Levitique 15 Loi sur les impuretés de la femme 19La femme qui

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Levitique 15 Loi sur les impuretés de la femme 19La femme qui
Levitique 15
Loi sur les impuretés de la femme
19
La femme qui aura un flux de sang qui coule de son corps restera sept jours
dans son indisposition menstruelle. Quiconque la touchera sera impur jusqu'au
soir. 20Tout lit sur lequel elle couchera pendant son indisposition sera impur, et
tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur. 21Quiconque touchera son lit
nettoiera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au
soir. 22Quiconque touchera un objet sur lequel elle s'est assise nettoiera ses
vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir. 23S'il y a quelque
chose sur le lit ou sur l'objet sur lequel elle s'est assise, en y touchant l'on se
rendra impur jusqu'au soir. 24Si un homme couche avec elle et que le flux
menstruel de cette femme vienne sur lui, il sera impur pendant sept jours, et tout
lit sur lequel il couchera sera impur.
Ephésiens 5
Soumettez-vous les uns aux autres à cause du respect que vous avez pour le
Christ.
22
Femmes, soyez soumises à vos maris, comme vous l'êtes au Seigneur. 23Car le
mari est le chef de sa femme, comme le Christ est le chef de l'Église. Le Christ
est en effet le Sauveur de l'Église qui est son corps. 24Les femmes doivent donc
se soumettre en tout à leurs maris, tout comme l'Église se soumet au Christ.
25
Maris, aimez vos femmes tout comme le Christ a aimé l'Église jusqu'à donner
sa vie pour elle.
21
1 corinthiens Chapitre 11
3
Cependant, je veux que vous compreniez ceci : le Christ est le chef de tout
homme, le mari est le chef de sa femme, et Dieu est le chef du Christ.
4
Si donc, pendant le culte, un homme a la tête couverte lorsqu'il prie ou donne
des messages reçus de Dieu, il déshonore le Christ. 5Mais si une femme est tête
nue lorsqu'elle prie ou donne des messages reçus de Dieu, elle déshonore son
mari ; elle est comme une femme aux cheveux tondus.
6
Si une femme ne se couvre pas la tête, elle pourrait tout aussi bien se couper la
chevelure ! Mais puisqu'il est honteux pour une femme de se couper les cheveux
ou de les tondre, il faut alors qu'elle se couvre la tête.
7
L'homme n'a pas besoin de se couvrir la tête, parce qu'il reflète l'image et la
gloire de Dieu. Mais la femme reflète la gloire de l'homme ; 8en effet, l'homme
n'a pas été créé à partir de la femme, mais c'est la femme qui a été créée à partir
de l'homme. 9Et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais c'est la femme qui
a été créée pour l'homme. 1
0
C'est pourquoi, à cause des anges, la femme doit avoir sur la tête un signe
marquant ses responsabilités.
Temple Neuf dimanche 04 septembre 2016 10h 30
A travers le monde la France a la réputation d’être un pays passionné par
la mode.
Cet été nous n’avons pas failli à ce cliché : durant tout le mois d’août, la
France n’a parlé que de chiffons et de maillots de bain. Les cris de pudeur,
outragée des Tartuffes, dévôts ou laïcards, résonnent dans le débat public ; des
politiciens préfèrent agiter un chiffon rouge sous le nez du peuple pour l’exciter
plutôt que de réfléchir aux vrais problèmes : lutte contre le terrorisme, chômage,
paupérisation massive etc.
Tremblez, l’Occident chrétien ou ce qu’il en reste, est en danger…à cause d’un
maillot de bain. « Vanité des vanités tout est vanité » disait l’Ecclésiaste.
En dehors de la mode, la France, a aussi la réputation de se noyer dans un verre
d’eau et de s’épuiser dans des débats stériles.
Une fois de plus, nous n’avons pas failli à notre réputation !
Nous aimons bien le théâtre classique et rejouer la même pièce éternellement :
Tartuffe. Il tire un mouchoir de sa poche.
Ah ! mon Dieu, je vous prie, Avant que de parler prenez-moi ce mouchoir.
Dorine
Comment ?
Tartuffe
Couvrez ce sein que je ne saurais voir :
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
Tartuffe, III, 2 écrivait déjà Molière au XVIIème siècle.
Couvrir ou découvrir ? telle est la question métaphysique de notre société
en folie.
Mais vous remarquerez que dans ce déchainement de violence et de mauvaise
foi, il y a toujours au centre, celle par qui le scandale arrive toujours : la Femme.
Si cela avait été un enfant ou un homme en maillot de bain étrange, le débat
aurait tourné court. Mais voilà il s’agit de la femme, objet de tous les fantasmes
et parfait bouc émissaire de nos frustrations et de notre mal être.
Oui, la Femme, cette âme damnée depuis les origines du monde, Lilith,
Eve, cette moitié d’humanité qui a le mystère de donner la vie et que l’homme
essaie d’apprivoiser depuis la préhistoire.
Non pas apprivoiser mais enfermer dans des règles et des lois, car il est
bien connu qu’un homme sait mieux qu’une femme ce qui est bon pour elle.
Pour ne pas lasser votre patience nous n’avons pas lu tous les textes de
lois dans la Bible concernant les femmes, textes tous écrits par des hommes,
mais vous voyez l’idée générale : la femme est par essence impure, tentatrice
(même les anges se laissent tenter)
Je pourrai passer des heures à lire en chaire touts les traités et toutes les
diatribes et injures écrits par les Pères de l’Eglise : Tertullien, Saint Augustin
etc. qui abaissent la femme et la relèguent dans la lie de la société.
Si bien qu’un historien des mentalités, Guy Betchel a pu écrire un livre sur la
figure de la femme dans l’histoire de l’Eglise : « les 4 femmes de Dieu : la
putain, la sorcière, la sainte et Bécassine »
Cela se passe de commentaires.
Dans les sociétés troublées ou en mutation, il faut toujours un bouc émissaire
pour exorciser ses peurs : la femme, intermédiaire privilégiée de Satan, était un
bon matériau pour se défouler autour d’un bûcher au XVè et XVIè siècle, au
moment dit de la Renaissance, qui en fait faisait peur à tout le monde
Alors quand en ce début du XXIè siècle, nous vivons un changement de
civilisation anxiogène, va-t-on rallumer les bûchers en France pour brûler celles
par qui le scandale arrivent ?
Je parlais au début de cette médiation des réputations fausses ou non. Les
protestants français ont la réputation, est-elle toujours méritée, de ne pas
s’affoler et de réfléchir à tête reposée, dans un processus qui se veut
démocratique.
Car la question se pose et elle est brûlante, de savoir comment nous
sommes passé de la misogynie paulinienne et autre, au fait qu’il y ait 25% de
femmes pasteurs dans nos églises et que les pays de culture protestante arrivent
à avoir une forme de laïcité positive qui permette la cohabitation de plusieurs
religions ?
Dois je rappeler le deuxième amendement de la constitution américaine de
1776 ? pays fondé par des protestants :
« Le Congrès ne fera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à
l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, de la
presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au
Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »
Des puritains de Boston qui voulaient vivre en théocratie bien fermée aux pères
fondateurs il y a eu une évolution positive en moins de 2 siècles.
C’est cela l’esprit du protestantisme : être toujours en mouvement.
Nous allons bientôt célébrer le 500è anniversaire de la Réforme en 1517.
En dehors des manifestations historiques et autres, j’aimerai, mais je rêve un
peu, que nos Eglises protestantes prennent place dans le débat public, pour
montrer qu’elles ont leur mot à dire au sujet de la laïcité.
Oui heureusement le protestantisme a su évoluer au cours des siècles : nous
avons réussi a passer de Luther et Calvin, qui considéraient la Bible comme le
Coran, à une lecture scientifique, ouverte et pourtant toujours inspirée dans son
interprétation et son incarnation dans la société où elle vit.
A la fin du XIXè siècle, les protestants français ont soutenu et encouragé la lutte
pour la laïcité, ce qui n’était pas un combat gagné d’avance.
Comme c’est à nous aujourd’hui de produire un débat de qualité pour une
nouvelle conception de la laïcité, détachée de la politique et l’histoire du pouvoir
français qui, de Philippe le Bel qui enlève le Pape à Emile Combes qui
mangeait du curé ; ce pouvoir, je reprends Jean Baubérot, a toujours voulu :
contrôler la religion, protéger la religion, et « franciser » la religion.
C’est à la fois grotesque t inquiétant qu’une histoire de maillot de bain
nous replonge tout droit dans un débat qui croyons fini et acté une fois pour
toutes au sujet de la place de la femme dans la société et du vivre ensemble dans
l’espace laïque. Mais l’histoire est une farceuse. Ce qui est fait peut être défait,
même dans les églises protestantes :
Le synode de l’Église évangélique luthérienne de Lettonie (un tiers de la
population se dit luthérienne) a adopté le 3 juin une modification de sa
constitution, réservant l’ordination aux hommes.
Il y avait des femmes pasteurs en Lettonie depuis 1975. Désormais, c’est fini.
Vendredi 3 juin, le synode de l’Église évangélique luthérienne de Lettonie a
adopté une modification de sa constitution, réservant à nouveau le ministère aux
hommes. Décision approuvée à 77 % (201 voix contre 49) (La Croix).
Le retour en arrière est toujours possible si nous ne sommes pas vigilants,
en ayant toujours une lecture ouverte des Ecritures et en invitant d’autres
religions à le faire et en nous engageant dans un débat de fond sur une nouvelle
conception de la laïcité. Vaste chantier, mais si Dieu est avec nous, qui sera
contre nous ? Amen !