BSV CO ZNA N° 10 - Ecophyto Pro en zones non agricoles

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BSV CO ZNA N° 10 - Ecophyto Pro en zones non agricoles
N°10
29 août 2014
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Sommaire
En bref
Cultures ornementales
RAVAGEURS :
P2
RAVAGEURS
Tigre du pieris
Thrips
Pucerons
Chenilles défoliatrices
Cicadelle
Cochenilles
Pucerons: Présence prononcée dans certains cas
Tordeuse de l’œillet: Une attaque importante
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AUXILIAIRES
MALADIES
MALADIE :
Phytophthora
Cinnamomi
Rouille
Phytophthora cinnamomi: Dégâts importants
Zoom sur
Les tigres
P4
Un adulte de
Chrysodeixis chalcites
(photo: Paolo Mazzei)
Retrouvez les BSV sur
le site de la Chambre Régionale d’Agriculture ou
le site de la DRAAF
www.bulletinduvegetal.synagri.com
http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr.
N°10
229 août 2014
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► Ravageurs
Tigre du pieris
Ce ravageur est faiblement présent dans une structure des
Côtes d’Armor sur pieris sous abris. Par contre, une attaque
importante est notée dans le Morbihan en jardi n amateur
engendrant des décolorations de feui llage dû aux multiples
piqûre d’alimentation.
Lorsque l’attaque n’est pas généralisée il est possib le d e
lutter méca niquement contre ce ravageur en supprima nt
et brûlant les rameaux infestés.
Les auxiliaires comme les chrysopes et les puna ises prédatrices peuvent limiter le développement des t igres.
Thrips
Quelques individus ont été comptabi lisés dans une structure
des Côtes d’Armor sur chrysanthème sans pour l’instant porter préjudi ce à la culture.
Les conditions climatiques prévues dans les prochains
jours (t empératures en ha usses) vont augmenter le risque
de voir se d évelopper de nouvea ux foyers de t hrips. Il est
donc très important de bien observer les cultures afin de
prévenir leur arrivée. La mise en pla ce de plaques engluées (bleue ou ja une) est un bon ind icateur de la présence de ce ravageur a u stade adulte.
Décoloration des feuilles de pieris suite à
l’attaque de tigre du pieris
(photo: Carine Guillou FREDON Bretagne)
Pucerons
L’activité des pucerons est soutenue. Ainsi on note des attaques importantes sur chrysanthèmes et camélia sous abris
dans les Côtes d’Armor avec la présence de pucerons ailés
entrainant la déformation des feui lles.
On observe aussi des pucerons à moindre densité sur rosier
dans une pépinière des Côtes d’Armor et dans un jardi n
amateur du Morbihan sur iris.
Dans les jours à venir, la hausse des températures prévue va favoriser le développement des nouveaux foyers
de pucerons, d’a utant plus que sur les foyers observés
dernièrement la présence de pucerons ailés va a ccroitre
ce risque.
Attaque de thrips sur feuille de
chrysanthème
(photo www.omafra.gov.on.ca)
Pucerons sur
feuille de
camélia
(photo: Carine
Guillou FREDON
Bretagne)
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Cochenilles
Chenilles défoliatrices
Des attaques de tordeuse de l’œi llet sont notées dans deux
structures sous abris. Une dans le Finistère sur azalée sans
conséquences pour la culture et l’autre dans le Morbi han sur
pittosporum créant de nombreuses défoliations pénalisant
l’esthétisme des plantes. Plusieurs centaines de papi llons ont
pu être comptabi lisés.
Des cheni lles de Chrysodeixis chalcites ont été observées
dans une structure des Côtes d’Armor créant des premiers
dégâts de défoliations sur chrysanthème.
Une chenille de
Chysodeixis
chalcites
(photo: Paolo
Mazzei)
Cicadelle
Des cicadelles du rhododendron sont présentes dans un jardin amateur dans le Morbi han sur rhododendron à raison de 5
à 6 individus par plantes.
Cette cicadelle n’occasionne pas ou peu d e dégâts sur les
plantes. Toutefois, la piqûre engendrée par la femelle
pour pondre ses œufs (sous les éca illes des b out ons floraux) soit une voie d’entrée pour le champignon
(Pycnoct ysanus azaleae), responsable de la maladie des
boutons noirs du rhod odendron ou b ud blast.
Une forte augmentation de cochenille à bouclier est notée
sur fusain dans un jardin amateur du Morbihan.
En méthode de lutte préventive, il exist e des pièges à
phéromones afin de détecter la présence des mâles adultes et donc de limiter les a ccouplements.
La lutte méca nique par le nettoyage manuel à l’ea u savonneuse ou à l’alcool à 10% peut s’avérer efficace.
La lutte biologique peut être mise en pla ce, voici les
principaux auxiliaires commercialisés:
• Contre les cochenilles farineuses: insect es parasitoïdes (Anagyrus pseud ococci, Lept omastix dactylopii,
Coccid oxenoid es perminut us) insect es prédateurs
(Cryptola emus montrouzieri, chrysopes (en nombre
important lorsque les populations de cochenilles ne
sont pas trop élevées et que les températures ne permettent pas d’appliquer les a utres a uxiliaires cités ci
dessus))
• Contre les cochenilles à b ouclier: insect es parasitoïdes (Aphytis melinus, E ncarsia citrina), insectes prédateurs (Chilocorus nigrit us, Rhizobius lophant hae)
• Contre les cochenilles à carapace: insect es parasitoîdes (Coccophagus lycimnia, Metaphycus flavus, Microterys flavus)
Il est très importa nt de d éterminer l’espèce de cochenille
à cibler afin d’adapter le choix de l’a uxiliaire
► Auxiliaires
L’activité des auxiliaires a baissé ces quinze derniers jours
suite à la forte pluviométrie et au températures plus fraîches
que nous avons subi. On observe tout de même quelques
adultes de coccinelles, syrphes et chrysopes ainsi que des
pucerons parasités par des micro hyménoptère et des acariens prédateurs.
► Maladies
Méthode de lutte pour la rouille:
Phytophthora cinnamomi
Cette maladie est bien présente dans certaines pépinières du
Finistère et des Côtes d’Armor sur pieris, rhododendron et
azalée sous abris et en extérieur entrainant la mort des plantes.
Il est très important de retirer tout es plant es atteintes le
plus t ôt possible afin de limiter la propagation d u champignon.
Rouille
Une attaque importante de rouille est observée sur rosier en
jardin amateur dans le Morbihan.
Prévent ive:
- Diminuer la densité d es plantes afin d e favoriser
l’aération
- Eviter l’arrosa ge par aspersion et éviter d’arro
ser le soir et la nuit
- Limiter la plantation d’espèces sensibles à une
même espèce de rouille
- Planter et/ou cult iver des plantes résistantes ou
tolérant es aux rouilles
- Effect uer des rotations au sein de la culture afin
de perturber le cycle du champignon
Curative:
- Lutte mécanique: ramasser et brûler les feuilles
martes et les parties végétales contaminées
N°10
Description
Les œufs sont de très petites tai lles (0.5 mm), i ls sont généralement positionnés le long ou à proximité des nervures.
Les larves sont, la plupart du temps, plus sombres et plus
petites que les adultes et n’ont pas d’ai les.
Les nymphes mesurent environ 1 à 2 mm, elles sont noires et
épineuses. Il existe 4 stades nymphaux.
Les adultes sont plats, clairs et leur longueur est inférieure à
4 mm. Le thorax présente des expansions foliacées conférant
un aspect original à cet insecte. Les ai les sont généralement
translucides et leur ornementation évoque la dentelle. Certains, comme les tigres du piéris (blanc et noir) et du rhododendron (crème) ne volent prati quement pas. Ainsi, d’une
année sur l’autre, on les retrouve sur la même plante. Les
adultes peuvent nous piquer s’ils sont dérangés.
Principales espèces de tigres
Le
Le
Le
Le
tigre
tigre
tigre
tigre
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Méthodes de lutte
► Zoom sur les Tigres
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du rhododendron (Stephanitis rhododendri)
asiatique du piéris (Stephanitis takeyai)
de l’azalée (Stephanitis pyrioides)
du platane (Corythucha ciliata)
• Préventive:
Eviter la taille systématique des plantes ; le flux de sève
attire les insectes pi queurs suceurs.
• Curative:
Lutte mécanique: Supprimer et brûler les rameaux infestés.
Lutte biologique: Favoriser l’installation d’auxiliaires naturels, comme les chrysopes ou les punaises prédatrices, en
favorisant la biodiversité et en limitant l’usage de produits
phytosanitaires polyvalents.
Des larves de
tigre du
platane
(photo: P. Falatico)
Symptômes et dégâts
L’organe visé par les tigres est la feui lle. Ces ravageurs engendrent des piqûres d’alimentation à la face inférieure des
feuilles, prélèvent du liqui de des cellules végétales et de ce
fait, provoque des décolorations et des dépigmentations des
feuilles. Par ces piqûres, des virus peuvent aussi être transmis.
De part leurs excréments sous la feui lle, on peut y retrouver
de la fumagine, ce qui engendre une diminution des échanges gazeux.
Tous ces dégâts provoque un affaiblissement général et une
diminution de la croissance du végétal.
Un adulte de
tigre du
platane
(photo: P. Miéville)
Des adultes de tigre du
piéris (photo: Fredon
Bretagne)
L’ensemble des observations contenues dans ce bulletin a été réalisé par les partenaires suivants : Pépiniéristes, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), CATE,
ST EPP, FREDON Bretagne, Conseil Général D’Ille et Vilaine
Dire ction de Publication
Chambre Régionale d’Agriculture
ZAC Atalante Champeaux 35 042 RENNES
Tel : 02 23 48 23 23
Contact : Alix DELEGLISE
Animateur inter-filières
Ré digé par :
FREDON Bretagne 5, Rue A. de St Exupéry
35235 T HORIGNE FOUILLARD
Contacts :
- Julien KERVELLA : Animateur Cultures Ornementales et Zones non Agricole
02 98 26 72 13
Comité de Rele cture : CATE, Hervé LE SANN (T echnicien indépendant),
ST EPP, Chambres d’agriculture de Bretagne, DRAAF-SRAL-SRAL
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La
Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces déci-