La Vallée de la Dordogne plus accueillante que jamais
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La Vallée de la Dordogne plus accueillante que jamais
LE FIGARO VOYAGE samedi 19 - dimanche 20 mars 2016 39 La Vallée de la Dordogne plus accueillante que jamais PATRICE THEBAULT/ONLY FRANCE/AFP ENVOYÉ SPÉCIAL À BRIVE-LA-GAILLARDE e tourisme n’a pas de frontières, la cohérence géographique l’a emporté sur les querelles de clocher, c’est juste incroyable », constate Gilles Liébus, le président du nouvel office de tourisme de la Vallée de la Dordogne, qui devient le plus grand de l’Hexagone. Il regroupe sous une seule entité administrative 148 communes réparties sur deux départements (Corrèze et Lot) et deux régions, LanguedocRoussillon-Midi-Pyrénées et AquitaineLimousin-Poitou-Charentes. Un exploit. Le territoire s’organise autour de trois sites majeurs qui ont drainé l’année dernière un nombre impressionnant de visiteurs : 1,8 million pour Rocamadour, 700 000 à Collonges-laRouge et 470 000 dans le gouffre de Padirac, sans compter quatre autres sites labélisés Plus Beaux Villages de France : Curemonte, Carennac, Loubressac et Autoire. Cent quarante-huit communes sur deux départements se réunissent au sein d’un seul office de tourisme, qui propose désormais une offre très riche aux visiteurs. Au-delà des chiffres, l’initiative couronne un territoire dont la rivière Dordogne irrigue des paysages d’une étonnante diversité. Entre Rocamadour et Martel, le Causse, chênes rabougris et étendues désertiques peuplées de moutons, en constitue la plus grande curiosité. Françoise Sagan, native du Lot, en parlait comme d’un endroit où « la France est vide ». Panoramas vertigineux La Xaintrie, vers Argentat et Mercœur, est au contraire une région de montagnes verdoyantes. Le site des Tours de Merle, donjons en ruines dans une féerie de montagnes, est l’un des plus spectaculaires. Enfin, le Ségala, qui jouxte le Cantal autour de Sousceyrac, concentre une kyrielle de villages au superbe bâtit, comme Teyssieu, sans constructions récentes, lovés au détour de panoramas vertigineux dans une contrée mystérieuse, où le temps semble avoir suspendu son vol. La création du nouvel office de tourisme s’accompagne d’une lisibilité plus grande pour ceux qui vont ar- penter la région. Outre le fait qu’un seul site Internet traite désormais de l’ensemble de la destination, une carte routière et touristique a d’ores et déjà été éditée (précédemment, il en fallait deux voire trois), tout comme un premier guide magazine de 120 pages, support papier baptisé VD Magazine. Dès le mois de juin prochain, l’aéroport Vallée de la Dordogne inauguré en 2010 et situé au nord de Brivela-Gaillarde, en pleine campagne, accueillera un vol pour Lyon (cinq rotations par jour assurées par Hop!), qui s’ajoute à ceux de la même compagnie avec Paris (trois rotations par jour). Les liaisons routières sont depuis longtemps excellentes avec un nœud autoroutier A20 (Paris-Toulouse) et A71-89 (Lyon, Montpellier, Bordeaux). Cerise sur le gâteau, la section de l’A20 Vierzon-Brive (273 km) est gratuite. « Nous voulons prolonger la saison touristique en amont et en aval des mois d’été, les plus fréquentés. Pour cela, nous avions besoin d’outils nouveaux », explique encore Gilles Liébus. Il annonce pour Pâques l’ouverture d’un Musée de la noix dans le petit village de Saillac, ainsi que d’un théâtre flambant neuf à Saint-Céré, baptisé L’Usine. Ces deux équipements soutiendront une offre culturelle d’arrière-saison qui jusqu’à présent se limitait aux quatre grands rendez-vous traditionnels de l’été : le Festival de Saint-Céré (musique classique), Jazz à Souillac, le Festival de musique sacrée de Rocamadour et Eco System à Gignac (musique actuelle). Enfin, ultime nouveauté, on pourra pratiquer dès cet été le rafting sur la Dordogne au départ de Carennac (le village de Fénelon) et effectuer des descentes de rivières avec bivouac sur plusieurs jours (tél. : 06 26 64 46 63). Avec toutes ces offres désormais rassemblées sous une même bannière, la destination « inscrit son développement, insiste encore Gilles Liébus, dans le projet de rassembler un jour en une seule entité touristique les territoires baignés par la Dordogne, de la HauteCorrèze jusqu’aux portes de Bordeaux ». Un jour… ■ LES PERSONNAGES EN BREF Par Jacques Pessis DILTZ/RUE DES ARCHIVES, A. WYTERS/ABACA, DR, B. RINDOFF PETROFF/GETTY IMAGES, J.-F. PAGA/GRASSET Grace Kelly vue par Olivia de Havilland Olivia de Havilland, qui aura 100 ans le 1er juillet, vit discrètement à Paris et consacre une partie de ses journées à répondre aux lettres de fans qui lui parviennent du monde entier. Elle signe la préface d’un coffret de luxe réunissant 60 photos de Grace Kelly (Multiprint Monaco). Elles sont publiées 60 ans après le mariage de celle-ci avec le prince Rainier. La direction artistique a été assurée par Frédéric Lecomte-Dieu, et les légendes par Henry-Jean Servat. La star d’Autant en emporte le vent évoque sa rencontre avec l’actrice, à la gare de Lyon, en mai 1955. Elles ne se sont jamais croisées à Hollywood et décident de déjeuner ensemble à bord du train qui les conduit au Festival de Cannes. Pierre Galante, journaliste à Paris Match et mari d’Olivia, est avec elles. Entre deux plats, il imagine un reportage original : une rencontre entre Grace Kelly et Rainier III, le jeune prince de Monaco. Elle accepte, sans imaginer un instant que ce rendez-vous va sceller son destin. ■ Le concert émotion de Robert Castel Michel Jourdan : Céline Dion témoigne Lemmy Constantine : ses légendes Le 8 avril, Robert Castel, accompagné de musiciens algériens, donnera un concert de musique chaâbi, à l’Institut du monde arabe. « Je suis ému que le juif que je suis se produise devant un public judéoarabe », dit-il. Il vient de jouer, à l’écran, le rôle du père de Dany Boon dans un sketch d’Ils sont partout, un film d’Yvan Attal. Ce sketch s’intitule Les juifs sont riches. Robert Castel l’est, mais en souvenirs. ■ Auteur de 3 000 chansons, Michel Jourdan reçoit lundi à la Sacem un grand prix pour sa carrière. Il prépare un livre de souvenirs, L’Inconnu qui fait chanter le monde, et un documentaire où ses interprètes témoignent. Parmi eux, Céline Dion, qui raconte que sa vocation est née, à 10 ans, en écoutant Ça va mieux, qu’il avait écrit pour Ginette Reno. Des couplets qu’elle n’a jamais oubliés. ■ Le mardi, Lemmy Constantine chante Sinatra au Théâtre du Marais et raconte les rencontres de ses jeunes années quand il suivait Eddie Constantine, son père. Il se souvient de Sophia Loren le prenant, enfant, dans ses bras. Il évoque Charles Aznavour lui offrant son premier cheval. Il parle de Manitas de Plata qui, dans un camp de gitans, lui a fait découvrir la guitare. Elle n’a cessé de rythmer sa vie. ■ J’occupe, à l’Académie française, un fauteuil où le premier à s’asseoir a été Pierre Bardin. Il est aujourd’hui oublié, comme les 40 premiers immortels. Plus aucun de leurs livres n’est édité » AMIN MAALOUF – « UN FAUTEUIL SUR LA SEINE » - GRASSET Tom Graffin signe la BO de son roman Après avoir écrit Jukebox Motel, son premier roman (JC Lattès), Tom Graffin a ajouté six chansons évoquant l’histoire dont il est l’auteur. Elles ont été mises en musique par un Anglais, Lewis Evans, puis enregistrées par Juliette Armanet. Disponibles sur Internet, elles constituent la BO du livre. Une première dans la littérature, rendue possible par l’expérience de l’auteur qui a déjà signé des textes pour Petula Clark, Joyce Jonathan et Lulu Gainsbourg. Il est passé de quelques couplets à 300 pages pour imaginer une rencontre, en 1967, entre le chanteur américain Johnny Cash et un peintre underground. La toile de fond de son récit. ■ DAVID BOWIE, célébré par la réédition de TVC 15 et The Man Who Sold the World, deux albums sortis voici quarante ans. ALEXANDRA Anna Sherbinina : le miracle Scorsese Avant de tourner dans la série Vinyl, dont les épisodes sont diffusés les lundis soir sur OCS City, et surtout dans le pilote qui a été dirigé par Martin Scorsese, Anna Sherbinina a joué les marathoniennes et a effectué, entre autres, une traversée de l’océan Atlantique en un temps record. Tout a commencé, un soir, à la fin de la projection parisienne du Loup de Wall Street, avec Leonardo DiCaprio. Elle a alors noué des liens d’amitié avec l’équipe du réalisateur, qui préparait une nouvelle série, avec Mick Jagger, comme coproducteur. Elle a obtenu un rendez-vous pour le surlendemain à 10 heures, à New York. Consciente que cet entretien avait toutes les chances de se limiter à quelques minutes et au traditionnel « On vous appellera », elle a néanmoins décidé de sauter dans le premier avion. Après une longue série d’essais, elle a été choisie pour créer un personnage exubérant, qui reviendra dans la saison 2. Pour parvenir au sommet, il faut parfois soulever des montagnes… ■ LAPIERRE raconte dans Moura, la mémoire incendiée le destin d’une femme qui a côtoyé de Gaulle et Churchill et a été, entre autres, la compagne de HG Wells. « Elle a traversé mille mondes », dit la romancière (Flammarion) ALI BABA, conté en musique par un orchestre de 40 batteurs et un comédien. Un spectacle les 22 et 23 mars au Casino de Paris par une troupe de Toulouse. MARIELLE ET KATIA LABÈQUE, dans un concert pour les femmes qui se battent contre la maladie. Elles seront, mardi, à l’Olympia dans un orchestre symphonique féminin, qui accompagnera chanteurs et musiciens. CYRIL GEORGE , élève ingé- nieur à l’École polytechnique de Sceaux et champion de France de poker. Il a remporté le tournoi Winamax et gagné 103 500 euros. BOSC, pionnier de l’humour satirique, disparu en 1973, revit dans un album de dessins, Mon œuvre… François Morel lui rend hommage dans la préface (Cherche Midi). 1 DESTINATION PHILIPPE VIGUIÉ-DESPLACES [email protected] A L La vallée de la Dordogne et le village médiéval de Rocamadour.