Malone et le chevalier 113 Cela pourrait être le titre du prochain
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Malone et le chevalier 113 Cela pourrait être le titre du prochain
Malone et le chevalier 113 Cela pourrait être le titre du prochain Disney mais c’est la rencontre de ce week-end sur le circuit Carole. Je passe sur mes soucis de voisinage avec le « Roi » Pavot de Favières qui, sous prétexte qu’il à un nouveau camping car plus grand que le notre, me balance à longueur de journée les mensurations et les options de sa nouvelle acquisition (pas sa copine Martine mais son Camping Car) avec des : « j’ai 150l d’eau de réserve, un écran plat, un store plus grand que le tien etc. ». Un vrai Nanti ce Claude, fallait le voir avec sa cour (la Comtesse Martine et son clébard) à la selle le matin ou quand il se repoudrait la moustache, enfin, on en a guillotiné pour moins que ça mais le 14 juillet est encore loin. Je passe aussi sur la première course où je m’étale telle une bouse (de bovin) au 8ème tour alors que je suis 5ème. Et je passe sur le fait que je pars dernier (des stands !), remonte 12ème et ne prends aucuns points en course 1 deuxième partie, règlement, règlement !!! Par contre cela devient intéressant, en tout cas pour ma pomme, sur un fameux coup de fil… « Allo, c’est Martial, ton cousin. J’ai vu sur FB que tu courrais à Carole ce week-end, je suis sur le circuit ». Trop content de revoir mon cousin parigot et fan du PSG (hélas, on ne choisit pas sa famille !!). Cela faisait des lustres que nous ne nous étions pas vus. Mais il n’a aucun mal à me reconnaitre, je n’ai pas changé d’un cheveu (ou plusieurs !!!). Présentations faites, petit repas ensemble et il repart, mais me promet de revenir dimanche pour la manche de l’après midi avec toute sa petite famille. Petite nuit sympathique sous les burns et les ratatas environnants, fête de la musique oblige. Dimanche, l’heure de la deuxième course se précise et c’est là que Martial rapplique avec sa belle et son marmot, Malone. Déjà d’avoir revu mon cousin m’a fait énormément plaisir mais à la vue de ce minot, les yeux écarquillés à s’en péter les rétines de découvrir le monde de la compétition et surement le fait que du sang bovin coule dans ses veines, me fait défiler mes 51 années de souvenirs. Je me revois avec son père et ses grands parents quand je venais chez eux à Montreuil, ça m’a remué pour pas dire plus (et pour pas passer pour une fille). Donc, je me prépare et me place en pré grille. Je suis tendu comme un string, chose qui ne m’arrive quasiment jamais. Tour de chauffe, je cherche dans le public Malone, je le vois, lui fais signe, il me fais signe..Sic !!! (J’en ai encore des frissons que de l’écrire). Je n’ai plus qu’une seule chose en tête, c’est faire podium, pas pour moi, mais pour Malone. Le départ est donné et tout est au ralenti. Pas de roue arrière, pas de holeshot. J’entends quasiment pas mon moteur, une sérénité que même ma Néné ressent au bord du muret. Les tours défilent à l’arrêt. Je passe 4 puis 3, puis 2. Tout est tranquille, aucune fatigue. Je claque le meilleur tour en course sans même m’en apercevoir. J’attaque Steph Geslin et le passe mais il réplique aussitôt. Je me place pour le doubler avant le sinueux (il reste 2 tours) mais « Katoche », mon pur sang autrichien, me fait une ruade énorme, je me défonce les parties les plus fragiles de mon corps sur la selle. Je suis en apnée et repense à ce que m’a dit un certain Florian Marino : « vaut mieux faire deuxième que peut être premier ». Il m’est interdit de tomber, le chevalier 113 doit ramener le saint graal à Malone (j’aime bien « chevalier », ca en jette ? non ?..). Je m’applique comme jamais, ferme les portes, pont levis et la bouche (je suis toujours en apnée !!!) et passe l’arrivée en deuxième position sous des jets de fleurs et de hourra lancés par la populace, des gentils gueux lutéciens présents. Je monte sur la deuxième marche de l’oppidum, heureux comme si je venais de terrasser le dragon à deux têtes, donne à Malone le graal offert par la princesse Françoise De salve et applaudi par tous les villageois enfin libérés du terrible dragon, je disparais dans la brume avec mon fidèle Katoche en quête de nouvelles aventures….. Bon, à part un ou deux trucs (ok ok.. le dragon, les villageois, les fleurs…) tout est exact et cette course sera gravée dans ma mémoire (ou ce qu’il en reste) à jamais, pas pour le podium mais pour cette rencontre magique. Remerciements à : mon écuyer Néné, les serfs Martinez family, les chevaliers Fred Chaplain et Fred Bottoglieri, à la taverne Lotre restaurant, aux heaumes Shark et bien sûr à Malone… PS : Martial a offert au Protwin une caisse de champagne de chez champagne pour les deux podiums, merci mon cousin. Le chevalier 113 (et parfois sans tête)