Un pompier professionnel entre la vie et la mort

Transcription

Un pompier professionnel entre la vie et la mort
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-pompierprofessionnel-entre-la-vie-et-la-mort
Un pompier professionnel entre la vie et la mort
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Marne) Au cours de la
nuit de mercredi à jeudi, alors qu'ils éteignaient un feu
d'appartement, les pompiers de Châlons ont dû procéder
en urgence à la réanimation d'un des leurs, en arrêt
cardiaque. Son état restait très préoccupant hier soir.
QUE s'est-il réellement passé au premier étage de cet
immeuble de la rue Benjamin Franklin ?
Vers minuit, les pompiers châlonnais sont intervenus pour
éteindre le feu qui ravageait un appartement. Le bâtiment,
datant d'une quarantaine d'années, est situé dans le
quartier de La Bidée. Trente sapeurs-pompiers ont
commencé à éteindre les flammes.
« Il s'agissait a priori d'un feu classique, sans problème opérationnel particulier », explique le
colonel Pascal Colin, directeur du Service départemental d'incendie et de secours de la Marne
(Sdis 51), qui a annoncé l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les causes du drame.
L'incendie n'était donc pas particulièrement violent, ce qui rend plus difficilement
compréhensible l'enchaînement des faits. Les flammes ont détruit le salon et l'une des
chambres de l'appartement. Deux personnes intoxiquées, un homme de 36 ans et une femme de
42 ans, ont été hospitalisées à Châlons. Deux autres, plus légèrement atteintes, ont refusé
d'être transportées vers l'hôpital.
Père de trois enfants
En pleine opération, l'un des pompiers professionnels a soudain un malaise. Il est en arrêt
cardiaque. Ses collègues saisissent immédiatement un défibrillateur semi-automatique et
parviennent à le réanimer, mais son état est très critique. Placé en coma artificiel et pris en
charge par le service de réanimation du centre hospitalier, il fait l'objet d'un suivi constant. Le
pronostic vital était toujours engagé hier soir.
Décrit par ses collègues comme étant plus sportif que la moyenne, ce pompier - qui a le grade
de sergent - est âgé de 38 ans. Marié et père de trois enfants, il est considéré par ses
supérieurs comme un « très bon agent ». Le colonel Pascal Colin précisait hier après-midi que
son appareil respiratoire semble avoir bien fonctionné pendant l'incendie. L'enquête permettra
d'éclaircir les circonstances entourant ce mystérieux malaise. Une équipe de la police
scientifique et technique a procédé en début de matinée à des relevés dans l'appartement
sinistré, comme elle en réalise souvent après un feu de ce type.
Il va sans dire que la caserne de Châlons est actuellement en proie à une profonde inquiétude.
Les collègues du sergent sont bouleversés, ce sont eux qui l'ont d'abord réanimé.
Sébastien LAPORTE

Documents pareils