Emission : C`est pas sorcier : L`Islande \(2003\) Hélène André

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Emission : C`est pas sorcier : L`Islande \(2003\) Hélène André
Emission : C’est pas sorcier : L’Islande (2003) Hélène André et Vincent Sacré 4B
L’Islande se situe près du cercle polaire arctique, à cheval sur les plaques eurasienne et américaine. Elle est
relativement jeune (moins de 20 millions d’années). Elle est composée de volcans sortis de l’océan Atlantique. Son
paysage est le résultat de la bataille que se livrent les forces de la nature : l’eau, la glace et le feu. Outre le
volcanisme, l’île est couverte de coins de verdure, de nombreuses rivières et cascades et de glaciers (12% de sa
surface).
Mécanisme
L’Islande est le fruit de la conjonction de 2 types de volcanisme, l’accrétion et le point chaud.
Les deux plaques s’écartent à cause du mouvement continu opéré par le magma chaud, qui, moins dense, remonte à
la « surface » sous la lithosphère puis se refroidit et redescend (vastes cellules de convection dans le manteau).
Grâce à ce phénomène s’est créé une chaîne de montagnes (sous marine), appelée aussi dorsale. Longue de 15.000
km dans l’Atlantique et de 60.000 km pour l’ensemble de la planète, au milieu des océans, elle émerge juste à
l’endroit de l’Islande.
Au milieu de cette dorsale, un rift marque la séparation entre la plaque eurasienne et la plaque américaine. Le rift
est le fossé d’effondrement le long des failles. Il mesure ici quelques dizaines de km de large.
les deux plaques s’écartent en moyenne de 2 cm par an et les failles ainsi provoquées sont immédiatement
rebouchées par de la roche magmatique qui, là où la croûte terrestre est plus fine (aux endroits des failles) subissent
moins la pression. Le magma devient alors plus liquide et peut donc remonter et combler les fissures. Ce
phénomène est appelé l’accrétion. Parallèlement à ce phénomène, un autre se produit à l’autre extrémité des
plaques, la subduction. De la croûte terrestre est détruite lorsque des plaques se chevauchent. De cette façon, il y a
toujours un équilibre entre la formation de croûte terrestre et sa destruction.
L’île est également située sur un point chaud, cela signifie qu’à cet endroit la lave s’est frayée un passage jusqu’à
la surface et a réussi a percer la croûte en se répandant et en durcissant. Voilà pourquoi la dorsale océanique
n’émerge qu’au niveau de l’Islande.
Les Islandais connaissent en moyenne une éruption tous les 4 ans.
Eruptions remarquables et autres phénomènes volcaniques.
1.
En 1784, une gigantesque éruption a provoqué l’ensevelissement sous la lave d’une plaine entière et la
formation d’une vingtaine de volcans. Cette éruption a projeté d’immenses nuages de cendres qui repris par le jetstream ont obscurci durablement le ciel européen et mondial. Le climat en Europe s’est considérablement refroidit
pendant plusieurs mois. (gel observé jusqu’en juin en France). La disette observée durant ces années, 5 ans à peine
avant la révolution française, s’explique sans doute par cette activité cataclysmique.
2.
En 1973, sans l’idée ingénieuse des villageois, un port a failli être englouti par la lave. Ceux-ci ont eu
l’idée d’asperger les coulées d’eau de mer. Et ça a marché !! ils ont évité la catastrophe de justesse !
3.
En 1996, le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Islande et même d’Europe, s’est brusquement réveillé (en
réalité, c’est un des trois volcans enfouis sous sa glace qui est entré en éruption). Il a craché panaches de vapeur et
gerbes de cendres. Puis on l’a cru rendormi. Mais 15 jours plus tard, une gigantesque coulée de boue d’un débit de
45.000 m³/sec a dévaler les pentes du glacier et s’est écoulée durant 2 jours entiers.
4.
Il y a 40 ans, une petite île est même née non loin de l’Islande et de nombreux scientifiques s’y intéressent.
Elle constitue un laboratoire de colonisation par les plantes et les animaux, vierge de toute pollution extérieure.
5.
Les geysers, ces « bouchons de champagne » qui explosent trouvent leur nom ici. L’eau jaillit
régulièrement car elle est sous pression au au contact de roches très chaudes (120°C)
6.
On observe aussi beaucoup de sources d’eau chaude (40°C)
Mais l’Islande est aussi un peu le pays de l’eau dans tous ses états. Glaciers bien sûr mais encore rivières, lacs et
torrents (surtout en été avec la fonte des glaces), cascades (pouvant atteindre 200 m de hauteur, ou même l’eau
remonte la falaise à cause du vent). Ces cascades donnent à l’eau beaucoup d’énergie disponible pour une intense
érosion.

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