n°151 - hiver (2.2 Mo)

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n°151 - hiver (2.2 Mo)
journal des auteurs
HIVER 2009-2010 / n°151
n°151
Cinéma / Théâtre / Musique / Danse / Mise en Scène / Arts du Cirque / Arts de la rue / Télévision / Animation / Radio / Création Interactive
Directeur de la publication : Pascal Rogard
Rédactrice en chef : Catherine Walrafen
Coordination : Brigitte Boidot
Conception graphique : Éditions Scope
Impression : SPEI
Éditorial du Président........................................................1
Conseil d’administration 2009-2010
Président : Jacques Fansten (cinéma)
Premier vice-président : Didier Long, (mise en scène)
Fiction
Vice présidents
Jean-Marie Besset (théâtre)
Louis Dunoyer de Segonzac (musique)
Bertrand Tavernier (cinéma)
Sophie Deschamps et Bernard Stora (télévision)
Administrateurs délégués
Régine Chopinot (danse),
Benjamin Legrand (animation),
Jérôme Thomas (arts du cirque),
Dominique Houdart (arts de la rue),
Jean Larriaga (radio)
Administrateurs,
André Buytaers, Bernard Cavanna, Claude Confortès,
Louise Doutreligne, Jean-Paul Farré, Michel Favart,
Emile Gaudreault, Joëlle Goron, Laurent Heynemann,
Caroline Huppert, Nicole Jamet, Marc Jolivet,
Gérard Krawczyk, Eric Kristy, Pascal Lainé,
Jean-Louis Lorenzi, Dominique Probst.
SACD : 11 bis, rue Ballu – 75442 Paris cedex 09
[email protected]
Tél : 01 40 23 44 55
En couverture : Un village français
de Frédéric Krivine.
Photo : Charlotte Schousboe pour France 3.
Règlementation
L’œuvre patrimoniale consacrée..........................................2
Observatoire permanent des contrats audiovisuels...........3
Soutiens
Formats innovants................................................................4
Formation
Les trois effets du pitch........................................................5
Programmes
Naissance de France Télévisions Ludo............................ 6-7
Barèmes
Captations et recréations......................................................8
www.sacd.fr
Nouveautés............................................................................9
International.................................................................. 10-11
En bref. ..................................................................................12
Couverture sociale
l’AGESSA..............................................................................13
Spectacle vivant
Les arts de la rue................................................................14
Humour/One man show......................................................15
Actions culturelles
Des actions adaptées aux besoins de la création........ 16-17
Actions culturelles et promotion à l’international.............18
Pleins feux...................................................................... 19-20
Agence Enguerand
Édito
De quoi nous mêlons-nous ?
Bien sûr, la SACD est d’abord une «société de perception et
de répartition de droits», et beaucoup considèrent que nous
devrions ne nous occuper que d’argent. Quand nous tentons de
défendre la production culturelle, son ambition et sa diversité
autant que les droits des auteurs, ceux-là nous disent : «de
quoi vous mêlez-vous ?»
Mais si nous ne le faisions pas, qui le ferait ?
C’est parce que les auteurs de son temps ne réussissaient pas
à se faire payer que Beaumarchais a peu à peu imaginé une
défense plus générale des auteurs.
Aujourd’hui, en matière d’audiovisuel par exemple, c’est bien
parce que la rémunération proportionnelle des auteurs, prévue
par la loi, ne fonctionne pas que nous devons nous en préoccuper. Il nous faut obtenir, à la suite du rapport Bonnell, des
règles claires, justes et efficaces.
C’est parce que des auteurs nous ont alertés sur des pratiques
aberrantes que nous avons mis en place un «Observatoire
Permanent des Contrats Audiovisuels» : ce que nous y avons
découvert a prouvé qu’il faut impérativement négocier une
charte des relations entre producteurs, auteurs et diffuseurs,
imposable à tous.
C’est parce que nous savons que la loi HADOPI ne résoudra rien
si elle n’est pas accompagnée d’une offre légale généralisée,
simple et sécurisée, que nous devons agir pour l’imposer. Ainsi,
nous n’avons pas signé le nouvel accord sur la chronologie des
médias, trop timoré, et nous nous battons pour une politique
audacieuse de l’offre sur Internet.
C’est parce que trop de films dorment sur des étagères que
nous exigeons, puisque dorénavant le numérique le permet,
une «exploitation permanente et suivie» de toutes les œuvres.
C’est parce que les exploitants de cinéma recroquevillés
sur leurs seuls intérêts à court terme, dans une démarche
suicidaire et irresponsable, veulent faire baisser le taux de
location des films, que nous réagissons avec force. Il faut aider
la moyenne et la petite exploitation, qui souffrent et dont nous
avons besoin, tandis que la grosse, qui se porte bien, l’écrase
dangereusement.
C’est parce que nous constatons les dérives d’une production
cinématographique à deux vitesses que nous devons, avec tous
les intervenants, imaginer de nouvelles règles de soutien à la
production indépendante.
C’est parce que l’inquiétude des auteurs de télévision est grande
lorsque les commandes s’arrêtent ou lorsque la production
des chaînes historiques baisse sans que les nouvelles chaînes
ne prennent le relais, que nous devons alerter et agir. Nos
diffuseurs doivent comprendre qu’ils ont besoin des auteurs
et que c’est leur intérêt de les stimuler plus que de les brider.
En matière de spectacle vivant, c’est bien parce que règnent
l’opacité et l’immobilisme que nous devons nous faire entendre.
C’est parce que les entretiens de Valois, auxquels nous avons
accepté de travailler longuement, ne débouchent pour l’instant
sur aucune évolution concrète que nous devons nous mobiliser.
Quand aurons-nous enfin un véritable observatoire du spectacle
vivant, seul outil susceptible de faire de vrais bilans, donc de
permettre de prendre les mesures dont nous savons qu’elles
sont indispensables ?
Quand verrons-nous la mise en place d’un Centre National du
Théâtre, comme il en existe un pour le cinéma et l’audiovisuel ?
Quand la simple nomination d’un auteur à la tête d’une grande
institution publique cessera-t-elle de scandaliser les oligarques
drapés dans leurs habitudes ?
Il est urgent de repenser les règles de tout un secteur dont
le fonctionnement n’est plus à la hauteur du dynamisme de
ses créateurs.
Depuis l’endroit où nous sommes, cette maison de tous les
auteurs dramatiques, nous mesurons la précarité grandissante
des auteurs.
C’est pourquoi aujourd’hui il nous appartient de réfléchir et de
travailler ensemble au statut social des auteurs. Il y a eu une
première avancée, avec la réforme de la retraite complémentaire, mais beaucoup d’autres sujets restent à traiter.
Ainsi, je vous engage à lire, dans ce journal, l’article sur
l’AGESSA : trop d’auteurs, encore aujourd’hui, n’ont pas compris
qu’ils doivent faire l’acte de s’affilier pour avoir des droits
correspondant aux cotisations qu’ils paient.
D’autres chantiers nous attendent. Celui de la formation
continue, tout d’abord : comme cela existe dans toutes les
autres activités, nous devons réussir à offrir cette possibilité
à des auteurs qui ont, eux aussi, besoin de se perfectionner,
d’apprendre des techniques, d’acquérir des connaissances
nouvelles.
Ensuite, il nous faudra bien inventer un système de solidarité qui
puisse permettre à ceux qui traversent des périodes difficiles,
que tous les auteurs connaissent un jour ou l’autre, de survivre
et de repartir.
Nous sommes une société de perception et de répartition,
certes, mais nous avons la responsabilité d’être beaucoup
plus que cela.
L’année qui commence, et pour laquelle je vous adresse, avec
tout notre Conseil d’Administration, nos vœux de bonheur et
de réussite, ne sera pas plus tranquille que celle que nous
venons de vivre.
Nous avons la conviction que, parce que la culture est essentielle
à tous, quand nous nous battons pour les auteurs, nous nous
battons pour une certaine idée de l’intérêt général.
Jacques Fansten
Président n
xxx société
une
> xxx en action > audiovisuel
règlementation
L’œuvre patrimoniale consacrée
Photo : Agence Enguerand
Par Pascal Rogard, Directeur général
Après de longues négociations, la
signature des accords entre les diffuseurs de la TNT, les organisations de
producteurs et les sociétés d’auteurs
vient parachever la réforme engagée
en 2008 des décrets Tasca qui déterminaient notamment les obligations
d’investissement des chaînes dans les
œuvres audiovisuelles.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que
le soutien à la création en sort renforcé
et consolidé. La SACD peut à ce titre se
féliciter d’avoir obtenu au moins trois engagements bénéfiques
pour le financement de la création, le renouvellement de la fiction
et la formation des auteurs.
Ces accords marquent d’emblée la consécration de l’œuvre
patrimoniale. C’était un enjeu qui n’était pas conceptuel ou philosophique. Jusqu’en 2007, les chaînes de la télévision devaient
consacrer une part de leur chiffre d’affaires à l’investissement
dans les œuvres audiovisuelles. La définition molle et laxiste des
œuvres audiovisuelles avait de fait permis à certains diffuseurs
d’intégrer, en contradiction avec l’esprit de la réglementation,
un certain nombre de programmes, notamment de télé-réalité,
de variétés ou de jeux dans leurs obligations d’investissement
dans la création.
C’est à partir de ce constat, relayé par la SACD, que les parlementaires ont élaboré, à l’occasion de l’examen de la loi de mars
2007 sur la télévision du futur, une proposition alternative afin
de conforter le soutien à la création, d’éviter les abus manifestes
et de concentrer davantage les ressources des diffuseurs sur les
œuvres de création originale.
En introduisant une obligation patrimoniale d’investissement et
de production dans les œuvres de création que sont la fiction, le
documentaire de création, l’animation, la captation/recréation de
spectacle vivant et les vidéomusiques, le Parlement a défini une
solution originale et réaliste pour répondre au détournement fréquent et aux interprétations fantaisistes de l’œuvre audiovisuelle.
Tous les accords qui viennent d’être signés avec les diffuseurs,
que ce soit avec les chaînes historiques, le service public, les
chaînes de la TNT ou celles du câble et du satellite, ont consacré
la mise en œuvre d’obligations orientées spécifiquement vers le
financement de ces œuvres patrimoniales. C’est une avancée
2
majeure qui est d’autant plus significative que les niveaux d’engagements financiers en faveur de la création en général et de la
fiction en particulier ont été augmentés pour certains diffuseurs
et sanctuarisés pour d’autres.
Cette nouvelle donne pour le financement par la télévision des
œuvres patrimoniales s’est aussi accompagnée d’une volonté de
travailler au renouvellement de la fiction, dans son format comme
dans son écriture ou sa réalisation. Non seulement, en l’absence
de tout dispositif général de formation des scénaristes, les accords
ont prévu que les dépenses de formation des auteurs, dans la
limite de 1% de l’obligation globale, pourront désormais être
comptabilisées dans le calcul des obligations d’investissement.
Afin d’inciter les chaînes à aller dans le sens de l’innovation et
de l’expérimentation et ne pas s’interdire un droit à l’échec, ces
accords ont également prévu de bonifier les dépenses d’écriture
(payées aux auteurs) non mises en production et des pilotes de
séries.
Aux termes de plus d’un an de négociations, la SACD considère
que ces accords sont le signe d’un paysage audiovisuel qui peut
évoluer sans renier ni renoncer à ses ambitions et à ses exigences
nécessaires en faveur de la création audiovisuelle. Toutefois,
la vigilance doit rester de mise face à tous ceux, producteurs
d’émissions de flux en tête, qui continueront, n’en doutons pas,
à vouloir détourner la politique de soutien à la création de son
véritable objectif. Dans ce combat, la SACD sera inébranlable.
Prolongez cette réflexion en consultant : www.sacd.fr
> le blog de Pascal Rogard (rubrique blogs à suivre)
audiovisuel < une société en
xxx action
< xxx
fiction
Observatoire permanent des contrats audiovisuels
Les contrats d’auteurs dans la fiction française font apparaître des dérives dans leurs
applications. Pour y remédier et introduire plus de moralité dans les pratiques, l’OPCA a
examiné à la loupe l’intégralité des inédits diffusés entre le 1er janvier 2007 et le 30 juin 2008
Le Conseil d’Administration de la SACD a créé en 2008 l’Observatoire
Permanent des Contrats Audiovisuels (OPCA) au sein de la Direction
de l’Audiovisuel en vue de permettre la saisie et l’étude de tous les
éléments caractéristiques des usages pratiqués dans la négociation
des contrats. Afin de couvrir l’ensemble des situations contractuelles
rencontrées dans la production audiovisuelle, l’OPCA a observé,
pour ce premier exercice, l’intégralité des inédits diffusés du 1er
janvier 2007 au 30 juin 2008 sur de grands diffuseurs hertziens (TF1,
France 2, France3, M6 et Canal+). La base de données analysée
concerne plus de 450 épisodes et près de 1 000 contrats d’auteurs,
tant scénaristes que réalisateurs. Elle traite aussi bien les conditions
de cession dans tous leurs aspects (durée, étendue, etc.) que la
rémunération et ses échéances.
L’observatoire nous livre un constat plutôt alarmant des conditions
contractuelles qui s’imposent aux auteurs, particulièrement aux
scénaristes.
L’OPCA observe que, dans les usages, le passage du format 90’
au format 52’ est assorti d’une diminution des rémunérations de
presque 50%.
Il remarque également que le morcellement des travaux d’écriture
s’accompagne d’une multiplication de seuils d’acceptation qui
conditionnent la poursuite du travail et le versement d’une partie de
la rémunération à l’acceptation unilatérale du producteur, ou pire, du
diffuseur parfois expressément mentionné. Cette situation conduit
le scénariste à ne plus avoir de fait que 20% de sa rémunération
réellement garantie.
Enfin, l’OPCA constate le recul de l’usage des « primes » ou « rémunérations forfaitaires » dans les contrats d’auteur. En conséquence,
tout est désormais versé en à-valoir sur des rémunérations proportionnelles devant revenir à l’auteur au cours de l’exploitation de
l’œuvre. Ce mécanisme rend hautement improbable le versement
effectif de rémunérations proportionnelles très faibles devant revenir
aux auteurs sur les recettes étrangères ou les recettes remontant
de la vidéo après récupération des à valoir.
Aux côtés des syndicats d’auteurs et avec les producteurs et les
diffuseurs, la SACD va désormais réfléchir à la mise en place de
règles minimales devant permettre une relation contractuelle
équilibrée entre auteurs et producteurs de fiction.
Chaque année, l’OPCA publiera ses résultats ; il continuera à suivre
le secteur de la fiction mais élargira son horizon au format court,
à l’animation et au cinéma.
Pour en savoir plus : www.sacd.fr
Consultez sur le site, dans l’espace presse, l’intégralité de l’étude
et les données statistiques et graphiques.
> Loi HADOPI
Validée par le Conseil constitutionnel en octobre dernier, la loi Hadopi 2 va désormais être mise en œuvre pour assurer la protection
des droits d’auteur sur Internet et la prévention des téléchargements illicites.
Cet aboutissement était l’étape nécessaire à l’installation de l’Hadopi et devra s’accompagner rapidement du développement des
offres légales en ligne afin d’offrir une alternative attractive à la contrefaçon.
Dans cette perspective, la SACD a formulé des propositions dans le cadre de la mission confiée à Patrick Zelnik, Guillaume Cerrutti
et Jacques Toubon, à savoir :
• assouplir la chronologie des médias,
• assurer le financement de la création en instaurant une contribution des moteurs de recherche,
• renforcer la disponibilité et l’accès des œuvres audiovisuelles et cinématographiques sur les plateformes VOD,
• mettre en œuvre un plan ambitieux de numérisation des œuvres.
Pour en savoir plus : consultez le dossier création et Internet sur www.sacd.fr
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xxx société
> xxx en action > audiovisuel
une
soutiens
Formats innovants
Création DE LA « Bourse Orange/FORMATS INNOVANTS »,
UN partenariat ORANGE/Beaumarchais-SACD
Désireux d’aider les écritures audiovisuelles émergentes, Orange
vient de signer un accord de mécénat avec l’association Beaumarchais-SACD
Les médias et les modes de diffusion évoluent. Les œuvres
peuvent désormais être vues sur des supports multiples tels que
la télévision, Internet, le téléphone portable, etc.
Alors que 2/3 des français sont équipés d’une connexion haut
débit, que 17 millions de foyers sont équipés en TNT, et que le
nombre d’utilisateurs des services disponibles sur les réseaux
mobiles de troisième génération (3G) a doublé en un an pour
atteindre 11,4 millions à fin 2008, de nouveaux formats innovants
doivent être encouragés.
Orange, opérateur de téléphonie et de contenus audiovisuels,
joue déjà un rôle actif dans le développement de nouveaux services créés en partenariat avec les éditeurs traditionnels (France
Télévisions à la demande…) et / ou en partenariat avec les ayants
droit dans le cadre de l’édition de nouveaux services (24/24 vidéo,
Orange cinéma séries…).
Dans la perspective de faire émerger en faveur du public de
nouveaux contenus créatifs et innovants, Orange a décidé de
prolonger ces initiatives en s’associant avec Beaumarchais-SACD
> En savoir plus
L’Association Beaumarchais-SACD
L’Association Beaumarchais, créée par la SACD pour la promotion
des auteurs de ses répertoires (cinéma, télévision, animation,
radio, théâtre, danse, opéra, cirque, arts de la rue), œuvre depuis
plus de vingt ans à la découverte et à la reconnaissance des
écritures contemporaines.
C’est donc naturellement qu’elle souhaite accompagner les
auteurs dans l’évolution des modes d’écriture et de diffusion
des œuvres.
Chaque année, l’association Beaumarchais-SACD
- reçoit 2 000 candidatures,
- attribue 80 bourses d’écriture,
- remet une quinzaine de prix dans les festivals de cinéma,
- édite une quinzaine de textes,
- participe à la traduction d’une vingtaine de pièces en langues
étrangères.
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Jacques De Decker, président de Beaumarchais-SACD, François Hurard, conseiller
du ministre de la Culture et de la Communication, Didier Lombard, PDG de France
Telecom, Pascal Rogard, Jacques Fansten.(Photo : Julien Attard)
pour créer ensemble la « Bourse Orange / Formats innovants »
destinée à aider et accompagner les auteurs dans leur travail
d’écriture (ou de réécriture) pour de nouveaux formats audiovisuels
interactifs et multiplateformes.
Ce dispositif, d’une durée initiale de deux ans, est doté d’une
subvention de 241 000 € annuels qui permettra à l’association
Beaumarchais-SACD de mettre en place des bourses spécifiquement destinées aux formats innovants et d’accroître également
ses aides existant dans le domaine audiovisuel.
Par ailleurs, Orange à l’intention de soutenir le développement
de formats innovants en sélectionnant jusqu’à trois projets bénéficiaires de la Bourse Orange/Formats innovants auxquels sera
alloué une « aide au développement » d’un montant cumulé de
60 000 €.
Les premières bourses, d’un montant de 7 000 €, seront attribuées
en avril 2010.
Pour en savoir plus, retrouvez sur :
http://beaumarchais.asso.fr/
• les détails du dispositif
• le formulaire de candidature
www.sacd.fr
• les vidéos du lancement de la bourse
xxx action
< xxx
écriture < une société en
formation
Les trois effets du pitch...
...ou Monsieur Jourdain et le métier de conteur
Claire Dixsaut, Auteur, formatrice pour les pitches
Pitcher, c’est raconter pour convaincre. Convaincre qu’on tient
une bonne histoire, des personnages forts, une structure solide.
Convaincre des producteurs, des diffuseurs, des collaborateurs
techniques ou artistiques. On pitche dès qu’on entre en rendezvous, dès qu’on approche un partenaire potentiel au cocktail de la
projection. Comme Monsieur Jourdain et la prose, nous pitchons
tout le temps, sans nous en apercevoir.
Pourquoi, alors, la séance de pitch fait-elle si peur ?
D’abord à cause de l’image, fausse, que l’on s’en fait. Une séance
de pitch, ce n’est pas le concours du meilleur pitcheur. Le but du
pitch, ce n’est pas de bien pitcher. Mais de convaincre, donc. De
mettre en valeur les points forts du scénario.
Le pitcheur déroule une bande-annonce, sonore plutôt que visuelle.
Il met ses auditeurs en position de spectateur, devant leur écran.
Il fait appel à l’art ancestral du conteur.
Pour composer cette bande-annonce sonore, l’auteur doit retourner
aux sources. Peser l’importance respective des intrigues, des
personnages. C’est le deuxième effet, caché celui-ci, du pitch :
provoquer un nouveau regard sur le script, identifier le cœur du
scénario, renouer avec les idées fortes qui nous ont fait tomber
amoureux de l’histoire dans les premiers temps de l’écriture.
Étonnamment, donc, le travail sur la langue orale amène bien
souvent à une nouvelle écriture. On recentre le scénario sur ses
aspects les plus captivants, ses thèmes les plus essentiels. On est
alors prêts pour un nouveau pitch...
Il existe un troisième effet du pitch, trop sous-estimé par les auteurs.
Il réside dans les « cinq minutes d’après » : la séance de questions
et réponses qui suit le pitch. Un grand nombre de professionnels
ont écouté notre histoire, qu’en pensent-ils ? Ce n’est pas tous les
matins que le scénariste, travailleur solitaire, bénéficie d’autant
de regards professionnels sur son travail. Ces regards, il faut les
solliciter, et tirer profit des remarques, des questions, des critiques.
Cette évocation ne serait pas complète sans le quatrième effet.
Celui-ci, les auteurs n’y croient pas, stressés par les circonstances.
Ils sont toujours surpris de quitter l’estrade roses du plaisir qu’ils
ont pris à raconter leur histoire. Ce plaisir du conteur, qui se
communique si aisément à tout l’auditoire, n’a pas de prix.
Pour en savoir plus sur les formations :
http://sites.google.com/site/clairedixsaut/le-pitch
Les pitcheurs à Aix-les-Bains (D.R.)
> Les INÉDITS DES « pitcheurs » 2009
Les auteurs scénaristes réalisateurs ont présenté leurs projets
en 5 minutes, dans les festivals :
> Scénaristes en séries à Aix-les-Bains
Louis Aubert : Bagnole
Rodolphe Bonnet : Chassés-Croisés
Marie-Hélène Chiocca : Demain sera bien
Mathieu Mercier : 100 minutes
Marie Montarnal : Passage à l’acte
Yves Ramonet : Valois & Bourbons, Blood, Sex & Tears
> Festival de la fiction TV de La Rochelle
Lucas Bernard : Chacun ses nuages
Isabelle de Botton : Moïse, Dalida et moi
José Caltagirone, Anthony Jauneaud : Veronica
Nicolas Hourès : King crabe village
Olivier Langlois : Le Cuisinier français et le goût du safran
Vincent Mariette : Le Bal des Boulards
> Festival International de Programmes Audiovisuels
Isabelle Broué, À la dérive
Peter Kassovitz, La Confiture du maréchal
Ariane Le Fort, Le Retour du frère
François Luciani, Mobile
Vincent Monnet, Chasseur de flic
Sébastien Paris, Une fille D.E.S.
Pierre Penneman, L’Affaire Bouchat
Cathy Verney, Jupes Plissées, queues de cheval
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une société en action > audiovisuel
programmes
Naissance de France Télévisions Ludo
Un nouvel univers de programmes pour la jeunesse
Par Benjamin Legrand,
administrateur délégué pour l’Animation
Pour une première, c’était une grande première. Le 20 novembre,
la SACD recevait toute l’équipe de Julien Borde, responsable des
programmes jeunesse de France Télévisions. Sophie Deschamps
et moi-même avions invité des auteurs, réalisateurs et graphistes
d’animation et de séries jeunesse à cette rencontre, que nous
avions jugée nécessaire (comme Julien Borde lui-même) suite à
la conférence de presse donnée pour l’annonce de la naissance
de France Télévisions Ludo, en présence de toute l’équipe des
directions Jeunesse et Antennes.
À cette conférence de presse, en effet, il y avait bien quelques
auteurs et non des moindres, mais surtout des producteurs et
évidemment des journalistes. Donc, l’équipe jeunesse presque
complète (15 personnes) était au rendez-vous avec une soixantaine
d’auteurs pour nous expliquer les vastes modifications qui prendront
cours dès les fêtes de Noël. C’est lors de ce genre d’événement
que l’on regrette de ne pas pouvoir convier plus d’auteurs pour un
simple problème d’espace.
Et puisque l’on parle d’espace, rappelons que la création de ce
nouvel univers s’inscrit dans la réforme opérée, il y a un an, avec
le regroupement des équipes jeunesse du groupe FTV. Selon leurs
propres termes, l’idée est de réinventer l’offre jeunesse à travers
quatre objectifs :
• fidéliser dès le plus jeune âge les téléspectateurs au bouquet
média global France Télévisions, et étendre la nouvelle offre aux
nouveaux supports de diffusion,
• renforcer l’identité éditoriale du groupe à travers la production de
dessins animés ludo-éducatifs et de grandes œuvres du patrimoine
littéraire comme Le Petit Prince sur France 3 qui sera diffusé pour
Noël 2010,
• lancer de nouveaux rendez-vous phares : Le Marsupilami et
Gaston Lagaffe sur France 3, Sid le Petit Scientifique, et À tout 5
sur France 5, et une nouvelle fiction jeunesse Chante sur France 2,
• et le lancement de la nouvelle marque : France Télévisions Ludo.
C’est dans le cadre de ce dernier objectif que Julien Borde et son
équipe nous ont présenté, images à l’appui, ce qu’ils proposeront
donc, à partir de Noël : une nouvelle marque, France Télévisions
Ludo, déclinée antenne par antenne. Une marque jeunesse commune que les jeunes téléspectateurs retrouveront sur France 3,
France 5 et désormais France 4.
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L’équipe des programmes Jeunesse de France Télévisions, en compagnie
de Benjamin Legrand et Sophie Deschamps (D.R.)
Un portail Internet, monludo.fr (en ligne depuis le 15 novembre
dernier) accompagnera le dispositif et facilitera l’apprentissage
au média global.
En réaction aux diverses chaînes pour la jeunesse qui se multiplient
sur le câble et le satellite, France Télévisions Ludo se veut la
première offre jeunesse média global de service public à destination
des enfants et de la famille. Elle se déclinera :
• à la carte, sur monludo.fr,
• tous les jours sur les antennes France 3, France 4 et France 5,
• dans le magazine « Ludo.zouzous »,
• en SVOD sur Orange et SFR (déjà disponible).
Conçu comme un outil d’apprentissage au média global, tout en
étant divertissant, le nouveau portail monludo.fr permet à chaque
enfant de s’approprier l’univers de Ludo et d’accéder à des contenus
interactifs, des jeux et des vidéos exclusives. Il y aura également
des liens vers les émissions familiales. On y trouvera des offres
vidéo gratuites pour enfants, des webtv linéaires, la Ludo Webtv
et la Ludo Zouzous Webtv, des mini-sites des héros favoris et des
contenus associés à chaque thème : Ludo Nature, Ludo Stars,
Ludo Langues. Ce sera donc un site personnalisé et familial,
communautaire et sécurisé.
L’offre de programmes jeunesse sur France 3, France 4 et France 5,
c’est aussi :
• plus de 60 heures de programmes par semaine hors vacances
scolaires,
animation < une société en action
• 85 heures de programmes en période de vacances scolaires,
• 150 heures de programmes exclusifs d’ici à juin 2010.
Sur France 4, les programmes seront proposés pour les plus
jeunes et les nouvelles générations tous les après-midis et en fin
de matinée les mercredi, samedi et dimanche.
Plus d’une vingtaine de séries inédites seront mises à l’antenne
en 2010 à l’occasion du lancement de Ludo.
Et il y aura, en 2010, 1 000 heures de programmes de plus qu’en 2009.
Avec l’ouverture de nouvelles cases, le lancement de ce portail, la
création d’une nouvelle marque, le renforcement de la production
ludo-éducative, les grandes adaptations et les créations originales
en animation, cette réforme se veut résolument ambitieuse.
Après ce magnifique exposé vint le moment du débat car, face à
de tels changements, les auteurs et les représentants des organisations d’auteurs tels que l’AGrAF, le Club des Auteurs ou l’UGS
manifestaient quand même quelques inquiétudes. Tout d’abord,
France 4 ne produira pas, pour l’instant du moins. La chaîne diffusera
quelques séries initialement prévues pour France 3 ou France 5.
En attendant la refonte complète des barèmes de la SACD pour le
groupe France Télévisions (dans le cadre d’une réflexion globale
visant à ne plus considérer les chaînes une par une, mais en tant
que groupe), notre belle maison devra prochainement envisager,
en Conseil d’Administration, des mesures provisoires destinées
à compenser le manque à gagner des auteurs de ces séries. Et
France Télévisions nous a précisé que toutes les nouvelles séries
seront désormais fléchées chaîne par chaîne, pour que les auteurs
sachent à quoi s’en tenir.
D’autres questions portant sur « les passerelles » et l’utilisation
des séries sur le site ont également obtenu une réponse claire : ce
n’est pas parce qu’un projet précise qu’il est déclinable sur Internet
et sur les téléphones portables qu’il sera forcément accepté. Tout
le monde met désormais ce genre de précisions dans les dossiers
de présentation. Ce que France Télévisions recherche avant tout,
ce sont de belles histoires, des séries courtes ou moins courtes,
drôles et imaginatives, ou des concepts éducatifs et distrayants,
qu’ils soient déclinables sur tous les supports, ou pas.
Il faut bien dire, en conclusion, que ce genre de rencontre directe
entre auteurs et diffuseurs est trop rare, et je tenais à en remercier
Julien Borde et son équipe ainsi que tous les participants.
> EN BREF
Exploitation cinématographique : l’ARP et la SACD demandent une réforme en profondeur
L’ARP et la SACD, qui approuvent l’adoption de mesures ciblées afin d’aider la petite exploitation à s’adapter en ces temps de crise,
propose aux pouvoirs publics de lancer une réforme en profondeur de l’exploitation cinématographique. L’ARP et la SACD ont formulé
les propositions suivantes :
• mise en place d’une commission de la transparence,
• étude, par le CNC, d’un Taux effectif de location,
• assujettissement au financement du compte de soutien du cinéma de l’ensemble des recettes issues de l’exploitation des films,
dont celles liées aux bandes annonces et aux affiches.
Grand emprunt : la SACD réclame un plan ambitieux de numérisation des œuvres cinématographiques françaises.
Dans le cadre de la mission Juppé-Rocard sur le grand emprunt national, la SACD, avec l’appui de la Cinémathèque Française ainsi
que les catalogues, a demandé la mise en place d’un plan public ambitieux de numérisation des œuvres cinématographiques intégrant
la conservation, la restauration et la numérisation optimales des œuvres en vue d’une exploitation et d’une accessibilité plus large.
Le développement de ces moyens permettra à la filière cinématographique de trouver sa place dans l’environnement numérique,
notamment dans la proposition d’offres légales en ligne et d’assurer l’équipement des salles pour la projection numérique.
Accords chaînes de la TNT/Syndicats de producteurs/Sociétés d’auteurs
Cet accord, signé en octobre avec le ministère de la Culture et de la Communication, soumet les chaînes de la TNT (Direct8, Gulli,
Virgin 17, W9 et IDF1, NRJ12 et NRJ Paris) à des obligations d’investissements renforcés pour la création et à une redéfinition des
relations avec les producteurs.
La SACD et la SCAM voient dans cet accord l’évolution d’un paysage audiovisuel préservant la création tout en tenant compte des
spécificités économiques et éditoriales des chaînes.
7
7
7
une société en action > spectacle vivant / audiovisuel
barèmes
Captations et recréations :
un nouveau barème pour une meilleure répartition des droits
L’Assemblée Générale de la SACD a adopté
le 18 juin 2009 un nouveau barème pour les
captations et les recréations d’œuvres du
spectacle vivant.
Didier Long, administrateur délégué à la mise en scène, a relancé
la réflexion déjà menée par certains administrateurs concernant
les critères jusque-là en vigueur pour distinguer les captations
et les recréations. Devant les difficultés rencontrées pour leur
application, il convenait donc de trouver des critères objectifs qui,
à l’avenir, permettraient à l’administration de classer aisément les
œuvres en captations ou en recréations.
En effet, cette classification n’est pas anodine car la rémunération
est différente pour une captation ou une recréation et le partage des
droits entre les différents co-auteurs varie également. La logique
fondant cette distinction repose sur le fait que l’apport créatif du
réalisateur est supérieur dans le cas d’une recréation.
Afin de se dégager de toute subjectivité, le Conseil d’Administration,
sur proposition d’un Comité professionnel ad hoc, a décidé que
désormais seraient classées en recréations les captations ayant
bénéficié de l’aide automatique du CNC. Par ailleurs, les captations
justifiant d’au moins quatre semaines de préparation/tournage/
montage seront également éligibles au classement en recréation.
Les autres se verront appliquer le barème « captations » de la SACD.
Fugueuses de Pierre Palmade et Christophe Duthuron, mise en scène : Christophe
Duthuron, représentée au Théâtre des Variétés, diffusée en direct sur France 2,
captation réalisée par Dominique Thiel (FR2 D.R.)
Cette nouvelle règle permettra à un nombre beaucoup plus important d’œuvres de bénéficier du classement en recréation.
Le changement notoire de ce nouveau barème est que la part de
l’auteur original (auteur dramatique, chorégraphe, compositeur,
circassien, arts de la rue, etc.) est invariable, soit 71,42% (ou 75
sur une base 105). La variation entre captation et récréation se
fait au niveau des parts respectives du metteur en scène et du
réalisateur, l’intervention de ce dernier étant plus significative en
cas de recréation.
> Le nouveau barème :
Captation/paiement à 105% (1ère et 2ème diffusions)
Auteur
71,43
(75)
Metteur en scène
23,81
(25)
Réalisateur
4,76
(5)
8
Recréation
1ère diffusion/paiement à 120%
Auteur
Metteur en scène
Réalisateur
71,43
19,05
9,52
(75)
(20)
(10)
2ème diffusion/paiement à 105%
Auteur
Metteur en scène
Réalisateur
71,43
19,05
9,52
(75)
(20)
(10)
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• Le coin des auteurs avec ses petites annonces professionnelles
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actualité > international
international
Des actions de défense et de promotion des droits des auteurs audiovisuels continuent
à être menées à travers notamment la Convention UNESCO, le regroupement de sociétés
d’auteurs audiovisuels, une consultation sur les contenus créatifs en ligne, l’adoption
du Paquet Telecom.
Les Coalitions européennes demandent des engagements
pour une mise en œuvre rapide de la Convention UNESCO
Les Coalitions européennes pour la diversité culturelle, réunies
à Paris le 23 octobre 2009, ont voté une série de résolutions qui
rappellent la nécessité d’actions concrètes pour une mise en œuvre
rapide de la Convention UNESCO afin d’assurer la promotion et
la défense de la culture, tant au niveau national qu’international.
Elles alertent également les états qui ont signé la Convention
UNESCO, ainsi que les pays qui ne l’ont pas encore ratifiée, sur
l’évolution des négociations commerciales internationales qui
risquent de se faire au détriment de la culture.
Plus d’information sur www.coalitionfrancaise/cedc
Consultez le texte des résolutions
Mobilisation des sociétés audiovisuelles en Europe
Les sociétés d’auteurs membres de la SAA (Société des Auteurs
Audiovisuels) se sont réunies en assemblée générale à Bruxelles le
9 septembre pour définir les nouvelles modalités d’action de cette
société commune.
À l’origine principalement dédiée au rapprochement des sociétés
de gestion collective audiovisuelles dans un cadre technique, la
SAA va devenir un outil de promotion et de défense des droits des
auteurs audiovisuels en Europe. Les positions récentes des instances
européennes face au droit d’auteur, la remise en cause de certains
acquis sur le plan des rémunérations, la diversité des contreparties
accordées à l’utilisation des œuvres audiovisuelles et la fragilité du
secteur de la création qui en découle, rendent nécessaire la mise
en place d’un instrument fort de mise en valeur des droits des
auteurs audiovisuels.
Ainsi, les membres de la SAA se sont fixés pour objectifs de mettre
en place :
• une campagne pour un droit à rémunération pour toutes les
exploitations d’œuvres audiovisuelles,
• une politique de promotion du droit d’auteur et de la gestion
collective en Europe.
Le calendrier de cette structure collective va permettre une mise
en activité qui tiendra compte des évolutions actuelles et à venir au
sein de l’Union Européenne (renouvellement des parlementaires,
10
renouvellement des commissaires et changement d’attribution
des portefeuilles, entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, etc.).
Parmi les membres fondateurs de la SAA, on retrouve entre autres
les sociétés françaises SACD et SCAM, mais aussi allemandes (VG
WORT et Bild-Kunst), britanniques (ALCS et Directors UK), ou encore
suisses (SSA et Suissimage) et néerlandaise (VEVAM).
Les membres de la SAA devraient se renforcer rapidement avec
la venue d’autres sociétés européennes dès le début de l’année
prochaine.
2010 sera une année forte pour les auteurs de l’audiovisuel en Europe.
Œuvres orphelines :
une solution européenne à l’étude
La Commission européenne entend faire une priorité de l’accès de
tous au patrimoine culturel européen. Afin d’accroître le nombre de
contenus mis à disposition en ligne par les différentes institutions
culturelles européennes et consultables via le portail Europeana,
la Commission souhaite apporter une réponse européenne au
problème des œuvres orphelines.
Elle considère en effet que les actions prises jusqu’à présent dans
ce domaine (recommandation du 24 août 2006 invitant les états
membres à agir et protocole d’accord de juin 2008 définissant des
grandes lignes de recherches diligentes dans les différents secteurs
concernés) n’offrent pas une sécurité juridique suffisante et que des
différends transfrontaliers pourraient naître de la mise en place de
systèmes nationaux différents en Europe.
Une étude d’impact a ainsi été lancée : elle devrait envisager, outre
la possibilité ne pas agir, trois systèmes différents :
• gestion collective étendue,
• exception avec ou sans rémunération,
• reconnaissance mutuelle des systèmes nationaux basés sur des
institutions publiques délivrant des autorisations d’exploitation des
œuvres orphelines.
international < actualité
Contenus créatifs en ligne :
la Commission lance une consultation sur la stratégie
à adopter pour créer un véritable marché européen
La Commission (les DG en charge du Marché intérieur et de la Société
de l’information) réaffirme, dans un document de réflexion publié le
22 octobre dernier, sa volonté de construire au cours de son prochain
mandat un réel marché européen des contenus créatifs en ligne.
L’objectif central de la Commission est de limiter la fragmentation
territoriale des droits en Europe afin d’exploiter pleinement le
potentiel du numérique et de développer des offres légales et faciles
d’accès sur l’ensemble du territoire européen.
Elle formule, à cet effet, différentes propositions visant à favoriser
le développement de licences multi-territoriales notamment :
• la mise en place pour les droits en ligne d’une réglementation
européenne similaire à celle du satellite (la cession de droits dans
un état vaudrait pour l’ensemble du territoire européen),
• le développement de bases de données européennes fournissant
des informations sur la titularité des droits et les licences existantes,
• le renforcement des aides financières européennes incitant au
développement d’offres audiovisuelles sur une base multi-territoriale.
Paquet Télécom :
adoption définitive du texte
À l’issue de deux ans de travaux et de plusieurs retournements
de situation liés à l’opposition entre Conseil et Parlement sur
l’amendement 138 (amendement visant à empêcher la mise en
place d’un système de réponse graduée en France), le Paquet
Télécom, ensemble de textes révisant 5 directives de 2002 relatives
aux communications électroniques, a définitivement été adopté en
novembre dernier.
Les co-législateurs européens se sont finalement mis d’accord
sur une disposition visant à remplacer l’amendement Bono/CohnBendit et précisant que toute mesure susceptible de limiter les
libertés et droits fondamentaux des internautes doit respecter les
garanties procédurales et principes de la convention européenne de
sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Cet
article n’impose plus le recours préalable à une autorité judiciaire
comme le prévoyait le texte adopté en mai dernier par le Parlement
européen mais demande qu’une procédure préalable, équitable et
impartiale soit garantie.
La Commission propose également de s’attaquer au problème du
manque d’harmonisation des législations européennes et appelle à
la construction d’un droit d’auteur européen qui viendrait compléter
les droits nationaux existants et permettrait aux ayants-droit, sur une
base volontaire, de bénéficier de la protection d’une réglementation
unifiée en Europe.
L’objectif affiché par la Commission dans ce document est de satisfaire
l’ensemble des acteurs des contenus créatifs en ligne : consommateurs,
utilisateurs commerciaux et ayants-droit. Elle indique notamment vouloir créer un environnement favorable aux créateurs et ayants-droit dans
le monde numérique en assurant une rémunération appropriée de leurs
œuvres. Elle reprend à ce titre la proposition de la SACD d’introduire
au niveau européen un droit incessible à une juste rémunération des
auteurs pour leurs œuvres mises à disposition en ligne. Elle précise
que cette proposition pourrait permettre de renforcer la position des
créateurs dans leur négociation avec les producteurs, mais estime
que cela pourrait ajouter un degré de complexité supplémentaire à la
gestion collective. Une consultation sur ces propositions est ouverte
jusqu’au 5 janvier. La SACD y contribuera.
Consultez le communiqué de presse de la Commission :
http://europa.eu/rapid/ ;
dans critères de recherche facultatif, entrez la référence : IP 09/1563.
Les résultats de cette étude devraient être publiés au printemps 2010.
11
du côté des auteurs > social
en bref
Formation continue : une expérimentation menée par la Région Paris Île de France
Sous l’impulsion du MOTif (observatoire du livre et de l’écrit en
Île de France) et de trois sociétés d’auteurs (SACD, SOFIA, SAIF),
ainsi que le SNAC, l’UGS et les EAT, la région Paris Île de France a
décidé de mettre en place un dispositif expérimental de formation
continue au bénéfice des auteurs.
Les formations commenceront dans le courant du premier trimestre
2010 et porteront sur le statut d’auteur, les techniques d’écriture, la
maîtrise des outils informatiques et l’environnement professionnel.
L’AFDAS (fonds d’assurance formation des secteurs de la culture,
de la communication et des loisirs) assurera la mise en œuvre et
la gestion du dispositif.
Ces formations seront proposées aux écrivains, traducteurs, auteurs
de bande dessinée, auteurs dramatiques, scénaristes, auteurs
adaptateurs audiovisuels, illustrateurs et les photographes du
livre résidant en île de France, affiliés à l’AGESSA et ne pouvant
bénéficier au droit à la formation continue en tant que salarié du
régime général ou de l’intermittence.
Vous pourrez consulter prochainement le programme détaillé et
les modalités d’inscription sur le site de la SACD : www.sacd.fr
Consultez également : www.lemotif.fr
Spectacle vivant : quelques règles à respecter pour une saine gestion de vos droits
En adhérant à la SACD, vous lui confiez le mandat de gérer vos
droits de représentation sous forme de spectacle vivant.
La Direction du Spectacle Vivant de la SACD est donc habilitée à
transmettre aux entrepreneurs de spectacle les autorisations que
vous aurez délivrées.
Du fait de ce mandat et pour permettre une saine gestion de
vos droits, quelques règles issues des statuts de la SACD sont à
respecter :
Les contrats conclus entre vous et un entrepreneur de spectacle
vivant ou les autorisations que vous délivrez doivent être établis
et transmis par votre Société.
Les conditions (notamment financières) de votre autorisation sont
définies par votre Société représentant la collectivité des auteurs.
Ce sont des conditions « plancher ». Vous avez la possibilité de
demander des conditions plus favorables mais en aucun cas de
négocier des conditions inférieures ou de renoncer à la perception
de vos droits.
Le respect de ces principes permet une meilleure perception des
rémunérations qui vous sont dues au titre de la représentation de
vos œuvres.
L’AMAPA : une médiation pour les professionnels de l’audiovisuel
L’Association de médiation et d’arbitrage des professionnels de
l’audiovisuel a pour objet de faciliter le règlement des différends
et litiges d’ordre individuel entre les auteurs et les producteurs du
secteur de la télévision.
À la demande d’une ou des parties, une médiation est mise en
place dans le but de déboucher sur un arbitrage qui s’imposera
aux parties, au même titre qu’une décision de justice. Le médiateur
est désigné par l’AMAPA et les arbitres sont choisis parmi les
professionnels de l’audiovisuel. Ils sont assistés d’un professeur
en droit spécialiste des contrats et du droit d’auteur.
Créée à l’initiative de l’Union guilde des scénaristes et de l’Union
syndicale de la production audiovisuelle, l’AMAPA est également
soutenue par la SACD.
12
Contact :
74, av. Kléber – 75016 Paris
Tél. : 01 56 90 33 00
[email protected]
www.lamapa.org
social < du côté des auteurs
couverture sociale
Quelques questions sur la couverture sociale liée à la perception de droits d’auteur
Un auteur rencontre Catherine Plantec, assistante sociale.
L’auteur : J’ai entendu dire que les droits d’auteur donnaient droit
à la sécurité sociale. Vous pouvez m’en dire plus ?
Catherine Plantec : Oui c’est vrai, votre activité d’auteur vous permet
d’accéder au régime général de la sécurité sociale, le même que
celui des salariés (assurance maladie et vieillesse), mais il y a des
conditions à remplir.
L’auteur : Ce n’est pas automatique ? Alors à quoi servent les
cotisations prélevées sur mes droits ?
C.P. : Vos droits d’auteur sont assujettis à un certain nombre de
cotisations sociales (maladie, maternité, invalidité et décès) qui
sont précomptées par la SACD, le producteur ou le diffuseur et
reversées à l’AGESSA.
Étant donné qu’il y a des auteurs dont ce n’est pas l’activité principale, pour beaucoup ce n’est qu’une cotisation de solidarité,
obligatoire bien sûr. Par contre pour ceux dont c’est une activité
principale ou importante il est primordial de s’inscrire à l’AGESSA
pour bénéficier des droits acquis par ces cotisations. Et le fait
d’être inscrit, «affilié», c’est le terme exact, vous amènera à cotiser
également à l’assurance vieillesse. Si vous le ne le faites pas, vous
n’avez aucun droit.
qui seront calculées en fonction de l’ensemble de vos revenus.
Attention, concernant l’assurance vieillesse il existe un plafond de
revenu annuel* au delà duquel vous ne devez plus cotiser, il est donc
primordial de déclarer l’ensemble de vos revenus (droits d’auteur
et salaires) à l’AGESSA, quand elle vous adressera un bulletin à
remplir, afin qu’elle puisse calculer au mieux vos cotisations.
Le montant des droits pris en compte pour le calcul des cotisations
correspond à la différence entre le plafond et les salaires.
Ne confondez pas ce régime de base avec les régimes de retraite complémentaires, auxquels vous cotisez par ailleurs : ils se cumulent...
* Le plafond annuel est fixé à 34 308 € pour 2009. Mais si vous êtes intermittent sachez que
les cotisations retraite prélevées sur vos salaires sont calculées sur le plafond journalier de
la sécurité sociale (157 € pour 2009) et non pas sur la totalité de votre rémunération. Signalez
votre statut à l’AGESSA, c’est important, sinon vous pouvez être amené à cotiser insuffisamment
pour avoir des droits complets.
Pour plus d’informations, contactez :
l’AGESSA au 01 48 78 07 78, www.agessa.org
ou Catherine Plantec, assistante sociale à la SACD au 01 40 23 44 43
> ÉTUDE STATISTIQUE
L’auteur : Comment faire ?
État des lieux de la condition sociale des auteurs
C.P. : Vous affilier à l’AGESSA, c’est à dire les contacter et remplir un dossier, dès que votre revenu annuel d’auteur dépasse le
seuil d’affiliation (900 fois la valeur du SMIC : 7749 € pour 2008).
L’AGESSA calculera le montant exact de vos cotisations à l’assurance
vieillesse et vous enverra directement un appel pour le règlement.
Si vos revenus d’auteur n’ont pas atteint le seuil d’affiliation vous
pouvez demander l’examen de votre dossier par la commission
professionnelle de l’AGESSA.
Le Département des Études, de la Prospective et des Statistiques
(DEPS) du Ministère de la Culture et de la Communication
réalisera prochainement, avec le soutien de la SACD, une étude
statistique destinée à améliorer la connaissance des différentes
populations d’auteurs et compositeurs dramatiques.
L’auteur : J’exerce par ailleurs une activité salariée qui me donne
droit à la sécurité sociale. Ai-je intérêt à m’affilier à l’AGESSA ?
C.P. : Oui, vous devez vous affilier à l’AGESSA.
Que vous ayez une activité d’auteur ou salariée vous cotisez au
même régime : le régime général de la sécurité sociale. Pour être
un peu schématique : les cotisations s’additionnent et vous assurent
un niveau de prestations au titre de l’assurance maladie et de
l’assurance vieillesse représentatif de l’ensemble de vos revenus.
À la fin de chaque année, si vous êtes affilié, l’AGESSA appellera
des cotisations pour le régime de base de l’assurance vieillesse
À cette fin, certaines données personnelles d’auteurs membres
collectées par la SACD entre 1997 et 2007 (date d’adhésion à la
SACD, âge, sexe, grade, nombre d’œuvres déclarées à la Société,
discipline, nombre de représentations, montant des droits
répartis, etc.) seront rendues au DEPS de manière anonyme
pour l’élaboration de cette étude statistique.
Conformément à la loi du 6 janvier 1978 modifiée, les auteurs
disposent d’un droit d’accès, de rectification de ces données,
ainsi qu’une faculté d’opposition à leur transmission au DEPS.
Ils peuvent adresser librement toute demande en ce sens par
courrier au correspondant informatique et libertés (CIL) :
[email protected]
13
du côté des auteurs > répertoires
spectacle vivant
Les arts de la rue en quête d’identité
Michel Risse, Décor Sonore, avec les participants aux débats (photo : Julien Attard)
Une journée de débats, organisée par la SACD et la Fédération des Arts de la Rue, s’est tenue
en octobre dernier sur le thème « Quelles aides pour les arts de la rue et pour quels lieux ? »
La coopérative 2R2C a accueilli sous son chapiteau à la Pelouse de
Reuilly les nombreux participants. Parmi les thèmes abordés : les
aides, les recherches de nouveaux lieux d’intervention.
Les aides
Il existe actuellement trois dispositifs d’aides
• « Écrire pour la rue », mis en place par la DMDTS, en collaboration avec la SACD, qui concerne les projets des auteurs avant
l’achèvement de l’écriture.
La DMDTS a confirmé la pérennité de ce dispositif. Une réflexion
est en cours sur le choix de la date à laquelle les aides doivent être
attribuées pour mieux s’intégrer au calendrier des compagnies,
• Les bourses d’écriture de l’association Beaumarchais-SACD qui
peuvent se poursuivre par une aide à la production,
• « Auteurs d’espace public » dont la formule évolue. Le changement
de date pour la sélection des résultats va permettre aux festivals
d’inscrire plus facilement les spectacles retenus dans la saison.
Enfin il s’ouvre à d’autres partenaires pour renforcer la place de
ces arts dans la vie de la société.
Les résultats de l’appel à projet seront annoncés en janvier 2010
La dernière commission Auteurs des Arts de la rue a soutenu les
projets suivants :
• Ici-Même, Vous laisseriez-vous guider par un(e) inconnu(e) ?,
Corinne Pontier
14
• Décor sonore, Les Chantiers de l’O.R.E.I, Michel Risse
• VO compagnie, Le Nettoyeur de Vent, Didier Loiget
• CIA, 1789 secondes, Frédéric Michelet
• La litote, Les Marchandeurs, Luc Perrot
• Amanda Pola, Waltser collection, Amanda Diaz
• Circulo Porcopolis, Porcopolis (ou l’évolution vers sus domesticus),
Berta Tarrago
• Cie Midi 12, Betty, Michel Lherahoux et Eugène Savitskaya
• Cie Skémée, Est, Michèle Bauerlé
• Krache théâtre, Autopsie, Marjorie Heinrich
• Collectif Bonheur intérieur brut, Ticket «les laissés pour compte»,
Jack Souvant
• Meidosems, Post Cie, Blob, Clemence Coconnile et Émilie Gallier
La recherche de nouveaux lieux
À travers les témoignages des différents intervenants, il s’avère
important pour les arts de la rue de sortir de leur ghetto et d’exister
autrement que de manière éphémère et dans des lieux précis. Pour
cela, institutions, compagnies, collectivités locales doivent collaborer
pour ancrer cette pratique artistique au sein des villes, se rapprocher
encore plus du public et participer ensemble à l’aménagement des
nouveaux lieux culturels
À l’occasion de cette journée, Dominique Houdart, administrateur
délégué arts de la rue, a annoncé la création d’une association
spectacle vivant < du côté des auteurs
d’auteurs pour l’espace public qui sera constituée en janvier 2010
et aura pour objectif d’apporter une réflexion artistique sur les
différentes formes des arts de la rue et leur évolution.
Dominique Houdart analyse et prolonge ce débat par une réflexion
(extraits) :
(…) L’art de la rue est donc constitutif de l’écriture de la ville, de
ses rapports humains, sociaux et politiques.
Jusqu’au jour où le pouvoir s’installe et capte la parole libre, l’enferme dans des règles et des contraintes. C’est toute la question de
l’écriture et du pouvoir. L’écriture pour l’espace public est ouverture,
pluridisciplinaire et libertaire. Le pouvoir contraint l’espace public,
mais pas uniquement le pouvoir : l’espace public est, selon la très
éclairante expression de Pascal Le Brun-Cordier, le terrain de la
« guerre des récits. Il s’agit donc de chercher le moyen d’exister
autrement dans la rue, trouver de nouveaux cadres de récit.
C’est toute la recherche de Francis Peduzzi, directeur du Channel,
Scène Nationale de Calais, qui pense son action et ses choix comme
un « récit » et agit sur l’espace public en passant commande, en
acceptant la trahison de la commande.
L’espace public est de plus en plus confisqué par les tutelles, les
arts de la rue n’ont droit de cité qu’à temps fixe, en lieu fixe, en
rendez vous organisés et annoncés. Et ils perdent ainsi leur saveur,
leur spontanéité, leur raison d’être.
L’auteur, la compagnie, l’artiste, sont ainsi plus ou moins condition-
> PUBLICATION
Floriane Gaber vient de publier 40 ans d’arts de la rue, aux
Editions ici et là, 144 boulevard de Ménilmontant 75020 Paris
avec le soutien de la SACD
nés par les lois du marché, par une demande qui, sans faire de la
censure, évolue vers une démocratisation culturelle plus que vers
une véritable démocratie culturelle.
(…) Faut-il attendre que la manne se tarisse totalement pour que le
public et les artistes se prennent collectivement en charge, comme
le font de nombreuses associations dans le domaine humanitaire,
écologique, économique ? La taxe Tobin, les aides individuelles
dégrevées d’impôts, le mécénat du public, sont des pistes qui
permettent d’ouvrir l’espace public au jeu, à la poésie, à la création,
à l’invention du récit.
Pour en savoir plus sur www.sacd.fr
Compte rendu, photos et vidéos de la journée des auteurs de la rue
Identité et spécificité de l’écriture pour la rue : réflexion de Dominique
Houdart dans le blog Pourquoi ne pas le dire ?
Humour/One man show
Les premiers lauréats du Fonds One man show/humour
La SACD a créé un fonds d’aide à la création et à la diffusion pour
soutenir les spectacles de one man show et d’humour.
Chaque année, jusqu’à 9 productions professionnelles «humour»
(One man / woman show à un ou deux personnages) seront soutenues
soit dans la catégorie «encouragement à la création », avec une
aide de 3 000 e, soit dans la catégorie « aide à la création et à la
reprise » avec une aide de 7 500 e, par projet.
La première Commission réunie au mois de novembre 2009
a désigné les premiers lauréats
Encouragement à la création
• Roger Miremont, Théâtres et conséquence, mis en scène par
Vincent Auvet / Studio 10
• Marzouk Benayyad, Démesure / Nomade Production
• Karine Dubernet, Karine Dubernet vous éclate / La Compagnie
du Préau
Création et reprise
• Marie-Elisabeth Cornet et Laurent Dubost, Attila, reine des Belges…,
mis en scène par Laurent Dubost / Compagnie La Grande Échelle
• Isabelle de Botton, Moïse, Dalila et Moi, mis en scène par Michèle
Bernier / Compagnie Théâtre Montreux-Rivièra
• Ged Marlon et Marie Nicolas, L’Embarras du soi, mis en scène
par Marie Nicolas / La Boutique Productions
• Patson, Yes we can papa / Miracles Productions
• Charlotte Des Georges et Mélusine «Laura» Raynaud, J’adore
Paris, mis en scène par Roger Louret / Cap Théâtre SARL
Le jury était composé de 5 personnalités représentatives du secteur
du one man show :
• Jean-Pierre Bigard (directeur de salle)
• Philippe Cavériviere (auteur)
• Alex Lutz (metteur en scène)
• Dominique Plaideau (producteur)
• Gérard Sibelle (Festival juste pour Rire)
Plus d’information sur www.sacd.fr - Consultez les photos et vidéos
Cette année, la SACD a remis deux Prix Jeune talents à :
• Constance pour Je suis une princesse bordel, dans le cadre de
Paris Fait sa comédie. Le spectacle est à l’affiche actuellement au
Théâtre Montmartre Galabru
Retrouvez l’interview sur www.sacd.fr dans les vidéos
• Verino dans le cadre de Juste pour Rire à Nantes. Son spectacle
Verino est représenté au Théâtre de dix heures.
15
du côté des auteurs > actions culturelles
actions culturelles
Des actions adaptées aux besoins de la création
> Les rencontres CNC/SACD
Le CNC et la SACD organisent leur quatrième cycle de rencontres
pour informer les auteurs et jeunes professionnels de l’audiovisuel,
du cinéma et de l’audiovisuel, des dispositifs de soutien mis en
place pour la création et la production.
La première rencontre qui s’est tenue en novembre avait pour thème :
Utilisation d’Internet comme outil d’écriture : quelles méthodes de
travail entre les auteurs du web, ceux du cinéma et de la télévision ?
Calendrier des prochaines réunions :
> Mardi 16 février : Les ateliers d’écriture à la télévision : une
nouvelle conception du travail ?
> Mardi 13 avril : De la bande dessinée au cinéma d’animation
> Mardi 1er juin : Le passage du court au long métrage : quand,
comment et où rencontrer des professionnels ?
Plus d’information www.sacd.fr
Consultez en ligne les comptes-rendus des rencontres
> Biennales internationales du spectacle
Ce rendez-vous international des professionnels du spectacle vivant
se tiendra à Nantes au Palais des Congrès les 20 et 21 janvier 2010
La SACD renforce sa présence cette année.
Elle organise un forum Le plateau aux créateurs où il sera question
de la présence des auteurs dans les scènes publiques à des postes
de responsabilité. Des auteurs, directeurs de théâtre ou associés
viendront débattre et apporter leur témoignage. Jeudi 21 janvier à 15 h
Pascal Rogard interviendra dans le Grand Débat Création, diffusion,
politiques culturelles… Le spectacle vivant face à la crise le mercredi
20 janvier à 10h.
Un atelier sur la rémunération des auteurs, en collaboration avec
le CNT, se tiendra également le mercredi 20 janvier à 14h30
Enfin, la SACD accueillera les professionnels sur son stand pour
répondre à leurs questions.
Plus d’informations sur www.bis2010.com
> PUBLICATION
La nouvelle collection Quel cirque ?, coéditée par le CNAC et
Actes-Sud – Papiers, sous la direction de Gwenola David, avec le
soutien de la SACD, présentera, dans chaque volume, un artiste
qui parlera de son écriture, de sa dramaturgie, de sa « manière
de mettre en piste ».
Destinés aux amateurs comme aux pédagogues et étudiants, ces
ouvrages montreront les différentes facettes du « nouveau cirque ».
Les deux premiers volumes paraissent en janvier 2010 :
- Le Cirque Plume – Gwenola David
- Les Arts Sauts – Marc Moreigne
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Miroir, miroir de Melissa Von Vepy (Photo : Pascal Gely)
> Retour sur les Sujets à Vif CRÉÉS
au Festival d’Avignon cet été
Miroir, miroir créé par Mélissa Von Vépy poursuit sa tournée :
Sérignan, à la Cigalière, le 22 janvier.
Evry, à l’Agora, les 27 et 28 janvier.
Lyon, à l’Opéra, dans le cadre de la carte blanche donnée à Stéphan
Olivadu 4 au 6 février.
Brest, au Quartz, du 9 au 12 février, avec Ali.
Regardez les extraits des Sujets à Vifs sur
www.sacd.fr – actions culturelles-manifestations
> ARTS du cirque
Beaumarchais-SACD attribue, chaque année des bourses pour
les arts du cirque. Les lauréats 2009 sont :
Marion Collé pour Blue
Philippe Eustachon pour Mister Monster
Jeanne Mordoj/ Julie Denisse (sans titre)
actions culturelles < du côté des auteurs
> Jean-René Lemoine
lauréat du Prix SACD 2009 de la Francophonie.
Dans le cadre des Francophonies en Limousin, Jean-Marie Besset
a remis le Prix SACD de la Francophonie à Jean-René Lemoine
pour Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, publié aux éditions Les
Solitaires intempestifs.
Son texte sera lu le 17 mars au Théâtre de l’Odéon.
> CALENDRIER
• Festival Faits d’Hiver / Danses d’auteurs à Paris
du 12 janvier au 5 février
www.faitsdhiver.com
• Jeunes talents cirque Europe. Phases de sélection :
les 14 et 15 janvier à Neerpelt, les 30 et 31 janvier à Saint-Jacques
de Compostelle, les 15 et 16 février à Londres, les 26 et 27 février
à Bourg-Saint-Andéol.
www.jeunestalentscirque.org
• Biennales Internationales du Spectacle à Nantes:
20, 21 janvier
www.bis2010.com
• Festival Premiers Plans d’Angers :
22 au 31 janvier. Lectures de scénarios :
Louise Wimmer, Cyril Mennegun
Des Bonnes, Nathalie Boutefeu
La Terre outragée, Michale Boganim
La Frontière, Hugues Hariche / Erick Malabry
www.premiersplans.org
Jean-René Lemoine (D.R.)
> Les manifestations de la SACD hors les murs
La Maison des auteurs étant provisoirement indisponible durant
la saison 2009/2010, la SACD vous donne rendez-vous au Théâtre
IVT pour assister :
• aux Auteurs studio avec France-Culture les mardis 23 février,
30 mars, 4 mai, 8 juin,
• aux Rencontres CNC/SACD les mardis 13 avril et 1er juin.
Installé dans l’ancien Théâtre du Grand Guignol, l’Institut Visual
Theatre (IVT), dirigé par Emmanuelle Laborit, est un lieu unique
en France. Véritable carrefour culturel, ce théâtre est, pour les
sourds et entendants, un espace d’échanges, de découvertes, de
création artistique, une maison d’édition et d’enseignement de la
langue des signes française.
Venez découvrir ce lieu, tout près de la SACD, lors de nos prochains
rendez-vous : Théâtre IVT – 7, rue Chaptal, 75009 Paris.
> Journée de rencontres du théâtre amateur à la SACD
La Fédération nationale des compagnies de théâtre amateur et
d’animation (FNCTA) organise depuis trois ans, avec la SACD, un
week-end de rencontres sur le théâtre contemporain. Le thème de
cette année était : Le corps à corps, écriture/oralité.
Noëlle Renaude, l’invitée, a apporté son témoignage et partagé son
expérience à partir de son texte Ma Solange, comment t’écrire mon
désastre, Alex Roux.
Ces échanges, formations, renforcent l’expérience des animateurs
et responsables de compagnies amateurs, véritables liens avec un
très large public.
www.fncta.fr
• Festival International de Programmes Audiovisuels à Biarritz:
26 au 31 janvier
www.fipa.tm.fr/fr
• Festival international du court métrage à Clermont-Ferrand :
29 janvier au 6 février
www.clermont-filmfest.com
• Festival International Ciné Junior en Ile de France :
3 au 16 février. Pour les enfants de 3 à 5 ans.
www.cinemapublic.org
• Les Hivernales d’Avignon du 13 au 20 février, sur le thème
l’identité-les racines, avec pour cette édition un focus sur l’Afrique
www.hivernales-avignon.com
• Atelier Grand Nord : 20 au 28 février
www.sodec.gouv.qc.ca
Noëlle Renaude et Frédéric Magnani avec les responsables de compagnies amateur (D.R.)
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du côté des auteurs > actions culturelles
actions culturelles
Actions culturelles et promotion à l’international
La SACD participe à la promotion des œuvres des auteurs contemporains à l’étranger, tout
particulièrement pour le théâtre.
Elle met en œuvre différentes actions : en s’associant à des manifestations internationales ; en faisant circuler, à travers un réseau de
correspondants à l’étranger, des textes – ou leurs traductions - pour
susciter des traductions et des représentations ; en adressant à
des professionnels étrangers une lettre d’informations bilingue
sur l’actualité de la création contemporaine française : Les Actes
du Théâtre accessible sur le site Entr’Actes.
elles s’interrogent en même temps qu’elles écrivent et traduisent
sur cette thématique chère aux Suédois et qui revient en force
en France: la différence entre les filles et les garçons.
Elles écrivent à plusieurs mains, en plusieurs langues, à partir
de leurs expériences et cherchent aussi à se nourrir de celles
d’autres personnes qu’elles questionnent également dans des
échanges réguliers.
LABOO7 est l’une des actions menée depuis 2007. A travers un réseau
européen de théâtre contemporain pour l’enfance et la jeunesse,
des liens se sont tissés entre la France, la Suède et l’Allemagne,
pays initiateurs du projet, puis le Royaume-Uni, la Bulgarie, l’Italie,
le Portugal pour faire circuler des textes, favoriser les rencontres
entre les auteurs et le public, mettre en place des résidences
d’écriture, intervenir en milieu scolaire.
Mélange de pratiques françaises et suédoises, alliance entre les
deux, rencontre de trois univers personnels différents et complémentaires, il est passionnant de suivre le développement de
l’écriture puis de la production du texte qui naît peu à peu de cette
aventure.... À suivre, assurément.
En 2009, des comités de lecture théâtrale se sont mis en place
dans des collèges en Suède et en France, chaque classe étudiant
les mêmes pièces, soit 2 pièces françaises et 2 pièces suédoises.
Les jeunes participants se sont formés à une approche critique des
textes, et ont rencontré leurs auteurs. C’est ainsi qu’en Suède, le
texte français de Karin Serres Louise / Les Ours a été sélectionné.
Devant le succès de ces nouveaux « comités de lecture », le Riksteatern a décidé de prolonger l’expérience en consultant ce premier
comité de jeunes lors de la programmation jeune public du théâtre.
L’écriture dramatique et le travail de l’auteur sont très différents en
Suède et en France. En France, le plus souvent, l’auteur écrit seul,
loin du plateau. Il a le champ libre pour expérimenter, explorer une
voie qui lui est propre dans l’écriture, mais peut avoir des difficultés
ensuite à voir son texte créé.
En Suède, l’auteur écrit le plus souvent à la demande d’un metteur
en scène ou d’une compagnie et continue de travailler à l’écriture du
texte pendant les répétitions. Il répond à une commande. L’auteur
est, pourrait-on dire, partie prenante du processus de création/
production. Logique de ce processus, son texte est toujours créé.
L’inconvénient, par contre, est que l’auteur n’est pas aussi indépendant dans l’écriture de son texte.
Karin Serres et Malin Axelsson (auteure suédoise) ont pu comparer
leur travail au cours de rencontres dans le cadre de LABOO7.
Aujourd’hui, elles travaillent ensemble, avec la traductrice Marianne
Ségol-Samoy, complice rare et passeuse de ce travail d’auteurs de
langues et de cultures différentes.
Dans le cadre de leur projet théâtral trilingue Rose, Rose, Rose,
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Pour en savoir plus :
> sur cette expérience : consultez le texte complet sur
http://entractes.sacd.fr – Les Actes du Théâtre n° 35
> sur les actions LABOO7
www.laboo7.eu
http://postures2008.wordpress.com/
http://karinserres.com/
Pour vous abonner à la newsletter Les Actes du Théâtre,
remplissez le formulaire en ligne sur http://entractes.sacd.fr
Karin Serres
(Photo : Bertrand Couderc)
Malin Axelsson
Marianne Ségol-Samoy
actualités < du côté des auteurs
Les pratiques culturelles des français
à l’ère du numérique
Une enquête menée sous l’égide du ministère de la Culture
et de la Communication
Les mutations survenues depuis la dernière enquête menée dix
ans plus tôt montrent l’importance de la culture du numérique
et de l’internet ainsi que l’amélioration des conditions d’accès à
la culture. Dans ce nouvel environnement quelle place occupent
encore les salles de spectacle, le livre et même la télévision ? C’est
ce que révèle cette étude téléchargeable sur
www.culture.gouv.fr/deps, disponible également aux éditions La
Découverte/ministère de la Culture et de la Communication.
Exposition
« Dans le sillage des ballets russes 1929/1959 »
au Centre National de la Danse à Pantin du 6 janvier au 10 avril 2010
La Bibliothèque de la SACD participe à cette exposition en prêtant
10 photos provenant du fonds d’archives de la Compagnie du Ballet
du marquis de Cuevas qu’elle conserve.
Florence Poudru, historienne de la danse, a conçu cette exposition
qui met en lumière les principaux apports des ballets russes à travers
une approche thématique historique et sociologique. Créés en 1909
au Théâtre du Châtelet par Serge de Diaghilev, les ballets russes
sont devenus un véritable mythe qui s’est poursuivi avec Serge
Lifar à l’Opéra de Paris et le marquis de Cuevas, décédé en 1961.
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue.
Plus d’informations sur www.cnd.fr
Photo : E.R. Espalieu
pleins feux
Nomination de Jean-Marie Besset à la direction
du Théâtre des Treize Vents à Montpellier
Jean-Marie Besset, actuellement vice-président de la SACD, prendra la direction du Théâtre
des Treize Vents à compter du 1er janvier 2010. Il
succédera à Jean-Claude Fall. Cette nomination
d’un auteur à la tête d’un Centre dramatique
national ne peut que réjouir la SACD qui œuvre
pour un renforcement de leur présence à la
direction de théâtres publics, favorisant ainsi le
développement de la création contemporaine.
Marie NDiaye, Prix Goncourt 2009
Auteur de théâtre, romancière, Marie NDiaye est la lauréate du
Prix Goncourt pour Trois Femmes puissantes, Éditions Gallimard
Auteur notamment des pièces Hilda, Papa doit manger, Rien
d’humain, Les Serpents, Providence, Toute vérité. Marie NDiaye a
reçu le Prix SACD Nouveau Talent Théâtre en 2003.
Radio/PrimeurS - Festival d’écriture dramatique
contemporain à Sarrebruck
Durant le Festival, soutenu par la SACD, le Prix Primeurs a été remis
à Évelyne de la Chenelière et Daniel Brière pour Le Plan américain,
mis en lecture en langue allemande par la radio sarroise SR2.
L’opéra de Paris célèbre également le centenaire de la première
saison des ballets russes à Paris à travers une exposition à la
Bibliothèque Musée de l’Opéra jusqu’au 23 mai 2010.
Le Centre national du costume de scène de Moulins a choisi aussi
de participer aux commémorations en présentant une exposition
de costumes d’oeuvres lyriques de compositeurs russes, montées
par Diaghilev « Opéras russes à l’aube des Ballets russes » jusqu’au
16 mai.
> INTERNET
> www.scenaristes.biz
l’UGS vient de lancer un nouveau scénariste.biz qui a succédé
à la Gazette des scénaristes il y a quelques mois. Le site est
devenu accessible en mode payant. Il propose de nombreux
articles intéressants (actualités, interviews, dossiers de presse,
informations sur les diffuseurs, etc.) sur la fiction française et
américaine.
Journées européennes du patrimoine, le jeune public à la Bibliothèque de la SACD (D.R.)
Journées européennes du patrimoine
portes ouvertes à la SACD
Pour la troisième année consécutive, la SACD a ouvert ses portes
au public pour faire découvrir ces lieux chargés d’histoire.
Près de 2 000 personnes ont visité la serre, le jardin, la bibliothèque
et découvert ou redécouvert des airs d’opérettes interprétés par
Pedro Camarosa, accompagné au piano par Marc Deschamps.
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du côté des auteurs > actualités
Prix Plaisir du théâtre
et Prix Jean-Jacques Gautier 2009
• Le Prix Plaisir du théâtre a été décerné à Emmanuel DemarcyMota, metteur en scène et directeur du Théâtre de la Ville à Paris.
Il commence sa carrière de metteur en scène en 1992 en montant
Ramuz puis des auteurs du répertoire comme Brecht, Ionesco.
Nommé à la tête de la Comédie de Reims en 2002, il montera
notamment plusieurs pièces de Fabrice Melquiot.
• Le Prix Jean-Jacques Gautier a été remis à l’actrice Julie-Marie
Parmentier.
Elle a débuté très tôt sa carrière à la télévision et au cinéma, en
tournant avec Robert Guédiguian. Cette année, elle a commencé la
saison du Théâtre Ouvert avec La Séparation des songes de Jean
Delabroy, et a interprété en décembre le rôle titre de La Petite
Catherine de Heilbronn de Kleist aux ateliers Berthier de l’Odéon.
EXPOSITION
Exposition Ionesco à la Bnf
jusqu’au 3 janvier 2010
100 ans après sa naissance et 15 ans après sa mort, Eugène
Ionesco occupe toujours, à travers son « théâtre de dérision »,
les scènes du monde entier.
Ses pièces créées et interprétées par les grands metteurs en scène
et comédiens des années 60, sont revisitées par les nouvelles
générations.
L’exposition montre, à travers 300 documents, tous les aspects
de sa création.
La SACD a rendu hommage à cet auteur qui a marqué le XXème siècle
en réunissant ceux qui ont contribué à faire connaître son œuvre.
Plus d’informations sur www.bnf.fr
Atelier Opéra en création
à Aix en Provence
L’Académie européenne de musique accueille, dans le cadre du
Festival d’Aix en Provence, des créateurs sélectionnés dans le monde
entier, Ces jeunes talents poursuivent leur formation, encadrés par
d’éminents pédagogues et professionnels, partagent leur expérience
et participent à des concerts, récitals à Aix en Provence et en
tournée en Europe.
Date limite de dépôt de candidature : 30 mars 2010
Plus d’informations sur www.festival-aix.com
Gilles Carle, le père du cinéma québécois,
disparaît à 80 ans.
Gilles Carle, s’est éteint le 29 novembre dernier.
Il laisse derrière lui une œuvre importante, forte et originale qui
début dans les années 60. Parmi la trentaine de longs métrages :
La Vraie Nature de Bernadette (1972), La Mort d’un bûcheron (1973)
ou La Tête de Normande St-Onge (1976).
Engagé dans la défense du droit d’auteur et la liberté d’expression,
luttant contre la censure, Gilles Carle a été président de la SACD
Canada puis président d’honneur.
Distingué tout au long de sa carrière, il a été élevé à la dignité de
Chevalier de la Légion d’Honneur en France en 1995.
Le Canada lui a rendu hommage en lui réservant des funérailles
nationales.
Au nom du Conseil d’administration Jacques Fansten a fait part de
sa tristesse et a salué la disparition de Gilles Carle.
« Il était non seulement un des plus grands cinéastes, un des
plus originaux, dont quelques uns de ses films auront marqué
durablement la plupart d’entre nous, mais aussi un frère de combat
pour la défense des auteurs et pour la liberté de créer. Sa liberté
de ton et de forme, son esprit à la fois provocateur et respectueux,
son audace, nous accompagneront encore longtemps. »
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Eugène Ionesco, le 24 juin 1982, à la SACD, lors de la remise des Prix.
(Photo : Bernand)
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