Une année charnière pour le Conseil économique Un Été Show à la

Transcription

Une année charnière pour le Conseil économique Un Été Show à la
B-2
le canada français - économie - www.canadafrancais.com - le jeudi 14 avril 2016
Une année charnière pour le Conseil économique
[email protected]
L
'année 2016 sera une année charnière pour le Conseil économique
du Haut-Richelieu (CEHR),
estime son nouveau directeur général, Christian Blais. Il veut établir une
stratégie et profiter rapidement de la
situation intéressante de la région pour
attirer des entreprises ici.
Le Canada Français a rencontré
M. Blais mercredi dernier, trois jours
après son entrée en poste, pour discuter
de son parcours professionnel et de ses
objectifs pour le CEHR, dont le mandat a
été grandement modifié au cours des sept
derniers mois.
Parcours
Christian Blais compte aussi s’appuyer
sur sa vaste expérience. Originaire de
Chicoutimi, mais ayant passé son enfance
à Shawinigan et Laval, il a étudié en vente
et marketing avant de passer toute sa carPour le nouveau directeur général de rière dans le domaine manufacturier.
l’organisme, la stratégie principale en
Il a travaillé dans les Maritimes et à
sera une d’accélération économique. Il Montréal, mais a passé 20 ans à Toronto
veut notamment profiter des conditions avant de revenir au Québec en 2014.
économiques favorables à l’exportation, Pendant son passage en Ontario, il a
comme le dollar canadien à environ été à l’emploi de différentes entreprises,
76¢ US.
notamment Campbell, Cascade, Irving et
«On ne veut pas que ça prenne cinq ou Svenska Cellulosa Aktiebolaget (SCA).
dix ans, tranche M. Blais. On veut se don«J’y occupais des postes de ventes au
ner les outils de nos ambitions, que ce soit national, précise-t-il. Ça m’a emmené à
au chapitre de la prospection ou encore œuvrer partout au pays, mais aussi aux
de l’aide à apporter aux 300 entreprises États-Unis et en Europe.»
manufacturières déjà installées dans le
Il a également dirigé plusieurs entreHaut-Richelieu. L’année 2016 sera charnière pour le développement stratégique prises québécoises, dont Wampole, Fleury
Michon et Bridor.
du CEHR.»
Avantage
Il avance que le Haut-Richelieu doit
capitaliser sur le fait que le CEHR est
encore en place, tandis que plusieurs
MRC ont mis de côté le développement
économique avec la disparition des CLD.
«La région de Saint-Jean-sur-Richelieu
sera gagnante de sa rapidité à s’être remise
sur pied, souligne-t-il. Le développement
économique est une course contre la
«C’est clair que Christian est habitué
de vendre et d’aller chercher des clients
dans l’entreprise privée, soutient le président du conseil d’administration, Renel
Bouchard. Ses qualités de ventes et marketing nous ont séduits. C’est quelqu’un
d’habitué à se concentrer sur les résultats.
Nous voulons identifier ce qui manque
dans la région et, au lieu d’attendre que
le téléphone sonne, nous voulons prendre
les devants. Christian nous aidera
(Photo TC Media - Rémy Boily)
charles poulin
montre. Celui qui s’organise le plus vite
est avantagé.»
M. Blais croit qu’il existe un potentiel
«extraordinaire» de développement dans
la région. Plusieurs idées sont déjà sur la
table et il se réjouit d’être appuyé par un
conseil d’administration dynamique. Il
pourra en plus compter sur deux nouveaux membres dans l’équipe du CEHR:
Isabelle Charlebois, qui a récemment
été nommée gestionnaire au tourisme,
ainsi qu’Erica Zoia, la nouvelle directrice
adjointe qui entrera en poste le 19 avril.
Christian Blais, à droite sur la photo, pose en compagnie de Renel Bouchard,
président du conseil d’administration du Conseil économique du Haut-Richelieu.
également à vendre le Haut-Richelieu aux en mode vente pour les entreprises qui
entreprises qui voudraient s’y installer.» veulent s’installer ici.»
Porte d’entrée
Autres dossiers
Tous deux veulent faire du HautRichelieu la «porte d’entrée» des entreprises européennes en Amérique du Nord,
particulièrement celles de la France.
Les deux hommes font remarquer
la situation géographique unique
de la région. En plus d’être située à
proximité de Montréal, elle possède
un des seuls liens autoroutiers avec la
Nouvelle-Angleterre.
«Beaucoup d’entreprises européennes
veulent un pied-à-terre en Amérique,
fait remarquer Christian Blais. La France
est attirée par le Québec parce que c’est
moins coûteux. Nous nous comprenons
et ils ne sont pas confrontés à une culture
complètement différente. Nous serons
M. Blais profitera des prochaines
semaines pour se familiariser avec les
dossiers en cours. Il prévient toutefois que
le tourisme sera en haut de la liste de ses
préoccupations étant donné que la haute
saison approche à grands pas. Toutefois, il
promet que rien ne sera mis de côté pendant que l’organisme procédera à l’élaboration de sa stratégie. Il confirme être
au parfum de plusieurs «dossiers chauds»
pour la région et déjà être à pied d’œuvre
dans leur suivi.
Il veut de plus faire du CEHR un «référent» pour les entreprises manufacturières en termes d’accès à l’information,
de services et de support pour qu’elles
puissent prospérer. n
Un Été Show à la recherche de partenaires
risquent de retrouver ces gens dans leur
propre établissement.»
Charles Poulin
[email protected]
U
Rayonnement
n Été Show gagne en popularité
d’année en année. Son organisateur, la Société de développement Vieux-Saint-Jean (SDVSJ),
aimerait toutefois augmenter le rayonnement de l’événement à l’extérieur du
centre-ville. Elle cherche par conséquent
des partenaires commerciaux pour réaliser cet objectif.
L’impact est directement palpable
pour les commerçants du centre-ville. Par
exemple, certains d’entre eux ont révélé
à Mme Hamel que leurs ventes grimpent
de 30% lors du lancement de la saison.
Elle est d’avis aussi que les entreprises
(Photo TC Media - Archives)
La directrice générale de la SDVSJ,
Katrine Hamel, indique qu’Un Été Show
se porte très bien depuis trois ans. Le
nombre de visiteurs a doublé, passant
de 7500 en 2013 à 15 000 l’été dernier.
Avec un nombre similaire d’événements
(environ 45 chaque année), elle attribue
ce succès à la promotion des spectacles,
mais aussi à l’implication des partenaires
dont le nombre a aussi doublé pendant
cette période, passant de 20 à 40.
Maintenant que le mandat de la
SDVSJ a été renouvelé à plus long terme,
l’organisme s’attaque aux partenariats de
longue durée. Elle vise le rayonnement de
l’événement partout en ville.
La directrice générale souligne que
l’ajout de nouveaux partenaires permet
également à son organisme d’atteindre
de nouveaux réseaux. Cela permet de
mais aussi d’entrer en relation avec la rejoindre une autre partie de la populapopulation de Saint-Jean-sur-Richelieu. tion qui ne connaît peut-être pas la proAvec 15 000 visiteurs, la plupart venant grammation d’été au centre-ville.
des environs, Un Été Show a un impact
«Plus nous possédons de partenaires,
non négligeable, même pour les commer- plus notre réseau s’élargit», remarqueçants qui ne sont pas au centre-ville. Ils t-elle. n
Katrine Hamel estime que les partenaires d’Un Été Show peuvent créer des liens
privilégiés avec les spectateurs.
situées ailleurs à Saint-Jean-sur-Richelieu
peuvent en profiter.
«Je crois qu’il y a une opportunité pour
les commerçants locaux de s’identifier à
cette activité locale, soutient-elle. C’est
une occasion d’obtenir de la visibilité,
«Nous voulons rayonner à l’extérieur
du centre-ville, plaide Mme Hamel. Nous
voulons développer un sentiment d’appartenance à la région, que ce soit pour les
gens qui y résident, qui y travaillent ou qui
y consomment. Une personne heureuse
dans sa ville va vouloir y demeurer. Et je
crois qu’Un Été Show peut contribuer à ce
sentiment pour beaucoup de gens.»