Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d`entretenir

Transcription

Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d`entretenir
Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d’entretenir son véhicule - 05-29-2016
par Rédaction - Apres-Vente-Auto.com - http://apres-vente-auto.com
Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d’entretenir son
véhicule
dimanche, 29 mai 2016
L’émission Sept à Huit diffusée dimanche 22 mai s’est penchée sur les nouvelles façons d’entretenir
son véhicule au meilleur coût. Un véritable memento à l’usage des «réparateurophobes»…
Dimanche 22 mai, dans l’émission Sept à Huit diffusée sur TF1, un reportage intitulé «Internet, ateliers
de réparation en libre-service : les nouveaux garages» est venu éclairer les téléspectateurs sur les
1/4
Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d’entretenir son véhicule - 05-29-2016
par Rédaction - Apres-Vente-Auto.com - http://apres-vente-auto.com
‘nouvelles’ façons de consommer l’après-vente auto : si le lieu commun des sites marchands de pièces
de rechange –qui n’ont plus rien de très nouveau– a bien sûr été copieusement abordé, le reportage a levé
le voile sur des services en (re)devenir qui, crise aidant, s’imposent progressivement sur le marché… Avec
pour les 4 scénettes du reportage, un fil conducteur : le réparateur (surtout le concessionnaire) est
définitivement trop cher !
«J’ai toujours aimé les grosses voitures ; ça a commencé par une 604 Peugeot, puis après des BMW ;
des Mercedes… jusqu’à celle-ci (NdlR : une Mercedes Classe S de 14 ans et 230 000 km au compteur).
Je n’aime pas les petites voitures…», déclare Michel, propriétaire de la belle Allemande. «Ce n’est pas
trop cher à entretenir ?» demande le journaliste. «Si... surtout si l’on va chez Mercedes ! Mais on essaie
de l’entretenir soi-même pour que cela revienne moins cher.» Évoquant un claquement au niveau de la
suspension qui «turlupine» le propriétaire, la voix off explique au téléspectateur de TF1 que cela lui
couterait au moins 700 € de réparation chez le concessionnaire, dont 300 pour la seule pièce de rechange…
Et comme payer «plein pot» n’est pas dans ses habitudes, il commande la pièce sur internet –pour 128
euros– et reçoit par la poste quelques jours plus tard un bras de suspension…
La «belle réussite» Oscaro
Le sujet des sites de vente de pièce de rechange en ligne est lancé ! «Mister-Auto, Yakarouler, Web Deal
Auto… ils proposent tous des pièces détachées à des prix défiant toute concurrence. Il suffit d’entrer le
type de véhicule et la pièce souhaitée», explique la voix off, qui poursuit : «Le consommateur n’avait
jusqu’ici le choix qu’entre les concessionnaires ou les magasins spécialisés ; désormais 4 millions de
français commandent leur pièce sur internet.»
Impossible donc de passer à côté du leader du secteur, Oscaro qui, via son entrepôt de 9 000 m² situé à
Gennevilliers, s’arrogerait à lui seul 60% des expéditions de pièces acheté sur le web en France ! 300
personnes expédient 25 000 journalières. Ce zoom sur le leader de la pièce en ligne n’aurait pas été
complet sans son patron, Pierre-Noël Luiggi, qui «incarne l’une des plus belles réussites française du
commerce en ligne» aux dires de la voix off.
Relatant les premières années de déficit («j’étais très –trop- en avance», confie en toute fausse modestie
Pierre-Noel Luiggi), le reportage salue donc cette belle réussite à la française qui, «grâce à des frais de
distribution réduits et des marges moins élevées, vend ses pièces 40 à 60% moins chères que les
concessionnaires». Exemple à l’appui : des plaquettes de frein pour Peugeot (marque Brembo) sont
commercialisées 24 € sur le site marchand, contre 60 € chez PSA ! Passons rapidement sur le fait que la
belle réussite à la française n’a pas encore trouver un équilibre totalement satisfaisant en matière de
rentabilité. Le sujet est de toute façon grand public et l’envers du décor, il n’en sera –assez logiquement–
pas fait étalage.
Mais le résultat est bel et bien là : Oscaro, et tous les autres sites marchands qui ont suivi, ont permis aux
bricoleurs du dimanche de faire des économies significatives sur l’entretien de leur véhicule ! «Mais on
peut même en faire plus» ajoute la voix off du reportage, qui revient sur Michel, propriétaire d’une la
grosse berline allemande qui “claque” : plutôt que de faire monter sa pièce achetée en ligne par un
garagiste (Ils ne sont apparemment que 26% à l’accepter…), il va se débrouiller tout seul !
L’émergence des self-garages
2/4
Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d’entretenir son véhicule - 05-29-2016
par Rédaction - Apres-Vente-Auto.com - http://apres-vente-auto.com
Au regard de la réparation à effectuer sur son véhicule, il ne peut réparer devant chez lui comme il le fait
habituellement ; il doit donc louer un pont dans un garage d’un «nouveau genre»… Reparéco est un garage
de Seine et Marne classique, avec ses mécanos ; mais il propose aussi la location de son matériel de
garage afin que les particuliers fassent eux-mêmes les réparations.
Là encore, rien de révolutionnaire. Le concept de garage 'associatif' existe depuis plus de 30 ans. Tony et
Jérémy, deux cousins, ont créé celui-là il y a 8 ans. «Dès le départ, on avait dans l’idée de faire quelque
chose de différent par rapport à ce qui pouvait exister et tout de suite la clientèle s’est appropriée le
concept», explique l’un des deux dirigeants. Un ‘concept’ qui représente environ 30% du CA… une part
qui pourrait d’ailleurs monter facilement à 50% selon le patron du garage. En trois ans, deux autres sites
de la même enseigne ont d’ailleurs ouvert dans le département. Il y en aura bientôt un troisième, ajoute la
voix off. CQFD.
Les tarifs : 16 € la première heure, puis 15 € par demi-heure. «Comme Michel, un Français sur trois
(?!) met les mains dans le cambouis», annonce la voix off. Preuve que la mécanique et le do it n’est pas
un domaine réservé aux hommes : «Ici, il y a même 15% de femmes» précise le reportage. Un mécano
explique que les profils de clients sont très disparates. Si certains se débrouillent tout seul, d’autres n’y
connaissent rien : «on les conseille pour leur vidange, le remplacement de leurs plaquettes». Les conseils
sont gratuits ; si le client n’y arrive toujours pas, il faudra alors payer la main d’œuvre du professionnel.
Michel, le propriétaire de la Mercedes a passé 1h30 à réparer. 31 € de location d’emplacement plus tard,
le do iteur fait ses comptes : la facture totale aura été de 159 € (128 de pièce et 31 pour l’emplacement et
l’outillage) quand il lui en aurait coûté «entre 600 et 800 € à la concession», estime-t-il. Si le
concessionnaire de marque en prend pour son grade, aucun mot n’est dit sur la filière indépendante dont
les réparateurs ont de tout temps été moins chers et souvent tout aussi compétents…
Diag et entretien depuis son canapé...
Mais en cas de problème sur les systèmes électroniques des véhicules, même les plus bricoleurs ne
peuvent pas faire grand’chose. La suite du reportage est ainsi consacrée au diagnostic à domicile. Amir,
ingénieur intérimaire en aéronautique s’est fait auto-entrepreneur. Il se déplace directement chez les
particuliers pour effectuer un diagnostic de leur auto en bas de chez eux. Une prestation proposée à un
tarif défiant là aussi toute concurrence : 40 € le diagnostic, déplacement compris ! Sans compter un
(éventuel) remorquage, le diagnostic est déjà 2 fois moins cher que chez un garagiste, explique la voix off
qui ignore qu'il est hélas encore trop souvent gratuit chez les réparateurs indépendants...
L’auto-entrepreneur utilise une tablette portable, un boitier de connexion et un logiciel «en vente libre»
(NdlR : le logo de Delphi apparaît en haut de l’écran de son tablet PC). Un investissement de 4 000 €
pour l’auto-entrepreneur. Cas concret : Amir se rend chez un particulier, propriétaire d’un Renault
Kangoo qui souffre d’une forte émanation de fumée à l’échappement. La panne est diagnostiquée en
quelques minutes : un injecteur défectueux.«Le garagiste m’avait expliqué qu’il fallait remplacer la
vanne EGR, déclare Monsieur Gossner, le propriétaire du véhicule. J’étais parti sur une réparation de
400 €. Pour rien !» «Et comme 7 français sur 10, ajoute la voix off, Monsieur Gossner se méfie beaucoup
des garagistes»…
Las... Une fois changé l’injecteur, récupéré sur son ancien véhicule accidenté (le même modèle)… le
3/4
Quand TF1 se penche sur les nouvelles façons d’entretenir son véhicule - 05-29-2016
par Rédaction - Apres-Vente-Auto.com - http://apres-vente-auto.com
Renault Kangoo fume toujours autant ! «Le diagnostic électronique semble montrer ses limites», note la
voix off. Enfin un motif pour faire entretenir son véhicule dans les circuits un peu plus ‘orthodoxes’ que
sont les garages ? Pas vraiment : «dans les garages, c’est pareil, assène le journaliste : une panne sur
trois échappe aux ordinateurs.» Décidément, que ce soit devant ou derrière la caméra, le professionnel
n’a pas vraiment bonne presse…
Et l'incontournable entretien à domicile
Le reportage s’arrête enfin sur trois mécaniciens qui se sont lancés dans l’entretien à domicile. Leur
entreprise, installée dans les Yvelines, Relax Auto, possède deux véhicules-atelier dont l’aménagement
leur a couté 20 000 €, «soit dix fois moins qu’un vrai garage, ce qui leur permet de proposer des tarifs
attractifs», explique la voix off. Un positionnement tarifaire visiblement payant puisque l’entreprise
avance aujourd’hui plus d’un millier de clients réguliers.
La révision d’une Dacia Sandero Stepway coûtera son propriétaire 144 €, 20 à 30% moins cher qu’un
concessionnaire. Au-delà du coût de la prestation, les clients du jour semblent surtout séduits pour la
facilité et le confort de ce service qui évite un déplacement jusqu’au garage. Et visiblement toutes les
prestations sont promises par ces garages ambulants, même une courroie de distribution, remplacée sous
les yeux de la cliente ! Auto Relax met en avant cet aspect du service : transparence et professionnalisme,
«ce qui n'est pas forcément le cas pour un client qui dépose son véhicule et le récupère sans avoir vu ce
que l'on a fait sous le capot de son véhicule», considère un des techniciens itinérants de l'entreprise... «Si
le garage à domicile représente moins d’1% des interventions en France, c’est en train de changer»,
conclut la voix off.
In fine, si le reportage de Sept à Huit n’apporte pas un éclairage réellement nouveau sur les services
d’entretien réparation (exception faite du diagnostic à domicile), il souligne –comme plusieurs autres
reportages avant lui– que les attentes des clients changent, que leur comportement évolue. Et que la
recherche de 'bons plans', facilitée par internet, a non seulement ouvert l’obscur monde de l’entretien
réparation et de ses tarifs aux particuliers, mais donne aussi désormais une vitrine à la cohorte de
nouveaux acteurs qui détournent encore un peu plus l’automobiliste des ateliers traditionnels.
Pour le meilleur comme pour le pire...
_______________________________________________
© Apres-Vente-Auto.com
Reproduction interdite
4/4
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)

Documents pareils