RéCAPItulation Guzet neige

Transcription

RéCAPItulation Guzet neige
UN PROJET
CALAMITEUX
DU CLUB ARIEGE PYRÉNÉES
INVESTISSEMENT
GUZET NEIGE, une avalanche de faillites
des activités du conseil général de
l’Ariège…
Dossier supplément du Journal « Le Turbulent »
http://www.turbulences09.fr
juin 2011
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LE CAPI DÉJÀ EN 2002 à GUZET
PUBLIÉ LE 15/11/2002 | LADEPECHE.FR
700 nouveaux lits
en projet
ARIEGE - Élus, autorités et
partenaires, hier, à Guzet
Alors qu'une fine pellicule de neige fraîche recouvrait la montagne
battue la veille, par le vent, Guzet accueillait, hier, les maires, conseillers
généraux, les partenaires, ainsi que les autorités civiles, militaires et
religieuses. Le syndicat mixte de Guzet, impulsé par le département,
avec le député Henri Nayrou, à sa tête, les avait conviés, comme l'an
dernier, à une visite de la station, d'avant-saison, pour leur présenter les
dernières réalisations dans le cadre du plan quinquennal (45,6 MF auront
été engagés au 31 décembre, sur les 45,6 MF prévus), mais aussi, et
surtout, les principaux investisseurs qui sont désormais bien présents sur
le site.
A l'exception du nouveau bar-restaurant d'altitude en voie d'achèvement
au col d'Escots, et qui va constituer un pied à terre intéressant et très
sécurisant, sur le secteur du Freychet, les nouveautés sont moins
spectaculaires que l'an passé. Et pourtant, Jean-Michel Rossel, maire
d'Aulus et une des chevilles ouvrières du syndicat, se refuse à parler
d'année charnière, parce que, selon lui, il s'est passé des choses très
importantes durant cette intersaison, tandis que le programme annoncé
va être réalisé jusqu'au bout, avec même, une petite rallonge budgétaire.
« Guzet, c'est une force qui va » a martelé, le président Henri Nayrou,
qui annonce que Guzet qui a été sauvé par le conseil général en 1993,
est en train de voir « le bout du tunnel » grâce aux importants
investissements qui procèdent d'une réelle volonté politique de faire
vivre ce pôle touristique et économique essentiel pour le Couserans.
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LES INVESTISSEURS SONT LA
Pour cela, il faut que Guzet retrouve sa clientèle locale et toulousaine,
mais au-delà d'une simple destination ski, elle se doit, aussi, de s'étoffer
en hiver comme en été, en proposant des produits complets et attractifs.
Jean-Michel Rossel et Arthur de Tourton, le directeur, ont présenté les
aménagements nouveaux tant dans la combe de Guzet (la montagne à
jeux) que sur le site du Freychet, pour le confort et le plaisir du skier
(élargissement de la rampe nord du Picou et liaison retour FreychetEscot), la sécurité avec l'installation de filets neige sur le toboggan et sur
la liaison Picou Freychet, et le nouveau centre de secours du Freychet, la
mise en place d'une navette entre Guzet et le Prat-Mataou, et l'ouverture
d'une halte-garderie.
Mais la grande nouveauté, outre l'agrément de l'UTN (unité
touristique nouvelle) du Freychet, présentée par le sous-préfet Loïc
Armand, c'est incontestablement l'arrivée des investisseurs tant
sollicités et attendus par Henri Nayrou: la société Odalys qui gérera le
hameau du Pas du Loup, propriété de la ville de Saint-Girons, et la
société Simbiosis qui rachète les 2 hôtels et le snack de Guzet, va créer
700 lits supplémentaires et construire une quinzaine de chalets.
Objectif : développer les lits banalisés sur la station pour y accueillir
toujours plus de skieurs et de résidents, mais permettre, aussi, à Guzet
de vivre l'été, en relation, notamment, avec la station thermale d'Aulus.
Présent en fin de matinée, le président du conseil général Augustin
Bonrepaux est venu apporter son soutien sans réserve à la politique
engagée, tandis qu'Henri Nayrou annonçait que le Tour de France qui
passera en juillet prochain au col de la Trape, pourrait revenir très
bientôt, à Guzet (peut-être en 2007), pour y franchir une ligne d'arrivée,
dès lors que la station sera prête pour l'accueillir dans de bonnes
conditions.
Jean-Paul CAZES.
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UNE SEMAINE PLUS TARD, LE 22
NOVEMBRE 2002
Bruno Lavielle se
présente comme un
ancien de saint Cyr, ce qui est faux : il sort du
bataillon de Joinville parce qu’il n'avait pas le
bac. (RÉDACTION LE TURBULENT)
PUBLIÉ LE 22/11/2002 | LADEPECHE.F
Bruno Lavielle vend l'Ariège aux
investisseurs parisiens
ARIEGE - Deux hommes décisifs pour le développement
Natif de Foix (sa mère tenait le magasin « Ma boutique », Bruno Lavielle est d'abord
passé par les Alpes avant de s'intéresser aux Pyrénées. « J'ai fait l'école Saint-Cyr.
Affecté dans les troupes alpines, j'ai terminé ma carrière à Paris au rang de
commandant ». Mais Bruno aime trop la montagne pour rester au pied de la Tour
Eiffel. Il est alors engagé par la station de ski de Val Thorens où il passe quatre ans.
Puis, toujours à un poste de direction, il rejoint la station « intégrée « de Valmorel. De
retour à Paris, il travaille auprès de différentes sociétés immobilières. Son « truc »,
c'est la combinaison tourisme-finance.
Il aurait été bien étonnant que ses amis ariégeois ne le sollicitent pas un jour ou
l'autre pour contribuer au développement du département. Ce qu'a fait Jean-Louis
Vigneau, directeur des services du conseil général.
Objectif de Bruno : vendre l'Ariège à Paris. « A Paris, parce que l'argent et les
investisseurs sont à Paris. ». La mission paraît très délicate sinon impossible. Bruno
Lavielle s'en défend : « L'Ariège est un joyau. Le plus gros handicap pour elle, ce sont
les Ariégeois eux-mêmes qui ne s'en rendent pas compte. Ce que j'ai d'abord essayé
de faire, c'est de vendre... le déplacement en Ariège ; Une fois les gens sur place, ils
sont plus faciles à convaincre. » (À blouser selon Le Turbulent)
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Le nouveau chargé de mission du conseil général dresse un constat réaliste de la
situation de l'hébergement touristique : « Nous sommes sous-équipés. Et c'est comme
ça que l'on se fait de la contrepublicité. Tout le système hôtelier du département est à
revoir.
Plus il y aura d'hôtels, plus il y aura de clients ; Et des clients toute l'année car
nous sommes un pays de tourisme vert, un tourisme « d'intellos ».
Ce qui est primordial c'et la volonté politique de développer le tourisme.
ANIMER LA STATION
Ainsi, Bruno Lavielle s'est attaché à « vendre Guzet ». « Aujourd'hui, ce n'est pas une
station, c'est un stade de neige. Il n'y a que des résidences secondaires et c'est ce qui a
failli la faire crever.
Mais Guzet a une véritable identité, un site magnifique, un peu comme Valmorel.
L'idée-force, c'est de faire venir des promoteurs qui créent environ un millier de lits
« Banalisés ». Il est indispensable de consentir un gros effort sur l'animation de la
station. Ici, il y a la qualité des gens, celle du site. Il nous reste à amener du monde. »
J. P. ROUQUIER.
Alain Lapujade garantit douze ans de location
-Son grand-père maternel possédait une maison à Bonac, en Couserans. Une bonne
raison pour Alain Lapujade de s'intéresser à l'Ariège. Mais le contact établi avec
Bruno Lavielle a été bien plus déterminant dans son intérêt pour Guzet.
« Moi, je construis des résidences de tourisme en France et à l'étranger. Et j'avoue que
j'étais particulièrement sceptique par rapport à Guzet. Je suis venu sur place surtout
pour faire plaisir à Bruno. Et là, j'ai découvert un intéressant potentiel humain, des
infrastructures.
Convaincu qu'il y a quelque chose à faire, Alain Lapujade, maître d'ouvrage s'est mis
en quête d'un exploitant. Il a « démarché de nombreux tour-operators et après une
étude de faisabilité, a bâti un solide projet.
« L'immobilier demeure une valeur-refuge. Sa rentabilité n'est pas énorme mais elle
est sûre. »
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SIMBIOSIS : 10 MILLIONS D'EUROS DE CAPITAL
Ainsi est née une SCI (société civile immobilière) au capital de 10
millions d'euros. Cette SCI, appelée Simbiosis est composée de
partenaires institutionnels, de privés (comme des banques allemandes).
Elle sera bientôt complétée par un « institutionnel connu français »
explique Alain Lapujade qui souhaite logiquement rester discret sur le
nom de ce renfort.
« Le capital en fonds propres se libère au fur et à mesure des besoins »
précise-t-il.
Mais le plus intéressant dans l'affaire, c'est que la SCI garantit le
paiement des loyers pendant douze ans.
La société rachètera donc les deux hôtels et le snack, transformera les
hôtels en résidence de tourisme classée trois étoiles, comprenant 95
appartements, juxtaposée aux hôtels, côté parking et construira un lot de
nouveaux chalets. « Nous avons déjà obtenu deux des trois permis de
construire nécessaires. Il nous reste la troisième demande à déposer ».
Le commencement des travaux est prévu début 2003, l'achèvement au
printemps 2004.
Grâce à Alain Lapujade, Guzet va changer de visage et peut aborder
bien plus sereinement les années à venir.
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GUZET et le CAPI en 2004
PUBLIÉ LE 19/05/2004 | LADEPECHE.FR
Nous sommes le 19 mai 2004 :
Henri Nayrou présente le
promoteur Lapujade, président
de Simbiosis, celui qui doit
investir à Guzet, au Carla et à Aulus. Attention : Lapujade est
un ami d'enfance de Nayrou et de Vigneau, c'est un
Toulousain pur jus même si après il est allé à Paris. (Note du
Turbulent)
La station de Guzet en pleine
reconstruction
ARIEGE - MONTAGNE. SIMBIOSIS BÂTIT UNE RÉSIDENCE TROIS
ÉTOILES DE 800 LITS. LA STATION S'AGRANDIT ET S'ANIME.
Henri Nayrou prétend malicieusement qu'Alain Lapujade est venu à
reculons dans le Couserans mais qu'il a trébuché sur une table couverte
de cèpes.
De fait, le promoteur parisien n'avait pas été vraiment séduit à la vue des
« deux immeubles marron foncé » qui trônent à l'entrée de Guzet. Mais
Bruno Lavielle, chargé de mission du conseil général, est du genre
persuasif ; et M. Lapujade a rapidement été conquis par le charme et le
potentiel de la station couserannaise. Une station qui, comme le
rappelle le député, a été sauvée par le département en 1993 avant de se
lancer en 1997 dans un plan quinquennal axé sur le confort, la sécurité,
l'extension du domaine skiable et… en parallèle, la recherche
d'investisseurs privés.
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Les travaux réalisés (création du snowpark) et une campagne de
promotion efficace ont vraiment porté leurs fruits cet hiver. Les résultats
donnés par Jean-Michel Rossel, président du syndicat mixte sont
éloquents : un chiffre d'affaires record de 1.350.000 euros (+8% par
rapport à l'an dernier) pour 126 300 journées de ski.
C'est dans ce contexte favorable que la société Simbiosis vient de racheter
les terrains et les deux hôtels du Crédit agricole pour mettre en place un
projet de 800 lits.
« Dans un premier temps, nous lançons un programme de rénovation
lourde de quatre immeubles, de 57 appartements et parties communes
(le célèbre snack entre autres). Tout sera prêt à l'été 2005. Ensuite, seront
construits 99 appartements (principalement deux ou trois pièces), des
commerces, une piscine… livrés à Noël 2005. Cette résidence trois étoiles
dans laquelle Simbiosis a investi 1.450.000 euros en fonds propres est,
d'ores et déjà, en partie prévendue », et a séduit les tour-operators,
notamment pour la qualité de son intégration au site. « Une station
famille à l'échelle humaine, c'est ce que recherche la clientèle dont une
bonne partie devrait venir d'Allemagne ou de Grande-Bretagne, via les
compagnies aériennes low cost qui les déposeront à Toulouse ou
Carcassonne. »
« Il faut en finir avec une station vide. Il faut que Guzet tourne à plein
l'hiver mais aussi l'été », lance Henri Nayrou. Avec plus de lits
banalisés, plus d'animations, plus d'emplois aussi (10 à 12 au départ
pour Siombiosis), Guzet passe la vitesse supérieure. Tout schuss pour
monter encore au palmarès des stations pyrénéennes les plus prisées.
Jean-Paul Rouquier.
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GUZET et le CAPI en 2005
Nous sommes le 11 juin 2005 mais attention tout le monde est
là, y compris le cabinet d'architectes CATHALA.
Que du beau monde !!!! (Note du Turbulent)
PUBLIÉ LE 11/08/2005 09:55 | LADEPECHE.FR
Politique de grands
travaux
Guzet-Neige. Pas de trêve estivale
pour la station de ski.
Le domaine de Guzet, situé à 1.400 m d'altitude sur la station
Couserannaise, est actuellement le théâtre d'une grande effervescence au
niveau des travaux. Avec l'arrivée de l'investisseur privé Simbiosis,
l'accent est mis sur la réhabilitation de l'hébergement et la rénovation de
plusieurs bâtiments. Petit tour des travaux en compagnie d'Agathe
Courtiade-Panifous, architecte à l'agence Cathala ; d'Henri Nayrou,
député et président du syndicat mixte ; de J.-M. Rosell, maire d'Aulus ;
de J. Souquet, conseiller général, et du directeur de la station, Arthur de
Tourton.
Le soleil abonde en ce jour de visite de chantier. Sa luminosité offre
aux regards la pureté sauvage des montagnes entourant le domaine
skiable. Les anciens hôtels du Roc blanc et du Papallau sont entourés
d'échafaudages. A l'intérieur, les chambres d'hôtel ont laissé place à
des appartements. D'ici le mois de novembre, 57 studios et
appartements flambant neufs, classés 3 étoiles, seront disponibles à la
location.
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Le rez-de-chaussée du Papallau se dote d'une piscine, d'un espace fitness
et d'un sauna. Le bois, carte de visite de la station depuis sa création,
conserve toute sa place dans les rénovations. Les toits de cuivre, principe
novateur en Ariège, dû à l'agence Cathala, brillent sous les rayons de
l'astre solaire. Avec le temps, le cuivre se patinera pour devenir vert,
comme le paysage environnant. A côté des hôtels, les bureaux et les
caisses des remontées mécaniques ne sont plus qu'un lointain souvenir.
Il ne reste plus que d'immenses espaces vides, borgnes de fenêtres et de
portes. A l'extérieur des bâtiments, des ouvriers d'ici et d'ailleurs
s'activent et posent le nouveau bardage en bois sur la grande façade. A
l'intérieur, d'autres s'appliquent à la reconstruction des nouveaux
bureaux et des six caisses de remontées mécaniques prévues à terme. Dès
la prochaine saison, les amoureux de glisse découvriront aussi une
nouvelle salle « hors sac », de nouveaux sanitaires, une supérette
flambant neuve et la salle du restaurant Papallau entièrement rénovée.
Henri Nayrou se réjouit de ces travaux qui sont pour lui « une machine
économique qui se remet en route. Les investissements publics ont créé
des conditions de développement. Les investisseurs privés ont vu ces
efforts et le fait d'ouvrir ce qui était fermé depuis six ans donne un sens
aux investissements publics. A terme, il y aura 600 lits banalisés et le
pôle touristique Seix, Ustou, Aulus, prendra toute sa valeur ».
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GUZET et le CAPI en 2006
Nayrou en créateur d'emplois : tout y est, Simbiosis, APAJH,
ESPACI (dont on reparlera avec le palais des évêques)
partenariat public/privé, Les élus comme Coumes. (Note du
Turbulent)
PUBLIÉ LE 23/01/2006 09:12 | ANNE DÉRO
Ariège - Le public et
le privé unis pour le
développement
ARIEGE - Nouvel an. Pour le député Henri Nayrou l'avenir du
Couserans doit se jouer groupé.
En invitant pour la traditionnelle cérémonie des vœux, les forces vives
du Couserans, Henri Nayrou, député de l'Ariège et conseiller général de
Saint-Girons, souhaitait, avec Raymond Coumes son homologue de
Saint-Lizier, insister sur les atouts de ce pays d'Ariège. S'il n'était pas
dans ses intentions d'occulter les difficultés que traverse l'industrie
papetière prédominante en Couserans et les suppressions d'emplois
qu'elles entraînent, le député ariégeois préférait, en cette période de
vœux, s'attarder sur ce qui marche, «la bonne façon, selon lui , de
préparer un avenir meilleur» et de galvaniser ces décideurs que sont les
chefs d'entreprises, les élus, les responsables administratifs réunis ce
jeudi soir dans les locaux de Cap Couserans . En disant que secteurs
public et privé doivent être efficaces ensemble, il passait en revue ce
qu'entreprennent l'un et l'autre en Couserans.
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Le premier s'efforce de créer les conditions du développement
économique notamment avec ses outils, d'aide à la décision, de gestion
ou de promotion... que sont Ariège Expansion, le SESTA, le syndicat
mixte de Guzet, le CDT. Il travaille également au désenclavement routier
du secteur avec la réalisation en 2006, voulue par le conseil général, des
chaussées sur la portion Prat-Caumont de la future 2x2 voies et, à
l'horizon 2010, celle de 12 kms de voies modernes entre la sortie de Mane
et l'entrée du Plech. Désenclavement informatique, également, avec la
mise en œuvre du projet Alticom pour une arrivée de la DSL , très haut
débit en 2007.
Dans ce contexte, le secteur privé se mobilise pour créer activités et
emplois. Plusieurs croient déjà au fort potentiel du Couserans comme
la société Simbiosis installée à Guzet, station qui a investi dix millions
d'euros et compte près de 200 emplois ; ou encore la société Espacis qui
parie sur l'avenir touristique de la cité de Saint-Lizier engageant d'ores
et déjà 7 millions d'euros pour la réalisation d'une résidence
hôtelière…
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GUZET ET LE CAPI EN 2009
Que se passe t-il ? Nous sommes le 24/02/2009 et tout va mal !
Lavielle du CAPI nous fait un caca nerveux puisqu’il a fait
son boulot ! Le Pôv'. (Note du turbulent)
PUBLIÉ LE 24/02/2009 04:36 | JEAN-CHRISTOPHE THOMAS
Bruno Lavielle :
«J'ai fait mon
boulot»
CAPI. Le secrétaire général du Club Ariège Pyrénées investissements
parle.
Le dossier « Simbiosis » n'en
finit pas de faire parler. Rappel
des faits : par le CAPI (Club
Ariège Pyrénées
investissements), un
investisseur est trouvé pour
créer une nouvelle unité
d'hébergement au grand hôtel
d'Aulus-les-Bains, construire
des appartements à Guzet et un
village vacances au Carla-Bayle. Il y a un an, les propriétaires des appartements
terminés ne perçoivent plus leurs loyers et, en août, ils portent plainte pour
escroquerie. Bruno Lavielle, secrétaire général du CAPI, fait appel à la SOMIVAL
comme repreneur. Pour les constructions non achevées, les travaux sont arrêtés et
certaines entreprises au bord de la faillite (Lire notre édition du 23 janvier), en
particulier en ce qui concerne le chantier du Carla-Bayle. La semaine dernière, dans
nos colonnes, Alain Lapujade, le promoteur, s'insurge « On veut me faire passer
pour un escroc » et il explique qu'il a versé trop d'argent aux entreprises en
question.
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Deux condamnations
Hier, nous avons pu joindre Bruno Lavielle qui affirme : « J'ai fait mon
boulot : quelqu'un s'intéresse à la reprise des baux. Maintenant tout
est entre les mains du liquidateur, de l'assemblée des propriétaires et
de la Chambre de commerce ». Et il ajoute toutefois quelques
explications : « Comme le dit Alain Lapujade, il n'est pas en dépôt de
bilan. Il a été condamné par deux fois à payer les entreprises en question
jeudi dernier au tribunal de Foix. Mais la banque qui lui a assuré sa
garantie et son crédit doit se substituer à lui en cas de défaillance de sa
part. Tout est installé légalement, c'est à la justice de décider de la suite à
donner à cette affaire ».
Dans le même temps, Bruno Lavielle se félicite toutefois d'avoir réussi à
retrouver un repreneur pour ce projet immobilier, en l'occurrence la
société SOMIVAL, actuellement en discussion avec les propriétaires.
Droit dans ses bottes, Bruno Lavielle n'entend pas, pour l'heure,
communiquer sur les autres contacts qu'il a actuellement avec des
investisseurs potentiels pour le département. Mais l'affaire Simbosis a
ravivé à certains des souvenirs. Ainsi, du côté de Pailhès, se souvienton qu'en son temps, le promoteur a fait une proposition de 250 chalets
autour du château. Proposition refusée par la municipalité qui,
aujourd'hui, est satisfaite de n'être pas engagée dans un tel projet.
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La pagaille est devenue
l’affaire Simbiosis :
l'architecte Cathala parle !!!
(Note du Turbulent)
PUBLIÉ LE 14/03/2009 14:29 | JEAN-CHRISTOPHE THOMAS
Foix. Chantiers arrêtés : l'architecte
s'exprime
Affaire Simbiosis. Pour la première fois, l'architecte s'exprime sur les
chantiers arrêtés.
Dans notre édition du 5
mars, nous relations
l'audience du tribunal
correctionnel de Foix
opposant Alain Lapujade,
PDG du groupe Simbiosis,
responsable des chantiers du
Carla-Bayle, de Guzet et
d'Aulus et Yves Cathala, architecte de ces mêmes chantiers (le délibéré
sera rendu le 31 mars). L'architecte ariégeois, dont les bureaux sont au
Carla-Bayle a décidé de sortir de son silence et n'hésite pas à expliquer
aujourd'hui comment lui-même, selon lui, a été « dupe » dans cette
affaire. Il raconte : « J'ai rencontré Alain Lapujade à la Maison des
Pyrénées, en 2003, quand Bruno Lavielle, chargé de mission du conseil
général, me l'a présenté. Aussitôt, Lapujade m'a proposé de m'associer
à des projets en région parisienne.
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Puis sont arrivés les chantiers du Carla-Bayle, de Guzet et d'Aulus. Au
début, tout se passait bien. Les travaux ont débuté pratiquement en
même temps sur les trois sites. Lapujade m'a demandé de créer la société
Carla B. afin d'assurer pour les missions d'ordonnancement, de pilotage
et de coordination sur ces travaux. En 2004, Carla B., que j'ai confiée à ma
femme, a été chargée d'assurer les transits financiers : le promoteur
versait l'argent et la société le redistribuait aux entreprises, sans prendre
de commission. Jusqu'au jour où Simbiosis, a cessé de payer ».
Dès lors, les embrouilles vont débuter : Yves Cathala ne sera pas
rémunéré pour ses travaux d'architecte (affaire qui passera au tribunal
de commerce de Paris la semaine prochaine). Les entreprises locales sont
en difficulté pour payer le matériel et leurs salariés. Un « mic-mac » de
sociétés en dépôt de bilan puis reconstituées apparaît. Bref, on en
arrive à la situation d'aujourd'hui : les acquéreurs des propriétés,
constitués en association, sont en procédure pour récupérer leur argent
et les bâtiments ne sont pas exploités. Pour Yves Cathala « Tout le
monde dans cette affaire a été berné. Au départ j'ai cru que cet homme
était un ami. Lui m'a pris pour un pigeon. Pourtant sur le plan
architectural, n'oublions pas qu'il s'agissait de belles opérations. Mais
aujourd'hui nous sommes dans la confusion générale, d'autant que des
affaires du même type sont apparues dans l'Allier et le Sud-Est avec la
même société ».
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GUZET ET LE CAPI EN 2010
Ne vous impatientez pas, on s’approche de la fin de cette
tragédie. Simbiosis a fait faillite. La Caisse d'épargne soit
finir les travaux mais sa garantie ne concerne que les
fondations et les murs, pas la décoration !!! Tu parles d'une
résidence de tourisme. (Note du Turbulent)
PUBLIÉ LE 23/11/2010 09:14 | J. -CH. T.
Affaire Simbiosis. La
Caisse d'Épargne finira
les travaux
Obligée par sa garantie
financière d'achever les
travaux du promoteur
Alain Lapujade, la
Caisse d'Épargne
explique son implication
dans l'affaire.
Souvent mise en cause et citée, la Caisse d'Epargne Midi-Pyrénées ne
s'était jamais expliquée publiquement sur son approche du dossier
Lapujade, ces travaux en panne à Guzet, Aulus et au Carla-Bayle, après
la « disparition » du promoteur. Marie Xuereb, directeur juridique pour
la banque en Midi-Pyrénées, à quelques jours de l'assemblée générale
des copropriétaires du Carla-Bayle, explique où elle en est du dossier.
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« Lorsqu'Alain Lapujade est venu nous voir avec son projet nous avons
eu confiance et avons signé avec lui une garantie financière
d'achèvement (GFA). Nous n'avons participé ni au projet du promoteur,
ni à l'acquisition des logements, n'étant pas non plus la banque des
propriétaires. Fin 2008, nous n'avons pu que constater les dégâts : nous
n'avions plus d'interlocuteur et notre garantie devait jouer puisque les
travaux n'étaient pas achevés. C'est là que les complications ont
commencé à se multiplier : absence de gérant, état des lieux,
récupération des plans… Nous avons saisi le tribunal pour qu'un
administrateur provisoire soit nommé, décision dont Alain Lapujade a
fait appel, ce qui l'a retardée. En novembre 2009, l'administrateur est
nommé par le tribunal. Les expertises ont lieu, mais ce n'est pas notre
métier, nous sommes banquiers pas promoteurs. Audits et études
s'enchaînent. En février 2010, un mandataire est nommé pour la
liquidation de la société. Nous engageons les démarches pour la reprise
des chantiers, toujours sans interlocuteur. C'est alors, en accord avec les
acquéreurs (une centaine) que nous nous engageons à finir les travaux.
Le temps de trouver des entrepreneurs et les chantiers redémarrent.
Nous constatons alors que les malfaçons sont multiples, dont un
risque d'affaissement du terrain au Carla-Bayle. Nouvelles expertises et
nouveaux retards. Du côté de Guzet, le chantier avance plutôt bien et
devrait être achevé d'ici le mois de juin. Au Carla-Bayle, cela risque
d'être plus long. En revanche , sur ce site, notre engagement se limite aux
habitations. Elles seront viables et bien faites. Pour ce qui est du projet
initial de M. Lapujade avec piscine, tennis, loge de gardien… nous ne
sommes pas engagés. C'est aux propriétaires de voir cela avec le
promoteur ». L'affaire Simbiosis n'est donc pas terminée. Après les
logements achevés donc par la garantie de la Caisse d'Épargne, ce sera à
la justice d'écrire la suite de l'histoire.
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Justice
« Nous irons jusqu'au bout »
Marie Xuereb, au nom de la Caisse d'Epargne, assume la garantie
financière d'achèvement signée avec le promoteur Alain Lapujade au
début du projet. La banque paiera donc les travaux. En revanche, pour le
directeur juridique, pas question qu'Alain Lapujade reste tranquillement
dans ses foyers. Avec des mots durs envers le promoteur, qu'elle qualifie
d' «escroc», elle a porté plainte, au nom de la Caisse d'Epargne à Evry,
avec un objectif clair: que la banque récupère l'argent investi suite à la
GFA auprès du promoteur. Une plainte contre Alain Lapujade qui
s'ajoute à celles déjà déposées par les acquéreurs d'appartements ou de
résidences à Guzet, Aulus et au Carla-Bayle. L'instruction de cette plainte
est ouverte. Quant à Alain Lapujade, pour ce qui nous concerne, il est
toujours injoignable...
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GUZET ET LE CAPI, UNE FAILLITE
CALAMITEUSE
C’est la révolte des citoyens floués par Lapujade , le Conseil
Général, ainsi que par le CAPI de Lavielle. (Note du
Turbulent)
PUBLIÉ LE 26/11/2010 08:02 | JEAN-CHRISTOPHE
THOMAS
Affaire Simbiosis.
Des copropriétaires
«très déterminés»
Visite à Guzet de
l'association des
copropriétaires du
Valier, la résidence restée
«en plan» après la
disparition du
promoteur Alain
Lapujade. Ils sont déterminés à aller au bout des procédures.
Demain, samedi, ce sont les copropriétaires de la résidence du CarlaBayle qui se réunissent en assemblée générale. Mercredi ce sont ceux de
Guzet qui sont venus en Ariège, ou, tout au moins leurs représentants.
Suite aux propos tenus par le directeur juridique de la Caisse d'Épargne,
qui doit achever les travaux, les principaux concernés par l'affaire
Simbiosis affirment leur détermination.
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Alain Daval, président de l'association des copropriétaires (qui regroupe
130 personnes), est venu de Nantes avec Jean-Luc Fourré, vice-président,
pour se rendre à la brigade financière à Toulouse puis sur le site
ariégeois. « Concernant les procédures judiciaires, explique Alain Daval,
nous sommes confiants sur les avancées. Nous croyons savoir que le
dossier est bouclé, présenté au procureur et qu'un juge d'instruction sera
bientôt nommé. Les avocats font un travail monstrueux pour remonter
l'ensemble des dossiers. Ce sera long mais nous ne lâcherons pas, au civil
comme au pénal. La justice dira ce qu'il en est d'Alain Lapujade ».
Alors si les copropriétaires ont eu le sentiment de se faire « blouser », en
revanche, ils se disent satisfaits de la rencontre qu'ils ont eue à Guzet
avec le nouveau maître d'œuvre et la représentante de la Caisse
d'Épargne : « Nous sommes exigeants, poursuit Alain Daval. Nous avons
demandé un planning et des explications et nous avons été satisfaits des
réponses qui nous ont été données. Les artisans qui poursuivent les
travaux sont tous de la région, ce que nous souhaitions. Le chantier
devrait être achevé au mois de juin au plus tard, suivant les conditions
météorologiques. Toutefois, nous restons vigilants et reviendrons
régulièrement ».
Bref, les appartements qui devaient être livrés en 2006 le seront en 2 011.
Une situation qui, pour le président des copropriétaires, a mis certains
d'entre eux dans des « situations très difficiles ». Et de souhaiter qu'après
l'achèvement des travaux, tout soit mis en œuvre pour donner une «
vraie vie » à la station. Voient-ils donc le bout du tunnel ?
Cathala gagne en appel Dans l'affaire qui oppose l'architecte Yves Cathala au promoteur
Alain Lapujade pour de la «diffamation» la cour d'appel de Toulouse vient de rendre son
verdict et confirme les condamnations de la société Simbiosis et d'Alain Lapujade déjà
prononcées par le TGI de Foix.
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GUZET ET LE CAPI EN 2011
PUBLIÉ LE 14/03/2011 08:05 | JEAN-CHRISTOPHE THOMAS
Exaspération au pied
des pistes
affaire Simbiosis
Les copropriétaires des
immeubles inachevés
de Guzet-Neige se sont
retrouvés dans la
station. En attendant
les décisions judiciaires
dans l'affaire Lapujade,
ils disent leur colère au
pied des bâtiments en
travaux.
L'histoire se répète.
Quelques semaines
après les copropriétaires de la résidence du Carla-Bayle réunis dans leur
village, ce sont ceux de Guzet qui se sont retrouvés ce week-end dans la
résidence du Valier à Guzet-Neige. Avec leur lot de désolation et de
situations dramatiques nées de l'escroquerie : divorces, maladies,
difficultés financières…
Rappelons que le programme immobilier, porté par le promoteur Alain
Lapujade a été stoppé en cours de route et qu'il s'agissait pour la
trentaine de copropriétaires d'appartements défiscalisés à mettre en
location. La bonne affaire est devenue un cauchemar. La Caisse
d'Épargne, garante du chantier promet l'achèvement des travaux d'ici la
fin du premier semestre.
Au nom des copropriétaires qui viennent de toute la France, Jean-Luc
Fouré des Charentes-Maritimes s'est exprimé sur la venue des
acheteurs ce week-end : « Nous découvrons beaucoup de malfaçons
dans les appartements.
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La Caisse d'Épargne a bien accepté de faire quelques travaux
supplémentaires mais nous sommes loin du projet tel qu'il existait sur
plan au moment où nous avons effectué l'achat. Il y a un appartement
en plus, qui n'était pas sur le plan et qui n'a pas de propriétaire. Nous
ignorons à qui sont certains garages et celliers. Il y a des fissures, des
fenêtres qui ferment mal, un mobilier qui ne durera pas longtemps…
Qui va payer ? ».
En fait si du côté de la Caisse d'Épargne on se montre rassurant avec la
perspective de la fin des travaux, l'inquiétude des copropriétaires vient
aussi du fait qu'il n'y a plus de société de gestion pour s'occuper de
l'immeuble. Jean-Luc Fouré explique qu'il faut retrouver une société et
que la proposition faite à ce jour par Revea, avec le coût du
remboursement, divise le loyer pour les propriétaires par 5.
A Toulouse, comme pour le Carla-Bayle, l'action en justice est en
cours. De celle-ci les copropriétaires attendent bien entendu une
condamnation du promoteur et surtout une indemnisation. Car la
résidence le Valier devait être terminée et livrée en décembre 2006.
Plus de quatre ans après, il reste encore beaucoup à faire et pendant
toutes ces années les acheteurs ont remboursé leurs crédits sans avoir
rien qui ne vienne des rentrées d'argent promises grâce aux locations.
Des doléances qui s'ajoutent à celles des copropriétaires des deux autres
immeubles de Guzet (lire ci-contre), de ceux du Carla-Bayle et de ceux
d'Aulus, tous dans la même situation. Le procès toulousain sera celui de
l'année qui comptera le plus grand nombre de plaignants. Lesquels vont
le suivre de très près, même s'ils sont géographiquement éloignés.
Deux autres immeubles
Présents aussi à Guzet les copropriétaires des bâtiments Bethmale (35
personnes) et Mérens (48 personnes). Dans leurs cas les immeubles sont
restés en chantier. Eux aussi attendent une résolution de vente et
réparation du préjudice. Eux aussi espèrent une issue favorable et un
geste de la Caisse d'Epargne. Eux aussi attendent que l'action judiciaire
aboutisse.
Aux dernières nouvelles les travaux ne sont toujours pas
achevés. Prochains dossiers Le Carla Bayle et Aulus les bains.
Le turbulent.
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