Programme taurin - Fêtes de la Madeleine
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Programme taurin - Fêtes de la Madeleine
Matador surdoué, immensément populaire, véritable idole dans la cité montoise où on ne compte plus ses triomphes, sa tauromachie ne cesse d’évoluer en quête d’une plus grande profondeur, d’une plénitude qui se voudrait absolue. Son pouvoir désarçonne, et la portée de sa volonté et son esthétisme, par son dépouillement et son intensité, provoque des “olé“ parmi les plus intenses. Il domine toutes les facettes de la tauromachie, toutes les “suertes“, ces passes d’antan et d’aujourd’hui, et sa fierté le conduit à ne jamais s’avouer vaincu devant un toro et encore moins devant un torero qui essaierait de lui ravir la vedette. JUAN BAUTISTA Dix ans d’alternative et une carrière bien nourrie avec des coups d’éclat retentissants dans de grandes arènes. Le jeune arlésien veut fêter l’éphéméride à sa façon pour cette Madeleine, sans chercher la facilité. S’il décèle noblesse et bravoure chez ses adversaires, le spectacle sera au rendez-vous. C’est un torero fin et créatif, timide en apparence, mais quand l’engrenage prend, il se libère et son toreo devient fluide, voire éblouissant. Confronté surtout à lui-même, s’il est en confiance, il a la carrure des grands et ne se laissera pas faire. Cette date montoise risque d’être clé dans sa “temporada“ et aussi dans son avenir proche. Samedi 18 juillet JULIO APARICIO Son parrain d’alternative n’était autre que Curro Romero. Julio Aparicio fils a fait rêver avec une seule faena des tonnes d’aficionados, c’était à Madrid et on s’en souvient encore. Certains continuent de le suivre rien que pour ressentir une émotion similaire. Le temps passe, Aparicio a fêté ses 40 ans, et il distille toujours des passages de toreo “grand cru“. C’est pour cela qu’on l’aime, pour ce sentiment exacerbé, ces passes sublimes, ces instants fugaces. Quand l’art devient extase, toutes les barrières sautent et Julio fait partie de ces artistes, capables du pire comme du meilleur, qui aimantent les aficionados. SEBASTIEN CASTELLA Le retour tant attendu après un an hors circuit dans le Sud-Ouest. La plus grande figura française de tous les temps rejoint le Plumaçon précédé par l’aura de ses succès et avec un toreo encore plus épanoui. Sur des terrains toujours aussi engagés, avec des enchaînements oppressants, un hiératisme détaché et sublime, il détient plus que jamais un temple au ralenti, d’une suavité ahurissante, que ce soit à la cape ou à la muleta. On retrouve aussi cette nouvelle dimension dans des passes bien plus prolongées, avec la ceinture brisée, reflet de son toreo plus expansif. Avec José Tomas et Perera, Sébastien est à l’avant-garde de la tauromachie du XXIème siècle. JOSE MARI MANZANARES “Empaque“ est sans doute le mot qui le qualifie le mieux, en français ça donnerait “toréer avec prestance et une pointe d’arrogance“. De l’allure, de l’inné, de l’émotion sculptée, qui pèse, qui transcende, qui vient de l’intérieur. Manzanares ne laisse personne indifférent et en plus il a le “sitio“, ce placement parfait qui provoque l’émoi. José Mari gravit les échelons, conquiert peu à peu les places fortes, comme Séville cette année, évolue dans sa propre tauromachie, dans sa connaissance. En tout cas il a déjà fait oublier qu’il était le fils du grand Manzanares, et si certains retrouvent chez lui parfois le père, il suit sa propre voie… royale. Ce fut l’événement de la dernière feria de la Madeleine, la corrida de La Quinta présenta un lot d’une bravoure exceptionnelle, notamment le toro de l’alternative d’Antonio Joao Ferreira qui prit trois piques sans broncher et chargea sans relâche. Un pari difficile que celui de l’éleveur, qui avait tout misé en 1992 sur un “encaste“ sur le déclin, jadis apprécié par les figuras, mais dont le fond de bravoure ne s’était pas éteint. Grâce aux novilladas, il se fit connaître du grand public mais ce n’est que récemment que les grands toreros s’y sont intéressés. C’est un bétail exigeant, combatif, avec lequel on ne peut se relâcher et qui provoque toujours du spectacle et suscite l’émotion. JULIEN LESCARRET L’enfant du pays a compris quelle serait sa place : dans la lignée de Milian, Meca ou Loré, Julien se bâtit une carrière et pose son toreo avec les élevages les plus costauds. Un futur incertain, dur, contraignant, mais qu’il assume. Les résultats ne se sont pas fait attendre en ce début de saison : la tête fonctionne, les gestes suivent, la maîtrise s’accentue. Le sérieux pousse à la reconnaissance des professionnels et au respect du public, comme en Arles à Pâques, face aux Miuras. Chaque étape est décisive et comme il le confie volontiers, ces enjeux majeurs l’exaltent, le rapprochent d’une tauromachie plus extrême et profonde. SERGIO AGUILAR Un torero d’avenir, énormément châtié par le passé, et qui n’a jamais vacillé face à la douleur ou à la solitude durant des mois d’incertitude sans pouvoir toréer. Héritier sans mimétisme de José Tomas et de Sébastien Castella, il impose son toreo sans concessions et artifices. D’une rêche gravité, il a impressionné le public français par son engagement, sa pureté. Aujourd’hui, sa technique offensive et non défensive porte sur les gradins et lui servira quand il aura à en découdre avec des élevages tout aussi encastés et braves que celui de Fuente Ymbro. LUIS BOLIVAR Difficile de reprendre le flambeau de César Rincon, mais le jeune colombien s’est imposé en Amérique cet hiver et sous la houlette de Luis Alvarez (par le passé apoderado de Sébastien Castella mais aussi de Rincon), il triomphe de ce côté de l’Atlantique presque partout où il se produit. Torero vaillant, “poderoso“, il s’est forgé chez les “Victorinos“ au campo, d’où sa capacité à résoudre les problèmes et une certaine aisance face à la difficulté. Un torero à suivre dans son évolution, qui deviendra, sans doute, “figura“. FUENTE YMBRO ENRIQUE PONCE Propriétaire Ricardo Gallardo Elevage Jandilla Ricardo Gallardo est un personnage charismatique, passionné, qui a réussi en un peu plus de dix ans à faire de Fuente Ymbro un élevage dont on parle. Avec des réussites éclatantes et des échecs cuisants, il a tiré de Jandilla des toros puissants et encastés qui lui ont permis au premier abord d’être appréciés par un public toriste et par la suite de toreros comme Miguel Angel Perera qui a connu avec eux des heures de gloire. Mais contrairement à d’autres élevages, cette irrégularité lui porte tort, on ne peut pas dire qu’il s’agit d’un “élevage de garantie“ et la preuve en est dans la diversité de cartels où il s’affiche. En France, la langue bleue l’a contraint à se faire oublier. Cela devrait changer. Lundi 20 juillet El Juli Propriétaire Alvaro Martinez Conradi Elevage Santa Coloma, avec des vaches et des étalons de Joaquin Buendia Propriétaire Victoriano del Rio Cortés Elevage Algarra, Jandilla, El Torreon Une garantie de succès, même si tout demeure imprévisible, Victoriano s’est imposé partout dans les endroits clés, comme à Madrid par exemple la saison dernière lors de la corrida historique du 5 juin avec José Tomas. Un élevage basé sur un étalon fondamental du nom d’ “Aldeano“ qui a permis à l’éleveur madrilène de se hisser au plus haut, tout en évitant la consanguinité qui peut se révéler fatale. Après la disparition de ce toro, le fer a connu un court passage à vide mais il a de suite récupéré une régularité franchement enviable. Dans notre pays, on doit à Victoriano le premier indulto à Nimes en 2001 de “Descarado“ et de “Desgarbado“ à Dax en 2008. Le Maestro actuel par excellence. Rarement cité dans les favoris au trône en début d’année - la guerre serait ailleurs -, il finit sans crier gare par imposer sa science en donnant des leçons magistrales. Intelligent, Ponce engage avec les toros une partie d’échecs, dont il connaîtrait les moindres mouvements, qu’il exécute avec élégance, grâce et autorité. Ce seigneur des ruedos a signé des pages inoubliables face aux toros de Samuel Flores. En ce 20ème anniversaire de son alternative, il a accepté de faire un “geste“ en lidiant sa novillada piquée le matin et en toréant l’après midi. Un “Dia Ponce“ exceptionnel. EL CID Le torero de Salteras, dans la périphérie de Séville, connaît un parcours inédit par les temps qui courent. Aguerri face à un bétail très exigeant, il a franchi quelques saisons auparavant le Rubicon qui lui a permis d’inscrire son surnom sur les affiches les plus alléchantes, avec un statut de figura. Manuel Jésus est connu pour toréer de la main gauche avec une langueur frémissante, de longues passes au trait exquis. Et aussi pour sa chance lors des “sorteo“ ! L’épée lui a porté préjudice par le passé, mais il s’est nettement amélioré depuis. SALVADOR VEGA Après avoir été adulé par des aficionados avertis, notamment dans le Sud-ouest, on ne l’a pratiquement plus vu en France. Il a un très bon concept de la tauromachie, tout en finesse, mais les espoirs se sont ternis. Il a choisi une voie, être indépendant, se battre contre les “empresas“, dénoncer les injustices. Cette lutte, ces écarts ne l’ont pas forcément mis au placard, mais l’ont sans doute privé de la carrière espérée. C’est un pari, un beau défi que de le retrouver sur cette terre où on l’a vu faire ses premiers pas, et comme dans la corrida rien n’est acquis ni prédestiné, le jeune torero de Malaga, âgé de seulement 25 ans, pourrait bien de nouveau nous surprendre. EL JULI VICTORIANO DEL RIO Mardi 21 juillet Atteindre la “maestria“ face aux élevages les plus durs, les plus coriaces, n’est à la portée que de toreros d’exception. Ne pas faiblir, ne pas attraper les vices qu’on acquiert devant des toros souvent retors, demande un courage singulier et une technique s’adaptant à toutes les charges. La maturité chez ce torero devient un gage et se traduit dans le temple, la douceur coulante de sa cape et de sa muleta. Il est aussi reconnu pour son estocade, un spectacle en soi. Après tant d’âpres épreuves, El Fundi a finalement le statut de figura parmi les siens. Mont-de-Marsan le lui rend bien, en ouvrant la feria dans un cartel de luxe. LA QUINTA Dimanche 19 juillet Vendredi 17 juillet El Fundi Deuxième contrat pour le maestro de Madrid, qui prouve qu’ici à Montde-Marsan c’est lui qui tient les rênes. Avec deux corridas contrastées, celle de La Quinta le premier jour, ganaderia réputée très encastée qu’il a eu l’occasion d’affronter dans une arène aussi sérieuse que Bilbao en 2008, et celle de Zalduendo, qu’il connaît très bien. Julian a démontré l’étendue de son savoir à Nîmes dans le seul contre six aux dernières Vendanges où il n’y a jamais eu un temps mort et son inventivité ne devrait pas lui faire défaut lors de cette Madeleine. Pour clôturer la feria, il affronte deux toreros qui eux ne lui feront aucune concession. MIGUEL ANGEL PERERA Ami de El Juli, une fois dans l’arène c’est chacun pour soi. Perera ne se produira cet été dans le Sud-ouest qu’à Mont-de-Marsan. Triomphateur absolu de la saison 2008, il a une ambition démesurée, une prise de risque maximum et un temple liquide ensorcelant. Son toreo de cape a beaucoup évolué, sous l’influence de son apoderado Fernando Cepeda qui lui aurait confié quelques secrets, mais c’est avec la muleta qu’il fait la différence. Essayez de mesurer l’étendue de chacune de ses passes, vous ne pourrez pas, vous serez pris dans la spirale d’un cercle sans relâche avec des “olé“ qui n’en finissent pas. Et ne parlons pas de la mise à mort : un éclair. DANIEL LUQUE Il faut pouvoir rêver jusqu’au dernier toro et avec le torero de Gerena personne ne devrait bouger des gradins. Formé par Santiago Lopez puis Tomas Campuzano, il est parmi la nouvelle génération le premier élu pour se hisser au sommet. Daniel a un talent fou, une maturité surprenante, un appétit vorace et un goût privilégié. Il interpelle le public à chacune de ses prestations par sa détermination et l’émotion qu’il génère, le tout avec le sceau de la classe. Confronté aux plus grands toreros, Luque a toujours su se montrer à la hauteur, sans complexes. Rien ne semble arrêter le triomphateur de la Madeleine 2008. SAMUEL FLORES Propriétaire Samuel Flores Romano Elevage Gamero Civico Elevage emblématique, un “encaste“ à lui tout seul, depuis les années 70 c’est don Samuel Flores qui en tire les ficelles. Malheureusement il a connu ces dernières années pas mal de déboires sanitaires et le nombre de ses lots de toros a particulièrement décru. En 2007 il n’a programmé que deux corridas en Espagne. La ganaderia revient petit à petit sur le devant de la scène et l’on retrouve le “trapio“, c’est à dire cette présence imposante qui le caractérise avec des cornes particulièrement offensives, dans ses nouvelles recrues. A cette morphologie s’allie un tempérament dont la combativité va “a mas“, un peu distrait à sa sortie, le toro se révèle au cheval et surtout à la muleta. ZALDUENDO Propriétaire Fernando Domecq Elevage Jandilla, Juan Pedro Domecq On a tendance à mépriser les fers les plus en vue de Domecq, mais si l’on retrace l’histoire de Zalduendo, on sera inévitablement confronté à des moments qui restent dans l’histoire de la tauromachie. Ils se sont distingués par leur bravoure, souvenons-nous de “Jarabito“ à Séville en 1999, un toro de référence, ou du nombre conséquent de toros graciés dans des arènes de catégorie, souvenons-nous aussi du mano a mano historique à Dax entre Ponce et Tomas. Il est vrai que parfois leur noblesse manque de fougue, mais ils seront encore et toujours présents dans les principales ferias, une vingtaine de corridas sont programmées pour 2009 avec autant de succès à la clé. Merci aux partenaires des Fêtes de la Madeleine 2009 1 corrida samedi, 1 corrida dimanche au tarif abonné + 1 portugaise (tendido supérieur à 20s) 1 corrida + 1 portugaise (tendido supérieur à 20s) 1 corrida + 1 portugaise (tendido supérieur à 20s) + 1 concours landais (1ère ou 2nde sud/nord) + 1 concours landais (1ère ou 2nde sud/nord) + 1 novillada non piquée + 1 novillada piquée + 1 novillada non piquée + 1 novillada piquée Week-end Découverte Formule Formule FORMULES D’ABONNEMENT NB : Corrida portugaise novillada piquée et novillada non piquée gratuit pour les -12 ans accompagnés d’un adulte avec un billet Vendredi 17 juillet, 22h CONCOURS LANDAIS Lundi 20 juillet, 11h NOVILLADA PIQUÉE Novillos de Enrique PONCE Thomas BAQUE (Rej) Thomas DUFAU Mathieu GUILLON Samedi 18 juillet, 11h AVENIRS TAURINS Ecole Taurine de Pomarez (course landaise) Deux novillos de Bonnet (entrée gratuite) Puis Encierro dans les rues de la ville Dimanche 19 juillet, 22h CORRIDA PORTUGAISE 6 toros de BENITEZ CUBERO Antonio Domecq Andy Cartagena Leonardo HERNANDEZ PROGRAMME TAURIN DES FÊTES DE LA MADELEINE Textes Antonio Arevalo Crédit photos Bertrand Caritey & Eric Erb (Toromag) Conception / Réalisation Service communication Ville de Mont de Marsan Impression Lacoste-Roque (Mont de Marsan) 80.000 exemplaires NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE Mardi 21 juillet, 11h NOVILLADA NON PIQUÉE Novillos de P. & J. Bonnet (entrée : 6e) TARIFS DES CORRIDAS Formule Jeunes AUTRES SPECTACLES TAURINS + tarifs Merci aux partenaires des Fêtes de la Madeleine 2009 1 corrida samedi, 1 corrida dimanche au tarif abonné + 1 portugaise (tendido supérieur à 20s) 1 corrida + 1 portugaise (tendido supérieur à 20s) 1 corrida + 1 portugaise (tendido supérieur à 20s) + 1 concours landais (1ère ou 2nde sud/nord) + 1 concours landais (1ère ou 2nde sud/nord) + 1 novillada non piquée + 1 novillada piquée + 1 novillada non piquée + 1 novillada piquée Week-end Découverte Formule TARIFS DES CORRIDAS Formule Jeunes Formule FORMULES D’ABONNEMENT AUTRES SPECTACLES TAURINS + tarifs NB : Corrida portugaise novillada piquée et novillada non piquée gratuit pour les -12 ans accompagnés d’un adulte avec un billet Lundi 20 juillet, 11h NOVILLADA PIQUÉE Novillos de Enrique PONCE Thomas BAQUE (Rej) Thomas DUFAU Mathieu GUILLON Vendredi 17 juillet, 22h CONCOURS LANDAIS Samedi 18 juillet, 11h AVENIRS TAURINS Ecole Taurine de Pomarez (course landaise) Deux novillos de Bonnet (entrée gratuite) Puis Encierro dans les rues de la ville Mardi 21 juillet, 11h Dimanche 19 juillet, 22h NOVILLADA NON PIQUÉE CORRIDA PORTUGAISE Novillos de P. & J. Bonnet (entrée : 6e) 6 toros de BENITEZ CUBERO Antonio Domecq Andy Cartagena Leonardo HERNANDEZ PROGRAMME TAURIN DES FÊTES DE LA MADELEINE Textes Antonio Arevalo Crédit photos Bertrand Caritey & Eric Erb (Toromag) Conception / Réalisation Service communication Ville de Mont de Marsan Impression Lacoste-Roque (Mont de Marsan) 80.000 exemplaires NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE