L`éclair

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L`éclair
12 - L’Éclair
L’Éclair
Journal officiel du Forum local d’Edmonton
(22 février 2013)
Ce journal a été réalisé par les 16 jeunes, sous
l’encadrement de Philippe de Montigny, qui ont participé
à un atelier de journalisme lors du Forum local.
Rires jusqu’aux larmes avec Hughie Batherson
Dans le cadre du 5e Forum local
d’Edmonton, lors de la cérémonie
d’ouverture, M. Hughie Batherson a
su motiver des jeunes de partout en
Alberta à vivre leur francophonie et à
affirmer leur identité francophone.
Belle attitude = succès! Voici la
nouvelle formule que nous a proposée
M. Batherson, qui n’est non pas un
mathématicien, mais plutôt un
francophile
passionné,
tout
simplement.
Originaire de la Nouvelle-Écosse, il
a inspiré des jeunes francophones
et francophiles en partageant son
cheminement vers une vie presque entièrement vécue en français.
« Ma motivation intégrative est que
j’ai commencé à aimer la culture,
les gens et les francophones! », a
partagé M. Batherson, qui a appris
la langue française à 18 ans.
En effet, M. Batherson n’a appris
le français qu’à l’université. Selon
lui, le français est une passion qui
lui a ouvert des portes et a élargi
ses horizons. Il a partagé ses
expériences avec sa famille, pendant
son adolescence et au cours de sa vie
professionnelle.
Aujourd’hui, il continue à vivre sa fierté
d’être bilingue en tant que membre du
conseil d’administration du Français
pour l’avenir et doyen adjoint aux
affaires étudiantes à l’Université SainteAnne, la seule université francophone
en Nouvelle-Écosse. Pendant sa
conférence, il a souligné d’ailleurs que
le cadeau qu’il a reçu — soit d’apprendre
à parler le français — il souhaite le
transmettre à son enfant.
Non
seulement
a-t-il
détendu
l’atmosphère avec son sens de l’humour
spontané, mais il a aussi inspiré les
jeunes à affirmer leur fierté, qu’ils soient
francophiles ou francophones.
« L’humour n’a pas d’âge, la langue
n’a pas d’âge, la musique n’a pas
d’âge. Tout le monde devrait
avoir accès à une éducation
en français et en anglais », s’est
exclamé M. Batherson, lorsqu’on
lui a demandé si le français était
un privilège ou un droit.
Si M. Batherson a su créer
de l’engouement auprès des
participants au Forum local
d’Edmonton, c’est certain qu’il
retournera dans l’est avec le souvenir marquant d’une jeunesse
albertaine énergique et motivée.
- Hazeleen Arellano et
Constanza Castro
L’Éclair - 11
2 - L’Éclair
5e Forum local d’Edmonton du Français pour l’avenir
Un rassemblement par et pour les
jeunes qui prend de l’ampleur
Le 22 février dernier, 230 élèves
d’expression française provenant de
19 écoles secondaires de la région
métropolitaine d’Edmonton, de Jasper
et du Centre-Est se sont rassemblés au
Campus Saint-Jean pour la 5e édition
du Forum local d’Edmonton.
Ateliers interactifs, conférence, cabane
à sucre et spectacle de musique ont
figuré au programme de l’événement,
qui a vu son taux de participation
doubler depuis l’année dernière.
Initiative du Français pour l’avenir,
organisme national sans but lucratif qui
promeut les avantages du bilinguisme
auprès des élèves du secondaire, les
Forums locaux ont lieu tous les ans
dans une vingtaine de villes à travers le
Canada.
« Le but du Forum est de vous fournir
la chance d’en apprendre davantage
sur les nombreuses opportunités qui
existent pour étudier, voyager, travailler
et vivre en français, » a articulé Éric
Lamarre, maitre de cérémonie et artiste
invité, lors de la cérémonie d’ouverture.
Le conférencier Hughie Batherson, un
anglophone ayant appris le français à
l’Université Sainte-Anne en NouvelleÉcosse, a partagé ses expériences
d’apprentissage du français et les
portes qui se sont ouvertes à lui.
« Le français est très présent à la largeur
du pays, mais il est invisible », a exprimé
le fier Néo-Écossais, originaire de la
rive sud de la baie Sainte-Marie et
présentement administrateur du Français pour l’avenir. « Je vous encourage
d’aller trouver ce français et à participer
dans la francophonie. »
Les participants avaient justement
l’opportunité de sélectionner deux
ateliers parmi une douzaine au choix,
touchant une variété de domaines qui
piquent l’intérêt des jeunes.
Quidditch, arts culinaires, danse
folklorique,
débat,
improvisation,
leadership et journalisme ne sont que
quelques-unes des options d’ateliers
qui figuraient au menu de la journée.
Les participants ont également eu
l’occasion de se sucrer le bec avec une
délicieuse tire d’érable préparée par
Les Bûcherons.
Plus d’une centaine d’élèves ont pu
explorer les opportunités offertes au
Campus Saint-Jean en ce qui a trait aux
programmes d’études, aux laboratoires
de sciences, aux bourses étudiantes,
aux voyages et aux échanges. La
popularité de ces ateliers annonce un
avenir prometteur pour le seul campus
universitaire francophone dans l’Ouest
canadien.
« Le Campus Saint-Jean est un de mes
choix pour l’université et je voulais voir
ce qu’ils offraient, a raconté Suanny
Dugarte, élève en 12e année à l’école
Harry Ainlay d’Edmonton. Je pense que
c’était une bonne expérience. »
Katherine St-Gelais, élève en 10e année
à l’école des Beaux-Lacs de Bonnyville,
était du même avis : « La partie la plus
mémorable était de visiter le Campus
Saint-Jean. Pour mon avenir et ma
francophonie, cette expérience m’a
aidée à découvrir quelle université
j’aimerais fréquenter et tous les
avantages de garder mon français. »
Formule gagnante, la majorité des
animateurs d’ateliers et des artistes
invités étaient dans la tranche d’âge
secondaire ou universitaire, avec
l’ensemble des organisateurs sous l’âge
de 30 ans. Cette formule d’événement
Le Forum national des jeunes ambassadeurs (FNJA) est une semaine
pleine à craquer d’activités stimulantes
pour les jeunes en 11e année.
Chaque année, 30 élèves bilingues de
partout au Canada sont sélectionnés
pour être des ambassadeurs du Français pour l’avenir.
Tandis que certains préparaient des
mets santé ou improvisaient des scénarios loufoques, 16 jeunes journalistes
couvraient l’événement pour produire,
en partenariat avec Le Franco, un
journal intitulé L’Éclair, une nouveauté
non seulement au Forum local, mais
également pour l’ensemble des Forums
locaux organisés à l’échelle du pays.
Le nom du journal s’inspire de la
rapidité d’exécution des tâches dans la
salle de presse, comme les journalistes
n’avaient que deux heures pour recevoir
une formation, réaliser des entrevues et
rédiger leurs textes.
Le FNJA s’installe au bord du Pacifique
Le FNJA est leur occasion de se
rassembler, d’échanger leurs idées
et de partager leurs expériences
d’apprentissage du français, tout en
s’amusant.
« Ne pas y aller serait une perte », a
avoué Eric Doucet, un membre de
l’équipe d’animation du FNJA 2012 qui
s’est tenu à Edmonton en août dernier.
par et pour les jeunes a assuré la
pertinence des activités proposées.
Pour conclure les festivités, les
participants ont pu entendre Éric
Lamarre et un groupe musical fusionné
de l’école secondaire de Beaumont.
Une trentaine de prix de présence
(disques d’artistes francophones, sacs
de fromage en crotte, cannes de sirop
d’érable, certificats cadeaux chez la
Maison Simons, Best Buy et Packrat
Louie ainsi qu’un iPad mini) ont été
remis à la cérémonie de clôture.
Les jeunes albertains d’expression
française du sud de la province pourront
également se réjouir du Forum local
de Calgary, qui aura lieu le 23 avril
prochain à l’Université de Calgary.
Le Français pour l’avenir organise
également le Forum national des
jeunes ambassadeurs, qui se tiendra à
Vancouver du 22 au 27 aout 2013.
« Ici à Edmonton, j’en reviens pas, le
dynamisme! J’ai constaté tout de suite
qu’il y a une francophonie très présente et beaucoup d’enthousiasme », a
avoué M. Batherson, qui est resté au
Forum local jusqu’en fin de journée.
« J’ose croire que c’est comme ça un
peu partout à travers le Canada, mais
c’est très évident à Edmonton. Je crois
que l’avenir est très prometteur ici. »
- Philippe de Montigny
Le groupe d’ambassadeurs au FNJA 2012.
Crédit photo : Sébastien Guillier-Sahuqué
« C’est intéressant de voir tous les
différents parcours et les différentes
expériences avec le français que tous
les ambassadeurs ont vécus. Ils viennent
de partout au Canada, c’est un groupe
diversifié avec une passion commune
pour le français, » a-t-il ajouté.
« J’ai aimé rencontrer plein de gens
d’autres provinces », a exprimé Hazeleen Arellano, ambassadrice du FNJA
2012. « Apprendre à m’engager dans
des activités a élargi mes horizons »,
ajoute-t-elle.
Les participants proviennent d’écoles
francophones ou alors de programmes
d’immersion française et de français de
base, ce qui est à la fois un défi et une
richesse du FNJA.
Les ambassadeurs, par l’entremise d’un
contrat d’engagement, deviennent
donc des représentants du Français
pour l’avenir et des agents spéciaux
du bilinguisme dans leurs écoles et
leurs régions respectives. C’est à la
cérémonie de clôture de l’événement
que les ambassadeurs partagent leurs
idées et leurs initiatives à entreprendre
durant l’année scolaire.
Le prochain Forum national des jeunes
ambassadeurs aura lieu à Vancouver
du 22 au 27 août 2013. Les élèves en
11e année inscrits à un programme de
français sont fortement encouragés
à postuler. Une expérience à ne pas
manquer!
- Gabriel Kreiner
L’équipe journalistique du Forum local d’Edmonton
Photo de groupe :
(première rangée)
Constanza Castro,
Sydney Jerome,
Siara McHarg,
Isaiah Daiz, Daylen
Mackey et Philippe
de Montigny;
(deuxième rangée)
Mady Bouchard,
Breanna Pileggi,
Hazeleen Arellano,
Isabelle Favis, MaryJayne Bannerholt,
Marika Lemire,
Chardae Sundal,
Gabriel Kreiner,
Martin Kreiner,
Sophie Bergeron et
Catherine Gagnon.
Ce projet a
été réalisé en
collaboration avec
le journal Le Franco.
10 - L’Éclair
L’Éclair - 3
Vox populi
Le « coming out » de la francophonie : comment affichez-vous
votre fierté de parler français?
La francophonie est invisible aux
étrangers : c’est notre identité secrète.
Au dernier recensement de 2011,
81 085 Albertains avaient le français
comme langue maternelle, donc ce
ne serait pas surprenant de croiser
quelques francophones ici et là à
travers la province.
Nous faisons partie d’une minorité
linguistique
officielle
étroitement
unie. Par contre, comme minorité
« invisible », on ne se reconnait pas à
vue d’œil. Il faut prendre des initiatives
pour démontrer qu’on est francophone
et fier de l’être.
Selon notre mentor en journalisme,
Philippe de Montigny, être francophone
ne se limiterait pas au fait d’avoir le
français comme langue maternelle.
« J’ai la profonde conviction qu’on
ne nait pas francophone, on choisit
de le devenir! Chacun peut vivre sa
francophonie à sa façon », a-t-il affirmé.
Nous avons demandé à certains jeunes
de l’Alberta comment ils représentent
leur francophonie au grand public.
Voici ce qu’ils nous ont répondu :
« Simplement, en parlant français.
Je participe aux activités culturelles
francophones et je commence toujours
par « Bonjour » lorsque je parle au
monde. »
Thomas Pomerleau, 11e année
École Maurice Lavallée, Edmonton
participant aux activités francophones.
Nous avons également lancé un projet
avec Action/Réaction de Francophonie
jeunesse de l’Alberta. »
Emerson Ostrander, 10e année
École Desrochers, Jasper
« Je commence des conversations
en français avec des gens quand je
reconnais leur accent. C’est toujours le
fun ces occasions-là! »
Gavin Forcade, 12e année
École Alexandre-Taché, Saint-Albert
« Je représente ma francophonie en
parlant en français et en demandant
aux autres s’ils le parlent aussi. »
Dannick Pomerleau, 12e année
École Maurice-Lavallée, Edmonton
- Catherine Gagnon
et Martin Kreiner
« Je démontre ma francophonie en
Jeunes leaders en action
Parmi les ateliers offerts au Forum
local d’Edmonton, il y avait un volet
leadership animé par Paul Kopjar,
animateur-formateur de Francophonie
jeunesse de l’Alberta (FJA).
Ce dernier dirigeait une session le
matin qui a regroupé près d’une
trentaine de participants.
« J’aime beaucoup travailler avec les
jeunes. Je vois beaucoup de potentiel
avec eux et il y a une possibilité
de développement et de croissance à
cet âge », a affirmé Paul.
« Avec les adultes, c’est possible
absolument, mais ils sont en général
un peu moins ouverts à l’idée », ajoutet-il.
Paul Kopjar avait une vision particulière
pour son atelier de leadership : « Mes
objectifs étaient de discuter avec
les participants et leur permettre de
s’évaluer, d’établir le sens d’équipe
et de voir comment mettre tout cela
ensemble. »
Les élèves semblent avoir apprécié
leur expérience. « D’être dans l’atelier
de leadership, tu apprends à partager
avec les autres. Pour moi, le leadership
m’aide à approcher de nouvelles
personnes et à développer de nouvelles amitiés », a déclaré Natasha
Brown de l’école J.H. Picard.
« Cela me donne plus de confiance
et m’aide à diriger d’autres personnes
vers des directions positives, » a-t-elle
ajouté.
- Siara McHarg et
Chardae Sundal
Chronique
Les possibilités de parler français : quels
sont les avantages du bilinguisme?
Une quarantaine de pays – dont le
Canada – ont le français comme langue
officielle. Cependant, le français est
la langue maternelle de 22,3 % de la
population canadienne.
Au secondaire, nous avons suivi le
programme d’immersion française et,
bien que nous n’ayons pas encore fini
l’école, c’est difficile de comprendre
les avantages du bilinguisme dans le
« monde réel ».
Nous avons interviewé deux intervenants – un du milieu secondaire et
l’autre du milieu universitaire – afin de
mieux comprendre qu’est-ce qu’une
deuxième langue peut nous apporter.
Mark Babin, chef du département de
langues à l’école Strathcona Composite
High School, pense que la connaissance
de plusieurs langues est un cadeau.
« J’ai eu le privilège d’avoir été élevé
avec les deux langues officielles à la
maison. Ça n’aurait pas été naturel [de
parler seulement une langue] », a-t-il
élaboré.
Selon lui, il voit clairement une
différence entre les cours de français
pris comme option et les cours plus
poussés qui visent l’acquisition de la
langue. « Mais si ce n’est pas le français,
ça devrait être une autre langue…
espagnol, allemand, quoi que ce soit,
a précisé M. Babin. Parler plus qu’une
langue, c’est un cadeau. »
Nous avons également interviewé
Danielle Leclerc, coordonnatrice de la
vie étudiante au Campus Saint-Jean,
et nous lui avons demandé si le bilinguisme lui a aidé dans son cheminement personnel et professionnel.
Bien qu’elle envisageait devenir vétérinaire, son apprentissage de l’anglais
l’a aidée à travailler en Alberta et, bien
sûr, sa langue maternelle (le français)
l’a menée vers des emplois tels que
Francophonie jeunesse de l’Alberta,
la Fédération du sport francophone
de l’Alberta et, enfin, le Campus SaintJean.
Bien que plusieurs élèves se roulent
souvent les yeux par rapport aux langues secondes, il est clair que cet apprentissage peut les aider sur le plan
personnel, professionnel et social, tout
en créant des souvenirs inoubliables.
-Daylen Mackey et Isaiah Daiz
Poursuivre sa passion : « Il faut continuer! »
Un étudiant du Campus Saint-Jean
a animé la foule lors de sa prestation
musicale lors du spectacle en aprèsmidi au Forum local d’Edmonton
organisé par Français pour l’avenir.
Passionné de musique, Éric Lamarre
a suivi diverses formations à la voix
et à la guitare. Il se dit musicien
depuis 12 ans et il
écrit, entre autres, des
chansons à intention
humoristique.
Il
a
d’ailleurs fait rire les
jeunes
aux
éclats
avec son répertoire
loufoque, qui parle
notamment de son
amour pour la mère
d’un de ses amis.
« Mon but ultime est
de composer des
chansons pour faire
rire les spectateurs », a-t-il révélé
en entrevue. Malgré les divers défis
qui s’offrent à Éric, il persévère dans
la poursuite de cette passion et
encourage les autres à faire de même,
soit poursuivre leurs propres rêves
jusqu’au bout. « Il faut continuer! »,
s’exclame-t-il.
Il souligne également l’importance
de la communauté francophone dans
son développement musical. « Je fais
seulement des spectacles en français.
Il y a beaucoup d’opportunités. »
Son spectacle a été précédé par la
fusion de deux groupes musicaux
de l’école secondaire de Beaumont :
Féminin Pluriel et Essence.
Malgré leurs styles très différents,
passant de morceaux bruyants et
énergiques à des solos détendus
et humoristiques, les prestations
du groupe de Beaumont et du
charismatique Éric Lamarre ont été
bien reçues par les participants du
Forum local.
- Mady Bouchard
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L’Éclair - 9
Lors du Forum local, tenu le 22 février dernier, les participants ont eu l’occasion de se
sucrer le bec avec une délicieuse tire d’érable préparée par Les Bûcherons.
Le Nutella, un sujet chaud
Pendant le Forum local, une vingtaine d’élèves ont envahi
la salle de conférence du Pavillon Lacerte pour l’atelier de
débat, où ils étaient très enthousiastes à l’idée de débattre
au sujet des vérités et des scandales entourant un produit
populaire, le Nutella.
L’atelier de débat a servi d’aperçu pour encourager les
jeunes à s’intéresser au Parlement jeunesse de l’Alberta
(PJA), simulation parlementaire organisée par Francophonie
jeunesse de l’Alberta (FJA), l’organisme porte-parole de la
jeunesse albertaine d’expression française.
Les deux animateurs de l’atelier ont été choisis non
seulement pour leur bagage d’expérience avec les
Parlements jeunesse, mais aussi à cause des rôles qu’ils
joueront au PJA 2013 : Samuel Gagnon sera notre très
honorable premier ministre et Colin Champagne, quant à
lui, sera notre honorable chef de l’opposition.
Durant cet atelier, les animateurs ont expliqué aux jeunes
certains règlements qu’ils doivent respecter durant une
session parlementaire. Notamment, il faut remercier la
présidence de la chambre avant de débuter son discours,
vouvoyer pendant toute délibération et, enfin, porter une
tenue vestimentaire convenable.
Après avoir entendu les règlements principaux, les jeunes
ont commencé à débattre, entre autres, de leur opinion au
sujet du Nutella. En écoutant les points de vue des deux
côtés, nous avons observé des arguments très particuliers.
Par exemple, les jeunes qui se sont prononcés en faveur du
Nutella ont dit que, grâce aux noisettes, il est une excellente source de protéines, chose idéale pour bien commencer
la journée.
De l’autre côté de la médaille, nous avons entendu des
raisonnements contre le Nutella. Par exemple, un jeune a
mentionné : « Moi, je suis contre, car j’ai entendu dire que
c’est seulement du chocolat donc c’est pour cela qu’il n’y a
aucune source de protéines. »
Pour conclure, la plupart des jeunes se sont mis d’accord
pour dire que le Nutella est à la fois une bonne source de
protéines et un produit tout à fait délicieux.
Les élèves en débat ont également participé à un exercice
de polarisation et quelques activités stimulantes pour
pratiquer leurs aptitudes d’art oratoire.
- Mary-Jayne Bannerholt
et Sydney Jerome
8 = L’Éclair
L’Éclair - 5
Vox populi
Pourquoi avez-vous choisi de participer au Forum local
et pourquoi avez-vous choisi votre atelier?
« C’est un excellent moyen de
pouvoir rencontrer beaucoup
de francophones et d’avoir la
chance de parler en français.
Ce
Forum
nous
donne
beaucoup d’idées pour l’avenir
et de connaître les activités
francophones qui se passent
en Alberta. »
« Je veux améliorer mon
français. »
« J’ai choisi l’atelier de Labo
de Sciences parce que je suis
intéressé à la science et aussi
l’atelier de Quidditch, car
j’aime Harry Potter. »
Andrew Song, 12e année
Old Scona Academic
High School
« Explorer le français un
peu plus et pour apprendre
différents aspects de La Cité
francophone. »
Marika Lemire, 11e année
École J.H. Picard
« J’ai choisi l’atelier de cuisine,
car j’aime la nourriture et je ne
sais pas comment cuisiner. »
« Je veux pratiquer le
français. »
Daniela Fernandez, 11e année
École J.H. Picard
« Je veux rencontrer d’autres
gens et connaître les opportunités que j’ai avec le
français. »
« Mes ateliers m’ont permis
de mieux apprécier de
nouveaux aspects culturels
de la francophonie albertaine. »
Tennessee Thibault, 11e
année
Ross Sheppard High
School
« J’aime parler en français
et avoir la chance de
participer à des évènements
francophones. »
« Je n’ai pas reçu les ateliers
que je voulais, mais j’ai eu
Leadership
et
Voyages/
Échanges et c’était amusant. »
Kaiden Goguen, 11e année
Ross Sheppard
High School
« J’ai choisi l’atelier de
journalisme, car ça fait deux
ans que je fais partie du
programme de communication
en technologie à mon école et j’aime bien interagir avec
d’autres personnes. Aussi, la photographie me passionne
beaucoup. »
La nutrition, un passe-temps ou une
profession?
Les animatrices de l’atelier de cuisine
au Forum local d’Edmonton ont toutes
les deux une passion pour la bonne
santé.
Mélanie Légaré, qui avait l’intention de
poursuivre une carrière en sciences,
est nutritionniste de formation et
Audrey LaBrie est blogueuse et
photographe culinaire pendant ses
temps libres. Ces deux jeunes femmes
ont pour but d’améliorer la santé des
gens et, ce, avec des mets à la fois
délicieux et nutritifs.
Au départ, Mélanie était inscrite dans
un programme de sciences au Campus
Saint-Jean. Lors d’un voyage au Guatemala son parcours académique a pris
une autre direction. Les problèmes
de santé qu’elle a vus sur place l’ont
amenée à se spécialiser en nutrition.
Selon Mélanie, avec la globalisation, les
gens ne savent plus comment cuisiner,
tel qu’illustré par leur consommation
« J’ai choisi l’atelier de
Quidditch parce qu’il n’y
avait plus d’espace dans
l’atelier de cuisine. »
Peter Park, 12e année
Old Scona Academic
High School
de mets emballés et pré-préparés au
lieu de la « vraie nourriture ».
Pour sa part, Audrey est étudiante
au Campus Saint-Jean dans un
programme d’éducation secondaire
francophone en milieu minoritaire.
Pour elle, la nutrition et la cuisine sont
plutôt un passe-temps.
Depuis qu’elle était jeune, cuisiner
était un amour profond. À cause de ses
« Mon professeur m’a suggéré
le Forum pour améliorer mon
français et pour connaître
d’autres jeunes en Alberta
qui parlent le français. Je vais
continuer de parler en français
à l’avenir parce que ça m’ouvre
des portes et je vais avoir plus
d’opportunités. »
« J’ai choisi l’atelier de cuisine,
car j’aime la nourriture et aussi
l’atelier de Quidditch, car mon
amie me l’a suggéré. »
Jessy Lin, 11e année
École J.H. Picard
- Marika Lemire, Isabelle Favis
et Breanna Pileggi
restrictions alimentaires, Audrey cuisine
pour elle-même pour s’assurer « d’avoir
les éléments nutritifs nécessaires ».
Quoi qu’il en soit, la nutrition est
clairement quelque chose qui devrait
préoccuper tout le monde, selon les
deux animatrices. Elles voudraient
améliorer la perspective des gens par
rapport à leur santé.
- Isabelle Favis, Marika Lemire et
Breanna Pileggi
6= L’Éclair
L’Éclair - 7
Revivez les délices gastronomiques
du Forum local
Pour la première fois au Forum local d’Edmonton, le comité
local a choisi d’introduire deux ateliers de cuisine à sa
programmation.
En raison des places limitées, ces ateliers se sont remplis que
quelques jours après le début de la période d’inscription
et donc plusieurs participants ont été déçus de constater
qu’ils n’en faisaient pas partie.
Un des objectifs des animatrices de l’atelier était de
montrer aux jeunes qu’il est possible de préparer des mets
appétissants et nutritifs sans nécessairement dépenser des
sommes astronomiques d’argent et de temps. Mélanie
Légaré s’est penchée sur l’importance des légumineuses
dans son alimentation.
Audrey LaBrie a voulu, quant à elle, démontrer que la
Salade niçoise :
Mettez-y vos ingrédients préférés ou
recréez la niçoise
classique : laitue,
jambon, thon, haricots verts, olives,
fromage bleu et
œufs. Vous pouvez aussi y ajouter
des asperges, des
avocats, des noix
et du bacon, entre
autres. Bref, tout ce
que vous aimez.
préparation de mets sains peut s’inscrire à l’horaire chargé
d’un étudiant, sans représenter un énorme fardeau.
« Croyez-le ou non, il y a beaucoup de jeunes qui
adorent cuisiner. Beaucoup d’entre eux sont conscients
de l’importance de bien manger et veulent apprendre à
cuisiner des mets sains », a stipulé Mlle LaBrie.
« Je crois qu’ils auront constaté que préparer sa propre
nourriture ne prend pas toujours une éternité et qu’avec
de la créativité, on peut concocter un repas nutritif sans
dépenser une fortune », a ajouté l’animatrice.
L’équipe de L’Éclair a cru bon de vous dévoiler les recettes
proposées par Audrey LaBrie et Mélanie Légaré, animatrices
des ateliers culinaires.
- Philippe de Montigny
Salade/salsa :
1 boîte d’haricots noirs, rincée
1 petite boîte de maïs
3 tomates Roma en dés
3 petits oignons verts, émincés
1 avocat, en dés
1 mangue, en dés
3 gousses d’ail, émincées
1 tasse de coriandre fraîche, émincée
Huile d’olive (au goût)
Jus d’un citron et d’une lime
Sel, poudre de coriandre, poudre de
chili (au goût)
Tout mélanger les ingrédients dans
un grand bol. Mariner au frigo
pendant au moins une heure.
Vinaigrette « Catalina » :
1/2 tasse de sucre
2 cuillères à thé de
sel
1 /2 cuillères à thé
de paprika
1/4 tasse de vinaigre
2/3 tasse de ketchup
1/2 tasse d’huile d’olive
1/2 oignon coupé en dés (au goût)
Houmous santé
1 boîte de pois chiches, rincée
1/4 tasse de crème sûre légère (5%)
2 cuillères à table de tahini
1-2 cuillères à table de miel
Jus d’un citron et d’une lime
2 cuillères à table d’huile d’olive
3 gousses d’ail, émincées
Sel, poudre de cumin et de chili (au goût)
Mélanger tous les ingrédients dans un robot culinaire et
obtenez une délicieuse vinaigrette maison pour accompagner votre salade. Mettre tous les ingrédients dans un robot culinaire.
Mélanger jusqu’à ce que le houmous soit lisse. Déguster
avec du pain frais, des pitas ou des crudités.
Audrey LaBrie vient tout récemment de lancer un blogue
gastronomique (mademoisellegourmande.tumblr.com) où
vous trouverez quelques-unes de ses créations culinaires et
de ses recettes préférées.
Passionnée par la santé publique, Mélanie Légaré est
détentrice d’un baccalauréat spécialisé en nutrition.
Elle espère poursuivre ses études à la maîtrise dans ce
domaine.
Quelques photos du Forum local
Les photos qui ont servi à illustrer le journal L’Éclair ont été prises et sont une gracieuseté de Julianna Damer.

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