L`APPel n° 6
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L`APPel n° 6
GRETA PMS DE PARIS, ESPACE DE FORMATION CRIMÉE 149 RUE DE L’OURQ 75019 PARIS L’APPel t de la ru u o b u d l a n r u le jo Numéro Numéro 8 6 Le journal des stagiaires Décembre 2007 Editorial Quand on parle de l’amour, ça me donne des idées. S’il n’y a pas d’amour dans la vie, il n’y a rien. On n’a pas que de bons souvenirs de l’école, mais on garde quand même une certaine nostalgie. Aujourd’hui, on est à l’APP, « Aventure pour Parvenir à son Projet », pour nous, c’est apprendre à lire, à écrire, à avancer, pour avoir des diplômes ou trouver un travail. On a besoin des couleurs pour fabriquer différentes choses (foulards) et la couleur que j’aime c’est le vert, parce que c’est la couleur de l’espoir de la vie. Moi, la couleur que je préfère, c’est le bleu, ça me rappelle la mer et de bons souvenirs. Moi, la couleur que j’aime c’est le noir, parce que ça me plait beaucoup pour m’habiller. Quand je lis l’article sur les femmes, je pense que c’est mauvais, les femmes sont des objets pour la publicité. Un sujet sacré, ça veut dire qu’on est dans un monde où on ne peut pas faire de manifestation contre la religion. Religieux, pas religieux, chacun fait sa vie. Le groupe des gardiens d’immeuble s’est exprimé sur un sujet toujours sensible : la croyance en une religion. Bonne lecture à toutes et à tous, joyeuses fêtes, et bonne année ! Aminata C., Filoména B. et Amara B. e LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 2 Depuis la nuit des temps, il y a deux catégories de personnes : les réalistes, ceux que j’appelle les « terre à terre », et il y a les rêveurs que j’apprécie de nommer poétiquement les « voyageurs du temps » ou les « hommes de la lune » Moi je fais partie de la deuxième catégorie. Voici ma poésie. POÉMOB, Mon amour, J’ai l’honneur de t’écrire ce petit poème Rêveuse Pour te dire que pour moi tu es Je n’ai qu’à fermer les yeux L’homme le plus parfait du monde Pour rentrer dans mon monde De l’illusion, de l’imagination, De la magie, du passé, du présent, Et du futur de mon choix. Même si personne n’est parfait Toi tu l’es pour moi Là où les dragons et les chevaliers Je t’aime plus que tout Se défient pour la domination. Là où les rois de France Tu es parfaitement drôle, gentil et craquant Et la noblesse existent encore Un monde où tout peut effrayer. Avec toi je me sens parfaitement bien Et je ne peux pas croire à son existence … Tu me rends heureuse Les vampires, les démons et bien sûr la mort, Mais entrer dans mon monde N’est permis à personne car ce monde Car tu es toujours là pour moi Dans les bons et les mauvais moments M’appartient, c’est moi qui l’ai créé. Tout là-bas : il y a le mal et le bien Mais mon monde est magnifique : les animaux Sont tous en sécurité, il y a beaucoup Toi tu penses que je ne t’aime pas Mais tu te trompes ! De forêts de fleurs et de montagnes Il y a l’océan, la mer et les rivières. Tu es parfaitement un bon copain Des déserts, des riches et des pauvres J’ai de la chance de t’avoir rencontré Enormément de pays réels, Je voudrais que toi et moi Et des pays imaginaires, Dans mon monde il est bon de vivre et d’aimer. Nous formions une belle famille Vous devez me prendre pour une égoïste Mais c’est faux ! La preuve, je sors de mon monde Pour communiquer avec vous Et que nous restions Ensemble pour toujours Et je commence moi aussi A être un peu terre à terre, car j’aime ce monde aussi, Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Mais je resterai toujours une rêveuse, Une voyageuse du temps. Tassadit B. Sophonie C. LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 3 MOBÉSIE ! Mon cher époux Une lettre pour toi J’ai le loisir de t’écrire aujourd’hui, en ce samedi 8 juin 1999. En ce temps merveilleux, tu me manques mon amour. Je pense à toi en me levant le matin et me couchant le soir. Ma lettre parle de toi et moi. A ton retour mon amour tout sera parfait : la maison, ton repas préféré, tes parents seront là, tes amis aussi pour t’accueillir. Ne reviens pas avec une jambe ou un bras en moins. Je t’avais dit de ne pas partir à cette guerre... J’ai hâte que tu reviennes pour qu’on puisse reprendre nos loisirs. A très bientôt mon amour. Bisous, ta femme qui t’aime Kelly Tous les plaisirs qu’on a passés ensemble sont gravés dans mon cœur. Les soirées, les voyages etc.….mais un jour t’as compris que j’étais une bonne vivante. Trop de sorties, tu pensais que je te trompais. Tu pensais tout le contraire on s’est promis de vivre ensemble jusqu'à la mort. Une nuit de discussion, tu pensais que je t’avais trahi. Je me suis couchée sur ton épaule blessée. Ton dernier mot était : «tu seras toujours la femme de ma vie quoi qu’il arrive mon cœur est perdue tout au fond de l’océan ». Une lettre que t’as laissée près de moi avant de partir. T’as fermé la porte sans effacer ton sourire et ton visage. Moi, je suis : le « couple » Le couple c’est le lien et la liaison qui est entre deux amoureux qui s’aiment. Et l’amour qui réunit les deux et qui forme un couple. Voici une lettre d’amour d’un mari qui écrit à sa femme. Chère Maria, Je prends mon crayon pour la première fois pour t’écrire cette lettre, pour avoir de tes nouvelles. J’espère que tu vas bien, tu me manques énormément ma chérie. Bien que tu sois loin de moi, je pense toujours à toi mon amour… Je te vois dans mes rêves, tu es l’étoile filante dans mon sommeil. Ici tout va bien, ne t’inquiètes pas pour moi, je suis très bien. Il ne me manque rien que toi, mon cœur. Et n’oublies pas que si je suis ici, c’est pour toi et moi, c’est pour construire notre vie, toi et moi. Tu sais bien que je t’aime bien, même si je suis loin de toi. Mais je ne t’oublie jamais, tu es la fleur de mon cœur, tu es la femme de ma vie. Je n’ai rien à ajouter Maria, je te quitte ma chérie, avec mon crayon, mais pas avec mon cœur. Je t’embrasse très fort, porte-toi bien. Je t’aime et je pense à toi. A très bientôt ma chérie. Ton mari qui t’aime beaucoup. Une rose fanée. Ciara Sabrina LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 4 A L’ECOLE DES ENFANTS, Préjugé Sommes--nous tous différents ? Là n’est pas la question, puisque la différence est bien visiSommes ble de par nos tailles et couleurs ; car nous sommes tous de couleur et la seule (couleur) neutre est le blanc. Alors, que celui qui est blanc lève le doigt ... ? Fred E. E. Provocation Actions A l’école au Sri Lanka Qu’est ce que c’est une provocation ? La provocation, c’est un geste qui peut nous amener dans la nuit noire. Une personne provocatrice, pour moi, c’est quelqu’un de violent qui est prêt à pousser au crime ou entraîner les gens dans un mauvais projet. Je souhaite devenir plombier mais je n’arrive pas à trouver une formation ni un patron. Mon article vous parle de mon conseiller et de mon formateur : nous n’avons pas eu le choix. Dans mon pays, de la maternelle jusqu’au bac, j’étais dans la même école. Je n’en ai pas changé. C’était une école catholique, dirigée par des sœurs religieuses, qui s’appelait Couvent Ave Maria. C’était très strict et bien cadré. Il ment parce qu’il est désespéré, il voit toujours les choses négativement, alors il dit systématiquement le contraire. Il veut savoir tout ce qui se passe autour d’une personne, il est jaloux. Comme dans les immeubles, il y a certaines personnes qui provoquent les voisins. Choisir un autre métier que plombier. Une formation ? Nous n’avons rien de nouveau pour avoir une autre formation. Je change mon projet professionnel pour faire un autre métier, comme maçon ou coiffeur. Nos formateurs nous forment beaucoup en français, je vous remercie. Bonne continuation à vous … Musique, danse, sympathique ! courageux, Dans la ville, toute la nuit je suis sorti avec mon ami. Il s’appelle Garou. Nous sommes allés en boîte de nuit, ça m’a fait plaisir de beaucoup danser. Je me souviens de mon premier jour à l’école. J’ai commencé à l’âge de 4 ans. Le premier jour, mon grandpère m’a accompagnée. Il m’a laissée dans la classe avec la maîtresse. Elle était gentille. Mais, quand même, je n’ai pas voulu rester là-bas. J’ai pleuré encore et encore. A la fin, elle a appelé mon grand-père. Il est resté jusqu’à la fin de la classe à côté de moi. J’ai senti que le premier jour à l’école n’est pas drôle. On est séparé d’avec ses parents, sa maison, sa poupée, etc. La plupart d’entre eux finissent leur vie derrière les barreaux, parce que ces gens ne reculent jamais, ils en ont l’habitude. Après on est rentrés chez nous à 5 heures du matin. J’aime beaucoup la musique américaine, j’aime beaucoup la musique malienne, j’aime beaucoup aussi la musique française. Il y avait plein d’enfants comme moi qui n’ont pas compris à quoi servait l’école. Mais j’aime toujours l’école. J’ai envie d’y retourner. Gakou Abdoussalam Ousmani Nadira P. LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 5 A L’ECOLE DES ADULTES Mon voyage aux APP La seule richesse acquise, la plus précieuse, est la connaissance. Certains partent en voyage à l’autre bout du monde. On n’a pas toujours conscience des informations stockées, mise en archive, en sommeil dans son propre cerveau. La vie ne nous donne pas l’occasion au quotidien d’utiliser cette masse qui ne demande qu’à sortir, du moins pas consciemment. Moi je suis partie aux APP. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Ateliers Pédagogiques Personnalisés ou plus connu sous le nom d’Aventures pour Parvenir à son Projet. C’est un monde bien singulier que cet APP. Il y fourmille d’aventures rédactionnelles, de rebondissements électriques, d’efforts intenses devant l’écran et de récompenses en carrés de chocolat. Un court séjour ici, a révélé mon potentiel enfoui en mathématiques. Avant votre embarquement, un membre de l’équipage redéfinit avec vous votre plan de vol de manière méthodologique. Chaque matin, une charmante hôtesse vient enregistrer votre présence afin de valider votre billet pour la grande aventure. Ca vit, ça rit, ça sourit. La méthode pédagogique appliquée ici est ludique, claire, et surtout les explications des formateurs restent humaines. Au cours du vol, vous recevez régulièrement la visite du commandant de bord qui s’assure que votre traversée se passe comme vous le souhaitez. Ce parcours sans relâche pour vous rapprocher de votre terre promise n’a qu’un seul but ; répondre à vos besoins pour vous permettre d’accéder à votre grand rêve. On en sort transformé, transporté, heureux d’avoir surmonté nos peurs, nos échecs et nos lacunes. On se sent libéré d’un tas d’à priori comme : « l’étude ce n’est pas fait pour moi ». Puis lors de nos pauses, on fait la rencontre de tous les membres de l’équipage. Ce sont des gens charmants, attentifs, disponibles et généreux. On partage nos aventures aussi avec d’autres voyageurs qui voguent vers d’autres horizons. On échange nos victoires, nos sandwichs, nos salades. Et enfin on arrive à bon port, fier d’avoir déjoué les problèmes de mathématiques, les règles de grammaire, les définitions biologiques, les questions pièges et les systèmes d’exploitation du microprocesseur. Bref, on est fin prêt pour affronter les défis de notre futur, nos bagages emplis de trésors, ceux de cette connaissance qui nous appartient tous. On referme pour la dernière fois notre carnet de bord, on replace les livres sur l’étagère, on range nos fiches, on se « maile » nos documents enregistrés sur les fichiers. D’un revers de la main on salue l’équipage et ces compagnons de voyage, en sachant qu’eux aussi auront partagé un peu de notre rêve, inscrit de manière indélébile sur le livre de notre histoire. Et qui sait… peut-être qu’un jour nous les recroiserons à bord d’un autre bateau où à notre tour, nous leur servirons de guide. En attendant, bon vol à tous !!! Mélissa N. Grosse surprise, cette matière que j’ai toujours rejetée, s’est avérée moins sadique que je ne le pensais. Dans mon souvenir et sans rien déformer, mes professeurs de maths ont été de mauvais «transmetteurs » de connaissance. Humiliant, sadique et supérieur, voilà ce qu’avait stocké mon cerveau. Difficile de suivre une matière qui ne demande aucun décrochage. Pour faire simple, des exercices simples et encadrés sans humiliation, portent leurs fruits. Les fractions deviennent moins barbares, les volumes sont contrôlés et tout va bien, jusqu’à là. Pour aller où, tout ça ? Et bien à un CAP restaurant, et ça n’échappera à personne qu’un minimum de maths pour calculer les portions d’ingrédients ne sera pas du luxe. Je suis salarié depuis des années dans le domaine artistique, et j’ai pour projet à moyen terme d’ouvrir un restaurant associatif à Barcelone. Une espèce d’endroit à mi-chemin entre le restaurant et la culture. Une cuisine qui sera ouverte aux gens du quartier, qui une fois par semaine deviendront les chefs. Un endroit d’expos, de plateforme musicale et je le souhaite d’insertion aux gens qui cherchent une main tendue. Mais tout cela reste à faire, pour le moment je dois apprendre le métier en 8 mois. Et une création d’entreprise plus tard, qui sait peutêtre, sur la carte lirons-nous : « Cocktail Gréta 20 Cl 5 € : 1 quart de Rhum, 1 quart de jus de pastèque », et le reste à vous de trouver… Samir LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 6 LES COULEURS La composition de la soie L’homme et les couleurs « La soie provient du papillon qui s’appelle Bombyx Mori de son vrai nom. La chenille, appelée ver à soie, produit un fil employé pour la fabrication de soie. On le trouvait à l’origine dans les pays où poussait le c’est--à-dire en Chine, en Inde, en mûrier blanc, c’est Perse. Les couleurs : jaune, rouge, bleu, vert… Elles sont toutes aux environs de nous. Quand on regarde le soleil, il est jaune, si on regarde le ciel, il est bleu. Et, si on baisse le regard, on voit les arbres d’une magnifique couleur verte. On voit aussi les immeubles, ils sont presque tous de couleur rouge. Il est rapidement devenu complètement domestique au point que la chenille a besoin de l’homme pour se nourrir et que le papillon ne sait pas voler. La femelle du Bombyx pond de 300 à 500 oeufs (appelés « graines »), puis meurt peu après. Pour qu’ils éclosent, il est nécessaire de les maintenir au chaud. On utilise des couveuses aux parois remplies d’eau chaude, appelées castelles. » Les hommes, souvent font la comparaison. Quand ils disent « jaune », en même temps, ils pensent au soleil, à l’or mais aussi à l’automne. En automne, les feuilles sont jaunes. Source : www.lyceepasteur--ceb ceb--ccslf.com.br/Pedag/Primaire/BCD/ www.lyceepasteur claudine/lafabricationdelasoie.htm Pour fabriquer un foulard dans l’atelier de peinture sur soie où je travaille, on prend une soie de 90 mm sur 90 mm pour la mettre sur un châssis. On l’agrafe pour qu’elle soit bien tendue, on prend un dessin et on le met derrière le châssis. Après on prend de la gutta (substance liquide spéciale) pour séparer le blanc des couleurs lorsque l’on va les appliquer. On fait le dessin que l’on veut. Quand la gutta est sèche, on prend des pinceaux, des gros et des petits pour les précisions pour peindre la soie. On peut dessiner aussi à main levée, c’est à dire sans gutta. Je vous explique : on prend le pinceau, on le trempe dans la couleur et puis on dessine sur la soie avec des couleurs claires ou des couleurs foncées. Après, on le retire du cadre et on le met dans une « fixeuse » pendant 3 heures pour faire tenir la couleur. Après on met le foulard dans une « bourdonneuse » pour décorer les bords et éviter que les fils ne s’effilochent. Enfin, on prend une aiguille pour rabattre les cotés, et la fabrication du foulard est terminée. Il ne reste plus qu’à le vendre. On les vend à 20 euros pour les clients et à 15 euros pour ceux qui les fabriquent : des travailleurs artistes du CAT. M.C. Dans cette perspective, le jaune est couleur de tristesse. Quand on dit « vert » ça ressemble au printemps. La nature s’est réveillée. Et « bleu », c’est une couleur admirable. Bleu comme le ciel, bleu comme la mer, comme l’océan. Une couleur immense. Et rouge ? Le sang mais aussi les roses ; les plus belles roses sont rouges. Chacun d’entre nous a une couleur préférée : la mienne c’est le vert. Vesna LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 7 CONSOMMATION Consommons avec intelligence En parlant de femmes Le nouvel avatar de notre siècle réside dans la société de consommation et le développement du domaine publicitaire. On nous vend tout et n’importe quoi. Le but de cette manœuvre des commerçants et des producteurs consiste à nous pousser à l’achat. Pour cela, deux moyens sont utilisés. D’un côté, l’exploitation d’une main d’œuvre à un faible coût augmente leur profit. Par ailleurs, le mitraillage d’une publicité choc entend inciter le consommateur à se procurer le dernier produit en vogue. Le système de mondialisation se développe, encourageant des conditions de travail précaires dans les pays étrangers comme c’est le cas par exemple dans la ville de Juarez au Mexique. Les femmes y sont agglutinées en usines pour la fabrication de composants électroniques et des centaines d’entre elles sont fréquemment enlevées, violées et assassinées par les contremaîtres haut placés. On retrouve alors des centaines de dépouilles sur des terrains vagues. Suite à l’évolution du rôle et de la place sociale de la femme, notre XXIe siècle voit apparaître un nouveau phénomène : l’exploitation de l’image féminine. Oui, mais que faire à notre échelle, me direz-vous ? Beaucoup, avec ces petits riens qui peuvent un jour devenir un grand tout ! Dans toutes les vitrines, les magazines, les panneaux publicitaires, l’image de la femme est utilisée à des fins commerciales. Souvent érotisée, fantasmée, elle symbolise l’appât de nombreux consommateurs. De ce fait, on ne s’étonne plus de voir une femme poser à moitié nue pour vendre les nouvelles rillettes ou la dernière Ferrari. Ce système s’est développé à outrance à un tel point que l’image féminine, rendue accessible aux yeux du public, se dégrade et provoque l’irrespect de la gent masculine. Mais attention à vous, messieurs, car il semblerait que vous commenciez à prendre la relève !!! Nous pouvons commencer par privilégier le commerce équitable et contrôler notre pouvoir d’achat en discernant l’essentiel du superficiel. Le monde étant ce qu’il est, nous ne le changerons pas du jour au lendemain. Alors commençons par nous-mêmes, c’est le meilleur service que l’on puisse se rendre à soi-même et au monde. Pour contrer ce « systématisme », nous devons réagir en refusant cette commercialisation. Pour ce faire, nous devrions encourager le développement de programmes pour mettre en avant les qualités et valeurs féminines et masculines de cœur, au-delà du corps. Mélissa N. Mélissa N. LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 8 « La religion est créée par des sages ... À l’occasion d’un travail d’histoire géographie sur le Monde, ses peuples et, ses cultures au temps de la mondialisation, les stagiaires du groupe de Cap gardiens d’immeubles se sont exprimés sur le sujet . La question était : « Que pensezpensez-vous de cette phrase : «la religion est créée par des sages et crue par des naïfs » Je pense Sans faire de guerres Je pense que tous les êtres humains ont une part de naïveté en eux. Que ce soit en culture ou en philosophie de la vie. Alors il faut qu’ils se raccrochent à quelque chose pour avoir le sentiment d’être supérieur. Ainsi certains se réfugient dans la croyance. Croire en quelque chose est pour certains une façon d’exister. Mais il faut laisser aux autres, ceux qui croient en Dieu et qui vivent au jour le jour, le droit d’exister. Et laisser à tous les êtres humains leur liberté de penser. Les guerres dans le monde ont poussé l’homme à la réflexion. Il fallut bien trouver un moyen de limiter celles-ci et en même temps pouvoir dominer le monde sans faire de guerres. Eric C. Un sujet sacré La religion est un sujet sacré et sensible Je crois en dieu ; la religion n’est pas créée par les sages Cette phrase est hypocrite et pourrait provoquer des conflits religieux dans le monde. Ex : le journaliste Hollandais a caricaturé l’envoyé du prophète MAHOMET. Il y a eu des manifestations dans les pays musulmans (Turquie, Yémen, Algérie) Après la première guerre mondiale, et la deuxième guerre mondiale, l’être humain doit faire preuve de bon sens dans les débats au sujet de la religion afin d’éviter un conflit mondial entre les croyants et les non-croyants. Karamoko M. C’est ainsi qu’un groupe d’individus créa la religion qui fut un ensemble d’idées moralisatrices de la société, regroupées dans un livre. Il leur fallut également trouver une énigme indécelable, même au bout de plusieurs siècles. Cette énigme fut alors le nom : « Dieu » (le paradis) Par la suite, il fallut mettre en place des moyens d’explications puis de commercialisations (afin de faire diminuer le mal). La commercialisation fut facile et très très rentable. Mais le partage des bénéfices, non. D’où la division et la naissance de plusieurs autres courants religieux, les descendants des sages continuant à récolter les revenus de la religion au nom de Dieu, et s’accrochant à l’un des passages bibliques qui leur expliquait qu’ils seront riches au paradis, et un autre qui dit de rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Il est à noter que la religion a beaucoup contribué à la diminution du mal et au recul du mal. La question aujourd’hui est de savoir si la religion n’a pas atteint son apogée ? Fred E.E. LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 9 … et crue par des naïfs » Avoir la foi Réflexion sur la religion La religion est créée par dieu et rapportée par des messagers choisis par dieu, aux sages, afin qu’ils puissent établir certaines règles de conduite aux hommes. Il est vrai qu’elle n’est pas toujours appliquée comme elle se doit. Une religion est issue d’une réflexion se basant sur des points de vue différents, mais complémentaires. Prenons l’exemple de la religion musulmane : concernant la condition de la femme qui doit respecter et servir son mari et ses beauxparents, certains ne comprennent que ce qui les arrange ; pour eux, servir veut dire esclave alors qu’ils oublient que la religion dit aussi que la femme doit être respectée, choyée et mise en valeur. Je pense que ceux qui croient ne sont pas des naïfs, car on a tous besoin d’être guidé dans la vie de tous les jours. Et le fait de croire en dieu apportera à certains la paix intérieure, la sérénité, la stabilité etc. Pour terminer, je dirais que pour pouvoir croire sincèrement en dieu, il faut avoir la foi et une force intérieure car ce n’est pas facile de croire à quelque chose d’invisible. Pour parvenir à cette réflexion, requérant calme et silence, il suffit de s’entraîner à un régime de sagesse, impliquant le recul, l’abnégation d’a priori et le renoncement aux partis pris. Une religion naît donc d’une synthèse de certitudes que ces sages veulent partager ou propager pour un bienêtre collectif. Or, pour ce faire, il faut trouver quelque oreille attentive, de l’ouverture d’esprit chez des hommes en mal de savoir, de connaissance, d’instruction et de sens à leur vie. Voudé La religion et le peuple La religion est d’abord l’un des moyens qui permet à l’homme de s’en sortir psychologiquement de toutes espèces de pensées ou de blocages spirituels. Dire que, ceux qui croient sont naïfs, je ne crois pas parce que dans la vie, il faut revoir et respecter les autres quelque soit leur façon de vivre. Pour moi, personnellement, je suis bouddhiste, la religion des autres ne me dérange pas du tout. Le principe d’un bouddhiste c’est d’accepter les autres tels qu’ils sont. Bref, accepter, les autres c’est la révolution humaine, pour finir, je pense prendre un exemple simple : à la mort du Pape Jean Paul II, il y avait les représentants de toutes les religions du monde. Kidimbu M. L’expression « ... crue par des naïfs » reviendrait à parler de manipulation. Il serait préférable de remplacer « naïfs » par « incultes », en n’omettant pas de parler de leur libre arbitre (dont les naïfs, par définition, semblent dénués) pour adhérer à ce qui est, (ni plus ni moins) une philosophie (amour de la sagesse), dès lors que ces mêmes incultes ne sont pas les témoins directs d’un dieu ou d’un messie, mais deviennent les apôtres, les fidèles d’un penseur qui n’est ni un messager ni un prophète, qui tient plus du guide spirituel, du gourou. Si bien que la définition donnée aujourd’hui me paraît tout à fait juste, malgré l’antinomie des mots « crue » et « naïfs ». « ... entendue par des incultes » serait plus exact. « ... crue par d’anciens incultes » expliquerait le passage du premier stade de l’ignorance à la croyance, appelant les étapes supérieures : la conviction et le savoir. Eric D. PAGE 10 « La religion est créée par des sages et crue par des naïfs » EstEst-il naïf de croire en dieu ? Depuis toujours, la religion soulève des passions quand elle est invoquée dans les discussions. Bien qu’elle soit un vieux sujet de société, il y a toujours de quoi dire. Et est il facile de parler de religion de nos jours ? Et quelle place celle-ci occupe-t-elle dans la société et nos vies de tous les jours ? Parler de religion de nos jours est une pratique intellectuelle épuisante pour la simple raison que les avis sont divergents et caricaturaux, d’où le conflit permanent qui résulte entre les différents interlocuteurs qui restent figés sur leurs positions. Mais si nous nous arrêtons un instant ; « je suis à l’image de dieu et dieu est à mon image ». Rien que cette citation est un appel à la tolérance, à la paix, à l’amour pour son prochain. Mais que nous croyons ou non, c’est une force morale qui pourrait guider nos tolérances en vers les autres et nous même. Cependant vu l’intolérance les uns en vers les autres, la religion qui a une force morale et qui prône l’amour est reléguée voire même abandonnée au profit de l’avancée des technologiques et au gain, à l’économie qui semble intéresser notre millénaire. Mes questions sont les suivantes : « est-il possible de vivre dans une société sans force moralisatrice pacifique ? La religion est-elle dépassée ? A quoi devons-nous croire pour que ce monde, qui va très mal, où les guerres et les catastrophes humanitaires s’accumulent, puisse être un lieu où il fait bon vivre ?» Irie Mon sentiment Pour commencer, je ne souhaite pas m’exprimer sur le sujet, par rapport à mes autres collègues, mais par rapport à mon sentiment. Je pense, et je suis d’accord, que la religion est créée par des sages, mais pas crue que par des naïfs, car surtout crue par des ignorants de l’époque. Aujourd’hui, et mondialement, les gens sont devenus de plus en plus instruits, d’où la dispersion des religions. Je pense que lorsque l’on croit à une religion, nous sommes plus tolérants, plus compréhensifs, plus à l’écoute, et même, dans l’esprit, plus ouverts. Mais aussi je pense que l’homme, avec les nouvelles technologies, les démocraties, est devenu plus agnostique. Il y a des pays à majorité religieuse qui ont tendance à forcer la main aux autres pour avoir le plus de religieux possible et c’est aussi là qu’il y a moins de tolérance, et dans ces même pays qu’il y a moins de démocratie. La démocratie permet d’afficher les religions sans crainte. Je pense que croire et avoir la foi en quelque chose ne peut être que bon pour l’homme. PS: la religion de Mr Lo. Semblerait être les mathématiques … Khorsia PAGE 11 GRETA PMS DE PARIS, ESPACE DE FORMATION CRIMÉE 149 RUE DE L’OURQ 75019 PARIS TÉLÉPHONE : 01 55 26 94 70 TÉLÉCOPIE : 01 46 07 34 68 COURRIEL: [email protected] Retrouvez - nous sur le site: DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : G. TISSERONT, PRÉSIDENT DU GRETA PMS http://prfc.scola.ac-http://prfc.scola.ac paris.fr/APP/APP_Ac cueil.php ISSN 1953 - 0021 Conception et réalisation Pierre Layat et Agnès Sliwinsky Dessins : avec l’aimable autorisation d’A. M. , P.L. et N.B. POÉMOB, MOBÉSIE ! (SUITE ET FIN!) Rêve Vertueuse L’amour passe, La vertu m’accompagne, Ca fait cinq ans que t’es parti trop vite il revient parce que je suis Tous les jours je pense à toi grand-mère une personne honnête. Je sais que tu reposes au paradis Je suis honnête, morale et sage. Tous les jours je parle de toi Love mon cœur rose Une lettre pour toi GrandGrand-Mère Dans la vie c’est bien d’être honnête. Je t’attends J’ai des qualités morales, T’es une grand-mère très gentille là où le mal n’existe pas elles m’accompagnent Il ya de l’émotion en moi quand je parle aux gens. Tous les jours je ramène des plantes Mes qualités me donnent Pour les cadeaux que tu as donnés pour moi Au bout du monde, la force de faire de bonnes choses Voilà tu me manques encore et encore je t’emmènerai pour mon futur travail. Et tu es une deuxième mère pour moi Je suis vertueuse, Tes une grand-mère courageuse Je t’en prie, bébé, ma lune …. Princess Lover je me respecte moi-même et je respecte les autres. Parce que le non-respect est choquant. Sylvie Tu as donné tout pour nous Et tu reposes en paix Je t’aime mamie Bintou Jérémy Mon histoire pour commencer la bureautique Je me présente, je m’appelle Web, j’ai 27 ans et je suis née le 3 Avril 1980. J’ai commencé l’informatique à l’âge de 10 ans et depuis j’ai beaucoup apprécié, voilà pour quoi je suis si intéressée par les « high Tech », c’est tellement fascinant. Je travaille dans l’ESAT de Jemmapes depuis septembre 1998. J’ai travaillé à l’atelier des matières plastiques pendant 7 ans, maintenant je travaille en cuisine centrale. J’’ai fait des stages et des formations en bureautique à l’ESAT de Bastille et au Greta Top du lycée Jean Baptiste Say. C’est pour ça que je voudrais travailler comme agent administratif et utiliser la bureautique pour des classements de dossiers, et pour aider à l’organisation du travail. Depuis, j’ai toujours voulue être dans ce métier que j’aime énormément, je ferai tout pour réussir les formations en bureautique nécessaires. Quand on aime un métier comme celui-ci, on ne peut pas faire autrement que de travailler dur pour prouver que ça Webster nous tiens vraiment très à cœur.