L`APPel n° 6

Transcription

L`APPel n° 6
GRETA PMS DE PARIS, ESPACE DE FORMATION CRIMÉE
149 RUE DE L’OURQ 75019 PARIS
L’APPel
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Numéro
Numéro
8
6
Le journal des stagiaires
Décembre 2007
Editorial
Quand on parle de l’amour, ça me donne des idées. S’il n’y a pas d’amour dans la
vie, il n’y a rien.
On n’a pas que de bons souvenirs de l’école, mais on garde quand même une certaine nostalgie. Aujourd’hui, on est à l’APP, « Aventure pour Parvenir à son Projet », pour nous, c’est apprendre à lire, à écrire, à avancer, pour avoir des diplômes
ou trouver un travail.
On a besoin des couleurs pour fabriquer différentes choses (foulards) et la couleur
que j’aime c’est le vert, parce que c’est la couleur de l’espoir de la vie. Moi, la couleur que je préfère, c’est le bleu, ça me rappelle la mer et de bons souvenirs. Moi, la
couleur que j’aime c’est le noir, parce que ça me plait beaucoup pour m’habiller.
Quand je lis l’article sur les femmes, je pense que c’est mauvais, les femmes sont
des objets pour la publicité.
Un sujet sacré, ça veut dire qu’on est dans un monde où on ne peut pas faire de
manifestation contre la religion. Religieux, pas religieux, chacun fait sa vie. Le
groupe des gardiens d’immeuble s’est exprimé sur un sujet toujours sensible : la
croyance en une religion.
Bonne lecture à toutes et à tous, joyeuses fêtes, et bonne année !
Aminata C., Filoména B. et Amara B.
e
LE JOURNAL DES STAGIAIRES
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Depuis la nuit des temps, il y a deux catégories de personnes : les réalistes, ceux que j’appelle les « terre à
terre », et il y a les rêveurs que j’apprécie de nommer
poétiquement les « voyageurs du temps » ou les
« hommes de la lune »
Moi je fais partie de la deuxième catégorie.
Voici ma poésie.
POÉMOB,
Mon amour,
J’ai l’honneur de t’écrire ce petit poème
Rêveuse
Pour te dire que pour moi tu es
Je n’ai qu’à fermer les yeux
L’homme le plus parfait du monde
Pour rentrer dans mon monde
De l’illusion, de l’imagination,
De la magie, du passé, du présent,
Et du futur de mon choix.
Même si personne n’est parfait
Toi tu l’es pour moi
Là où les dragons et les chevaliers
Je t’aime plus que tout
Se défient pour la domination.
Là où les rois de France
Tu es parfaitement drôle, gentil et craquant
Et la noblesse existent encore
Un monde où tout peut effrayer.
Avec toi je me sens parfaitement bien
Et je ne peux pas croire à son existence …
Tu me rends heureuse
Les vampires, les démons et bien sûr la mort,
Mais entrer dans mon monde
N’est permis à personne car ce monde
Car tu es toujours là pour moi
Dans les bons et les mauvais moments
M’appartient, c’est moi qui l’ai créé.
Tout là-bas : il y a le mal et le bien
Mais mon monde est magnifique : les animaux
Sont tous en sécurité, il y a beaucoup
Toi tu penses que je ne t’aime pas
Mais tu te trompes !
De forêts de fleurs et de montagnes
Il y a l’océan, la mer et les rivières.
Tu es parfaitement un bon copain
Des déserts, des riches et des pauvres
J’ai de la chance de t’avoir rencontré
Enormément de pays réels,
Je voudrais que toi et moi
Et des pays imaginaires,
Dans mon monde il est bon de vivre et d’aimer.
Nous formions une belle famille
Vous devez me prendre pour une égoïste
Mais c’est faux ! La preuve, je sors de mon monde
Pour communiquer avec vous
Et que nous restions
Ensemble pour toujours
Et je commence moi aussi
A être un peu terre à terre, car j’aime ce monde aussi,
Jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Mais je resterai toujours une rêveuse,
Une voyageuse du temps.
Tassadit B.
Sophonie C.
LE JOURNAL DES STAGIAIRES
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MOBÉSIE !
Mon cher époux
Une lettre pour toi
J’ai le loisir de t’écrire
aujourd’hui,
en ce samedi 8 juin 1999.
En ce temps merveilleux,
tu me manques
mon amour.
Je pense à toi
en me levant le matin
et me couchant le soir.
Ma lettre parle de toi et moi.
A ton retour mon amour
tout sera parfait :
la maison,
ton repas préféré,
tes parents seront
là, tes amis aussi
pour
t’accueillir.
Ne reviens pas
avec une jambe ou un bras
en moins.
Je t’avais dit de ne pas
partir à cette guerre...
J’ai hâte que tu reviennes
pour qu’on puisse
reprendre nos loisirs.
A très bientôt mon amour.
Bisous,
ta femme qui t’aime
Kelly
Tous les plaisirs qu’on a passés ensemble sont gravés
dans mon cœur. Les soirées,
les voyages etc.….mais un
jour t’as compris que j’étais
une bonne vivante.
Trop de sorties, tu pensais
que je te trompais. Tu pensais tout le contraire on s’est
promis de vivre ensemble
jusqu'à la mort.
Une nuit de
discussion,
tu
pensais
que je t’avais
trahi. Je me
suis couchée
sur
ton
épaule blessée.
Ton dernier mot était : «tu
seras toujours la femme de
ma vie quoi qu’il arrive mon
cœur est perdue tout au
fond de l’océan ».
Une lettre que t’as laissée
près de moi avant de partir.
T’as fermé la porte sans effacer ton sourire et ton visage.
Moi, je suis : le « couple »
Le couple c’est le lien et la liaison qui est entre deux amoureux qui s’aiment. Et l’amour
qui réunit les deux et qui forme
un couple.
Voici une lettre d’amour d’un
mari qui écrit à sa femme.
Chère Maria,
Je prends mon crayon pour la
première fois pour t’écrire cette
lettre, pour avoir de tes nouvelles. J’espère que tu vas bien, tu
me manques énormément ma
chérie. Bien que tu sois loin de
moi, je pense toujours à toi
mon amour… Je te vois dans
mes rêves, tu es l’étoile filante
dans mon sommeil.
Ici tout va bien, ne t’inquiètes
pas pour moi, je suis très bien. Il
ne me manque rien que toi,
mon cœur. Et n’oublies pas que
si je suis ici, c’est pour toi et moi,
c’est pour construire notre vie,
toi et moi. Tu sais bien que je
t’aime bien, même si je suis loin
de toi. Mais je ne t’oublie jamais, tu es la fleur de mon
cœur, tu es la femme de ma vie.
Je n’ai rien à ajouter Maria, je te
quitte ma chérie, avec mon
crayon, mais pas avec mon
cœur.
Je t’embrasse très fort, porte-toi
bien. Je t’aime et je pense à toi.
A très bientôt ma chérie.
Ton mari qui t’aime beaucoup.
Une rose fanée.
Ciara
Sabrina
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A L’ECOLE DES ENFANTS,
Préjugé
Sommes--nous tous différents ? Là n’est pas la question, puisque la différence est bien visiSommes
ble de par nos tailles et couleurs ; car nous sommes tous de couleur et la seule (couleur)
neutre est le blanc. Alors, que celui qui est blanc lève le doigt ... ?
Fred E. E.
Provocation
Actions
A l’école au Sri Lanka
Qu’est ce que c’est une
provocation ? La provocation, c’est un geste qui
peut nous amener dans la
nuit noire. Une personne
provocatrice, pour moi,
c’est quelqu’un de violent
qui est prêt à pousser au
crime ou entraîner les
gens dans un mauvais
projet.
Je souhaite devenir plombier
mais je n’arrive pas à trouver
une formation ni un patron.
Mon article vous parle de mon
conseiller et de mon formateur :
nous n’avons pas eu le choix.
Dans mon pays, de la maternelle jusqu’au bac, j’étais
dans la même école. Je n’en
ai pas changé. C’était une
école catholique, dirigée par
des sœurs religieuses, qui
s’appelait Couvent Ave Maria. C’était très strict et bien
cadré.
Il ment parce
qu’il est désespéré, il voit
toujours
les
choses négativement, alors il
dit systématiquement
le
contraire.
Il
veut savoir tout ce qui se
passe autour d’une personne, il est jaloux.
Comme dans les immeubles, il y a certaines personnes qui provoquent
les voisins.
Choisir un autre métier que
plombier.
Une formation ?
Nous n’avons rien de nouveau
pour avoir une autre formation.
Je change mon projet professionnel pour faire un
autre métier, comme
maçon ou coiffeur.
Nos formateurs nous
forment beaucoup en
français, je vous remercie.
Bonne continuation à
vous …
Musique, danse,
sympathique !
courageux,
Dans la ville, toute la nuit je suis
sorti avec mon ami. Il s’appelle
Garou. Nous sommes allés en
boîte de nuit, ça m’a fait plaisir
de beaucoup danser.
Je me souviens de mon premier jour à l’école. J’ai commencé à l’âge de 4 ans. Le
premier jour, mon grandpère m’a accompagnée. Il
m’a laissée dans la classe
avec la maîtresse. Elle était
gentille. Mais, quand même,
je n’ai pas voulu rester là-bas.
J’ai pleuré encore et encore.
A la fin, elle a appelé mon
grand-père. Il est resté jusqu’à la fin de la classe à côté
de moi. J’ai senti que le premier jour à l’école n’est pas
drôle. On est séparé d’avec
ses parents, sa maison, sa
poupée, etc.
La plupart d’entre eux
finissent leur vie derrière
les barreaux, parce que
ces gens ne reculent jamais, ils en ont l’habitude.
Après on est rentrés chez nous
à 5 heures du matin. J’aime
beaucoup la musique américaine, j’aime beaucoup la musique malienne, j’aime beaucoup
aussi la musique française.
Il y avait plein d’enfants
comme moi qui n’ont pas
compris à quoi servait l’école.
Mais j’aime toujours l’école.
J’ai envie d’y retourner.
Gakou Abdoussalam
Ousmani
Nadira P.
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A L’ECOLE DES ADULTES
Mon voyage aux APP
La seule richesse acquise, la plus précieuse,
est la connaissance.
Certains partent en voyage à l’autre bout du monde.
On n’a pas toujours conscience des informations stockées, mise en archive, en sommeil dans son propre
cerveau. La vie ne nous donne pas l’occasion au quotidien d’utiliser cette masse qui ne demande qu’à sortir, du moins pas consciemment.
Moi je suis partie aux APP. Mais qu’est-ce que c’est que
ça ?
Ateliers Pédagogiques Personnalisés ou plus connu
sous le nom d’Aventures pour Parvenir à son Projet.
C’est un monde bien singulier que cet APP. Il y fourmille d’aventures rédactionnelles, de rebondissements
électriques, d’efforts intenses devant l’écran et de récompenses en carrés de chocolat.
Un court séjour ici, a révélé mon potentiel enfoui en
mathématiques.
Avant votre embarquement, un membre de l’équipage
redéfinit avec vous votre plan de vol de manière méthodologique. Chaque matin, une charmante hôtesse
vient enregistrer votre présence afin de valider votre
billet pour la grande aventure. Ca vit, ça rit, ça sourit.
La méthode pédagogique appliquée ici est ludique,
claire, et surtout les explications des formateurs restent humaines.
Au cours du vol, vous recevez régulièrement la visite
du commandant de bord qui s’assure que votre traversée se passe comme vous le souhaitez. Ce parcours
sans relâche pour vous rapprocher de votre terre promise n’a qu’un seul but ; répondre à vos besoins pour
vous permettre d’accéder à votre grand rêve.
On en sort transformé, transporté, heureux d’avoir
surmonté nos peurs, nos échecs et nos lacunes. On
se sent libéré d’un tas d’à priori comme : « l’étude ce
n’est pas fait pour moi ». Puis lors de nos pauses, on
fait la rencontre de tous les membres de l’équipage.
Ce sont des gens charmants, attentifs, disponibles et
généreux. On partage nos aventures aussi avec d’autres voyageurs qui voguent vers d’autres horizons.
On échange nos victoires, nos sandwichs, nos salades. Et enfin on arrive à bon port, fier d’avoir déjoué
les problèmes de mathématiques, les règles de grammaire, les définitions biologiques, les questions pièges et les systèmes d’exploitation du microprocesseur.
Bref, on est fin prêt pour affronter les défis de notre
futur, nos bagages emplis de trésors, ceux de cette
connaissance qui nous appartient tous. On referme
pour la dernière fois notre carnet de bord, on replace
les livres sur l’étagère, on range nos fiches, on se
« maile » nos documents enregistrés sur les fichiers.
D’un revers de la main on salue l’équipage et ces compagnons de voyage, en sachant qu’eux aussi auront
partagé un peu de notre rêve, inscrit de manière indélébile sur le livre de notre histoire. Et qui sait… peut-être
qu’un jour nous les recroiserons à bord d’un autre bateau où à notre tour, nous leur servirons de guide. En
attendant, bon vol à tous !!!
Mélissa N.
Grosse surprise, cette matière que j’ai toujours rejetée, s’est avérée moins sadique que je ne le pensais.
Dans mon souvenir et sans rien déformer, mes professeurs de maths ont été de mauvais «transmetteurs »
de connaissance. Humiliant, sadique et supérieur,
voilà ce qu’avait stocké mon cerveau.
Difficile de suivre une matière qui ne demande aucun
décrochage. Pour faire simple, des exercices simples
et encadrés sans humiliation, portent leurs fruits.
Les fractions deviennent moins barbares, les volumes
sont contrôlés et tout va bien,
jusqu’à là.
Pour aller où, tout ça ?
Et bien à un CAP restaurant, et
ça n’échappera à personne
qu’un minimum de maths pour
calculer les portions d’ingrédients ne sera pas du luxe. Je
suis salarié depuis des années
dans le domaine artistique, et
j’ai pour projet à moyen terme d’ouvrir un restaurant
associatif à Barcelone.
Une espèce d’endroit à mi-chemin entre le restaurant
et la culture. Une cuisine qui sera ouverte aux gens
du quartier, qui une fois par semaine deviendront les
chefs. Un endroit d’expos, de plateforme musicale et
je le souhaite d’insertion aux gens qui cherchent une
main tendue.
Mais tout cela reste à faire, pour le moment je dois
apprendre le métier en 8 mois.
Et une création d’entreprise plus tard, qui sait peutêtre, sur la carte lirons-nous :
« Cocktail Gréta 20 Cl 5 € : 1 quart de Rhum, 1 quart
de jus de pastèque », et le reste à vous de trouver…
Samir
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LES COULEURS
La composition de la soie
L’homme et les couleurs
« La soie provient du papillon qui s’appelle Bombyx
Mori de son vrai nom. La chenille, appelée ver à soie,
produit un fil employé pour la fabrication de soie.
On le trouvait à l’origine dans les pays où poussait le
c’est--à-dire en Chine, en Inde, en
mûrier blanc, c’est
Perse.
Les couleurs : jaune, rouge, bleu, vert… Elles
sont toutes aux environs de nous. Quand on
regarde le soleil, il est jaune, si on regarde le
ciel, il est bleu. Et, si on baisse le regard, on
voit les arbres d’une magnifique couleur
verte. On voit aussi les immeubles, ils sont
presque tous de couleur rouge.
Il est rapidement devenu complètement domestique
au point que la chenille a besoin de l’homme pour
se nourrir et que le papillon ne sait pas voler.
La femelle du Bombyx pond de 300 à 500 oeufs
(appelés « graines »), puis meurt peu après. Pour
qu’ils éclosent, il est nécessaire de les maintenir au
chaud. On utilise des couveuses aux parois remplies
d’eau chaude, appelées castelles. »
Les hommes, souvent font la comparaison.
Quand ils disent « jaune », en même temps,
ils pensent au soleil, à l’or mais aussi à l’automne. En automne, les feuilles sont jaunes.
Source :
www.lyceepasteur--ceb
ceb--ccslf.com.br/Pedag/Primaire/BCD/
www.lyceepasteur
claudine/lafabricationdelasoie.htm
Pour fabriquer un foulard dans l’atelier de peinture
sur soie où je travaille, on prend une soie de 90 mm
sur 90 mm pour la mettre sur un châssis. On l’agrafe
pour qu’elle soit bien tendue, on prend un dessin et
on le met derrière le châssis. Après on prend de la
gutta (substance liquide spéciale) pour séparer le
blanc des couleurs lorsque l’on va les appliquer. On
fait le dessin que l’on veut. Quand la gutta est sèche,
on prend des pinceaux, des gros et des petits pour
les précisions pour peindre la soie. On peut dessiner
aussi à main levée, c’est à dire sans gutta. Je vous
explique : on prend le pinceau, on le trempe dans la
couleur et puis on dessine sur la soie avec des couleurs claires ou des couleurs foncées. Après, on le
retire du cadre et on le met dans une « fixeuse » pendant 3 heures pour faire tenir la couleur. Après on
met le foulard dans une « bourdonneuse » pour décorer les bords et éviter que les fils ne s’effilochent.
Enfin, on prend une aiguille pour rabattre les cotés,
et la fabrication du foulard est terminée. Il ne reste
plus qu’à le vendre.
On les vend à 20 euros pour les clients et à 15 euros
pour ceux qui les fabriquent : des travailleurs artistes
du CAT.
M.C.
Dans cette perspective, le jaune est couleur
de tristesse. Quand on dit « vert » ça ressemble au printemps. La nature s’est réveillée. Et
« bleu », c’est une couleur admirable. Bleu
comme le ciel, bleu comme la mer, comme
l’océan. Une couleur immense. Et rouge ? Le
sang mais aussi les roses ; les plus belles roses
sont rouges.
Chacun d’entre nous a une couleur préférée :
la mienne c’est le vert.
Vesna
LE JOURNAL DES STAGIAIRES
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CONSOMMATION
Consommons avec intelligence
En parlant de femmes
Le nouvel avatar de notre siècle réside dans la
société de consommation et le développement
du domaine publicitaire. On nous vend tout et
n’importe quoi. Le but de cette manœuvre des
commerçants et des producteurs consiste à
nous pousser à l’achat. Pour cela, deux moyens
sont utilisés. D’un côté, l’exploitation d’une
main d’œuvre à un faible coût augmente leur
profit. Par ailleurs, le mitraillage d’une publicité
choc entend inciter le consommateur à se procurer le dernier produit en vogue. Le système
de mondialisation se développe, encourageant
des conditions de travail précaires dans les
pays étrangers comme c’est le cas
par exemple dans la ville de Juarez
au Mexique. Les femmes y sont
agglutinées en usines pour la fabrication de composants électroniques et des centaines d’entre elles
sont fréquemment enlevées, violées et assassinées par les contremaîtres haut placés. On retrouve
alors des centaines de dépouilles
sur des terrains vagues.
Suite à l’évolution du rôle et de la place
sociale de la femme, notre XXIe siècle
voit apparaître un nouveau phénomène : l’exploitation de l’image féminine.
Oui, mais que faire à notre échelle,
me direz-vous ?
Beaucoup, avec ces petits riens qui peuvent un
jour devenir un grand tout !
Dans toutes les vitrines, les magazines,
les panneaux publicitaires, l’image de la
femme est utilisée à des fins commerciales. Souvent érotisée, fantasmée, elle
symbolise l’appât de nombreux consommateurs. De ce fait, on ne s’étonne plus
de voir une femme poser à moitié nue
pour vendre les nouvelles
rillettes ou la dernière Ferrari. Ce système s’est développé à outrance à un tel
point que l’image féminine, rendue accessible
aux yeux du public, se dégrade et provoque l’irrespect de la gent masculine.
Mais attention à vous,
messieurs, car il semblerait
que vous commenciez à
prendre la relève !!!
Nous pouvons commencer par privilégier le
commerce équitable et contrôler notre pouvoir
d’achat en discernant l’essentiel du superficiel.
Le monde étant ce qu’il est, nous ne le changerons pas du jour au lendemain. Alors commençons par nous-mêmes, c’est le meilleur service
que l’on puisse se rendre à soi-même et au
monde.
Pour contrer ce « systématisme », nous
devons réagir en refusant cette commercialisation. Pour ce faire, nous devrions
encourager le développement de programmes pour mettre en avant les qualités et valeurs féminines et masculines de
cœur, au-delà du corps.
Mélissa N.
Mélissa N.
LE JOURNAL DES STAGIAIRES
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« La religion est créée par des sages ...
À l’occasion d’un travail d’histoire géographie sur le Monde, ses peuples et, ses cultures au temps de
la mondialisation, les stagiaires du groupe de Cap gardiens d’immeubles se sont exprimés sur le
sujet . La question était : « Que pensezpensez-vous de cette phrase : «la religion est créée par des sages et
crue par des naïfs »
Je pense
Sans faire de guerres
Je pense que tous les êtres humains ont une
part de naïveté en eux. Que ce soit en culture
ou en philosophie de la vie. Alors il faut qu’ils se
raccrochent à quelque chose pour avoir le sentiment d’être supérieur. Ainsi certains se réfugient dans la croyance. Croire en quelque
chose est pour certains une façon d’exister.
Mais il faut laisser aux autres, ceux qui croient
en Dieu et qui vivent au jour le jour, le droit
d’exister. Et laisser à tous les êtres humains leur
liberté de penser.
Les guerres dans le monde ont poussé l’homme
à la réflexion. Il fallut bien trouver un moyen de
limiter celles-ci et en même temps pouvoir dominer le monde sans faire de guerres.
Eric C.
Un sujet sacré
La religion est un sujet sacré
et sensible
Je crois en dieu ; la religion
n’est pas créée par les sages
Cette phrase est hypocrite
et pourrait provoquer des
conflits religieux dans le
monde.
Ex : le journaliste Hollandais a caricaturé l’envoyé du prophète MAHOMET.
Il y a eu des manifestations dans les pays musulmans (Turquie, Yémen, Algérie)
Après la première guerre mondiale, et la
deuxième guerre mondiale, l’être humain doit
faire preuve de bon sens dans les débats au
sujet de la religion afin d’éviter un conflit mondial entre les croyants et les non-croyants.
Karamoko M.
C’est ainsi qu’un groupe d’individus créa la religion qui fut un ensemble d’idées moralisatrices
de la société, regroupées dans un livre. Il leur
fallut également trouver une énigme indécelable, même au bout de plusieurs siècles. Cette
énigme fut alors le nom : « Dieu » (le paradis)
Par la suite, il fallut mettre en
place des moyens d’explications puis de commercialisations (afin de faire diminuer le
mal).
La commercialisation fut facile
et très très rentable. Mais le
partage des bénéfices, non.
D’où la division et la naissance
de plusieurs autres courants
religieux, les descendants des
sages continuant à récolter les
revenus de la religion au nom de Dieu, et s’accrochant à l’un des passages bibliques qui leur
expliquait qu’ils seront riches au paradis, et un
autre qui dit de rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Il est à noter que la religion a beaucoup contribué à la diminution du mal et au recul du mal.
La question aujourd’hui est de savoir si la religion n’a pas atteint son apogée ?
Fred E.E.
LE JOURNAL DES STAGIAIRES
PAGE 9
… et crue par des naïfs »
Avoir la foi
Réflexion sur la religion
La religion est créée par dieu et rapportée par
des messagers choisis par dieu, aux sages, afin
qu’ils puissent établir certaines règles de
conduite aux hommes. Il est vrai qu’elle n’est
pas toujours appliquée comme elle se doit.
Une religion est issue d’une réflexion se basant sur
des points de vue différents, mais complémentaires.
Prenons l’exemple de la religion musulmane :
concernant la condition de la femme qui doit
respecter et servir son mari et ses beauxparents, certains ne comprennent que ce qui
les arrange ; pour eux, servir veut dire esclave
alors qu’ils oublient que la religion dit aussi que
la femme doit être respectée, choyée et mise en
valeur. Je pense que ceux qui croient ne sont
pas des naïfs, car on a tous besoin d’être guidé
dans la vie de tous les jours. Et le fait de croire
en dieu apportera à certains la paix intérieure,
la sérénité, la stabilité etc.
Pour terminer, je dirais que pour pouvoir croire
sincèrement en dieu, il faut avoir la foi et une
force intérieure car ce n’est pas facile de croire
à quelque chose d’invisible.
Pour parvenir à cette réflexion, requérant calme et
silence, il suffit de s’entraîner à un régime de sagesse,
impliquant le recul, l’abnégation
d’a priori et le
renoncement
aux partis pris.
Une religion naît
donc d’une synthèse de certitudes que ces sages veulent partager ou propager pour un bienêtre collectif. Or,
pour ce faire, il
faut trouver quelque oreille attentive, de l’ouverture d’esprit chez des
hommes en mal de savoir, de connaissance, d’instruction et de sens à leur vie.
Voudé
La religion et le peuple
La religion est d’abord l’un des moyens qui permet à l’homme de s’en sortir psychologiquement de toutes espèces de pensées ou de blocages spirituels.
Dire que, ceux qui croient sont naïfs, je ne crois
pas parce que dans la vie, il faut revoir et respecter les autres quelque soit leur façon de vivre. Pour moi, personnellement, je suis bouddhiste, la religion des autres ne me dérange pas
du tout. Le principe d’un bouddhiste c’est d’accepter les autres tels qu’ils sont.
Bref, accepter, les autres c’est la révolution humaine, pour finir, je pense prendre un exemple
simple : à la mort du Pape Jean Paul II, il y avait
les représentants de toutes les religions du
monde.
Kidimbu M.
L’expression « ... crue par des naïfs » reviendrait à parler de manipulation. Il serait préférable de remplacer
« naïfs » par « incultes », en n’omettant pas de parler
de leur libre arbitre (dont les naïfs, par définition, semblent dénués) pour adhérer à ce qui est, (ni plus ni
moins) une philosophie (amour de la sagesse), dès
lors que ces mêmes incultes ne sont pas les témoins
directs d’un dieu ou d’un messie, mais deviennent les
apôtres, les fidèles d’un penseur qui n’est ni un messager ni un prophète, qui tient plus du guide spirituel,
du gourou.
Si bien que la définition donnée aujourd’hui me paraît tout à fait juste, malgré l’antinomie des mots
« crue » et « naïfs ».
« ... entendue par des incultes » serait plus exact.
« ... crue par d’anciens incultes » expliquerait le passage du premier stade de l’ignorance à la croyance,
appelant les étapes supérieures : la conviction et le
savoir.
Eric D.
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« La religion est créée par des sages et crue par des naïfs »
EstEst-il naïf de croire en dieu ?
Depuis toujours, la religion soulève des passions quand elle est invoquée dans les discussions. Bien
qu’elle soit un vieux sujet de société, il y a toujours de quoi dire. Et est il facile de parler de religion
de nos jours ? Et quelle place celle-ci occupe-t-elle dans la société et nos vies de tous les jours ? Parler de religion de nos jours est une pratique intellectuelle épuisante pour la simple raison que les
avis sont divergents et caricaturaux, d’où le conflit permanent qui résulte entre les différents interlocuteurs qui restent figés sur leurs positions. Mais si nous nous arrêtons un instant ; « je suis à l’image
de dieu et dieu est à mon image ». Rien que cette citation est un appel à la tolérance, à la paix, à
l’amour pour son prochain. Mais que nous croyons ou non, c’est une force morale qui pourrait guider nos tolérances en vers les autres et nous même. Cependant vu l’intolérance les uns en vers les
autres, la religion qui a une force morale et qui prône l’amour est reléguée voire même abandonnée au profit de l’avancée des technologiques et au gain, à l’économie qui semble intéresser notre
millénaire. Mes questions sont les suivantes : « est-il possible de vivre dans une société sans force
moralisatrice pacifique ? La religion est-elle dépassée ? A quoi devons-nous croire pour que ce
monde, qui va très mal, où les guerres et les catastrophes humanitaires s’accumulent, puisse être
un lieu où il fait bon vivre ?»
Irie
Mon sentiment
Pour commencer, je ne souhaite pas m’exprimer sur le sujet, par rapport à mes autres collègues, mais par rapport à mon sentiment.
Je pense, et je suis d’accord, que la religion est créée par des sages, mais pas crue que par
des naïfs, car surtout crue par des ignorants de l’époque.
Aujourd’hui, et mondialement, les gens sont devenus de plus en plus instruits, d’où la dispersion des religions. Je pense que lorsque l’on croit à une religion, nous sommes plus tolérants, plus compréhensifs, plus à l’écoute, et même, dans l’esprit, plus ouverts.
Mais aussi je pense que l’homme, avec les nouvelles technologies, les démocraties, est devenu plus agnostique.
Il y a des pays à majorité religieuse qui ont tendance à forcer la main aux autres pour avoir
le plus de religieux possible et c’est aussi là qu’il y a moins de tolérance, et dans ces même
pays qu’il y a moins de démocratie.
La démocratie permet d’afficher les religions sans crainte. Je pense que croire et avoir la foi
en quelque chose ne peut être que bon pour l’homme.
PS: la religion de Mr Lo. Semblerait être les mathématiques …
Khorsia
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GRETA PMS DE PARIS, ESPACE DE
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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
G. TISSERONT,
PRÉSIDENT DU GRETA PMS
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ISSN 1953 - 0021
Conception et réalisation
Pierre Layat et Agnès Sliwinsky
Dessins :
avec l’aimable autorisation d’A. M. , P.L. et N.B.
POÉMOB, MOBÉSIE ! (SUITE ET FIN!)
Rêve
Vertueuse
L’amour passe,
La vertu m’accompagne,
Ca fait cinq ans que t’es parti trop vite
il revient
parce que je suis
Tous les jours je pense à toi grand-mère
une personne honnête.
Je sais que tu reposes au paradis
Je suis honnête, morale et sage.
Tous les jours je parle de toi
Love
mon cœur rose
Une lettre pour toi GrandGrand-Mère
Dans la vie c’est bien d’être honnête.
Je t’attends
J’ai des qualités morales,
T’es une grand-mère très gentille
là où le mal
n’existe pas
elles m’accompagnent
Il ya de l’émotion en moi
quand je parle aux gens.
Tous les jours je ramène des plantes
Mes qualités me donnent
Pour les cadeaux que tu as donnés pour moi
Au bout du
monde,
la force de faire de bonnes choses
Voilà tu me manques encore et encore
je t’emmènerai
pour mon futur travail.
Et tu es une deuxième mère pour moi
Je suis vertueuse,
Tes une grand-mère courageuse
Je t’en prie, bébé,
ma lune ….
Princess Lover
je me respecte moi-même
et je respecte les autres.
Parce que le non-respect
est choquant.
Sylvie
Tu as donné tout pour nous
Et tu reposes en paix
Je t’aime mamie
Bintou
Jérémy
Mon histoire pour commencer la bureautique
Je me présente, je m’appelle Web, j’ai 27 ans et je suis née le 3 Avril 1980. J’ai commencé l’informatique à l’âge de 10 ans et depuis j’ai
beaucoup apprécié, voilà pour quoi je suis si intéressée par les « high Tech », c’est tellement fascinant.
Je travaille dans l’ESAT de Jemmapes depuis septembre 1998. J’ai travaillé à l’atelier des matières plastiques pendant 7 ans, maintenant
je travaille en cuisine centrale.
J’’ai fait des stages et des formations en bureautique à l’ESAT de Bastille et au Greta Top du lycée Jean Baptiste Say. C’est pour ça que je
voudrais travailler comme agent administratif et utiliser la bureautique pour des classements de dossiers, et pour aider à l’organisation
du travail. Depuis, j’ai toujours voulue être dans ce métier que j’aime énormément, je ferai tout pour réussir les formations en bureautique nécessaires. Quand on aime un métier comme celui-ci, on ne peut pas faire autrement que de travailler dur pour prouver que ça
Webster
nous tiens vraiment très à cœur.