n°151 - hiver (2.2 Mo)
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n°151 - hiver (2.2 Mo)
journal des auteurs HIVER 2009-2010 / n°151 n°151 Cinéma / Théâtre / Musique / Danse / Mise en Scène / Arts du Cirque / Arts de la rue / Télévision / Animation / Radio / Création Interactive Directeur de la publication : Pascal Rogard Rédactrice en chef : Catherine Walrafen Coordination : Brigitte Boidot Conception graphique : Éditions Scope Impression : SPEI Éditorial du Président........................................................1 Conseil d’administration 2009-2010 Président : Jacques Fansten (cinéma) Premier vice-président : Didier Long, (mise en scène) Fiction Vice présidents Jean-Marie Besset (théâtre) Louis Dunoyer de Segonzac (musique) Bertrand Tavernier (cinéma) Sophie Deschamps et Bernard Stora (télévision) Administrateurs délégués Régine Chopinot (danse), Benjamin Legrand (animation), Jérôme Thomas (arts du cirque), Dominique Houdart (arts de la rue), Jean Larriaga (radio) Administrateurs, André Buytaers, Bernard Cavanna, Claude Confortès, Louise Doutreligne, Jean-Paul Farré, Michel Favart, Emile Gaudreault, Joëlle Goron, Laurent Heynemann, Caroline Huppert, Nicole Jamet, Marc Jolivet, Gérard Krawczyk, Eric Kristy, Pascal Lainé, Jean-Louis Lorenzi, Dominique Probst. SACD : 11 bis, rue Ballu – 75442 Paris cedex 09 [email protected] Tél : 01 40 23 44 55 En couverture : Un village français de Frédéric Krivine. Photo : Charlotte Schousboe pour France 3. Règlementation L’œuvre patrimoniale consacrée..........................................2 Observatoire permanent des contrats audiovisuels...........3 Soutiens Formats innovants................................................................4 Formation Les trois effets du pitch........................................................5 Programmes Naissance de France Télévisions Ludo............................ 6-7 Barèmes Captations et recréations......................................................8 www.sacd.fr Nouveautés............................................................................9 International.................................................................. 10-11 En bref. ..................................................................................12 Couverture sociale l’AGESSA..............................................................................13 Spectacle vivant Les arts de la rue................................................................14 Humour/One man show......................................................15 Actions culturelles Des actions adaptées aux besoins de la création........ 16-17 Actions culturelles et promotion à l’international.............18 Pleins feux...................................................................... 19-20 Agence Enguerand Édito De quoi nous mêlons-nous ? Bien sûr, la SACD est d’abord une «société de perception et de répartition de droits», et beaucoup considèrent que nous devrions ne nous occuper que d’argent. Quand nous tentons de défendre la production culturelle, son ambition et sa diversité autant que les droits des auteurs, ceux-là nous disent : «de quoi vous mêlez-vous ?» Mais si nous ne le faisions pas, qui le ferait ? C’est parce que les auteurs de son temps ne réussissaient pas à se faire payer que Beaumarchais a peu à peu imaginé une défense plus générale des auteurs. Aujourd’hui, en matière d’audiovisuel par exemple, c’est bien parce que la rémunération proportionnelle des auteurs, prévue par la loi, ne fonctionne pas que nous devons nous en préoccuper. Il nous faut obtenir, à la suite du rapport Bonnell, des règles claires, justes et efficaces. C’est parce que des auteurs nous ont alertés sur des pratiques aberrantes que nous avons mis en place un «Observatoire Permanent des Contrats Audiovisuels» : ce que nous y avons découvert a prouvé qu’il faut impérativement négocier une charte des relations entre producteurs, auteurs et diffuseurs, imposable à tous. C’est parce que nous savons que la loi HADOPI ne résoudra rien si elle n’est pas accompagnée d’une offre légale généralisée, simple et sécurisée, que nous devons agir pour l’imposer. Ainsi, nous n’avons pas signé le nouvel accord sur la chronologie des médias, trop timoré, et nous nous battons pour une politique audacieuse de l’offre sur Internet. C’est parce que trop de films dorment sur des étagères que nous exigeons, puisque dorénavant le numérique le permet, une «exploitation permanente et suivie» de toutes les œuvres. C’est parce que les exploitants de cinéma recroquevillés sur leurs seuls intérêts à court terme, dans une démarche suicidaire et irresponsable, veulent faire baisser le taux de location des films, que nous réagissons avec force. Il faut aider la moyenne et la petite exploitation, qui souffrent et dont nous avons besoin, tandis que la grosse, qui se porte bien, l’écrase dangereusement. C’est parce que nous constatons les dérives d’une production cinématographique à deux vitesses que nous devons, avec tous les intervenants, imaginer de nouvelles règles de soutien à la production indépendante. C’est parce que l’inquiétude des auteurs de télévision est grande lorsque les commandes s’arrêtent ou lorsque la production des chaînes historiques baisse sans que les nouvelles chaînes ne prennent le relais, que nous devons alerter et agir. Nos diffuseurs doivent comprendre qu’ils ont besoin des auteurs et que c’est leur intérêt de les stimuler plus que de les brider. En matière de spectacle vivant, c’est bien parce que règnent l’opacité et l’immobilisme que nous devons nous faire entendre. C’est parce que les entretiens de Valois, auxquels nous avons accepté de travailler longuement, ne débouchent pour l’instant sur aucune évolution concrète que nous devons nous mobiliser. Quand aurons-nous enfin un véritable observatoire du spectacle vivant, seul outil susceptible de faire de vrais bilans, donc de permettre de prendre les mesures dont nous savons qu’elles sont indispensables ? Quand verrons-nous la mise en place d’un Centre National du Théâtre, comme il en existe un pour le cinéma et l’audiovisuel ? Quand la simple nomination d’un auteur à la tête d’une grande institution publique cessera-t-elle de scandaliser les oligarques drapés dans leurs habitudes ? Il est urgent de repenser les règles de tout un secteur dont le fonctionnement n’est plus à la hauteur du dynamisme de ses créateurs. Depuis l’endroit où nous sommes, cette maison de tous les auteurs dramatiques, nous mesurons la précarité grandissante des auteurs. C’est pourquoi aujourd’hui il nous appartient de réfléchir et de travailler ensemble au statut social des auteurs. Il y a eu une première avancée, avec la réforme de la retraite complémentaire, mais beaucoup d’autres sujets restent à traiter. Ainsi, je vous engage à lire, dans ce journal, l’article sur l’AGESSA : trop d’auteurs, encore aujourd’hui, n’ont pas compris qu’ils doivent faire l’acte de s’affilier pour avoir des droits correspondant aux cotisations qu’ils paient. D’autres chantiers nous attendent. Celui de la formation continue, tout d’abord : comme cela existe dans toutes les autres activités, nous devons réussir à offrir cette possibilité à des auteurs qui ont, eux aussi, besoin de se perfectionner, d’apprendre des techniques, d’acquérir des connaissances nouvelles. Ensuite, il nous faudra bien inventer un système de solidarité qui puisse permettre à ceux qui traversent des périodes difficiles, que tous les auteurs connaissent un jour ou l’autre, de survivre et de repartir. Nous sommes une société de perception et de répartition, certes, mais nous avons la responsabilité d’être beaucoup plus que cela. L’année qui commence, et pour laquelle je vous adresse, avec tout notre Conseil d’Administration, nos vœux de bonheur et de réussite, ne sera pas plus tranquille que celle que nous venons de vivre. Nous avons la conviction que, parce que la culture est essentielle à tous, quand nous nous battons pour les auteurs, nous nous battons pour une certaine idée de l’intérêt général. Jacques Fansten Président n xxx société une > xxx en action > audiovisuel règlementation L’œuvre patrimoniale consacrée Photo : Agence Enguerand Par Pascal Rogard, Directeur général Après de longues négociations, la signature des accords entre les diffuseurs de la TNT, les organisations de producteurs et les sociétés d’auteurs vient parachever la réforme engagée en 2008 des décrets Tasca qui déterminaient notamment les obligations d’investissement des chaînes dans les œuvres audiovisuelles. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le soutien à la création en sort renforcé et consolidé. La SACD peut à ce titre se féliciter d’avoir obtenu au moins trois engagements bénéfiques pour le financement de la création, le renouvellement de la fiction et la formation des auteurs. Ces accords marquent d’emblée la consécration de l’œuvre patrimoniale. C’était un enjeu qui n’était pas conceptuel ou philosophique. Jusqu’en 2007, les chaînes de la télévision devaient consacrer une part de leur chiffre d’affaires à l’investissement dans les œuvres audiovisuelles. La définition molle et laxiste des œuvres audiovisuelles avait de fait permis à certains diffuseurs d’intégrer, en contradiction avec l’esprit de la réglementation, un certain nombre de programmes, notamment de télé-réalité, de variétés ou de jeux dans leurs obligations d’investissement dans la création. C’est à partir de ce constat, relayé par la SACD, que les parlementaires ont élaboré, à l’occasion de l’examen de la loi de mars 2007 sur la télévision du futur, une proposition alternative afin de conforter le soutien à la création, d’éviter les abus manifestes et de concentrer davantage les ressources des diffuseurs sur les œuvres de création originale. En introduisant une obligation patrimoniale d’investissement et de production dans les œuvres de création que sont la fiction, le documentaire de création, l’animation, la captation/recréation de spectacle vivant et les vidéomusiques, le Parlement a défini une solution originale et réaliste pour répondre au détournement fréquent et aux interprétations fantaisistes de l’œuvre audiovisuelle. Tous les accords qui viennent d’être signés avec les diffuseurs, que ce soit avec les chaînes historiques, le service public, les chaînes de la TNT ou celles du câble et du satellite, ont consacré la mise en œuvre d’obligations orientées spécifiquement vers le financement de ces œuvres patrimoniales. C’est une avancée 2 majeure qui est d’autant plus significative que les niveaux d’engagements financiers en faveur de la création en général et de la fiction en particulier ont été augmentés pour certains diffuseurs et sanctuarisés pour d’autres. Cette nouvelle donne pour le financement par la télévision des œuvres patrimoniales s’est aussi accompagnée d’une volonté de travailler au renouvellement de la fiction, dans son format comme dans son écriture ou sa réalisation. Non seulement, en l’absence de tout dispositif général de formation des scénaristes, les accords ont prévu que les dépenses de formation des auteurs, dans la limite de 1% de l’obligation globale, pourront désormais être comptabilisées dans le calcul des obligations d’investissement. Afin d’inciter les chaînes à aller dans le sens de l’innovation et de l’expérimentation et ne pas s’interdire un droit à l’échec, ces accords ont également prévu de bonifier les dépenses d’écriture (payées aux auteurs) non mises en production et des pilotes de séries. Aux termes de plus d’un an de négociations, la SACD considère que ces accords sont le signe d’un paysage audiovisuel qui peut évoluer sans renier ni renoncer à ses ambitions et à ses exigences nécessaires en faveur de la création audiovisuelle. Toutefois, la vigilance doit rester de mise face à tous ceux, producteurs d’émissions de flux en tête, qui continueront, n’en doutons pas, à vouloir détourner la politique de soutien à la création de son véritable objectif. Dans ce combat, la SACD sera inébranlable. Prolongez cette réflexion en consultant : www.sacd.fr > le blog de Pascal Rogard (rubrique blogs à suivre) audiovisuel < une société en xxx action < xxx fiction Observatoire permanent des contrats audiovisuels Les contrats d’auteurs dans la fiction française font apparaître des dérives dans leurs applications. Pour y remédier et introduire plus de moralité dans les pratiques, l’OPCA a examiné à la loupe l’intégralité des inédits diffusés entre le 1er janvier 2007 et le 30 juin 2008 Le Conseil d’Administration de la SACD a créé en 2008 l’Observatoire Permanent des Contrats Audiovisuels (OPCA) au sein de la Direction de l’Audiovisuel en vue de permettre la saisie et l’étude de tous les éléments caractéristiques des usages pratiqués dans la négociation des contrats. Afin de couvrir l’ensemble des situations contractuelles rencontrées dans la production audiovisuelle, l’OPCA a observé, pour ce premier exercice, l’intégralité des inédits diffusés du 1er janvier 2007 au 30 juin 2008 sur de grands diffuseurs hertziens (TF1, France 2, France3, M6 et Canal+). La base de données analysée concerne plus de 450 épisodes et près de 1 000 contrats d’auteurs, tant scénaristes que réalisateurs. Elle traite aussi bien les conditions de cession dans tous leurs aspects (durée, étendue, etc.) que la rémunération et ses échéances. L’observatoire nous livre un constat plutôt alarmant des conditions contractuelles qui s’imposent aux auteurs, particulièrement aux scénaristes. L’OPCA observe que, dans les usages, le passage du format 90’ au format 52’ est assorti d’une diminution des rémunérations de presque 50%. Il remarque également que le morcellement des travaux d’écriture s’accompagne d’une multiplication de seuils d’acceptation qui conditionnent la poursuite du travail et le versement d’une partie de la rémunération à l’acceptation unilatérale du producteur, ou pire, du diffuseur parfois expressément mentionné. Cette situation conduit le scénariste à ne plus avoir de fait que 20% de sa rémunération réellement garantie. Enfin, l’OPCA constate le recul de l’usage des « primes » ou « rémunérations forfaitaires » dans les contrats d’auteur. En conséquence, tout est désormais versé en à-valoir sur des rémunérations proportionnelles devant revenir à l’auteur au cours de l’exploitation de l’œuvre. Ce mécanisme rend hautement improbable le versement effectif de rémunérations proportionnelles très faibles devant revenir aux auteurs sur les recettes étrangères ou les recettes remontant de la vidéo après récupération des à valoir. Aux côtés des syndicats d’auteurs et avec les producteurs et les diffuseurs, la SACD va désormais réfléchir à la mise en place de règles minimales devant permettre une relation contractuelle équilibrée entre auteurs et producteurs de fiction. Chaque année, l’OPCA publiera ses résultats ; il continuera à suivre le secteur de la fiction mais élargira son horizon au format court, à l’animation et au cinéma. Pour en savoir plus : www.sacd.fr Consultez sur le site, dans l’espace presse, l’intégralité de l’étude et les données statistiques et graphiques. > Loi HADOPI Validée par le Conseil constitutionnel en octobre dernier, la loi Hadopi 2 va désormais être mise en œuvre pour assurer la protection des droits d’auteur sur Internet et la prévention des téléchargements illicites. Cet aboutissement était l’étape nécessaire à l’installation de l’Hadopi et devra s’accompagner rapidement du développement des offres légales en ligne afin d’offrir une alternative attractive à la contrefaçon. Dans cette perspective, la SACD a formulé des propositions dans le cadre de la mission confiée à Patrick Zelnik, Guillaume Cerrutti et Jacques Toubon, à savoir : • assouplir la chronologie des médias, • assurer le financement de la création en instaurant une contribution des moteurs de recherche, • renforcer la disponibilité et l’accès des œuvres audiovisuelles et cinématographiques sur les plateformes VOD, • mettre en œuvre un plan ambitieux de numérisation des œuvres. Pour en savoir plus : consultez le dossier création et Internet sur www.sacd.fr 3 xxx société > xxx en action > audiovisuel une soutiens Formats innovants Création DE LA « Bourse Orange/FORMATS INNOVANTS », UN partenariat ORANGE/Beaumarchais-SACD Désireux d’aider les écritures audiovisuelles émergentes, Orange vient de signer un accord de mécénat avec l’association Beaumarchais-SACD Les médias et les modes de diffusion évoluent. Les œuvres peuvent désormais être vues sur des supports multiples tels que la télévision, Internet, le téléphone portable, etc. Alors que 2/3 des français sont équipés d’une connexion haut débit, que 17 millions de foyers sont équipés en TNT, et que le nombre d’utilisateurs des services disponibles sur les réseaux mobiles de troisième génération (3G) a doublé en un an pour atteindre 11,4 millions à fin 2008, de nouveaux formats innovants doivent être encouragés. Orange, opérateur de téléphonie et de contenus audiovisuels, joue déjà un rôle actif dans le développement de nouveaux services créés en partenariat avec les éditeurs traditionnels (France Télévisions à la demande…) et / ou en partenariat avec les ayants droit dans le cadre de l’édition de nouveaux services (24/24 vidéo, Orange cinéma séries…). Dans la perspective de faire émerger en faveur du public de nouveaux contenus créatifs et innovants, Orange a décidé de prolonger ces initiatives en s’associant avec Beaumarchais-SACD > En savoir plus L’Association Beaumarchais-SACD L’Association Beaumarchais, créée par la SACD pour la promotion des auteurs de ses répertoires (cinéma, télévision, animation, radio, théâtre, danse, opéra, cirque, arts de la rue), œuvre depuis plus de vingt ans à la découverte et à la reconnaissance des écritures contemporaines. C’est donc naturellement qu’elle souhaite accompagner les auteurs dans l’évolution des modes d’écriture et de diffusion des œuvres. Chaque année, l’association Beaumarchais-SACD - reçoit 2 000 candidatures, - attribue 80 bourses d’écriture, - remet une quinzaine de prix dans les festivals de cinéma, - édite une quinzaine de textes, - participe à la traduction d’une vingtaine de pièces en langues étrangères. 4 Jacques De Decker, président de Beaumarchais-SACD, François Hurard, conseiller du ministre de la Culture et de la Communication, Didier Lombard, PDG de France Telecom, Pascal Rogard, Jacques Fansten.(Photo : Julien Attard) pour créer ensemble la « Bourse Orange / Formats innovants » destinée à aider et accompagner les auteurs dans leur travail d’écriture (ou de réécriture) pour de nouveaux formats audiovisuels interactifs et multiplateformes. Ce dispositif, d’une durée initiale de deux ans, est doté d’une subvention de 241 000 € annuels qui permettra à l’association Beaumarchais-SACD de mettre en place des bourses spécifiquement destinées aux formats innovants et d’accroître également ses aides existant dans le domaine audiovisuel. Par ailleurs, Orange à l’intention de soutenir le développement de formats innovants en sélectionnant jusqu’à trois projets bénéficiaires de la Bourse Orange/Formats innovants auxquels sera alloué une « aide au développement » d’un montant cumulé de 60 000 €. Les premières bourses, d’un montant de 7 000 €, seront attribuées en avril 2010. Pour en savoir plus, retrouvez sur : http://beaumarchais.asso.fr/ • les détails du dispositif • le formulaire de candidature www.sacd.fr • les vidéos du lancement de la bourse xxx action < xxx écriture < une société en formation Les trois effets du pitch... ...ou Monsieur Jourdain et le métier de conteur Claire Dixsaut, Auteur, formatrice pour les pitches Pitcher, c’est raconter pour convaincre. Convaincre qu’on tient une bonne histoire, des personnages forts, une structure solide. Convaincre des producteurs, des diffuseurs, des collaborateurs techniques ou artistiques. On pitche dès qu’on entre en rendezvous, dès qu’on approche un partenaire potentiel au cocktail de la projection. Comme Monsieur Jourdain et la prose, nous pitchons tout le temps, sans nous en apercevoir. Pourquoi, alors, la séance de pitch fait-elle si peur ? D’abord à cause de l’image, fausse, que l’on s’en fait. Une séance de pitch, ce n’est pas le concours du meilleur pitcheur. Le but du pitch, ce n’est pas de bien pitcher. Mais de convaincre, donc. De mettre en valeur les points forts du scénario. Le pitcheur déroule une bande-annonce, sonore plutôt que visuelle. Il met ses auditeurs en position de spectateur, devant leur écran. Il fait appel à l’art ancestral du conteur. Pour composer cette bande-annonce sonore, l’auteur doit retourner aux sources. Peser l’importance respective des intrigues, des personnages. C’est le deuxième effet, caché celui-ci, du pitch : provoquer un nouveau regard sur le script, identifier le cœur du scénario, renouer avec les idées fortes qui nous ont fait tomber amoureux de l’histoire dans les premiers temps de l’écriture. Étonnamment, donc, le travail sur la langue orale amène bien souvent à une nouvelle écriture. On recentre le scénario sur ses aspects les plus captivants, ses thèmes les plus essentiels. On est alors prêts pour un nouveau pitch... Il existe un troisième effet du pitch, trop sous-estimé par les auteurs. Il réside dans les « cinq minutes d’après » : la séance de questions et réponses qui suit le pitch. Un grand nombre de professionnels ont écouté notre histoire, qu’en pensent-ils ? Ce n’est pas tous les matins que le scénariste, travailleur solitaire, bénéficie d’autant de regards professionnels sur son travail. Ces regards, il faut les solliciter, et tirer profit des remarques, des questions, des critiques. Cette évocation ne serait pas complète sans le quatrième effet. Celui-ci, les auteurs n’y croient pas, stressés par les circonstances. Ils sont toujours surpris de quitter l’estrade roses du plaisir qu’ils ont pris à raconter leur histoire. Ce plaisir du conteur, qui se communique si aisément à tout l’auditoire, n’a pas de prix. Pour en savoir plus sur les formations : http://sites.google.com/site/clairedixsaut/le-pitch Les pitcheurs à Aix-les-Bains (D.R.) > Les INÉDITS DES « pitcheurs » 2009 Les auteurs scénaristes réalisateurs ont présenté leurs projets en 5 minutes, dans les festivals : > Scénaristes en séries à Aix-les-Bains Louis Aubert : Bagnole Rodolphe Bonnet : Chassés-Croisés Marie-Hélène Chiocca : Demain sera bien Mathieu Mercier : 100 minutes Marie Montarnal : Passage à l’acte Yves Ramonet : Valois & Bourbons, Blood, Sex & Tears > Festival de la fiction TV de La Rochelle Lucas Bernard : Chacun ses nuages Isabelle de Botton : Moïse, Dalida et moi José Caltagirone, Anthony Jauneaud : Veronica Nicolas Hourès : King crabe village Olivier Langlois : Le Cuisinier français et le goût du safran Vincent Mariette : Le Bal des Boulards > Festival International de Programmes Audiovisuels Isabelle Broué, À la dérive Peter Kassovitz, La Confiture du maréchal Ariane Le Fort, Le Retour du frère François Luciani, Mobile Vincent Monnet, Chasseur de flic Sébastien Paris, Une fille D.E.S. Pierre Penneman, L’Affaire Bouchat Cathy Verney, Jupes Plissées, queues de cheval 5 une société en action > audiovisuel programmes Naissance de France Télévisions Ludo Un nouvel univers de programmes pour la jeunesse Par Benjamin Legrand, administrateur délégué pour l’Animation Pour une première, c’était une grande première. Le 20 novembre, la SACD recevait toute l’équipe de Julien Borde, responsable des programmes jeunesse de France Télévisions. Sophie Deschamps et moi-même avions invité des auteurs, réalisateurs et graphistes d’animation et de séries jeunesse à cette rencontre, que nous avions jugée nécessaire (comme Julien Borde lui-même) suite à la conférence de presse donnée pour l’annonce de la naissance de France Télévisions Ludo, en présence de toute l’équipe des directions Jeunesse et Antennes. À cette conférence de presse, en effet, il y avait bien quelques auteurs et non des moindres, mais surtout des producteurs et évidemment des journalistes. Donc, l’équipe jeunesse presque complète (15 personnes) était au rendez-vous avec une soixantaine d’auteurs pour nous expliquer les vastes modifications qui prendront cours dès les fêtes de Noël. C’est lors de ce genre d’événement que l’on regrette de ne pas pouvoir convier plus d’auteurs pour un simple problème d’espace. Et puisque l’on parle d’espace, rappelons que la création de ce nouvel univers s’inscrit dans la réforme opérée, il y a un an, avec le regroupement des équipes jeunesse du groupe FTV. Selon leurs propres termes, l’idée est de réinventer l’offre jeunesse à travers quatre objectifs : • fidéliser dès le plus jeune âge les téléspectateurs au bouquet média global France Télévisions, et étendre la nouvelle offre aux nouveaux supports de diffusion, • renforcer l’identité éditoriale du groupe à travers la production de dessins animés ludo-éducatifs et de grandes œuvres du patrimoine littéraire comme Le Petit Prince sur France 3 qui sera diffusé pour Noël 2010, • lancer de nouveaux rendez-vous phares : Le Marsupilami et Gaston Lagaffe sur France 3, Sid le Petit Scientifique, et À tout 5 sur France 5, et une nouvelle fiction jeunesse Chante sur France 2, • et le lancement de la nouvelle marque : France Télévisions Ludo. C’est dans le cadre de ce dernier objectif que Julien Borde et son équipe nous ont présenté, images à l’appui, ce qu’ils proposeront donc, à partir de Noël : une nouvelle marque, France Télévisions Ludo, déclinée antenne par antenne. Une marque jeunesse commune que les jeunes téléspectateurs retrouveront sur France 3, France 5 et désormais France 4. 6 6 L’équipe des programmes Jeunesse de France Télévisions, en compagnie de Benjamin Legrand et Sophie Deschamps (D.R.) Un portail Internet, monludo.fr (en ligne depuis le 15 novembre dernier) accompagnera le dispositif et facilitera l’apprentissage au média global. En réaction aux diverses chaînes pour la jeunesse qui se multiplient sur le câble et le satellite, France Télévisions Ludo se veut la première offre jeunesse média global de service public à destination des enfants et de la famille. Elle se déclinera : • à la carte, sur monludo.fr, • tous les jours sur les antennes France 3, France 4 et France 5, • dans le magazine « Ludo.zouzous », • en SVOD sur Orange et SFR (déjà disponible). Conçu comme un outil d’apprentissage au média global, tout en étant divertissant, le nouveau portail monludo.fr permet à chaque enfant de s’approprier l’univers de Ludo et d’accéder à des contenus interactifs, des jeux et des vidéos exclusives. Il y aura également des liens vers les émissions familiales. On y trouvera des offres vidéo gratuites pour enfants, des webtv linéaires, la Ludo Webtv et la Ludo Zouzous Webtv, des mini-sites des héros favoris et des contenus associés à chaque thème : Ludo Nature, Ludo Stars, Ludo Langues. Ce sera donc un site personnalisé et familial, communautaire et sécurisé. L’offre de programmes jeunesse sur France 3, France 4 et France 5, c’est aussi : • plus de 60 heures de programmes par semaine hors vacances scolaires, animation < une société en action • 85 heures de programmes en période de vacances scolaires, • 150 heures de programmes exclusifs d’ici à juin 2010. Sur France 4, les programmes seront proposés pour les plus jeunes et les nouvelles générations tous les après-midis et en fin de matinée les mercredi, samedi et dimanche. Plus d’une vingtaine de séries inédites seront mises à l’antenne en 2010 à l’occasion du lancement de Ludo. Et il y aura, en 2010, 1 000 heures de programmes de plus qu’en 2009. Avec l’ouverture de nouvelles cases, le lancement de ce portail, la création d’une nouvelle marque, le renforcement de la production ludo-éducative, les grandes adaptations et les créations originales en animation, cette réforme se veut résolument ambitieuse. Après ce magnifique exposé vint le moment du débat car, face à de tels changements, les auteurs et les représentants des organisations d’auteurs tels que l’AGrAF, le Club des Auteurs ou l’UGS manifestaient quand même quelques inquiétudes. Tout d’abord, France 4 ne produira pas, pour l’instant du moins. La chaîne diffusera quelques séries initialement prévues pour France 3 ou France 5. En attendant la refonte complète des barèmes de la SACD pour le groupe France Télévisions (dans le cadre d’une réflexion globale visant à ne plus considérer les chaînes une par une, mais en tant que groupe), notre belle maison devra prochainement envisager, en Conseil d’Administration, des mesures provisoires destinées à compenser le manque à gagner des auteurs de ces séries. Et France Télévisions nous a précisé que toutes les nouvelles séries seront désormais fléchées chaîne par chaîne, pour que les auteurs sachent à quoi s’en tenir. D’autres questions portant sur « les passerelles » et l’utilisation des séries sur le site ont également obtenu une réponse claire : ce n’est pas parce qu’un projet précise qu’il est déclinable sur Internet et sur les téléphones portables qu’il sera forcément accepté. Tout le monde met désormais ce genre de précisions dans les dossiers de présentation. Ce que France Télévisions recherche avant tout, ce sont de belles histoires, des séries courtes ou moins courtes, drôles et imaginatives, ou des concepts éducatifs et distrayants, qu’ils soient déclinables sur tous les supports, ou pas. Il faut bien dire, en conclusion, que ce genre de rencontre directe entre auteurs et diffuseurs est trop rare, et je tenais à en remercier Julien Borde et son équipe ainsi que tous les participants. > EN BREF Exploitation cinématographique : l’ARP et la SACD demandent une réforme en profondeur L’ARP et la SACD, qui approuvent l’adoption de mesures ciblées afin d’aider la petite exploitation à s’adapter en ces temps de crise, propose aux pouvoirs publics de lancer une réforme en profondeur de l’exploitation cinématographique. L’ARP et la SACD ont formulé les propositions suivantes : • mise en place d’une commission de la transparence, • étude, par le CNC, d’un Taux effectif de location, • assujettissement au financement du compte de soutien du cinéma de l’ensemble des recettes issues de l’exploitation des films, dont celles liées aux bandes annonces et aux affiches. Grand emprunt : la SACD réclame un plan ambitieux de numérisation des œuvres cinématographiques françaises. Dans le cadre de la mission Juppé-Rocard sur le grand emprunt national, la SACD, avec l’appui de la Cinémathèque Française ainsi que les catalogues, a demandé la mise en place d’un plan public ambitieux de numérisation des œuvres cinématographiques intégrant la conservation, la restauration et la numérisation optimales des œuvres en vue d’une exploitation et d’une accessibilité plus large. Le développement de ces moyens permettra à la filière cinématographique de trouver sa place dans l’environnement numérique, notamment dans la proposition d’offres légales en ligne et d’assurer l’équipement des salles pour la projection numérique. Accords chaînes de la TNT/Syndicats de producteurs/Sociétés d’auteurs Cet accord, signé en octobre avec le ministère de la Culture et de la Communication, soumet les chaînes de la TNT (Direct8, Gulli, Virgin 17, W9 et IDF1, NRJ12 et NRJ Paris) à des obligations d’investissements renforcés pour la création et à une redéfinition des relations avec les producteurs. La SACD et la SCAM voient dans cet accord l’évolution d’un paysage audiovisuel préservant la création tout en tenant compte des spécificités économiques et éditoriales des chaînes. 7 7 7 une société en action > spectacle vivant / audiovisuel barèmes Captations et recréations : un nouveau barème pour une meilleure répartition des droits L’Assemblée Générale de la SACD a adopté le 18 juin 2009 un nouveau barème pour les captations et les recréations d’œuvres du spectacle vivant. Didier Long, administrateur délégué à la mise en scène, a relancé la réflexion déjà menée par certains administrateurs concernant les critères jusque-là en vigueur pour distinguer les captations et les recréations. Devant les difficultés rencontrées pour leur application, il convenait donc de trouver des critères objectifs qui, à l’avenir, permettraient à l’administration de classer aisément les œuvres en captations ou en recréations. En effet, cette classification n’est pas anodine car la rémunération est différente pour une captation ou une recréation et le partage des droits entre les différents co-auteurs varie également. La logique fondant cette distinction repose sur le fait que l’apport créatif du réalisateur est supérieur dans le cas d’une recréation. Afin de se dégager de toute subjectivité, le Conseil d’Administration, sur proposition d’un Comité professionnel ad hoc, a décidé que désormais seraient classées en recréations les captations ayant bénéficié de l’aide automatique du CNC. Par ailleurs, les captations justifiant d’au moins quatre semaines de préparation/tournage/ montage seront également éligibles au classement en recréation. Les autres se verront appliquer le barème « captations » de la SACD. Fugueuses de Pierre Palmade et Christophe Duthuron, mise en scène : Christophe Duthuron, représentée au Théâtre des Variétés, diffusée en direct sur France 2, captation réalisée par Dominique Thiel (FR2 D.R.) Cette nouvelle règle permettra à un nombre beaucoup plus important d’œuvres de bénéficier du classement en recréation. Le changement notoire de ce nouveau barème est que la part de l’auteur original (auteur dramatique, chorégraphe, compositeur, circassien, arts de la rue, etc.) est invariable, soit 71,42% (ou 75 sur une base 105). La variation entre captation et récréation se fait au niveau des parts respectives du metteur en scène et du réalisateur, l’intervention de ce dernier étant plus significative en cas de recréation. > Le nouveau barème : Captation/paiement à 105% (1ère et 2ème diffusions) Auteur 71,43 (75) Metteur en scène 23,81 (25) Réalisateur 4,76 (5) 8 Recréation 1ère diffusion/paiement à 120% Auteur Metteur en scène Réalisateur 71,43 19,05 9,52 (75) (20) (10) 2ème diffusion/paiement à 105% Auteur Metteur en scène Réalisateur 71,43 19,05 9,52 (75) (20) (10) www.sacd.fr le site qui vous accompagne dans votre vie professionnelle Auteurs membres consultez votre espace Un espace membre vous est réservé et vous permet d’accéder à des informations personnalisées telles que : > la consultation de vos bordereaux, > les attestations de revenus, > les avantages (voyages, spectacles, revues, sport…) qui vous sont accordés. > la modification de votre e-mail Nouveau des newsletters ciblées Auteurs membres de la SACD, professionnels ou curieux des activités de la SACD, vous êtes nombreux à recevoir la newsletter qui vous tient informés des actualités de la SACD. Désormais, afin de sélectionner l’information que vous souhaitez recevoir, vous avez la possibilité de choisir vos centres d’intérêts : cinéma, télévision, théâtre, arts du cirque, arts de la rue, radio, animation, danse, humour, musique, mise en scène… Pour ce faire, rendez-vous sur le site de la SACD. Et pour ceux qui ne reçoivent pas encore la newsletter, inscrivez-vous pour retrouver l’actualité de la SACD en ligne. Et toujours sur le site • L’actualité et les positions et réactions de la SACD • L’espace vidéo et portfolio, avec des témoignages, interviews, photos de personnalités liées à la culture • Les blogs où s’expriment les coups de gueule, les coups de cœur • Les actions culturelles avec les différents soutiens, les grandes manifestations, les Prix • Le coin des auteurs avec ses petites annonces professionnelles Et bien d’autres rubriques à consulter en permanence actualité > international international Des actions de défense et de promotion des droits des auteurs audiovisuels continuent à être menées à travers notamment la Convention UNESCO, le regroupement de sociétés d’auteurs audiovisuels, une consultation sur les contenus créatifs en ligne, l’adoption du Paquet Telecom. Les Coalitions européennes demandent des engagements pour une mise en œuvre rapide de la Convention UNESCO Les Coalitions européennes pour la diversité culturelle, réunies à Paris le 23 octobre 2009, ont voté une série de résolutions qui rappellent la nécessité d’actions concrètes pour une mise en œuvre rapide de la Convention UNESCO afin d’assurer la promotion et la défense de la culture, tant au niveau national qu’international. Elles alertent également les états qui ont signé la Convention UNESCO, ainsi que les pays qui ne l’ont pas encore ratifiée, sur l’évolution des négociations commerciales internationales qui risquent de se faire au détriment de la culture. Plus d’information sur www.coalitionfrancaise/cedc Consultez le texte des résolutions Mobilisation des sociétés audiovisuelles en Europe Les sociétés d’auteurs membres de la SAA (Société des Auteurs Audiovisuels) se sont réunies en assemblée générale à Bruxelles le 9 septembre pour définir les nouvelles modalités d’action de cette société commune. À l’origine principalement dédiée au rapprochement des sociétés de gestion collective audiovisuelles dans un cadre technique, la SAA va devenir un outil de promotion et de défense des droits des auteurs audiovisuels en Europe. Les positions récentes des instances européennes face au droit d’auteur, la remise en cause de certains acquis sur le plan des rémunérations, la diversité des contreparties accordées à l’utilisation des œuvres audiovisuelles et la fragilité du secteur de la création qui en découle, rendent nécessaire la mise en place d’un instrument fort de mise en valeur des droits des auteurs audiovisuels. Ainsi, les membres de la SAA se sont fixés pour objectifs de mettre en place : • une campagne pour un droit à rémunération pour toutes les exploitations d’œuvres audiovisuelles, • une politique de promotion du droit d’auteur et de la gestion collective en Europe. Le calendrier de cette structure collective va permettre une mise en activité qui tiendra compte des évolutions actuelles et à venir au sein de l’Union Européenne (renouvellement des parlementaires, 10 renouvellement des commissaires et changement d’attribution des portefeuilles, entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, etc.). Parmi les membres fondateurs de la SAA, on retrouve entre autres les sociétés françaises SACD et SCAM, mais aussi allemandes (VG WORT et Bild-Kunst), britanniques (ALCS et Directors UK), ou encore suisses (SSA et Suissimage) et néerlandaise (VEVAM). Les membres de la SAA devraient se renforcer rapidement avec la venue d’autres sociétés européennes dès le début de l’année prochaine. 2010 sera une année forte pour les auteurs de l’audiovisuel en Europe. Œuvres orphelines : une solution européenne à l’étude La Commission européenne entend faire une priorité de l’accès de tous au patrimoine culturel européen. Afin d’accroître le nombre de contenus mis à disposition en ligne par les différentes institutions culturelles européennes et consultables via le portail Europeana, la Commission souhaite apporter une réponse européenne au problème des œuvres orphelines. Elle considère en effet que les actions prises jusqu’à présent dans ce domaine (recommandation du 24 août 2006 invitant les états membres à agir et protocole d’accord de juin 2008 définissant des grandes lignes de recherches diligentes dans les différents secteurs concernés) n’offrent pas une sécurité juridique suffisante et que des différends transfrontaliers pourraient naître de la mise en place de systèmes nationaux différents en Europe. Une étude d’impact a ainsi été lancée : elle devrait envisager, outre la possibilité ne pas agir, trois systèmes différents : • gestion collective étendue, • exception avec ou sans rémunération, • reconnaissance mutuelle des systèmes nationaux basés sur des institutions publiques délivrant des autorisations d’exploitation des œuvres orphelines. international < actualité Contenus créatifs en ligne : la Commission lance une consultation sur la stratégie à adopter pour créer un véritable marché européen La Commission (les DG en charge du Marché intérieur et de la Société de l’information) réaffirme, dans un document de réflexion publié le 22 octobre dernier, sa volonté de construire au cours de son prochain mandat un réel marché européen des contenus créatifs en ligne. L’objectif central de la Commission est de limiter la fragmentation territoriale des droits en Europe afin d’exploiter pleinement le potentiel du numérique et de développer des offres légales et faciles d’accès sur l’ensemble du territoire européen. Elle formule, à cet effet, différentes propositions visant à favoriser le développement de licences multi-territoriales notamment : • la mise en place pour les droits en ligne d’une réglementation européenne similaire à celle du satellite (la cession de droits dans un état vaudrait pour l’ensemble du territoire européen), • le développement de bases de données européennes fournissant des informations sur la titularité des droits et les licences existantes, • le renforcement des aides financières européennes incitant au développement d’offres audiovisuelles sur une base multi-territoriale. Paquet Télécom : adoption définitive du texte À l’issue de deux ans de travaux et de plusieurs retournements de situation liés à l’opposition entre Conseil et Parlement sur l’amendement 138 (amendement visant à empêcher la mise en place d’un système de réponse graduée en France), le Paquet Télécom, ensemble de textes révisant 5 directives de 2002 relatives aux communications électroniques, a définitivement été adopté en novembre dernier. Les co-législateurs européens se sont finalement mis d’accord sur une disposition visant à remplacer l’amendement Bono/CohnBendit et précisant que toute mesure susceptible de limiter les libertés et droits fondamentaux des internautes doit respecter les garanties procédurales et principes de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Cet article n’impose plus le recours préalable à une autorité judiciaire comme le prévoyait le texte adopté en mai dernier par le Parlement européen mais demande qu’une procédure préalable, équitable et impartiale soit garantie. La Commission propose également de s’attaquer au problème du manque d’harmonisation des législations européennes et appelle à la construction d’un droit d’auteur européen qui viendrait compléter les droits nationaux existants et permettrait aux ayants-droit, sur une base volontaire, de bénéficier de la protection d’une réglementation unifiée en Europe. L’objectif affiché par la Commission dans ce document est de satisfaire l’ensemble des acteurs des contenus créatifs en ligne : consommateurs, utilisateurs commerciaux et ayants-droit. Elle indique notamment vouloir créer un environnement favorable aux créateurs et ayants-droit dans le monde numérique en assurant une rémunération appropriée de leurs œuvres. Elle reprend à ce titre la proposition de la SACD d’introduire au niveau européen un droit incessible à une juste rémunération des auteurs pour leurs œuvres mises à disposition en ligne. Elle précise que cette proposition pourrait permettre de renforcer la position des créateurs dans leur négociation avec les producteurs, mais estime que cela pourrait ajouter un degré de complexité supplémentaire à la gestion collective. Une consultation sur ces propositions est ouverte jusqu’au 5 janvier. La SACD y contribuera. Consultez le communiqué de presse de la Commission : http://europa.eu/rapid/ ; dans critères de recherche facultatif, entrez la référence : IP 09/1563. Les résultats de cette étude devraient être publiés au printemps 2010. 11 du côté des auteurs > social en bref Formation continue : une expérimentation menée par la Région Paris Île de France Sous l’impulsion du MOTif (observatoire du livre et de l’écrit en Île de France) et de trois sociétés d’auteurs (SACD, SOFIA, SAIF), ainsi que le SNAC, l’UGS et les EAT, la région Paris Île de France a décidé de mettre en place un dispositif expérimental de formation continue au bénéfice des auteurs. Les formations commenceront dans le courant du premier trimestre 2010 et porteront sur le statut d’auteur, les techniques d’écriture, la maîtrise des outils informatiques et l’environnement professionnel. L’AFDAS (fonds d’assurance formation des secteurs de la culture, de la communication et des loisirs) assurera la mise en œuvre et la gestion du dispositif. Ces formations seront proposées aux écrivains, traducteurs, auteurs de bande dessinée, auteurs dramatiques, scénaristes, auteurs adaptateurs audiovisuels, illustrateurs et les photographes du livre résidant en île de France, affiliés à l’AGESSA et ne pouvant bénéficier au droit à la formation continue en tant que salarié du régime général ou de l’intermittence. Vous pourrez consulter prochainement le programme détaillé et les modalités d’inscription sur le site de la SACD : www.sacd.fr Consultez également : www.lemotif.fr Spectacle vivant : quelques règles à respecter pour une saine gestion de vos droits En adhérant à la SACD, vous lui confiez le mandat de gérer vos droits de représentation sous forme de spectacle vivant. La Direction du Spectacle Vivant de la SACD est donc habilitée à transmettre aux entrepreneurs de spectacle les autorisations que vous aurez délivrées. Du fait de ce mandat et pour permettre une saine gestion de vos droits, quelques règles issues des statuts de la SACD sont à respecter : Les contrats conclus entre vous et un entrepreneur de spectacle vivant ou les autorisations que vous délivrez doivent être établis et transmis par votre Société. Les conditions (notamment financières) de votre autorisation sont définies par votre Société représentant la collectivité des auteurs. Ce sont des conditions « plancher ». Vous avez la possibilité de demander des conditions plus favorables mais en aucun cas de négocier des conditions inférieures ou de renoncer à la perception de vos droits. Le respect de ces principes permet une meilleure perception des rémunérations qui vous sont dues au titre de la représentation de vos œuvres. L’AMAPA : une médiation pour les professionnels de l’audiovisuel L’Association de médiation et d’arbitrage des professionnels de l’audiovisuel a pour objet de faciliter le règlement des différends et litiges d’ordre individuel entre les auteurs et les producteurs du secteur de la télévision. À la demande d’une ou des parties, une médiation est mise en place dans le but de déboucher sur un arbitrage qui s’imposera aux parties, au même titre qu’une décision de justice. Le médiateur est désigné par l’AMAPA et les arbitres sont choisis parmi les professionnels de l’audiovisuel. Ils sont assistés d’un professeur en droit spécialiste des contrats et du droit d’auteur. Créée à l’initiative de l’Union guilde des scénaristes et de l’Union syndicale de la production audiovisuelle, l’AMAPA est également soutenue par la SACD. 12 Contact : 74, av. Kléber – 75016 Paris Tél. : 01 56 90 33 00 [email protected] www.lamapa.org social < du côté des auteurs couverture sociale Quelques questions sur la couverture sociale liée à la perception de droits d’auteur Un auteur rencontre Catherine Plantec, assistante sociale. L’auteur : J’ai entendu dire que les droits d’auteur donnaient droit à la sécurité sociale. Vous pouvez m’en dire plus ? Catherine Plantec : Oui c’est vrai, votre activité d’auteur vous permet d’accéder au régime général de la sécurité sociale, le même que celui des salariés (assurance maladie et vieillesse), mais il y a des conditions à remplir. L’auteur : Ce n’est pas automatique ? Alors à quoi servent les cotisations prélevées sur mes droits ? C.P. : Vos droits d’auteur sont assujettis à un certain nombre de cotisations sociales (maladie, maternité, invalidité et décès) qui sont précomptées par la SACD, le producteur ou le diffuseur et reversées à l’AGESSA. Étant donné qu’il y a des auteurs dont ce n’est pas l’activité principale, pour beaucoup ce n’est qu’une cotisation de solidarité, obligatoire bien sûr. Par contre pour ceux dont c’est une activité principale ou importante il est primordial de s’inscrire à l’AGESSA pour bénéficier des droits acquis par ces cotisations. Et le fait d’être inscrit, «affilié», c’est le terme exact, vous amènera à cotiser également à l’assurance vieillesse. Si vous le ne le faites pas, vous n’avez aucun droit. qui seront calculées en fonction de l’ensemble de vos revenus. Attention, concernant l’assurance vieillesse il existe un plafond de revenu annuel* au delà duquel vous ne devez plus cotiser, il est donc primordial de déclarer l’ensemble de vos revenus (droits d’auteur et salaires) à l’AGESSA, quand elle vous adressera un bulletin à remplir, afin qu’elle puisse calculer au mieux vos cotisations. Le montant des droits pris en compte pour le calcul des cotisations correspond à la différence entre le plafond et les salaires. Ne confondez pas ce régime de base avec les régimes de retraite complémentaires, auxquels vous cotisez par ailleurs : ils se cumulent... * Le plafond annuel est fixé à 34 308 € pour 2009. Mais si vous êtes intermittent sachez que les cotisations retraite prélevées sur vos salaires sont calculées sur le plafond journalier de la sécurité sociale (157 € pour 2009) et non pas sur la totalité de votre rémunération. Signalez votre statut à l’AGESSA, c’est important, sinon vous pouvez être amené à cotiser insuffisamment pour avoir des droits complets. Pour plus d’informations, contactez : l’AGESSA au 01 48 78 07 78, www.agessa.org ou Catherine Plantec, assistante sociale à la SACD au 01 40 23 44 43 > ÉTUDE STATISTIQUE L’auteur : Comment faire ? État des lieux de la condition sociale des auteurs C.P. : Vous affilier à l’AGESSA, c’est à dire les contacter et remplir un dossier, dès que votre revenu annuel d’auteur dépasse le seuil d’affiliation (900 fois la valeur du SMIC : 7749 € pour 2008). L’AGESSA calculera le montant exact de vos cotisations à l’assurance vieillesse et vous enverra directement un appel pour le règlement. Si vos revenus d’auteur n’ont pas atteint le seuil d’affiliation vous pouvez demander l’examen de votre dossier par la commission professionnelle de l’AGESSA. Le Département des Études, de la Prospective et des Statistiques (DEPS) du Ministère de la Culture et de la Communication réalisera prochainement, avec le soutien de la SACD, une étude statistique destinée à améliorer la connaissance des différentes populations d’auteurs et compositeurs dramatiques. L’auteur : J’exerce par ailleurs une activité salariée qui me donne droit à la sécurité sociale. Ai-je intérêt à m’affilier à l’AGESSA ? C.P. : Oui, vous devez vous affilier à l’AGESSA. Que vous ayez une activité d’auteur ou salariée vous cotisez au même régime : le régime général de la sécurité sociale. Pour être un peu schématique : les cotisations s’additionnent et vous assurent un niveau de prestations au titre de l’assurance maladie et de l’assurance vieillesse représentatif de l’ensemble de vos revenus. À la fin de chaque année, si vous êtes affilié, l’AGESSA appellera des cotisations pour le régime de base de l’assurance vieillesse À cette fin, certaines données personnelles d’auteurs membres collectées par la SACD entre 1997 et 2007 (date d’adhésion à la SACD, âge, sexe, grade, nombre d’œuvres déclarées à la Société, discipline, nombre de représentations, montant des droits répartis, etc.) seront rendues au DEPS de manière anonyme pour l’élaboration de cette étude statistique. Conformément à la loi du 6 janvier 1978 modifiée, les auteurs disposent d’un droit d’accès, de rectification de ces données, ainsi qu’une faculté d’opposition à leur transmission au DEPS. Ils peuvent adresser librement toute demande en ce sens par courrier au correspondant informatique et libertés (CIL) : [email protected] 13 du côté des auteurs > répertoires spectacle vivant Les arts de la rue en quête d’identité Michel Risse, Décor Sonore, avec les participants aux débats (photo : Julien Attard) Une journée de débats, organisée par la SACD et la Fédération des Arts de la Rue, s’est tenue en octobre dernier sur le thème « Quelles aides pour les arts de la rue et pour quels lieux ? » La coopérative 2R2C a accueilli sous son chapiteau à la Pelouse de Reuilly les nombreux participants. Parmi les thèmes abordés : les aides, les recherches de nouveaux lieux d’intervention. Les aides Il existe actuellement trois dispositifs d’aides • « Écrire pour la rue », mis en place par la DMDTS, en collaboration avec la SACD, qui concerne les projets des auteurs avant l’achèvement de l’écriture. La DMDTS a confirmé la pérennité de ce dispositif. Une réflexion est en cours sur le choix de la date à laquelle les aides doivent être attribuées pour mieux s’intégrer au calendrier des compagnies, • Les bourses d’écriture de l’association Beaumarchais-SACD qui peuvent se poursuivre par une aide à la production, • « Auteurs d’espace public » dont la formule évolue. Le changement de date pour la sélection des résultats va permettre aux festivals d’inscrire plus facilement les spectacles retenus dans la saison. Enfin il s’ouvre à d’autres partenaires pour renforcer la place de ces arts dans la vie de la société. Les résultats de l’appel à projet seront annoncés en janvier 2010 La dernière commission Auteurs des Arts de la rue a soutenu les projets suivants : • Ici-Même, Vous laisseriez-vous guider par un(e) inconnu(e) ?, Corinne Pontier 14 • Décor sonore, Les Chantiers de l’O.R.E.I, Michel Risse • VO compagnie, Le Nettoyeur de Vent, Didier Loiget • CIA, 1789 secondes, Frédéric Michelet • La litote, Les Marchandeurs, Luc Perrot • Amanda Pola, Waltser collection, Amanda Diaz • Circulo Porcopolis, Porcopolis (ou l’évolution vers sus domesticus), Berta Tarrago • Cie Midi 12, Betty, Michel Lherahoux et Eugène Savitskaya • Cie Skémée, Est, Michèle Bauerlé • Krache théâtre, Autopsie, Marjorie Heinrich • Collectif Bonheur intérieur brut, Ticket «les laissés pour compte», Jack Souvant • Meidosems, Post Cie, Blob, Clemence Coconnile et Émilie Gallier La recherche de nouveaux lieux À travers les témoignages des différents intervenants, il s’avère important pour les arts de la rue de sortir de leur ghetto et d’exister autrement que de manière éphémère et dans des lieux précis. Pour cela, institutions, compagnies, collectivités locales doivent collaborer pour ancrer cette pratique artistique au sein des villes, se rapprocher encore plus du public et participer ensemble à l’aménagement des nouveaux lieux culturels À l’occasion de cette journée, Dominique Houdart, administrateur délégué arts de la rue, a annoncé la création d’une association spectacle vivant < du côté des auteurs d’auteurs pour l’espace public qui sera constituée en janvier 2010 et aura pour objectif d’apporter une réflexion artistique sur les différentes formes des arts de la rue et leur évolution. Dominique Houdart analyse et prolonge ce débat par une réflexion (extraits) : (…) L’art de la rue est donc constitutif de l’écriture de la ville, de ses rapports humains, sociaux et politiques. Jusqu’au jour où le pouvoir s’installe et capte la parole libre, l’enferme dans des règles et des contraintes. C’est toute la question de l’écriture et du pouvoir. L’écriture pour l’espace public est ouverture, pluridisciplinaire et libertaire. Le pouvoir contraint l’espace public, mais pas uniquement le pouvoir : l’espace public est, selon la très éclairante expression de Pascal Le Brun-Cordier, le terrain de la « guerre des récits. Il s’agit donc de chercher le moyen d’exister autrement dans la rue, trouver de nouveaux cadres de récit. C’est toute la recherche de Francis Peduzzi, directeur du Channel, Scène Nationale de Calais, qui pense son action et ses choix comme un « récit » et agit sur l’espace public en passant commande, en acceptant la trahison de la commande. L’espace public est de plus en plus confisqué par les tutelles, les arts de la rue n’ont droit de cité qu’à temps fixe, en lieu fixe, en rendez vous organisés et annoncés. Et ils perdent ainsi leur saveur, leur spontanéité, leur raison d’être. L’auteur, la compagnie, l’artiste, sont ainsi plus ou moins condition- > PUBLICATION Floriane Gaber vient de publier 40 ans d’arts de la rue, aux Editions ici et là, 144 boulevard de Ménilmontant 75020 Paris avec le soutien de la SACD nés par les lois du marché, par une demande qui, sans faire de la censure, évolue vers une démocratisation culturelle plus que vers une véritable démocratie culturelle. (…) Faut-il attendre que la manne se tarisse totalement pour que le public et les artistes se prennent collectivement en charge, comme le font de nombreuses associations dans le domaine humanitaire, écologique, économique ? La taxe Tobin, les aides individuelles dégrevées d’impôts, le mécénat du public, sont des pistes qui permettent d’ouvrir l’espace public au jeu, à la poésie, à la création, à l’invention du récit. Pour en savoir plus sur www.sacd.fr Compte rendu, photos et vidéos de la journée des auteurs de la rue Identité et spécificité de l’écriture pour la rue : réflexion de Dominique Houdart dans le blog Pourquoi ne pas le dire ? Humour/One man show Les premiers lauréats du Fonds One man show/humour La SACD a créé un fonds d’aide à la création et à la diffusion pour soutenir les spectacles de one man show et d’humour. Chaque année, jusqu’à 9 productions professionnelles «humour» (One man / woman show à un ou deux personnages) seront soutenues soit dans la catégorie «encouragement à la création », avec une aide de 3 000 e, soit dans la catégorie « aide à la création et à la reprise » avec une aide de 7 500 e, par projet. La première Commission réunie au mois de novembre 2009 a désigné les premiers lauréats Encouragement à la création • Roger Miremont, Théâtres et conséquence, mis en scène par Vincent Auvet / Studio 10 • Marzouk Benayyad, Démesure / Nomade Production • Karine Dubernet, Karine Dubernet vous éclate / La Compagnie du Préau Création et reprise • Marie-Elisabeth Cornet et Laurent Dubost, Attila, reine des Belges…, mis en scène par Laurent Dubost / Compagnie La Grande Échelle • Isabelle de Botton, Moïse, Dalila et Moi, mis en scène par Michèle Bernier / Compagnie Théâtre Montreux-Rivièra • Ged Marlon et Marie Nicolas, L’Embarras du soi, mis en scène par Marie Nicolas / La Boutique Productions • Patson, Yes we can papa / Miracles Productions • Charlotte Des Georges et Mélusine «Laura» Raynaud, J’adore Paris, mis en scène par Roger Louret / Cap Théâtre SARL Le jury était composé de 5 personnalités représentatives du secteur du one man show : • Jean-Pierre Bigard (directeur de salle) • Philippe Cavériviere (auteur) • Alex Lutz (metteur en scène) • Dominique Plaideau (producteur) • Gérard Sibelle (Festival juste pour Rire) Plus d’information sur www.sacd.fr - Consultez les photos et vidéos Cette année, la SACD a remis deux Prix Jeune talents à : • Constance pour Je suis une princesse bordel, dans le cadre de Paris Fait sa comédie. Le spectacle est à l’affiche actuellement au Théâtre Montmartre Galabru Retrouvez l’interview sur www.sacd.fr dans les vidéos • Verino dans le cadre de Juste pour Rire à Nantes. Son spectacle Verino est représenté au Théâtre de dix heures. 15 du côté des auteurs > actions culturelles actions culturelles Des actions adaptées aux besoins de la création > Les rencontres CNC/SACD Le CNC et la SACD organisent leur quatrième cycle de rencontres pour informer les auteurs et jeunes professionnels de l’audiovisuel, du cinéma et de l’audiovisuel, des dispositifs de soutien mis en place pour la création et la production. La première rencontre qui s’est tenue en novembre avait pour thème : Utilisation d’Internet comme outil d’écriture : quelles méthodes de travail entre les auteurs du web, ceux du cinéma et de la télévision ? Calendrier des prochaines réunions : > Mardi 16 février : Les ateliers d’écriture à la télévision : une nouvelle conception du travail ? > Mardi 13 avril : De la bande dessinée au cinéma d’animation > Mardi 1er juin : Le passage du court au long métrage : quand, comment et où rencontrer des professionnels ? Plus d’information www.sacd.fr Consultez en ligne les comptes-rendus des rencontres > Biennales internationales du spectacle Ce rendez-vous international des professionnels du spectacle vivant se tiendra à Nantes au Palais des Congrès les 20 et 21 janvier 2010 La SACD renforce sa présence cette année. Elle organise un forum Le plateau aux créateurs où il sera question de la présence des auteurs dans les scènes publiques à des postes de responsabilité. Des auteurs, directeurs de théâtre ou associés viendront débattre et apporter leur témoignage. Jeudi 21 janvier à 15 h Pascal Rogard interviendra dans le Grand Débat Création, diffusion, politiques culturelles… Le spectacle vivant face à la crise le mercredi 20 janvier à 10h. Un atelier sur la rémunération des auteurs, en collaboration avec le CNT, se tiendra également le mercredi 20 janvier à 14h30 Enfin, la SACD accueillera les professionnels sur son stand pour répondre à leurs questions. Plus d’informations sur www.bis2010.com > PUBLICATION La nouvelle collection Quel cirque ?, coéditée par le CNAC et Actes-Sud – Papiers, sous la direction de Gwenola David, avec le soutien de la SACD, présentera, dans chaque volume, un artiste qui parlera de son écriture, de sa dramaturgie, de sa « manière de mettre en piste ». Destinés aux amateurs comme aux pédagogues et étudiants, ces ouvrages montreront les différentes facettes du « nouveau cirque ». Les deux premiers volumes paraissent en janvier 2010 : - Le Cirque Plume – Gwenola David - Les Arts Sauts – Marc Moreigne 16 Miroir, miroir de Melissa Von Vepy (Photo : Pascal Gely) > Retour sur les Sujets à Vif CRÉÉS au Festival d’Avignon cet été Miroir, miroir créé par Mélissa Von Vépy poursuit sa tournée : Sérignan, à la Cigalière, le 22 janvier. Evry, à l’Agora, les 27 et 28 janvier. Lyon, à l’Opéra, dans le cadre de la carte blanche donnée à Stéphan Olivadu 4 au 6 février. Brest, au Quartz, du 9 au 12 février, avec Ali. Regardez les extraits des Sujets à Vifs sur www.sacd.fr – actions culturelles-manifestations > ARTS du cirque Beaumarchais-SACD attribue, chaque année des bourses pour les arts du cirque. Les lauréats 2009 sont : Marion Collé pour Blue Philippe Eustachon pour Mister Monster Jeanne Mordoj/ Julie Denisse (sans titre) actions culturelles < du côté des auteurs > Jean-René Lemoine lauréat du Prix SACD 2009 de la Francophonie. Dans le cadre des Francophonies en Limousin, Jean-Marie Besset a remis le Prix SACD de la Francophonie à Jean-René Lemoine pour Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, publié aux éditions Les Solitaires intempestifs. Son texte sera lu le 17 mars au Théâtre de l’Odéon. > CALENDRIER • Festival Faits d’Hiver / Danses d’auteurs à Paris du 12 janvier au 5 février www.faitsdhiver.com • Jeunes talents cirque Europe. Phases de sélection : les 14 et 15 janvier à Neerpelt, les 30 et 31 janvier à Saint-Jacques de Compostelle, les 15 et 16 février à Londres, les 26 et 27 février à Bourg-Saint-Andéol. www.jeunestalentscirque.org • Biennales Internationales du Spectacle à Nantes: 20, 21 janvier www.bis2010.com • Festival Premiers Plans d’Angers : 22 au 31 janvier. Lectures de scénarios : Louise Wimmer, Cyril Mennegun Des Bonnes, Nathalie Boutefeu La Terre outragée, Michale Boganim La Frontière, Hugues Hariche / Erick Malabry www.premiersplans.org Jean-René Lemoine (D.R.) > Les manifestations de la SACD hors les murs La Maison des auteurs étant provisoirement indisponible durant la saison 2009/2010, la SACD vous donne rendez-vous au Théâtre IVT pour assister : • aux Auteurs studio avec France-Culture les mardis 23 février, 30 mars, 4 mai, 8 juin, • aux Rencontres CNC/SACD les mardis 13 avril et 1er juin. Installé dans l’ancien Théâtre du Grand Guignol, l’Institut Visual Theatre (IVT), dirigé par Emmanuelle Laborit, est un lieu unique en France. Véritable carrefour culturel, ce théâtre est, pour les sourds et entendants, un espace d’échanges, de découvertes, de création artistique, une maison d’édition et d’enseignement de la langue des signes française. Venez découvrir ce lieu, tout près de la SACD, lors de nos prochains rendez-vous : Théâtre IVT – 7, rue Chaptal, 75009 Paris. > Journée de rencontres du théâtre amateur à la SACD La Fédération nationale des compagnies de théâtre amateur et d’animation (FNCTA) organise depuis trois ans, avec la SACD, un week-end de rencontres sur le théâtre contemporain. Le thème de cette année était : Le corps à corps, écriture/oralité. Noëlle Renaude, l’invitée, a apporté son témoignage et partagé son expérience à partir de son texte Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux. Ces échanges, formations, renforcent l’expérience des animateurs et responsables de compagnies amateurs, véritables liens avec un très large public. www.fncta.fr • Festival International de Programmes Audiovisuels à Biarritz: 26 au 31 janvier www.fipa.tm.fr/fr • Festival international du court métrage à Clermont-Ferrand : 29 janvier au 6 février www.clermont-filmfest.com • Festival International Ciné Junior en Ile de France : 3 au 16 février. Pour les enfants de 3 à 5 ans. www.cinemapublic.org • Les Hivernales d’Avignon du 13 au 20 février, sur le thème l’identité-les racines, avec pour cette édition un focus sur l’Afrique www.hivernales-avignon.com • Atelier Grand Nord : 20 au 28 février www.sodec.gouv.qc.ca Noëlle Renaude et Frédéric Magnani avec les responsables de compagnies amateur (D.R.) 17 du côté des auteurs > actions culturelles actions culturelles Actions culturelles et promotion à l’international La SACD participe à la promotion des œuvres des auteurs contemporains à l’étranger, tout particulièrement pour le théâtre. Elle met en œuvre différentes actions : en s’associant à des manifestations internationales ; en faisant circuler, à travers un réseau de correspondants à l’étranger, des textes – ou leurs traductions - pour susciter des traductions et des représentations ; en adressant à des professionnels étrangers une lettre d’informations bilingue sur l’actualité de la création contemporaine française : Les Actes du Théâtre accessible sur le site Entr’Actes. elles s’interrogent en même temps qu’elles écrivent et traduisent sur cette thématique chère aux Suédois et qui revient en force en France: la différence entre les filles et les garçons. Elles écrivent à plusieurs mains, en plusieurs langues, à partir de leurs expériences et cherchent aussi à se nourrir de celles d’autres personnes qu’elles questionnent également dans des échanges réguliers. LABOO7 est l’une des actions menée depuis 2007. A travers un réseau européen de théâtre contemporain pour l’enfance et la jeunesse, des liens se sont tissés entre la France, la Suède et l’Allemagne, pays initiateurs du projet, puis le Royaume-Uni, la Bulgarie, l’Italie, le Portugal pour faire circuler des textes, favoriser les rencontres entre les auteurs et le public, mettre en place des résidences d’écriture, intervenir en milieu scolaire. Mélange de pratiques françaises et suédoises, alliance entre les deux, rencontre de trois univers personnels différents et complémentaires, il est passionnant de suivre le développement de l’écriture puis de la production du texte qui naît peu à peu de cette aventure.... À suivre, assurément. En 2009, des comités de lecture théâtrale se sont mis en place dans des collèges en Suède et en France, chaque classe étudiant les mêmes pièces, soit 2 pièces françaises et 2 pièces suédoises. Les jeunes participants se sont formés à une approche critique des textes, et ont rencontré leurs auteurs. C’est ainsi qu’en Suède, le texte français de Karin Serres Louise / Les Ours a été sélectionné. Devant le succès de ces nouveaux « comités de lecture », le Riksteatern a décidé de prolonger l’expérience en consultant ce premier comité de jeunes lors de la programmation jeune public du théâtre. L’écriture dramatique et le travail de l’auteur sont très différents en Suède et en France. En France, le plus souvent, l’auteur écrit seul, loin du plateau. Il a le champ libre pour expérimenter, explorer une voie qui lui est propre dans l’écriture, mais peut avoir des difficultés ensuite à voir son texte créé. En Suède, l’auteur écrit le plus souvent à la demande d’un metteur en scène ou d’une compagnie et continue de travailler à l’écriture du texte pendant les répétitions. Il répond à une commande. L’auteur est, pourrait-on dire, partie prenante du processus de création/ production. Logique de ce processus, son texte est toujours créé. L’inconvénient, par contre, est que l’auteur n’est pas aussi indépendant dans l’écriture de son texte. Karin Serres et Malin Axelsson (auteure suédoise) ont pu comparer leur travail au cours de rencontres dans le cadre de LABOO7. Aujourd’hui, elles travaillent ensemble, avec la traductrice Marianne Ségol-Samoy, complice rare et passeuse de ce travail d’auteurs de langues et de cultures différentes. Dans le cadre de leur projet théâtral trilingue Rose, Rose, Rose, 18 Pour en savoir plus : > sur cette expérience : consultez le texte complet sur http://entractes.sacd.fr – Les Actes du Théâtre n° 35 > sur les actions LABOO7 www.laboo7.eu http://postures2008.wordpress.com/ http://karinserres.com/ Pour vous abonner à la newsletter Les Actes du Théâtre, remplissez le formulaire en ligne sur http://entractes.sacd.fr Karin Serres (Photo : Bertrand Couderc) Malin Axelsson Marianne Ségol-Samoy actualités < du côté des auteurs Les pratiques culturelles des français à l’ère du numérique Une enquête menée sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication Les mutations survenues depuis la dernière enquête menée dix ans plus tôt montrent l’importance de la culture du numérique et de l’internet ainsi que l’amélioration des conditions d’accès à la culture. Dans ce nouvel environnement quelle place occupent encore les salles de spectacle, le livre et même la télévision ? C’est ce que révèle cette étude téléchargeable sur www.culture.gouv.fr/deps, disponible également aux éditions La Découverte/ministère de la Culture et de la Communication. Exposition « Dans le sillage des ballets russes 1929/1959 » au Centre National de la Danse à Pantin du 6 janvier au 10 avril 2010 La Bibliothèque de la SACD participe à cette exposition en prêtant 10 photos provenant du fonds d’archives de la Compagnie du Ballet du marquis de Cuevas qu’elle conserve. Florence Poudru, historienne de la danse, a conçu cette exposition qui met en lumière les principaux apports des ballets russes à travers une approche thématique historique et sociologique. Créés en 1909 au Théâtre du Châtelet par Serge de Diaghilev, les ballets russes sont devenus un véritable mythe qui s’est poursuivi avec Serge Lifar à l’Opéra de Paris et le marquis de Cuevas, décédé en 1961. L’exposition sera accompagnée d’un catalogue. Plus d’informations sur www.cnd.fr Photo : E.R. Espalieu pleins feux Nomination de Jean-Marie Besset à la direction du Théâtre des Treize Vents à Montpellier Jean-Marie Besset, actuellement vice-président de la SACD, prendra la direction du Théâtre des Treize Vents à compter du 1er janvier 2010. Il succédera à Jean-Claude Fall. Cette nomination d’un auteur à la tête d’un Centre dramatique national ne peut que réjouir la SACD qui œuvre pour un renforcement de leur présence à la direction de théâtres publics, favorisant ainsi le développement de la création contemporaine. Marie NDiaye, Prix Goncourt 2009 Auteur de théâtre, romancière, Marie NDiaye est la lauréate du Prix Goncourt pour Trois Femmes puissantes, Éditions Gallimard Auteur notamment des pièces Hilda, Papa doit manger, Rien d’humain, Les Serpents, Providence, Toute vérité. Marie NDiaye a reçu le Prix SACD Nouveau Talent Théâtre en 2003. Radio/PrimeurS - Festival d’écriture dramatique contemporain à Sarrebruck Durant le Festival, soutenu par la SACD, le Prix Primeurs a été remis à Évelyne de la Chenelière et Daniel Brière pour Le Plan américain, mis en lecture en langue allemande par la radio sarroise SR2. L’opéra de Paris célèbre également le centenaire de la première saison des ballets russes à Paris à travers une exposition à la Bibliothèque Musée de l’Opéra jusqu’au 23 mai 2010. Le Centre national du costume de scène de Moulins a choisi aussi de participer aux commémorations en présentant une exposition de costumes d’oeuvres lyriques de compositeurs russes, montées par Diaghilev « Opéras russes à l’aube des Ballets russes » jusqu’au 16 mai. > INTERNET > www.scenaristes.biz l’UGS vient de lancer un nouveau scénariste.biz qui a succédé à la Gazette des scénaristes il y a quelques mois. Le site est devenu accessible en mode payant. Il propose de nombreux articles intéressants (actualités, interviews, dossiers de presse, informations sur les diffuseurs, etc.) sur la fiction française et américaine. Journées européennes du patrimoine, le jeune public à la Bibliothèque de la SACD (D.R.) Journées européennes du patrimoine portes ouvertes à la SACD Pour la troisième année consécutive, la SACD a ouvert ses portes au public pour faire découvrir ces lieux chargés d’histoire. Près de 2 000 personnes ont visité la serre, le jardin, la bibliothèque et découvert ou redécouvert des airs d’opérettes interprétés par Pedro Camarosa, accompagné au piano par Marc Deschamps. 19 du côté des auteurs > actualités Prix Plaisir du théâtre et Prix Jean-Jacques Gautier 2009 • Le Prix Plaisir du théâtre a été décerné à Emmanuel DemarcyMota, metteur en scène et directeur du Théâtre de la Ville à Paris. Il commence sa carrière de metteur en scène en 1992 en montant Ramuz puis des auteurs du répertoire comme Brecht, Ionesco. Nommé à la tête de la Comédie de Reims en 2002, il montera notamment plusieurs pièces de Fabrice Melquiot. • Le Prix Jean-Jacques Gautier a été remis à l’actrice Julie-Marie Parmentier. Elle a débuté très tôt sa carrière à la télévision et au cinéma, en tournant avec Robert Guédiguian. Cette année, elle a commencé la saison du Théâtre Ouvert avec La Séparation des songes de Jean Delabroy, et a interprété en décembre le rôle titre de La Petite Catherine de Heilbronn de Kleist aux ateliers Berthier de l’Odéon. EXPOSITION Exposition Ionesco à la Bnf jusqu’au 3 janvier 2010 100 ans après sa naissance et 15 ans après sa mort, Eugène Ionesco occupe toujours, à travers son « théâtre de dérision », les scènes du monde entier. Ses pièces créées et interprétées par les grands metteurs en scène et comédiens des années 60, sont revisitées par les nouvelles générations. L’exposition montre, à travers 300 documents, tous les aspects de sa création. La SACD a rendu hommage à cet auteur qui a marqué le XXème siècle en réunissant ceux qui ont contribué à faire connaître son œuvre. Plus d’informations sur www.bnf.fr Atelier Opéra en création à Aix en Provence L’Académie européenne de musique accueille, dans le cadre du Festival d’Aix en Provence, des créateurs sélectionnés dans le monde entier, Ces jeunes talents poursuivent leur formation, encadrés par d’éminents pédagogues et professionnels, partagent leur expérience et participent à des concerts, récitals à Aix en Provence et en tournée en Europe. Date limite de dépôt de candidature : 30 mars 2010 Plus d’informations sur www.festival-aix.com Gilles Carle, le père du cinéma québécois, disparaît à 80 ans. Gilles Carle, s’est éteint le 29 novembre dernier. Il laisse derrière lui une œuvre importante, forte et originale qui début dans les années 60. Parmi la trentaine de longs métrages : La Vraie Nature de Bernadette (1972), La Mort d’un bûcheron (1973) ou La Tête de Normande St-Onge (1976). Engagé dans la défense du droit d’auteur et la liberté d’expression, luttant contre la censure, Gilles Carle a été président de la SACD Canada puis président d’honneur. Distingué tout au long de sa carrière, il a été élevé à la dignité de Chevalier de la Légion d’Honneur en France en 1995. Le Canada lui a rendu hommage en lui réservant des funérailles nationales. Au nom du Conseil d’administration Jacques Fansten a fait part de sa tristesse et a salué la disparition de Gilles Carle. « Il était non seulement un des plus grands cinéastes, un des plus originaux, dont quelques uns de ses films auront marqué durablement la plupart d’entre nous, mais aussi un frère de combat pour la défense des auteurs et pour la liberté de créer. Sa liberté de ton et de forme, son esprit à la fois provocateur et respectueux, son audace, nous accompagneront encore longtemps. » 20 Eugène Ionesco, le 24 juin 1982, à la SACD, lors de la remise des Prix. (Photo : Bernand) xxx < xxx 21