
pour que l’eau ne gèle pas dans
les camions…
Un bel outil
Début des années 80, sous l’impulsion du Commandant André
Lebrun, les pompiers ont enfin
un toit plus approprié. Une nouvelle caserne leur est construite
en plein centre ville et les accueille dans des conditions nettement plus décentes.
Petit à petit, on avance. Le terrain est acheté chaussée de
Charleroi, on fait les plans, on
commence à bâtir. Puis on reçoit la caserne et on y apporte
les nécessaires adaptations.
Vint enfin le 28 juin 2007 où le
Cpt DE ZUTTER décide d’investir les lieux. Vers 18h, une colonne de véhicules quitte la
pharmacie militaire pour rejoindre le nouveau casernement. Les nivellois et les pompiers sont là en nombre pour
assister à l’événement.
Mais, à Nivelles aussi, l’immobilier flambe. La caserne intéresse fortement les promoteurs
qui y voient très bien un espace
commercial agrémenté de parkings, de souterrains, bureaux
et d’appartements. Et puis, il
faut le reconnaître, les pompiers
sont un peu à l’étroit avec l’augmentation de leur charroi.
L’administration communale décide donc de construire une
nouvelle caserne mais cela
coûte cher et prend du temps.
En février 2001, les pompiers
sont temporairement accueillis
dans les locaux de la pharmacie
militaire dans le zoning de
Nivelles. Des «conteneurs – bureaux» leur sont loués et les camions prennent place dans un
grand garage. On vit tant bien
que mal. On s’accommode du
froid l’hiver et on résiste à la
chaleur l’été. On est «costaud»
chez les aclots.
Depuis, on a pris les marques et
repères et la vie s’organise. De
l’avis général, le nouveau bâtiment est très agréable à vivre et
répond à des longues attentes.
D’abord, le garage, très vaste,
permet de stationner tous les
véhicules et préparer des départs type. Les ambulances sont
garées dans un garage séparé
permettant un reconditionnement rapide et efficace.
Un sens de circulation a été instauré. Dès que les véhicules reviennent en caserne, ils sont entretenus, réapprovisionnés et
prennent leur place pour un
nouveau départ. Des espaces
de rangement sont prévus et
8
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
À travers nos provinces
laissent ainsi la caserne en
ordre. D’un point de vue mécanique, un atelier aménagé et
une fosse sont à l’usage du mécanicien.
Les hommes bénéficient d’un
confort largement augmenté:
vestiaires privatifs, douches et
sanitaires agréables, espace
pour laver les bottes,… Les
abords de la caserne apportent
tout l’espace disponible à la réalisation d’exercices techniques
et une tour spécialement
conçue permet aux pompiers de
parfaire leur formation technique et pratique.
Dès que l’on grimpe au premier
étage, on arrive dans le cœur
administratif de la caserne. Les
bureaux administratifs et la salle
de cours sont grands et clairs.
Le corps de garde, point névralgique, domine la caserne.
L’homme de garde a une vue
globale sur la sortie des camions et est secondé par une
série de moniteurs et de caméras. Le corps de garde comprend un espace repos et un espace sanitaire pour le préposé.
Des chambres sont également à
disposition du personnel de
garde. Spacieuses et fonctionnelles, elles ont immédiatement
remporté l’approbation générale. Enfin, la cuisine et la salle
de vie sont aussi des lieux
agréables et bien aménagés.
Un patio apporte un puits de
clarté dans le bâtiment.
Portes ouvertes
en octobre
Les pompiers de Nivelles vous
invitent à leur rendre visite le
week-end des 6 et 7 octobre
2007 lors de leurs journées
portes ouvertes. Divers stands
sont accessibles ainsi que des
expositions intéressantes. Et,
bien sûr, les pompiers mettront
tout en œuvre pour vous être
agréable: bar, petite restauration, activités diverses… Un rendez-vous à ne pas manquer!
TEXTE: M. V.
PHOTOS: S/LT DANIEL LEBRUN,
S.I. NIVELLES
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
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Feux de forêts
Les ravages de l’été
Une fois encore, avec l’arrivée des beaux jours, la forêt
méditerranéenne a perdu des milliers d’hectares,
ravagée par des incendies dont l’origine apparaît souvent
comme très suspecte.
Certes, nous sommes très loin
du désastre de 2003, année où
plus de 73.000 hectares brûlèrent dans l’hexagone. Que ce
soit en France, en Grèce ou en
Italie, les sapeurs-pompiers ont
été confrontés cet été à des feux
très violents, souvent attisés par
des vents soufflant en rafales,
rendant complexe et périlleuse
l’intervention des secours.
Devant un tel désastre, on peut
naturellement regretter que l’exploitation forestière (ou plutôt
l’absence d’une gestion rationnelle de la forêt) ait conduit à
planter n’importe quelle essence (dont certaines très volatiles), ou à négliger son entretien.
En dépit d’initiatives très intéressantes, on ne refera pas le
monde. On peut ainsi espérer le
retour des bergers, imaginer de
planter de la vigne en guise de
pare-feu, ou contraindre les propriétaires à débroussailler (1) …
on n’évitera jamais que l’homme
soit à l’origine (volontaire ou involontaire) d’un départ de feu.
À titre d’exemple, le «gros» feu
(1200 hectares détruits) du début du mois de juillet trouve son
origine dans l’incendie d’un véhicule en bordure de l’autoroute
A8 à hauteur de Mandelieu
(Alpes-Maritimes). Le 16 juillet,
400 hectares partent en fumée
aux Adrets (Var) suite à des travaux de… débroussaillage (au-
Le largage s’effectue après un tour de reconnaissance permettant de repérer les
obstacles éventuels comme les lignes haute tension. L’attaque d’un feu est toujours
entreprise en recourant à plusieurs appareils. L’effet jugulé de largages successifs
permet d’obtenir le meilleur résultat. Une surveillance de la zone d’écopage (en mer
comme sur un plan d’eau) est toujours assurée à l’aide d’une embarcation.
En terrain escarpé, les
largages permettent
d’intervenir rapidement
sur des zones directement
exposées.
torisés) préalables à la pose
d’une conduite, et enfin, le 24
juillet, 450 hectares sont ravagés dans l’enceinte (très fermée) du camp militaire de
Canjuers.
Des efforts de
prévention
considérables
La protection de la forêt du Sud
de la France bénéficie d’une expérience basée sur de longues
années de lutte contre le feu.
Celle-ci entend éviter la propagation d’un feu avant qu’il ne
dégénère. Notamment par une
politique de prévention des risques. Que ce soit par le débroussaillage, la création de
pistes d’accès (DFCI) et de
pare-feu, la diffusion de messages d’alerte, l’interdiction partielle ou totale d’accès à certains
massifs, la réalisation de points
d’eau et par une cartographie
précise des différents massifs
permettant aux personnels de
s’engager sur des zones en
toute connaissance.
La prévention passe également
par la généralisation de moyens
de surveillance. Qu’ils soient
terrestres ou aériens (GAAR =
10
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Feux de forêts
Engins et personnels sont concentrés sur certains
points sensibles, ou susceptibles de constituer
une ligne de défense efficace.
guet armé). Des tours d’observation permettent (avec ou sans
l’aide de moyens électroniques)
de détecter la moindre fumée
suspecte. D’en relever les coordonnées, et de transmettre immédiatement l’information au
PC départemental qui coordonne les secours (Codis). En
cas de risque élevé, certains détachements assurent une surveillance préventive sur le terrain. Enfin, le guet armé de
moyens aériens permet de réduire le temps d’intervention des
premiers largages, lorsque cerUne photo qui parle d’elle-même et qui permet
d’apprécier à sa valeur l’adresse des pilotes.
En cas de feu important, des colonnes de renfort en provenance
d’autres départements permettent de disposer de moyens
supplémentaires, sans déforcer totalement le dispositif local.
taines conditions défavorables
sont réunies (vent fort, sécheresse…)
La gestion
et la coordination
des secours
En séjour au mois de juillet dans
le département du Var, j’ai pu
apprécier la difficulté de gérer
un chantier (c’est le nom habituellement donné à un feu de forêt par les sapeurs-pompiers).
Difficulté d’accès, d’appréciation
du terrain, de gestion des
moyens engagés, ne sont que
quelques exemples des con-
traintes auxquelles le commandement doit faire face.
Auxquelles il convient bien sûr
d’ajouter la protection des populations et des personnels engagés.
Dans ce contexte, la gestion des
moyens d’intervention apparaît
comme primordiale.
Qu’ils soient terrestres ou aériens. Au niveau des moyens
terrestres, cela fait des années
que l’envoi des secours est coordonné. À tout départ de feu
correspond l’envoi systématique
de secours en provenance de
plusieurs casernements. Ceci
offre l’avantage de disposer rapidement de moyens importants, sans pour cela dégarnir
exagérément un centre de secours.
La coordination des moyens
permet également la constitution de colonnes de renfort en
provenance d’autres secteurs,
voire d’autres départements
(des conventions permettent
une assistance mutuelle).
Côté aérien, on ne soulignera
jamais assez le courage et le
dévouement des pilotes de
Canadairs, de Tracker, de Dash
8 ou d’hélicoptères appelés à
réaliser des miracles, lorsque le
feu échappe au contrôle des secours au sol, ravage une zone
inaccessible ou menace dangereusement des zones d’habita-
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
11
Feux de forêts
Pour en savoir plus:
http://www.pilotesdufeu.com/pompiersduciel/
http://canadairs.marignane.free.fr
L’arrivée des
«Canadairs»
est souvent
très attendue.
tions. Sollicités de toutes parts,
les secours aériens font alors
l’objet d’une gestion coordonnée, quitte à ce que certaines
décisions ne soient pas toujours
comprises sur le terrain.
Habitants et élus s’émeuvent
parfois de ne pas recevoir immédiatement le renfort des
Canadairs alors que le feu continue de progresser. À cet égard,
seule une vue d’ensemble du
dispositif et des feux en cours
permet de coordonner l’action
en concentrant les rotations de
canadairs sur des zones préoccupantes (habitées ou exposées). Comme ce fut le cas lors
du feu de Canjuers, le 24 juillet,
où les moyens aériens luttaient
au même moment contre un
feu d’une violence inouïe sur le
territoire de la commune de
Ramatuelle, obligeant habitants
et touristes à se réfugier sur les
plages!
Le travail des pilotes
de Canadairs
L’essentiel de la flotte se trouve
sur la base de la Sécurité Civile
de Marignane (Bouches du
Rhône). La flotte actuelle est
constituée de 12 appareils, dont
3 sont stationnés à Ajaccio.
Pour devenir pilote de Canadair,
il faut obligatoirement être issu
de l’Aéronavale ou de l’Armée
de l’Air et posséder une expérience de 12 années de pilotage
et 3000 heures de vol. Pour des
raisons bien compréhensibles,
un pilote ne peut voler que 8
heures sur la journée ou assurer
L’écopage est réalisé en
12 secondes à une vitesse
70 kts, à l’aide de deux écopes
installées de chaque côté de
l’appareil. L’avion est
maintenu cabré avec une
assiette de 7°, le pilote tirant
le manche à balai pour éviter
que l’avion ne pique du nez.
Au moment de l’écopage,
l’avion s’alourdit de 500kg
par seconde.
plus de 60 écopages. Certaines
autres limites comme celle de
ne pas voler plus de 80 heures
en 30 jours, permettent d’assurer aux pilotes le repos nécessaire à leurs missions.
Depuis 1963, année de la création de la base de Marignane,
31 membres d’équipage ont
perdu la vie en service aérien
commandé.
Le Canadair 415
Hydravion amphibie monoplan
d’une envergure de 28,63 m,
longueur 19,82 m de large.
Vitesse max: 197 kts. Autonomie 2.426 km. 2 moteurs
Pratt & Whitney 123 AF de 2380
hp chacun. Réservoir: deux réservoirs d’une capacité totale de
6.137 litres. Remplissage en 12
secondes à l’aide de 2 écopes
de 14 x 11cm.
TEXTE ET PHOTOS:
ROBERT DEKOCK
(1) En France, le plan intercommunal
permet d’uniformiser la prévention à
l’échelle d’un massif forestier. Dans
les zones sensibles, les propriétaires
sont tenus de débroussailler dans un
périmètre de 50 à 100 mètres autour
de leur habitation.
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
12
Au service du sapeur
Intérêt de l’entraînement physique
chez les sapeurs-pompiers
La réussite d’une opération de
secours telle que l’extinction d’un
feu d’immeuble, une désincarcération, le sauvetage d’une victime avec l’auto-échelle, l’intervention d’une équipe spécialisée
(GRIMP, CMIC, plongeurs,…)
n’est possible qu’avec l’association de trois éléments incontournables:
– le commandement
– la manœuvre et la connaissance du matériel d’intervention
– l’engagement physique
Dans le cadre de la fonction de
moniteur d’éducation physique
au sein du service incendie, la
mise en évidence de l’engagement physique sera développée
dans les paragraphes suivants.
Il est bien évident que la partie
relevant du commandement et
de la connaissance du matériel
d’intervention est détaillée dans
différents ouvrages relatifs à
ceux-ci.
I. Qu’entend-on
par engagement
physique?
Développement des
qualités physiques
(engagement
physique)
Qualité de
personnalité
(gestion du stress)
CAPACITE DE
PERFORMANCE
Facteurs morphologiques
et de santé
Capacité technicotactique
(exercices
opérationnels)
Afin de faire face à toutes situations inattendues et dangereuses, le sapeur-pompier doit
être à même de maîtriser son
corps d’un point de vue locomoteur (gestuelle) et physiologique
(rythme cardiaque, respiration)
ainsi que ses émotions (gestion
du stress) afin d’accomplir sa
mission et de garantir la sécurité
individuelle et collective.
et sportive est le vecteur de développement des qualités physiques nécessaires à l’accomplissement du métier de
sapeur-pompier.
La qualité d’engagement physique en intervention et surtout
la régularité de cette qualité
sera fonction d’un bon niveau
de condition physique.
Un entraînement régulier permettra de lutter davantage
contre les contraintes physiologiques liées à la profession.
Exemples:
– portage et manœuvre de matériel lourd
– traumatismes musculaires, articulaires et osseux
– efforts cardiaques, respiratoires et musculaires immédiats,
violents et intenses
– addition des charges de travail
tout au long de la carrière professionnelle
De ce fait, acquérir, développer
et surtout entretenir un bon
niveau de condition physique
devient un des objectifs professionnels majeurs dans la carrière de sapeur-pompier.
II. Les qualités
physiques
nécessaires
à la performance
du sapeur-pompier
A. L’endurance
L’engagement physique est
donc un enjeu majeur dans la
profession.
Capacité de l’organisme à effectuer en effort dynamique à intensité relative le plus longtemps
possible et à résister à la fatigue
occasionnée par l’effort.
La pratique régulière de l’activité
physique sportive par l’intermédiaire de l’éducation physique
Ce type d’effort sollicite principalement le système cardio-respiratoire.
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
13
Au service du sapeur
Le développement de cette qualité a pour objectif de donner les
fondations à la pratique de l’effort et de sa récupération afin de
faire face à un autre effort éventuel.
D’un point de vue pratique, l’endurance est fortement sollicitée
lors des différentes interventions. En effet, celles-ci peuvent
demander des efforts prolongés
et répétés avec un engagement
physique important (attaque
d’un feu, déblais, tirer un dévidoir sur une distance ± longue,
et établissement des tuyaux, effectuer une reconnaissance,…).
L’entraînement de la qualité
d’endurance a pour effet, également, de freiner l’augmentation
du rythme cardiaque constatée
dès l’alerte et accentuée lors de
la phase opérationnelle.
Le développement de l’endurance va aussi développer la résistance à la fatigue et jouer sur
l’impact psychologique du sapeur-pompier: développement
de la volonté, meilleure gestion
du stress, amélioration de la lucidité fac au danger, développement de la gestion des émotions.
B. La résistance
Qualité à soutenir un effort intense pendant une certaine durée.
Cette qualité physique est directement liée au travail de l’endurance.
C. La force
Capacité motrice permettant à
l’homme de vaincre une résistance ou de s’y opposer par un
effort intense supra ou inframaximal de sa musculature.
La qualité de force permet au
sapeur-pompier de supporter,
lors des interventions, les conditions s’exerçant sur les différents groupes musculaires:
– gainage à ceinture pelvienne
(abdos et muscles dorso-lombaires) assure une meilleure
efficacité des membres inférieurs et membres supérieurs
– Force des membres inférieurs
et muscles lombaires favorise
le port de l’A.R.I.
– Force des membres supérieurs favorise le brancardage,
utilisation de matériel lourd,
maintien des lances sous
pression,…
D. La vitesse
Définition: faculté d’effectuer
des actions motrices avec la
plus grande rapidité pendant de
courtes périodes de temps.
Cette qualité implique:
❑ La vitesse de réaction: analyser et percevoir rapidement
un signal déclenchant l’action
➜ Capacité à traiter rapidement l’information lors d’interventions afin de réagir rapidement et judicieusement face
au danger
❑ La vitesse d’exécution: capacité à allier vitesse et maîtrise
du geste
➱ Coordination gestuelle en
intervention
❑ Fréquence gestuelle: reproduire un geste de façon permanente et régulière
➱ Important dans la faculté
de se mouvoir rapidement et
dans la manœuvre du matériel.
E. La puissance
Résulte de l’expression d’une
force importante et d’une vitesse élevée.
La puissance chez le sapeurpompier est primordiale car il
doit mobiliser, à haute intensité,
ses ressources de force et de vitesse (ex: tirer rapidement un
dévidoir, monter rapidement les
étages d’un immeuble muni de
l’A.R.I. et du matériel d’incendie).
F. La souplesse
La souplesse est «l’ensemble
des qualités morpho-fonction-
14
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Au service du sapeur
nelles qui garantissent l’amplitude du mouvement» (PLATONOV 1988)
La souplesse peut être développée grâce aux séances d’étirements musculaires (stretching)
➱ Prévention des problèmes
tendineux, articulaires et musculaires.
La souplesse implique également une connexion avec
d’autres qualités physiques
telles que la force, la vitesse, la
puissance, la coordination.
La souplesse est très utile lorsqu’il s’agit de travailler dans un
milieu exigu où les positions
peuvent être inconfortables (ex:
désincarcération – reconnaissance difficile).
G. L’adresse
Faculté d’exécuter, avec vitesse
et efficacité, un mouvement intentionnel pour résoudre une
tâche concrète (PRADET)
L’adresse est constituée de 5
composantes gestuelles et motrices:
• la coordination motrice
• la précision du geste
• l’économie gestuelle (efficacité)
• la fiabilité de l’exécution motrice
• la vitesse de l’exécution motrice
L’adresse est donc utile au sapeur-pompier pour lui permettre
d’effectuer des missions demandant de la précision et de
l’efficacité
dans
l’urgence
(désincarcération, GRIMP, sauvetage d’une victime,…)
H. Psychomotricité
relationnelle
L’entraînement physique, par
l’intermédiaire de l’E.P.S., aide
sur le plan individuel à forger
des qualités psychiques fondamentales chez le sapeur-pompier:
– développer la résistance à la
fatigue
– augmenter la lucidité face au
danger
– développer la gestion du
stress
– le dépassement de soi
Sur un plan collectif, l’E.P.S.
permet d’accroître et d’entretenir l’esprit de cohésion et d’entraide dans une équipe.
Après un détail complet des différentes qualités physiques nécessaires à la profession de sapeur-pompier, la déduction est
la suivante:
Le sapeur-pompier doit être
d’un point de vue cardio-pulmonaire très endurant et d’un
autre, musculairement puissant,
endurant, rapide, adroit, résistant et souple.
L’entraînement du sapeur-pompier s’appuiera donc sur les activités pratiquées en E.P.S.
LAURENT PREVOT,
SRI CHARLEROI
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Au service du sapeur
L’entraînement en musculation développe
Implication sur le plan professionnel
– la force
– la puissance
– l’endurance
– la discipline due à un programme d’entraînement
– travail de traction et de portage du matériel incendie
– manœuvre de matériel lourd
– brancardage et portage de victimes
– lutte contre les contraintes physiologiques
liées au métier (ex: dorsalgie)
L’entraînement cardio-pulmonaire développe
Implication sur le plan professionnel
– l’endurance cardio-pulmonaire
– la résistance
– la capacité d’adaptation à l’effort
– le dépassement de soi
– augmentation X O2 max.
➱ meilleur apport en O2
– montée des étages d’un immeuble
– montée à l’échelle aérienne
– traction de dévidoir
– longues reconnaissances avec A.R.I.
– gestion du stress
– établissements
– la récupération pendant et après l’intervention
– la lucidité face au danger
L’entraînement en sport collectif développe
Implication sur le plan professionnel
– la cohésion dans le groupe
– l’entraide dans le groupe
– la connaissance de l’autre
– la psychomotricité fonctionnelle
– la coordination
– la discipline face à un règlement
– intégration dans une équipe
– complémentarité en intervention et en caserne
– rapidité d’analyse d’info et prise de décision
– maîtrise d’émotions
– solidarité
L’entraînement en natation développe
Implication sur un plan professionnel
– l’endurance musculaire et cardio-pulmonaire
– la résistance
– adaptation à l’effort
– récupération pendant et après un effort
– aisance en milieu aquatique
– sauvetage en milieu aquatique
– rapidité d’intervention
– récupération pendant et après l’intervention
L’entraînement de la souplesse développe
Implication sur un plan professionnel
– l’amplitude d’un mouvement
– les qualités musculaires
– l’adaptation musculaire à l’effort
– la gestion du stress
– prévention des blessures
– récupération musculaire pendant et après l’intervention
– l’efficacité musculaire du sapeur-pompier
15
16
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Au service du sapeur
Un pompier sur deux sujet aux allergies,
selon une étude de chercheurs suisses:
Les poumons des pompiers professionnels
seraient particulièrement mis à mal
On peut déplorer que les études
scientifiques qui concernent la
santé des hommes du feu ne
soient pas nombreuses.
Une étude Suisse publiée cette
année montre que des pompiers
professionnels suisses évalués
par spirométrie, tests cutanés et
test à la métacholine (diagnostic
de l’hyperréactivité bronchique)
présentent au travail plus de
symptômes respiratoires de nature allergique en comparaison
avec des habitants de la même
région. Il faut préciser que plus
ou moins la moitié des pompiers
soumis à cette étude étaient
atopiques et donc plus susceptibles aux allergies contre environ un tiers chez les habitants
comparés.
Les auteurs de cette étude estiment que ces constatations sont
à mettre en rapport avec les polluants rencontrés à la caserne
ou sur les lieux d’intervention
(lesquels sensibiliseraient les
Séance
d’étirements et
de postures
après un
entraînement
physique
spécifique en
tenue de travail.
pompiers aux allergies) et la
mauvaise utilisation des appareils respiratoires. Ils suggèrent
d’étudier l’impact du métier de
pompier sur la sensibilisation
aux allergènes respiratoires et
l’hyperréactivité
bronchique
dans d’autres populations de
pompiers et dans d’autres pays.
En 2002, une des rares études
épidémiologiques à s’être penchée sur les symptômes respiratoires et l’hyperréactivité bronchique induite par une exposition intense à des irritants respiratoires concerne les pompiers
du Fire Department de New York
qui étaient intervenus lors de
l’attentat du World Trade Center
(WTC). Trois pourcents d’entre
eux ont développé une toux
chronique sévère. Initialement,
dans les 24 heures suivant l’exposition, la toux était productive.
Secondairement, elle devenait
sèche chez deux tiers des pompiers exposés. Dyspnée, gène
respiratoire, reflux gastro-œsophagiens (RGO) et congestion
nasale étaient associés à la toux
dans plus de 80 % des cas. La
spirométrie était normale chez
environ un tiers des pompiers
présentant la toux du WTC.
Vingt pour cent des pompiers
avaient une hyperréactivité
bronchique affirmée par le test à
la métacholine. Les masques de
protection aient été utilisés les
deux premières semaines par
moins de 25 % des pompiers, et
surtout il s’agissait souvent de
simples masques en papier.
Toutes ces constations sur l’état
de santé respiratoire des pompiers peuvent surprendre car les
hommes du feu sont généralement considérés comme des
travailleurs en meilleure santé
que le reste de la population
d’autant plus qu’ils doivent se
soumettre, avant d’être engagés
puis régulièrement au cours de
leur carrière, à divers examens
médicaux ainsi qu’à des tests
d’aptitude physique.
D’autre part, il est surprenant de
constater d’emblée que les protections individuelles respiratoires (quand elles existent…)
semblent mal utilisées ou parfois même non utilisées.
Si l’appareil respiratoire isolant
(ARI) permet au sapeur-pompier de progresser dans des milieux enfumés sans courir de
risques, son port implique des
contraintes et une formation solide. Concernant les inconvénients, on peut citer essentiellement les perturbations sensorielles et une augmentation du
travail du porteur. Les perturbations sensorielles s’articulent
essentiellement autour de la
modification du schéma corporel (le porteur prend du volume),
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
17
Au service du sapeur
tion du métabolisme physiologique et une élévation du
rythme cardiaque. Il est donc
évident que le sapeur-pompier
doit donc être en parfaite condition physique et mentale pour
exercer son métier dans de
telles conditions…
L’examen médical d’embauche assuré par le
médecin de corps: l’examen auditif et le contrôle
spirométrique…
d’un déficit sensoriel (il entend
moins bien, il voit moins bien, ne
sent plus rien et ne ressent plus
la chaleur) et d’une diminution
de sa faculté à «vivre» en parfaite relation avec son binôme
(casque et pièce faciale perturbent tout autant l’audition que la
voix). Conséquence de ce
constat d’ensemble: le porteur
peut être tenté de retirer son
masque ne serait-ce qu’un court
instant, pour se faire comprendre. De plus, le pompier
équipé de son appareil respiratoire rencontre des résistances
inspiratoires et expiratoires.
Si l’arrivée de l’air se fait sans
trop de problème, il en va autrement quand il s’agit de le rejeter
à l’extérieur. Une petite dose de
stress en plus, la faute à une
progression dans un milieu inconnu et hostile, ne manque pas
de favoriser la sécrétion d’hormones surrénaliennes (catécholamines), d’où une augmenta-
Qu’en est-il chez nos pompiers belges et disposons
nous de données épidémiologiques concernant leur santé
et plus particulièrement leur
aptitude physique?
En Belgique, les études sur le
sujet sont quasi inexistantes. Il
est probable que quelques services disposent de certaines
données. Officiellement, seule
la médecine du travail recueille
systématiquement les résultats
de tests médicaux standards. À
Sambreville, nous constatons
lors des recrutements une augmentation des problèmes allergiques (atopie, asthme allergique). Depuis 2003, nous
imposons la réalisation d une
évaluation d’effort ergospirométrique ce qui permet notamment
d’exclure des candidats qui présenteraient des pathologies cardio-pulmonaires au repos et/ou
à l’effort. L’aptitude physique
moyenne n’est pas optimale ce
qui devrait nécessiter la prescription d’un entraînement physique régulier. Nous sommes
également préoccupés par certains individus qui cumulent de
nombreux risques (déconditionnement physique, tabagisme,
surcharge pondérale et mauvaise hygiène diététique, hypercholestérolémie, stress…).
Les médecins attachés directement aux services incendies disposent-ils de moyens
suffisants pour dépister et
évaluer
d’éventuels
problèmes pulmonaires?
Dans notre caserne, nous ne
disposons d’aucun matériel médical d’évaluation. Actuellement,
en attendant mieux, nous colla-
borons avec des services de
médecine du sport. Il est évidemment que les évaluations
devraient être organisées au
sein du service incendie. Une
unité d’évaluation zonale serait
idéale.
Nos pompiers disposent-ils
tous d’appareils respiratoires
modernes et les utilisent-ils
au mieux? Sont-ils bien formés à l’utilisation de ces protections?
Notre Commandant, Marc GILBERT, m’a rapporté que certains services ne disposaient
pas d’un nombre suffisant d’appareils respiratoires. La réforme
devra veiller à non seulement
fournier le matériel ad hoc mais
également améliorer les formations pour optimaliser l’utilisation de ces appareils.
Se soucie-t-on de leur condition physique et mentale afin
de pouvoir gérer au mieux le
port d’appareils respiratoires
contraignants?
Encore une fois, il n’existe à
l’heure actuelle, aucun suivi officiel spécifique au sein des services incendie. Dans certains
services, c’est le vide absolu et
pour d’autres, tout dépendant
d’initiatives personnelles de certains responsables qui ont pris
conscience de la nécessité de
programmer des activités physiques et d’assurer un minimum
de suivi médico-sportif. Mais les
limites matérielles sont vite atteintes puisque on ne dispose
pas de budget pour cela.
Les examens de recrutement
permettent-ils de dépister les
pathologies à risque et notamment les maladies respiratoires?
La spirométrie est théoriquement exigée par la médecine du
travail lors de l’admission d’un
candidat. Si le médecin de corps
a les moyens de la réaliser, il
18
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Au service du sapeur
L’évaluation
médicosportive: test
d’effort ergospirométrique
sur tapis.
doit communiquer les résultats
de l’examen au médecin du travail.
Existe-t-il un suivi médicosportif régulier et qui gère
actuellement la santé de nos
pompiers? Qu’en est-il à
l’étranger?
En France, un arrêté de Mai
2000 fixe les conditions d’aptitude médicale des sapeurspompiers professionnels et volontaires
et
définit
avec
précision les modalités d’exercice de la médecine professionnelle et préventive au service de
ceux-ci.
En Belgique, le service de prévention et de médecine du travail (SMTP) assure une surveillance de la santé. Le
sapeur-pompier comme tout travailleur est obligé de se présenter annuellement chez le médecin du travail qui réalise un
examen clinique général.
Une spirométrie ainsi qu’un
électrocardiogramme d’effort est
exigé 1x tous les 5 ans en dessous de 45 ans et 1x tous les 3
ans au delà de 45 ans. Ces examens peuvent être réalisés dans
le service de médecine du travail
ou par l’intermédiaire d’un médecin au choix du travailleur. Les
résultats d’examens médicaux
qui seraient directement réalisés
par le service incendie sont bien
évidemment acceptés par le service de médecine du travail.
Le rôle du médecin de corps,
tel que définit par nos lois, se limite aux examens médicaux
d’embauche et à la surveillance
du matériel médical. À ce jour, le
médecin, nommé par les autorités communales a habituellement un statut de volontaire.
Cependant, certains services
«incendie» bénéficient de la
présence d’un médecin engagé
comme professionnel. Le statut
précis de celui-ci est extrêmement variable d’une caserne à
une autre: habituellement, le
médecin dépend contractuellement ou non de la commune liée
au service incendie; exceptionnellement, le médecin fait partie
à part entière du service incendie et peut envisager une carrière comme officier-médecinsapeur-pompier mais à l’heure
actuelle aucun plan de carrière
n’existe officiellement. L’emploi
du temps du médecin est habituellement partiel et varie d’un
corps à l’autre. En ce qui
concerne leur rôle, on rencontre
des médecins qui exercent exclusivement un suivi complémentaire en médecine du travail, d’autres qui participent aux
missions de terrain (intégration
dans l’aide médicale urgente,
surveillance des malades ou
des blessés pendant leur transport, présence active lors des incendies ou durant certaines
missions particulières) et certains qui s’intéressent plus particulièrement à la mise en condition physique des pompiers.
Bon nombre des médecins de
corps enseigne l’aide médicale
urgente aux jeunes recrues en
formation. Lors des périodes de
recrutement, le médecin veillera
à interroger, examiner et tester
(tests et épreuves cardio-respiratoires, tests locomoteurs,
tests visuels et auditifs…) les
nouveaux candidats. Une fois
acquise, l’aptitude du pompier à
remplir la mission qui lui est dévolue devrait être très régulièrement évaluée. Dans un avenir
proche, on devra donc préciser
le rôle d’expert du médecin sapeur-pompier et organiser méthodiquement le contrôle de
l’aptitude sur la base de règlements nationaux inexistants à
ce jour.
Les missions des sapeurs-pompiers exigent d’eux une excellente condition physique. La
réussite d’une opération dépend, certes, de la technique, du
commandement et de facteurs
extérieurs, mais également de
l’engagement physique. Afin
d’optimiser les capacités physiques des acteurs de la sécurité
civile, des plans d’entraînement
devraient être élaborés et un
suivi médico-sportif spécifique
régulier du sapeur-pompier devrait être organisé.
Une bonne condition physique
permet de faire face aux risques
encourus, à court et à long
terme, par les pompiers. Elle
permet d’être efficace en intervention et joue un rôle de pré-
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
19
Au service du sapeur
vention sur la santé mise à rude
épreuve au vu des contraintes
liées à la profession. Enfin, elle
contribue à préserver l’intégrité
corporelle et mentale pour un
développement personnel durable. Les sapeurs pompiers
sont un groupe d’individus particuliers. Ils se doivent d’intervenir
et de réagir dans les plus brefs
délais et de la meilleure manière
qui soit pour aider et sauver des
gens, des biens et l’environnement. Ces interventions d’urgence, souvent périlleuses, mettent fortement à contribution le
physique et le mental du pompier et requièrent donc des capacités et des aptitudes adaptées aux caractères dangereux
des interventions. Une bonne
condition physique doit donc aider l’individu à assumer et assurer son rôle dans les meilleures
conditions possibles lors d’une
intervention. La particularité des
heures de travail rend difficile la
mise en place d’un entraînement
physique assidu et constant,
particulièrement chez les pompiers volontaires.
Comme nous le savons, la sécurité civile belge est actuellement engagée dans un mouvement de réforme visant à
adapter au mieux l’organisation
des services de secours pour
lutter de manière optimale
contre les risques présents sur
le territoire belge. Il est donc impératif que les manquements
actuels dans l’organisation des
activités physiques ainsi que
dans le suivi médico-sportif
des pompiers soient rapidement
à l’ordre du jour des travaux
de la réforme. Dans un premier
temps, il faudra élaborer des
critères médicaux précis en ce
qui concerne l’aptitude du candidat. Les quelques critères
actuels sont devenu obsolètes.
On devra par exemple définir
un niveau minimal d’aptitude
physique.
À ce sujet, plusieurs études portant sur la problématique de la
condition physique des pompiers ont formulé des recommandations sur les aptitudes
physiques requises pour exercer ce métier. La VO2 max est
l’indicateur le plus utilisé et le
plus fiable pour évaluer la condition physique d’un individu. Elle
correspond au volume d’oxygène maximum que l’organisme
peut absorber pour fournir de
l’énergie au muscle et ainsi
poursuivre un effort en intensité
et/ou en durée. D’après les résultats, Barnard et Duncan en
1975 ont recommandé que les
pompiers aient une VO2 max
d’au moins 33 ml/kg-1/min-1.
Plusieurs années après, une
étude réalisée par l’Office des
recommandations de la forme
physique du Royaume-Uni sous
la supervision de Scott et coll.
en 1989 est parvenue aux conclusions que les pompiers débutants devraient avoir une VO2
max de 42 ml/kg-1/min-1 lors de
leur entrée en service et que
tout au long de leur carrière, les
pompiers devraient avoir une
VO2max d’au moins 35 ml/kg-1/
min-1. Un peu plus tard encore,
les travaux de Sothmann et
coll., datant de 1992 ont
confirmé qu’une VO2 max de
42 ml/kg-1/min-1 était préférable. Pour leur part, Gledhill et
Jamnik, la même année, ont recommandé que les pompiers
aient un niveau de condition
physique plus élevé avec une
VO2 max de 45 ml/kg-1/min-1.
Une fois les critères définis, il
est vivement souhaitable que
les pompiers puissent bénéficier
d’une structure commune (zonale?) d’évaluation de leur aptitude médico-sportive ce qui permettrait de réaliser des études
précises avec un protocole toujours identique concernant les
pathologies les plus fréquentes
du pompier. Les examens réalisés actuellement émanent de
différents services et il est donc
impossible d’établir des comparaisons fiables entre les différents résultats (protocoles et
matériel d’évaluation différents).
DR CARL WILLEM,
MÉDECINE DU SPORT,
OFFICIER MÉDECIN
SRI SAMBREVILLE
OFFRE MOBISTAR
VIA LA FÉDÉRATION
• La fédération vous offre l’abonnement
• Un seul tarif à la minute et par SMS vers tous les réseaux
nationaux: 0,118 € HTVA (sauf numéros spéciaux tels que
0900, 070, 1307 etc…)
• Mobistar vous offre, par carte, 3 heures par mois pour appeler
d’autres numéros repris sous le contrat de la fédération. Les
heures non utilisées sont perdues. (1 SMS = 1 minute)
• Chaque pompier, membre de la fédération, a droit à deux
cartes à son nom. Il recevra aussi une seule facture pour ces
deux numéros. Un numéro DUO est considéré comme une
des deux cartes.
Besoin de plus d’informations?
Vos Chefs de Corps ont reçu les infos et documents via
Catherine Hornick (secrétaire de la fédération des pompiers)
Vous pouvez aussi adresser vos demandes à:
Melle Loretta Videtta: 0498/521.754
M. Hadriaen Tierentijn: [email protected]
20
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Miscellanées
Naissances
Vétérance
Grande est notre joie de vous annoncer
la naissance de:
Nous félicitons vivement:
m Julien chez M. et Mme Steigner,
du S.I de Nivelles
m Noah bei Herrn und Frau Peters, FFw Amel
m Parent Bernard, sapeur au SRI de Gedinne,
en date du 01/07/2007
m Divoy Jean Claude, caporal au SRI de Gedinne,
en date du 01/08/2007
m S/Lt médecin Thierry ELLEBOUDT,
du SRI d’Enghien, en date du 22/08/07.
Mariages
Promotions
Tous nos vœux de bonheur et de prospérité
accompagnent:
Nous félicitons vivement:
m Le s/Lt LERICHE Didier, Officier Chef de Service
ff d’Enghien, avec Marie-Ange BOMBART en
date du 30/06/07.
m Fwm Rainer Huppertz und Frl Vanessa Mettlen,
FFw Amel
m Yves Léonard, du SRI de Gedinne, nommé au
grade d’adjudant 01/07/2007
Décès
Nous avons la tristesse
de vous faire part du décès du:
m Sergent François DE RIDDER, du S.I. de Asse,
décédé en service commandé
m Jonathan PIETTE, du SRI de Fleurus
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
21
Revue de presse
Journal des Sapeurs-Pompiers Suisses (5/2007)
Au sommaire:
– Utilisation de pesticides: un permis par équipe d’intervention suffit.
Un cours de «destruction des nuisibles» a été organisé début mai
et reprenait une trentaine de participants. À l’issue du concours,
un permis était octroyé.
– Portrait du corps de sapeurs-pompiers d’Einsiedeln
– Sécurité routière en intervention: finalement, doit-on la boucler?
La nouvelle disposition oblige, en principe, les occupants des véhicules de secours à porter la ceinture de sécurité, même lors des
courses urgentes. Il faut surtout faire appel à la logique et au bon
sens!
Journal des Sapeurs-Pompiers Suisses (6/2007)
Au sommaire:
– Explosion dans un institut de beauté à Bassecourt: une bonbonne
de gaz pourrait être à l’origine du sinistre.
– Le fameux couteau suisse: le couteau à ouvrir d’une seule main
est en vente. Un couteau spécialement développé par Victorinox
pour les sapeurs-pompiers et d’autres forces d’intervention.
– Le bataillon de la ville de Fribourg: 465 ans et pas une ride. Un
beau portrait d’un service incendie toujours au service de la population depuis tant d’années.
– Sauvetages routiers: le patient au centre.
– Inauguration pour le SIS de Neuchâtel.
– Technique sanitaire: transfert de patients simplifié.
Journal des Sapeurs-Pompiers Suisses (7/2007)
Au sommaire:
– Exercice: train en feu dans le tunnel ferroviaire du Lötschberg: et
si c’était vrai? L’exercice a réuni bon nombre de participants et a
fait déployer beaucoup de matériel
– La fédération vaudoise des sapeurs-pompiers. une alerte centenaire. Un centième anniversaire dignement fêté!
– Salon Suisse Public 2007 à Berne: la Mecque du monde des sapeurs-pompiers suisse.
– Coups de foudre: Orages, ô désespoir! Le 21 mai 2007, une série
impressionnante d’orages a éclaté sur la Suisse. On a dénombré
220 coups de foudre sur la région de Lausanne sur la même journée. Sur une moyenne de 5 ans, la foudre est en cause dans
40,4% des dommages dus au feu.
22
Le Sapeur-Pompier Belge
n° 3/2007
Coup d’œil
Die internationale Gesundheitskarte via INTERNET
wurde von einem belgischen Feuerwehrmann erfunden!
Die Urheberschaft der
elektronischen
Gesundheitskarte via Internet
kommt in der Tat Herrn Dr. Lucien
Bodson zu, Arzt und Feuerwehrmann in Lüttich (Freiwilliger von
1995 bis 2004 am SRI von HERVE).
Er war wirklich Feuerwehrmann,
da er die vollständige Ausbildung
durchlaufen hat und 1996 sein
Abschlusszeugnis erhalten hat.
Aber Dr. Bodson ist auch ein auf
Wiederbelebung spezialisierter
Anästhesist und Notfallarzt, Chef
eines Notdienstes und SAMU von
1987 bis 2006, momentan Klinikchef am CHU von Lüttich und
auch Informatiker, Autodidakt seit
1978. Viele gute Gründe um zu
wissen, dass für Rettungen die
Information von entscheidender
Bedeutung ist. Im Jahre 2000 beschließt er, die Lücke zu schließen, die sich bei der Betreuung
eines Verletzten oder eines Patienten oft aus dem Mangel an
Informationen ergibt.
Welches sind seine erblichen Belastungen? Seine Allergien? Seine Hauptkrankheiten (Diabetes,
Bluthochdruck, Epilepsie usw.)?
Seine Impfungen? Seine üblichen
Medikamente? Die im Notfall
zu benachrichtigenden Personen?
Hatte er eine Brille, Kontaktlinsen,
Prothesen? In welchem Krankenhaus wurde er von welchem Arzt
behandelt? Wer ist sein Hausarzt?
Wenn auch manche Leute seit
langem einen kleinen Zettel mit
einigen Informationen „für den
Notfall“ in ihre Brieftasche ste-
cken, so ist es doch im Zeitalter
der Elektronik und vor allem des
Internets schade, diese außergewöhnlichen Technologien nicht
zugunsten der Gesundheit zu nutzen.
Andererseits ist es nötig, das Privatleben, die Ethik und die ärztliche Pflichtenlehre gewissenhaft
und vollständig zu respektieren.
Dies umso mehr als Dr. Bodson
Kurse für medizinische Informatik
mit Schutz der Privatsphäre, der
Ethik und der Pflichtenlehre gibt,
und da wäre es ihm schlecht angestanden, ein Produkt zu schaffen, das im Gegensatz zu dem
Grundgedanken seiner Kurse stehen würde!
So entstand 2000 die LifebadgeKarte, die ab 2001 in Belgien und
dann in der ganzen Welt vermarktet wurde. Ihre Besonderheit liegt
darin, dass sie gänzlich von ihrem
Eigentümer kontrolliert wird und
Dr. Bodson weiß, weshalb das so
sein muss. Das ist wie eine persönliche Website oder ein Webblog, der jungen Generation also
wohl bekannt. Denn nur eine Person auf der Welt darf Gesundheitsdaten verbreiten: der Patient
selbst! Genau auf dieser Grundlage dieses fundamentalen und
absoluten Freiheitsrechts ist Lifebadge entstanden. Das Lifebadge-Konzept verbietet jeden
Zwang, jede Verpflichtung; wer es
will, kann es benutzen und so, wie
er es will. Die Qualität der auf der
persönlichen Website eines jeden
enthaltenen Informationen (1 Akte
= 1 persönliche Website) ist mindestens so gut wie jene der
mündlichen Informationen, die er
zum Zeitpunkt eines Unfalles oder
einer schweren Krankheit mitteilen würde (wenn er bei Bewusstsein ist und eine den Pflegenden
bekannte Sprache spricht). Nur
5% der als Notfall eingewiesenen
Patienten sind bewusstlos, aber
auch für die übrigen 95% ist es
besser, in diesem äußerst stressigen Moment eine Gedankenstütze zu haben. Lifebadge erlaubt
es, eine vollständige Krankengeschichte mit Röntgenbildern,
Elektrokardiogramm und andere
Protokolle aufzunehmen. Zur Erinnerung: jeder kann bei seinem
Arzt oder einem Krankenhaus seine gesamte Krankengeschichte
verlangen; es besteht eine gesetzliche Pflicht, ihm diese zu
übergeben (einige Ärzte vergessen das leider). Und es steht dem
Patienten frei, einige Teile zu
scannen und auf seine Website
zu laden, wenn er dies wünscht.
So kann das „Gesundheitsbüchlein“ einer jeden Person auf der
ganzen Welt 24 Stunden pro Tag
gelesen werden, ähnlich wie das
Wartungsheft eines Autos. Die
Vorteile der Lifebadge-Karte sind
unter anderem eine Übersetzung
in zahlreiche Sprachen (darunter
Japanisch, Russisch, Griechisch,
Hebräisch und andere) und sogar
der Zugriff über ein webtaugliches
Mobiltelefon. Und selbst wenn Sie
an einen Ort ohne Internet-Zugang reisen, können Sie immer
noch Ihre Akte vor Ihrer Abreise in
einer Fremdsprache ausdrucken.
Andere Gesundheitsakten sind
seit 2000 im INTERNET erschienen, aber einzig und allein das
Lifebadge-Konzept entspricht allen Schutz- und Vertraulichkeitskriterien; Ihre Akte kann gänzlich
anonym bleiben und sogar die
Gesellschaft Lifebadge ist unfähig
zu sagen, zu wem sie gehört. Bei
Verlust oder Diebstahl bleiben Sie
Herr über Ihre Website bei Lifebadge. Einzig der Eigentümer der
Karte kann seine Daten ändern
und folglich auch löschen. Bei Bewusstlosigkeit des Patienten kann
ein Arzt die Informationen in einigen Sekunden lesen, indem er die
23 Ziffern der Karte anwendet,
aber er kann nichts am Inhalt der
Akte ändern.
Die Gesellschaft Lifebadge hat
eine außergewöhnliche Aktion gegenüber dem Verband der belgischen Feuerwehr beschlossen…